<p>Il ne reste plus qu&rsquo;une semaine &agrave; ce printemps m&eacute;t&eacute;orologique, d&eacute;but&eacute; le 1<sup>er</sup> mars, et qui s&rsquo;ach&egrave;vera le 31 mai &agrave; minuit. Si la saison est traditionnellement propice aux grands &eacute;carts, avec les premiers coups de chaud parfois marqu&eacute;s et les derniers frimas, cette ann&eacute;e la tendance dominante aura largement &eacute;t&eacute; la fra&icirc;cheur. <em>&laquo;&nbsp;Sur les trois mois, nous devrions enregistrer un d&eacute;ficit d&rsquo;environ -0,8&deg;C, ce qui en fait le printemps le plus frais depuis 2013, lui-m&ecirc;me le plus frais depuis 1987&nbsp;&raquo;</em>, indique J&eacute;r&ocirc;me Cerisier, m&eacute;t&eacute;orologiste chez DTN.</p><p>De nombreuses r&eacute;gions ont connu un nombre de jours de gel record &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e, notamment en avril avec jusqu&rsquo;&agrave; 20 jours dans le nord-est du territoire.</p><aside class="read-also">
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<p>En mai, le mercure se sera montr&eacute; bien paresseux avec un d&eacute;ficit proche de -2&deg;C, g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; &agrave; tout le pays et atteignant m&ecirc;me -3&deg;C &agrave; Strasbourg ou Besan&ccedil;on. Quelques gel&eacute;es parfois significatives ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;es en tout d&eacute;but de mois (et m&ecirc;me un record mensuel de froid &agrave; Charleville-M&eacute;zi&egrave;res avec -4,3&deg;C le 3 mai), mais elles sont logiquement devenues de plus en plus rares avec le retour du temps perturb&eacute; et l&rsquo;avanc&eacute;e dans la saison.</p><p>L&rsquo;ensoleillement a &eacute;t&eacute; faiblard, mais pas non plus catastrophique gr&acirc;ce aux r&eacute;gimes de giboul&eacute;es qui ont amen&eacute; quelques &eacute;claircies. Il devrait se situer environ -25% en-dessous de la normale. <em>&laquo;&nbsp;Un autre &eacute;l&eacute;ment marquant du mois aura &eacute;t&eacute; le vent, souvent bien pr&eacute;sent avec ces conditions d&eacute;pressionnaires, il a m&ecirc;me souffl&eacute; de fa&ccedil;on temp&eacute;tueuse &agrave; deux reprises de la Normandie aux Hauts-de-France, avec des rafales atteignant les 130 km/h sur le Boulonnais ou le Cotentin, battant des records mensuels&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise le m&eacute;t&eacute;orologiste.</p><h2>Des perturbations tr&egrave;s contrast&eacute;es</h2><p>C&ocirc;t&eacute; pr&eacute;cipitations, ce printemps m&eacute;t&eacute;orologique a &eacute;t&eacute; nettement plus contrast&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;Les mois de mars et d&rsquo;avril ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement secs, influenc&eacute;s par des hautes pressions au voisinage des &icirc;les britanniques et de la bise, </em>d&eacute;taille J&eacute;r&ocirc;me Cerisier. <em>En revanche, changement radical pour ce mois de mai, qui a vu l&rsquo;anticyclone des A&ccedil;ores venir se caler&hellip; aux A&ccedil;ores, et le rail d&eacute;pressionnaire perturb&eacute; se mettre en place au voisinage de la France comme aux plus beaux jours de l&rsquo;automne, quand ce n&rsquo;&eacute;taient pas des gouttes froides (petites d&eacute;pressions se d&eacute;tachant du rail perturb&eacute;, associ&eacute;es &agrave; de l&rsquo;air tr&egrave;s froid en altitude et provoquant des conditions tr&egrave;s chaotiques)&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Ainsi, sur les trois premi&egrave;res semaines du mois de mai, on a d&eacute;j&agrave; observ&eacute; bien plus de pr&eacute;cipitations qu&rsquo;en temps normal sur quasiment toute la France, seules les r&eacute;gions allant des Pyr&eacute;n&eacute;es au Languedoc faisant exception. <em>&laquo;&nbsp;A l&rsquo;&eacute;chelle du pays, l&rsquo;exc&eacute;dent atteint +20% sur le mois et devrait encore progresser un peu ces prochains jours,</em> poursuit le m&eacute;t&eacute;orologiste. <em>C&rsquo;est dans le centre-est, concern&eacute; par deux &eacute;pisodes pluvieux majeurs, que les lames d&rsquo;eau sont les plus &eacute;lev&eacute;es avec par exemple plus de 180 mm &agrave; Lyon, soit deux fois la normale&nbsp;&raquo;. &nbsp;</em></p><h2>Un printemps sec&nbsp;malgr&eacute; un mois de mai arros&eacute;</h2><p>Ce temps maussade a permis de diminuer la s&eacute;cheresse agricole (de surface) qui &eacute;tait en train de s&rsquo;installer depuis plusieurs semaines. Tandis que mars avait affich&eacute; un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de -53% et avril de -47% (avec par endroits moins de 20 mm sur les deux mois, comme en Touraine), le mois de mai a remis les pendules &agrave; l&rsquo;heure et rendu les sols tr&egrave;s correctement humides pour cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. C&rsquo;est d&rsquo;autant plus vrai qu&rsquo;il n&rsquo;y a presque pas eu de fortes chaleurs accentuant l&rsquo;&eacute;vapotranspiration. Au final, sur les trois derniers mois, <em>&laquo;&nbsp;le d&eacute;ficit devrait &ecirc;tre de l&rsquo;ordre de -20 &agrave; -25% &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays&nbsp;&raquo;, </em>indique J&eacute;r&ocirc;me Cerisier.&nbsp;</p><p>La perspective pour la derni&egrave;re semaine du mois et les tout premiers jours de juin va vers un changement progressif de conditions m&eacute;t&eacute;o, notamment sur les r&eacute;gions m&eacute;ridionales. <em>&laquo;&nbsp;Jusqu&rsquo;&agrave; jeudi toutefois, nous resterons en-dessous des moyennes de saison avec de fr&eacute;quentes pluies ou averses sur la moiti&eacute; nord mardi et mercredi. Ensuite, les &eacute;claircies devraient gagner du terrain pour le dernier week-end du mois et une certaine chaleur pourrait m&ecirc;me faire son retour au sud d&rsquo;une ligne Bordeaux &ndash; Lyon&nbsp;&raquo;</em>, conclut le m&eacute;t&eacute;orologiste. Il est trop t&ocirc;t pour dire si cette chaleur s'installera ou ne sera que passag&egrave;re.</p><aside class="read-also">
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Saison traditionnellement propice aux grands écarts, le printemps météorologique, qui s’achèvera le 31 mai, aura été cette année largement dominé par la fraîcheur. Malgré les précipitations du mois de mai, le déficit hydrique reste marqué. Les premiers jours de juin devraient voir le retour de la chaleur.

Bilan météo : un printemps particulièrement froid et sec

<p>Diriger une exploitation agricole virtuelle sur un cycle de 10 ans en essayant d&rsquo;atteindre des objectifs &eacute;conomiques, sociaux, environnementaux et sanitaires&nbsp;: tel est le concept du jeu vid&eacute;o Roots of Tomorrow, cr&eacute;&eacute; par la soci&eacute;t&eacute; Gamabilis, sp&eacute;cialis&eacute;e dans la conception de jeux vid&eacute;o et de serious games &agrave; impact positif.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Notre ambition, comme celle de nos partenaires, est de faire partager au grand public les enjeux de l&rsquo;agro&eacute;cologie, d&rsquo;inspirer et de sensibiliser les futurs agriculteurs bien s&ucirc;r, mais &eacute;galement tous les citoyens aux d&eacute;fis qui nous attendent. Roots of Tomorrow a pour vocation d&rsquo;&ecirc;tre utilis&eacute; dans les lyc&eacute;es agricoles, dans les &eacute;coles d&rsquo;ing&eacute;nieurs en agronomie ainsi que pour la formation continue&nbsp;&raquo;</em>, explique-t-on chez Gamabilis.</p><p>Plusieurs sc&eacute;narios de jeu sont propos&eacute;s, bas&eacute;s sur des exploitations types en France. Ces sc&eacute;narios s&rsquo;inscrivent dans des r&eacute;gions sp&eacute;cifiques (ex : Bretagne, PACA, Grand Est) et mettent en sc&egrave;ne plusieurs productions diff&eacute;rentes (ex : polyculture c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, &eacute;levage ovins, porcins, etc.).</p><h2>Un jeu au service de la science</h2><p>Les m&eacute;caniques et les sc&eacute;narios du jeu ont &eacute;t&eacute; con&ccedil;us en concertation avec un conseil scientifique, dirig&eacute; par Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l&rsquo;Inrae au c&ocirc;t&eacute; de Philippe Jeanneaux (enseignant), Jean-Louis Bernard (ancien pr&eacute;sident de l&rsquo;Acad&eacute;mie d&rsquo;agriculture) et B&eacute;atrice Dingly (directrice g&eacute;n&eacute;rale de Vivea). Le projet est d&eacute;velopp&eacute; en partenariat et cofinanc&eacute; par plusieurs acteurs du monde agricole&nbsp;comme Passion c&eacute;r&eacute;ales, Interbev ou le Cr&eacute;dit agricole.</p><p>Selon ses concepteurs, le jeu sera &eacute;galement l'occasion de mettre en sc&egrave;ne des techniques agro&eacute;cologiques encore au stade d'exp&eacute;rimentation et de les &laquo;&nbsp;tester&nbsp;&raquo; &agrave; grande &eacute;chelle.</p><p>Afin d&rsquo;avoir un premier retour sur le jeu, la soci&eacute;t&eacute; organise une session de recrutement de beta testeurs. La p&eacute;riode de test aura lieu &agrave; partir du 15 juin pendant trois semaines. Une seule heure de test est requise. Pour s&rsquo;inscrire, <a href="https://gamabilis.com/roots-of-tomorrow/" target="_blank">rendez-vous sur le site Roots of Tomorrow</a> et remplissez le formulaire en bas de page.</p>


Roots of Tomorrow est un jeu vidéo dont le but est de sensibiliser à la fois les futurs agriculteurs mais également le grand public sur l’agroécologie. Ses créateurs recrutent actuellement des testeurs afin d’avoir un premier retour sur le jeu.

