<p>Les &eacute;leveurs d&rsquo;Aubrac ont la possibilit&eacute; d&rsquo;utiliser trois nouveaux taureaux pour la campagne d&rsquo;ins&eacute;mination en cours. Tous les trois ont &eacute;t&eacute; retenus &agrave; l&rsquo;issue de leur &eacute;valuation &agrave; la station de la Borie de l&rsquo;Aubrac et compte tenu de leur morphologie et de la qualit&eacute; de leurs ascendants. N&eacute; au Gaec de la Buge en Loz&egrave;re, <strong>Octave</strong> <em>&laquo;&nbsp;</em><em>est un taureau complet, tr&egrave;s &eacute;quilibr&eacute; dans sa morphologie avec beaucoup de qualit&eacute;s de race et d&rsquo;excellents aplombs.&nbsp;&raquo;</em> indique Auriva. Par son p&egrave;re Indigo IA, n&eacute; au Gaec Laporte en Loz&egrave;re, et son grand-p&egrave;re maternel Dolby IA, n&eacute; au Gaec Batifol en Loz&egrave;re, il est issu de souches confirm&eacute;es aux excellentes qualit&eacute;s de race qui ont donn&eacute; de bons r&eacute;sultats mais qui ont aussi &eacute;t&eacute; abondamment diffus&eacute;es. Joconde, la m&egrave;re d&rsquo;Indigo est qualifi&eacute;e &laquo;&nbsp;M&egrave;re &agrave; Taureaux Elite&nbsp;&raquo;. Elle est issue de la lign&eacute;e phare de cet &eacute;levage et sa grand-m&egrave;re avait &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;e &agrave; plusieurs reprises dans diff&eacute;rentes manifestations o&ugrave; elle s&rsquo;&eacute;tait illustr&eacute;e en ext&eacute;riorisant, entre autres, de bonnes qualit&eacute;s de race. Point&eacute;e 82 en qualit&eacute;s de race, Octave est pr&eacute;sent&eacute; par Auriva comme <em>&laquo;&nbsp;un concentr&eacute; de Qualit&eacute;s de Race, de morphologie et de lait &agrave; utiliser sans restriction &agrave; l&rsquo;exception des filles de Dolby et Indigo.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>M&ecirc;me s&rsquo;il pr&eacute;sente lui aussi de solides r&eacute;f&eacute;rences c&ocirc;t&eacute; qualit&eacute;s maternelles, <strong>Oxford</strong> est un peu plus marqu&eacute; dans les &eacute;paisseurs. Il a, entre autres, &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement remarqu&eacute; &agrave; la station par la qualit&eacute; et surtout la solidit&eacute; de ses aplombs. <em>&laquo;&nbsp;Il conviendra particuli&egrave;rement pour produire d&rsquo;excellents broutards, de bonne valeur marchande par les &eacute;paisseurs et le poids.&nbsp;&raquo;</em> pr&eacute;dit Auriva. N&eacute; au Gaec Tardieu-Boulard dans le Cantal, sa m&egrave;re, point&eacute;e 82, confirme dans sa production et ses aptitudes maternelles (Alait de 104 et IVMAT de 103).</p>

<p>Le troisi&egrave;me et dernier taureau de cette s&eacute;rie a un profil un peu particulier m&ecirc;me si lui aussi est pass&eacute; par la station de la Borie de l&rsquo;Aubrac. Comme son nom le laisse sous-entendre, <strong>Obraklait</strong> est issu du programme de s&eacute;lection en ferme sur les souches laiti&egrave;res conduit par la coop&eacute;rative laiti&egrave;re Jeune Montagne et l&rsquo;Union Aubrac. C&rsquo;est un fils de Dauphin IA un des taureaux les mieux index&eacute; du catalogue (Alait de 110) pour les aptitudes &agrave; l&rsquo;allaitement de ses filles. Sa m&egrave;re France est point&eacute;e 81 en qualit&eacute; de race. Elle est conduite comme une vache laiti&egrave;re et a produit jusqu&rsquo;&agrave; 4 000 litres de lait au cours de ses meilleures lactations. Tant par son p&egrave;re que par sa m&egrave;re, &laquo;&nbsp;<em>Obraklait est int&eacute;ressant par son cumul g&eacute;n&eacute;tique aptitudes maternelles et pour ramener de la persistance laiti&egrave;re, gage de revenu dans tout troupeau allaitant et ceci d&rsquo;autant plus qu&rsquo;il est disponible en semences sex&eacute;es femelles.&nbsp;&raquo;</em> M&ecirc;me s&rsquo;il n&rsquo;a pas fait partie des taureaux les mieux &eacute;valu&eacute;s l&rsquo;an dernier &agrave; la station, il a obtenu des r&eacute;sultats qui le positionnent dans une bonne moyenne.</p>

<p><strong>Les cinq taureaux les plus utilis&eacute;s</strong></p>

<p>A signaler &eacute;galement que le stock de doses de Dauphin, le p&egrave;re d&rsquo;Obraklait, est d&eacute;sormais plus limit&eacute;. Une information assez logique, car si on fait un classement d&eacute;croissant des cinq taureaux d&rsquo;IA les plus utilis&eacute;es en 2019 et 2020, il arrive en t&ecirc;te avec 4&nbsp;164 IAT devant Indigo (p&egrave;re d&rsquo;Octave) avec 2&nbsp;021 IAT, puis H&eacute;ritier (1753 IAT), Dolby (grand-p&egrave;re maternel d&rsquo;Octave) avec 1&nbsp;194 IAT et enfin Marquis avec 1&nbsp;071 IAT. &nbsp;</p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/un-aubrac-homozygote-sans-cornes-lia" target="_blank">lire aussi, le g&egrave;ne sans corne arrive en Aubrac</a></p>

<p>&nbsp;</p>



Pour la série des « O », le catalogue Aubrac d’Auriva complète son offre avec trois nouveaux jeunes taureaux de la série des « O » recrutés à l’issue de leur évaluation à la station de la Borie de l’Aubrac. Tous les trois sont disponibles en semence sexée femelle.

Trois nouveaux Aubrac disponibles à l’IA en paillettes sexées femelle ou conventionnelles

