Faire cohabiter des arbres fruitiers avec des cultures l&eacute;gumi&egrave;res pour intensifier la production &agrave; l'hectare et b&eacute;n&eacute;ficier de synergies entre esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales&nbsp;: la pratique n'est pas vraiment nouvelle et elle est m&ecirc;me courante dans beaucoup de pays tropicaux. Ce qui est nouveau, en revanche, c'est le regain d'int&eacute;r&ecirc;t pour cette pratique en France.<h2 class="Standard">Des projets ambitieux</h2>&laquo; Les porteurs de projet d'installation en mara&icirc;chage diversifi&eacute; sont d&eacute;sormais majoritaires &agrave; vouloir associer des fruitiers &agrave; la production mara&icirc;ch&egrave;re, alors que ce n'&eacute;tait pas le cas il y a 10 ans&nbsp;&raquo;, explique Fran&ccedil;ois Warlop, agronome au Grab (Groupe de recherche en agriculture biologique) &agrave; Avignon (Vaucluse).Les raisons de cet engouement sont multiples. La premi&egrave;re, c'est une demande importante des consommateurs pour des fruits &agrave; noyaux au sein des circuits aliment&eacute;s par les mara&icirc;chers de proximit&eacute;. R&eacute;pondre &agrave; cette demande constitue l'opportunit&eacute;, pour des producteurs souvent install&eacute;s sur des petites surfaces, d'augmenter et de diversifier leurs revenus.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plantes-de-service-le-long-labeur-des-chercheurs" target="_blank" title="">Plantes de service : le long labeur des chercheurs</a>
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L'int&eacute;r&ecirc;t pour les vergers mara&icirc;chers vient &eacute;galement du d&eacute;veloppement de l'agroforesterie et de la reconnaissance de plus en plus document&eacute;e de ses b&eacute;n&eacute;fices agronomiques. Ce principe des &laquo;&nbsp;plantes de services&nbsp;&raquo; est familier pour des mara&icirc;chers qui parient d&eacute;j&agrave; sur la diversification des esp&egrave;ces cultiv&eacute;es pour produire des l&eacute;gumes avec peu ou pas d'intrants phytosanitaires. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/8/7/0/5290784-1-fre-FR/90d35f8b7452-photo-a-jpg" alt="Les conditions de travail en mara&icirc;chage sont am&eacute;lior&eacute;es par la pr&eacute;sence d&#039;arbres" height="1104" width="2004" /><figcaption>Les conditions de travail en mara&icirc;chage sont am&eacute;lior&eacute;es par la pr&eacute;sence d&#039;arbres</figcaption></figure>

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Dans leurs syst&egrave;mes de production, les mara&icirc;chers peuvent ainsi compter sur un certain nombre d'avantages agronomiques procur&eacute;s par les arbres&nbsp;: un effet brise-vent, de l'ombrage, une augmentation de l'humidit&eacute; de l'air, un environnement plus favorable aux auxiliaires, un d&eacute;compactage du sol (gr&acirc;ce au puissant syst&egrave;me racinaire des arbres), une meilleure disponibilit&eacute; des nutriments...<h2 class="Standard">B&acirc;tir un guide &agrave; partir des r&eacute;f&eacute;rences de terrain</h2>Devant l'engouement et le d&eacute;veloppement de la pratique des vergers mara&icirc;chers, un projet de recherche multi-partenaires a &eacute;t&eacute; conduit entre 2014 et 2017 pour recueillir et compiler des r&eacute;f&eacute;rences techniques et &eacute;conomiques&nbsp;aupr&egrave;s de producteurs, de conseillers et de chercheurs : le projet Smart (Syst&egrave;mes mixtes agroforestiers : cr&eacute;ation de r&eacute;f&eacute;rences techniques &amp; &eacute;conomiques). Il a donn&eacute; naissance &agrave; <a href="https://www.grab.fr/wp-content/uploads/2017/09/guide_verger-maraicher_smart_GRAB_web-1.pdf" target="_blank">un guide de conception d'un verger mara&icirc;cher</a>.Ce guide est toutefois loin d'&ecirc;tre un livre de recettes toutes faites, tant les &eacute;tudes montrent que les vergers mara&icirc;chers en place sont tous diff&eacute;rents, selon les contextes p&eacute;do-climatiques, fonciers, &eacute;conomiques, ou encore humains... La conception d'un verger mara&icirc;cher demande en effet une bonne r&eacute;flexion en amont, autour de la compatibilit&eacute; des esp&egrave;ces (ne pas engendrer de concurrence sur l'eau ou les min&eacute;raux, ne pas faire trop d'ombre), du nombre d'arbres &agrave; planter, des calendriers de travail... Le r&eacute;sultat est souvent une affaire de compromis.<h2 class="Standard">Les arbres, c'est technique&nbsp;!</h2>Un point important soulign&eacute; par Fran&ccedil;ois Warlop est le besoin de formation en arboriculture pour les mara&icirc;chers&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il faut apprendre &agrave; tailler, &agrave; &eacute;claircir, &agrave; surveiller les arbres. C'est pendant les premi&egrave;res ann&eacute;es de mise en place des fruitiers que tout se joue, et il faut accepter de passer du temps sur ses arbres quand ils ne sont pas en production&nbsp;&raquo;.Durant les enqu&ecirc;tes, d'autres services ont &eacute;t&eacute; &eacute;voqu&eacute;s par les exploitants&nbsp;: notamment une protection apport&eacute;e par les arbres contre le gel et un service de nature sociale&nbsp;: il est plus agr&eacute;able de travailler dans des parcelles arbor&eacute;es, ombrag&eacute;es et mieux d&eacute;limit&eacute;es. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/7/0/5290787-1-fre-FR/d75411069156-photo-b-jpg" alt="Le verger mara&icirc;cher est un bel exemple d&#039;intensification de la production d&#039;un syst&egrave;me sur des petites surfaces" height="1438" width="2674" /><figcaption>Le verger mara&icirc;cher est un bel exemple d&#039;intensification de la production d&#039;un syst&egrave;me sur des petites surfaces</figcaption></figure>

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Le r&ocirc;le des arbres dans l'h&eacute;bergement des auxiliaires a &eacute;galement &eacute;t&eacute; rapport&eacute; et ce point a fait l'objet d'exp&eacute;rimentations dans le cadre d'un projet de recherche r&eacute;cent, labellis&eacute; Ecophyto&nbsp;: Empusa (Evaluation de la multi-performance en syst&egrave;mes agroforestiers &agrave; base de fruitiers). Des cartes de pr&eacute;dation ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es sur les arbres comme sur les l&eacute;gumes, sur des proies sentinelles et sur des proies artificielles (chenilles en p&acirc;te en modeler). Sur deux ann&eacute;es de mesure, on note une augmentation de la pr&eacute;dation (parfois faible, parfois &eacute;lev&eacute;e) dans les vergers mara&icirc;chers, par rapport aux parcelles de l&eacute;gumes seuls ou d'arbres seuls.Au sein du Grab, les travaux de recherche se poursuivent, notamment au sein du verger mara&icirc;cher exp&eacute;rimental de la station, dans lequel des visites sont r&eacute;guli&egrave;rement propos&eacute;es (les prochaines ont lieu les 17 avril, 15 mai et 2 octobre). Selon Fran&ccedil;ois Warlop, il n'existe pas encore de quantification exacte des vergers mara&icirc;chers en France&nbsp;: &laquo;&nbsp;On compte environ 200 vrais vergers mara&icirc;chers, mais peut-&ecirc;tre plus, car beaucoup de lyc&eacute;es agricoles en ont mis en place &eacute;galement&nbsp;&raquo;. Ce nombre devrait prochainement augmenter, au vu des nombreux projets en cours.

De plus en plus de maraîchers en circuits courts souhaitent implanter des arbres dans leurs parcelles de légumes, pour bénéficier de services agronomiques et d'une production complémentaire. Ce principe du « verger maraîcher » fait l'objet d'études techniques pour aider à la conception des systèmes les plus efficaces possibles.