Devenez beta testeur du premier jeu vidéo sur l’agroécologie

<p>&laquo;&nbsp;<em>Je suis tr&egrave;s content de vous pr&eacute;senter une Pac tr&egrave;s ambitieuse en faveur d&rsquo;une production qualitative, d&rsquo;un accompagnement de la transition &eacute;cologique, d&rsquo;un investissement fort, d&rsquo;une sortie de nos d&eacute;pendances, avec notamment ces d&eacute;cisions historiques sur les prot&eacute;ines, avec ces r&eacute;formes importantes comme celle de l&rsquo;UGB, avec la cr&eacute;ation de valeur sur nos territoires</em>&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute;&nbsp;le ministre de l&rsquo;Agriculture, &agrave; l&rsquo;issue du Conseil sup&eacute;rieur d&rsquo;orientation (CSO) du&nbsp;21 mai.</p><p>Apr&egrave;s trois heures de d&eacute;bats intenses et houleux, qui ont vu la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne quitter pr&eacute;matur&eacute;ment la r&eacute;union, Julien Denormandie a pr&eacute;sent&eacute; les principaux arbitrages techniques et budg&eacute;taires du Programme strat&eacute;gique national (PSN), la d&eacute;clinaison fran&ccedil;aise de la Pac. La r&eacute;daction finale du PSN sera achev&eacute;e d&rsquo;ici &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute;. A l&rsquo;automne, le PSN fera l&rsquo;objet d&rsquo;une &eacute;valuation par l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale et d&rsquo;un d&eacute;bat public, avant d&rsquo;&ecirc;tre adress&eacute; &agrave; la Commission europ&eacute;enne d&rsquo;ici au 1<sup>er</sup> janvier 2022.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : les arbitrages du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>
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<h2>En phase avec le Green deal</h2><p>Face &agrave; une r&eacute;forme de la Pac &laquo;&nbsp;<em>qui cr&eacute;e parfois des tensions au sein m&ecirc;me du monde agricole</em>&nbsp;&raquo;, le ministre de l&rsquo;Agriculture a rappel&eacute; que la France avait obtenu deux victoires au plan europ&eacute;en, &agrave; commencer par le maintien du budget en euros constants, alors que les premi&egrave;res propositions de la Commission europ&eacute;enne faisaient &eacute;tat &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;une baisse de -4% &agrave; -5% sur le premier pilier et de -10% &agrave; -15% sur le second pilier</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Julien Denormandie a revendiqu&eacute; une autre victoire, relative &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, dont l&rsquo;application &laquo;&nbsp;<em>obligatoire par tous les &Eacute;tats membres est essentielle pour mettre fin &agrave; cette concurrence d&eacute;loyale au sein m&ecirc;me du march&eacute; europ&eacute;en</em>&nbsp;&raquo;. Le ministre compte porter le dossier au-del&agrave; des fronti&egrave;res europ&eacute;ennes &agrave; l&rsquo;occasion de la pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise de l&rsquo;UE au premier semestre 2022, avec la d&eacute;fense des clauses miroirs, &laquo;&nbsp;<em>qui doivent prot&eacute;ger notre mod&egrave;le agricole fond&eacute; sur la qualit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le ministre a pr&eacute;cis&eacute; que les orientations du PSN&nbsp;&eacute;taient en &laquo;&nbsp;<em>phase avec les objectifs du Green deal, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, des MAEC et de la bio, m&ecirc;me s&rsquo;il restera une marche &eacute;norme &agrave; franchir pour passer de 18% en 2027 &agrave; 25% en 2030&nbsp;</em>&raquo;, a-t-il conc&eacute;d&eacute;.</p><p>Autant d&rsquo;arguments qui n&rsquo;ont pas convaincu l&rsquo;ensemble des organisations syndicales, &agrave; commencer par la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.</p><h2>Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne&nbsp;: une imposture</h2><p>La Conf&rsquo; d&eacute;plore le rejet de trois grandes revendications &agrave; caract&egrave;re social de la Pac, &agrave; savoir la revalorisation du paiement sur les premiers hectares, l&rsquo;aide aux petites fermes et le plafonnement des aides, &laquo;&nbsp;<em>trois leviers pour d&eacute;velopper l&rsquo;installation et l&rsquo;emploi paysan, seule fa&ccedil;on d&rsquo;avancer r&eacute;ellement dans la transition agro&eacute;cologique et en faveur de la souverainet&eacute; alimentaire</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La convergence est limit&eacute;e &laquo;&nbsp;<em>au strict minimum</em>&nbsp;&raquo; tandis que le&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>greenwashing est bien &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre puisque la HVE et l&rsquo;AB sont mises au m&ecirc;me niveau&nbsp;</em>&raquo;. La Conf' estime que la port&eacute;e&nbsp;de l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB &nbsp;bovine sera minor&eacute;e par le choix de fusion des aides lait et viande, &laquo;&nbsp;<em>au d&eacute;triment de l&rsquo;&eacute;levage allaitant d&eacute;j&agrave; en crise</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;aide au maraichage de 10 millions &euro; &eacute;quivaut &agrave; des &laquo;&nbsp;<em>des miettes, au regard de l&rsquo;&eacute;tat de la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes</em>&nbsp;&raquo;. Le renforcement de l&rsquo;assurance r&eacute;colte est &laquo; <em>une fausse solution contre les effets du changement climatique alors que des MAEC ambitieusement dot&eacute;es seraient efficaces</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Qui assumera en 2027 l'&eacute;ni&egrave;me plan de licenciement qui d&eacute;coulera de ces arbitrages </em>?&nbsp;&raquo;, conclut&nbsp;la Conf&rsquo;, qui se mobilisera le 27 mai, avant la Fnab le 2 juin.</p><h2>CR&nbsp;: un satisfecit pour la stabilit&eacute; des revenus</h2><p>La Coordination&nbsp;rurale se f&eacute;licite&nbsp;du choix du ministre de ne pas bouleverser les bases du revenu des agriculteurs. Elle cautionne le maintien du paiement redistributif &agrave; son niveau actuel (10% du premier pilier vers les 52 premiers hectares), la convergence limit&eacute;e (85% au lieu de 70% actuellement), le maintien du taux de transfert entre 1er et 2&egrave;me&nbsp;pilier &agrave; son taux actuel (7,53%) et le maintien de l&rsquo;ICHN, &laquo;&nbsp;<em>tant cette aide est importante pour les zones interm&eacute;diaires et d&eacute;favoris&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le syndicat juge &laquo;&nbsp;<em>tr&egrave;s pertinente</em>&nbsp;&raquo; l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB lait et allaitant diff&eacute;renci&eacute;e au d&eacute;triment de l&rsquo;approche mixte mais s&rsquo;inqui&egrave;te&nbsp;des futurs arbitrages. La CR accueille aussi tr&egrave;s favorablement l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un &eacute;cor&eacute;gime accessible et inclusif. Elle est en revanche r&eacute;serv&eacute;e sur le doublement de l&rsquo;aide prot&eacute;ines en fin de programmation, tout en jugeant &laquo;&nbsp;<em>int&eacute;ressante</em>&nbsp;&raquo; la mont&eacute;e en puissance progressive de l&rsquo;aide. Elle regrette enfin que les aides ovine et caprine n&rsquo;aient pas &eacute;t&eacute; sanctuaris&eacute;es.</p><h2>FNSEA&nbsp;: orientations pertinentes, arbitrages en demi-teinte</h2><p>La FNSEA est satisfaite du respect des &eacute;quilibres entre productions et entre territoires, jugeant &laquo;&nbsp;<em>indispensable que les choix nationaux op&eacute;r&eacute;s dans le cadre de la r&eacute;forme soient supportables par les exploitations et leur donnent le temps de l&rsquo;adaptation</em>&nbsp;&raquo;. Elle salue la fixation d&rsquo;une trajectoire de convergence <em>&laquo;&nbsp;raisonnable&nbsp;&raquo;</em> &agrave; 85%, le maintien du transfert entre les deux piliers de la Pac au niveau actuel (7,53%), la pr&eacute;servation de l&rsquo;enveloppe de l&rsquo;ICHN (1,1 milliard &euro;) ou encore le soutien aux prot&eacute;ines.</p><p>Mais le syndicat attend les arbitrages d&eacute;finitifs pour juger la r&eacute;forme, &eacute;voquant les incertitudes pesant sur les aides coupl&eacute;es, les MAEC zones interm&eacute;diaires et l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;absence de clarifications sur les &eacute;cor&eacute;gimes continue &agrave; repr&eacute;senter une r&eacute;elle inqui&eacute;tude pour les agriculteurs</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>JA&nbsp;: un plus pour les jeunes dans une Pac vieillissante</h2><p>Les Jeunes agriculteurs saluent l&rsquo;augmentation de 50% des montants d&eacute;di&eacute;es au paiement JA, consolidant l&rsquo;enveloppe &agrave; hauteur de 101 millions &euro;, ainsi que l&rsquo;augmentation du budget du Feader, port&eacute; &agrave; 117 millions &euro;, allou&eacute; &agrave; l&rsquo;installation. A une r&eacute;serve pr&egrave;s&nbsp;: il faudra &laquo;&nbsp;<em>transformer l&rsquo;essai en mettant les contributions de l&rsquo;&Eacute;tat et des R&eacute;gions &agrave; la hauteur des engagements</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Les JA se f&eacute;licitent aussi du maintien des budgets de l&rsquo;ICHN et du Posei (Outre-mer) mais regrettent &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;objectif affich&eacute; de stabilit&eacute;, reposant sur le maintien d&rsquo;outils vieillissants, limitant les ambitions en termes de convergence et de redistribution des aides</em>&nbsp;&raquo;. Les JA saluent l&rsquo;engagement du ministre &agrave; ouvrir un chantier sur la d&eacute;finition du v&eacute;ritable agriculteur. Les JA attendent aussi beaucoup du &laquo;&nbsp;Varenne&nbsp;&raquo; et de la future loi Egalim 2.</p><h2>Modef&nbsp;: les petites fermes oubli&eacute;es</h2><p>Le Modef acte le soutien coupl&eacute; aux prot&eacute;ines, l&rsquo;aide coupl&eacute;e au maraichage, le maintien de l&rsquo;ICHN, le doublement de l&rsquo;aide &agrave; la conversion bio et l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB, notamment pour aider les &eacute;leveurs laitiers, tout en s&rsquo;inqui&eacute;tant de la baisse de la vache allaitante &agrave; hauteur de 4%. Le syndicat r&eacute;clame une aide de 200 &euro; pour les 50 premiers UGB et 90 &euro; pour les suivants. Il d&eacute;plore l&rsquo;abandon de l&rsquo;aide pour les petits exploitants, l&rsquo;absence de plafonnement des aides, le maintien du paiement redistributif &agrave; 10%.</p><p>En ce qui concerne l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, le Modef d&eacute;sapprouve l&rsquo;inclusion de la certification HVE. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;&eacute;co&eacute;gime doit permettre la r&eacute;mun&eacute;ration des services rendus par les agriculteurs pour le maintien ou la mise en place de pratiques agronomiques favorables sur leurs surfaces agricoles et reconnues par leurs b&eacute;n&eacute;fices</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Le ministre de l’Agriculture a présenté le 21 mai sa vision politique et la majeure partie des arbitrages techniques et budgétaires du premier et du second pilier de la Pac. Prochaine étape : des manifestations...