<p>Apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;levage bovin, les haies et les nouveaux vergers, les grandes cultures devraient dans les mois &agrave; venir disposer d&rsquo;une m&eacute;thode de certification des cr&eacute;dits carbone, reconnue par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique via son label LBC (Label Bas Carbone). Un pr&eacute;cieux s&eacute;same officiel qui ouvre la voie &agrave; la r&eacute;mun&eacute;ration des pratiques vertueuses en mati&egrave;re de d&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture, en jouant sur deux leviers&nbsp;: r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) et/ou &agrave; maximiser la s&eacute;questration du carbone dans les sols. L&rsquo;Agriculture de conservation des sols (ACS) joue sur les deux tableaux. En s&rsquo;interdisant de travailler le sol, elle minimise la consommation de carburant ainsi que la min&eacute;ralisation de la mati&egrave;re organique, m&ecirc;me si le sujet pr&ecirc;te &agrave; controverse. Avec une couverture v&eacute;g&eacute;tale vivante alternant ou combinant cultures de rente et couverts v&eacute;g&eacute;taux, l&rsquo;ACS force la s&eacute;questration. &laquo;&nbsp;<em>La bibliographie fait &eacute;tat d&rsquo;une fourchette comprise entre 0,5 t/ha/an et 2 t/ha/an</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Sophie Gardette, directrice de l&rsquo;Apad. &laquo;&nbsp;<em>Quant au carburant, on est sur un volant d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;environ 60% comparativement &agrave; l&rsquo;agriculture conventionnelle</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2-4-les-grandes-cultures-entre-faim-d-azote-et-soif-de-couverts" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation (2/4)&nbsp;: les grandes cultures entre faim d&rsquo;azote et soif de couverts</a>
</aside>
<h1>L&rsquo;ACS, trop forte d&egrave;s le d&eacute;part&nbsp;?</h1><p>L&rsquo;ACS a cependant un gros d&eacute;faut&nbsp;: quasiment au taquet s&rsquo;agissant des &eacute;missions comme de la s&eacute;questration, elle n&rsquo;a que peu marge de progression &agrave; faire valoir. Or les m&eacute;thodologies de lab&eacute;lisation bas carbone reposent sur le principe de l&rsquo;additionnalit&eacute;, consistant &agrave; prouver l&rsquo;am&eacute;lioration de son bilan carbone entre deux diagnostics initiaux et finaux, r&eacute;alis&eacute;s en g&eacute;n&eacute;ral &agrave; cinq ans d&rsquo;intervalle. &laquo; <em>Les &eacute;changes en cours avec les experts nous ont confort&eacute;s dans le fait que la future m&eacute;thodologie bas carbone en grandes cultures n&rsquo;exclurait pas de fait les agriculteurs d&eacute;j&agrave; en ACS, sous r&eacute;serve bien entendu qu&rsquo;ils &nbsp;prouvent le caract&egrave;re vertueux de leurs pratiques d&egrave;s leur entr&eacute;e dans le dispositif&nbsp;</em>&raquo;, indique Sophie Gardette. L&rsquo;Apad avait largement anticip&eacute; le coup, en pr&eacute;sentant voil&agrave; bient&ocirc;t un an son propre label, baptis&eacute; "Au c&oelig;ur des sols (ACS)", histoire de l&rsquo;associer de pr&egrave;s &agrave; l&rsquo;Agriculture de conservation des sols. A ce jour, 200 adh&eacute;rents de l'association ont d&eacute;croch&eacute; le label ACS et sont les candidats tout d&eacute;sign&eacute;s pour tenter de d&eacute;crocher le futur label officiel LBC, sous la f&eacute;rule de l&rsquo;Apad. &laquo;&nbsp;<em>Sit&ocirc;t la m&eacute;thodologie grandes cultures officiellement labellis&eacute;e, nous nous porterons candidats au premier appel &agrave; projets pour faire acc&eacute;der le maximum de nos adh&eacute;rents au label LBC</em>&nbsp;&raquo;, poursuit Sophie Gardette. &laquo;&nbsp;<em>Ils pourront enfin obtenir une reconnaissance et une gratification de leurs pratiques vertueuses</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>Vendre les co-b&eacute;n&eacute;fices</h1><div class="citation">
    <span>"Nous avons un peu plus que des cr&eacute;dits carbone &agrave; vendre"</span>
</div>
<p>Depuis la sortie de son label ACS, les adh&eacute;rents de l&rsquo;Apad ont fait l&rsquo;objet de nombreuses sollicitations de la part d&rsquo;interm&eacute;diaires, d&eacute;sireux de faire le pont entre les agriculteurs et les entreprises et collectivit&eacute;s souhaitant soutenir des d&eacute;marches de progr&egrave;s, dans le cadre de la compensation volontaire. Les agriculteurs ont r&eacute;sist&eacute; aux sir&egrave;nes, pr&eacute;f&eacute;rant patienter et s&rsquo;adosser &agrave; un label officiel type LBC plut&ocirc;t que de n&eacute;gocier de gr&eacute; &agrave; gr&eacute; avec des interm&eacute;diaires, avec le risque de ne pas valoriser correctement le fruit de leurs pratiques et de leurs efforts. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons un peu plus que des cr&eacute;dits carbone &agrave; vendre&nbsp;</em>&raquo;, souligne Sophie Gardette. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;agriculture de conservation des sols a aussi des co-b&eacute;n&eacute;fices &agrave; faire valoir en mati&egrave;re de biodiversit&eacute; et de qualit&eacute; de l&rsquo;eau</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Pour &eacute;clairer les agriculteurs sur les enjeux techniques, environnementaux et &eacute;conomiques attach&eacute;s &agrave; la d&eacute;carbonation, l&rsquo;Apad multiplie les supports avec notamment l&rsquo;&eacute;dition d&rsquo;un&nbsp;<a href="http://apad.asso.fr/images/evenements/LIVRE-BLANC-ACS-CARBONE-APAD.pdf" target="_blank" title="https://www.youtube.com/playlist?list=PLN8IR-J4DA85zUac-HGKV3ADzdb8YPQbt">livre blanc</a>, la diffusion d&rsquo;une web-s&eacute;rie (<a href="https://www.youtube.com/playlist?list=PLN8IR-J4DA85zUac-HGKV3ADzdb8YPQbt" target="_blank" title="SAV du carbone">SAV du carbone</a>) ou encore l&rsquo;organisation r&eacute;cente d&rsquo;un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=RLrVNYjImYw&amp;t=2438s">webinaire</a>.</p>


L'Association pour la promotion d'une agriculture durable (Apad) escompte bien s’emparer de la future méthodologie répondant au Label bas carbone en grandes cultures, mais pas à n’importe quel prix. 200 adhérents labélisés "Au coeur des sols" par l’Apad sont dans les starting-blocks.

"Au cœur des sols", futur prétendant au label bas carbone

<p>215 millions d&rsquo;euros pour acqu&eacute;rir des mat&eacute;riels permettant de r&eacute;duire ou de contourner l&rsquo;usage des produits phytosanitaires et des fertilisants. 70 millions d&rsquo;euros pour se pr&eacute;munir des al&eacute;as climatiques. 20 millions d&rsquo;euros pour se doter d&rsquo;&eacute;quipements sp&eacute;cifiques permettant la culture, la r&eacute;colte et le s&eacute;chage d&rsquo;esp&egrave;ces riches en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales et le d&eacute;veloppement de sursemis de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res. A compter du 4 janvier, le Plan de relance va abandonner le terrain des annonces pour celui des esp&egrave;ces sonnantes et tr&eacute;buchantes. Et dans les trois cas, c&rsquo;est FranceAgriMer qui sera &agrave; la man&oelig;uvre, avec des sites de t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure d&eacute;di&eacute;s, sur lesquels les agriculteurs seront invit&eacute;s &agrave; formaliser leur demande. Celle-ci consistera dans un premier temps &agrave; fournir les devis d&eacute;taill&eacute;s et chiffr&eacute;s des investissements envisag&eacute;s, r&eacute;dig&eacute;s en fran&ccedil;ais et non sign&eacute;s, avec un intitul&eacute; explicite permettant d&rsquo;identifier le mat&eacute;riel. Selon les cas, les taux d&rsquo;aide varieront entre 20% et 40% du co&ucirc;t hors taxes des investissements, avec une majoration de 10 points pour les jeunes agriculteurs, les nouveaux install&eacute;s et les Cuma. Le plafond de d&eacute;penses &eacute;ligibles est fix&eacute; &agrave;&nbsp;40.000 &euro; hors taxes.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-le-detail-des-aides-aux-agroequipements-et-aux-dispositifs-d-adaptation-au-climat" target="_blank" title="">Plan de relance : le d&eacute;tail des aides aux agro&eacute;quipements et aux dispositifs d&rsquo;adaptation au climat</a>
</aside>
<h1>Pas de risque de saturer les sites</h1><p>Les sites de FranceAgriMer ne devraient pas &laquo;&nbsp;exploser&nbsp;&raquo; sous l&rsquo;effet de connexions massives. D&rsquo;abord parce que les programmes d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;investissement courent jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022, m&ecirc;me si la r&egrave;gle des &laquo;&nbsp;premiers inscrits, premiers servis&nbsp;&raquo;, s&rsquo;appliquera jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;puisement des cr&eacute;dits. Ensuite parce que la conjoncture de tr&egrave;s nombreuses fili&egrave;res &ndash; grandes cultures, bovin viande, porc, vin, foie gras &ndash; n&rsquo;est pas vraiment propice &agrave; l&rsquo;investissement. N&eacute;anmoins, il y a fort &agrave; parier que les achats d&rsquo;agro&eacute;quipements continuent de tutoyer les 5 milliards d&rsquo;euros annuels au cours des deux prochaines campagnes. Il serait donc dommage de ne pas faire preuve d&rsquo;anticipation et de passer &agrave; c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;une aide substantielle. Et puis, si la conjoncture s&rsquo;am&eacute;liore, il sera possible de b&eacute;n&eacute;ficier des cr&eacute;dits d&rsquo;imp&ocirc;ts de 2.500 euros accord&eacute;s &agrave; qui fera l&rsquo;impasse sur le glyphosate ou revendiquera la certification Haute valeur environnementale. Une autre mesure, les Bons diagnostic carbone, permettra quant &agrave; elle de financer l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; d&rsquo;un bilan carbone. Un cadeau &agrave; 2.000 euros environ, sans rien investir cette fois (sauf du temps) mais r&eacute;serv&eacute; aux jeunes et aux nouveaux install&eacute;s. Parce que c&rsquo;est No&euml;l.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/10-millions-d-euros-en-bons-diagnostic-carbone" target="_blank" title="">10 millions d&rsquo;euros en Bons diagnostic carbone</a>
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[Edito] A compter du 4 janvier 2021, les sites de téléprocédure de FranceAgriMer permettront d’accéder à trois programmes du Plan de relance, pour un montant total d’aides de 305 millions d’euros. Sans compter les 10 millions d’euros en Bons diagnostic carbone. Un Noël décalé mais qui va durer... deux ans.

