Augmentation des charges en fertilisants, baisse de la fertilit&eacute; des sols, impacts directs sur les rendements, impacts sur la teneur en prot&eacute;ines des grains, freins &agrave; la conversion, remise en question des objectifs de progression de l&rsquo;Agriculture biologique (AB), risque d&rsquo;importation de produits organiques &agrave; la conformit&eacute; hypoth&eacute;tique, risque d&rsquo;importation de grains, baisse de la comp&eacute;titivit&eacute; de la fili&egrave;re fran&ccedil;aise&nbsp;: telles sont les menaces potentielles pesant sur la mise en &oelig;uvre, le 1er janvier 2021, du nouveau r&egrave;glement (889/2008) entourant l&rsquo;usage d&rsquo;effluents dits industriels en AB.Ce dernier proscrit les fumiers ou excr&eacute;ments d'animaux liquides en provenance d&rsquo;&eacute;levages comptant plus de 60 000 poules pondeuses &eacute;lev&eacute;es en cages, plus de 3 000 porcs de plus de 30 kg ou encore plus de 900 emplacements de truies en syst&egrave;mes caillebotis ou grilles int&eacute;gral. &laquo;&nbsp;Les seuils s&rsquo;appliquent aux exploitations mixtes dont le syst&egrave;me de culture est certifi&eacute; bio mais dont les ateliers de production animale en conventionnel d&eacute;passent les seuils, pr&eacute;cise Sandrine Thomas, en charge des intrants en agriculture biologique &agrave; l&rsquo;INAO. La mixit&eacute; au sein des m&eacute;thaniseurs est &eacute;galement bannie. Les digestats &eacute;labor&eacute;s en partie avec des effluents provenant d&rsquo;&eacute;levages industriels ne peuvent pas &ecirc;tre &eacute;pandus sur des parcelles en agriculture biologique&nbsp;&raquo;. Pr&eacute;cisons que les &eacute;levages de lapins et de canards ne sont pas concern&eacute;s par le r&egrave;glement 889/2008.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-grandes-cultures-bio-en-quete-de-nouvelles-solutions-de-fertilisation" target="_blank" title="">Les grandes cultures bio en qu&ecirc;te de nouvelles solutions de fertilisation</a>
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<h1>Un gisement largement entam&eacute;</h1>Selon une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e en 2018 par l&rsquo;Afa&iuml;a, le syndicat des acteurs de la fili&egrave;re des supports de culture, paillages, amendements organiques, engrais organiques et organo-min&eacute;raux, l&rsquo;exclusion des effluents d&rsquo;&eacute;levages industriels aura des cons&eacute;quences tr&egrave;s fortes sur les disponibilit&eacute;s en engrais amendements organiques, estim&eacute;e &agrave; -99% pour les fientes d&eacute;shydrat&eacute;es, -95% pour le compost &agrave; base de lisier et -75% pour le fumier de volaille.Ces estimations reposaient toutefois sur l&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;une exclusion &agrave; 100% des effluents d&rsquo;&eacute;levages hors-sol. &laquo;&nbsp;On estime que les &eacute;l&eacute;ments min&eacute;raux proviennent &agrave; 80% des &eacute;levages conventionnels, indique Marianne Sanlaville, responsable des fili&egrave;res bio pour la Coop&eacute;ration agricole Occitanie. Cela signifie que l&rsquo;on a recours indirectement aux engrais de synth&egrave;se et que l&rsquo;on h&eacute;rite par ailleurs de la fertilisation issue des engrais de synth&egrave;se, dans le cas des conversions. Ces pertes de disponibilit&eacute; repr&eacute;sentent une menace pour la fili&egrave;re des grandes cultures bio fran&ccedil;aises, la plus dynamique en Europe jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, avec un doublement des surfaces au cours des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;&raquo;.<h1>Les simulations d&rsquo;Arvalis</h1>Arvalis s&rsquo;est livr&eacute; &agrave; des simulation d&rsquo;impact, &agrave; partir de cinq fermes-types, des fermes virtuelles repr&eacute;sentatives de syst&egrave;mes de production ancr&eacute;s dans des contextes p&eacute;doclimatiques pr&eacute;cis, en conformit&eacute; avec l&rsquo;outil d&rsquo;&eacute;valuation multi-crit&egrave;res Systerres. R&eacute;alis&eacute;e entre 2013 et 2020, l&rsquo;&eacute;tude int&eacute;grait trois strat&eacute;gies alternatives en mati&egrave;re de fertilisation, &agrave; savoir l&rsquo;impasse totale pour cause d&rsquo;indisponibilit&eacute;, un surco&ucirc;t de 30% du poste fertilisation du fait du rench&eacute;rissement des produits alternatifs et enfin la refonte du syst&egrave;me de production, alliant qu&ecirc;te d&rsquo;autonomie en fertilisation et int&eacute;gration de cultures &agrave; plus forte valeur ajout&eacute;e, le toute avec trois hypoth&egrave;ses de prix des grains.<div class="citation">
 "Les sc&eacute;narios avec impasse mettent en p&eacute;ril les syst&egrave;mes AB sur le long terme"
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R&eacute;sultats&nbsp;? &laquo;&nbsp;D&rsquo;un point de vue &eacute;conomique, en terme de marge nette, il y a peu de diff&eacute;rences entre les diff&eacute;rents sc&eacute;narios de fertilisation &agrave; court terme, indique Am&eacute;lie Carri&egrave;re, animatrice de la fili&egrave;re bio &agrave;&nbsp;Arvalis. Mais du point du vue des bilans en &eacute;l&eacute;ments NPK, les sc&eacute;narios avec impasse mettent en p&eacute;ril les syst&egrave;mes sur le long terme. Un l&eacute;ger impact &eacute;conomique &agrave; court terme semble acceptable afin de garantir la durabilit&eacute; du syst&egrave;me &agrave; long terme&nbsp;&raquo;.<h1>Harmonisation europ&eacute;enne &agrave; l&rsquo;&eacute;tude</h1>Entr&eacute; en vigueur le 1er janvier dernier, le r&egrave;glement 889/2008 a m&eacute;nag&eacute; des d&eacute;lais d&rsquo;application s&rsquo;agissant de la commercialisation des engrais et amendements produits &agrave; partir des effluents industriels avant l&rsquo;instauration des seuils (jusqu&rsquo;au 1er janvier 2022) et leur utilisation par les agriculteurs (possible jusqu&rsquo;au 1er janvier 2023).Si les origines du r&egrave;glement datent de 2008, son entr&eacute;e en application n&rsquo;en demeure pas moins brutale pour la fili&egrave;re grandes cultures. &laquo;&nbsp;Il nous faut accompagner les fili&egrave;res vers une plus grande autonomie des syst&egrave;mes, ce qui r&eacute;clame du temps, d&eacute;clare Marianne Sanlaville. Il reste &agrave; quantifier l&rsquo;impact des nouvelles restrictions pour la fili&egrave;re. Les professionnels sont demandeurs d&rsquo;une harmonisation du r&egrave;glement au niveau europ&eacute;en. S&rsquo;agissant des achats &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, susceptibles de se d&eacute;velopper, les op&eacute;rateurs aimeraient pouvoir disposer d&rsquo;un document les assurant que les produits sont bel et bien conformes au r&egrave;glement s&rsquo;appliquant en France&nbsp;&raquo;.Au plan europ&eacute;en, la Commission europ&eacute;enne m&egrave;ne actuellement une &eacute;tude pour cerner les conditions d&rsquo;une harmonisation des r&egrave;gles entourant le recours aux effluents issus d&rsquo;&eacute;levages industriels. Ses conclusions sont attendues pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. Actuellement, deux Etats membres n&rsquo;appliquent aucune restriction, six appliquent le r&egrave;glement de 1995 relatif aux &eacute;levages hors-sol, dix-sept (dont la France) ont leur propre guide de lecture et deux autres s&rsquo;en remettent aux pr&eacute;conisations de leurs organismes certificateurs.

Les restrictions d’usage d’effluents industriels sont porteuses de menaces pour la fertilité des sols et la compétitivité de la filière Agriculture biologique. Les études d’impact du nouveau règlement bio se font attendre.

Faim d’azote et fin de croissance pour les grandes cultures bio ?