Vergers maraîchers : multi-performants et multi-techniques

HGY-KarrGreen est une entreprise bretonne sp&eacute;cialis&eacute;e dans la production et la valorisation d&rsquo;&eacute;nergies renouvelables. Elle est notamment d&eacute;tentrice de la marque Karrgreen, qui construit un r&eacute;seau de stations au BioGNV. En 2020, au Salon de l&rsquo;Agriculture, l&rsquo;entreprise avait sign&eacute; un partenariat avec Terrasolis, p&ocirc;le d&rsquo;innovation d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;agriculture du futur, aux &eacute;nergies vertes et &agrave; la bio&eacute;conomie, bas&eacute;e &agrave; Ch&acirc;lons-en-Champagne (Marne), sur l&rsquo;ex-base a&eacute;rienne 112.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-allegement-de-la-taxe-sur-le-gnr-dans-le-viseur-de-l-ademe" target="_blank" title="">L&rsquo;all&egrave;gement de la taxe sur le GNR dans le viseur de l&rsquo;Ademe</a>
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<h2>8 camions par heure aliment&eacute;s en carburant vert</h2>Trois ans plus tard, et avec le concours de GRDF, les deux partenaires s&rsquo;appr&ecirc;tent &agrave; mettre en service une station multi-&eacute;nergies bas&eacute;e &agrave; Lexy (Meurthe-et-Moselle). Elle distribuera du BioGNV sous forme compress&eacute;e, de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; via une borne de recharge &eacute;lectrique ultra-rapide de 100kw, et de l&rsquo;hydrog&egrave;ne vert dans un avenir proche. Elle aura &eacute;galement la particularit&eacute; de produire sa propre &eacute;lectricit&eacute; gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;ombri&egrave;re photovolta&iuml;que compos&eacute;e de 96 panneaux. La station de Lexy est pens&eacute;e pour alimenter 8&nbsp;camions par heure en carburant&nbsp;vert. Selon les pr&eacute;visions, elle alimentera &agrave; minima 25 camions par jour. &laquo;&nbsp;Son mod&egrave;le unique en France, fond&eacute; sur un actionnariat territorial, lui permettra de pratiquer des tarifs inf&eacute;rieurs &agrave; la moyenne du march&eacute;&nbsp;de l&rsquo;ordre de 20 &agrave; 30% &raquo;, indiquent ses promoteurs.&nbsp;Implant&eacute;e sur le bord de la d&eacute;partementale D618 vers le Luxembourg, au carrefour de deux grands axes europ&eacute;ens, &laquo;&nbsp;la station impulse le d&eacute;veloppement de la mobilit&eacute; d&eacute;carbon&eacute;e sur le territoire du Grand Est&nbsp;&raquo;.En France, KarrGreen vise la cr&eacute;ation de 10 &agrave; 15 nouvelles stations d&eacute;carbon&eacute;es par an,&nbsp;pour atteindre 150 unit&eacute;s &agrave; moyen terme.

Située à Lexy (Meurthe-et-Moselle), elle distribue du BioGNV sous forme compressée, de l’électricité via une borne de recharge électrique ultra-rapide de 100kw et bientôt de l’hydrogène vert.

KarrGreen inaugure une station multi-énergies dans le Grand-Est

&laquo;&nbsp;Pas d&rsquo;interdiction sans solution&nbsp;&raquo;&nbsp;: Phyteis, l&rsquo;organisation professionnelle qui f&eacute;d&egrave;re les 18 entreprises du secteur, et repr&eacute;sentative de 96% du march&eacute; national, fait sienne la maxime que la FNSEA, entre autres, brandit r&eacute;guli&egrave;rement. En tout cas, &agrave; chaque fois qu&rsquo;une d&eacute;cision, fran&ccedil;aise ou europ&eacute;enne, a pour effet de faire &eacute;jecter un produit du local phyto. Et ces derniers temps, entre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-le-colza-tente-de-s-affranchir-des-insecticides-et-des-coleopteres" target="_blank">le phosmet</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fin-prematuree-des-neonicotinoides-sur-betteraves-le-gouvernement-temporise-la-cgb-s-alarme" target="_blank">les n&eacute;onicotino&iuml;des</a> en traitement de semences sur betteraves sucri&egrave;res (fin de d&eacute;rogation) et bient&ocirc;t <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-retrait-des-herbicides-a-base-s-metolachlore" target="_blank">le S-m&eacute;talachlore</a>,&nbsp;et pourquoi pas le prosulfocarbe, c'est un s&eacute;rieux m&eacute;nage qui s'op&egrave;re dans l'armoire &agrave; pharmacie.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/produits-phytos-une-double-impasse-et-pas-de-troisieme-voie" target="_blank" title="">Produits phytos&nbsp;: une double impasse et pas de troisi&egrave;me voie</a>
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Ce qui n'a &eacute;videmment pas &eacute;chapp&eacute; aux fabricants des dits-produits.&nbsp;&laquo; 38% des usages ne sont pas pourvus en solutions de protection et 25 % des usages sont couvert par une seule et unique solution technique&nbsp;&raquo;, rappelle Phyteis dans un&nbsp;communiqu&eacute;, ne faisant que rapporter les chiffres mentionn&eacute;s par le CGAAER, dans un rapport sur les usages orphelins, publi&eacute; en 2021. Phyteis fustige la r&eacute;duction &laquo;&nbsp;brutale&nbsp;&raquo; des solutions de protection des cultures, confiant &agrave; des &laquo;&nbsp;impasses techniques&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La planification des politiques agricoles doit tenir compte du temps incompressible de mise au point de nouvelles solutions et des d&eacute;lais d&rsquo;homologation des produits r&eacute;glement&eacute;s. Elle doit aussi permettre l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;un cadre r&eacute;glementaire adapt&eacute;, stable et reposant sur la science, &agrave; m&ecirc;me de favoriser l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration et la diversit&eacute; des pistes d&rsquo;innovation&nbsp;&raquo;.<h2>Approche combinatoire</h2>Phyteis rappelle au passage que les activit&eacute;s de ses membres int&egrave;gre l&rsquo;ensemble des solutions de protection des cultures au sein d&rsquo;une approche combinatoire, reposant sur quatre familles de solutions compl&eacute;mentaires, &agrave; savoir l&rsquo;agronomie digitale qui facilite le pilotage des itin&eacute;raires techniques, les biotechnologies qui constituent &laquo;&nbsp;l&rsquo;une des formes les plus prometteuses de protection intrins&egrave;que des cultures&nbsp;&raquo;, la bioprotection directement inspir&eacute;e des m&eacute;canismes naturels et la phytopharmacie utilis&eacute;e de fa&ccedil;on &laquo;&nbsp;cibl&eacute;e&nbsp;&raquo;. En 2022, 275 millions d&rsquo;euros ont &eacute;t&eacute; investis en France en 2022 par les adh&eacute;rents de Phyteis, soit 11 % du total de leur chiffre d&rsquo;affaires. A horizon 2030, au niveau europ&eacute;en, le secteur a pr&eacute;vu d&rsquo;investir 10 milliards d&rsquo;euros dans le d&eacute;veloppement et le d&eacute;ploiement de solutions d&rsquo;agronomie digitale et 4 milliards d&rsquo;euros dans le d&eacute;veloppement et le d&eacute;ploiement de solutions de bioprotection.<h2>Rebond en trompe-l&rsquo;&oelig;il en 2021</h2>Selon les donn&eacute;es de Phyteis, 55.400 tonnes de mati&egrave;res actives ont &eacute;t&eacute; vendues aux distributeurs fran&ccedil;ais en 2021, contre 52.347 tonnes en 2019 et 68.878 tonnes en 2018. &laquo;&nbsp;La progression du volume des ventes entre 2020 et 2021 reste conjoncturelle et s&rsquo;explique par le climat inflationniste, les tensions d&rsquo;approvisionnement et les r&eacute;flexes d&rsquo;achats de pr&eacute;caution observ&eacute;s dans le contexte de la crise sanitaire&nbsp;&raquo;, explique Phyteis.

Ce sont les chiffres mis en avant par les fabricants de produits phytosanitaires, qui réclament de la part des autorités un cadre réglementaire adapté, stable et reposant sur la science, ainsi qu’une planification des politiques agricoles synchronisée avec les temps de la recherche et de l’homologation.

Produits phytos : 38% des usages sans solution, 25% avec une seule

&laquo;&nbsp;La France est en &eacute;tat d&rsquo;alerte &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Christophe B&eacute;chu, ministre de la Transition &eacute;cologique au micro de France info le 22 f&eacute;vrier. Ce 22 f&eacute;vier marquait la fin d&rsquo;une s&eacute;quence de 32 jours (21 janvier &ndash; 21 f&eacute;vrier) &laquo;&nbsp;sans pluie&nbsp;&raquo; et &agrave; laquelle a mis fin la survenue de pluies &laquo;&nbsp;faibles&nbsp;&raquo; mais &laquo;&nbsp;bienvenues&nbsp;&raquo;, selon les termes de M&eacute;t&eacute;o-France, apr&egrave;s qu&rsquo;un&nbsp;&laquo;&nbsp;anticyclone solidement install&eacute; sur la France&nbsp;&raquo; ait&nbsp;agit comme &laquo;&nbsp;un bouclier&nbsp;repoussant les perturbations hors de notre territoire&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/0/9/5289037-1-fre-FR/5faf13278201-tweet-mf-jpg" alt="&copy; Twitter" height="1260" width="1058" /><figcaption>&copy; Twitter</figcaption></figure>