Noël décalé au 4 janvier

<p>La Pr&eacute;fecture des Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es a annonc&eacute; le 23 d&eacute;cembre la d&eacute;tection d&rsquo;un premier foyer de d&rsquo;influenza aviaire dans un &eacute;levage de canards situ&eacute; dans le nord du d&eacute;partement, aux confins du Gers, des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques et des Landes. Les canards de l&rsquo;exploitation avaient &eacute;t&eacute; abattus la veille, sit&ocirc;t la maladie suspect&eacute;e. Une zone de protection de 3 km et une zone de surveillance de 10 km autour de l&rsquo;&eacute;levage a &eacute;t&eacute; mise en place.</p><h1>18 foyers</h1><p>Au 23 d&eacute;cembre 2020, 18 foyers d&rsquo;influenza aviaire hautement pathog&egrave;nes pour les volailles ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s dans six d&eacute;partements : sept en Corse, un dans les Yvelines, sept dans les Landes, un en Vend&eacute;e, un dans les Deux-S&egrave;vres et un dans les Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es.</p><p>Pour rappel, l&rsquo;influenza aviaire n&rsquo;est pas transmissible &agrave; l&rsquo;Homme par la consommation de viande d&rsquo;origine aviaire, &oelig;ufs, foie gras et plus g&eacute;n&eacute;ralement de tout produit alimentaire.</p>


Après la découverte d’un cas dans les Hautes-Pyrénées, 18 élevages et 6 départements sont désormais touchés.

La grippe aviaire gagne du terrain

<p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Des faucheuses, faneuses et andaineurs, des presses, remorques autochargeuses et ensileuses, des barres de coupe &agrave; luzerne, des coupes flexibles ou &agrave; tapis, des &eacute;quipements de type Coupe Moresil (f&eacute;verole), des semoirs de pr&eacute;cision pneumatiques pour le semis de soja, des semences (lotier, luzerne, sainfoin, tr&egrave;fle...) et semoirs pour sursemis de prairies, des trieurs, s&eacute;choirs et toaster, des petites unit&eacute;s de d&eacute;shydratation&nbsp;: tels sont quelques-une des cat&eacute;gories de mat&eacute;riels &eacute;ligibles au Plan prot&eacute;ines. Celui-ci mobilise 100 millions d&rsquo;euros pour endiguer notre d&eacute;ficit structurel en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales alimentant le b&eacute;tail et soutenir la production et la consommation de l&eacute;gumes secs.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Un taux d&rsquo;aide de 40%</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Le taux d&rsquo;aide est fix&eacute; &agrave; 40% du co&ucirc;t hors taxes des investissements. Les demandes port&eacute;es par les jeunes agriculteurs, les install&eacute;s de moins de 5 ans et les Cuma voient le taux&nbsp;major&eacute; de 10 points. Le plafond des d&eacute;penses &eacute;ligibles est fix&eacute; &agrave; 40.000 &euro; hors taxes (150.000 &euro; HT pour les Cuma).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Le site de t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure de FranceAgriMer ouvrira le 4 janvier 2021&nbsp;et se cl&ocirc;turera le 31 d&eacute;cembre 2022, sinon &agrave; l&rsquo;&eacute;puisement des 20 millions &euro; de cr&eacute;dits allou&eacute;s. La premi&egrave;re d&eacute;marche consistera &agrave; fournir les devis d&eacute;taill&eacute;s et chiffr&eacute;s des investissements, r&eacute;dig&eacute;s en fran&ccedil;ais et non sign&eacute;s, avec un intitul&eacute; explicite permettant d&rsquo;identifier le mat&eacute;riel.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-agricole-3-4-des-legumineuses-pour-tous" target="_blank" title="">Plan de relance (3/4)&nbsp;: des l&eacute;gumineuses pour tous</a>
</aside>



Sur les 100 millions d’euros consacrés au Plan protéines, 20 millions d’euros sont fléchés vers l’aide à l’investissement dans des équipements permettant la culture, la récolte et le séchage d’espèces riches en protéines végétales et le développement de sursemis de légumineuses fourragères. La téléprocédure ouvrira le 4 janvier 2021.

Plan de relance : 20 millions € pour des équipements typés « protéines »

<p>L&rsquo;annonce avait &eacute;t&eacute; faite par l&rsquo;ancien ministre de l&rsquo;Agriculture en janvier dernier, dans le cadre d&rsquo;un train de mesures destin&eacute;es &agrave; am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre animal et &agrave; renforcer la lutte contre le bien-&ecirc;tre animal. Parmi elles figuraient la fin des pratiques douloureuses (castration &agrave; vis des porcelets et du broyage des poussins &agrave; fin 2021), l&rsquo;am&eacute;lioration de la qualit&eacute; de vie et de transport des animaux, l&rsquo;am&eacute;lioration de de l&rsquo;information des consommateurs ou encore le renforcement de la sensibilisation et la formation au bien-&ecirc;tre animal. C&rsquo;est dans ce registre que s&rsquo;inscrit la d&eacute;signation dans chaque &eacute;levage d&rsquo;un r&eacute;f&eacute;rent en charge du bien-&ecirc;tre animal, avec formation sp&eacute;cifique obligatoire.</p><h1>Tous les &eacute;levages concern&eacute;s</h1><p>Si les seuls &eacute;levages de volailles &eacute;taient mentionn&eacute;s dans le projet originel, le d&eacute;cret n&deg;2020-1625 paru au Journal officiel du 20 d&eacute;cembre fait plus mention des esp&egrave;ces, impliquant son application &agrave; tous les &eacute;levages. &laquo;&nbsp;T<em>out responsable d'un &eacute;levage d&eacute;signe au sein de son personnel une personne form&eacute;e au bien-&ecirc;tre animal notamment charg&eacute;e d'y sensibiliser les personnes exer&ccedil;ant leur activit&eacute; en contact avec les animaux&nbsp;</em>&raquo;, mentionne le d&eacute;cret, qui entrera en application le 1<sup>er</sup> janvier 2022.</p>


Initialement prévue pour s’appliquer aux seuls élevages de porcs et de volailles, la mesure concerne finalement toutes les espèces.

