La fin d&rsquo;ann&eacute;e 2022 laisse un go&ucirc;t amer avec des taux de pertes largement retaill&eacute;s&nbsp;dans le cadre de la reconnaissance en calamit&eacute;s s&eacute;cheresse du d&eacute;partement. Le dossier est-il d&eacute;finitivement enterr&eacute;&nbsp;? Jo&euml;l Piganiol, pr&eacute;sident de la FDSEA du Cantal&nbsp;: &ldquo;Rappelons d&rsquo;abord que nous avons tout de m&ecirc;me obtenu la reconnaissance de l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement avec une enveloppe de 17,1 millions d&rsquo;euros d&rsquo;indemnisation auxquels s&rsquo;ajoutent les 4,6 M&euro; de d&eacute;gr&egrave;vement TFNB (taxe sur le foncier non b&acirc;ti). Indemnisations dont on demande aujourd&rsquo;hui &agrave; ce qu&rsquo;elles soient rapidement vers&eacute;es sur le compte des exploitations. Les agriculteurs des deux tiers du Cantal reconnus d&egrave;s le d&eacute;but de l&rsquo;automne, et qui ont d&eacute;j&agrave; per&ccedil;u un acompte, sont en attente du solde, ceux de Ch&acirc;taigneraie de l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des aides qui doit &ecirc;tre mise en paiement en une seule fois. Il faut que ces aides, vers&eacute;es par le biais de la DGFip, arrivent tr&egrave;s vite.Le terrain, le premier expertQuant &agrave; savoir si le dossier est clos, nous estimons au contraire qu&rsquo;il peut &ecirc;tre rouvert et retravaill&eacute; comme nous l&rsquo;avons demand&eacute; en fin d&rsquo;ann&eacute;e dans un courrier adress&eacute; au ministre, courrier rest&eacute; &agrave; ce stade sans r&eacute;ponse. Marc Fesneau a la possibilit&eacute; de surseoir &agrave; l&rsquo;avis du comit&eacute; national (CNGRA) et de reprendre les taux &eacute;tablis par son administration d&eacute;partementale comme il s&rsquo;y &eacute;tait engag&eacute; au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage. C&rsquo;est une enjeu majeur pour la suite de la gestion des risques climatiques, dont la r&eacute;forme se met en &oelig;uvre d&egrave;s cette ann&eacute;e. Par un d&eacute;cret paru fin d&eacute;cembre, le ministre a act&eacute; l&rsquo;application de cette r&eacute;forme tout en laissant un certain nombre de points en discussion dont en particulier celui de l&rsquo;expertise terrain pour l&rsquo;&eacute;valuation des pertes sur prairies. Son attitude t&eacute;moigne d&rsquo;une absence de courage politique&nbsp;: quand on voit aujourd&rsquo;hui le diff&eacute;rentiel entre les expertises terrain partout en France et les estimations sur la base indicielle, il para&icirc;t &eacute;vident qu&rsquo;il faut avoir recours &agrave; ces expertises terrain, qui existent dans les syst&egrave;mes assurantiels existants, que ce soit en grandes cultures ou viticulture.&rdquo;Au-del&agrave; des pertes fourrag&egrave;res, cet &eacute;pisode climatique s&eacute;v&egrave;re a aussi alert&eacute; sur la ressource en eau et sa disponibilit&eacute; pour l&rsquo;&eacute;levage. Quelles sont vos positions sur ce dossier&nbsp;? J. P.&nbsp;: &ldquo;&rdquo;Cet &eacute;pisode 2022 a effectivement mis en exergue la probl&eacute;matique de l&rsquo;eau avec les nombreux arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux de restriction des usages mais aussi celle de l&rsquo;abreuvement des troupeaux qui a pos&eacute; de nombreuses difficult&eacute;s. La disponibilit&eacute; en eau devient un sujet majeur et le Cantal ne va pas d&eacute;roger &agrave; une n&eacute;cessaire r&eacute;flexion sur le stockage de l&rsquo;eau et plus globalement le partage de cette ressource entre &eacute;levage et collectivit&eacute;s.Impossible de ne pas &eacute;voquer un autre fl&eacute;au, les rats taupiers... J. P.&nbsp;: &ldquo;Nous allons fort probablement continuer &agrave; subir en 2023 les cons&eacute;quences des pullulations de campagnols sur une partie du d&eacute;partement. Nous restons sur deux revendications fortes&nbsp;: en premier lieu, trouver des moyens de lutte beaucoup plus efficients. On se demande aujourd&rsquo;hui o&ugrave; en est la recherche avec tous les moyens mis pour la financer. On n&rsquo;a pas de retour sur investissement et ce n&rsquo;est pas normal&nbsp;! L&rsquo;autre attente est tourn&eacute;e vers le FMSE (fonds de mutualisation sanitaire et environnemental) dont nous d&eacute;plorons qu&rsquo;il n&rsquo;ait toujours pas vers&eacute; les indemnisations des moyens de lutte depuis 2020. Nous demandons par ailleurs l&rsquo;intervention du FMSE pour une prise en charge des pertes fourrag&egrave;res pour les agriculteurs engag&eacute;s dans un contrat de lutte et pour lesquels l&rsquo;impact des rats sur la campagne fourrag&egrave;re 2022 est av&eacute;r&eacute;.