Le bien-&ecirc;tre animal, c&rsquo;est... &laquo;&nbsp;du quotidien&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;une n&eacute;cessit&eacute;&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;&ccedil;a d&eacute;pend jusqu&rsquo;o&ugrave; on va&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;normal&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;on ne peut pas &ecirc;tre &eacute;leveur si on n&rsquo;aime pas nos animaux&nbsp;&raquo;. Voici quelques r&eacute;ponses d&rsquo;&eacute;leveurs venus assister &agrave; une journ&eacute;e intitul&eacute;e &laquo;&nbsp;Comprendre ses animaux, un atout pour l&rsquo;&eacute;leveur et un levier de progr&egrave;s pour son syst&egrave;me&nbsp;&raquo;, organis&eacute;e fin janvier &agrave; l&rsquo;EARL Sable Rouge &agrave; Roug&eacute; par la chambre d&rsquo;agriculture de Loire-Atlantique, en partenariat avec le GDS 44. Cette journ&eacute;e entre dans le cadre d&rsquo;un projet de territoire avec la communaut&eacute; de communes Ch&acirc;teaubriant &ndash; Derval.Avant toute chose, il a fallu se mettre d&rsquo;accord sur la notion de &laquo;&nbsp;bien-&ecirc;tre animal&nbsp;&raquo;. La d&eacute;finition repose sur les cinq libert&eacute;s individuelles&nbsp;:&nbsp;<ul><li>Ne pas souffrir de faim ou de soif de fa&ccedil;on prolong&eacute;e</li><li>Ne pas souffrir d&rsquo;inconfort (par exemple, que l&rsquo;animal soit propre)</li><li>Ne pas souffrir de maladie, de douleur</li><li>Ne pas souffrir de stress ou d&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;</li><li>Pouvoir exprimer ses comportements naturels (par exemple, vivre en groupe)</li></ul>Une d&eacute;finition plus r&eacute;cente de l&rsquo;Anses 2018 va plus loin en parlant des attentes des animaux et de leurs perceptions des situations. &laquo;&nbsp;Les quatre premi&egrave;res libert&eacute;s font partie du travail quotidien de l&rsquo;&eacute;leveur. La cinqui&egrave;me concerne les besoins comportementaux&nbsp;: c&rsquo;est quelque chose de nouveau et c&rsquo;est ici qu&rsquo;est focalis&eacute; le d&eacute;bat aujourd&rsquo;hui&nbsp;&raquo;, explique C&eacute;line Peudpi&egrave;ce, v&eacute;t&eacute;rinaire et r&eacute;f&eacute;rente en sant&eacute; et bien-&ecirc;tre des animaux d&rsquo;&eacute;levage &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture Pays de la Loire.Aujourd&rsquo;hui, les scientifiques d&eacute;veloppent des connaissances sur les besoins et les attentes des animaux&nbsp;; ils savent, par exemple, qu&rsquo;un animal est capable de se projeter dans le futur, que lorsqu&rsquo;une vache oriente ses oreilles vers l&rsquo;avant, c&rsquo;est qu&rsquo;elle est curieuse, etc. &laquo;&nbsp;On parvient &agrave; d&eacute;coder tout cela&nbsp;gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;&eacute;tude comportementale de l&rsquo;animal. On comprend ce qu&rsquo;il voit et entend&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise C&eacute;line Peudpi&egrave;ce.&nbsp;&nbsp;Une fois les jalons pos&eacute;s, le groupe d&rsquo;&eacute;leveurs a suivi cinq ateliers&nbsp;: prendre en compte les perceptions des animaux gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;&eacute;thologie (&eacute;tude scientifique du comportement des esp&egrave;ces animales)&nbsp;; manipuler en toute s&eacute;curit&eacute;&nbsp;; le sevrage doux chez les veaux&nbsp;; lien entre immunit&eacute; et bien-&ecirc;tre&nbsp;; d&eacute;velopper ses march&eacute;s gr&acirc;ce &agrave; Boviwell. Un panel de sujets qui couvre &agrave; la fois le bien-&ecirc;tre animal et celui de l&rsquo;&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;A la chambre d&rsquo;agriculture, on travaille sur le &laquo;&nbsp;one wellfare&nbsp;&raquo;&nbsp;; un seul bien-&ecirc;tre. On consid&egrave;re que pour qu&rsquo;une personne soit heureuse, il faut que ses animaux le soient aussi et inversement. Ce bien-&ecirc;tre est aussi li&eacute; &agrave; l&rsquo;environnement dans lequel les personnes et les animaux &eacute;voluent. Tout va ensemble. &raquo; Ces diff&eacute;rents ateliers ont permis de mettre en &eacute;vidence des connexions entre s&eacute;curit&eacute; de l&rsquo;&eacute;leveur et bien-&ecirc;tre de l&rsquo;animal, entre sant&eacute; des vaches et productivit&eacute; de l&rsquo;exploitation agricole, entre stress de l&rsquo;&eacute;leveur et comportement du troupeau, etc. &laquo;&nbsp;Agir sur le bien-&ecirc;tre, c&rsquo;est une strat&eacute;gie pour se prot&eacute;ger des maladies &agrave; venir&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Ariane Klein, v&eacute;t&eacute;rinaire au GDS 44, et donc pour garantir une productivit&eacute; (baisse des mortalit&eacute;s, augmentation de la fertilit&eacute;&hellip;).&nbsp;

Il n’y pas de bien-être animal sans bien-être de l’agriculteur. C’était le propos d’une journée organisée par la chambre d’agriculture, à Rougé, pour les éleveurs de bovins.

Journée sur le bien-être animal

Agri Invest est un dispositif qui se d&eacute;cline en six volets et qui vise &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;impact des exploitations agricoles sur la biodiversit&eacute;, la ressource en eau et le climat. Agri Invest envisage aussi d&rsquo;accompagner les exploitations agricoles dans leurs efforts de modernisation pour &ecirc;tre davantage comp&eacute;titives ainsi que plus ergonomiques. Enfin, les investissements collectifs et la diversification sont favoris&eacute;s.L&rsquo;aide se d&eacute;cline en plusieurs appels &agrave; projets pour les investissements r&eacute;silients, productifs, de transformation et vente &agrave; la ferme, de bios&eacute;curit&eacute; en fili&egrave;res volailles et lapins, ainsi que d&rsquo;investissements collectifs en ETA et CUMA. C&rsquo;est dans les volets &laquo; productifs &raquo; et &laquo; r&eacute;silients &raquo; que se nichent les principales nouveaut&eacute;s.<h2>R&eacute;silience et productivit&eacute;</h2>Pour ce qui concerne le volet des investissements dits &laquo; r&eacute;silients &raquo;, sont concern&eacute;s les investissements qui r&eacute;pondent aux enjeux sur l&rsquo;eau, le climat et la biodiversit&eacute;. Les outils de d&eacute;sherbage m&eacute;canique, de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux de pluie et les investissements li&eacute;s aux &eacute;conomies d&rsquo;&eacute;nergie, sont concern&eacute;s, jusqu&rsquo;&agrave; 120 000 &euro;. Il est &agrave; noter qu&rsquo;ils sont accessibles sans conditions (l&rsquo;appel &agrave; projet est ouvert).&nbsp;&nbsp;&nbsp;La d&eacute;marche diff&egrave;re pour le volet des investissements &laquo; productifs &raquo;. En effet, les appels &agrave; projet sont accessibles sous condition de validation au pr&eacute;alable d&rsquo;un &ldquo;Contrat de Transition Agro Ecologique&rdquo;. Ce contrat est d&eacute;j&agrave; valid&eacute; pour les producteurs engag&eacute;s dans une Mesure Agro Environnementale (MAE), certifi&eacute;s en Agriculture Biologique (AB) ou labellis&eacute;s Haute Valeur Environnementale (HVE). Les producteurs non concern&eacute;s par ces labels peuvent quand m&ecirc;me valider le Contrat de Transition Agro Ecologique s&rsquo;ils ont d&eacute;j&agrave; fait des investissements ou des d&eacute;marches qui valident les enjeux &ldquo;eau&rdquo;, &ldquo;climat&rdquo; ou &ldquo;biodiversit&eacute;&rdquo; car le Contrat cherche &agrave; &laquo; reconna&icirc;tre ses efforts quels que soient son syst&egrave;me et sa fili&egrave;re &raquo;.En cons&eacute;quence, il faut penser &agrave; anticiper les demandes de subvention en faisant d&rsquo;abord la demande de contrat sur le portail des aides de la r&eacute;gion Bretagne.<h2>R&eacute;alisation des travaux</h2>Avec Agri Invest, il est possible de signer des devis avant l&rsquo;accord de la subvention et d&eacute;marrer les travaux dans la limite de l&rsquo;ann&eacute;e en cours. Toutefois, il ne faut pas que l&rsquo;ensemble des factures soient acquitt&eacute;es ou bien que le mat&eacute;riel soit livr&eacute; et fonctionnel avant l&rsquo;accord de la subvention.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Il faut respecter ce calendrier, car la R&eacute;gion sera en capacit&eacute; d&rsquo;exiger un relev&eacute; de compte pour v&eacute;rifier &agrave; quelle date le solde de la facture a &eacute;t&eacute; pay&eacute;. Pour &ecirc;tre recevable, il faut que la demande d&rsquo;aide soit ant&eacute;rieure au paiement de solde.
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Le PCAE de Bretagne devient Agri Invest. La Région accélère les transitions agricoles via un renforcement de l’aide aux exploitants.