Les éleveurs devront désigner un référent bien-être animal à compter de 2022

<p style="text-align:justify;">Novembre 2013. L&rsquo;Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (IFV) et l&rsquo;ex-Institut national de recherche en sciences et technologies pour l&rsquo;agriculture et l&rsquo;environnement, fusionn&eacute; dans l&rsquo;INRAE, d&eacute;crochent au Sitevi une m&eacute;daille d&rsquo;argent pour EvaSprayViti, un banc de pulv&eacute;risation, reproduisant artificiellement 4 rangs de vigne de 10 m de long chacun. Bard&eacute; de collecteurs mimant les feuilles de vigne, le banc permet de quantifier les d&eacute;p&ocirc;ts sur la v&eacute;g&eacute;tation, au sol et, par d&eacute;duction, la d&eacute;rive dans l&rsquo;atmosph&egrave;re. Trois configurations diff&eacute;rentes du banc correspondant &agrave; trois stades v&eacute;g&eacute;tatifs de la vigne (d&eacute;but, milieu et pleine v&eacute;g&eacute;tation) permettent de tester les pulv&eacute;risateurs selon l&rsquo;&eacute;volution de la v&eacute;g&eacute;tation. D&eacute;cembre 2020, l&rsquo;IFV cr&eacute;e la marque Performance Pulv&eacute;, assortie d&rsquo;un site recensant les pulv&eacute;risateurs que les constructeurs ont bien voulu soumettre au banc d&rsquo;essai.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/4/4/4/3594449-1-fre-FR/703edd525fd7-dionysud-2014-013-jpeg" alt="Le banc d&#039;essai EvaSprayViti de l&#039;IFV / INRAE (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="640" width="960" /><figcaption>Le banc d&#039;essai EvaSprayViti de l&#039;IFV / INRAE (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h1 style="text-align:justify;">7 classes de performance</h1><p style="text-align:justify;">La classe de performance, comprise entre 1 et 7, donne une vision globale en terme de qualit&eacute; de pulv&eacute;risation et de potentiel d&rsquo;&eacute;conomie en produits phytosanitaires. Pour jauger ce niveau d&rsquo;&eacute;conomie, il faut se r&eacute;f&eacute;rer &agrave; une seconde notation, constitu&eacute;e de quatre lettres (A+, A, B et C), s&rsquo;appliquant &agrave; trois stades v&eacute;g&eacute;tatifs s&rsquo;agissant des appareils pour vignes larges et &agrave; deux stades pour les appareils pour vignes &eacute;troites. La classe A+ autorise une r&eacute;duction de la dose d&rsquo;emploi de 50 % tout en assurant une couverture sur feuille &eacute;quivalente &agrave; la classe B, la classe A autorisant une r&eacute;duction de 30% par rapport &agrave; la classe B. La classe B correspond aux pulv&eacute;risateurs &agrave; vo&ucirc;te pneumatique, lesquels repr&eacute;sentent environ les deux tiers du parc fran&ccedil;ais et qui font &agrave; ce titre office d&rsquo;&eacute;talon. La classification est assortie de conseils de r&eacute;glage propres &agrave; chaque appareil. Le site <a href="http://www.performancepulve.fr/" target="_blank">Performance Pulv&eacute;</a> donne acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;ensemble des donn&eacute;es recueillies lors du test.</p><h1 style="text-align:justify;">Un dispositif reconnu par le Plan de relance</h1><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-le-detail-des-aides-aux-agroequipements-et-aux-dispositifs-d-adaptation-au-climat" target="_blank" title="">Plan de relance&nbsp;: le d&eacute;tail des aides aux agro&eacute;quipements et aux dispositifs d&rsquo;adaptation au climat</a>
</aside>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">La certification rel&egrave;ve d&rsquo;une d&eacute;marche volontaire pour les constructeurs. Elle peut emprunter deux voies&nbsp;: individuelle ou par typologie. Les dossiers de demande sont examin&eacute;s par une commission technique d&eacute;di&eacute;e, constitu&eacute;e d&rsquo;experts ind&eacute;pendants , issus du r&eacute;seau des Chambres d&rsquo;agriculture des diff&eacute;rents bassins viticoles ainsi que Comit&eacute; interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC). La proc&eacute;dure d&rsquo;examen est r&eacute;gie par la charte Performance Pulv&eacute; impliquant de tr&egrave;s nombreux acteurs institutionnels (*).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Le dispositif vient d&rsquo;obtenir une forme de reconnaissance des pouvoirs publics qui, dans le cadre du Plan de relance, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment le dispositif de soutien aux agro&eacute;quipements &laquo;&nbsp;verts&nbsp;&raquo; (enveloppe de 215 M &euro;) accorde 30% de subvention &agrave; l&rsquo;achat d&rsquo;un pulv&eacute;risateur neuf des classes 1 &agrave; 4, moyennant un plafond de d&eacute;penses &eacute;ligibles de 40.000 &euro; HT. Le taux d&rsquo;aide est de 40% pour les jeunes agriculteurs, les nouveaux install&eacute;s et les Cuma.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">(*) DGAL, DGPE, Chambres de&#769;partementales d&rsquo;agriculture, CIVC, AXEMA, FAM, OFB, UIPP, APCA, INAO, Conseils Re&#769;gionaux</p>


Le site et la marque créés par l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) offrent matière à réaliser un choix éclairé et indépendant. Quinze appareils représentatifs de dix marques sont d’ores-et-déjà répertoriés. Les matériels les mieux notés sont éligibles au volet agroéquipement du Plan de relance.

Votre futur pulvé viti est sur Performance Pulvé

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">C&rsquo;est d&eacute;sormais act&eacute;&nbsp;: le Plan strat&eacute;gique national que chaque Etat membre va devoir remettre &agrave; la Commission europ&eacute;enne courant 2021 devra prendre &agrave; son compte les objectifs que s&rsquo;est assign&eacute;e l&rsquo;Union europ&eacute;enne &agrave; travers le Grean Deal et ses d&eacute;clinaisons agricoles que sont la strat&eacute;gie Biodiversit&eacute; et la strat&eacute;gie Farm to fork (de la ferme &agrave; la fourchette). En date du 18 d&eacute;cembre dernier, la Commission l&rsquo;a signifi&eacute; au 27 Etats membres. Chaque Etat s&rsquo;est vu sp&eacute;cifi&eacute; une liste de recommandations fond&eacute;es sur un diagnostic initial propre &agrave; chaque pays et sur des objectifs finaux communs &agrave; tous les pays. Certains objectifs, notamment environnementaux, sont explicitement chiffr&eacute;s et conf&egrave;rent &agrave; la Pac une ambition in&eacute;dite, ne se contentant plus d&rsquo;objectifs de moyens mais d&rsquo;obligations de r&eacute;sultats. Une petite r&eacute;volution qui place certains Etats membres sur le qui-vive car le non-respect des indicateurs de performance pourrait faire le lit &agrave; des mesures de r&eacute;torsion.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">De leur c&ocirc;t&eacute;,&nbsp;les organisations professionnelles&nbsp;agricoles aimeraient bien disposer des &eacute;tudes d'impact de cette future Pac, aux plans des revenus, de la&nbsp;s&eacute;curit&eacute; et de la souverainet&eacute; alimentaires.</p><h1>Les indicateurs environnementaux</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les Plans strat&eacute;giques nationaux (PSN) sont l&rsquo;incarnation de cette nouvelle approche. Chaque Etat est somm&eacute; d&rsquo;y consigner ses orientations. Sous l&rsquo;apparence d&rsquo;une r&eacute;appropriation de la Pac par les Etats, si prompts &agrave; d&eacute;crier les injonctions europ&eacute;ennes parfois d&eacute;connect&eacute;es des particularismes cantonaux, la Commission met en demeure chaque Etat membre d&rsquo;inscrire dans son PSN les tenants et les aboutissants de sa politique agricole. Et pour ceux qui seraient peu inspir&eacute;s, la Commission a dress&eacute; une liste de recommandations, o&ugrave; figurent en bonne place les indicateurs environnementaux et climatiques &agrave; atteindre d&rsquo;ici &agrave; 2030, conform&eacute;ment au Green Deal.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Commission vient ainsi de publier les valeurs de r&eacute;f&eacute;rence de chaque Etat membre, ce qui laisse &agrave; chacun le moyen d&rsquo;appr&eacute;cier le chemin &agrave; parcourir pour r&eacute;duire, comparativement aux moyennes de l&rsquo;UE &agrave; 27, &nbsp;de 50% l&rsquo;usage et la nocivit&eacute; des pesticides, de 50% l&rsquo;usage des antibiotiques en &eacute;levage et en aquaculture, de 20% l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais et enfin de 50% les pertes d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments min&eacute;raux dans l&rsquo;environnement. Dans ce domaine, trois sous-indicateurs seront jaug&eacute;s, &agrave; savoir les tonnages d&rsquo;azote et de phosphore et le taux de points de captages d&rsquo;eau affichant des concentrations en azote sup&eacute;rieures &agrave; 50 mg/l. S&rsquo;agissant des pesticides, la p&eacute;riode 2015-2017 servira de r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la trajectoire des -50% &agrave; l&rsquo;horizon 2030. Concernant le volet nocivit&eacute;, l&rsquo;UE n&rsquo;a pas communiqu&eacute; les quantit&eacute;s de pesticides dangereux commercialis&eacute;s dans chaque &Eacute;tat membre en raison des r&egrave;gles de confidentialit&eacute; des donn&eacute;es statistiques. Il faudra aussi atteindre 25% de SAU en agriculture biologique (8,5% en France &agrave; fin 2019) et 10% de SAU en surfaces &agrave; haute diversit&eacute; biologique (mares, bandes tampon, haies...). Ces surfaces sont estim&eacute;es par la Commission &agrave; 2% en France.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Commission exige par ailleurs le d&eacute;ploiement du haut d&eacute;bit sur 100% du territoire d&rsquo;ici &agrave; 2025.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Recommandations climatiques et autres</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Au-del&agrave; de ces objectifs chiffr&eacute;s, la Commission europ&eacute;enne &eacute;nonce des recommandations qualitatives dont beaucoup sont en lien avec les objectifs environnementaux &eacute;voqu&eacute;s pr&eacute;c&eacute;demment. Il en va de m&ecirc;me pour les objectifs climatiques, l&rsquo;UE s&rsquo;&eacute;tant fix&eacute; une r&eacute;duction de 55% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre d&rsquo;ici &agrave; 2030 (par rapport &agrave; 1990) en vue d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050. Sur la question du carbone, notre pays est notamment invit&eacute; &agrave; mettre fin au d&eacute;clin des prairies permanentes, &agrave; planter des haies, &agrave; r&eacute;aliser des diagnostics carbone, &agrave; promouvoir l&rsquo;agroforesterie ou encore &agrave; r&eacute;mun&eacute;rer la s&eacute;questration de carbone. Elle est aussi invit&eacute;e &agrave; progresser en mati&egrave;re de bien-&ecirc;tre animal, notamment au niveau des &eacute;levages de poules pondeuses et de porcs, et du transport des animaux.&nbsp;Les outils de gestion des risques sont aussi perfectibles. La Commission encourage la France a poursuivre sa politique de convergence et de redistribution des aides en faveur des jeunes et des exploitations les plus vuln&eacute;rables et/ou porteuses de durabilit&eacute;.</p>