"On demande &agrave; l'&Eacute;tat d'ouvrir un dossier sur la vaccination" avec la cr&eacute;ation d'un "groupe de travail qui r&eacute;unisse scientifiques, laboratoires, professionnels et administration sous l'&eacute;gide du minist&egrave;re de l'Agriculture", d&eacute;clare Marie-Pierre P&eacute;. "C'est une demande forte du terrain", donc des &eacute;leveurs, d'ouvrir cette r&eacute;flexion, ajoute la directrice du Comit&eacute; interprofessionnel des palmip&egrave;des &agrave; foie gras (Cifog). La vaccination des cheptels est une option actuellement interdite dans l'Union europ&eacute;enne. "Il est extr&ecirc;mement important d'ouvrir ce sujet au plus haut des instances" et de "mettre la science autour de la table", insiste Mme P&eacute;.<h1 class="MsoPlainText">Jean Castex &agrave; l'&eacute;coute</h1>Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 5 janvier, le Cifog s'est f&eacute;licit&eacute; "d'avoir b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de l'oreille attentive du Premier ministre" Jean Castex, en d&eacute;placement dans les Landes le m&ecirc;me jour. L'interprofession rapporte qu'il s'est voulu "rassurant sur le soutien financier de l'&Eacute;tat pour indemniser les pr&eacute;judices subis par l'ensemble de la fili&egrave;re et sur les d&eacute;lais de mise en place de ces indemnisations".Outre les pertes &eacute;conomiques, Mme P&eacute; alerte sur la menace que font peser ces crises &agrave; r&eacute;p&eacute;tition et les abattages qui en d&eacute;coulent, sur toute une "g&eacute;n&eacute;tique exceptionnelle", comme l'oie grise du Sud-Ouest."A l'heure actuelle, la vaccination des animaux est techniquement d&eacute;licate, rappelle l'agence sanitaire Anses sur son site internet. Il faut garantir que le vaccin soit bien adapt&eacute; aux virus pr&eacute;sents dans la zone consid&eacute;r&eacute;e et que la mise en oeuvre du vaccin ne favorise pas la circulation inapparente du virus sauvage chez les oiseaux vaccin&eacute;s."Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie avait &eacute;cart&eacute; la piste vaccinale, en partie parce que cela "emp&ecirc;cherait bon nombre d'&eacute;leveurs d'exporter leur production vers des pays n'autorisant pas l'importation de produits vaccin&eacute;s".

L'interprofession du foie gras demande à l'État la formation d'un groupe de travail pour étudier la possibilité de vacciner à l'avenir les canards contre l'influenza aviaire.

Grippe aviaire : la filière foie gras souhaite que la piste vaccinale soit étudiée

Apr&egrave;s la loi 2020-1578 du 14 d&eacute;cembre 2020, l&rsquo;instauration d&rsquo;un Conseil de surveillance et enfin l&rsquo;organisation d&rsquo;une consultation publique (du 4 au 25 janvier), l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 5 f&eacute;vrier 2021 ent&eacute;rine la r&eacute;-autorisation pour les betteraves sucri&egrave;res des traitements de semences &agrave; base d&rsquo;imidaclopride (Gaucho 600 FS) et de thiam&eacute;thoxam (Cruiser SB), pour une dur&eacute;e de 120 jours.Afin de r&eacute;duire les risques vis-&agrave;-vis des pollinisateurs, l'arr&ecirc;t&eacute; dresse la liste des cultures mellif&egrave;res pouvant &ecirc;tre implant&eacute;es sur les parcelles ayant re&ccedil;u des betteraves trait&eacute;es :- campagne 2022&nbsp;: avoine, bl&eacute;, choux, cultures fourrag&egrave;res non attractives, cultures l&eacute;gumi&egrave;res non attractives, endive, f&eacute;tuque semences, moha, oignon, orge, ray-grass, seigle.- campagne 2023&nbsp;: chanvre, ma&iuml;s, pavot/&oelig;illette, pomme de terre.- campagne 2024&nbsp;: colza, cultures fourrag&egrave;res mellif&egrave;res, cultures l&eacute;gumi&egrave;res mellif&egrave;res, f&eacute;verole, lin fibre, luzerne, moutarde tardive, phac&eacute;lie, pois, radis, tournesol, tr&egrave;fle, vesce.<h1 style="text-align:left;">Le ma&iuml;s et le colza avanc&eacute;s d&rsquo;une campagne&nbsp;?</h1>Dans un communiqu&eacute;, la Conf&eacute;d&eacute;ration g&eacute;n&eacute;rale des planteurs de betteraves (CGB) &laquo; se r&eacute;jouit de cet aboutissement tr&egrave;s attendu mais d&eacute;plore les fortes restrictions impos&eacute;es sur les cultures suivantes qui impacteront les bonnes pratiques agronomiques&nbsp;&raquo;. Le ma&iuml;s et le colza, r&eacute;introductibles respectivement pour les campagnes 2023 et 2024, sont notamment vis&eacute;s.A l&rsquo;occasion de la consultation publique, des contributeurs ont fait valoir que l&rsquo;absence de colza ou de tournesol serait source de &laquo;&nbsp;famine&nbsp;&raquo; pour les pollinisateurs tandis que d&rsquo;autres ont indiqu&eacute; que l&rsquo;avis de l&rsquo;Anses, sur lequel reposent ces pr&eacute;conisations, porte sur &laquo;&nbsp;des doses d&rsquo;emploi plus e&#769;leve&#769;es que celles propose&#769;es par l&rsquo;ITB et traite&#769;es selon une me&#769;thode statistique pre&#769;dictive et non sur une mesure in situ des risques&nbsp;&raquo;.La fili&egrave;re s&rsquo;est en effet engag&eacute;e &agrave; r&eacute;duire les doses de substance active de 25 %, s&rsquo;ajoutant &agrave; l&rsquo;implantation de 4 000 ha de surfaces mellif&egrave;res dans les r&eacute;gions betteravi&egrave;res.Le Conseil de surveillance a demande&#769; au gouvernement d'e&#769;tudier la possibilite&#769; de comple&#769;ter le projet d'arre&#770;te&#769; par des dispositions permettant d&rsquo;anticiper &nbsp;d&rsquo;une ann&eacute;e l&rsquo;implantation du ma&iuml;s (soit 2022 au lieu de 2023) et du colza (automne 2023 au lieu de 2024), moyennant la mise en &oelig;uvre de mesures d'att&eacute;nuation du risque.Concernant le ma&iuml;s, il s&rsquo;agirait de bannir les semences de betteraves trait&eacute;es aux n&eacute;onicotino&iuml;des sur tout le pourtour des parcelles (18 rangs, 8 m minimum) et d&rsquo;implanter l&rsquo;&eacute;quivalent de 2% de la sole betteravi&egrave;re trait&eacute;es en cultures mellif&egrave;res en 2021 et 2022. Concernant le colza, il s&rsquo;agirait d&rsquo;implanter un m&eacute;lange compos&eacute; d&rsquo;au moins 50% d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute; pr&eacute;coce &agrave; floraison de type Es Alicia ou d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute; &eacute;quivalente, sur une surface repr&eacute;sentant au moins 10 % de la sole de colza de l&rsquo;exploitation concern&eacute;e et sur laquelle n&rsquo;auraient pas &eacute;t&eacute; cultiv&eacute;es des betteraves trait&eacute;es avec de l&rsquo;imidaclopride ou du thiamethoxam au cours des trois ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Un avis de l&rsquo;Anses est attendu afin de juger de la pertinence de ces mesures d&rsquo;att&eacute;nuation.<h1 style="text-align:left;">Indemnisations pour la r&eacute;colte 2020</h1>Pour r&eacute;pondre &agrave; l&rsquo;impact &eacute;conomique de la crise sanitaire due &agrave; la jaunisse, le ministre de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;voil&eacute; &nbsp;les modalit&eacute;s du dispositif d&rsquo;indemnisation annonc&eacute; en ao&ucirc;t dernier. Elles pr&eacute;voient le d&eacute;clenchement d&rsquo;une indemnisation pour des pertes sup&eacute;rieures &agrave; 30% du rendement historique pour les exploitations b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;une assurance climatique et 35% pour les exploitations non assur&eacute;es. &laquo;&nbsp;Cette indemnisation permettra de r&eacute;pondre pour partie aux difficult&eacute;s &eacute;conomiques rencontr&eacute;es par les betteraviers&nbsp;&raquo;, estime la CGB.Selon la Statistique agricole, la production de betteraves sucri&egrave;res en 2020 s&rsquo;est &eacute;tablie &agrave; 27,2 millions de tonnes, en recul de 28,2% sur un an et de 29,3% sur cinq ans, pour une surface en baisse de 6%. Le rendement moyen s&rsquo;est &eacute;tabli&nbsp;&agrave; 64,9 t/ha, le plus faible depuis 2001, sous l&rsquo;effet des s&eacute;cheresses (printemps puis &eacute;t&eacute;) et de la jaunisse.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La consultation publique a recueilli 48.266 contributions, &agrave; 85% contre la r&eacute;introduction des n&eacute;onicotino&iuml;des. Les opposants ont jug&eacute; que la d&eacute;rogation &eacute;tait une &laquo; solution de facilit&eacute;, contraire &agrave; l&rsquo;engagement &eacute;cologique du gouvernement, visant &agrave; satisfaire &agrave; court terme les int&eacute;r&ecirc;ts &eacute;conomiques d&rsquo;une minorit&eacute; &raquo;, que &laquo; la nocivit&eacute; &raquo; des n&eacute;onicotino&iuml;des &laquo; n&rsquo;&eacute;tait plus &agrave; d&eacute;montrer &raquo; et qu&rsquo;elle &laquo; ralentirait le changement de mod&egrave;le dont la France a besoin &raquo;. Les d&eacute;fenseurs de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; estiment &laquo; qu&rsquo;en l&rsquo;absence d&rsquo;alternatives, les n&eacute;onicotino&iuml;des restent, la seule solution efficace et responsable pour sauvegarder une fili&egrave;re d&rsquo;excellence &raquo; et que la d&eacute;rogation provisoire &laquo; permettrait d&rsquo;&eacute;viter toute concurrence d&eacute;loyale de la part de pays plus laxistes, en Europe et ailleurs &raquo;.
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L’utilisation de semences traitées à l’imidaclopride ou au thiaméthoxam est autorisée pour la campagne 2021, moyennant un encadrement de la rotation. Un avis de l’Anses est attendu s’agissant d’un avancement de la réintroduction du maïs et du colza sur les parcelles concernées.