Cap vers la transition agroécologique avec Agri’Invest

Propre &agrave; la fiscalit&eacute; agricole, notons la revalorisation exceptionnelle du seuil micro-BA qui s&rsquo;applique aux exploitations. Pour rappel, la limite d&rsquo;application du r&eacute;gime &eacute;tait fix&eacute;e &agrave; 91 900&euro;. La loi de finances pr&eacute;voit que le seuil de 91 900 passe &agrave; 120 000&euro;.Concr&egrave;tement, pour les exploitants, le r&eacute;gime micro-BA sera applicable de plein droit en 2024 pour ceux dont la moyenne des recettes hors taxe des ann&eacute;es 2021, 2022 et 2023 n&rsquo;exc&eacute;dera pas le seuil de 120 000&euro;. Il faudra d&eacute;poser une option pour conserver le r&eacute;gime r&eacute;el le cas &eacute;ch&eacute;ant.<h2>Augmentation du seuil d&rsquo;exon&eacute;ration des plus-values</h2>Pour rappel, l&rsquo;exon&eacute;ration des plus-values professionnelles est soumise &agrave; un niveau de chiffre d&rsquo;affaires et &agrave; une dur&eacute;e d&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;au moins 5 ans. Actuellement, le seuil pour une exon&eacute;ration totale s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 250 000&euro; et jusqu&rsquo;&agrave; 350 000&euro; pour une exon&eacute;ration partielle.La loi de finances&nbsp; 2024, rel&egrave;ve les seuils des recettes pour les entreprises qui exercent une activit&eacute; agricole ou de travaux agricoles. Le seuil de 250 000&euro; est relev&eacute; &agrave; 350 000&euro;, et celui de 350 000&euro; passe &agrave; 450 000&euro;. Cette mesure vise &agrave; compenser l'augmentation progressive de la Taxe Int&eacute;rieure de Consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE) sur le gazole non routier (GNR).<h2>&Eacute;levage : d&eacute;duction fiscale</h2>Limit&eacute;e &agrave; 15 000&euro;, une nouvelle d&eacute;duction fiscale sera possible pour les exercices cl&ocirc;turant en 2023 et 2024. Cette d&eacute;duction s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 150&euro; par vache laiti&egrave;re et par vache allaitante d&egrave;s lors que la valeur fiscale des stocks, &agrave; effectif constant, augmente d&rsquo;au moins 10% de leur valeur fiscale en stocks entre N-1 et N ou N-2 et N pour les cl&ocirc;tures 2023. Le seuil de 15 000&euro; est multipli&eacute; par le nombre d&rsquo;associ&eacute;s exploitants en EARL et en GAEC.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Il convient de noter que le coup de pouce pour la tr&eacute;sorerie (correspondant au gain d&rsquo;imp&ocirc;t r&eacute;sultant de cette d&eacute;duction) est soumis aux aides de minimis.&nbsp;
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<h2>Exploitants agricoles et Ind&eacute;pendants : cap vers l&rsquo;uniformisation des assiettes</h2>&Agrave; horizon 2026, il est pr&eacute;vu une r&eacute;&eacute;criture des assiettes pour les agriculteurs affili&eacute;s &agrave; la MSA et les ind&eacute;pendants affili&eacute;s au SSI. L&rsquo;objectif tend vers l&rsquo;uniformisation des r&egrave;gles. En effet, le calcul des cotisations et contributions se fera &agrave; partir d&rsquo;un revenu brut (au lieu d&rsquo;un revenu net) d&eacute;termin&eacute; &agrave; partir des produits desquels seront retranch&eacute;es les charges hors cotisations sociales, puis soumis &agrave; un abattement de 26%. &Agrave; terme, l&rsquo;ambition est de renforcer l&rsquo;&eacute;quit&eacute; avec le r&eacute;gime des salari&eacute;s ainsi que d&rsquo;am&eacute;liorer les droits &agrave; la retraite.

Impôt, cotisations, retraites… : la nouvelle année, via la Loi de Finances, votée fin 2023, apporte son lot de nouveautés. Quid du secteur agricole ?

2024 : zoom sur les nouveautés des Lois de Finances

&laquo;&nbsp;Les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises demandent &agrave; la Commission europ&eacute;enne de mettre fin aux importations de denr&eacute;es alimentaires issues de v&eacute;g&eacute;taux trait&eacute;s au thiaclopride qui pourraient exposer les consommateurs &agrave; cette substance.&nbsp;A d&eacute;faut, les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises envisagent, conform&eacute;ment &agrave; la r&eacute;glementation en vigueur, de prendre &agrave; titre conservatoire et dans l&rsquo;attente d&rsquo;une interdiction &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;Union europ&eacute;enne, une clause de sauvegarde qui suspend la mise sur le march&eacute; des fruits et l&eacute;gumes frais exposant les consommateurs au thiaclopride&nbsp;&raquo;. Telle est l&rsquo;annonce faite par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture le 9 f&eacute;vrier, huit jours apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-ultimes-reponses-du-gouvernement" target="_blank">les d&eacute;clarations du Premier ministre visant &agrave; mettre fin &agrave; la crise agricole</a>. &laquo;&nbsp;Nous devons mieux prot&eacute;ger notre pays et nos agriculteurs fran&ccedil;ais contre la concurrence d&eacute;loyale, avec des vraies mesures miroirs et des clauses de sauvegarde&nbsp;&raquo;, avait d&eacute;clar&eacute; Gabriel Attal.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-laboratoire-des-surtranspositions-et-contraintes-phytosanitaires" target="_blank" title="">La fraise, laboratoire des surtranspositions et contraintes phytosanitaires</a>
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Le thiaclopride est un insecticide de la famille des n&eacute;onicotino&iuml;des utilis&eacute; notamment sur les fruits &agrave; p&eacute;pins, les l&eacute;gumes ou encore les pommes de terre. L'approbation de la mol&eacute;cule dans l'Union europ&eacute;enne a expir&eacute; le 3 f&eacute;vrier 2020 et n'a pas &eacute;t&eacute; renouvel&eacute;e car consid&eacute;r&eacute;e par l'Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments (EFSA) comme &eacute;tant canc&eacute;rog&egrave;ne de cat&eacute;gorie 2, toxique pour la reproduction de cat&eacute;gorie 1 et perturbateur endocrinien.<h2>A d&eacute;faut de LMR revue &agrave; la baisse, le &laquo; z&eacute;ro&nbsp;&raquo; importation</h2>Le minist&egrave;re indique que depuis plusieurs ann&eacute;es, &laquo;&nbsp;la France demande&nbsp;&agrave; la Commission europ&eacute;enne d&rsquo;abaisser les limites maximales de r&eacute;sidus (LMR) des substances telles que le thiaclopride. A d&eacute;faut de pouvoir s&rsquo;assurer que ces substances dangereuses ne sont pas utilis&eacute;es pour la production des denr&eacute;es alimentaires dans leur pays d&rsquo;origine, comme c&rsquo;est le cas pour les agriculteurs europ&eacute;ens, il s&rsquo;agit de s&rsquo;assurer que les aliments import&eacute;s ne contiennent pas de r&eacute;sidus de ces substances en quantit&eacute; mesurable&nbsp;&raquo;.&nbsp;A d&eacute;faut de LMR revues &agrave; la baisse, la France demande donc le &laquo;&nbsp;z&eacute;ro&nbsp;&raquo; importation.