La Commission européenne a adressé à chaque Etat membre ses recommandations afin que la prochaine Pac soit conforme aux objectifs du Green Deal. Outre le respect des six indicateurs environnementaux, la France est notamment invitée à cesser de retourner les prairies permanentes, à planter des haies, à améliorer le bien-être animal, à promouvoir l’agroforesterie ou encore à rémunérer la séquestration de carbone.

Bruxelles lie les Plans stratégiques nationaux au Green Deal

<p>Sauver les abeilles&nbsp;en maintenant un insecticide au catalogue : c&rsquo;est en substance le message des producteurs (Fop) et de l&rsquo;interprofession (Terres Univia) qui pressent la France de soutenir la r&eacute;-homologation du phosmet, dont l&rsquo;autorisation prendra fin en juin 2021. Paradoxal au prime abord, le raisonnement est le suivant&nbsp;: si l&rsquo;insecticide disparait du catalogue, entre 20% et 25% de la sole de colza, soit environ 300.000 ha pourraient dispara&icirc;tre du paysage agricole, du fait de l&rsquo;impossibilit&eacute; de ma&icirc;triser les ravageurs d&rsquo;automne&nbsp;avec, comme victimes collat&eacute;rales, les abeilles. &laquo;&nbsp;<em>Si les niveaux des re&#769;coltes de miel en 2020 ont pu doubler par rapport a&#768; 2019, apre&#768;s des anne&#769;es catastrophiques, c&rsquo;est gra&#770;ce au colza qui a be&#769;ne&#769;ficie&#769; de conditions favorables dans le nord de la France</em>&nbsp;&raquo;, indique Terres Univia dans un communiqu&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Des observations mene&#769;es dans certaines exploitations apicoles montrent que le miel de colza et le miel de printemps repre&#769;sentent en moyenne 32% de leur production de miel</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>Moins d&rsquo;insecticides, plus de r&eacute;sistances</h1><p>La ma&icirc;trise des altises et des charan&ccedil;ons est en d&eacute;licatesse avec le d&eacute;veloppement de r&eacute;sistances aux pyr&eacute;thrino&iuml;des. A l&rsquo;automne dernier, le retrait du chlorpyriphos-m&eacute;thyl a par ailleurs r&eacute;duit l&rsquo;&eacute;ventail de solutions insecticides. Si le phosmet, un organophosphor&eacute;,&nbsp;dispara&icirc;t du catalogue, les producteurs en seront r&eacute;duits &agrave; se reposer sur les strat&eacute;gies de contournement consistant &agrave; offrir au colza des conditions de lev&eacute;e pr&eacute;coce et une croissance dynamique et continue &agrave; l&rsquo;automne pour &eacute;chapper aux morsures des altises. Cette strat&eacute;gie &eacute;tait d&eacute;j&agrave; la r&egrave;gle pour limiter autant que possible le recours aux insecticides, et notamment au phosmet, limit&eacute; &agrave; deux applications annuelles. Probl&egrave;me&nbsp;: la technique est moins d&eacute;pendante du bon vouloir des producteurs que des conditions climatiques &agrave; l&rsquo;automne. Il se trouve que ces trois derni&egrave;res ann&eacute;es, la s&eacute;cheresse automnale n&rsquo;a pas seulement handicap&eacute; la croissance du colza&nbsp;: elle a dissuad&eacute; les agriculteurs d&rsquo;en semer. Apr&egrave;s avoir tutoy&eacute; les 1,5 M ha pendant une d&eacute;cennie, le colza s&rsquo;est cal&eacute; depuis trois ans autour de 1,1 M ha, le minist&egrave;re faisant &eacute;tant d&rsquo;une pr&eacute;vision d&rsquo;emblavement de 1,12 M ha cet automne.</p><h1>Ecraser un peu plus le colza ferait tache</h1><p>Selon la Fop, la retrait du phosmet pourrait entrainer un nouveau d&eacute;crochement de l&rsquo;esp&egrave;ce, qu&rsquo;elle &eacute;value &agrave; 300.000 ha, soit 1 M t de graines, avec la r&eacute;action en chaine suivante&nbsp;: fragilisation des exploitations des zones interm&eacute;diaires, diminution de la ressource&nbsp;alimentaire des abeilles et autres pollinisateurs, mise en p&eacute;ril de l&rsquo;&eacute;quivalent d&rsquo;une usine de trituration, hausse de notre d&eacute;pendance &eacute;nerg&eacute;tique du fait d&rsquo;une moindre production de biodiesel, &eacute;quivalant &agrave; 230.000 t de gazole fossile, et bien entendu aggravation de notre d&eacute;pendance en prot&eacute;ines. Selon la Fop, &laquo;&nbsp;<em>300.000 ha de colza en moins, ce sont 500.000 t de tourteaux fran&ccedil;ais, non OGM en moins, 4 points de d&eacute;pendance suppl&eacute;mentaire et une hausse des importations en provenance de pays o&ugrave; OGM et d&eacute;forestations sont assum&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;heure de la strat&eacute;gie nationale en faveur des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, &eacute;craser un peu plus le colza ferait tache.</p>


La filière oléagineuse appelle la France à soutenir la ré-homologation de phosmet, sous peine de voir s’affaisser une tête d’assolement déjà en souffrance. La production de protéines en pâtirait mais également celle de... miel.

Colza : un insecticide pour sauver... les abeilles

<p>Un concentr&eacute; de prot&eacute;ines sans apport d&rsquo;azote, une culture bas intrants (eau comprise), une esp&egrave;ce mellif&egrave;re, un excellent pr&eacute;c&eacute;dent, une couverture permanente du sol, un mini-puits de carbone : la luzerne est par&eacute;e de toutes les vertus. Il ne lui manquait plus qu&rsquo;&agrave; parfaire son bilan &eacute;nerg&eacute;tique lors de la phase de d&eacute;shydratation. C&rsquo;est chose faite. Selon une &eacute;tude de l&rsquo;Inrae, la fili&egrave;re luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e peut d&eacute;sormais se pr&eacute;valoir d&rsquo;un solde &eacute;nerg&eacute;tique positif. La quantit&eacute; d&rsquo;&eacute;nergie contenue dans une tonne de granul&eacute; ou de balle de luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e d&eacute;passe de 1,2 GJ (giga joules) la quantit&eacute; d&rsquo;&eacute;nergie consomm&eacute;e pour sa fabrication. Ce bilan s&rsquo;entend sur la totalit&eacute; du process, du semis de la culture jusqu&rsquo;au stockage du produit fini. Sur la p&eacute;riode 2018-2019, la fili&egrave;re luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e a ainsi contribu&eacute; &agrave; l&rsquo;effort national de r&eacute;duction des gaz &agrave; effet de serre en stockant 1,15 million de tonnes de CO2.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/2/5/1/3591520-1-fre-FR/4160319f2b6e-2-infographie-luzerne-bilan-annuel-e-nerge-tique-1-avec-paris-reims-jpg" alt="Bilan &eacute;nerg&eacute;tique de la luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e (Source : Coop&eacute;ration Agricole Luzerne de France)" height="1754" width="2436" /><figcaption>Bilan &eacute;nerg&eacute;tique de la luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e (Source : Coop&eacute;ration Agricole Luzerne de France)</figcaption></figure>