Les néonicotinoïdes officiellement ré-autorisés en betterave

Si la grande loi fonci&egrave;re promise par le pr&eacute;sident Emmanuel Macron ne verra pas le jour lors de ce quinquennat, cette loi d'"urgence" aura pour objectif d'"&eacute;viter l'accaparement et la concentration" des terres et de "favoriser l'installation des jeunes agriculteurs", selon la proposition de Jean-Bernard Sempastous, d&eacute;put&eacute; LREM des Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es. Cette proposition de loi doit &ecirc;tre "valid&eacute;e et v&eacute;ritablement d&eacute;pos&eacute;e mardi soir", selon M. Sempastous, qui esp&egrave;re un examen par le Parlement "&agrave; compter du mois de mai".Alors que toute transaction de terres d&eacute;tenues par une personne physique est r&eacute;gul&eacute;e, "il y avait de plus en plus de transferts qui se faisaient sous forme de parts de soci&eacute;t&eacute; o&ugrave; il n'y avait aucun contr&ocirc;le", rappelle Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FNSafer. "Le ph&eacute;nom&egrave;ne &eacute;tait en train de se d&eacute;velopper depuis une dizaine d'ann&eacute;es", poursuit M. Hyest, qui explique : "On faisait acheter les terres par la soci&eacute;t&eacute; et une fois que la soci&eacute;t&eacute; &eacute;tait propri&eacute;taire de terres, on ne revendait pas de foncier puisqu'on revendait des parts de soci&eacute;t&eacute;, donc il n'y avait aucune d&eacute;claration &agrave; faire".Selon les chiffres de la FNSafer, les transactions portant sur des parts de soci&eacute;t&eacute;s agricoles, qui repr&eacute;sentaient 132 millions d&rsquo;euros en 2014, repr&eacute;sentent en 2019 1,2 milliards d&rsquo;euros, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 17,6% du march&eacute; foncier agricole.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/foncier-les-trois-menaces-et-les-trois-scenarios-de-la-cour-des-comptes" target="_blank" title="">Foncier : les trois menaces et les trois sc&eacute;narios de la Cour des comptes</a>
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"En 2014, le l&eacute;gislateur a pr&eacute;vu qu'on serait inform&eacute; de ces cessions de parts et qu'on puisse intervenir si 100% des parts sont vendues", a-t-on rappel&eacute; &agrave; la Safer. Cette derni&egrave;re craignait que le dispositif soit insuffisant : "On a dit au l&eacute;gislateur que toutes les op&eacute;rations pour nous contourner allaient se passer en ne vendant qu'une partie des parts" et ainsi &eacute;chapper au contr&ocirc;le.<h1 class="MsoPlainText">Autorisation du pr&eacute;fet</h1>Cette proposition de loi introduit un syst&egrave;me d'agr&eacute;ment donn&eacute; par le pr&eacute;fet. Elle cr&eacute;e un "seuil d'agrandissement excessif" du candidat &agrave; l'achat au-del&agrave; duquel la transaction est soumise &agrave; l'autorisation pr&eacute;alable du pr&eacute;fet, selon le texte qu'a pu consulter l'AFP."Si on d&eacute;passe et que &ccedil;a ne correspond pas, on va demander &agrave; la personne de faire des engagements compensatoires, de se d&eacute;lester de terrains qu'il a et de les mettre &agrave; disposition de jeunes agriculteurs, soit par la vente, soit par des baux &agrave; long terme", a expliqu&eacute; M. Sempastous. La loi pr&eacute;voit &eacute;galement la possibilit&eacute; d'annuler l'op&eacute;ration si elle n'est pas notifi&eacute;e &agrave; la Safer, alors que la l&eacute;gislation ne pr&eacute;voyait jusqu'ici qu'une simple amende.Les Chambres agriculture, la FNSEA, JA et la FNSafer ont appel&eacute; dans un communiqu&eacute; commun &agrave; &laquo; un large consensus autour de la proposition&nbsp;du d&eacute;put&eacute; Jean-Bernard Sempastous&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Cette initiative est coh&eacute;rente avec notre manifeste du 7 octobre 2020. Nous saluons la prise de conscience collective des parlementaires et appelons &agrave; un large consensus sur la proposition du d&eacute;put&eacute;&nbsp;&raquo;, &eacute;crivent les organisations.<h1 class="Default">Autre loi en pr&eacute;paration</h1>La semaine derni&egrave;re, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, bien que favorable &agrave; &laquo;&nbsp;des mesures d&rsquo;urgence pour lutter contre l&rsquo;accaparement foncier par des soci&eacute;t&eacute;s contournant les outils de r&eacute;gulation&nbsp;&raquo;, a de son c&ocirc;t&eacute; estim&eacute; que cette proposition de loi &eacute;tait &laquo; trop faible pour lutter efficacement contre la concentration fonci&egrave;re&nbsp;&raquo;.Signe de l'importance du sujet, un autre projet de loi ayant les m&ecirc;mes vis&eacute;es est dans les tuyaux, port&eacute; lui par Dominique Potier, d&eacute;put&eacute; PS de Meurthe-et-Moselle, qui travaille depuis plusieurs ann&eacute;es sur ces questions. Cette proposition de loi est "tr&egrave;s proche" de celle d&eacute;pos&eacute;e par la majorit&eacute;, selon M. Hyest, qui "pense que le d&eacute;bat parlementaire permettra de rapprocher les positions des uns et des autres".

Une proposition de loi permettant de réguler l'accès aux terres et de permettre l'installation de jeunes agriculteurs devrait bientôt être examinée par le Parlement. Elle vise notamment à contrôler davantage les transferts de foncier sous forme de parts de société.

La question du foncier agricole bientôt de retour devant le Parlement

&Agrave; l&rsquo;image de la croissance tr&egrave;s rapide de ce v&eacute;g&eacute;tal au printemps, la production de bambou en France pourrait se d&eacute;velopper de mani&egrave;re exponentielle dans les ann&eacute;es &agrave; venir. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des agriculteurs pour cette culture est d&eacute;j&agrave; l&agrave;, en t&eacute;moigne cette journ&eacute;e technique que la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aisne a organis&eacute; en septembre dernier.Derri&egrave;re ce d&eacute;veloppement, c&rsquo;est la soci&eacute;t&eacute; Onlymoso qui est &agrave; la baguette. &laquo;&nbsp;Nous avons deux activit&eacute;s. Une p&eacute;pini&egrave;re en Italie qui produit les plans d'une part et un axe de d&eacute;veloppement sur la valorisation du bambou sous toutes ses formes, dont une unit&eacute; de transformation des pousses de bambou en pesto, pousses de bambou &agrave; la truffe et quatre autres recettes sous la marque Bambit&nbsp; &raquo;, explique Mathieu Gilard, le repr&eacute;sentant ouest de la France pour l&rsquo;entreprise et lui-m&ecirc;me producteur. Il y a deux ans, il a plant&eacute; 1,5 ha de bambou sur l&rsquo;exploitation agricole familiale au sud de Rennes (Ille-et-Vilaine).Dans l&rsquo;hexagone, ce sont aujourd&rsquo;hui 75 ha de bambou qui sont cultiv&eacute;s chez 36 producteurs. Onlymoso pr&eacute;voit une implantation sur 5 000 ha &agrave; horizon 10 ans. En Italie, o&ugrave; l&rsquo;entreprise est d&eacute;j&agrave; bien install&eacute;e, ce sont 2 200 ha qui sont d&eacute;j&agrave; cultiv&eacute;s.<h1 class="Standard">Des d&eacute;bouch&eacute;s alimentaires et non-alimentaires</h1>Le bambou se r&eacute;colte en deux fois. Les jeunes pousses &agrave; destination de l&rsquo;alimentation sont coup&eacute;es au printemps, alors que les chaumes utilis&eacute;s en ameublement et d&eacute;coration sont pr&eacute;lev&eacute;s durant l&rsquo;automne et l&rsquo;hiver. &laquo;&nbsp;Les rendements sont respectivement de 7 &agrave; 10 t/ha pour les jeunes pousses et de 500 &agrave; 2 500 chaumes/ha&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Mathieu Gilard.En terme de valorisation, Onlymoso propose une contractualisation sur dix ans renouvelable. En face de ces rendements, les prix affich&eacute;s pour les jeunes pousses sont de 2&euro; et plus en fonction du diam&egrave;tre et plus de 12&euro;/unit&eacute; pour les chaumes. &laquo;&nbsp;Il y a &eacute;galement le d&eacute;bouch&eacute; des usines qui utilisent de la biomasse que nous n&rsquo;avions pas forc&eacute;ment pr&eacute;vu. Ce sont elles qui nous approchent au cas par cas. Le bambou est alors r&eacute;colt&eacute; en ensilage un rang sur deux avec un rendement de 100 t/ha&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve le producteur. Il cite aussi les cosm&eacute;tiques, le textile ou encore la p&acirc;te &agrave; papier comme autant de d&eacute;bouch&eacute;s pour cette culture. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/0/9/3679033-1-fre-FR/eefc66f41ede-onlymoso-recolte-0-jpg" alt="" height="620" width="828" /><figcaption>Jeunes pousses de bam ou qui seront r&eacute;colt&eacute;es au printemps avant la croissance en hauteur des chaumes.</figcaption></figure>