L’insecticide de la famille des néonicotinoïdes est interdit en France depuis 2018 et en Europe depuis 2021. La demande illustre la nouvelle doctrine de la France avec « des mesures miroir partout, des clauses de sauvegarde pour lutter sans relâche contre la concurrence déloyale ».

Thiaclopride : la France demande à Bruxelles de cesser d’importer des fruits et légumes traités

Apr&egrave;s les quelques semaines de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">crise</a>, pendant lesquelles s&rsquo;est formalis&eacute;e une forme de concorde nationale autour du pi&egrave;tre sort, humain, social et mat&eacute;riel, r&eacute;serv&eacute; &agrave; ceux qui nous nourrissent, la discorde n&rsquo;a pas tard&eacute; &agrave; ressurgir sit&ocirc;t les tracteurs rentr&eacute;s au bercail. Ce n&rsquo;est pas tant les soutiens directs et indirects aux revenus agricoles qui ont d&eacute;clench&eacute; les hostilit&eacute;s que le &laquo; r&eacute;armement&nbsp;&raquo; pr&ocirc;n&eacute; par le gouvernement et interpr&eacute;t&eacute; par certains comme un va-t&rsquo;en guerre productiviste. En d&eacute;cr&eacute;tant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-ultimes-reponses-du-gouvernement" target="_blank">une &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; sur Ecophyto</a>, le Premier ministre savait qu&rsquo;il d&eacute;tenait un troph&eacute;e de nature &agrave; calmer la fronde agricole tout en s&rsquo;attirant les foudres des d&eacute;fenseurs de l&rsquo;environnement, au sein de la soci&eacute;t&eacute; civile mais aussi d&rsquo;une partie du monde agricole.<h2>Deux ministres de l&rsquo;Agriculture</h2>Le chef du gouvernement ne s&rsquo;y est pas tromp&eacute;, m&ecirc;me si une bonne dose de mauvaise foi, &agrave; la toxicit&eacute; relative, a accompagn&eacute; la (sur)exploitation de l&rsquo;annonce. Il ne s&rsquo;agissait pas en effet de remettre le couvert sur des mol&eacute;cules interdites, comme on a pu l&rsquo;entendre, mais de questionner le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-qu-est-ce-que-le-hri-l-indicateur-alternatif-au-nodu" target="_blank">Nodu, l&rsquo;indicateur de suivi de la pression phytosanitaire</a>, comme du reste le recommandait un r&eacute;cent rapport parlementaire sur le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-1-2-2-un-rapport-parlementaire-a-la-sulfateuse" target="_blank">fiasco des plans Ecophyto</a>, dont le rapporteur Dominique Potier, d&eacute;put&eacute; et agriculteur bio de son &eacute;tat, n&rsquo;a rien d&rsquo;un lobbyiste de &laquo;&nbsp;l&rsquo;agrobusiness&nbsp;&raquo;. En d&eacute;cr&eacute;tant des moratoires sur les prairies et les zones humides, en instaurant la pr&eacute;somption d&rsquo;urgence face aux contentieux, en r&eacute;duisant les d&eacute;lais de droits de recours, en mettant sous tutelle les agents de l&rsquo;OFB etc., le gouvernement a donn&eacute; des gages aux agriculteurs, au-del&agrave; peut-&ecirc;tre de ce qu&rsquo;ils escomptaient. Sans compter qu'avec Attal 2, la profession a droit &agrave; deux ministres. Dans le m&ecirc;me temps, Bruxelles enterrait <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-la-commission-europeenne-propose-de-retirer-le-texte-visant-a-reduire-leur-usage-de-50">le volet pesticide du Pacte vert</a>, apr&egrave;s avoir r&eacute;-autoris&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-glyphosate-officiellement-reapprouve-jusqu-au-15-decembre-2033">le glyphosate pour 10 ans</a>, tout en ouvrant la voie aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-parlement-europeen-se-prononce-en-faveur-des-ngt">Nouvelles technologies g&eacute;nomiques</a> (NGT), au nom des transitions &eacute;cologique et climatique. Autant dire que la pilule est tr&egrave;s tr&egrave;s am&egrave;re pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-la-double-peine-de-la-bio">les d&eacute;fenseurs de l&rsquo;agriculture biologique</a>, convaincus d&rsquo;incarner la r&eacute;silience &agrave; toute(s) &eacute;preuve(s), y compris en mati&egrave;re de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations.<h2>Hi&eacute;rarchiser les menaces pour prioriser les ripostes&nbsp;?</h2>A l&rsquo;heure o&ugrave;, pour la premi&egrave;re fois de l'histoire, la plan&egrave;te a connu un r&eacute;chauffement de plus de 1,5&deg;C en moyenne pendant 12 mois, soit l&rsquo;objectif de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rechauffement-2100-preparer-les-esprits-nos-vies-et-nos-exploitations-a-4-c">l&rsquo;Accord de Paris &agrave; horizon 2050</a>, la &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; Ecophyto r&eacute;active les clivages entre les imp&eacute;ratifs de souverainet&eacute; alimentaire et les imp&eacute;ratifs de transition, entre l&rsquo;&eacute;cologie dite &laquo;&nbsp;punitive&nbsp;&raquo; et les punitions inflig&eacute;es par le climat, telles que s&eacute;cheresses, inondations, incendies, alt&eacute;ration des puits de carbone etc. Question &agrave; 10 euros, l&rsquo;&eacute;quivalent de quelques d&eacute;cilitres de glyphosate, de quelques litres de gazole (routier ou pas), de quelques m3 d&rsquo;eau, de quelques kilos de patates ou dizaines de kilos de bl&eacute;&nbsp;: qu&rsquo;est-ce qui, de l&rsquo;effondrement de la biodiversit&eacute;, du d&eacute;r&egrave;glement climatique, des contaminations chimiques tous azimuts, de la d&eacute;gradation des sols, de la surexploitation des ressources, de l&rsquo;atteinte &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire, de l&rsquo;envol&eacute;e d&eacute;mographique, du retour des famines ou encore de l&rsquo;afflux de r&eacute;fugi&eacute;s climatiques constitue la menace la plus pr&eacute;gnante pour le devenir de l&rsquo;Humanit&eacute;&nbsp;? Hi&eacute;rarchiser les menaces pour prioriser les ripostes&nbsp;? C&rsquo;e&ucirc;t &eacute;t&eacute; le moyen de d&eacute;passer les clivages. Malheureusement, l&rsquo;effet &laquo;&nbsp;cocktail&nbsp;&raquo;&nbsp;est plus certainement garanti, &agrave; l&rsquo;image de ce fameux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-expertise-collective-confirme-l-impact-des-produits-phytos-sur-la-biodiversite" target="_blank">effet &laquo;&nbsp;cocktail&nbsp;&raquo; pr&ecirc;t&eacute; aux pesticides</a>.&nbsp;Apr&egrave;s la concorde n&eacute;e des barrages routiers, on r&ecirc;ve de pareille concorde pour affronter tous les p&eacute;rils.

