Les exportations de blé tendre en France, deuxième partie de campagne
Xavier Cassedanne, expert filières grandes cultures au Crédit Agricole C.A, fait un point sur la deuxième partie de campagne des exportations de blé tendre en France.
Cette campagne 2023-2024, du mois de janvier, porte sur les exportations de céréales françaises et en particulier sur le blé tendre français.
La deuxième partie de campagne démarre plutôt bien grâce aux besoins des Chinois d'environ 2,5 millions de tonnes mais aussi grâce aux prix qui ont bien diminué avec une baisse de 90 € la tonne entre aujourd'hui et un an.
De nouveaux appels d'offres
Il y a le Maghreb et le Proche et Moyen-Orient avec, tout particulièrement l'Algérie avec un appel d'offre record : + de 1 938 000 tonnes de blé tendre. La France devrait pouvoir être capable de le remporter.
De récents appels d'offres sont de l'ordre de 360 000 tonnes. 60 000 tonnes seront d'origine française.
Pays de la mer Noire concurrencent la France
Pour la Russie et l'Ukraine, il reste du disponible exportable assez important. 42% pour la Russie et 44% pour l'Ukraine. 52% du restant sont à exploiter sur cette deuxième partie de campagne. L'organisation Agreste estime que dans ce contexte, la France terminera sa campagne avec un stock de blé tendre, plutôt élevé, autour de 3,4 millions de tonnes.
La Chine, l'acheteur inespéré mais le contexte géopolitique risque de fragiliser la France
La Chine a contracté en fin de l'année dernière pratiquement 2,5 millions de tonnes de blé français.
Les attaques de bateaux sur la mer Rouge sont fréquentes, engendrant des difficultés sur le trafic maritime. Les bateaux français transitent par cette mer et connaissent des retards d'exécution. Pour éviter cette zone tendue, les navires sont obligés de contourner le continent africain. Les durées de transport sont donc plus longues, le coût de fret augmente ainsi que le coût des assurances.
D'autres origines peuvent concurrencer la France
Il ya les origines australiennes mais aussi le blé argentin. La Chine vient d'accepter l'importation de blé argentin en conséquence des attaques sur la mer Rouge.