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Bien que difficile &agrave; v&eacute;rifier, puisque les premi&egrave;res plantations entrent seulement en production en France, les chiffres du business plan d&rsquo;Onlymoso donnent le tournis. Apr&egrave;s 20 ans de culture, l&rsquo;entreprise calcule une marge moyenne annuelle de plus de 11 000 &euro;/ha pour le producteur qui aurait opt&eacute; pour une implantation relativement dense de 1 800 plants/ha. En terme d&rsquo;investissement, le bambou s&rsquo;apparente &agrave; la production arboricole avec un co&ucirc;t de plantation important, plus de 30 000 &euro;/ha et les cinq premi&egrave;res ann&eacute;es non productives.<h1 class="Standard">Une culture qui n&eacute;cessite tr&egrave;s peu d&rsquo;intervention</h1>Le choix de la parcelle est pr&eacute;pond&eacute;rant pour la culture du bambou. Trois crit&egrave;res permettent de trouver l&rsquo;emplacement id&eacute;al. &laquo;&nbsp;Il faut que le terrain puisse &ecirc;tre irrigu&eacute; en goutte &agrave; goutte, sinon nous ne r&eacute;alisons pas la plantation, insiste Mathieu Gilard. La terre doit &ecirc;tre riche et drainante. Les sols asphyxiants et argileux ne sont pas adapt&eacute;s&nbsp;&raquo;. Il conseille &eacute;galement de planter sur un terrain en propri&eacute;t&eacute; car la dur&eacute;e de vie du bambou est comprise entre 60 et 120 ans. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est le temps qu&rsquo;il met pour fleurir. Ensuite il meurt&nbsp;&raquo;, explique le producteur breton.Concernant l&rsquo;itin&eacute;raire cultural, le bambou se conduit sans traitement. Le d&eacute;sherbage est n&eacute;cessaire les deux premi&egrave;res ann&eacute;es avant qu&rsquo;il couvre naturellement le sol, mais cette op&eacute;ration peut se faire au broyeur dans l&rsquo;inter-rang de 3,70m et manuellement au pied des plants. &laquo;&nbsp;La fertilisation et la r&eacute;colte se rapprochent des cultures riches en eau telles que les l&eacute;gumes. Une partie de l&rsquo;apport se fait en granul&eacute; et une autre en fertirigation&nbsp;&raquo;, commente Mathieu Gilard.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le nom de l&rsquo;entreprise Onlymoso vient de la vari&eacute;t&eacute; de bambou propos&eacute;e &agrave; la culture. Il s&rsquo;agit du Phyllostachis Edulis, plus commun&eacute;ment appel&eacute; Moso. Ce bambou g&eacute;ant, qui se d&eacute;veloppe rapidement, r&eacute;siste &agrave; des temp&eacute;ratures jusqu&rsquo;&agrave; -20&deg;C. Il peut atteindre 20m de haut et un diam&egrave;tre de 15 cm. &laquo; Il convient &agrave; la plupart des r&eacute;gions fran&ccedil;aises. En Chine, il repr&eacute;sente 80 % des surfaces de bambou cultiv&eacute;es &raquo;, pr&eacute;cise Mathieu Gilard.
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Onlymoso recommande 200 U d&rsquo;azote et 100 de potassium et de phosphore chaque ann&eacute;e. Pour la r&eacute;colte, l&rsquo;agriculteur breton se sert d&rsquo;un couteau pour les jeunes pousses et d&rsquo;une scie pour les chaumes. Ces derniers sont ensuite d&eacute;bit&eacute;s par l&rsquo;exploitant en tron&ccedil;ons de 2 &agrave; 3 m&egrave;tres avant d&rsquo;&ecirc;tre exp&eacute;di&eacute;es. Chaque ann&eacute;e, les trois-quarts des bambous sont r&eacute;colt&eacute;s en jeunes pousses et le quart restant est coup&eacute; en chaumes avec un diam&egrave;tre plus important dans les ann&eacute;es suivantes.&laquo;&nbsp;Attention &agrave; ne pas trop attendre, au bout de 7 &agrave; 8 ans, les chaumes se lignifient et ne sont plus exploitables&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient-t-il. Pour &eacute;viter le d&eacute;veloppement du bambou dans les cultures adjacentes, il a creus&eacute; une tranch&eacute;e de 80x80 cm tout autour de sa parcelle. &laquo;&nbsp;90&nbsp;% des rhizomes se d&eacute;veloppent dans les 30 premiers centim&egrave;tres&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/6/0/9/3679067-1-fre-FR/93eee9c5b2f5-20190911-154238-jpg" alt="" height="750" width="1000" /><figcaption>Une culture de bambou mature en Italie.</figcaption></figure>

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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>&gt;&gt; A lire aussi : retrouvez la s&eacute;rie &laquo;&nbsp;Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s&nbsp;&raquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouveaux-debouches-1-4-la-stevia-bio-edulcore-les-menus-pas-les-revenus">Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s (1/4) : la st&eacute;via bio &eacute;dulcore les menus, pas les revenus</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouveaux-debouches-2-4-le-houblon-bio-prepare-sa-mise-en-biere">Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s (2/4) : le houblon bio pr&eacute;pare sa mise en bi&egrave;re</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouveaux-debouches-3-4-le-tabac-n-a-pas-tire-sa-derniere-cartouche">Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s (3/4) : le tabac n&rsquo;a pas tir&eacute; sa derni&egrave;re cartouche</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouveaux-debouches-4-4-le-soja-bio-a-la-croisee-de-la-transition-agricole-et-alimentaire">Nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s (4/4) : le soja bio, &agrave; la crois&eacute;e de la transition agricole et alimentaire</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

En 2020, une trentaine de producteurs pionniers se sont déjà lancés dans la production de cette culture exotique. La multitude de débouchés laisse présager d’un bel avenir pour le bambou français si les agriculteurs s’en emparent. D’autant plus que l’Europe en est la première importatrice mondiale.