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Par jour &laquo;&nbsp;sans pluie &raquo;, l&rsquo;&eacute;tablissement public entend un cumul des pr&eacute;cipitations agr&eacute;g&eacute; sur l&rsquo;ensemble du pays inf&eacute;rieur &agrave; 1 mm par jour. Depuis le d&eacute;but des mesures en 1959, le dernier record de s&eacute;rie sans pluie en hiver datait de 1989 avec 22 jours. Tous mois confondus, le record datait de 2020 (17 mars-16 avril) avec 31 jours.<h2>Un d&eacute;ficit de pr&eacute;cipitations datant de la fin de l&rsquo;hiver 2021-2022</h2>La situation ne serait pas probl&eacute;matique si les nappes phr&eacute;atiques s&rsquo;&eacute;taient recharg&eacute;es dans les mois et semaines qui ont pr&eacute;c&eacute;d&eacute; cette s&eacute;quence. Ce n&rsquo;est malheureusement pas le cas. Au 1er janvier dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3-nappes-d-eau-sur-4-sous-la-normale-au-1er-janvier" target="_blank">3 nappes d&rsquo;eau sur 4 affichaient des niveaux sous la normale</a> selon le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM). La faute aux d&eacute;ficits pluviom&eacute;triques enregistr&eacute;s sur l&rsquo;ann&eacute;e hydrologique 2021-2022 et &agrave; la forte sollicitation des eaux souterraines durant le printemps et l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 qui ont engendr&eacute; un &eacute;tiage s&eacute;v&egrave;re sur une majorit&eacute; des nappes. Il faut dire que l&rsquo;ann&eacute;e 2022 a aussi &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par plusieurs records. Elle a &eacute;t&eacute; class&eacute;e comme &eacute;tant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2022-annee-la-plus-chaude-en-france-depuis-1900" target="_blank">la plus chaude que la France m&eacute;tropolitaine ait jamais mesur&eacute;e depuis le d&eacute;but des relev&eacute;s en 1900</a>. 2022 a aussi connu la 2&egrave;me plus longue p&eacute;riode de s&eacute;cheresse des sols de son histoire. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/4/9/5289404-1-fre-FR/c43f1d4843e0-humidite-sols-png" alt="&copy; M&eacute;t&eacute;o-France" height="1306" width="1278" /><figcaption>&copy; M&eacute;t&eacute;o-France</figcaption></figure>

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<h2>Premi&egrave;res mesures de restriction</h2>Selon le site Propluvia, qui recense quotidiennement les mesures de suspension ou de limitation pr&eacute;fectorales, trois d&eacute;partements (Is&egrave;re, Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, Var), incluaient en date du 22 f&eacute;vrier des zones en situation &laquo;&nbsp;d&rsquo;alerte renforc&eacute;e&nbsp;&raquo;, soit un cran en-de&ccedil;&agrave; du niveau de &laquo;&nbsp;crise&nbsp;&raquo;, impliquant la r&eacute;duction des pr&eacute;l&egrave;vements &agrave; des fins agricoles sup&eacute;rieure ou &eacute;gale &agrave; 50% et la limitation plus forte des pr&eacute;l&egrave;vements pour l'arrosage des jardins, espaces verts, golfs, lavage des voitures, jusqu'&agrave; l'interdiction de certains pr&eacute;l&egrave;vements.Le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique organise ce 23 f&eacute;vrier le premier Comit&eacute; d&rsquo;anticipation et de suivi hydrologique (Cash), destin&eacute;&nbsp;&agrave; informer les repr&eacute;sentants des usagers sur la situation hydrologique actuelle et projet&eacute;e. Au micro de France info, Christophe B&eacute;chu a d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; des &laquo;&nbsp;restrictions soft d&egrave;s lundi pour &eacute;viter des situations catastrophiques cet &eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;.

Après une séquence record de 32 jours sans pluie, le ministère de la Transition écologique envisage des mesures de restriction à compter du mois de mars. Une situation aussi inédite que critique, alors que trois nappes d’eau sur quatre sont sous la normale, après une année 2022 historiquement chaude et sèche.

Au cœur de l’hiver, la France en alerte sécheresse

&laquo; Innover pour rester &raquo; : tel est l&rsquo;un des axes forts de la strat&eacute;gie d&rsquo;adaptation au changement climatique dont s&rsquo;est dot&eacute;e la fili&egrave;re viticole &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021. &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;volution des cahiers des charges se doit ainsi d&rsquo;&ecirc;tre plus r&eacute;active pour affronter les &eacute;volutions climatiques et int&eacute;grer les attentes soci&eacute;tales, sans pour autant renier les fondamentaux des appellations&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve l&rsquo;Institut national de l&rsquo;origine et de la qualit&eacute; (INAO).<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vignoble-les-7-pistes-pour-dejouer-le-changement-climatique" target="_blank" title="">Vignoble&nbsp;: les 7 pistes pour d&eacute;jouer le changement climatique</a>
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<h2>Apr&egrave;s les Vari&eacute;t&eacute;s d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &agrave; fin d&rsquo;adaptation...</h2>En 2021, le Comit&eacute; national des Appellations d&rsquo;origine relatives aux vins et aux boissons alcoolis&eacute;es, et des boissons spiritueuses (CNAOV) validait&nbsp;la directive dite VIFA (vari&eacute;t&eacute;s d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &agrave; fin d&rsquo;adaptation), permettant aux Organisations de d&eacute;fense et de gestion (ODG) qui le souhaitent d&rsquo;introduire, &agrave; &eacute;chelle restreinte, dans leurs cahiers des charges la possibilit&eacute; d&rsquo;essayer, moyennant un suivi pr&eacute;cis, des c&eacute;pages r&eacute;sistants aux maladies ou adapt&eacute;s aux &eacute;volutions climatiques. Le cadre r&eacute;glementaire instaure une limitation &agrave; 5% de l&rsquo;enc&eacute;pagement de l&rsquo;exploitation, sinon une incorporation dans les assemblages de vins commercialis&eacute;s sous AOP r&eacute;duite &agrave; 10% afin de limiter les modifications substantielles des caract&eacute;ristiques. Une vingtaine de cahiers des charges ont mobilis&eacute; &agrave; ce jour cette option, selon l&rsquo;INAO.<h2>... les pratiques culturales et &oelig;nologiques innovantes</h2>Le CNAOV vient de franchir une nouvelle &eacute;tape, en approuvant la possibilit&eacute; d&rsquo;&eacute;tendre ces d&eacute;marches innovantes aux pratiques culturales ou &oelig;nologiques, qu&rsquo;il sera possible d&rsquo;introduire &agrave; des fins de tests, dans les cahiers des charges, &agrave; petite &eacute;chelle et pour une dur&eacute;e donn&eacute;e, le tout sous le contr&ocirc;le d&rsquo;un Dispositif d&rsquo;&eacute;valuation des innovations (DEI) propre &agrave; chaque appellation. Comme pour les VIFA, la r&egrave;gle des 5% et 10% devrait pr&eacute;valoir, ainsi que des clauses de revoyure et de r&eacute;versibilit&eacute;. Le cadre sera pr&eacute;cis&eacute;ment d&eacute;fini dans une directive qui devrait &ecirc;tre valid&eacute;e lors du Comit&eacute; national du mois de juin 2023, apr&egrave;s avis des comit&eacute;s r&eacute;gionaux (CRINAO). &laquo; Avec ce dispositif, l&rsquo;INAO donne des outils aux ODG pour s&rsquo;inscrire dans la viticulture du 21&egrave;me si&egrave;cle &raquo; a d&eacute;clar&eacute; Bernard Angelras, pr&eacute;sident du groupe de travail &laquo; scientifique, technique et innovations &raquo; du CNAOV.

Après l’intégration, sous conditions, des Variétés d’intérêt à fin d’adaptation (VIFA) dans les cahiers des vins à AOP, le dispositif d’évaluation des innovations (DEI) ouvre la voie à l’introduction, à des fins de tests et pour une durée donnée, à des pratiques culturales ou œnologiques innovantes, dans la limite de 5% des surfaces.

Pour faciliter les transitions, l’INAO assouplit (un peu) les cahiers des charges des AOP viticoles