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<p>L&rsquo;Inrae a travaill&eacute; sur un &eacute;chantillon repr&eacute;sentatif de quatre unit&eacute;s industrielles dont la production repr&eacute;sente 29% de la production nationale. Les donn&eacute;es d&rsquo;&eacute;missions recueillies sont rapport&eacute;es selon la nomenclature et les r&eacute;f&eacute;rentiels officiels. Elles sont ainsi reconnues par les pouvoirs publics (minist&egrave;res de la Transition &eacute;cologique et de l&rsquo;Agriculture). Elles sont d&eacute;clar&eacute;es et v&eacute;rifi&eacute;es dans le cadre d&rsquo;une convention &eacute;tablie avec le centre national technique de r&eacute;f&eacute;rence sur les &eacute;missions dans l&rsquo;air et le changement climatique (CITEPA).</p><h1>Moins d&rsquo;eau, plus de plaquettes foresti&egrave;res</h1><p>Pour am&eacute;liorer le bilan &eacute;nerg&eacute;tique, les producteurs ont g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; le pr&eacute;fanage &agrave; plat. Le taux de mati&egrave;re s&egrave;che en entr&eacute;e d'usine est ainsi pass&eacute; de 23,8% en 2005 &agrave; 37,9% en 2019, sachant qu&rsquo;une &eacute;conomie de cinq points d&rsquo;humidit&eacute; engendre une &eacute;conomie d&rsquo;&eacute;nergie de 20%. Au niveau des usines, le recours aux plaquettes de bois foresti&egrave;res en lieu et place du charbon a permis d&rsquo;abaisser les &eacute;missions 0,739 tCO<sub>2</sub>/t &agrave; 0,276 tCO<sub>2</sub>/t soit une baisse de 63% sur la p&eacute;riode 2001-2020. Le charbon demeure cependant, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des 24 usines, l&rsquo;&eacute;nergie majoritaire de la fili&egrave;re. &laquo; <em>La fili&egrave;re luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e entend continuer &agrave; adopter une d&eacute;marche proactive d&rsquo;am&eacute;lioration continue de ses empreintes carbone-&eacute;nergie </em>&raquo; d&eacute;clare Eric Guillemot, directeur de La Coop&eacute;ration Agricole Luzerne de France.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/4/5/1/3591549-1-fre-FR/119dd63afd24-4-infographie-luzerne-bilan-carbone-positif-1-avec-paris-reims-jpg" alt="Le bilan carbone de la luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e (Source : Coop&eacute;ration Agricole Luzerne de France)" height="1754" width="2436" /><figcaption>Le bilan carbone de la luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e (Source : Coop&eacute;ration Agricole Luzerne de France)</figcaption></figure>

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<p>En France, la luzerne destin&eacute;e &agrave; la d&eacute;shydratation est cultiv&eacute;e par 6.500 producteurs su 68.000 ha, aboutissant &agrave; la production de 785.000 t de produits finis, dont 35% de granul&eacute;s et 35% de balles. Les 24 usines, toutes coop&eacute;ratives, g&eacute;n&egrave;rent 1.000 emplois.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-2-5-se-reconnecter-a-l-elevage-avec-la-fibre-de-luzerne" target="_blank" title="">Apr&egrave;s-betterave (2/5) &laquo;&nbsp;Se reconnecter &agrave; l&rsquo;&eacute;levage avec la fibre de luzerne&nbsp;&raquo;</a>
</aside>



Le préfanage à plat au champ et la substitution du charbon par des plaquettes bois dans les usines permet à la filière d’afficher un bilan énergétique positif et de renforcer au passage le bilan carbone, selon une étude de l’Inrae.

La luzerne déshydratée doublement verte

<p>&laquo;&nbsp;<em>Je fais partie de ces gens attir&eacute;s par le maraichage alternatif&nbsp;</em>&raquo;, &eacute;vacue d&rsquo;embl&eacute;e le jeune maraicher, histoire de ne pas tourner autour des pots et plaques de semis. Et d&eacute;barquant, au d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2020 sur un des lieux-tests de l&rsquo;association Ilots Paysans, Thibault Forestier n&rsquo;&eacute;tait pas totalement novice en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture mais pas loin.</p><p>Avec un master de cin&eacute;ma en poche, il sortait d&rsquo;un petit tour de France de woofing (travail et &eacute;change d&rsquo;exp&eacute;riences contre g&icirc;te et couvert) qui l&rsquo;avait men&eacute; dans plusieurs exploitations, dont celle de Cl&eacute;ment Kraus, maraicher bio &agrave; Chatel-Montagne (Allier). Ce dernier &eacute;tait sur le point de d&eacute;laisser son ex-site d&rsquo;exploitation d&rsquo;un demi hectare pour le confier &agrave; Ilots Paysans et le convertir en lieu-test, conduit en bio lui aussi.</p><p>Thibault s&rsquo;est port&eacute; candidat et a pris possession du lieu au d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e. <em>&laquo; J&rsquo;aurais pu d&eacute;couvrir le m&eacute;tier en postulant comme salari&eacute; dans une exploitation mais l&rsquo;espace-test m&rsquo;a permis de me confronter autrement &agrave; la r&eacute;alit&eacute;</em>, explique-t-il. <em>L&rsquo;espace-test est une tr&egrave;s bonne &eacute;cole pour jauger les exigences en terme d&rsquo;autonomie dans une perspective d&rsquo;installation</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/9/9/3589971-1-fre-FR/231614f0a7c7-thibault-et-cle-ment-jpg" alt="Avec Cl&eacute;ment Kraus, son tuteur : &laquo; je peux donner des conseils, interdire certaines choses mais je dois aussi laisser Thibault faire ses erreurs &raquo;" height="1788" width="2378" /><figcaption>Avec Cl&eacute;ment Kraus, son tuteur : &laquo; je peux donner des conseils, interdire certaines choses mais je dois aussi laisser Thibault faire ses erreurs &raquo;</figcaption></figure>

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<h1>En butte avec les buttes</h1><p>Sans dipl&ocirc;me et sans exp&eacute;rience, aux prises avec une quinzaine d&rsquo;esp&egrave;ces diff&eacute;rentes, le jeune maraicher a forc&eacute;ment ramass&eacute;&nbsp;: des semis de carotte qui ne l&egrave;vent pas, des d&eacute;fauts d&rsquo;a&eacute;ration de la serre qui font jaunir les concombres, des attaques d&rsquo;altises. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai aussi &eacute;t&eacute; tr&egrave;s surpris par la violence des attaques de doryphore</em>, d&eacute;clare-t-il. <em>Faire du maraichage, c&rsquo;est entrer en conflit avec la nature. Il faut se rendre compte de cela. Les plantes sauvages n&rsquo;ont pas forc&eacute;ment les m&ecirc;mes int&eacute;r&ecirc;ts que les plantes domestiques. L&rsquo;espace-test m&rsquo;a permis de d&eacute;couvrir ces tensions parfois tr&egrave;s virulentes </em>&raquo;.</p><p>Au plan technique, Thibault Forestier tente de mettre en pratique certains principes de la permaculture comme la culture en buttes et la densification, cens&eacute;e all&eacute;ger les contraintes et la charge de d&eacute;sherbage. &laquo; <em>Pour la seconde ann&eacute;e, je vais me recentrer sur un maraichage traditionnel</em>, confie-t-il. <em>Il existe un patrimoine technique, il n&rsquo;est pas l&agrave; pour rien&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Et le tuteur, il sert &agrave; quoi dans ce type de situation&nbsp;? &laquo; <em>Je peux donner des conseils, interdire certaines choses mais je dois aussi laisser Thibault faire ses erreurs, dans la mesure o&ugrave; ce n&rsquo;est pas trop impactant</em>, r&eacute;pond Cl&eacute;ment Kraus. <em>Tout est contractualis&eacute; dans le cadre de la convention avec Ilots Paysans</em>&nbsp;&raquo;. Autodidacte, hors cadre familial et hors parcours &agrave; l&rsquo;installation, le tuteur n&rsquo;est pas du genre intrusif.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/9/9/3589974-1-fre-FR/f1fc72f63522-espace-test-laprugne-jpg" alt="Le lieu-test g&eacute;r&eacute; par Ilots Paysans b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;une convention de partenariat avec Vichy Communaut&eacute;, dans le cadre de son Projet alimentaire territorial" height="1486" width="1994" /><figcaption>Le lieu-test g&eacute;r&eacute; par Ilots Paysans b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;une convention de partenariat avec Vichy Communaut&eacute;, dans le cadre de son Projet alimentaire territorial</figcaption></figure>