La culture du bambou pointe le bout de sa tige en France

20% du chiffre d&rsquo;affaires agricole d&eacute;partemental, 3 500 emplois, premier producteur europ&eacute;en de m&acirc;che et de muguet, premier producteur national de poireau et de radis, second producteur national de tomate, le tout sur une partie congrue de la surface agricole utile&nbsp;(1,3%), dans un contexte concurrentiel aigu et sans v&eacute;ritable soutien de la Pac&nbsp;: le maraichage nantais d&eacute;tone et rayonne au-del&agrave; des fronti&egrave;res nationales.Forc&eacute;ment, la m&eacute;daille a son revers. Les faiblesses (et les forces) de la ceinture maraich&egrave;re de l&rsquo;agglom&eacute;ration nantaise sont point&eacute;es dans un rapport des conseils g&eacute;n&eacute;raux de l'agriculture (CGAAER) et de l'environnement (CGEDD), d&eacute;cryptant l&rsquo;impact du changement climatique sur l&rsquo;eau et l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050. &laquo;&nbsp;En d&eacute;pit de progr&egrave;s significatifs r&eacute;alis&eacute;s au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es, les pratiques des mara&icirc;chers g&eacute;n&egrave;rent des conflits d&rsquo;usage de l&rsquo;espace r&eacute;currents&nbsp;&raquo;, peut-on y lire.Sont notamment point&eacute;s les probl&egrave;mes d&rsquo;int&eacute;gration paysag&egrave;re des serres et grands abris plastiques, leur blanchiment et d&eacute;blanchiment, l&rsquo;utilisation massive de sable g&eacute;n&eacute;rant d&rsquo;importants flux des transports ou encore des probl&egrave;mes de pollution diffuse.<div class="citation">
 "Les r&eacute;sidus de pesticides tels que l&rsquo;atrazine, le glyphosate et ses d&eacute;riv&eacute;s sont syst&eacute;matiquement d&eacute;tect&eacute;s dans les pr&eacute;l&egrave;vements"
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La probl&eacute;matique de l&rsquo;eau est &eacute;videmment point&eacute;e, dans ses dimensions quantitatives et qualitatives. En 2019, le d&eacute;partement de la Loire-Atlantique a connu une situation hydrologique historiquement in&eacute;dite, avec un d&eacute;bit de la Loire inf&eacute;rieur 100 m3/s, en limite d&rsquo;une crise majeure en mati&egrave;re d&rsquo;alimentation en eau potable pour l&rsquo;agglom&eacute;ration nantaise. En outre, les deux grands barrages &agrave; l&rsquo;amont n&rsquo;ont pu satisfaire le besoin d&rsquo;&eacute;tiage.L&rsquo;&eacute;tat de l&rsquo;eau y est jug&eacute; &laquo;&nbsp;mauvais&nbsp;&raquo; pour 89% des masses et ne s&rsquo;am&eacute;liore pas, en d&eacute;pit des moyens d&eacute;ploy&eacute;s par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Loire-Bretagne. Les cours d'eau de Loire-Atlantique pr&eacute;sentent une qualit&eacute; physico-chimique globalement d&eacute;grad&eacute;e sur l'ensemble du d&eacute;partement. Les apports en s&eacute;diments des bassins versants et l'&eacute;coulement lent des rivi&egrave;res participent &agrave; cette d&eacute;gradation, en partie en lien avec les pressions d&rsquo;origine agricole, dues aux pr&eacute;l&egrave;vements et aux pollutions en nitrates et phosphates. &laquo;&nbsp;Dans les eaux superficielles, les r&eacute;sidus de pesticides tels que l&rsquo;atrazine, le glyphosate et ses d&eacute;riv&eacute;s sont syst&eacute;matiquement d&eacute;tect&eacute;s dans les pr&eacute;l&egrave;vements&nbsp;&raquo;, indique le rapport.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fruits-legumes~des-couverts-vegetaux-au-caeur-du-bassin-maraicher-nantais" target="_blank" title="">Des couverts v&eacute;g&eacute;taux au c&oelig;ur du bassin mara&icirc;cher nantais</a>
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<h1>Une prise de conscience r&eacute;elle</h1>La mission rel&egrave;ve que la fili&egrave;re a fait des efforts en mati&egrave;re d&rsquo;environnement. Est cit&eacute;e par exemple la r&eacute;utilisation de l&rsquo;eau pour les serres verre, ce qui n&rsquo;emp&ecirc;che pas les maraichers de r&eacute;clamer de nouveaux moyens pour s&eacute;curiser la ressource en eau, telles que la cr&eacute;ation de bassines, inspir&eacute;es de la Vend&eacute;e voisine. Il faut dire que le secteur du maraichage grignote du territoire, au notamment au d&eacute;triment de l&rsquo;&eacute;levage, &eacute;conomiquement beaucoup plus tangent.Face aux menaces du changement climatique, les initiatives se multiplient de toutes parts. Le Sch&eacute;ma directeur d&rsquo;am&eacute;nagement et de gestion des eaux (Sdage) s&rsquo;est enrichi d&rsquo;un volet sur l&rsquo;adaptation au changement climatique. Les Chambres d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire ont lance&#769; mi 2019 une strat&eacute;gie pour la p&eacute;riode 2019-2025 &eacute;tablissant une vision commune sur les enjeux et leviers a&#768; mobiliser pour agir sur la quantit&eacute;, la qualit&eacute;, les milieux et le climat.L&rsquo;Agence de l'eau Loire-Bretagne a lance&#769; d&eacute;but 2020 un appel a&#768; projets pour accompagner, au travers de l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;actions concr&egrave;tes, l&rsquo;adaptation au changement climatique par des &eacute;conomies d&rsquo;eau consomm&eacute;e dans les territoires. La recherche publique est &eacute;galement impliqu&eacute;e, notamment via le projet Leg&rsquo;Eau portant sur l&rsquo;efficience de l&rsquo;irrigation.<div class="citation">
 "Les logiques et capacit&eacute;s d&rsquo;adaptation au changement climatique, &agrave; l&rsquo;horizon 2050, restent aujourd&rsquo;hui une grande inconnue"
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Le temps presse. Un rapport du Conseil &eacute;conomique, social et environnemental r&eacute;gional datant de 2016 dresse un bilan sombre des masses d&rsquo;eau d&rsquo;ici 2050, sous l&rsquo;effet de l&rsquo;augmentation des temp&eacute;ratures, conjugu&eacute;e a&#768; la diminution des pr&eacute;cipitations. Le niveau moyen minimum des cours d&rsquo;eau pourrait ainsi baisser de 30% a&#768; 60%, faisant des Pays de la Loire une des r&eacute;gions les plus impact&eacute;es.La recharge des eaux souterraines pourrait quant a&#768; elle diminuer de 30 %. Ces projections ne prennent en compte ni l&rsquo;&eacute;volution d&eacute;mographique, ni la menace d&rsquo;une alt&eacute;ration de la qualit&eacute; sanitaire des eaux superficielles, concentrant 60% des volumes pr&eacute;lev&eacute;s pour l&rsquo;alimentation en eau potable dans la r&eacute;gion. &laquo;&nbsp;Les logiques et capacit&eacute;s d&rsquo;adaptation au changement climatique, &agrave; l&rsquo;horizon 2050, restent aujourd&rsquo;hui une grande inconnue, indique la mission CGAAER/CGEDD. Les notions d&rsquo;acceptabilit&eacute; sociale et du multi-usages, d&eacute;sormais essentielles, restent &agrave; travailler&nbsp;&raquo;.L&rsquo;&eacute;tude pointe &eacute;galement la complexit&eacute; de la gouvernance du syst&egrave;me hydrologique&nbsp;: absence formelle de gestion collective et pluri-annuelle de la ressource (ni Organisme unique de gestion collective, ni Zone de r&eacute;partition des eaux), insuffisance des connaissances des volumes pr&eacute;levables, &laquo;&nbsp;pressions de la profession agricole pour obtenir des d&eacute;rogations aux arr&ecirc;t&eacute;s s&eacute;cheresse&nbsp;&raquo;.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (2/10)&nbsp;: Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-3-10-4-tirs-de-barrage-entre-agriculture-et-ecologie" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (3/10)&nbsp;: 4 tirs de barrage entre agriculture et &eacute;cologie</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-4-10-moins-de-mais-et-plus-d-acs-dans-le-sud-ouest">A l&rsquo;eau 2050 (4/10) : Moins de ma&iuml;s et plus d&rsquo;ACS dans le Sud-Ouest</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s">A l'eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire">A l'eau 2050 (6/10): Dans l'H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-7-10-dans-le-loiret-les-petits-ruisseaux-font-les-petites-reserves">A l&rsquo;eau 2050 (7/10) : Dans le Loiret, les petits ruisseaux font les petites r&eacute;serves</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-8-10-le-coup-de-chaud-des-vergers-du-vaucluse">A l&rsquo;eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-9-10-dans-l-aisne-ca-baigne-pour-les-cultures-industrielles">A l&rsquo;eau 2050 (9/10) : Dans l&rsquo;Aisne, &ccedil;a baigne pour les cultures industrielles</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-10-10-a-nantes-des-cultures-marai-cheres-en-eau">A l&rsquo;eau 2050 (10/10) : &agrave; Nantes, des cultures marai...ch&egrave;res en eau</a></td></tr></tbody></table>

La Loire-Atlantique a développé une filière d’excellence en productions légumières, au prix d’une dépendance à l’eau, doublée d’impacts qualitatifs. Face aux menaces et tensions croissantes, une certaine forme d’attentisme prévaut.