[Edito] Alors que la France et l’Europe multiplient les gages de « réarmement » de l’agriculture, dans des proportions que la profession n’imaginait peut-être pas, des voix s’élèvent contre le coup de grâce porté à la Planification écologique et au Pacte vert.

La « pause » sur Ecophyto, un signal en trompe-l’œil

Si les herbicides sont potentiellement une source d&rsquo;alt&eacute;ration de la qualit&eacute; biologique des sols (et de transfert dans les eaux), les passages r&eacute;p&eacute;t&eacute;s d&rsquo;engins sont porteurs d&rsquo;une menace sur leurs propri&eacute;t&eacute;s physiques, le tassement &eacute;tant synonyme d&rsquo;une perte de fertilit&eacute;. &laquo;&nbsp;Quels que soient les syst&egrave;mes de production, les pratiques agricoles &eacute;voluent vers un recours accru au d&eacute;sherbage m&eacute;canique, constate Na&iuml;o Technologies. La fr&eacute;quence des passages augmente, ce qui am&egrave;ne les producteurs &agrave; r&eacute;duire au maximum l&rsquo;impact des trains roulants sur le sol - sans compter les al&eacute;as m&eacute;t&eacute;o, plus nombreux, qui peuvent emp&ecirc;cher l&rsquo;ensemble tracteur-outil, trop lourd, d&rsquo;intervenir dans les parcelles&nbsp;&raquo;.<h2>Projet de chenilles&nbsp;&agrave; entra&icirc;nement &eacute;lectrique</h2>Le fabricant de robot, qui a toujours vis&eacute; une masse totale &agrave; vide de ses robots la plus basse possible, souhaite aller encore plus loin dans la pr&eacute;vention du tassement. Dans le cadre du Fira, Na&iuml;o vient de signer un partenariat de recherche &amp; d&eacute;veloppement avec Camso, sp&eacute;cialiste des chenilles en caoutchouc et des syst&egrave;mes chenill&eacute;s. En &laquo;&nbsp;cheville&nbsp;&raquo; et en chenilles, cette coop&eacute;ration pluriannuelle vise &agrave; adapter des chenilles sur les robots agricoles pour plus de portance, plus d&rsquo;accessibilit&eacute; et de flexibilit&eacute; sur le terrain, en r&eacute;duisant les &eacute;missions de carbone. Les &eacute;quipes R&amp;D de Na&iuml;o et celles de Camso annoncent avoir avanc&eacute; sur un avant-projet de chenilles&nbsp;&agrave; entra&icirc;nement &eacute;lectrique. Les technologies Camso&nbsp;d&eacute;velopp&eacute;es dans le cadre de ce partenariat pourront &ecirc;tre d&eacute;ploy&eacute;es, &agrave; moyen terme, sur les robots de Na&iuml;o Technologies mais &eacute;galement sur d&rsquo;autres machines agricoles.

Le fabricant de robots et le spécialiste des chenilles en caoutchouc vont coopérer pour répondre aux enjeux de protection des sols, ces derniers étant soumis à une plus forte pression sous l’effet de la substitution croissante des herbicides par des passages (répétés) d’outils.

Naïo et Camso, en cheville et en chenilles

<a href="https://bit.ly/3unzclD" title="T&eacute;l&eacute;chargez le Guide des Prix de Revient des mat&eacute;riels en Cuma du Sud-Ouest">T&eacute;l&eacute;chargez le Guide des Prix de Revient des mat&eacute;riels en Cuma du Sud-Ouest</a>Le poste des charges de m&eacute;canisation peut repr&eacute;senter jusqu'&agrave; 40% des charges totales d'une exploitation de polyculture &eacute;levage. Autant dire que son impact est majeur. Ce guide des prix de revient est le fruit d'une collaboration en les f&eacute;d&eacute;ration r&eacute;gionale de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie. Il compile les caract&eacute;ristiques techniques des mat&eacute;riels, les prix d'achat, les co&ucirc;ts d'utilisation et les volumes annuels de travail, fournissant ainsi des informations pr&eacute;cieuses pour vos projets futurs.&nbsp;Depuis la pr&eacute;c&eacute;dente &eacute;dition, une pastille verte fait son apparition pour mettre en valeur les mat&eacute;riels favorisant les pratiques agro&eacute;cologiques.Besoin de conseils ou d'anticiper vos prochains investissements ? N'h&eacute;sitez pas &agrave; contacter les animateurs des f&eacute;d&eacute;rations de Cuma ! Ils sont l&agrave; pour vous accompagner dans vos diagnostics, vous aider &agrave; ma&icirc;triser vos consommations d'&eacute;nergie, r&eacute;gler et s&eacute;curiser vos mat&eacute;riels, et optimiser l'organisation de vos chantiers. Ensemble, construisons un avenir agricole durable et rentable ! 
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 <figure class="ezimage-field"><a
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 title="Guide&#x20;des&#x20;Prix&#x20;de&#x20;Revient&#x20;des&#x20;mat&#x00E9;riels&#x20;en&#x20;Cuma&#x20;du&#x20;Sud-Ouest" ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/reference/8/7/3/0/5940378-1-fre-FR/536908f715cb-banniere-gpr-2023-jpg" alt="" height="300" width="600" /></a></figure>

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La mécanisation est au cœur de la stratégie des exploitations agricoles, que ce soit pour la maîtrise technique et environnementale des chantiers, l'organisation du travail ou la recherche d'efficacité (économique par exemple).