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<h1>Simplifier les circuits de vente</h1><p>Thibault Forestier s&rsquo;est aussi frott&eacute; &agrave; la vente, car en d&eacute;pit de ses p&eacute;rip&eacute;ties techniques, la production de mesclin, radis, choux, haricots verts, tomates poivrons et autres courgettes &eacute;tait bel et bien au rendez-vous. La crise sanitaire n&rsquo;a &eacute;videmment pas arrang&eacute; les choses et en plus de le priver de la client&egrave;le de restaurateurs, elle a contraint le maraicher d&eacute;multiplier les livraisons.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;id&eacute;e l&rsquo;ann&eacute;e prochaine, c&rsquo;est d&rsquo;all&eacute;ger et de simplifier les circuits et de pousser la vente sur les &eacute;piceries</em>&nbsp;&raquo;, explique-t-il. La communaut&eacute; de d&rsquo;agglom&eacute;ration Vichy Communaut&eacute;, partenaire d&rsquo;Ilots Paysans dans le cadre de son Projet alimentaire territorial, devrait aussi faire partie des nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s du lieu test.</p><div class="citation">
    <span>"J&rsquo;ai une chance &eacute;norme de vivre l&rsquo;exp&eacute;rience d&rsquo;un espace-test"</span>
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<p>Apr&egrave;s la phase exploratoire qu&rsquo;a constitu&eacute;e cette premi&egrave;re ann&eacute;e, la seconde devait permettre de valider un certain nombre d'options techniques et commerciales. Au-del&agrave;, Thibault aura la possibilit&eacute; d&rsquo;accomplir une troisi&egrave;me ann&eacute;e sur le lieu-test, ou de passer &agrave; l&rsquo;&eacute;tape suivante. L&rsquo;installation&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est encore pr&eacute;matur&eacute;</em>, estime-t-il. <em>Si c&rsquo;est le cas, j&rsquo;en passerai par une formation dipl&ocirc;mante et les parcours &agrave; l&rsquo;installation et je me rapprocherai de la Marne, ma r&eacute;gion d&rsquo;origine. Le choix de l&rsquo;espace-test est un choix tr&egrave;s fort. J&rsquo;aurai d&eacute;couvert une exp&eacute;rience magnifique en rupture avec tout ce que je connaissais avant, une grande ann&eacute;e pour d&eacute;couvrir un m&eacute;tier, la vie &agrave; la campagne, un m&eacute;tier. J&rsquo;ai une chance &eacute;norme de vivre l&rsquo;exp&eacute;rience d&rsquo;un espace-test, qui permet de garder des r&ecirc;ves et de perdre quelques na&iuml;vet&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Dans le cadre de son Projet alimentaire territorial (PAT), la communaut&eacute; de d&rsquo;agglom&eacute;ration Vichy Communaut&eacute; (d&eacute;partement de l&rsquo;Allier, 39 communes, 82.000 habitants) a sign&eacute; une convention de partenariat avec l&rsquo;association Ilots Paysans, membre du R&eacute;seau national des espaces-test agricoles (Reneta). L&rsquo;objectif de la collectivit&eacute; est d&rsquo;accompagner la transmission et l&rsquo;installation d&rsquo;exploitations, alliant des enjeux de territoire, d&rsquo;emploi, de production et consommation responsables avec sur ce dernier point, la restauration collective en ligne de mire. Outre le soutien &agrave; l&rsquo;association, la collectivit&eacute; a investi dans du mat&eacute;riel, qui sera vouer &agrave; tourner sur d&rsquo;autres lieux-test que Vichy Communaut&eacute; serait &agrave;-m&ecirc;me de cr&eacute;er prochainement sur son territoire.</p>
</aside>
<p>&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/espaces-test-a-l-installation-1-4-le-coup-de-pouce-aux-jeunes-pousses" target="_blank">Espaces-test &agrave; l'installation (1/4) : Le coup de pouce aux jeunes pousses</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/espaces-test-a-l-installation-2-4-les-fruits-d-une-mure-reflexion" target="_blank">Espaces-test &agrave; l&rsquo;installation (2/4) : &laquo;&nbsp;Les fruits d&rsquo;une m&ucirc;re r&eacute;flexion&nbsp;&raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/espaces-test-a-l-installation-3-4-garder-des-reves-et-perdre-quelques-naivetes" target="_blank">Espaces-test &agrave; l'installation (3/4) : &laquo; Garder des r&ecirc;ves et perdre quelques na&iuml;vet&eacute;s &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/espaces-test-a-l-installation-4-4-trois-ans-un-minimum-pour-se-tester-en-elevage" target="_blank">Espaces-test &agrave; l&rsquo;installation (4/4)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Trois ans, un minimum pour se tester en &eacute;levage&nbsp;&raquo;</a></p></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p>


Sans compétence et sans expérience, Thibault Forestier a un peu « ramassé » pour sa première année sur le lieu-test maraicher géré par l’association Ilots Paysans à Laprugne (Allier). Ragaillardi, il entame sa seconde saison, délesté de quelques principes mais riche de sa mue vers l’autonomisation.

Espaces-test à l'installation (3/4) : "Garder des rêves et perdre quelques naïvetés"