A l’eau 2050 (10/10) : à Nantes, des cultures marai...chères en eau

Bonne nouvelle pour le rechargement des nappes phr&eacute;atiques&nbsp;: au mitan de la saison, M&eacute;t&eacute;o France fait savoir que l'hiver 2020/2021 est d'ores et d&eacute;j&agrave; l'un des plus pluvieux jamais enregistr&eacute;s dans certaines stations du Sud-Ouest de la France et qu&rsquo;il peut d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme tr&egrave;s pluvieux sur la quasi-totalit&eacute; du pays.Les inondations et les crues qui s&eacute;vissent actuellement dans plusieurs r&eacute;gions ne vont pas manquer de faire remonter &agrave; la surface l&rsquo;id&eacute;e de (re)lancer la cr&eacute;ation d&rsquo;infrastructures de stockage pour capter les exc&egrave;s hivernaux et r&eacute;duire d&rsquo;autant les d&eacute;ficits estivaux. Mais quand bien m&ecirc;me les vannes seraient ouvertes, les volumes additionnels capt&eacute;s seraient susceptibles de servir deux autres besoins essentiels voire vitaux que sont, aux c&ocirc;t&eacute;s de l&rsquo;agriculture et donc de l&rsquo;alimentation, la fourniture d&rsquo;eau potable et le soutien d&rsquo;&eacute;tiage des cours d&rsquo;eau.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-les-pluies-atteignent-des-records-cet-hiver" target="_blank" title="">M&eacute;t&eacute;o&nbsp;: les pluies atteignent des records cet hiver</a>
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Le changement climatique ne devrait pas m&eacute;nager le d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande et les tensions entre usages et entre usagers. La consultation publique sur un projet de d&eacute;cret relatif &agrave; la gestion quantitative de l&rsquo;eau, courant jusqu&rsquo;au 11 f&eacute;vrier, est l&agrave; pour en t&eacute;moigner.<h1>Des nitrates toujours probl&eacute;matiques</h1>Du point de vue de la qualit&eacute; de l&rsquo;eau, la France est plut&ocirc;t bien lotie, du moins au robinet. Selon le minist&egrave;re de la Sant&eacute;, en 2017, 99% de la population a &eacute;t&eacute; aliment&eacute;e par une eau conforme vis-&agrave;-vis des nitrates. Mais cette performance est bien souvent acquise au prix de dispendieux process de traitement pour faire retomber la concentration en nitrates en-de&ccedil;&agrave; des normes.En 2018-2019, 46,8% des stations en eaux de surface avaient une concentration maximale en nitrates sup&eacute;rieures au seuil de 25 mg/l et 17,6% des stations en eaux souterraines d&eacute;passaient celui de 50 mg/l. &laquo;&nbsp;Sur la base de ces constats, sans un changement de la trajectoire actuelle, il ne sera pas possible d&rsquo;atteindre de mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e les objectifs &agrave; moyen terme&nbsp;&raquo;, pointe le rapport quadriennal que la France adresse &agrave; la Commission europ&eacute;enne, conform&eacute;ment &agrave; la Directive cadre sur l&rsquo;eau.Globalement, la situation ne s&rsquo;arrange pas mais ne se d&eacute;grade pas non plus. Il faut cependant savoir que la pollution par les nitrates entraine chaque ann&eacute;e la fermeture d&rsquo;environ 1000 points de captage d&rsquo;eau potable, un chiffre en progression constante selon Eaufrance.<h1>Les d&eacute;rogations Cipan dans le viseur</h1>Le non-respect des normes qualitatives de l&rsquo;eau vaut &agrave; la France des contentieux avec la Commission. Pour s&rsquo;en pr&eacute;munir (et am&eacute;liorer les r&eacute;sultats), les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique ont diligent&eacute; en 2020 une mission destin&eacute;e &agrave; &eacute;valuer les Programmes d&rsquo;action nationaux (PAN) et r&eacute;gionaux (PAR) qui, tous les quatre ans, s&rsquo;escriment &agrave; corriger la situation.Sont notamment dans le viseur les installations de stockage d&rsquo;effluents, dont le dimensionnement, l&rsquo;&eacute;tanch&eacute;it&eacute; et la stabilit&eacute; g&eacute;n&eacute;rale interrogent, au vu de leur vieillissement et des accidents rapport&eacute;s. L&rsquo;arme d&eacute;rogatoire dont usent un peu trop vite les pr&eacute;fets en mati&egrave;re d&rsquo;implantation de Cultures interm&eacute;diaires pi&egrave;ges &agrave; nitrates (Cipan), pour cause de s&eacute;cheresse ou d&rsquo;humidit&eacute; excessives, est aussi incrimin&eacute;e. Or, si les couverts pi&egrave;gent les nitrates, ils contribuent aussi &agrave; faire des sols le premier r&eacute;servoir hydrique.&nbsp;

[Edito] Le changement climatique focalise l’attention sur la dimension volumétrique, reléguant au second plan les aspects qualitatifs. Le 7ème programme d’action de la Directive nitrates devrait faire office de rappel à l’ordre s’agissant notamment des couverts pièges à nitrates... et à eau.

Les nitrates, l’angle mort de la gestion de l’eau

&laquo;&nbsp;Les services rendus par l&rsquo;agriculture de montagne sont totalement en phase avec le cadre fix&eacute; par la Commission europ&eacute;enne et totalement en phase avec les attentes soci&eacute;tales&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Philippe Lacube, pr&eacute;sident l&rsquo;Association des chambres d&rsquo;agriculture des Pyr&eacute;n&eacute;es (Acap). &laquo;&nbsp;Sans l&rsquo;agriculture de montagne, la montagne n&rsquo;existe pas&nbsp;&raquo;, abonde Jeanine Jubi&eacute;, pr&eacute;sidente de l&rsquo;Association nationale des &eacute;lus de la montagne (Anem).Avec ces deux postulats de d&eacute;part, on imagine mal la future Pac et sa traduction nationale qu&rsquo;est le PSN tordre le coup &agrave; un pan entier de l&rsquo;agriculture, qui concentre 50 000 exploitations familiales, reconnues pour la qualit&eacute; de leurs productions, g&eacute;n&eacute;rant 250 000 emplois directs et un chiffre d&rsquo;affaires de 8,5 milliards d&rsquo;euros, sans compter les services &eacute;cosyst&eacute;miques que sont la pr&eacute;vention des incendies et des avalanches, et les 10 millions d&rsquo;hectares de surfaces pastorales qui sont autant de puits de carbone et de biodiversit&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale" target="_blank" title="">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a>
</aside>
<h1>Trois lignes rouges</h1>Et pourtant, aux dires des &eacute;lus, ces acquis, dont certains obtenus de haute lutte lors de la pr&eacute;c&eacute;dente r&eacute;forme de la Pac, ne seraient pas grav&eacute;s dans le marbre. &laquo;&nbsp;Nous avons des incertitudes quant &agrave; la reconduction de certains soutiens &agrave; l&rsquo;agriculture de montagne, indique Philippe Lacube. Nous entrevoyons le risque d&rsquo;une d&eacute;stabilisation de l&rsquo;ICHN sous l&rsquo;effet d&rsquo;une redistribution des aides du second pilier. En cons&eacute;quence, nous demandons la sanctuarisation de l&rsquo;ICHN, &agrave; la fois dans ses principes et dans ses montants. Nous formulons la m&ecirc;me demande s&rsquo;agissant des aides coupl&eacute;es, qui sont d&rsquo;une importance capitale pour nos exploitations de montagne, mais aussi de celles des zones interm&eacute;diaires et de l&rsquo;arc m&eacute;diterran&eacute;en&nbsp;&raquo;.Les repr&eacute;sentants des massifs formulent une autre requ&ecirc;te, concernant les crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; des surfaces pastorales et le syst&egrave;me de proratisation qui permet de prendre en compte la r&eacute;alit&eacute; de la ressource disponible. Dans le cadre actuel, cette appr&eacute;ciation est du ressort de chaque &eacute;leveur, sans pour autant &ecirc;tre hors de contr&ocirc;le des autorit&eacute;s.La prochaine Pac pourrait ent&eacute;riner un syst&egrave;me de reconnaissance par satellite, exp&eacute;riment&eacute; en Espagne. &laquo;&nbsp;Des parcelles en forte pente ou encore les bois p&acirc;tur&eacute;s pourraient passer sous les radars, s&rsquo;inqui&egrave;te Philippe Lacube. Il n&rsquo;y a rien de mieux que l&rsquo;&oelig;il humain en la mati&egrave;re, d&rsquo;autant que les &eacute;leveurs sont rompus &agrave; ce syst&egrave;me&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/8/3/4/3674380-1-fre-FR/dd44f27d55f6-capture-d-e-cran-2021-02-04-a-09-32-48-jpg" alt="Sans pastoralisme et sans la pr&eacute;servation de milieux ouverts, pas de tourisme (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1480" width="2002" /><figcaption>Sans pastoralisme et sans la pr&eacute;servation de milieux ouverts, pas de tourisme (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

</div>
<h1>Rendez-vous au minist&egrave;re</h1>Au-del&agrave; de ces trois lignes rouges, les &eacute;leveurs de la montagne formulent d&rsquo;autres requ&ecirc;tes. &laquo;&nbsp;Nous r&eacute;clamons le doublement des aides allou&eacute;es &agrave; l&rsquo;installation des jeunes agriculteurs, d&eacute;clare J&eacute;r&eacute;my Jallat, &eacute;leveur repr&eacute;sentant le massif des Alpes. La surpond&eacute;ration des premiers hectares est tout aussi essentielle&nbsp;car elle est une forme de soutien &agrave; l&rsquo;actif agricole&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;En ce qui concerne les Eco-r&eacute;gimes, nous souhaitons qu&rsquo;ils reconnaissent les efforts d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;s par les &eacute;leveurs et dont certains ne sont pas pris en compte&nbsp;dans le cadre actuel &raquo;, d&eacute;clare Dominique Fayel, &eacute;leveur repr&eacute;sentant le Massif Central.Autant d&rsquo;arguments que les &eacute;lus comptent d&eacute;velopper aupr&egrave;s du ministre de l&rsquo;Agriculture. &laquo;&nbsp;Le syst&egrave;me pastoral s&rsquo;inscrit compl&egrave;tement dans les objectifs du Green Deal, conclut Jeanine Dubi&eacute;. Il doit &ecirc;tre reconnu &agrave; la hauteur de ses am&eacute;nit&eacute;s. Il&nbsp;en va de l&rsquo;avenir de nos territoires&nbsp;&raquo;.