Pac 2023-2027 : la vision du ministre, les réactions des syndicats

<div class="avis">
<div class="surtitre">
<h3>Jean-Michel Ruchaud, producteur de Lot-et-Garonne sur 120 hectares (40 hectares de serres)</h3>
</div>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL415_ENQUET_PHYTO%20JM%20RUCHAUD.JPG" /><figcaption>Jean-Michel Ruchaud, producteur dans le Lot-et-Garonne &copy; RF</figcaption></figure><strong>&laquo;&nbsp;On nous vole nos d&eacute;marches de progr&egrave;s&nbsp;&raquo;</strong>

<p>&nbsp;</p>

<p>&laquo;&nbsp;On n&rsquo;a pas attendu cette nouvelle r&eacute;glementation pour faire &eacute;voluer nos pratiques. Cela fait des ann&eacute;es qu&rsquo;on met en &oelig;uvre la PBI (production biologique int&eacute;gr&eacute;e) et que notre objectif est d&rsquo;avoir des produits exempts de pesticides. <strong>Nous avions d&eacute;j&agrave; l&rsquo;habitude de travailler avec des conseils ind&eacute;pendants, que ce soit par exemple avec la Chambre d&rsquo;agriculture pour la fraise ou avec des consultants priv&eacute;s en l&eacute;gumes.</strong> L&rsquo;appui et le conseil technique des TD &eacute;taient assez g&eacute;n&eacute;ralistes et ils continueront au final &agrave; nous informer sur la nature des produits, des formulations. Cet arr&ecirc;t&eacute; nous vole les d&eacute;marches de progr&egrave;s qu&rsquo;on construit depuis des ann&eacute;es&nbsp;!&nbsp;&raquo;</p>

<div class="surtitre">
<h3>&nbsp;</h3>

<h3>David Dubois, mara&icirc;cher dans la r&eacute;gion nantaise (60 hectares dont 15 hectares sous abris)</h3>
</div>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL415_ENQUET_PHYTODavidDubois.jpg" /><figcaption>David Dubois, mara&icirc;cher dans la r&eacute;gion nantaise &copy; I.Montigaud</figcaption></figure><strong> &laquo;&nbsp;La s&eacute;paration de la vente et du conseil &eacute;tait d&eacute;j&agrave; act&eacute;e&nbsp;&raquo;</strong>

<p>&nbsp;</p>

<p>&laquo;&nbsp;Les conseillers des entreprises d&rsquo;approvisionnement nous accompagnent en tant que fournisseurs mais n&rsquo;interf&egrave;rent pas dans nos choix de programmes de protection. En effet, les exploitations mara&icirc;ch&egrave;res de notre r&eacute;gion sont tr&egrave;s soutenues sur le plan technique par le CDDM avec des conseils au quotidien. Pour mon activit&eacute;, la s&eacute;paration de la vente et du conseil des produits phytosanitaires &eacute;tait d&eacute;j&agrave; en quelque sorte act&eacute;e. <strong>Par ailleurs, les solutions de biocontr&ocirc;le repr&eacute;sentent d&eacute;j&agrave; plus de 15 &agrave; 20&nbsp;% des solutions mises en &oelig;uvre pour prot&eacute;ger mes l&eacute;gumes</strong> et j&rsquo;esp&egrave;re que cela comptera pour 30 &agrave; 40&nbsp;% d&rsquo;ici cinq ans. Mon exploitation &eacute;tant certifi&eacute;e HVE niveau 3, je ne suis donc pas concern&eacute; par le conseil strat&eacute;gique obligatoire.&nbsp;&raquo;</p>

<div class="surtitre">
<h3>&nbsp;</h3>

<h3>Paul Coynel, arboriculteur dans le Vaucluse (50 hectares de pommes)</h3>
</div>

<p><strong>&laquo;&nbsp;On perd un conseil technique compl&eacute;mentaire int&eacute;ressant&nbsp;&raquo;</strong></p>

<p>&laquo;&nbsp;J&rsquo;&eacute;tais d&eacute;j&agrave; conseill&eacute; par des organismes ind&eacute;pendants comme la Chambre d&rsquo;agriculture, le GRCETA, un conseil indispensable en tant que pomiculteur engag&eacute; dans des d&eacute;marches de progr&egrave;s comme les Vergers &eacute;coresponsables. N&eacute;anmoins, compte tenu de la technicit&eacute; de notre m&eacute;tier, <strong>j&rsquo;appr&eacute;ciais les conseils suppl&eacute;mentaires des technico-commerciaux de nos fournisseurs, c&rsquo;&eacute;tait un point de vue technique compl&eacute;mentaire tr&egrave;s int&eacute;ressant</strong> qui nous permettait d&rsquo;aller encore plus loin dans nos d&eacute;marches de progr&egrave;s. C&rsquo;est regrettable de se priver de ce conseil&nbsp;!&nbsp;&raquo;</p>

<div class="surtitre">
<h3>&nbsp;</h3>

<h3>David Comblon, technico-commercial chez Terres du Sud</h3>
</div>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL415_ENQUET_PHYTODavidcomblonterresdusud.jpg" /><figcaption>David Comblon, technico-commercial chez Terres du sud &copy; I.Montigaud</figcaption></figure><strong> &laquo;&nbsp;Ce sera plus compliqu&eacute; pour les producteurs ind&eacute;pendants&nbsp;&raquo;</strong>

<p>&nbsp;</p>

<p>&laquo;&nbsp;La plupart des mara&icirc;chers avec qui je travaille sont tous en coop&eacute;rative de vente avec un r&eacute;seau de techniciens qui assurent le suivi technique et la pr&eacute;conisation des produits phytosanitaires. <strong>Pour ces producteurs, nous allons rester en appui comme auparavant.</strong> Ce sera plus compliqu&eacute; pour les producteurs ind&eacute;pendants, pour lesquels nous &eacute;tions souvent le seul appui technique et de pr&eacute;conisation.&nbsp;&raquo;</p>
</div>

<p>&nbsp;</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :&nbsp;</strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/phytos-les-nouvelles-regles-de-la-separation-vente-conseil">Produits phytosanitaires : les nouvelles r&egrave;gles de la s&eacute;paration vente-conseil</a></p>



Trois producteurs de fruits et légumes et un technico-commercial témoignent sur les conséquences de la séparation de la vente et du conseil des produits phytosanitaires.

[Interview] Ce qu'ils pensent de la séparation vente - conseil des produits phytosanitaires