<p>&laquo; On n&rsquo;a plus que 1,5% de chefs d&rsquo;exploitations en France et on va sans doute passer d&rsquo;ici &agrave; 10 ans sous la barre symbolique des 1%. Non seulement les chefs s&rsquo;effacent mais les collat&eacute;raux qui travaillaient jadis sur les exploitations y travaillent de moins en moins. On a donc <strong>une chute de l&rsquo;ensemble de la population active de type familial.</strong> Ces actifs disparaissent au profit du salariat mais surtout au profit aussi de nouvelles formes de d&eacute;l&eacute;gation du travail. Entre 2010 et 2016, le nombre d&rsquo;exploitations agricoles ayant recours de fa&ccedil;on significative &agrave; de la d&eacute;l&eacute;gation et de la sous-traitance agricole a augment&eacute; de +53%. Ce march&eacute; repr&eacute;sente aujourd&rsquo;hui 4,4 milliards d&rsquo;euros.</p><h1>La sous-traitance, deux nouveaux objets</h1><p>On passe d&rsquo;une sous-traitance de capacit&eacute;, qui concernait essentiellement les toutes petites exploitations, qui avaient besoin d&rsquo;avoir recours &agrave; du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique pour certains chantiers, &agrave; une sous-traitance et d&eacute;l&eacute;gation de type strat&eacute;gique, ob&eacute;issant &agrave; deux logiques distinctes. L&rsquo;une a trait &agrave; <strong>l&rsquo;incapacit&eacute; de trouver des repreneurs</strong>, avec des nouveaux besoins de prise en charge, m&ecirc;me sur un temps g&eacute;n&eacute;rationnel court, de tout ou partie de l&rsquo;activit&eacute; de production agricole. L&rsquo;autre correspond &agrave; une strat&eacute;gie de recentrage d&rsquo;activit&eacute;, en faisant appel &agrave; des entreprises d&eacute;veloppant des services toujours plus en pointe, en mati&egrave;re <strong>d&rsquo;optimisation des &eacute;pandages ou des traitements.</strong></p><h1>Et les Cuma&nbsp;?</h1><p>Depuis la r&eacute;forme de la Pac en 1992, on assiste &agrave; la cr&eacute;ation d&rsquo;un nombre d&rsquo;ETA sans pr&eacute;c&eacute;dent dans l&rsquo;histoire et &agrave; une<strong> baisse du nombre de Cuma.</strong> Le co&ucirc;t d&rsquo;entr&eacute;e dans l&rsquo;action collective est peut-&ecirc;tre plus on&eacute;reux aujourd&rsquo;hui.</p><h1>La fin de l&rsquo;exploitation familiale &agrave; deux UTH&nbsp;?</h1><p><strong>12,5% des exploitations</strong> en grandes cultures d&eacute;l&egrave;guent &agrave; des tiers l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des travaux en grandes cultures. En Haute-Garonne, 14% des exploitations d&eacute;l&egrave;guent int&eacute;gralement, ce qui correspond &agrave; 22% des exploitations de grandes cultures de ce d&eacute;partement. Le ph&eacute;nom&egrave;ne touche cette France agricole de l&rsquo;ouest qui a &eacute;t&eacute; cette France de l&rsquo;exploitation familiale &agrave; deux UTH, que l&rsquo;on a soutenu politiquement, que l&rsquo;on a accompagn&eacute; et qui aujourd&rsquo;hui vieillit &eacute;norm&eacute;ment, avec jamais aussi peu de jeunes agriculteurs en son sein.</p><h1>Des ETA mais aussi des agriculteurs, des JA, des Ceta, des Cuma...</h1><p>Les ETA ne sont pas les seuls acteurs de la d&eacute;l&eacute;gation. Les jeunes agriculteurs et plus largement les exploitations ont, dans certaines r&eacute;gions, d&eacute;velopp&eacute; <strong>des activit&eacute;s de prestations en nom propre ou en soci&eacute;t&eacute;</strong>. Selon les chiffres du minist&egrave;re, 3% des agriculteurs font du travail &agrave; fa&ccedil;on, un chiffre que je pense en-del&agrave; de la r&eacute;alit&eacute; et qui m&eacute;riterait d&rsquo;&ecirc;tre recoup&eacute;. On voit &eacute;galement &eacute;merger de nouveaux acteurs comme des coop&eacute;ratives, des Cuma int&eacute;grales qui font aussi de plus en plus des travaux complets, ou des Ceta qui sont su d&eacute;velopper des activit&eacute;s de prestation pour le compte de leurs propres adh&eacute;rents, aux prises avec des difficult&eacute;s de reprise ou qui veulent se convertir dans le bio par exemple.</p><h1>L&rsquo;industrie agroalimentaire pousse &agrave; la roue</h1><p>Dans le sud-ouest, mais aussi dans le nord-est, on voit l&rsquo;&eacute;mergence de nouvelles organisations de la production en lien &eacute;troit avec des industriels, notamment la biscuiterie bio allemande car c&rsquo;est beaucoup plus difficile de contractualiser avec des exploitants agricoles, la gestion des risques est peut-&ecirc;tre aussi plus al&eacute;atoire, certains agriculteurs h&eacute;sitent &agrave; contractualiser. Certains industriels pr&eacute;f&egrave;rent avoir recours &agrave; des entreprises qui font tampon entre l&rsquo;exploitant et leurs usines pour maintenir une capacit&eacute; de collecte r&eacute;guli&egrave;re.</p><h1>Logique entrepreneuriale ou patrimoniale&nbsp;?</h1><p>Pour des raisons patrimoniales, la famille joue parfois contre l&rsquo;exploitation et contre le projet de reprise et on a alors recours &agrave; un sous-traitant parce que l&rsquo;on ne veut pas se d&eacute;partir, non pas de l&rsquo;exploitation vue comme un projet &eacute;conomique mais de <strong>l&rsquo;exploitation vue comme un patrimoine. </strong>Cette prise en charge renvoie parfois &agrave; des abandons temporaires. Des Cuma et des ETA qui r&eacute;alisent du travail &agrave; fa&ccedil;on le temps d&rsquo;une g&eacute;n&eacute;ration et l&rsquo;exploitation repart ensuite dans le giron de celui qui &eacute;t&eacute; d&eacute;sign&eacute; comme successeur. Il y a aussi des enfants d&rsquo;agriculteurs qui ne reprennent pas l&rsquo;exploitation mais qui sont attentifs &agrave; la mani&egrave;re dont elle sera g&eacute;r&eacute;e. C&rsquo;est une nouvelle demande qui se joue dans les familles, notamment au sein des collat&eacute;raux qui ne sont pas sur l&rsquo;exploitation mais qui ont des attentes tr&egrave;s fortes autour des questions de transition agro&eacute;cologique ou num&eacute;rique.</p><h1>La prestation au d&eacute;triment de l&rsquo;installation&nbsp;et de la d&eacute;mographie&nbsp;?</h1><p>Il ne faut pas opposer politique d&rsquo;installation, installation et prise en charge du travail. La prise en charge du travail peut &ecirc;tre transitoire et au service d&rsquo;une reprise qui va intervenir plus tardivement. C&rsquo;est int&eacute;ressant de constater la capacit&eacute; &agrave; mobiliser des acteurs pour faire face &agrave; une difficult&eacute;, en l&rsquo;occurrence la reprise. Ce n&rsquo;est pas le d&eacute;veloppement de la sous-traitance qui provoque l&rsquo;effondrement du nombre de chefs d&rsquo;exploitations et la pyramide des &acirc;ges compl&egrave;tement invers&eacute;e en agriculture. Il faut s&rsquo;interroger sur les raisons pour lesquelles il n&rsquo;y a pas forc&eacute;ment ad&eacute;quation entre l&rsquo;offre et la demande de reprises.</p><h1>Pas de responsables&nbsp;? &nbsp;</h1><p>On peut regretter l&rsquo;effacement des chefs d&rsquo;exploitation mais c&rsquo;est ainsi, c&rsquo;est <strong>une r&eacute;alit&eacute; sociale et &eacute;conomique</strong>. On voit bien que les demandes sont multiples de la part des exploitations agricoles, que les exploitants participent aussi de ce mouvement car ils sont eux-m&ecirc;mes porteurs parfois d&rsquo;un projet patrimonial. Quand, &nbsp;&agrave; des agriculteurs et m&ecirc;mes des responsables professionnels agricoles, on pose la question : avez-vous un repreneur&nbsp;? Bien souvent, la r&eacute;ponse est la suivante&nbsp;: je ne sais pas qui va reprendre. Et &agrave; la question&nbsp;: que voulez-vous faire de la ferme&nbsp;? La plupart r&eacute;pond&nbsp;: je la mettrai en g&eacute;rance le temps que le petit-fils ou le neveu la reprenne, il faut arriver &agrave; balayer chacun devant sa porte et &ecirc;tre lucide.</p><p>Il faut se poser la question par contre de tous les dispositifs qui peuvent permettre <strong>le maintien de l&rsquo;activit&eacute; agricole </strong>et le maintien d&rsquo;actifs sur les territoires, c&rsquo;est une question importante. Les ETA ont aussi un r&ocirc;le &agrave; jouer dans l&rsquo;insertion aux m&eacute;tiers de l&rsquo;agriculture. On peut &ecirc;tre salari&eacute; d'une ETA&nbsp;dans un premier temps, avant de reprendre une exploitation dans laquelle on peut monter en capital, on peut &ecirc;tre imaginatif. Mais il faut &ecirc;tre vigilant, faire attention &agrave; ce que le territoire ne soit pas d&eacute;m&eacute;nag&eacute;. &raquo;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Sous-traitance et d&eacute;l&eacute;gation du travail : marqueurs des mutations de l&rsquo;organisation de la production agricole : c&rsquo;est le titre de l&rsquo;&eacute;tude conduite par Julien Brailly, Bruno Legagneux, Genevi&egrave;ve Nguyen, Fran&ccedil;ois Purseigle, pour le compte du Centre d&rsquo;&eacute;tudes et de prospective rattach&eacute; au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Elle a &eacute;t&eacute; publi&eacute;e dans le n&deg;47 (juillet 2020) de la revue Notes et &eacute;tudes socio-&eacute;conomiques.</p>
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Professeur des universités en sociologie, François Purseigle est le co-auteur d’une étude inédite sur la sous-traitance et la délégation du travail en agriculture. Les chercheurs ont réalisé durant cinq ans une vaste enquête auprès des acteurs de la prestation de services, complétée par un sondage d’opinion auprès de 1.500 agriculteurs du Sud-Ouest. Entre 2000 et 2016, le nombre d’exploitations y ayant recours a été multiplié par deux. La délégation de travaux est un des marqueurs des mutations de l’agriculture. François Purseigle en a dressé quelques contours à l’occasion d’une conférence de presse de la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT). Verbatim.

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