En prévision du Plan stratégique national (PSN), les élus de la montagne et les représentants agricoles des massifs font cause commune et présentent leurs doléances, centrées autour de la défense de l’ICHN et des aides couplées et de la pleine reconnaissance des surfaces pastorales.

La montagne à l’assaut de la Pac et du PSN

Inscrite dans le plan de fili&egrave;re &eacute;labor&eacute; fin 2017 lors des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;alimentation, la lutte contre l&rsquo;antibior&eacute;sistance fait partie int&eacute;grante de la strat&eacute;gie mise en place par la section bovine d&rsquo;Interbev pour accompagner la fili&egrave;re dans la mise en &oelig;uvre d&rsquo;une pr&eacute;paration sanitaire des broutards. Pour cr&eacute;dibiliser la d&eacute;marche, un cahier des charges interprofessionnel, d&eacute;finissant un socle commun volontaire a &eacute;t&eacute; construit. D&eacute;sormais disponible, &laquo;&nbsp;il apporte plusieurs garanties, notamment que le broutard pr&eacute;par&eacute; est valablement vaccin&eacute; contre les principaux agents infectieux rencontr&eacute;s en engraissement (le virus respiratoire syncytial bovin, le virus para influenza de type 3, la bact&eacute;rie mannheimia haemolytica) afin de pr&eacute;venir et r&eacute;duire les risques sanitaires gr&acirc;ce &agrave; <a href="Vacciner contre les troubles respiratoires en engraissement">la vaccination</a>&nbsp;&raquo;, note Matthieu Repplinger, animateur &agrave; la section bovine d&rsquo;Interbev. Le cahier des charges repose sur un porteur de d&eacute;marche qui organise la commercialisation des broutards.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/prevention-et-detection-precoce-deux-parametres-pour-lutter-contre-les-maladies-respiratoires">Pr&eacute;vention et d&eacute;tection pr&eacute;coce, deux param&egrave;tres pour lutter contre les maladies respiratoires</a>

Deux protocoles de vaccination sont possibles, une vaccination pr&eacute;coce (protocole de vaccination complet r&eacute;alis&eacute; d&egrave;s le plus jeune &acirc;ge, avant 4 mois, avec un rappel entre un mois et 15 jours avant le d&eacute;part) ou une vaccination tardive (1 mois &agrave; 15 jours avant le d&eacute;part). Pour cr&eacute;dibiliser la d&eacute;marche, des contr&ocirc;les seront r&eacute;alis&eacute;s par un organisme tiers.

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<h3>Une s&eacute;curisation &eacute;conomique assur&eacute;e pour le naisseur</h3>

D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, le cahier des charges assure &agrave; l&rsquo;engraisseur une <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/preparer-les-broutards-la-transition-entre-naissage-et-engraissement">pr&eacute;paration de qualit&eacute;</a><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/preparer-les-broutards-la-transition-entre-naissage-et-engraissement"> </a>gr&acirc;ce &agrave; des attestations sign&eacute;es par le porteur de d&eacute;marche. De l&rsquo;autre, il s&eacute;curise le naisseur par le paiement d&rsquo;un co&ucirc;t de pr&eacute;paration pour les broutards command&eacute;s. &laquo;&nbsp;Le cahier des charges impose que le co&ucirc;t de pr&eacute;paration factur&eacute; au premier acheteur soit pr&eacute;sent&eacute; sur une ligne de facturation sp&eacute;cifique, dont la pr&eacute;sence sera contr&ocirc;l&eacute;e par l&rsquo;Organisme Tiers. Le co&ucirc;t suppl&eacute;mentaire factur&eacute; sera le fruit de la libre n&eacute;gociation entre les diff&eacute;rentes parties prenantes&nbsp;&raquo;, souligne Matthieu Repplinger. Pour favoriser les n&eacute;gociations, Interbev s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; fournir un indicateur sp&eacute;cifique, mis &agrave; jour annuellement.

Trois fiches de bonnes pratiques &agrave; destination des naisseurs et des engraisseurs ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute;es par Interbev avec l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. <a href="https://www.interbev.fr/ressource/preparation-sanitaire-des-broutards/">Ces fiches tout comme le cahier des charges sont disponibles sur le site d&rsquo;Interbev. </a>

Dans l’optique de lutter contre l’antibiorésistance en limitant l’usage des antibiotiques en élevages, l’interprofession du bétail et des viandes met à disposition de la filière un nouveau cahier des charges pour la préparation sanitaire des broutards, définissant un socle commun.

Un nouveau cahier des charges « préparation sanitaire des broutards » est lancé par Interbev

"On doit se donner les moyens pour que le plein air puisse se d&eacute;velopper et ne soit pas attaqu&eacute; par des &eacute;pisodes sanitaires", a d&eacute;clar&eacute; le porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne Nicolas Girod depuis Pau, &agrave; l'occasion du lancement d'une semaine de mobilisation nationale pour la d&eacute;fense de l'&eacute;levage en plein air.Le rassemblement a r&eacute;uni une centaine de personnes -"une majorit&eacute; de paysans, des citoyens consommateurs et quelques membres de partis politiques"- selon le responsable syndical, 80 selon la pr&eacute;fecture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques. A l'appel de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et du Modef, d'autres rendez-vous &eacute;taient organis&eacute;s dans le Sud-Ouest, touch&eacute; depuis d&eacute;cembre par l'influenza aviaire dans ses &eacute;levages de volailles et canards.Selon le minist&egrave;re de l'Agriculture, la France compte 436 foyers en &eacute;levage, dont 423 dans le Sud-Ouest. Plus de deux millions de volailles (essentiellement des canards) y ont &eacute;t&eacute; abattues pour tenter d'endiguer la propagation du virus.Les autorit&eacute;s sanitaires et l'interprofession du foie gras Cifog ont d&eacute;j&agrave; estim&eacute; qu'il faudrait &agrave; l'avenir pouvoir confiner l'ensemble des palmip&egrave;des d'&eacute;levage lors des p&eacute;riodes &agrave; haut risque de contamination par les oiseaux sauvages. Le Cifog tenant &agrave; pr&eacute;ciser que cela "ne remettait absolument pas en cause la pratique de l'&eacute;levage en plein air".<aside class="read-also">
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M. Girod a r&eacute;pondu que des canards confin&eacute;s avaient &eacute;t&eacute; infect&eacute;s. Pour lui, "on tire &agrave; boulets rouges sur le plein air" au lieu de remettre en cause la "densification, l'intensification, et la segmentation" de la production de foie gras, qui sont selon lui des "vecteurs majeurs de la diffusion de ce genre d'&eacute;pizootie"."On claustre les animaux, on fait &eacute;voluer nos modes d'&eacute;levage, ce n'est pas acceptable", dit l'&eacute;leveur laitier du Jura, qui plaide plut&ocirc;t pour "travailler sur la densit&eacute;, les tailles d'&eacute;levage compatibles avec les &eacute;pisodes sanitaires".<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grippe-aviaire-la-democratisation-du-foie-gras-aboutit-a-un-non-sens-sanitaire-et-economique" target="_blank" title="">Grippe aviaire : "la d&eacute;mocratisation du foie gras aboutit &agrave; un non-sens sanitaire et &eacute;conomique"</a>
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Quant &agrave; la menace de peste porcine africaine, &eacute;galement transmise par la faune sauvage et dont la France est pour l'heure indemne dans ses &eacute;levages porcins, les mesures pr&eacute;ventives de bios&eacute;curit&eacute; impos&eacute;es sont "inconcevables en termes pratiques et d'investissement" pour les &eacute;leveurs plein air, ajoute le porte-parole. Il r&eacute;clame notamment que soient install&eacute;es des cl&ocirc;tures mobiles, plut&ocirc;t que fixes, pour emp&ecirc;cher les contacts avec les sangliers.