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Alors que le monde agricole conna&icirc;t une v&eacute;ritable crise en France, les probl&eacute;matiques touchant les acteurs du secteur sont nombreuses. R&eacute;glementation &eacute;touffante, manque de reconnaissance, concurrence d&eacute;loyale &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne, sont tant de raisons qui justifient la col&egrave;re des agriculteurs et le manque d&rsquo;attrait des jeunes g&eacute;n&eacute;rations pour ce m&eacute;tier.&nbsp;C&rsquo;est pour lutter contre ce ph&eacute;nom&egrave;ne, que FEVE (Fermes En ViE) intervient en facilitant la reprise de ces fermes. Gr&acirc;ce &agrave; la mobilisation de l'&eacute;pargne citoyenne, cette entreprise acquiert des exploitations aupr&egrave;s des agriculteurs en fin de carri&egrave;re afin de les mettre en location, avec une option d'achat, &agrave; de nouveaux acteurs souhaitant d&eacute;velopper une activit&eacute; en agro&eacute;cologie. En 2024, FEVE vise 20 &agrave; 25 projets de reprise de ferme ! En relation avec des acteurs de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me de l&rsquo;installation agricole et de c&eacute;dants, FEVE lancera une centaine d&rsquo;appels &agrave; projets sur diff&eacute;rentes fermes au cours de l&rsquo;ann&eacute;e !<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 &nbsp;&ldquo; Passer la main et c&eacute;der son exploitation n&rsquo;est pas une mince affaire ! &rdquo; l&acirc;che Marie mara&icirc;ch&egrave;re travaillant avec ses parents sur la ferme familiale &agrave; Cronat en Sa&ocirc;ne-et-Loire. 
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En effet, alors que le couple se pr&eacute;pare &agrave; prendre sa retraite et que leur fille ne souhaite pas reprendre l&rsquo;exploitation, ils sont &agrave; la recherche d&rsquo;un repreneur. Alors que la ferme est enregistr&eacute;e &agrave; la Chambre d'agriculture depuis des mois, les visites ne se bousculent pas. Pire, les profils rencontr&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent portent des projets qui manquent de consistance o&ugrave; qui ne peuvent &ecirc;tre financ&eacute;s.&nbsp;&nbsp;La ferme &eacute;tant dans la famille depuis des g&eacute;n&eacute;rations, Marie et ses parents esp&egrave;rent pouvoir la confier &agrave; un repreneur qui en sera digne et pourra faire perdurer une exploitation agricole viable sur ses terres. Ils se tournent vers FEVE, qui en tout juste 2 ans d'existence, a permis la reprise de 16 fermes par 27 agriculteurs et agricultrices install&eacute;s gr&acirc;ce &agrave; 13M&euro; d&rsquo;&eacute;pargne citoyenne r&eacute;colt&eacute;e par ses soins.&nbsp;C&rsquo;est notamment le cas de Christophe, agriculteur dans la Creuse qui a vu sa ferme reprise par Lucas et Jean-Baptiste avec l&rsquo;accompagnement du dispositif de FEVE durant l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2023.Tandis que les &eacute;quipes de FEVE sillonnent le pays toute l&rsquo;ann&eacute;e, &agrave; la recherche de ferme, en 2024, l&rsquo;entreprise &agrave; mission diffusera une centaines d&rsquo;annonces d&rsquo;exploitation &agrave; reprendre et lance un <a href="https://www.pleinchamp.com/evenement/l-investissement-responsable-pour-soutenir-l-installation-agricole-temoignage-de-simon-agriculteur-installe-avec-feve" target="_blank" title="">appel aux porteurs de projets agricoles.</a><aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 &nbsp;&ldquo; Nous sommes &agrave; la recherche de porteurs de projets agricoles ambitieux, engag&eacute;s et s&eacute;rieux. Ceux que nous s&eacute;lectionnerons b&eacute;n&eacute;ficieront d&rsquo;une aide financi&egrave;re cons&eacute;quente pour lancer leur exploitation en agro&eacute;cologie.&rdquo; assure Vincent Kraus, cofondateur de FEVE.&nbsp;
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&nbsp;A propos de Fermes En ViE :FEVE (Fermes En Vie) a cr&eacute;&eacute; en 2021 une fonci&egrave;re pour faciliter les installations agricoles tout en acc&eacute;l&eacute;rant la transition agro&eacute;cologique. Cette fonci&egrave;re ach&egrave;te des terres agricoles puis les loue avec option d&rsquo;achat &agrave; des porteurs de projets se conformant &agrave; une charte agro&eacute;cologique ambitieuse. La fonci&egrave;re est financ&eacute;e par des particuliers et des investisseurs institutionnels et a d&eacute;j&agrave; permis l&rsquo;installation de 11 fermes (<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/temoignage-coup-de-caeur-pour-camille-et-raphael-pour-la-ferme-magnantru" target="_blank" title="">19 agriculteurs et agricultrices)</a> en France. &nbsp;Pour en savoir plus : <a href="https://www.feve.co" target="_blank">FERME EN VIE</a>&nbsp;

50% des agriculteurs partiront à la retraite dans les 10 années à venir, ce sont plus de 200 000 fermes qui vont changer de main dont la moitié risque de disparaître.

Une vingtaine de fermes menacées de disparition à reprendre avec FEVE en 2024

&laquo;&nbsp;Le Plan Ecophyto, nous le mettrons &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t le temps de mettre en place &agrave; un nouvel indicateur&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ce que d&eacute;clarait <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-ultimes-reponses-du-gouvernement" target="_blank">le Premier ministre le 1er f&eacute;vrier dernier</a> &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse qui aura eu pour effet de mettre aussi sur &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/du-malaise-a-la-pause-les-enseignements-d-une-crise-agricole-inedite" target="_blank">la crise agricole</a>, pr&eacute;cisant que ce travail aboutirait &laquo;&nbsp;d&rsquo;ici au Salon de l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;.Sans le citer, Gabriel Attal faisait r&eacute;f&eacute;rence au HRI (Harmonised risk indicator for pesticides), un indicateur que la Commission europ&eacute;enne sugg&eacute;rait d&rsquo;utiliser dans le cadre de la proposition de r&egrave;glement europ&eacute;en pour une utilisation durable des pesticides (r&egrave;glement &laquo; SUR &raquo;), r&egrave;glement <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reglement-sur-la-france-poursuit-son-chemin-realiste-vers-une-transition-agroecologique">rejet&eacute; par le Parlement europ&eacute;en le 22 novembre</a> dernier et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticices-la-presidente-de-la-commission-europeenne-propose-de-retirer-le-texte-en-reduisant-l-usage-de-moitie" target="_blank">enterr&eacute; par la Commission europ&eacute;enne le 5 f&eacute;vrier</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-le-gouvernement-ajourne-le-csp-fait-appel-sur-les-znt-et-questionne-le-nodu" target="_blank" title="">Phytos&nbsp;: le gouvernement ajourne le CSP, fait appel sur les ZNT et questionne le Nodu</a>
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<h2>Le Nodu, l&rsquo;indicateur de suivi des plans Ecophyto</h2>Le Nodu d'une substance active est le rapport entre la quantit&eacute; vendue (en kg) et sa dose maximale applicable (en kg/ha). A titre d&rsquo;exemple, le Nodu du glyphosate &eacute;tait de 4,3 en 2020, ce qui signifie que cette ann&eacute;e-l&agrave;, l&rsquo;&eacute;quivalent de 4,3 millions d&rsquo;ha ont re&ccedil;u une dose pleine de glyphosate. En consid&eacute;rant l&rsquo;ensemble des substances actives achet&eacute;es cette m&ecirc;me ann&eacute;e 2020, le Nodu s&rsquo;&eacute;tablissait &agrave; 88,5, hors produits de biocontr&ocirc;le et traitements de semences, qui ne sont pas comptabilis&eacute;s. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/1/8/5938110-1-fre-FR/0b3781d92ce7-nodu-png" alt="(Source : Strat&eacute;gie Ecophyto 2030)" height="752" width="1438" /><figcaption>(Source : Strat&eacute;gie Ecophyto 2030)</figcaption></figure>