Le vendredi 3 f&eacute;vrier 2023, le CIIRPO a anim&eacute; un webinaire sur le t&eacute;nia (disponible sur <a href="https://www.gdscreuse.fr/?p=9545" title="">www.gdscreuse.fr</a>). Trois v&eacute;t&eacute;rinaires sont intervenus pour faire le point sur ce parasite et sa gestion en &eacute;levage.<h2 style="text-align:justify;">Moniezia expansa, le t&eacute;nia des ovins</h2>C&rsquo;est un parasite de la classe des cestodes et de la famille des anoploc&eacute;phales. De forme ruban&eacute;e, il est compos&eacute; de segments, les proglottis, dispos&eacute;s en cha&icirc;ne, le strobile, et munis &agrave; leur extr&eacute;mit&eacute; ant&eacute;rieure d'un organe de fixation, le scolex. Adulte, sa longueur est de 3 &agrave; 5 m, pour une largeur de 1 &agrave; 2 cm. Le scolex porte 4 ventouses saillantes lui permettant de se fixer. C&rsquo;est un ver hermaphrodite (qui pr&eacute;sente &agrave; la fois des organes sexuels m&acirc;les et femelles) dont les segments successifs sont indiff&eacute;renci&eacute;s pour les ant&eacute;rieurs, m&ucirc;rs pour les interm&eacute;diaires, ovig&egrave;res pour les post&eacute;rieurs, chacun de ceux-ci pouvant contenir jusqu'&agrave; 10.000 &oelig;ufs embryonn&eacute;s. D&eacute;pourvu de tube digestif, il s&rsquo;alimente au contact des mati&egrave;res intestinales.<h2 style="text-align:justify;">Un h&ocirc;te interm&eacute;diaire, l&rsquo;oribate&hellip;</h2>C&rsquo;est un acarien microscopique vivant dans le sol et on peut en trouver jusqu&rsquo;&agrave; 10.000 par m&sup2;. Il est mobile, se d&eacute;place sur les v&eacute;g&eacute;taux mais insuffisamment pour diss&eacute;miner le parasite d'une p&acirc;ture contamin&eacute;e &agrave; une saine. Il pr&eacute;f&egrave;re les prairies acides, humides, riches en mousse et p&acirc;tur&eacute;es en permanence ; on le rencontre plus rarement sur des terres cultiv&eacute;es. Sa long&eacute;vit&eacute; peut atteindre 12 &agrave; 18 mois, il est peu sensible aux variations thermiques mais il craint la s&eacute;cheresse. L'oribate est essentiellement coprophage et s'infeste en ing&eacute;rant les &oelig;ufs contenus dans les crottes des moutons parasit&eacute;s. Les embryons sont lib&eacute;r&eacute;s dans le tube digestif de l'acarien, ils gagnent la cavit&eacute; g&eacute;n&eacute;rale et se transforment en larve cysticerco&iuml;de, un oribate pouvant en h&eacute;berger 3 ou 4. Le d&eacute;veloppement des larves se fait en 2 &agrave; 3 mois &agrave; 25&deg;C, plus lentement &agrave; temp&eacute;rature inf&eacute;rieure. Elles peuvent vivre aussi longtemps que leur h&ocirc;te, soit 12 &agrave; 18 mois et comme eux seront d&eacute;truites par la s&eacute;cheresse ou r&eacute;sisteront &agrave; l'hiver.<h2 style="text-align:justify;">&hellip; et un h&ocirc;te d&eacute;finitif, le mouton</h2>Le mouton s'infeste par ingestion de l'oribate lors d'un repas d'herbe ; les larves sont lib&eacute;r&eacute;es dans l'intestin gr&ecirc;le o&ugrave; elles se fixent sur la muqueuse gr&acirc;ce au scolex larvaire. La croissance est tr&egrave;s rapide (2 cm &agrave; 4 semaines, plus de 2 m&egrave;tres &agrave; 7 semaines) et un t&eacute;nia capable de pondre sera form&eacute; en 4 &agrave; 6 semaines environ (p&eacute;riode pr&eacute;-patente). Les &oelig;ufs sont lib&eacute;r&eacute;s dans le milieu ext&eacute;rieur lors de l'expulsion des segments ovig&egrave;res avec les f&egrave;ces et leur &eacute;clatement. Leur r&eacute;sistance dans le milieu ext&eacute;rieur est conditionn&eacute;e par l'hygrom&eacute;trie : 1 mois en milieu sec, 4 mois en milieu humide ; ils sont sensibles au gel et aux UV, ainsi qu'aux variations thermiques (d&eacute;truits en 1 &agrave; 3 jours &agrave; 45&deg;C, en 20 &agrave; 25 jours &agrave; 30&deg;C).<h2 style="text-align:justify;">Une action m&eacute;canique au niveau des intestins&hellip;</h2>Les t&eacute;nias exercent leur activit&eacute; pathog&egrave;ne par perturbation du transit, irritation m&eacute;canique par les scolex et les mouvements du parasite, s&eacute;cr&eacute;tion de substances toxiques et action spoliatrice, notamment en vitamine B1 ou en m&eacute;thionine. Un t&eacute;nia peut vivre 5 mois mais une immunit&eacute; est acquise au bout d'une p&eacute;riode de contact de 2 &agrave; 3 mois, par des r&eacute;actions anaphylactiques dans l'intestin gr&ecirc;le rendant difficile la survie des Moniezia. On constate cependant que des brebis restent porteuses de t&eacute;nia, sans clinique.<h2 style="text-align:justify;">&hellip; et des signes cliniques peu caract&eacute;ristiques</h2>Les agneaux sont plus sensibles que les adultes, notamment si l&rsquo;&eacute;tat d'entretien est m&eacute;diocre ou s&rsquo;il y a surp&acirc;turage. Le t&eacute;niasis est une maladie &agrave; caract&egrave;re saisonnier, printemps et automne, qui touche l'agneau d'herbe. Elle se manifeste par une an&eacute;mie, une laine s&egrave;che, cassante, &laquo; frisott&eacute;e &raquo; et une croissance retard&eacute;e. On peut &eacute;galement observer diarrh&eacute;e, constipation ou ballonnement. Ces signes cliniques sont peu caract&eacute;ristiques et la pr&eacute;sence de segments dans les crottes (forme de grain de riz) n&rsquo;intervient que tardivement, &agrave; la fin de la p&eacute;riode pr&eacute;-patente. Le recours aux analyses coproscopiques peut s&rsquo;av&eacute;rer n&eacute;cessaire, d&rsquo;autant que d&rsquo;autres parasites internes sont fr&eacute;quemment associ&eacute;s (coccidiose, strongylo&iuml;dose, n&eacute;matodirose, ...).<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Vous pouvez vous appuyer sur le kit parasitologie de GDS Creuse. En cas d&rsquo;infestation importante de la p&acirc;ture, on peut retrouver jusqu&rsquo;&agrave; 25 t&eacute;nias sur un agneau. Cela entraine des perturbations du microbisme intestinal et du transit qui peuvent conduire &agrave; des &eacute;pisodes d&#039;ent&eacute;rotox&eacute;mie.
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Une gestion bas&eacute;e sur l&rsquo;action directe sur les t&eacute;nias, &hellip;Le recours aux t&eacute;nicides est encore la r&egrave;gle mais il n&eacute;cessite une bonne connaissance du cycle du t&eacute;nia et de la p&eacute;riode pr&eacute;-patente. Le ressenti &eacute;leveur de &laquo;&nbsp;r&eacute;sistance&nbsp;&raquo; aux antiparasitaires, et notamment au praziquantel, n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; d&eacute;montr&eacute; et le d&eacute;faut d&rsquo;efficacit&eacute; provient plus certainement de traitements inadapt&eacute;s. Trop t&ocirc;t, le traitement sera inutile car il n&rsquo;y a pas de parasite adulte, cible des produits. Trop tard, de nombreux &oelig;ufs auront &eacute;t&eacute; expuls&eacute;s, contaminant les parcelles. On peut aussi avoir du sous-dosage, li&eacute; &agrave; l&rsquo;absence de pes&eacute;e des agneaux, un d&eacute;faut du mat&eacute;riel d&rsquo;administration, ou une surface de t&eacute;nias &agrave; traiter trop importante en cas d&rsquo;infestation massive. Historiquement, un traitement &eacute;tait recommand&eacute; d&egrave;s l&rsquo;apparition de segments ovig&egrave;res mais du fait des infestations massives de larves r&eacute;cemment observ&eacute;es, le calendrier doit &ecirc;tre revu avec son v&eacute;t&eacute;rinaire lors de la r&eacute;daction du protocole de soin. Si le contexte l&rsquo;exige, on peut envisager 3 traitements &agrave; 4 semaines d&rsquo;intervalle apr&egrave;s la mise &agrave; l&rsquo;herbe.<h2 style="text-align:justify;">&hellip; sur la pr&eacute;vention de l&rsquo;ent&eacute;rotox&eacute;mie, &hellip;</h2>Si le pouvoir pathog&egrave;ne du t&eacute;nia est ind&eacute;niable, les mortalit&eacute;s observ&eacute;es sont tr&egrave;s largement dues &agrave; des complications d&rsquo;ent&eacute;rotox&eacute;mie.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La vaccination des agneaux est donc indispensable le plus t&ocirc;t possible, en prenant en compte une &eacute;ventuelle vaccination des brebis.
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... et sur les p&acirc;turesLa contamination des p&acirc;tures se fait par les animaux parasit&eacute;s. On restera vigilant lors d&rsquo;achat d&rsquo;animaux ou de reprise de terrain. Les t&eacute;nicides habituellement employ&eacute;s n'ayant pas d'action ovicide, la lyse des segments ovig&egrave;res expuls&eacute;s permet le r&eacute;ensemencement du milieu ext&eacute;rieur. Suite au traitement, les agneaux doivent donc s&eacute;journer au moins 24 heures en bergerie avant d'&ecirc;tre remis en p&acirc;ture et le fumier &eacute;pandu sur des parcelles de culture. L&rsquo;infestation se p&eacute;rennise ensuite par la survie hivernale des oribates contamin&eacute;s dans des zones humides et recouvertes de mousse et d'humus. <aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 &#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;Il suffit que 3 % soient infest&eacute;s pour entrainer une contamination massive de l&rsquo;herbe
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Compte-tenu de l&rsquo;esp&eacute;rance de vie des oribates, une gestion du t&eacute;nia bas&eacute;e sur la rotation des parcelles est vou&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;chec. Cependant, des mesures peuvent limiter l&rsquo;impact des parasites sur les agneaux&nbsp;: faire p&acirc;turer des prairies r&eacute;centes, cl&ocirc;turer les bordures et d&eacute;truire les oribates par hersage ou labour profond des prairies, permettent la destruction des mousses et l'inhibition de la formation d'humus. Pour diminuer l'acidit&eacute; du sol, des alcalinisants peuvent aussi &ecirc;tre utilis&eacute;s (chaux, Cyanamide Calcique). Cette gestion des parcelles est probablement la piste la plus int&eacute;ressante pour am&eacute;liorer la maitrise de ce parasite.<h2 style="text-align:justify;">Une gestion parasitaire qui doit s&rsquo;adapter au contexte</h2>Comme pour tous les parasites, l&rsquo;utilisation syst&eacute;matique des traitements conduit &agrave; une impasse th&eacute;rapeutique. La gestion doit passer par une bonne connaissance des cycles, le recours &agrave; des traitements raisonn&eacute;s et la mise en place de mesures sanitaires globales&nbsp;: analyses coproscopiques, traitements cibl&eacute;s, alternance des mol&eacute;cules, maintien en bergerie des agneaux post-traitement, mesures agronomiques&hellip;Pour plus de renseignements, vous pouvez visualiser le webinaire sur le site de GDS Creuse ou venir &eacute;changer avec nous lors de notre Journ&eacute;e Portes Ouvertes du 11 mars.Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a>Remerciements aux Drs DOUCET Myriam et SABOUREAU Laurent&nbsp;

Monieziose chez les moutons : le ténia est un parasite majeur des ovins, surtout des agneaux. Face aux alertes rencontrées ces dernières années, la gestion passe par trois mesures complémentaires : traitement ciblé, vaccination contre l’entérotoxémie et gestion globale des pâtures.