"On résistera" : les règles sanitaires élaborées contre la grippe aviaire ou la peste porcine mettent en péril le maintien de l'élevage traditionnel en plein air, affirme le porte-parole de la Confédération paysanne, qui lance avec le Modef une semaine de mobilisation sur le sujet.

La Conf' et le Modef lancent une semaine de mobilisation pour l'élevage en plein air

Des stands plus a&eacute;r&eacute;s, des all&eacute;es plus larges et un jour d&rsquo;ouverture suppl&eacute;mentaire pour faire baisser le nombre quotidien de visiteurs&nbsp;: la prochaine &eacute;dition du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage sera celle de la bios&eacute;curit&eacute; post-covid, appliqu&eacute;e aux exposants et aux visiteurs. Mais c&rsquo;est moins l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie que l&rsquo;inauguration d&rsquo;un nouveau hall qui va engendrer de nouveaux standards en mati&egrave;re d&rsquo;accueil et de confort avec, cerise sur le g&acirc;teau, la mise en service de la 2x3 voies de l&rsquo;autoroute desservant la Grande halle d&rsquo;Auvergne.&laquo;&nbsp;Nous faisons le pari que les visiteurs passeront davantage de temps au salon et qu&rsquo;ils b&eacute;n&eacute;ficieront de meilleures conditions pour trouver les r&eacute;ponses au d&eacute;veloppement de leur exploitation&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Fabrice Berthon, directeur g&eacute;n&eacute;ral du Sommet.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/salons-le-space-resserre-a-3-jours-le-sommet-etendu-a-4-jours" target="_blank" title="">Salons : le Space resserr&eacute; &agrave; 3 jours, le Sommet &eacute;tendu &agrave; 4 jours</a>
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<h1>10 000 m2 en plus, 100 000 visiteurs</h1>Dans ces p&eacute;riodes troubl&eacute;es d&rsquo;impr&eacute;visibilit&eacute; et de restrictions en tous genres, le Sommet de l&rsquo;&eacute;levage d&eacute;note par sa confiance dans l&rsquo;avenir en g&eacute;n&eacute;ral et dans son avenir en particulier, comme en t&eacute;moigne le passage de trois &agrave; quatre jours et la sortie de terre d&rsquo;un nouveau hall en &laquo;&nbsp;dur&nbsp;&raquo; de 10 000 m2, un investissement de 20 millions d&rsquo;euros support&eacute; par la r&eacute;gion Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes et Auvergne Events, s&rsquo;ajoutant &agrave; la Grande halle de 12 600 m2.Si le passage de trois &agrave; quatre jours a vocation &agrave; fluidifier l&rsquo;affluence, il vise aussi &agrave; percer le plafond de verre des 100 000 entr&eacute;es, une jauge que le Sommet tutoyait depuis quelques ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Les espaces disponibles et les conditions d&rsquo;acc&egrave;s limitaient notre potentiel de d&eacute;veloppement, poursuit Fabrice Berthon. L&rsquo;organisation des concours animaux et des conf&eacute;rences &eacute;tait &eacute;galement &agrave; saturation. Je pense que la nouvelle formule correspond aux attentes des exposants&nbsp;&raquo;. Les organisateurs assurent ces derniers d&rsquo;une &eacute;l&eacute;vation de la qualit&eacute; des contacts et d&rsquo;une baisse du co&ucirc;t de contact, en d&eacute;pit d&rsquo;une hausse d&rsquo;environ &laquo;&nbsp;3 &agrave; 4%&nbsp;&raquo; du prix des stands.Les h&ocirc;teliers de l&rsquo;agglom&eacute;ration clermontoise se sont engag&eacute;s &agrave; faire un geste commercial sur la nuit suppl&eacute;mentaire induite. &laquo;&nbsp;Depuis la cr&eacute;ation du Sommet, nous avons toujours &eacute;t&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;coute des exposants, notamment via notre enqu&ecirc;te de satisfaction post-salon, poursuit le directeur g&eacute;n&eacute;ral. Nous resterons fid&egrave;les &agrave; ce principe en 2021&nbsp;&raquo;.<h1>&Eacute;nergie, circuits courts et digitalisation</h1>Outre deux salles de conf&eacute;rence, le hall 2 accueillera les exposants des secteurs laitiers et &eacute;levages hors-sol, ainsi que ceux de la construction et de l&rsquo;am&eacute;nagement des b&acirc;timents. Il mettra par ailleurs en exergue des secteurs &agrave; fort potentiel de d&eacute;veloppement, tels que la transformation de produits alimentaires &agrave; la ferme et la production d&rsquo;&eacute;nergie. &laquo;&nbsp;Ces deux p&ocirc;les sont porteurs de valeur pour les agriculteurs et porteurs d&rsquo;emploi sur les territoires, d&eacute;clare Jacques Chazalet, pr&eacute;sident du Sommet. La crise sanitaire participe &agrave; r&eacute;tablir le lien entre agriculture et alimentation. Sur l&rsquo;alimentation comme sur les sujets du bien-&ecirc;tre animal et de l&rsquo;environnement, le Sommet est en phase avec son temps&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/6/1/3671672-1-fre-FR/2036333c1a6e-jacques-chazalet-jpg" alt="Jacques Chazalet, pr&eacute;sident du Sommet" height="636" width="1035" /><figcaption>Jacques Chazalet, pr&eacute;sident du Sommet</figcaption></figure>

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La 30&egrave;me &eacute;dition sera aussi marqu&eacute;e par l&rsquo;extension des halls 4 et 5, respectivement d&eacute;di&eacute;s aux pr&eacute;sentations bovins lait et ovins/caprins. Elle sera enfin celle de la digitalisation, avec un contenu riche des catalogues des exposants, de webinaires et des retransmissions des conf&eacute;rences, et la possibilit&eacute; de programmer des rendez-vous avant la tenue du salon.Du c&ocirc;t&eacute; des concours sont programm&eacute;s la national de la Simmental avec une centaine d&rsquo;animaux et celui de l&rsquo;Aubrac avec 400 sp&eacute;cimens. &laquo;&nbsp;Le Sommet doit beaucoup &agrave; la race Aubrac, et r&eacute;ciproquement&nbsp;&raquo;, conclut Jacques Chazalet.

Pour ses 30 ans, le Sommet de l’élevage est programmé sur quatre jours et double quasiment sa surface d’exposition en "dur". Une "dé-densification", (doublée d’une digitalisation) qui tombe à point nommé et qui va notamment profiter aux pôles circuits courts et énergie. Les races Aubrac et Simmental seront à l’honneur. Rendez-vous du 5 au 8 octobre.

A élevage extensif, Sommet extensif

"La situation de l'&eacute;levage est catastrophique, on se sent abandonn&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; Mathieu Th&eacute;rond, pr&eacute;sident des Jeunes Agriculteurs (JA) du Cantal. Les manifestants protestent notamment contre l'ajournement du dossier s&eacute;cheresse de l'&eacute;t&eacute; 2020 dont l'&eacute;tude a &eacute;t&eacute; repouss&eacute;e d'un mois, au 18 f&eacute;vrier : "nous devrons attendre un mois de plus pour &ecirc;tre pay&eacute;s et financer le fourrage", d&eacute;plore M. Th&eacute;rond.Accompagn&eacute;s d'une dizaine de tracteurs, les agriculteurs ont d&eacute;vers&eacute; pr&egrave;s de 100 tonnes de fumier devant la pr&eacute;fecture et mur&eacute; ses entr&eacute;es avec des parpaings, lan&ccedil;ant des slogans "Manu arrose" ou encore "De Normandie tu as menti on n'a pas de prix !""<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/matieres-premieres-agricoles-une-hausse-partie-pour-durer" target="_blank" title="">Le prix des mati&egrave;res premi&egrave;res explose</a>, celui des broutards est en baisse et l'Etat se d&eacute;sengage, il n'a pas r&eacute;ussi &agrave; faire travailler ensemble les diff&eacute;rents acteurs", a ajout&eacute; M. Th&eacute;rond, pr&eacute;cisant que du fumier avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; d&eacute;vers&eacute; dans la nuit de lundi &agrave; mardi devant plusieurs tr&eacute;soreries du canton.Les agriculteurs redoutent &eacute;galement une baisse des soutiens &agrave; l'&eacute;levage de montagne, confront&eacute; depuis quelques mois &agrave; la pullulation des campagnols, &agrave; l'origine d'importants d&eacute;g&acirc;ts dans les prairies.<iframe src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FJeunesAgriculteursCantal%2Fposts%2F3781933591865769&width=500&show_text=true&height=780&appId" width="500" height="780" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen="true" allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share"></iframe>

Environ 200 agriculteurs ont manifesté le 2 février à Aurillac contre "l'abandon des éleveurs", déversant du fumier devant la préfecture dont les portes ont été symboliquement "murées", a indiqué un représentant syndical.

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