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Le calcul du Nodu peut aussi &ecirc;tre d&eacute;clin&eacute; par cibles (herbicides, fongicides, insecticides...) ou selon le classement toxicologique et &eacute;cotoxicologique (CMR1, CMR2). En 2020, le Nodu des CMR1 &eacute;tait de 1,2 et celui des CMR2 de 16,4.&nbsp;Pour tenir compte des d&eacute;calages entre achats et usages r&eacute;els d&rsquo;une part et des variations interannuelles dues au climat et/ou &agrave; la conjoncture, le Nodu est calcul&eacute; en moyenne triennale glissante.&nbsp;Sp&eacute;cifiquement fran&ccedil;ais, le Nodu est depuis 2009 l&rsquo;indicateur de suivi des plans Ecophyto, qui visent &agrave; r&eacute;duire de 50% l&rsquo;usage des pesticides, par rapport &agrave; la p&eacute;riode 2009-2011 caract&eacute;ris&eacute;e par un Nodu de 83. C&rsquo;est toujours l&rsquo;objectif du Plan Ecophyto 2030, en cours d'&eacute;laboration, mais avec pour r&eacute;f&eacute;rence le Nodu 2015-2017, &agrave; savoir&nbsp;100,3. L&rsquo;objectif est donc de viser un Nodu de 50 en 2030. Le dernier Nodu en date est relatif &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2021&nbsp;: il s&rsquo;&eacute;tablissait &agrave; 85,7. En 2009, l&rsquo;an 1 d&rsquo;Ecophyto, il &eacute;tait de 82,0.<h2>L&rsquo;angle mort du Nodu</h2>Si le Nodu &eacute;vite les biais li&eacute;s aux grandes diff&eacute;rences de doses homologu&eacute;es entre mol&eacute;cules, il ne prend pas en compte les risques induits pour l&rsquo;environnement et la sant&eacute; et ne discerne donc pas l&rsquo;&eacute;volution des usages des substances les plus pr&eacute;occupantes. &laquo;&nbsp;Il ne faut pas n&eacute;gliger le c&ocirc;t&eacute; d&eacute;courageant que peut avoir un tel indicateur, pour les producteurs qui estiment faire des efforts pour r&eacute;duire les risques li&eacute;s aux pesticides, relevait le d&eacute;put&eacute; Dominique Potier&nbsp;dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-1-2-2-un-rapport-parlementaire-a-la-sulfateuse" target="_blank">le rapport de la Commission d&rsquo;enqu&ecirc;te parlementaire sur les &eacute;checs des plans Ecophyto</a>. Ainsi, la r&eacute;duction importante des substances CMR depuis 10 ans, sous l&rsquo;impulsion de la r&eacute;glementation, prend soin de pr&eacute;ciser le rapporteur, est sans effet sur l&rsquo;&eacute;volution globale du Nodu. Pire, les choses pourraient m&ecirc;me jouer parfois en sens inverse. En effet, lorsque l&rsquo;on retire un produit class&eacute; CMR, tr&egrave;s efficace pour lutter contre les bioagresseurs, pour lui substituer un produit moins agressif mais moins efficace, qu&rsquo;il va falloir appliquer en quantit&eacute;s plus importantes, et/ou &agrave; doses r&eacute;p&eacute;t&eacute;es, cela d&eacute;grade m&eacute;caniquement l&rsquo;IFT et le Nodu&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/3/1/8/5938139-1-fre-FR/a160ec930843-qsacmr-png" alt="(Source : Strat&eacute;gie Ecophyto 2030)" height="740" width="1636" /><figcaption>(Source : Strat&eacute;gie Ecophyto 2030)</figcaption></figure>

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Entre 2009 et 2021, la part des quantit&eacute;s de substances actives vendues class&eacute;es CMR a ainsi diminu&eacute; de moiti&eacute;, passant de 29,2 % &agrave; 11,3 % du total. Pour les substances class&eacute;es CMR1, les plus dangereuses, les ventes sont pass&eacute;es de 5000 tonnes en 2018 &agrave; 780 tonnes en 2021, soit une baisse de 85% sur une p&eacute;riode de 4 ans.<h2>La pond&eacute;ration incluse dans&nbsp;l&rsquo;indicateur HRI</h2>Promu par la Commission europ&eacute;enne, l&rsquo;indicateur HRI correspond &agrave; la somme des quantit&eacute;s de substances actives vendues en ann&eacute;e N, pond&eacute;r&eacute;e par les coefficients li&eacute;s &agrave; leur classification en terme d&rsquo;impacts pour la sant&eacute; et l&rsquo;environnement, &agrave; savoir :&ndash; un coefficient 1 pour les produits peu pr&eacute;occupants ou produits de biocontr&ocirc;le, avec un impact sur le milieu jug&eacute; faible&ndash; un coefficient 8 pour les produits de synth&egrave;se homologu&eacute;s en raison d&rsquo;un impact soutenable sur le milieu, mais qui pr&eacute;sentent plus d&rsquo;incidences que les produits de biocontr&ocirc;le car ils tuent&ndash; un coefficient 16 pour les produits canc&eacute;rig&egrave;nes, mutag&egrave;nes et reprotoxiques (CMR), qui se divisent en une classe 1, plus pr&eacute;occupante, et une classe 2, sachant que les produits peuvent passer de la classe 2 &agrave; la classe 1 au fil des &eacute;valuations qui sont r&eacute;alis&eacute;es. S&rsquo;y ajoutent les perturbateurs endocriniens, dont une grande partie sont reprotoxiques&ndash; un coefficient 64 pour les produits autoris&eacute;s &agrave; titre d&eacute;rogatoire, en vertu de l&rsquo;article 53 du r&egrave;glement europ&eacute;en.La Commission europ&eacute;enne propose de faire du HRI le m&egrave;tre &eacute;talon des usages et des impacts des produits phytosanitaires &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE. &laquo;&nbsp;En matie&#768;re de pilotage du recours aux pesticides, tous les pays europe&#769;ens ont fait preuve de cre&#769;ativite&#769; et, mis a&#768; part le tonnage, il n&rsquo;y a pas deux pays qui aient recours aux me&#770;mes indicateurs &raquo;, relevait Christian Huyghe, directeur scientifique a&#768; l&rsquo;INRAE, cit&eacute; dans le rapport parlementaire sur les plans Ecophyto. C&rsquo;est tout l&rsquo;objet du HRI.

A la différence du Nodu, l’indicateur de suivi des différents plans Ecophyto, le HRI a l’avantage de combiner les tonnages de substances actives et leurs impacts sur l’environnement et la santé. Il pourrait faire office d’indicateur de référence pour tous les Etats membres de l’UE.

Phytos : qu’est-ce que le HRI, l’indicateur alternatif au Nodu ?

Comme vous le savez, les diff&eacute;rents M&eacute;caEv&eacute;nements deviennent des M&eacute;caLive, ce prochain rendez-vous annuel se tiendra le 16 mai 2024 &agrave; Beuzeviellette en Seine Maritime, avec diff&eacute;rents ateliers, un forum d&eacute;bat et en live, des d&eacute;monstration sur l'&eacute;pandage et le semis Atelier 1 sur la gestion des adventices pilot&eacute; par Gauthier Savalle avec l&rsquo;appui de Fr&eacute;d&eacute;ric Lavalou Atelier 2 l&rsquo;agronomie, le travail du sol et les digestats pilot&eacute; par Florian Fr&eacute;mont Atelier 3 d&eacute;l&eacute;gation de chantiers et main d&rsquo;&oelig;uvre pilot&eacute; par Noellie maillard Forum d&eacute;bat sur la qualit&eacute; de l&rsquo;eau syst&egrave;me et le changement climatique pilot&eacute; par J&eacute;r&ocirc;me Lenouvel Stand f&eacute;d&eacute;ratif pilot&eacute; par Denis Letellier Mettre en avant l&rsquo;accueil dans un espace convivial, un zoom sur les jeunes dans le r&eacute;seau et les outils &agrave; disposition pour la gestion des cuma ainsi qu'une animation &agrave; destination des responsables de cuma.Retrouvez la pr&eacute;c&eacute;dente r&eacute;union de pr&eacute;paration <a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/le-mecalive-2024-en-preparation" target="_blank">http://www.ouest.cuma.fr/actualites/le-mecalive-2024-en-preparation</a>

La troisième réunion du comité d’organisation s'est tenue le jeudi 25 janvier à Yvetot en Seine Maritime, pour un travail collectif sur les différents ateliers, le forum ainsi que le stand fédératif.