Le ténia des ovins, une problématique sanitaire et économique majeure

En premi&egrave;re lieu, il convient de rappeler que l&rsquo;exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation est un ratio financier. Cet indicateur est pr&eacute;cieux en ceci qu&rsquo;il va permettre de montrer la richesse cr&eacute;&eacute;e par une entreprise gr&acirc;ce &agrave; son syst&egrave;me de production de valeur, sans prendre en compte la mani&egrave;re dont elle finance son activit&eacute;, sa politique d&rsquo;amortissement, ni les &eacute;l&eacute;ments exceptionnels li&eacute;s &agrave; son cycle d&rsquo;exploitation. Concr&egrave;tement, votre EBE est le cash g&eacute;n&eacute;r&eacute; par votre activit&eacute;.<h2>Le fonctionnement de l'Exc&eacute;dent Brut d&rsquo;Exploitation</h2>L&rsquo;exc&eacute;dent Brut d&rsquo;exploitation repr&eacute;sente la part de valeur qui revient &agrave; l&rsquo;entreprise et aux apporteurs de capitaux. Plus simplement, il permet de calculer la capacit&eacute; de l&rsquo;entreprise &agrave; g&eacute;n&eacute;rer de la richesse gr&acirc;ce &agrave; son activit&eacute; courante. Il peut se calculer &agrave; partir du chiffre d&rsquo;affaires, d&eacute;duction faite des charges li&eacute;es &agrave; l&rsquo;exploitation, sans prendre en compte les amortissements.&nbsp;<a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-gestion/ebe-previsionnel/" target="_blank" title="">L'exc&eacute;dent brut d'exploitation</a> (EBE) repr&eacute;sente donc le chiffre d'affaires auquel on a retir&eacute; les achats consomm&eacute;s, les achats en provenance de tiers ainsi que les subventions d&rsquo;exploitation, les charges de personnel et les imp&ocirc;ts et taxes (hors imp&ocirc;t sur les soci&eacute;t&eacute;s).&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <h1><a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-gestion/ebe-previsionnel/" target="_blank" title="">L'EBE pr&eacute;visionnel, un outil de gestion performant.</a></h1>
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<h2>L'utilit&eacute; de l'Exc&eacute;dent Brut d&rsquo;Exploitation</h2>Indicateur indispensable dans la vie d&rsquo;une entreprise, il permet au chef d&rsquo;entreprise de d&eacute;finir le besoin de tr&eacute;sorerie minimum, qui lui permettra de faire face aux remboursements de ses dettes et de ses charges financi&egrave;res. Il donne de solides indications pour pouvoir envisager des investissements ou, &agrave; d&eacute;faut, de pouvoir consolider son fonds de roulement.&nbsp;Par ailleurs, c&rsquo;est &eacute;galement un &eacute;l&eacute;ment permettant de r&eacute;aliser des comparaisons entre entreprises d&rsquo;un m&ecirc;me secteur d&rsquo;activit&eacute;, afin de mesurer leur efficacit&eacute; &eacute;conomique &agrave; travers leur activit&eacute; d&rsquo;exploitation. Pour autant, un EBE sup&eacute;rieur aux concurrents ou &agrave; la moyenne du secteur d&rsquo;activit&eacute; ne signifie pas forc&eacute;ment que l&rsquo;entreprise g&eacute;n&egrave;re la tr&eacute;sorerie minimum lui permettant de faire face &agrave; ses diff&eacute;rents remboursements.En tant que chef d&rsquo;entreprise, l'exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation est un crit&egrave;re fondamental qu&rsquo;il convient de suivre r&eacute;guli&egrave;rement dans le but de piloter son exploitation, de conna&icirc;tre ses marges de man&oelig;uvre ou encore d&rsquo;anticiper pour mener une gestion strat&eacute;gique.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En tant que chef d&rsquo;entreprise, l&#039;exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation est un crit&egrave;re fondamental qu&rsquo;il convient de suivre r&eacute;guli&egrave;rement dans le but de piloter son exploitation, de conna&icirc;tre ses marges de man&oelig;uvre ou encore d&rsquo;anticiper pour mener une gestion strat&eacute;gique.
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En tant que chef d’exploitation, la bonne compréhension et l’analyse de votre excédent brut d’exploitation est essentielle pour piloter l’entreprise et prendre les meilleures décisions.