<h2>Transfert, paiement redistributif, convergence</h2><p>- le taux de transfert entre le 1<sup>er</sup> et le 2<sup>&egrave;me</sup> pilier est maintenu &agrave; 7,53% (le r&egrave;glement Pac autorise un maximum de 15%)</p><p>- l&rsquo;enveloppe du paiement redistributif est maintenue &agrave; 10% du montant des paiements directs (le r&egrave;glement Pac autorise un maximum de 20%). L&rsquo;aide reste vers&eacute;e sur les 52 premiers ha, chiffre qui correspondait &agrave; la surface moyenne des exploitations en 2014 (contre 63 ha actuellement). Le montant de cette aide coupl&eacute;e nationale est d&rsquo;environ 50 &euro;/ha, avec transparence Gaec</p><p>- la convergence, consistant &agrave; harmoniser et &agrave; lisser les paiements de base issus des r&eacute;f&eacute;rences historiques, est poursuivie, conform&eacute;ment aux exigences europ&eacute;ennes. Elle sera port&eacute;e &agrave; 85% en 2027 contre 70% actuellement, assortie d&rsquo;un m&eacute;canisme de limitation des pertes &agrave; 30%</p><p>- une baisse de 2 % est appliqu&eacute;e sur toutes les enveloppes de paiements directs</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/0/7/3967013-1-fre-FR/38c0c29e5601-capture-d-e-cran-2021-05-22-a-13-15-26-jpg" alt="&Eacute;volution compar&eacute;e des paiements directs et de l&rsquo;ICHN, entre la derni&egrave;re et la prochaine r&eacute;forme de la Pac (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="1384" width="2048" /><figcaption>&Eacute;volution compar&eacute;e des paiements directs et de l&rsquo;ICHN, entre la derni&egrave;re et la prochaine r&eacute;forme de la Pac (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<h2>Aides coupl&eacute;es animales</h2><p>- les aides coupl&eacute;es animales, qui repr&eacute;sentent actuellement 12,6 % des paiements directs (soit 849,4 millions &euro; en 2022), sera progressivement abaiss&eacute;e &agrave; 11 % &agrave; l&rsquo;horizon 2027, dans le respect du poids relatif des diff&eacute;rents soutiens (bovins allaitants, bovins laitiers, veau sous la m&egrave;re et veau AB, ovins, caprins)</p><p>- les aides coupl&eacute;es bovins et allaitantes, qui reposaient jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent sur le nombre de veaux par vache, sont refond&eacute;es pour une aide &agrave; l&rsquo;UGB de plus de 16 mois, commune aux secteurs bovins lait et bovins viande</p><p>- le param&eacute;trage de l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB sera finalis&eacute; dans les semaines &agrave; venir, en concertation avec les Chambres d&rsquo;agriculture, Interbev et la FNPL</p><p>- l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB viande est destin&eacute;e a&#768; inciter a&#768; produire des animaux a&#768; plus forte valeur ajout&eacute;e, et a&#768; ne plus contraindre les &eacute;leveurs a&#768; devoir conduire leur troupeau avec des signaux diff&eacute;rents voire divergents entre attentes du marche&#769; et r&egrave;gles d&rsquo;octroi de l&rsquo;aide</p><p>- l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB lait est destin&eacute;e a enrayer la d&eacute;capitalisation du cheptel</p><p>- les aides ovines et caprines voient leurs soutiens globaux augmenter 3 %, rapport&eacute;s &agrave; leurs paiements directs et ICHN, l&rsquo;effet de convergence compensant la baisse des aides coupl&eacute;es</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo; <em>L'enveloppe UGB &eacute;voluera annuellement &agrave; la baisse &agrave; hauteur d&rsquo;environ 17 millions d&rsquo;euros, du fait du renfort aux aides coupl&eacute;es prot&eacute;ines mais qui se fera progressivement, sans effet de couperet. Cette baisse ne tient pas compte ni de la convergence, qui b&eacute;n&eacute;ficie aux bovins allaitants, ni de la redistribution des aides prot&eacute;ines vers le secteur de l&rsquo;&eacute;levage, tr&egrave;s importante puisque nous souhaitons regagner en autonomie prot&eacute;ique</em> &raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Aide coupl&eacute;e prot&eacute;ines et programme op&eacute;rationnel prot&eacute;ines</h2><p>- les aides coupl&eacute;es prot&eacute;ines (pois, f&eacute;verole, lupin, soja, l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res, l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res d&eacute;shydrat&eacute;es, semence de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res) vont progressivement augmenter pour repr&eacute;senter, en 2027, 3,5% des paiements directs contre 2% actuellement</p><p>- un programme op&eacute;rationnel est mis en place &agrave; l&rsquo;intention des fili&egrave;res, &eacute;quivalant &agrave; 0,5% du 1<sup>er</sup> pilier, soit&nbsp;33,7 millions &euro; par an, soit 170 millions &euro; sur la p&eacute;riode</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo;<em>&nbsp;La progressivit&eacute; de l&rsquo;aide coupl&eacute;e prot&eacute;ines permet de limiter l&rsquo;impact sur les fili&egrave;res animales qui vont dans le m&ecirc;me temps profiter de la convergence. Sur la p&eacute;riode, l&rsquo;aide aux prot&eacute;ines sera ainsi doubl&eacute;e pour passer de 135 millions &euro; &agrave; 270 millions &euro;. La mont&eacute;e en puissance des aides prot&eacute;ines est un enjeu de souverainet&eacute;, un enjeu environnemental et un enjeu de cr&eacute;ation de valeur qualitative. Il faut absolument continuer &agrave; d&eacute;velopper cette autonomie prot&eacute;ique fran&ccedil;aise</em>&nbsp;&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Autres aides coupl&eacute;es v&eacute;g&eacute;tales</h2><p>- une aide de 10 millions d&rsquo;euros est allou&eacute;e aux petits mara&icirc;chers compl&egrave;te les programmes op&eacute;rationnels</p><p>- les aides coupl&eacute;es bl&eacute; dur, riz, houblon, chanvre, pomme de terre f&eacute;culi&egrave;re, semences de gramin&eacute;es et des fruits et l&eacute;gumes transform&eacute;s sont pr&eacute;serv&eacute;es</p><p>- les param&eacute;trages de ces aides coupl&eacute;es v&eacute;g&eacute;tales sont en cours de finalisation</p><p>- les modes d&rsquo;intervention du programme national viticole, du programme apicole et des fonds op&eacute;rationnels dans le secteur des fruits et l&eacute;gumes seront &eacute;galement globalement inchang&eacute;s</p><h2>Conditionnalit&eacute;</h2><p>La Pac 2023-2027 int&egrave;gre les exigences du paiement vert dans le socle de la conditionnalit&eacute;. Ces exigences qui &eacute;taient applicables &agrave; 30% des paiements directs sont d&eacute;sormais applicables &agrave; 100 % des paiements directs et des aides surfaciques du 2<sup>&egrave;me</sup> pilier, dont l&rsquo;ICHN</p><h2>Ecor&eacute;gime</h2><p>- l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime remplace le paiement vert, un paiement d&eacute;coupl&eacute; mis en place en 2014, repr&eacute;sentant 30% du total des paiements directs, d&rsquo;un montant d&rsquo;environ 80 &euro;/ha en 2020. L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime repr&eacute;sentera quant &agrave; lui entre 20% et 30% des paiements directs, selon l&rsquo;issue des n&eacute;gociations en cours &agrave; Bruxelles</p><p>- l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime r&eacute;servera deux niveaux d&rsquo;exigences (base et sup&eacute;rieur) et trois voies d&rsquo;acc&egrave;s que sont les pratiques agricoles, les certifications et les infrastructures agro&eacute;cologiques</p><p>- la voie des pratiques int&egrave;gre trois crit&egrave;res que sont le non-labour sur un pourcentage significatif des prairies permanentes, la couverture v&eacute;g&eacute;tale d&rsquo;une part substantielle des inter-rangs dans les cultures permanentes, la diversit&eacute; des assolements (plantes l&eacute;gumineuses, plantes sarcl&eacute;es, prairies permanentes, exploitations &agrave; faible superficie en terres arables)</p><p>- les certifications AB et HVE (Haute valeur environnementale) permettront de percevoir le niveau sup&eacute;rieur de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</p><p>- la certification environnementale de niveau 2+, qui reste &agrave; construire, permettra de percevoir le niveau de base de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</p><p>- une certification carbone est &agrave; l&rsquo;&eacute;tude</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>L'&eacute;cor&eacute;gime, ce n&rsquo;est pas un investissement mais un pr&eacute;l&egrave;vement d&rsquo;une partie des revenus que l&rsquo;on vous rend que si vous respectez les crit&egrave;res. J&rsquo;entends parfois que l&rsquo;on ne fait pas de transition dans le monde agricole mais il n&rsquo;y a que dans le monde agricole que l&rsquo;on fait cela. 79% des exploitations de grandes cultures devraient, dans l&rsquo;&eacute;tat actuel, acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;un des deux niveaux de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. Et 13% &agrave; ce stade exclues, devraient modifier 5% de leur assolement pour y parvenir&nbsp;</em>&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Indemnit&eacute; compensatoire de handicaps naturels (ICHN)</h2><p>- le budget de l&rsquo;ICHN est maintenu &agrave; son niveau actuel, soit 1,1 milliard &euro; par an</p><p>- le ciblage de l&rsquo;ICHN sur les secteurs d&rsquo;&eacute;levage est &eacute;galement maintenu.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo; <em>L&rsquo;ICHN est aujourd&rsquo;hui une source de revenu importante pour de nombreuses exploitations d&rsquo;&eacute;levage dans les zones &agrave; handicap naturel. Du fait d&rsquo;une modification des r&egrave;glements europ&eacute;ens, l'&Eacute;tat abonde le budget de la Pac de 108 millions &euro; par an, soit 540 millions &euro; sur la p&eacute;riode</em>&nbsp;&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC)</h2><p>- l&rsquo;enveloppe des MAEC est maintenue &agrave; 260 millions &euro; par an, dont 30 millions &euro; ciblant les zones interm&eacute;diaires &agrave; faible potentiel agronomique au b&eacute;n&eacute;fice notamment des syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation de grande culture et de polyculture-&eacute;levage</p><p>- des mesures syst&egrave;mes seront mobilis&eacute;es, tant les mesures surfaciques que des mesures calcul&eacute;es de mani&egrave;re forfaitaire &agrave; l&rsquo;exploitation, ainsi que des mesures de &laquo; transition &raquo;, si le r&egrave;glement europ&eacute;en le permet</p><p>- un travail technique est men&eacute; avec les R&eacute;gions, les professionnels, les Chambres d&rsquo;agriculture et les associations</p><h2>Zones d&eacute;favoris&eacute;es</h2><p>- le minist&egrave;re n&rsquo;attribue pas de mesure cibl&eacute;e aux zones d&eacute;favoris&eacute;es, qui concernent environ 50.900 exploitations pour une surface de 5,8 millions ha</p><p>- pour compenser leur d&eacute;ficit de comp&eacute;titivit&eacute; et l&rsquo;impact d&eacute;pressif des pr&eacute;c&eacute;dentes r&eacute;formes de la Pac, les zones d&eacute;favoris&eacute;es vont b&eacute;n&eacute;ficier, selon le minist&egrave;re, de l&rsquo;addition des arbitrages, &agrave; savoir&nbsp;: le non-rel&egrave;vement du taux de transfert du premier vers le second pilier et du paiement redistributif, le volet diversification de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, le soutien accru aux prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, le ciblage accru de MAEC, &agrave; hauteur de 30 millions &euro; mais dont les modalit&eacute;s restent &agrave; pr&eacute;ciser</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Je ne veux pas mettre en place de zonage, je ne suis pas un adepte du zonage</em>&nbsp;&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Agriculture biologique</h2><p>- le budget annuel passe de 250 millions &euro; par &agrave; 340 millions &euro; par an, soit 1,7 milliard &euro; sur la&nbsp;p&eacute;riode</p><p>- l&rsquo;objectif est d&rsquo;atteindre un taux de 18% de la SAU en agriculture biologique en 2027, contre les 12% &agrave; 13% pr&eacute;vus en 2023</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo; <em>Au cours du quinquennat, la part de bio aura augment&eacute; de 50%, ce qui ne s&rsquo;&eacute;tait jamais produit. Dans un march&eacute; qui augmente profond&eacute;ment, nous privil&eacute;gions l&rsquo;aide &agrave; la conversion et non l&rsquo;aide au maintien. La bio, c&rsquo;est de l&rsquo;installation et c&rsquo;est de la transition au m&ecirc;me titre que la HVE. Opposer la bio et la HVE est un non-sens. Il y a de place pour les deux syst&egrave;mes et il faut accompagner les deux. Dans une enveloppe budg&eacute;taire ferm&eacute;e, mais que la France a r&eacute;ussi &agrave; pr&eacute;server, personne n&rsquo;a r&eacute;ussi &agrave; me d&eacute;montrer comment accro&icirc;tre encore davantage la bio sauf &agrave; prendre sur l&rsquo;ICHN ou les MAEC. Quant &agrave; l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un transfert massif du 1<sup>er</sup> vers le 2<sup>&egrave;me</sup> pilier, c&rsquo;est une illusion, qui consiste &agrave; croire que l&rsquo;investissement pourrait se faire sans revenus&nbsp;</em>&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Aides &agrave; l&rsquo;installation</h2><p>- le pourcentage de l&rsquo;enveloppe des paiements directs r&eacute;serv&eacute; pour le paiement jeunes agriculteurs (PJA) est port&eacute; de 1% &agrave; 1,5%</p><p>- le PJA est allou&eacute; sous forme forfaitaire et non plus &agrave; l&rsquo;hectare, afin d&rsquo;accompagner toutes les installations</p><p>- chaque ann&eacute;e, 33 millions &euro; du FEADER seront allou&eacute;s chaque ann&eacute;e aux R&eacute;gions, s&rsquo;ajoutant aux 645 millions &euro;, pour accro&icirc;tre le nombre d&rsquo;installations soutenues annuellement</p><p>- l&rsquo;objectif collectif est d&rsquo;accompagner 7500 installations annuellement d&rsquo;ici &agrave; la fin de la future Pac.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>L'installation, c&rsquo;est la m&egrave;re des batailles. Il nous faut investir massivement dans le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations.&nbsp;Jamais une Pac n&rsquo;a autant aid&eacute; l&rsquo;installation&nbsp;</em>&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Assurance r&eacute;colte</h2><p>- l&rsquo;enveloppe allou&eacute;e &agrave; l&rsquo;assurance r&eacute;colte s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 186 millions &euro; par an sur la p&eacute;riode 2023-2027 contre 150 millions &euro; par an actuellement</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><strong>Julien Denormandie</strong>&nbsp;: &laquo; <em>L&rsquo;assurance r&eacute;colte ne peut pas &ecirc;tre financ&eacute;e seule par le monde agricole et la Pac revient &agrave; la faire financer par le monde agricole. Il faut refonder compl&egrave;tement l&rsquo;assurance r&eacute;colte, avec de la coassurance, de la r&eacute;assurance et la contribution de la solidarit&eacute; nationale. Ce sera l&rsquo;un des objets du Varenne de l&rsquo;eau et du changement climatique</em>&nbsp;&raquo;</td></tr></tbody></table><h2>Posei (Outre-Mer)</h2><p>- les soutiens au titre du premier pilier de la Pac relevant du programme Posei, ainsi que les dispositions sp&eacute;cifiques aux territoires ultramarins, sont maintenus</p>