Le MécaLive 2024 poursuit ses préparatifs

&laquo;&nbsp;Pas de pause pour la bio&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est le mot d&rsquo;ordre lanc&eacute; par la F&eacute;d&eacute;ration nationale de l&rsquo;agriculture biologique (Fnab) qui manifestait ce mercredi &agrave; Paris pour d&eacute;noncer le traitement de &laquo;&nbsp;d&eacute;faveur&nbsp;&raquo; dont elle s&rsquo;estime victime, apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-syndicats-poussent-le-gouvernement-temporise" target="_blank">l&rsquo;acc&egrave;s de fi&egrave;vre de ces derni&egrave;res semaines</a>. La &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; fait r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; sur Ecophyto d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e par le gouvernement le 1er f&eacute;vrier dernier et &agrave; toute une batterie de mesures (<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gnr-la-plateforme-de-remboursement-de-la-ticpe-est-ouverte" target="_blank">d&eacute;fiscalisation du GNR</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-on-va-multiplier-les-controles-les-sanctions-tomberont">r&eacute;mun&eacute;ration</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-pyrenees-orientales-en-etat-de-semi-aridite-en-attendant-l-aridite-de-paperasse">simplification</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-laboratoire-des-surtranspositions-et-contraintes-phytosanitaires">non-surtransposition</a> etc..), ayant abouti &agrave; la &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; du mouvement de contestation.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marges-abusives-concurrence-deloyale-amenites-non-reconnues-ras-le-bol-aussi-chez-les-bio" target="_blank" title="">Marges abusives, concurrence &laquo;&nbsp;d&eacute;loyale&nbsp;&raquo;, am&eacute;nit&eacute;s non reconnues...&nbsp;: ras-le-bol aussi chez les bio</a>
</aside>
Au plan budg&eacute;taire, le minist&egrave;re de l&rsquo;Economie a chiffr&eacute; le soutien &agrave; plus de 400 millions d&rsquo;euros, dont 50 millions ciblant sp&eacute;cifiquement les producteurs bio. Pour la Fnab, on est loin du compte&nbsp;: la F&eacute;d&eacute;ration estime &agrave; 271 millions d&rsquo;euros le budget n&eacute;cessaire pour maintenir les 60.000 fermes bio en bio et les aider &agrave; passer la crise &eacute;conomique, un montant du reste vot&eacute; &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale en d&eacute;cembre dernier dans le cadre du Projet de loi de finances, avant d&rsquo;&ecirc;tre retoqu&eacute; par le 49.3.La Fnab r&eacute;clame par ailleurs un &eacute;cor&eacute;gime &agrave; hauteur de 145&euro;/ha, loin des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-ecoregimes-moins-genereux-qu-escomptes" target="_blank">93,72&euro;/ha finalement vers&eacute;s au titre de la campagne 2023</a>, qui inaugurait ce nouveau &laquo;&nbsp;paiement vert&nbsp;&raquo;. L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, qui capte 25% du budget d&eacute;volu premier pilier de la Pac, b&eacute;n&eacute;ficie &eacute;galement aux agriculteurs conventionnels, &agrave; hauteur de 46,69&euro;/ha et 63,23&euro;/ha pour les niveaux de base et sup&eacute;rieur (campagne 2023).<div class="citation">
 "Aujourd&rsquo;hui en France, on gagne plus d&rsquo;argent &agrave; arracher des haies qu&rsquo;&agrave; en planter, on gagne plus d&rsquo;argent &agrave; utiliser des pesticides qu&rsquo;&agrave; essayer de s&rsquo;en passer"
</div>
La Fnab n&rsquo;a toujours pas dig&eacute;r&eacute; la suppression de l&rsquo;aide au maintien d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e en 2017, qui permettait selon elle de porter &agrave; 202&euro;/ha le montant moyen des aides environnementales, loin des 93,72&euro;/ha de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, et ainsi de r&eacute;tribuer les producteurs bio pour les services &eacute;cologiques rendus, les fameux PSE (Paiements pour services environnementaux) qui peinent &agrave; &eacute;merger.&nbsp;&laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui en France, on gagne plus d&rsquo;argent &agrave; arracher des haies qu&rsquo;&agrave; en planter, on gagne plus d&rsquo;argent &agrave; utiliser des pesticides qu&rsquo;&agrave; essayer de s&rsquo;en passer, tant que &ccedil;a fonctionnera comme &ccedil;a, &eacute;videmment qu&rsquo;on n&rsquo;aura pas d&rsquo;&eacute;volution des pratiques&nbsp;&raquo;, pestait le pr&eacute;sident de la Fnab Philippe Camburet en d&eacute;but de semaine sur les ondes de France Culture.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-qu-est-ce-que-le-hri-l-indicateur-alternatif-au-nodu" target="_blank" title="">Phytos : qu&rsquo;est-ce que le HRI, l&rsquo;indicateur alternatif au Nodu ?</a>
</aside>
Autant dire que la &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; sur Ecophyto la&nbsp;ou encore&nbsp;&nbsp;&laquo;&nbsp;remise en cause&nbsp;&raquo; du Green deal&nbsp;et de la Planification &eacute;cologique &laquo;&nbsp;&eacute;c&oelig;urent&nbsp;&raquo; les producteurs bio. &laquo;&nbsp;Il faut absolument r&eacute;orienter les aides de la Pac, l&rsquo;argent de tous les contribuables europ&eacute;ens, qui doit revenir &agrave; celles et ceux qui modifient leurs pratiques et qui ne sont pas dans cette fuite en avant pour la comp&eacute;titivit&eacute; internationale&nbsp;&raquo;, plaide le pr&eacute;sident de la Fnab, pour qui &laquo;&nbsp;la suppression des exigences environnementales est un v&eacute;ritable recul et met en danger la transition agro&eacute;cologique de la France&nbsp;&raquo;.Le gouvernement, qui r&eacute;it&egrave;re r&eacute;guli&egrave;rement l&rsquo;objectif de 18% de SAU bio &agrave; fin 2027 (contre 10% fin 2022), se d&eacute;fend de tout l&acirc;chage, expliquant que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tech-bio-marc-fesneau-le-bio-a-de-l-avenir-et-il-faut-qu-on-lui-donne-les-moyens-de-son-avenir" target="_blank">le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t bio &eacute;quivalait &agrave; un soutien sup&eacute;rieur&nbsp;&agrave; l&rsquo;aide au maintien</a> et mettant en avant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-pas-encore-sur-le-billot" target="_blank">un plan d&rsquo;aide exceptionnel avoisinant les 200 millions d&rsquo;euros</a> allou&eacute; en 2023, et que viennent conforter les 50 millions d&rsquo;euros annonc&eacute;s par le Premier ministre, apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-de-la-bio-bruxelles-valide-la-rallonge-de-34-millions-d-euros" target="_blank">la rallonge de 34 millions d&rsquo;euros allou&eacute;e en fin d&rsquo;ann&eacute;e</a>. Lundi, sur France Culture, le ministre de l&rsquo;Agriculture a &eacute;galement indiqu&eacute; que 100 millions d&rsquo;euros suppl&eacute;mentaires seront d&eacute;pens&eacute;s par l&rsquo;Etat pour int&eacute;grer des produits bio dans les cantines de l&rsquo;Etat.&nbsp;Le taux est actuellement compris entre 6% et 7% alors qu'Egalim en impose 20%,&nbsp;aussi bien <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-l-ensemble-de-la-restauration-collective-concernee" target="_blank">en restauration collective publique que priv&eacute;e</a>. &laquo;&nbsp;Le respect de la loi repr&eacute;senterait 1,4 milliard d&rsquo;euros pour la fili&egrave;re&nbsp;&raquo;, jauge Philippe Camburet.