Les clés pour comprendre son EBE, l’excédent brut d’exploitation

&laquo;&nbsp;Nous avions construit le dossier avec l&rsquo;administration pour qu&rsquo;il soit inattaquable. C&rsquo;est rageant&nbsp;&raquo; attaque Gerald Le Moelle, le pr&eacute;sident de la SAS Agri-Bio&eacute;nergies. Ce projet d&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation agricole collective, sur la commune de Bourg-des-Comptes en Ille-et-Vilaine, est &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t depuis une d&eacute;cision du 6 septembre du juge des r&eacute;f&eacute;r&eacute;s du tribunal administratif de Rennes.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous avions commenc&eacute; le terrassement en juillet. L&rsquo;injection du premier m&egrave;tre cube de gaz dans le r&eacute;seau est pr&eacute;vu pour mars 2024. Mais &agrave; pr&eacute;sent, c&rsquo;est impossible de tenir ce d&eacute;lai&nbsp;&raquo; regrette Gerald Le Moelle.<h2 class="Standard">Le code de l&rsquo;urbanisme pr&eacute;f&eacute;r&eacute; au code rural</h2>Comme c&rsquo;est fr&eacute;quemment le cas, le projet de m&eacute;thanisation d&rsquo;Agri-Bio&eacute;nergie a &eacute;t&eacute; attaqu&eacute; en justice par des riverains. Mais c&rsquo;est sur les raisons qui ont pouss&eacute; le juge des r&eacute;f&eacute;r&eacute;s &agrave; suspendre le permis de construire que le dossier prend une tournure inhabituelle. Le magistrat s&rsquo;est appuy&eacute; sur le code de l&rsquo;urbanisme plut&ocirc;t que sur le code rural pour requalifier le projet en &laquo;&nbsp;constructions industrielles concourant &agrave; la production d&rsquo;&eacute;nergie&nbsp;&raquo; plut&ocirc;t qu&rsquo;en b&acirc;timent agricole. Or, contrairement &agrave; une installation agricole, ce type d&rsquo;infrastructure doit se situer &agrave; 50m minimum de la route. Ce qui n&rsquo;est pas le cas de l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation d&rsquo;Agri-Bio&eacute;nergies qui se trouve &agrave; 30m. Suite &agrave; ce constat, le juge a suspendu le permis de construire d&eacute;livr&eacute; par la pr&eacute;fecture.Une d&eacute;cision rageante pour les porteurs de projets. En effet selon le code rural, l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation &eacute;tait bien agricole puisque la totalit&eacute; des intrants est d&rsquo;origine agricole et plus de 50&nbsp;% des actionnaires sont des exploitants agricoles. &laquo;&nbsp;Ce projet, c&rsquo;est le prolongement de nos &eacute;levages &agrave; travers une unit&eacute; de m&eacute;thanisation collective. Nous sommes bien un groupe d&rsquo;agriculteurs qui d&eacute;tient 85&nbsp;% des parts du projet&nbsp;&raquo; soutient Philippe de Carville, l&rsquo;un des vice-pr&eacute;sident de la SAS Agri Bio&eacute;nergie.<h2 class="Standard">Une r&eacute;percussion nationale</h2>Au-del&agrave; de l&rsquo;arr&ecirc;t des travaux sur le projet de Bourg-des-comptes, cette d&eacute;cision de justice pourrait cr&eacute;er une jurisprudence pour d&rsquo;autres projets de m&eacute;thanisation collectifs agricoles. &laquo;&nbsp;La difficult&eacute;, c&rsquo;est qu&rsquo;il y ici a un m&eacute;lange entre le droit agricole, le droit foncier et l&rsquo;urbanisme. Ce qu&rsquo;il faut c&rsquo;est que le juge applique la r&egrave;gle&nbsp;&raquo; appuie Jean-Marc Onno de l&rsquo;Association des agriculteurs m&eacute;thaniseurs de France (AAMF), qui accompagne Agri-Bio&eacute;nergies dans son p&eacute;riple judiciaire.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les deux actionnaires non-agricoles d&rsquo;Agri-Bio&eacute;nergies sont Energ&rsquo;iV la Soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;&eacute;conomie mixte (SEM) d&rsquo;Ille-et-Vilaine port&eacute;e par les collectivit&eacute;s territoriales du d&eacute;partement et Energie Partag&eacute;e, un outil d&rsquo;investissement citoyen. Au-del&agrave; de l&rsquo;apport &eacute;conomique de ces deux acteurs, les porteurs de projets rel&egrave;vent l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de ce type d&rsquo;association. &laquo; &ccedil;a nous a aid&eacute; en terme de communication aupr&egrave;s des &eacute;lus &raquo; assure Gerald Le Moelle. De son c&ocirc;t&eacute;, Philippe de Carville &eacute;voque un soutien sur l&rsquo;organisation du groupe et la structuration du projet. &laquo; Des outils comme le n&ocirc;tre ou les SEM permettent de remotiver les porteurs de projets agricoles &raquo; indique de son c&ocirc;t&eacute; Erwan Boumard &agrave; propos des combats judiciaires comme celui que vivent actuellement les exploitants membres de la SAS Agri-Bio&eacute;nergies.
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Preuve que cette d&eacute;cision pourrait rev&ecirc;tir une importance capitale &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, elle inqui&egrave;te jusqu&rsquo;au Minist&egrave;re de la transition &eacute;cologique. Ce dernier a d&eacute;pos&eacute; un pourvoi en cassation aupr&egrave;s du conseil d&rsquo;&Eacute;tat suite &agrave; la d&eacute;cision du juge des r&eacute;f&eacute;r&eacute;s du tribunal administratif de Rennes. &laquo;&nbsp;Le fait que le minist&egrave;re se mobilise, c&rsquo;est extr&ecirc;mement important. Cela montre bien que c&rsquo;est toute la fili&egrave;re qui est attaqu&eacute;e &raquo; analyse Gerald Le Moelle. De son c&ocirc;t&eacute;, Agri-Bio&eacute;nergies a &eacute;galement d&eacute;pos&eacute; un pourvoi en cassation dans l&rsquo;espoir de voir annuler la suspension du permis de construire.<h2 class="Standard">Pas d&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance en vue</h2>Actuellement, les porteurs de projets de la SAS Agri-Bio&eacute;nergies sont sans nouvelle du conseil d&rsquo;&Eacute;tat concernant une &eacute;ch&eacute;ance sur l&rsquo;&eacute;tude de leur requ&ecirc;te. Et la d&eacute;marche peut &ecirc;tre longue. &laquo;&nbsp;Sur un autre projet de m&eacute;thanisation que nous avons soutenu &agrave; La Rochelle, il s&rsquo;est pass&eacute; 7 ans entre la d&eacute;livrance du permis de construire et la d&eacute;cision favorable du conseil d&rsquo;Etat&nbsp;&raquo; se souvient Erwan Boumard, directeur d&rsquo;Energie partag&eacute;e, un outil d&rsquo;investissement citoyen &eacute;galement actionnaire d&rsquo;Agri-Bio&eacute;nergies.Mais pour les agriculteurs de Bourg-des-Comptes, le temps presse. &laquo;&nbsp;Il nous reste six mois pour obtenir une r&eacute;ponse du Conseil d&rsquo;&Eacute;tat, sinon le projet tombe &agrave; l&rsquo;eau car les banques n&rsquo;accepteront plus de nous financer&nbsp;&raquo; r&eacute;v&egrave;le Gerald Le Moelle. Pour son confr&egrave;re Philippe de Carville, c&rsquo;est l&rsquo;incompr&eacute;hension. &laquo;&nbsp;Vu les &eacute;v&eacute;nements g&eacute;opolitiques actuels, nous devrions tout faire pour favoriser les projets comme le n&ocirc;tre pr&ecirc;t &agrave; d&eacute;marrer et capable de fournir une source alternative de gaz. &Ccedil;a me semble urgent que le conseil d&rsquo;&Eacute;tat se saisisse du dossier. Mais nous n&rsquo;avons pas de r&eacute;ponse, ni de date&nbsp;&raquo; ne peut-il que constater.Une attente d&rsquo;autant plus frustrante que la nouvelle loi sur l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration des &eacute;nergies renouvelables pr&eacute;voit une harmonisation entre le code rural et le code de l&rsquo;urbanisme. Ainsi le texte l&eacute;gislatif pr&eacute;voit qu&rsquo;une unit&eacute; de m&eacute;thanisation d&eacute;finie comme agricole par le code rural, soit vers&eacute;e dans la cat&eacute;gorie des constructions ou des installations n&eacute;cessaires &agrave; l&rsquo;exploitation agricole dans le code de l&rsquo;urbanisme. Une loi qui aurait pu changer bien des choses pour Agri-Bio&eacute;nergies si elle avait &eacute;t&eacute; vot&eacute;e un an plus t&ocirc;t &hellip;

Le projet de méthanisation collectif Agri-Bioénergies en Bretagne a été stoppé car jugé non-agricole. Une première pour une installation qui respectait bien les critères agricoles du code rural. La décision de justice inédite a fait bouger jusqu’au ministère de la Transition écologique.

En Bretagne, le code de l’urbanisme bloque un projet de méthanisation

Alors que le pr&eacute;sident russe Vladimir Poutine promet de poursuivre "m&eacute;thodiquement" son offensive, "les craintes d'une r&eacute;duction significative des livraisons de bl&eacute; de la mer Noire refont surface", alerte Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. Dans le m&ecirc;me temps, la profusion de bl&eacute; promise par des r&eacute;coltes record en Russie et en Australie temp&egrave;re la hausse des prix, dans un march&eacute; tr&egrave;s concurrentiel o&ugrave; les grains russes, vendus nettement moins chers que les bl&eacute;s fran&ccedil;ais ou am&eacute;ricains, dominent les &eacute;changes.<h2>"Att&eacute;nuation relative"</h2>De la Bourse de Chicago &agrave; Euronext, les prix des c&eacute;r&eacute;ales sont globalement revenus &agrave; leur niveau d'avant-guerre, sous les 300 euros la tonne, le ma&iuml;s passant m&ecirc;me devant le bl&eacute; mardi sur les march&eacute;s europ&eacute;ens, signe d'une r&eacute;sistance du grain jaune dans un contexte d'incertitudes en Europe. Cette "att&eacute;nuation relative" des chocs inflationnistes de 2022 &ndash; qui avaient vu les prix du bl&eacute; doubler et ceux des engrais tripler - aboutit &agrave; une situation "artificiellement rassurante", pour le chercheur S&eacute;bastien Abis, directeur g&eacute;n&eacute;ral du club de r&eacute;flexion sur l'agriculture D&eacute;m&eacute;ter et auteur de "G&eacute;opolitique du bl&eacute;". Il n'y a certes pas eu de grandes &eacute;meutes du pain mais la facture mondiale des importations alimentaires a bondi pour des pays comme l'Egypte, le Nigeria ou le Soudan. "Il y a beaucoup de pays dans le monde o&ugrave; la nourriture co&ucirc;te aujourd'hui plus cher, o&ugrave; les stocks sont plus bas et o&ugrave; les difficult&eacute;s structurelles sont encore plus graves qu'il y a un an", souligne le chercheur associ&eacute; &agrave; l'Institut de relations internationales et strat&eacute;giques (Iris). La guerre en Ukraine, super-puissance agricole, a rebattu les cartes. Le pays a perdu un quart de sa surface cultiv&eacute;e, avec une production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re en repli de 40% en 2022.L'ouverture de nouvelles routes terrestres vers l'Europe et surtout d'un corridor maritime - qui a permis de sortir plus de 20 millions de tonnes de produits agricoles des ports ukrainiens depuis le 1er ao&ucirc;t - a soulag&eacute; les Etats importateurs, mais la poursuite des combats et la crainte d'une r&eacute;cession mondiale ont maintenu une forte volatilit&eacute; sur les march&eacute;s. Pour 2023, "on baigne dans l'incertitude pour le bl&eacute; et le ma&iuml;s", souligne Dax Wedemeyer, de US Commodities. La production de ma&iuml;s notamment est scrut&eacute;e dans un contexte de baisse de l'offre mondiale du fait d'un "temps tr&egrave;s sec" dans le Midwest am&eacute;ricain et en Argentine et des incertitudes sur les capacit&eacute;s de production de l'Ukraine (4e exportateur avant la guerre).<h2>"Salaire de la peur"</h2>Le fragile point d'&eacute;quilibre trouv&eacute; par le march&eacute; pourrait &ecirc;tre remis en cause si l'accord sur le corridor maritime, sign&eacute; par Kiev et Moscou sous l'&eacute;gide de l'ONU et de la Turquie, n'&eacute;tait pas renouvel&eacute; le 18 mars prochain. Ce m&eacute;canisme se prolonge par tacite reconduction, sauf s'il est d&eacute;nonc&eacute; par une des parties. Or Moscou multiplie les d&eacute;clarations hostiles et l'ONU juge la situation "plus difficile" qu'&agrave; l'automne, lors du premier renouvellement.Dans les prochains mois, trois &eacute;l&eacute;ments seront essentiels, selon S&eacute;bastien Abis. Premi&egrave;rement, le r&ocirc;le de la Turquie "qui a &eacute;t&eacute; essentiel pour l'accord sur le corridor mais qui pourrait recentrer ses priorit&eacute;s sur son agenda int&eacute;rieur" apr&egrave;s le s&eacute;isme et avant les &eacute;lections pr&eacute;vues en mai. Deuxi&egrave;me point d'attention, "le comportement de la Chine", qui rouvre son &eacute;conomie et p&egrave;sera sur la demande mondiale, et enfin le risque climatique. "Si nous &eacute;tions confront&eacute;s &agrave; un accident climatique dans un grand pays exportateur, nous aurions m&eacute;caniquement encore plus de besoin de la Russie, qui poss&egrave;de aujourd'hui 30% des stocks mondiaux de bl&eacute;", souligne-t-il. Pour toutes ces raisons, le march&eacute; "reste f&eacute;brile", estime Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux &amp; Associ&eacute;s. "Depuis la guerre froide, on n'a pas connu une telle tension. Si le corridor n'est pas renouvel&eacute;, cela aura un impact mod&eacute;r&eacute; sur les approvisionnements pour le moment, mais le march&eacute; pourrait s'emballer. On revivrait alors le sc&eacute;nario du salaire de la peur qu'on a connu au printemps dernier".