A l’issue d’un Conseil supérieur d’orientation, le ministère de l’Agriculture a dévoilé les arbitrages du Programme stratégique national (PSN), la déclinaison française de la Politique agricole commune. Décryptage et explications de Julien Denormandie.

Pac 2023-2027 : les arbitrages du ministère de l’Agriculture

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Plus de 1300 vid&eacute;os, 306 000 abonn&eacute;s et un cumul de 64 millions de vues&nbsp;: tel est le p&eacute;digr&eacute;e de cinq agri-youtubeurs que sont <a href="https://www.youtube.com/user/lougalou26" target="_blank">Ga&euml;l Blard</a>, agriculteur bio dans la Dr&ocirc;me, <a href="https://www.youtube.com/channel/UCG3DLEqZiM9QU4ORpFd43UA" target="_blank">Jean-Loup Chatard</a>, c&eacute;r&eacute;alier dans l&rsquo;Allier, <a href="https://www.youtube.com/channel/UC3l2JpG0vN8xMkvvfCwavcQ" target="_blank">David Forge</a> et <a href="https://www.youtube.com/channel/UCyEWw_87YOcFw9RoU00sW-Q" target="_blank">Alexandre Richard</a>, c&eacute;r&eacute;aliers dans la r&eacute;gion Centre et enfin <a href="https://www.youtube.com/channel/UCtJgyKEWcCG9XoFdx37AMAw" target="_blank">Alex agriculteur Vienne</a>, c&eacute;r&eacute;alier dans le Poitou.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les cinq agriculteurs ont d&eacute;cid&eacute; de d&eacute;laisser le virtuel et le distanciel (et leur ferme) pour s&rsquo;offrir un moment de &nbsp;pr&eacute;sentiel et de&nbsp;charnel, pour mieux alimenter... les r&eacute;seaux. Mais pas que. Se faire &eacute;couter et surtout entendre, pouvoir montrer sans filtre leur m&eacute;tier au quotidien, partir &agrave; la rencontre des Fran&ccedil;ais pour les sensibiliser, pour &eacute;battre avec eux mais aussi avec les paysans&nbsp;: tel est l&rsquo;objectif du Tracteur Tour.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/0/6/4/3964602-1-fre-FR/cda344ac8948-capture-d-e-cran-2021-05-20-a-19-59-20-jpg" alt="Fendt au Salon de l&rsquo;agriculture en 2020 sur le stand de l&rsquo;Aprodema (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1400" width="1948" /><figcaption>Fendt au Salon de l&rsquo;agriculture en 2020 sur le stand de l&rsquo;Aprodema (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Fendt, une marque grand public</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Du 20 au 25 mai, les agri-youtubeurs vont cheminer au travers de quatre r&eacute;gions que sont la Bretagne, les Pays-de-Loire, le Centre Val-de-Loire et la Nouvelle-Aquitaine, soit un p&eacute;riple de 800 kilom&egrave;tres, &agrave; bord de trois tracteurs mis &agrave; disposition par Fendt. Le constructeur est lui-m&ecirc;me un adepte des op&eacute;rations men&eacute;es aupr&egrave;s du grand public, comme en t&eacute;moigne l&rsquo;organisation de la &laquo; Nuit Verte &raquo; avec une quinzaine de mat&eacute;riels de la marque autour des bassins du Trocad&eacute;ro &agrave; Paris, la pr&eacute;sence de mat&eacute;riels Fendt sur le salon de l&rsquo;Agriculture porte de Versailles ou encore des passages dans les &eacute;missions Auto-Moto et Turbo.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Reprise du CoFarming Tour</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En mars dernier, un autre Youtubeur &eacute;m&eacute;rite, &agrave; savoir Thierry Bailliet, <a href="https://www.youtube.com/channel/UCKpXbgTztfWrrNLx4w1EYKw" target="_blank">Thierry agriculteur d'aujourd'hui</a>,&nbsp; et Jean-Baptiste Vervy, pr&eacute;sident de l&rsquo;association de start-up agricoles #CoFarming, avaient entam&eacute; un tour de France en tracteur (Valtra) pour faire la promotion de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;innovation. La prochaine &eacute;tape, programm&eacute;e du 10 au 19 juin, les m&egrave;nera des Hauts-de-France au salon des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arvalis-leve-le-voile-mais-pas-le-masque-sur-les-culturales" target="_blank">Culturales</a>, dans la Marne.</p>


Le constructeur met trois tracteurs à disposition de cinq agri-youtubeurs qui entament un tour de France, avec une première édition centrée sur le Grand Ouest.

Fendt partenaire de l’opération « Tracteur Tour »

<p>Champagne, Cr&eacute;mant d&rsquo;Alsace ou Prosecco&nbsp;? Apr&egrave;s six mois d&rsquo;abstinence forc&eacute;e, les terrasses des bars et restaurants s&rsquo;offrent de nouveau &agrave; nos papilles, avec mod&eacute;ration et dans le respect des gestes barri&egrave;res bien entendu, deux mentions indissociables. Ces gestes barri&egrave;re ne devraient pas faire barrage au Prosecco, cet effervescent italien qui ne cesse de chasser sur nos terres et dans nos verres. <em>&laquo;&nbsp;Le Prosecco a r&eacute;ussi un coup extraordinaire, avec des vins de base pas forc&eacute;ment de tr&egrave;s haute qualit&eacute;&nbsp;&raquo;,</em> a d&eacute;clar&eacute; cette semaine Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau, pr&eacute;sident de la Commission th&eacute;matique internationale de FranceAgriMer, &agrave; l&rsquo;occasion de la pr&eacute;sentation de l&rsquo;observatoire des performances &agrave; l&rsquo;export des produits agricoles et agroalimentaires fran&ccedil;ais.</p><p>Les chiffres confirment la d&eacute;gradation de notre balance commerciale, lente mais inexorable depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es. Elle s&rsquo;est enfonc&eacute;e de 20,5% par rapport &agrave; 2019, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; +6,1 milliards d&rsquo;euros. Autre fait marquant&nbsp;: en int&eacute;grant les bois et d&eacute;riv&eacute;s ainsi que le biodi&eacute;sel, la balance commerciale, toutes fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires, est pour la premi&egrave;re fois pass&eacute;e en terrain n&eacute;gatif, &agrave; -580 millions d&rsquo;euros.</p><p>Alors que la France demeure le premier pays agricole de l&rsquo;UE (et le troisi&egrave;me en surface foresti&egrave;re), notre pays se place derri&egrave;re les Pays-Bas et l&rsquo;Espagne en termes d&rsquo;exportation de produits bruts et derri&egrave;re l&rsquo;Allemagne et les Pays-Bas pour ce qui est des produits transform&eacute;s.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-alimentaire-de-la-france-en-question-s" target="_blank" title="">La souverainet&eacute; alimentaire de la France en question(s)</a>
</aside>
<h2>La recette du Spritz</h2><p>La chute des exportations de vins et spiritueux, doublement affect&eacute;e par la crise sanitaire et les surtaxes am&eacute;ricaines, explique en grande partie la d&eacute;gradation. Se sont &eacute;galement greff&eacute;s des probl&egrave;mes de logistique, que certains de nos comp&eacute;titeurs, soumis pourtant au m&ecirc;me contexte, n&rsquo;ont pas connus.&nbsp;Sans les vins et spiritueux, la balance commerciale du secteur aurait affich&eacute; un d&eacute;ficit de 4,5 milliards d&rsquo;euros en 2020. </p><p>Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau, par ailleurs pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Ax&eacute;r&eacute;al et d&rsquo;Interc&eacute;r&eacute;ales, fili&egrave;re en positif (+5,8 milliards d&rsquo;euros), s&rsquo;est bien gard&eacute; de faire la le&ccedil;on &agrave; la fili&egrave;re vitivinicole, qui demeure tr&egrave;s performante. Il a au contraire balay&eacute; devant ses silos. <em>&laquo;&nbsp;Au cours de l&rsquo;automne 2020, nous avons v&eacute;cu une semaine folle, avec 19 bateaux de 50.000 tonnes de c&eacute;r&eacute;ales en attente d&rsquo;&ecirc;tre r&eacute;ceptionn&eacute;es ou refus&eacute;es par les autorit&eacute;s sanitaires chinoises, pour des motifs d&rsquo;impuret&eacute;s et de poussi&egrave;res, </em>a-t-il d&eacute;clar&eacute;. <em>A huit ou dix millions d&rsquo;euros le bateau, je vous laisse imaginer la facture. Si nous voulons que les agriculteurs fran&ccedil;ais que nous sommes et les entreprises fran&ccedil;aises que nous dirigeons puissent continuer &agrave; faire de la valeur &agrave; l&rsquo;international, la premi&egrave;re r&egrave;gle, c&rsquo;est la qualit&eacute; absolue&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau a tout de m&ecirc;me livr&eacute; sa recette du Spritz, le cocktail qui assure une bonne part du succ&egrave;s du Prosecco&nbsp;: un tiers d&rsquo;organisation amont tr&egrave;s structur&eacute;e, un tiers de marketing avec la marque et le drapeau &laquo;&nbsp;Italie&nbsp;&raquo; en &eacute;tendard, un tiers de prix accessible au plus grand nombre. Figurera-t-elle, avec d&rsquo;autres, dans le rapport sur la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires que la Commission th&eacute;matique internationale de FranceAgriMer doit remettre prochainement au ministre de l&rsquo;Agriculture&nbsp;?</p><p>&nbsp;</p>