La Fnab estime l’aide de 50 millions d’euros bien en-deçà des 271 millions qu’elle juge nécessaires pour sauver la filière, menacée de décertification. Elle dénonce par ailleurs la « pause » sur Ecophyto pour « atteinte » à la transition écologique.

Crise agricole : la double peine de la bio

C&rsquo;&eacute;tait le message port&eacute; par Agrial lors de la journ&eacute;e Capriboost du 16 janvier &agrave; la ferme des Rives du lait &agrave; Saint-Fulgent. Une centaine de personnes, &eacute;l&egrave;ves, professionnels et curieux se sont d&eacute;plac&eacute;s chez Camille Planson pour d&eacute;couvrir son parcours et son exploitation.&nbsp;En 2021, Camille Planson commence son parcours &agrave; l&rsquo;installation et rach&egrave;te une exploitation de vaches laiti&egrave;res en mai 2022 avec pour projet de la transformer pour en faire une ferme caprine. Le projet s&rsquo;est fait en deux temps, avec la r&eacute;habilitation du b&acirc;timent hors sol en b&acirc;timent chevrettes, puis la d&eacute;construction du b&acirc;timent des vaches laiti&egrave;res pour l&rsquo;am&eacute;nager en ch&egrave;vrerie au cours de l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022.&nbsp;&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai commenc&eacute; la production en octobre 2022 avec l&rsquo;arriv&eacute;e de 283 chevrettes, en provenance de Chevrettes de France, &acirc;g&eacute;es d&rsquo;un mois.&nbsp;&raquo; &nbsp;D&rsquo;apr&egrave;s les conseillers et les v&eacute;t&eacute;rinaires, c&rsquo;est l&rsquo;id&eacute;al. L&rsquo;&eacute;leveur n&rsquo;a pas &agrave; faire face aux probl&egrave;mes de diarrh&eacute;es des premiers jours, il est possible de trier les probl&egrave;mes d&rsquo;aplombs et le trio d&rsquo;acteurs de conseillers alimentation, lait et v&eacute;t&eacute;rinaire, peut commencer le suivi &agrave; raison d&rsquo;une fois par semaine de l&rsquo;&eacute;levage. Camille s&rsquo;est dirig&eacute;e vers Chevrettes de France car elle a pour objectif la s&eacute;lection. &laquo;&nbsp;Chevrettes de France, ce sont 7 000 chevrettes par an et pour se les procurer, il faut &ecirc;tre dans un objectif de s&eacute;lection. La g&eacute;n&eacute;tique permet de garantir une production avec 3,6 litres de lait par ch&egrave;vre provenant de Chevrettes de France. Ce sont 277 kg et un point de TP en plus pour l&rsquo;&eacute;levage quand plus de 50% des chevrettes sont issues d&rsquo;ins&eacute;mination, compar&eacute; &agrave; un &eacute;levage qui est seulement &agrave; 10% d&rsquo;ins&eacute;mination.&nbsp;&raquo;<h2>Un mod&egrave;le de p&eacute;pini&egrave;re</h2>Camille a pu b&eacute;n&eacute;ficier du mod&egrave;le p&eacute;pini&egrave;re d&rsquo;Agrial, c&rsquo;est-&agrave;-dire que la premi&egrave;re ann&eacute;e, la coop&eacute;rative est propri&eacute;taire des animaux. &Agrave; la fin de cette ann&eacute;e, les &eacute;leveurs ach&egrave;tent les chevrettes &agrave; leur valeur d&rsquo;un mois &agrave; laquelle on ajoute la consommation d&rsquo;aliment, frais v&eacute;t&eacute;rinaires... Ce mod&egrave;le permet aux nouveaux &eacute;leveurs d&rsquo;Agrial de ne pas avoir &agrave; acheter les animaux lors de la premi&egrave;re ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;On propose ce mod&egrave;le car on sait que les nouveaux &eacute;leveurs ont d&eacute;j&agrave; beaucoup d&rsquo;achats &agrave; effectuer rien qu&rsquo;au niveau du foncier des b&acirc;timents. Cela permet de les soulager, de ne pas contracter un nouveau pr&ecirc;t, et de rassurer les banques d&egrave;s le d&eacute;but.&nbsp;&raquo;L&rsquo;objectif de Camille&nbsp;? D&rsquo;ici 2025, &ecirc;tre en vitesse de croisi&egrave;re avec 310 ch&egrave;vres et viser les mille litres de lait par ch&egrave;vre et par an. Pour atteindre cet objectif, la jeune &eacute;leveuse a mis en place une conduite par lot avec quatre lots de mises-bas dont un lot de primipares et un lot de lactations longues. Il a donc fallu r&eacute;fl&eacute;chir au b&acirc;timent vache laiti&egrave;re et comment l&rsquo;optimiser pour un atelier caprin. &laquo;&nbsp;On a beaucoup r&eacute;fl&eacute;chi comment faire pour transformer le b&acirc;timent pour les ch&egrave;vres tout en facilitant les d&eacute;placements et le travail. La ch&egrave;vrerie en bardage est compos&eacute;e de trois lots identiques de 72 places et un lot de 108 places pour une surface de couchage de 1,87 m2/ch&egrave;vre. La salle de traite a aussi &eacute;t&eacute; repens&eacute;e avec deux quais de vingt-quatre places chacun et une ligne basse. L&rsquo;ancien b&acirc;timent volaille a &eacute;t&eacute; transform&eacute; en nurserie et en &eacute;levage pour les chevrettes de renouvellement et l&rsquo;ancienne nurserie des veaux est devenue le logement pour les boucs et l&rsquo;engraissement des chevreaux.&nbsp;&raquo; C&rsquo;est un investissement de 340 000 &euro; au total.&nbsp;<h2>Simplifier la distribution</h2>C&ocirc;t&eacute; alimentation, Camille a fait le choix de mettre en place une ration au pic compos&eacute;e de fourrages (enrubannage de luzerne, enrubannage et foin de ray grass) et de concentr&eacute;s. La distribution des concentr&eacute;s se fait en trois repas au cours de la journ&eacute;e. &laquo; C&rsquo;est ce qu&rsquo;on appelle une ration s&egrave;che, qui permet une simplification de la distribution. On a moins besoin de m&eacute;canisation, on peut le faire &agrave; la fin ou avec une d&eacute;rouleuse compar&eacute;e aux rations humides qui sont constitu&eacute;es avec de l&rsquo;ensilage de ma&iuml;s principalement.&nbsp;&raquo; Le second avantage de la ration s&egrave;che est qu&rsquo;elle est plus s&eacute;curisante pour l&rsquo;&eacute;leveur car elle repr&eacute;sente moins de risque d&rsquo;acidose puisque que l&rsquo;alimentation est &agrave; base de cellulose. Les conseillers d&rsquo;Agrial insistent sur l&rsquo;importance de la SAU dans un projet d&rsquo;installation car il faut que l&rsquo;&eacute;levage soit le plus autonome possible en fourrage.&nbsp;Camille n&rsquo;en est qu&rsquo;au d&eacute;but de son parcours d&rsquo;agricultrice et a encore des projets dans la t&ecirc;te. &laquo;&nbsp;Pour 2025, j&rsquo;aimerai avoir un b&acirc;timent de stockage avec du photovolta&iuml;que et trouver un salari&eacute; voire un associ&eacute; d&rsquo;ici quelques ann&eacute;es.&nbsp;&raquo;

Agrial encourage les nouveaux éleveurs. Les journées Capriboost sont des opérations de communication qui mettent en avant le métier d’éleveur de chèvres en s’appuyant sur les portes ouvertes d’une exploitation.

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