Un an après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, les cours mondiaux des céréales sont retombés à leur niveau d'avant le conflit, un point d'équilibre précaire dans une "ambiance de guerre froide".

2023, le temps de l'incertitude sur les marchés céréaliers

&laquo;&nbsp;Tout va dispara&icirc;tre&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;accroche choisie par la FNSEA pour la p&eacute;tition en ligne qu&rsquo;elle s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; lancer &agrave; l&rsquo;approche du Salon de l&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;On importe 29% de notre viande, 60% de nos fruits et 45% de nos fruits, On n&rsquo;a jamais autant parl&eacute; autant de souverainet&eacute; alimentaire et on continue de perdre des productions de viande, de lait, de fruits, de l&eacute;gumes, &ccedil;a nous d&eacute;sole &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Christiane Lambert &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse le 21 f&eacute;vrier, en amont du salon. La pr&eacute;sidente de la FNSEA et son r&eacute;seau comptent bien interpeler une part des quelque 700.000 visiteurs attendus &agrave; la porte de Versailles du 25 f&eacute;vrier au 5 mars, sur son stand aux couleurs de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnsea-enfourche-le-s-tour-s-de-france-cycliste-s-pour-vanter-le-s-metier-s" target="_blank">la campagne de promotion des m&eacute;tiers &laquo; ma nature, mon futur, l&rsquo;agriculture &raquo;, lanc&eacute;e lors des Tours de France cyclistes 2022</a> et chapeaut&eacute; d&rsquo;un tracteur orange.<div class="citation">
 "La photo de l&rsquo;agriculture est encore belle mais la vid&eacute;o l&rsquo;est un peu moins"
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Un d&eacute;fi d&eacute;mographique voire&nbsp;existentiel que la FNSEA et toutes les organisations qui gravitent autour de l&rsquo;emploi comptent bien contribuer &agrave; relever. Mais c&rsquo;est aussi (et surtout&nbsp;?) du c&ocirc;t&eacute; du pr&eacute;sident de le R&eacute;publique, et de la Premi&egrave;re ministre, attendus respectivement samedi et lundi, que le syndicat va lorgner, avec l&rsquo;intention ferme de mettre l&rsquo;ex&eacute;cutif face &agrave; ses responsabilit&eacute;s. &laquo;&nbsp;La photo de l&rsquo;agriculture est encore belle mais la vid&eacute;o l&rsquo;est un peu moins. Souverainet&eacute;, souverainet&eacute; ch&eacute;rie mais comment fait-on&nbsp;&raquo;, interroge la patronne de la FNSEA, qui attend des&nbsp; &laquo;&nbsp;moyens&nbsp;&raquo; et des &laquo;&nbsp;d&eacute;cisions&nbsp;&raquo;, au-del&agrave; du symbole du libell&eacute; du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture qui a accroch&eacute; le terme de &laquo;&nbsp;souverainet&eacute;&nbsp;&raquo; avec le second quinquennat d&rsquo;Emmanuel Macron.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-future-interdiction-du-s-metolachlore-ne-passe-pas-aupres-des-cerealiers" target="_blank" title="">La future interdiction du S-m&eacute;tolachlore ne passe pas aupr&egrave;s des c&eacute;r&eacute;aliers</a>
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Or les derniers signaux des pouvoirs publics vont plut&ocirc;t dans le sens d&rsquo;une restriction des moyens, avec l&rsquo;interdiction programm&eacute;e du S-m&eacute;tolachlore suite &agrave; l&rsquo;avis de l&rsquo;Anses. &laquo;&nbsp;On est face &agrave; une agence, aussi performante soit-elle, qui dit&nbsp;: il n&rsquo;y a pas de garantie de non risque donc j&rsquo;interdis, fulmine Christiane Lambert. Une &eacute;tude de l&rsquo;Anses devient une d&eacute;cision et prive le pouvoir politique de l&rsquo;analyse b&eacute;n&eacute;fices risques, comme ce fut le cas pour le Covid. Parler de souverainet&eacute; alimentaire, c&rsquo;est bien mais prendre les d&eacute;cisions qui permettent de l&rsquo;atteindre, et surtout de ne plus r&eacute;gresser, c&rsquo;est beaucoup mieux&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Au moins huit pays europ&eacute;ens vont pouvoir prot&eacute;ger leurs betteraves sucri&egrave;res avec des n&eacute;onicotino&iuml;des foliaires. A march&eacute; commun, r&egrave;gles communes"
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Misant sur le futur Pacte et la Loi d&rsquo;orientation agricole, ainsi que sur plusieurs plans de souverainet&eacute; &agrave; venir en mati&egrave;re d&rsquo;azote et de production de fruits et l&eacute;gumes, la patronne du syndicat prend soin d&rsquo;exon&eacute;rer en partie le pouvoir en place dans le cas du S-m&eacute;tolachlore, faisant porter &agrave; St&eacute;phane Le Foll la responsabilit&eacute; d&rsquo;avoir donn&eacute; &laquo;&nbsp;tout pouvoir&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;Anses en 2014. Idem pour les n&eacute;onicotino&iuml;des dont la d&eacute;cision de retrait remonte &agrave; 2016. &laquo;&nbsp;Au moins huit pays europ&eacute;ens vont pouvoir prot&eacute;ger leurs betteraves sucri&egrave;res avec des n&eacute;onicotino&iuml;des foliaires, indique Christiane Lambert, sans aucun risque de trouver des r&eacute;sidus dans le sucre. A march&eacute; commun, r&egrave;gles communes&nbsp;&raquo;.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etat-donne-des-gages-financiers-aux-betteraviers-en-cas-d-attaque-de-jaunisse" target="_blank">Concernant le feuilleton des n&eacute;onicotino&iuml;des utilis&eacute;s en traitement de semences</a>, il n&rsquo;est peut-&ecirc;tre pas termin&eacute;, la FNSEA faisant remarquer que la Commission europ&eacute;enne n&rsquo;a pas encore rendu son avis sur l&rsquo;interpr&eacute;tation des r&egrave;glements faite par la Cour de justice de l&rsquo;UE, indiquant par ailleurs qu&rsquo;une analyse juridique est en cours de la part des semenciers.<div class="citation">
 "30% de produits phytos en moins, c&rsquo;est comme faire jouer le PSG avec 30% de joueurs en moins, on est disqualifi&eacute; d&rsquo;embl&eacute;e"
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La FNSEA a fait ses comptes&nbsp;: la France autorise 309 substances actives sur 454 homologu&eacute;es en Europe. &laquo;&nbsp;30% de produits phytos en moins, c&rsquo;est comme faire jouer le PSG avec 30% de joueurs en moins, on est disqualifi&eacute; d&rsquo;embl&eacute;e. Chaque jour sont prises des d&eacute;cisions au nom d&rsquo;une id&eacute;ologie, on lave plus blanc en se disant : les autres suivront. Mais si on est dans l&rsquo;excellence tout le temps mais que les autres ne suivent pas, on est des h&eacute;ros morts&nbsp;&raquo;, tonne Christiane Lambert. Sur le S-m&eacute;tolachlore, la FNSEA aurait souhait&eacute; que la France attende la d&eacute;cision de l&rsquo;EFSA, &agrave; laquelle elle serait &laquo;&nbsp;pli&eacute;e&nbsp;&raquo;.L&rsquo;UE n&rsquo;&eacute;chappe pas &agrave; la diatribe de la pr&eacute;sidente de la FNSEA, avec en ligne de mire la strat&eacute;gie Farm to fork, d&eacute;clinaison agricole du Green deal. &laquo;&nbsp;Avec une r&eacute;duction de 30% de engrais et de 50% des produits phytosanitaires, 25% d&rsquo;agriculture biologique, et la confiscation de 10% de terres non rendue non productives, on se demande quel est l&rsquo;objectif poursuivi par l&rsquo;UE vis-&agrave;-vis de son agriculture, sans compter les n&eacute;gociations qui red&eacute;marrent avec le Mercosur, la Nouvelle-Z&eacute;lande, l&rsquo;Australie, l&rsquo;Inde, le Mexique&nbsp;&raquo;,&nbsp;d&eacute;plore Christiane Lambert.<div class="citation">
 "L&rsquo;UE va-t-elle devenir un jardin entre les Etats-Unis et la Chine&nbsp;?"
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La responsable estime que la crise sanitaire du Covid-19 et la guerre en Ukraine, survenues depuis, auraient &agrave; tout le moins m&eacute;rit&eacute; une inflexion sinon une r&eacute;flexion. &laquo;&nbsp;Pendant ce temps-l&agrave;, les Etats-Unis et la Chine r&eacute;arment leur agriculture &agrave; coups de milliards de dollars. L&rsquo;UE va-t-elle devenir un jardin entre les Etats-Unis et la Chine&nbsp;&raquo;,&nbsp;s&rsquo;interroge Christiane Lambert.