[Edito] Les performances à l’export des filières agricoles et agroalimentaires françaises se sont encore dégradées en 2020, et même accentuées sous l’effet de la crise sanitaire, avec notamment des compétiteurs qui se font mousser sur nos terres et dans nos verres. A quand les gestes barrières ?

Du Spritz qui ne fait pas pschitt

<p>Au premier trimestre 2021 (fin au 31 mars), le g&eacute;ant de l&rsquo;agribusiness Bunge Limited a r&eacute;alis&eacute; un chiffre d&rsquo;affaires de 12,961 Mds$ contre 9,173 Mds$ &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque en 2020. L&rsquo;entreprise du Missouri aux Etats-Unis met en avant ses secteurs de l&rsquo;agribusiness et des huiles pour expliquer la bonne tenue de ses activit&eacute;s. Le profit net s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 831 M$.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/bunge-vend-son-silo-portuaire-de-rostov-ugc-jsc" target="_blank" title="Bunge vend son silo portuaire de Rostov &agrave; UGC JSC">Bunge vend son silo portuaire de Rostov &agrave; UGC-JSC</a></div>

<p>Dans le d&eacute;tail, le segment de l&rsquo;agribusiness atteint les 9,791 Mds$ de chiffre d&rsquo;affaires (6,382 Mds$) pour des volumes vendus de 36,356 Mt (32,681 Mt). Tr&egrave;s impressionnant, le r&eacute;sultat du segment huiles raffin&eacute;es et de sp&eacute;cialit&eacute;&nbsp;: avec un volume de ventes en baisse (2,205 Mt contre 2,354 Mt), le chiffre d&rsquo;affaires est pass&eacute; de 2,325 Mds$ &agrave; 2,726 Mds$ d&rsquo;un trimestre &agrave; l&rsquo;autre. Le rapport trimestriel de Bunge pr&eacute;cise que ces activit&eacute;s ont &eacute;t&eacute; fortes dans toutes les r&eacute;gions du monde, avec des produits qui ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la reprise &eacute;conomique dans les services alimentaires et d&rsquo;une demande forte en biodi&eacute;sel.</p>

<p>L&rsquo;activit&eacute; de meunerie a souffert (baisse des marges aux Am&eacute;riques, baisse des volumes au Br&eacute;sil en raison des fermetures obligatoires li&eacute;es &agrave; la Covid-19). Du coup, les volumes vendus ressortent &agrave; 1,739 Mt lors de ce premier trimestre contre 1,938 Mt pendant le trimestre &eacute;quivalent en 2020. Le chiffre d&rsquo;affaires s&rsquo;affiche &agrave; 390 M$ contre 416 M$.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/bunge-annonce-un-profit-de-551-m-lors-du-quatrieme-trimestre-2020" target="_blank" title="Bunge annonce un b&eacute;n&eacute;fice net de 551 M$ au quatri&egrave;me trimestre 2020">Bunge annonce un profit de 551M$ au quatri&egrave;me trimestre 2020</a></div>

<p>Greg Heckman, le PDG de Bunge, a expliqu&eacute; que l&rsquo;entreprise avait navigu&eacute; au mieux entre continuit&eacute; des affaires/s&eacute;curit&eacute; des employ&eacute;s et adaptation aux nouvelles habitudes des clients et des consommateurs pendant un trimestre o&ugrave; de nombreuses restrictions et changements de r&eacute;glementation sanitaire ont eu lieu. Depuis le d&eacute;but de la pand&eacute;mie, Bunge affirme qu&rsquo;il a &eacute;t&eacute; en capacit&eacute; de maintenir ses activit&eacute;s, sans interruption, dans tous les sites et pays o&ugrave; il est pr&eacute;sent.</p>

<h3>Une belle ann&eacute;e 2021 en perspective</h3>

<p>Pour le reste de l&rsquo;ann&eacute;e, tout en restant prudent et attentif aux &eacute;volutions sanitaires, Greg Heckman reste optimiste avec une demande pour l&rsquo;ensemble de l&rsquo;exercice dans la continuit&eacute; de la dynamique des premiers trois mois. En cons&eacute;quence, Bunge pourrait r&eacute;aliser des r&eacute;sultats sup&eacute;rieurs &agrave; ceux pr&eacute;vus sur le segment de l&rsquo;agribusiness mais cependant inf&eacute;rieurs &agrave; ceux de l&rsquo;an pass&eacute;. Ce march&eacute; et la demande devraient demeurer &laquo;&nbsp;favorable&nbsp;&raquo; pour les mois &agrave; venir. C&rsquo;est le segment des huiles qui devrait engendrer les plus grandes satisfactions avec des attentes &agrave; la fois sup&eacute;rieures aux pr&eacute;visions d&eacute;j&agrave; faites mais &eacute;galement au-dessus de celles r&eacute;alis&eacute;es en 2020, notamment gr&acirc;ce &agrave; la zone Am&eacute;rique du Nord. C&ocirc;t&eacute; meunerie, le r&eacute;sultat pourrait &ecirc;tre &eacute;quivalent &agrave; celui de l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re.</p>

<p>Enfin, le segment sucre et bio&eacute;nergie, plus modeste (54 M$ de ventes et 103 Mt versus 50 M$ et 86 Mt) &laquo;&nbsp;devrait contribuer de fa&ccedil;on positive au r&eacute;sultat final&nbsp;&raquo; du groupe.</p>



Le géant de l’agribusiness et des huiles US a publié ses résultats ce mardi 4 mai.

Bunge: un premier trimestre solide pour la société de négoce agricole

<p>&laquo;&nbsp;<em>Selon les estimations des DDT de l&rsquo;H&eacute;rault, du Lot-et-Garonne et du Vaucluse, les d&eacute;g&acirc;ts dus aux &eacute;pisodes de gel du mois d&rsquo;avril s&rsquo;&eacute;l&egrave;veraient &agrave; 800 millions d&rsquo;euros&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;clare Raymond Gilardi, vice-pr&eacute;sident du Modef. <em>Avec simplement trois d&eacute;partements sur la cinquantaine touch&eacute;e, on a consomm&eacute; quasiment l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du fonds de solidarit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, le Modef a lanc&eacute; un cri d&rsquo;alerte &agrave; l&rsquo;intention des pouvoirs publics, tout en saluant dans le m&ecirc;me temps la r&eacute;activit&eacute; du gouvernement.</p><div class="citation">
    <span>"Le gouvernement a pris le dossier &agrave; l&rsquo;envers"</span>
</div>
<p>Mais le compte n&rsquo;y est pas. &laquo;&nbsp;<em>Le gouvernement a pris le dossier &agrave; l&rsquo;envers&nbsp;</em>&raquo;, juge Didier Gadea, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale du syndicat, Didier Gadea, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral du Modef, et viticulteur coop&eacute;rateur &agrave; Montagnac, dans l&rsquo;H&eacute;rault. Montagnac, c&rsquo;est pr&eacute;cis&eacute;ment la commune o&ugrave; le Premier ministre a annonc&eacute;, le 17 avril dernier, le plan de solidarit&eacute; d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;<em>Je me demande comment le gouvernement est arriv&eacute; &agrave; ce chiffre alors qu&rsquo;aucune &eacute;valuation des d&eacute;g&acirc;ts n&rsquo;avait &eacute;t&eacute; faite et qu&rsquo;elle reste &agrave; ce jour encore loin d&rsquo;&ecirc;tre achev&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Selon le Modef, le pr&eacute;judice devrait d&eacute;passer les trois ou quatre milliards. Outre les pertes de chiffres d&rsquo;affaires li&eacute;es au manque de r&eacute;colte, le syndicat pointe une forme de r&eacute;plique du gel, qui va se mat&eacute;rialiser dans les ann&eacute;es &agrave; venir par des pertes de march&eacute;, les op&eacute;rateurs s&rsquo;approvisionnant aupr&egrave;s d&rsquo;autres fournisseurs trop heureux de combler le vide.</p><div class="citation">
    <span>"La r&eacute;colte a disparu, donc il ne peut pas y avoir entorse &agrave; la concurrence"</span>
</div>
<p>Le syndicat demande une r&eacute;&eacute;valuation cons&eacute;quente du fonds de solidarit&eacute; et un taux d&rsquo;indemnisation &eacute;quivalent &agrave; 80% des pertes et non 40% comme avanc&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. &laquo;&nbsp;<em>Le gouvernement se r&eacute;fugie derri&egrave;re les r&egrave;glements europ&eacute;ens et les entorses &agrave; la libre concurrence</em>, souligne Raymond Gilardi. <em>Mais la r&eacute;colte a disparu, donc il ne peut pas y avoir de concurrence</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Pendant la crise de 2008 due &agrave; la bulle sp&eacute;culative, on ne s&rsquo;est pas pos&eacute; autant de questions pour renflouer les banques&nbsp;</em>&raquo;, rench&eacute;rit Didier Gadea.</p><p>S&rsquo;agissant du fond d&rsquo;urgence, cr&eacute;dit&eacute; de 20 millions d&rsquo;euros, et permettant d&rsquo;attribuer jusqu&rsquo;&agrave; 5000 euros aux exploitations en tr&egrave;s grande difficult&eacute;, le Modef r&eacute;clame que le fonds soit port&eacute; &agrave; 100 millions d&rsquo;euros.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jusqu-a-5000-euros-pour-les-exploitations-les-plus-fragilisees-par-le-gel" target="_blank" title="">Jusqu&rsquo;&agrave; 5000 euros pour les exploitations les plus fragilis&eacute;es par le gel</a>
</aside>
<p>A plus long terme et s&rsquo;agissant de la r&eacute;forme des r&eacute;gimes assurantiels, le Modef plaide pour la cr&eacute;ation d&rsquo;un fonds de mutualisation abond&eacute; par toute la chaine de valeur, jusqu&rsquo;aux distributeurs, avec la contribution de l&rsquo;Etat.</p><p>La Modef appelle ses partisans &agrave; manifester le 25 mai devant la Pr&eacute;fecture du Vaucluse. &laquo;&nbsp;<em>Ce n&rsquo;est pas une question de surench&egrave;re vis-&agrave;-vis du gouvernement. C&rsquo;est une question de vie et de mort de dizaines de milliers d&rsquo;exploitations&nbsp;</em>&raquo;, conclut Raymond Gilardi.</p>


Le syndicat estime que le montant du fonds de solidarité est trois à quatre fois inférieur à la réalité du préjudice dû aux épisodes de gel du mois d’avril. Réclamant des indemnisations à hauteur de 80%, le Modef appelle à manifester le 25 mai à Avignon.

Le Modef ne veut pas d’un fonds « gelé » à 1 milliard d’euros

<p><strong>D</strong>&eacute;sormais des structures diff&eacute;rentes assureront s&eacute;par&eacute;ment le conseil phytosanitaire et la vente des produits. Ces structures ne pourront pas avoir de personnels en commun mais pourront conserver un lien capitalistique, uniquement dans la limite de 10% de prise de participation.</p><h2><strong>3 niveaux de conseil</strong></h2><p><strong>C</strong>ette s&eacute;paration s&rsquo;accompagne d&rsquo;une refonte de la partie accompagnement, avec l&rsquo;apparition de 3 niveaux de conseils : le diagnostic pr&eacute;alable, le conseil strat&eacute;gique et le conseil sp&eacute;cifique. Le diagnostic pr&eacute;alable (valable 6 ans) est une analyse globale &eacute;labor&eacute;e en collaboration entre le conseiller ind&eacute;pendant et l&rsquo;agriculteur. Il porte sur une liste de th&egrave;mes pr&eacute;cis autour de l&rsquo;organisation de l&rsquo;exploitation et de la strat&eacute;gie de lutte.</p><p><strong>R</strong>&eacute;alis&eacute; dans un d&eacute;lai de 3 mois au plus tard apr&egrave;s le diagnostic, le conseil strat&eacute;gique propose un plan d&rsquo;action avec &eacute;ch&eacute;ancier et modalit&eacute;s de suivi en poursuivant le double objectif : celui de r&eacute;duire les produits phyto et celui de prioriser les m&eacute;thodes alternatives. A ce titre, toute recommandation de produits autres que ceux de biocontr&ocirc;le ou de substances &agrave; faible risque doit &ecirc;tre argument&eacute;e. Ce document est &agrave; renouveler avec une p&eacute;riodicit&eacute; de 2 conseils sur 5 ans espac&eacute;s de 3 ans maximum (1 conseil sur 5 ans pour les petites exploitations). Notons par ailleurs que les exploitations utilisant uniquement des produits de biocontr&ocirc;le, et les exploitations bio ou certifi&eacute;es Haute Valeur Environnementale sont exempt&eacute;es de ce document.</p><p><strong>E</strong>nfin, le conseil sp&eacute;cifique correspond &agrave; la pr&eacute;conisation du traitement phytosanitaire. Il doit se baser sur la strat&eacute;gie de lutte &eacute;labor&eacute;e dans le conseil strat&eacute;gique et sur l&rsquo;historique des conseils pass&eacute;s. Contrairement au diagnostic et au conseil strat&eacute;gique, le conseil sp&eacute;cifique n&rsquo;a pas de p&eacute;riodicit&eacute; pr&eacute;&eacute;tablie et n&rsquo;est pas obligatoire : il est effectu&eacute; par <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/" target="_blank" title="">une&nbsp;entreprise de conseil ind&eacute;pendante</a> &agrave; la demande de l&rsquo;agriculteur au cours de la campagne.</p><h2><strong>Calendrier</strong></h2><p><strong>M</strong>&ecirc;me si la s&eacute;paration de la vente et du conseil doit &ecirc;tre effective au 1er janvier 2021, les premiers diagnostics et conseils pourront n&rsquo;&ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s qu&rsquo;&agrave; partir de 2023, compte tenu des r&egrave;gles de p&eacute;riodicit&eacute;. Attention car la r&eacute;alisation du conseil strat&eacute;gique sera obligatoire pour pouvoir renouveler le Certiphyto. Ainsi, le Certiphyto &eacute;tant &agrave; renouveler tous les 5 ans, c&rsquo;est bien l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance de son renouvellement qui d&eacute;terminera le calendrier de mise en &oelig;uvre des diagnostics et conseils strat&eacute;giques.</p>


Depuis janvier 2021, une frontière stricte est posée entre la vente et le conseil phyto. En découlent la séparation capitalistique des structures ainsi que l’obligation de conseil et de priorité aux méthodes de traitement alternatives.

Vente phyto : conseils obligatoires et priorité aux méthodes alternatives

<p>&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Pour bien fonctionner, le p&acirc;turage hivernal des brebis implique que le viticulteur, l&rsquo;&eacute;leveur et bien s&ucirc;r les brebis, y trouvent leur compte.</p>
</aside>
<p>&nbsp;</p><h4>Les brebis simplifient l&rsquo;itin&eacute;raire technique</h4><p>Les observations men&eacute;es dans le cadre de Brebis_Link confirment que <a href="https://www.reussir.fr/vigne/des-brebis-dans-les-vignes-en-hiver" target="_blank" title="Des brebis dans les vignes en hiver">les ovins</a> &laquo;&nbsp;consomment la parcelle de fa&ccedil;on homog&egrave;ne et nettoient les interrangs et les interceps&nbsp;&raquo;. Camille Ducourtieux, de la chambre d&rsquo;agriculture de Dordogne, pr&eacute;cise que l&rsquo;observation d&rsquo;un lot de brebis pendant 5&nbsp;heures &laquo;&nbsp;a montr&eacute; qu&rsquo;elles consommaient l&rsquo;herbe jusqu&rsquo;au pied des vignes, les feuilles mortes sur les branches et les restes de rafles&nbsp;&raquo;. Il est possible de les faire passer deux fois dans l&rsquo;hiver sur une m&ecirc;me parcelle. La premi&egrave;re intervention de travail du sol est d&eacute;cal&eacute;e puisque l&rsquo;herbe est d&eacute;j&agrave; rase &agrave; la sortie de l&rsquo;hiver. Les brebis effectuent aussi un l&eacute;ger pr&eacute;taillage. En limitant l&rsquo;entretien m&eacute;canique, elles g&eacute;n&egrave;rent bien des &eacute;conomies de carburant et de temps, que l&rsquo;&eacute;tude n&rsquo;a toutefois pas chiffr&eacute;es.</p><p>Lire aussi notre article pr&eacute;sentant le projet <a href="https://www.reussir.fr/vigne/brebis-link-elabore-des-regles-de-bon-paturage" target="_blank" title="[Dossier Vitipastoralisme] Brebis_Link &eacute;labore des r&egrave;gles de bon p&acirc;turage">Brebis_Link</a></p><h4>L&rsquo;impact sur la parcelle de vigne est positif</h4><p>L&rsquo;effet fertilisant n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; mesur&eacute; mais la pr&eacute;sence des brebis a eu un effet sensible sur la flore des interrangs des zones observ&eacute;es. Les relev&eacute;s r&eacute;alis&eacute;s sur sols profonds ont montr&eacute; une am&eacute;lioration de la flore avec un d&eacute;veloppement b&eacute;n&eacute;fique des l&eacute;gumineuses en comparaison avec la zone non p&acirc;tur&eacute;e (voir graphique). &laquo;&nbsp;Cette augmentation de la valeur floristique est &agrave; v&eacute;rifier sur d&rsquo;autres exploitations&nbsp;&raquo;, note Camille Delamotte, conseill&egrave;re sp&eacute;cialis&eacute;e viticulture &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de Dordogne.</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/large/5/7/4/2/3962475-1-fre-FR/b25a22abbc16-19-mai-2021-jpg" alt="" height="172" width="300" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>Les brebis n&rsquo;endommagent pas le <a href="https://www.reussir.fr/vigne/quatre-voies-pour-optimiser-lentretien-du-palissage" target="_blank" title="Quatre voies pour optimiser l&rsquo;entretien du palissage">palissage</a> car elles passent facilement d&rsquo;un rang &agrave; l&rsquo;autre. La gestion est toutefois facilit&eacute;e avec des interrangs larges et un palissage haut. Les vignes &eacute;troites sont &agrave; &eacute;viter pour les brebis &agrave; cornes.</p><h4>Le niveau de chargement varie fortement</h4><p>&Eacute;valuer la biomasse &agrave; disposition des brebis est crucial. &laquo;&nbsp;La biomasse offerte varie du simple au triple selon la nature du sol et la largeur des interrangs&nbsp;&raquo;, note la fiche de synth&egrave;se. Mais la qualit&eacute; de l&rsquo;alimentation est satisfaisante, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse d&rsquo;un couvert sem&eacute; &agrave; l&rsquo;automne ou d&rsquo;un enherbement naturel. &laquo;&nbsp;Ces surfaces correspondent aux besoins alimentaires de mes agnelles ou de brebis vides ou en d&eacute;but de gestation&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise un &eacute;leveur.</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/7/4/2/3962478-1-fre-FR/46d8ca260e85-19-mai-2021b-png" alt="" height="211" width="591" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>En cas de semis dans l&rsquo;interrang, la synth&egrave;se pr&eacute;conise d&rsquo;&eacute;viter les vari&eacute;t&eacute;s &laquo;&nbsp;typ&eacute;es pour l&rsquo;engazonnement&nbsp;&raquo;. Elles seraient &laquo;&nbsp;susceptibles de produire des mycotoxines entra&icirc;nant des ph&eacute;nom&egrave;nes de photosensibilisation chez les animaux&nbsp;&raquo;.</p><h4>Des &eacute;l&eacute;ments plut&ocirc;t rassurants quant au cuivre</h4><p>L&rsquo;impact du cuivre sur la sant&eacute; des ovins est observ&eacute; avec soin. Sur ce point, les r&eacute;sultats sont plut&ocirc;t rassurants. La synth&egrave;se observe que selon les parcelles trait&eacute;es au cuivre, &laquo;&nbsp;l&rsquo;herbe peut ne pr&eacute;senter aucun risque sanitaire ou bien concentrer des niveaux qui peuvent &ecirc;tre jusqu&rsquo;&agrave; 6 fois sup&eacute;rieurs au seuil de toxicit&eacute;&nbsp;&raquo;. Mais l&rsquo;enqu&ecirc;te men&eacute;e aupr&egrave;s des &eacute;leveurs n&rsquo;a pas r&eacute;v&eacute;l&eacute; de probl&egrave;me sanitaire attribuable au cuivre. &laquo;&nbsp;Ce constat peut s&rsquo;expliquer par la pr&eacute;sence de certains oligo-&eacute;l&eacute;ments comme le soufre, le molybd&egrave;ne et le fer qui r&eacute;duisent la sensibilit&eacute; au cuivre&nbsp;&raquo;, avance la synth&egrave;se, tout en conseillant d&rsquo;adapter &laquo;&nbsp;les p&eacute;riodes de p&acirc;turage aux traitements de la vigne&nbsp;&raquo;.</p><h4>Le p&acirc;turage dans les vignes ne s&rsquo;improvise pas</h4><p>Un temps d&rsquo;apprentissage est n&eacute;cessaire pour les brebis novices quant au d&eacute;sherbage de la vigne. Elles doivent &ecirc;tre habitu&eacute;es &agrave; la cl&ocirc;ture &eacute;lectrique. Il est conseill&eacute; de leur m&eacute;nager un acc&egrave;s &agrave; des espaces en bout de rang pour qu&rsquo;elles puissent se coucher dans un endroit d&eacute;gag&eacute;.</p><p>Julien Sarres, &eacute;leveur ovin de 320 brebis laiti&egrave;res &agrave; Blanquefort (Gironde) confirme l&rsquo;importance de la planification pour un bon fonctionnement de la collaboration &eacute;leveur-viticulteur. Lui confie ses brebis en p&acirc;turage &agrave; un ch&acirc;teau viticole en Gironde depuis trois ans. &laquo;&nbsp;Les dates sont fix&eacute;es &agrave; l&rsquo;avance&thinsp;: de mi-octobre quand les feuilles sont tomb&eacute;es &agrave; mi-mars, voire fin mars, quand la v&eacute;g&eacute;tation reprend.&nbsp;&raquo;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    Retrouvez notre dossier sur le Vitipastoralisme <a href="https://www.reussir.fr/vigne/dossier/le-vitipastoralisme-fait-son-chemin" target="_blank" title="Le vitipastoralisme fait son chemin">ici</a>
</aside>
<p>&nbsp;</p>