A l’occasion du Salon de l’agriculture, la présidente de la FNSEA compte bien interpeler Emmanuel Macron et les membres du gouvernement sur les enjeux-clé de compétitivité et souveraineté alimentaire. Et l’ensemble de nos concitoyens, avec notamment le lancement d’une pétition en ligne.

Christiane Lambert : "Souveraineté, souveraineté chérie..."

Pacifica, la filiale assurances dommages de Cr&eacute;dit Agricole Assurances, a annonc&eacute; avoir enregistr&eacute;, au 11 f&eacute;vrier &laquo;&nbsp;six fois plus d'affaires nouvelles&nbsp;&raquo; que l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente &agrave; la m&ecirc;me date. &laquo;&nbsp;Grandes cultures, arboriculture, viticulture, prairies... cela se traduit par une augmentation du portefeuille global d'assur&eacute;s de 32%&nbsp;&raquo;, explique Patrick&nbsp;Degiovanni, son directeur g&eacute;n&eacute;ral adjoint. Si ces premiers r&eacute;sultats sont &laquo;&nbsp;extr&ecirc;mement encourageants&nbsp;&raquo;, les effets de cette r&eacute;forme &laquo;&nbsp;vont se faire sentir dans le temps&nbsp;&raquo;, a relev&eacute; Philippe Dumont, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Cr&eacute;dit Agricole Assurances.&nbsp;L'ann&eacute;e 2023 devrait marquer une &laquo;&nbsp;mont&eacute;e en r&eacute;gime&nbsp;&raquo;, avant un &laquo;&nbsp;vrai choc&nbsp;&raquo; de l'assurance en 2024, ajoute-t-il.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-prairie-un-reseau-de-fermes-temoins-pour-completer-l-evaluation-indicielle" target="_blank" title="">Assurance prairie&nbsp;: un r&eacute;seau de fermes t&eacute;moins pour compl&eacute;ter l&rsquo;&eacute;valuation indicielle</a>
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Fin 2021 en France, 31% des surfaces cultiv&eacute;es &eacute;taient assur&eacute;es, mais seulement 1,2% pour les prairies et 3% pour l'arboriculture. Pour encourager les agriculteurs &agrave; s'assurer, l'&Eacute;tat a relev&eacute; le niveau de subvention publique des cotisations &agrave; 70% dans le cadre de la r&eacute;forme.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-2-2-les-conditions-pour-beneficier-du-taux-de-subvention-de-70" target="_blank" title="">Assurance r&eacute;colte 2023-2025 (2/2)&nbsp;: les conditions pour b&eacute;n&eacute;ficier du taux de subvention de 70%</a>
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La loi pr&eacute;conise &eacute;galement la cr&eacute;ation d'un pool d'assureurs, permettant une mise en commun de donn&eacute;es agricoles et une mutualisation des risques pour &eacute;tablir une prime d'assurance la plus juste possible, tout en maintenant une concurrence sur les tarifs entre entreprises. &laquo;&nbsp;Les discussions entre assureurs ont d&eacute;but&eacute;&nbsp;&raquo;, indique le Cr&eacute;dit Agricole, un comit&eacute; ad hoc se r&eacute;unissant r&eacute;guli&egrave;rement. Pour l'heure, quatre d'entre eux ont pr&eacute;sent&eacute; leur point de vue, et une r&eacute;union est pr&eacute;vue mi-mars afin de d&eacute;terminer leurs points communs et divergences.L'objectif &eacute;tant pour les assureurs de d&eacute;terminer une &laquo;&nbsp;position claire et d&eacute;finie&nbsp;&raquo; d'ici fin juin 2023. Faute de quoi l'Etat, qui a donn&eacute; jusqu'&agrave; juin 2024 aux assureurs pour s'organiser, imposera ses r&egrave;gles. &laquo;&nbsp;Nous sommes en route pour trouver une solution&nbsp;&raquo;, assure Jean-Michel&nbsp;Geeraert, directeur du march&eacute; de l'agriculture et de la pr&eacute;vention de Pacifica.

La réforme de l'assurance récolte, entrée en vigueur le 1er janvier, se traduit par de « premiers résultats encourageants » en termes de nouveaux contrats pour Crédit Agricole Assurances, a indiqué mardi le groupe lors d'une conférence de presse.

Assurance récolte : premier bilan « encourageant » pour le Crédit Agricole

Un rendement moyen de 10,5t/ha pour le ma&iuml;s fourrage contre 16,6t/ha de mati&egrave;re s&egrave;che pour la betterave fourrag&egrave;re conduite en sec : tels sont les deux chiffres que l&rsquo;on peut mettre dans la balance, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2022-annee-la-plus-chaude-en-france-depuis-1900" target="_blank">&agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;une ann&eacute;e, 2022, marqu&eacute;e par des records de chaleur et de s&eacute;cheresse historique</a>, et &agrave; la veille d'une saison climatique de tous les dangers, avec&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/31-jours-sans-pluie-du-jamais-vu-en-hiver-en-france" target="_blank">un record de 31 jours sans pluie cet hiver</a>. Le premier chiffre (10,5t/ha)&nbsp; &eacute;mane d&rsquo;Agreste, la statistique agricole, qui fait &eacute;tat d&rsquo;un recul de 26,2% de rendement moyen national de ma&iuml;s fourrage en 2022, comparativement &agrave; 2021. Le second chiffre (16,6t/ha)&nbsp;correspond aux essais vari&eacute;taux mene&#769;s par l&rsquo;Institut technique de la betterave (ITB), en partenariat avec l&rsquo;interprofession des semences (SEMAE) et l&rsquo;Association pour le d&eacute;veloppement de la betterave fourrag&egrave;re monogerme (ADBFM).En 2022, les quatre essais (Eure, Ille et Vilaine, Seine-Maritime et Nord), avec un protocole commun comportant les m&ecirc;mes 24 vari&eacute;t&eacute;s et un dispositif a&#768; 4 r&eacute;p&eacute;titions, ont abouti a&#768; un rendement moyen de 97 t/ha de racines, avec un taux moyen de mati&egrave;re se&#768;che de 17,1% (contre 16,9% en 2021), soit un rendement en matie&#768;re se&#768;che de 16,6t/ha. C&rsquo;est 8% &laquo;&nbsp;seulement&nbsp;&raquo; de moins qu&rsquo;en 2021, ce qui fait dire aux promoteurs de la betterave fourrag&egrave;re que l&rsquo;esp&egrave;ce est, pour les &eacute;leveurs, &laquo;&nbsp;une solution de r&eacute;silience face au changement climatique&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-betterave-fourragere-se-pousse-du-collet" target="_blank" title="">La betterave fourrag&egrave;re se pousse du collet</a>
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<h2>Activation des semences</h2>Des r&eacute;sultats d&rsquo;essais ne peuvent n&rsquo;ont &eacute;videmment pas tout &agrave; fait la m&ecirc;me port&eacute;e que des rendements enregistr&eacute;s chez des &eacute;leveurs sur des surfaces cons&eacute;quentes, en l&rsquo;occurrence pr&egrave;s de 1,3 million d&rsquo;ha pour le ma&iuml;s fourrage, la sole implant&eacute;e en 2022. Qui plus est, les essais vari&eacute;taux de la betterave fourrag&egrave;re ont &eacute;t&eacute; men&eacute;s pour la premi&egrave;re fois en 2022 avec 100% de semences activ&eacute;es, contre un taux de 82% pour les semences mises sur le march&eacute; la m&ecirc;me ann&eacute;e. G&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e en betteraves sucri&egrave;res, l&rsquo;activation des semences permet d&rsquo;accro&icirc;tre la vitesse de germination et d&rsquo;obtenir une meilleure homog&eacute;n&eacute;it&eacute; de la lev&eacute;e. Elle peut &ecirc;tre mise &agrave; profit pour semer plus t&ocirc;t et viser un rendement sup&eacute;rieur. Elle permet aussi de r&eacute;duire les attaques de ravageurs et de faciliter le d&eacute;sherbage.&nbsp;Malgr&eacute; ces r&eacute;serves, la betterave fourrag&egrave;re n&rsquo;en demeure pas moins un moyen de lisser et de s&eacute;curiser son affouragement.

Les essais conduits par l’ITB et l’ADBFM font état d’une perte de rendement en matière sèche de 8% quand, dans le même temps, le maïs fourrage décrochait de plus de 26% en 2022, année de tous les records de chaleur et de sécheresse.

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