Lancé en 2018, par la chambre d’agriculture de Dordogne, le projet Brebis_Link vise à établir des règles de bon pâturage hivernal des brebis dans les vignes. Une journée de bilan a eu lieu début mars. Voici les principales conclusions.

Brebis_Link établit des règles pour le pâturage hivernal dans les vignes

<p>&nbsp;&nbsp;</p>

<p class="paragraphCxSpMiddle"><strong>[MISE A JOUR DATE : 29 avril 2021]</strong></p>

<p class="paragraphCxSpMiddle">L&rsquo;organisateur d&rsquo;&eacute;v&eacute;nements et formateur LEXposia organise le 29 juin 2021, en pr&eacute;sentiel, la premi&egrave;re &eacute;dition des Assises juridiques de l'alimentation et des fili&egrave;res agroalimentaires &agrave; l'H&ocirc;tel Shangri-La (Paris XVI<sup>e</sup>), sous le th&egrave;me : &ldquo;L&eacute;gislation alimentaire : mettre les bouch&eacute;es doubles !&rdquo;. Cette journ&eacute;e &eacute;t&eacute; initialement pr&eacute;vue le 17 novembre 2020 mais a &eacute;t&eacute; d&eacute;cal&eacute;e &agrave; de nombreuses reprises en raison des mesures sanitaires. Afin de garantir la s&eacute;curit&eacute; de tous, un dispositif sanitaire tr&egrave;s strict sera mis en place.</p>

<p class="paragraphCxSpMiddle">Cette journ&eacute;e d'&eacute;tude est susceptible d'etre prise en charge par un organisme collecteur.</p>

<h3 class="paragraphCxSpMiddle"><strong>Faire le lien entre m&eacute;tiers du droit et les fili&egrave;res agro-alimentaires</strong></h3>

<p class="paragraphCxSpMiddle"><em>&laquo;&nbsp;Cette premi&egrave;re &eacute;dition interprofessionnelle vise &agrave; rassembler de la fa&ccedil;on la plus large possible, au-del&agrave; des m&eacute;tiers du droit (avocat, notaire, juriste d&rsquo;entreprise &hellip;), les acteurs de la fili&egrave;re agro-alimentaire (s&eacute;curit&eacute; alimentaire, ing&eacute;nieur, chercheur &hellip;)&nbsp;&raquo;,</em> souligne LEXposia. Katia Merten-Lentz, avocat associ&eacute;e (cabinet Keller &amp; Heckman LLP) et directrice scientifique de l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement, pr&eacute;cise&nbsp;:<em> &laquo;&nbsp;Trop souvent dans ce secteur d&rsquo;expertise qu&rsquo;est l&rsquo;agroalimentaire, les conf&eacute;rences et autres &eacute;v&eacute;nements sont tr&egrave;s segment&eacute;s.&nbsp;Il s&rsquo;agira donc du premier &eacute;v&eacute;nement de cette nature, autour de sujets prospectifs et pointus. &raquo;</em></p>

<h3 class="paragraphCxSpMiddle"><strong>Le programme, c&rsquo;est par ici&nbsp;!</strong></h3>

<p class="paragraphCxSpLast">Au programme donc : une diversit&eacute; d&rsquo;interventions qui r&eacute;sonnent dans l&rsquo;actualit&eacute; et le contexte compliqu&eacute; des derniers mois&nbsp;: la loi Egalim, la strat&eacute;gie de la Fourche &agrave; la fourchette, la s&eacute;curit&eacute; et transparence ou bien encore la R&amp;D. Dans le d&eacute;tail, sont pr&eacute;vus&nbsp; :</p>

<p class="CxSpFirst"><strong>Introduction : Quelle position adopter concernant la strat&eacute;gie&nbsp;&ldquo;Farm to fork&rdquo;&nbsp;?</strong></p>

<p class="CxSpMiddle"><strong>Atelier 1 : La Loi Egalim, deux ans apr&egrave;s sa promulgation</strong></p>

<p class="CxSpMiddle">Quel bilan? Quelles applications pratiques? Faut-il la repenser? Comment am&eacute;liorer la comp&eacute;titivit&eacute; de l'industrie alimentaire?</p>

<p class="CxSpMiddle"><strong>Atelier 2 : S&eacute;curit&eacute; et transparence dans le secteur alimentaire</strong></p>

<p class="CxSpMiddle">Quelles tendances chez les consommateurs&nbsp;? Informations des consommateurs et s&eacute;curit&eacute; alimentaire. Tra&ccedil;abilit&eacute; des produits. Points r&eacute;glementaires sur les nouveaux march&eacute;s en Europe</p>

<p class="CxSpMiddle"><strong>Atelier 3 : Valorisation de la R&amp;D, innovations alimentaires et actifs immat&eacute;riels</strong></p>

<p class="paragraphCxSpFirst">FoodTech et r&eacute;glementation. Brevets et COV, comment s&rsquo;articulent ces deux protections&nbsp;? Focus&nbsp;: les organismes cr&eacute;&eacute;s par les nouvelles technologies de mutagen&egrave;se r&eacute;glement&eacute;s comme des OGM. Les SIQO comme t&eacute;moins de qualit&eacute;.</p>

<p>Outre de nombreux professeurs, juristes et avocats, sont aussi annonc&eacute;s&nbsp;des experts de&nbsp;Bioline by Invivo,Kantar Worldpanel France,&nbsp;l&rsquo;UFS, l&rsquo;Ania, la FCD, groupe Bel, l&rsquo;Autorit&eacute; de la Concurrence, le groupe Ferrero, ITM&hellip; ainsi que le s&eacute;nateur Daniel Gremillet (pr&eacute;sident du groupe de suivi de la loi EGalim) et Jean-Baptiste Moreau.</p>

<h3 class="paragraphCxSpMiddle"><strong>Infos pratiques</strong></h3>

<p class="paragraphCxSpMiddle">Parmi les partenaires&nbsp;qui soutiennent cette premi&egrave;re &eacute;dition&nbsp;: l&rsquo;Ania, la FCA, la FCD, UFS, LexisNexis, AgroParisTech et la Sorbonne, et FLD&nbsp; et Les March&eacute;s &ndash; groupe R&eacute;ussir.</p>

<p>Plus d&rsquo;infos et inscriptions sur <a href="https://www.lexposia-events.com/accueil/detail-de-la-formation.htm?zoom=f61b70e3-2aba-ea11-80f0-005056ae0696" target="_blank">www.lexposia-events.com </a></p>

<div alt="logos" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="normal_size" data-entity-type="media" data-entity-uuid="64d1ef70-c707-460b-8825-0212e0b53f3d" title="logos" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/logo%20event.jpg?itok=jj_n0O8j" width="800" height="550" alt="logos" typeof="foaf:Image" /></div>




En juin 2021, LEXposia organise à Paris les premières Assises juridiques de l'alimentation et des filières agroalimentaires. Un format inédit qui compte allier les métiers du juridique et de l’alimentaire pour faire le point sur les enjeux actuels.

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