&rdquo;Pas de r&eacute;pit non plus pour l&rsquo;heure du c&ocirc;t&eacute; de la flamb&eacute;e des charges d&rsquo;exploitation. Qu&rsquo;attendre sur ce volet&nbsp;?J. P.&nbsp;: &ldquo;Les &eacute;leveurs sont inquiets en constatant que les prix de l&rsquo;aliment, l&rsquo;engrais, l&rsquo;&eacute;nergie... restent sur des niveaux &eacute;lev&eacute;s en ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. On incite d&rsquo;ailleurs tous les agriculteurs ayant un fort impact du fait du co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; &agrave; se signaler afin que nous puissions demander des mesures &agrave; l&rsquo;instar de celles obtenues par d&rsquo;autres professions, dont les boulangers.&rdquo; &nbsp;Des co&ucirc;ts de production cens&eacute;s &ecirc;tre couverts dans le cadre des contrats Egalim, est-ce le cas&nbsp;?J. P.&nbsp;: &ldquo;&rsquo;L&rsquo;enjeu de la valorisation de nos produits reste l&rsquo;application de la loi Egalim dont il faut quand m&ecirc;me reconna&icirc;tre les effets en termes de transparence et d&rsquo;identification des co&ucirc;ts de production dans toutes les fili&egrave;res. On peut aussi se f&eacute;liciter d&rsquo;une mobilisation cons&eacute;quente de cet outil par tous les acteurs de la fili&egrave;re dans le cadre des n&eacute;gociations commerciales en particulier avec la grande distribution. C&rsquo;est une r&eacute;alit&eacute;&nbsp;: cet outil permet de cranter mais il manque encore des paliers pour prot&eacute;ger la production. Nous allons d&rsquo;ailleurs revenir vers les diff&eacute;rents acteurs des fili&egrave;res dans les prochaines semaines pour b&acirc;tir des projets tr&egrave;s concrets au travers d&rsquo;outils contractuels. &Agrave; d&eacute;faut, se posera clairement la question du maintien de l&rsquo;&eacute;levage(1) mais aussi rapidement derri&egrave;re celui des outils de transformation, laiteries, abattoirs..., encore nombreux dans ce d&eacute;partement.&rdquo; &nbsp;<h2>Apr&egrave;s la moutarde, viande et lait pourraient manquer...</h2> Restez-vous confiant n&eacute;anmoins pour l&rsquo;agriculture cantalienne et fran&ccedil;aise&nbsp;?<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 J. P.&nbsp;: &ldquo;L&rsquo;avenir du secteur agricole et de la ferme Cantal est intimement li&eacute; aux choix politiques que fera le gouvernement fran&ccedil;ais. Entre-t-on dans un sch&eacute;ma o&ugrave; primera r&eacute;ellement la souverainet&eacute; alimentaire et o&ugrave; le secteur agricole sera prot&eacute;g&eacute; afin qu&rsquo;il se maintienne partout&nbsp;? Ou bien s&rsquo;expose-t-on aux m&ecirc;mes cons&eacute;quences que celles que l&rsquo;on vit dans le secteur de l&rsquo;&eacute;nergie o&ugrave; la France est en train de se prendre une claque monumentale, faute d&rsquo;avoir investi et pour avoir suivi et subi les orientations catastrophiques du lobby &eacute;cologiste.
</aside>
Clairement aujourd&rsquo;hui, qu&rsquo;on soit &eacute;leveur dans le Cantal, c&eacute;r&eacute;alier dans le bassin parisien, producteur de volailles dans le Sud-Ouest... la remise en cause de l&rsquo;acte de production se pose. Certains font d&eacute;j&agrave; le choix d&rsquo;arr&ecirc;ter. Si rien ne change, un jour, ce n&rsquo;est pas de la moutarde que les consommateurs chercheront dans des rayons vides mais du lait, de la viande... Et l&rsquo;actualit&eacute; r&eacute;cente montre que la solution de l&rsquo;importation qui paraissait jusqu&rsquo;alors facile peut se couper du jour au lendemain. Ce sont des questions qui doivent &ecirc;tre prises &agrave; bras-le-corps par les &eacute;lus qu&rsquo;on alerte depuis longtemps d&eacute;j&agrave;. Nous esp&eacute;rons que la prochaine loi d&rsquo;orientation agricole annonc&eacute;e par le ministre y contribuera. Une chose est s&ucirc;re, les enjeux seront &eacute;normes dans les prochains mois.&rdquo; (1) En 2022, ce sont 5 000 naissances de moins qui ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;es dans les &eacute;levages bovins du Cantal.

Après une année 2022 qui n’a fait aucun cadeau aux éleveurs cantaliens, la question de la pérennité de l’élevage est posée à moyen terme pour Joël Piganiol, qui appelle à des choix politiques forts.

Souveraineté alimentaire : tirer les leçons  de la déroute énergétique

L&rsquo;instauration du Conseil strat&eacute;gique phytosanitaire (CSP) d&eacute;coule de la s&eacute;paration de la vente et du conseil des produits phytosanitaires, conform&eacute;ment &agrave; la loi Egalim d&rsquo;octobre 2018. A compter du 1er janvier 2024, le d&eacute;faut de CSP constituera une non-conformit&eacute; majeure. Elle vaudra aux contrevenants un rappel &agrave; la r&egrave;glementation ainsi qu&rsquo;une demande de mise en conformit&eacute;, mais pas de p&eacute;nalit&eacute; financi&egrave;re. En outre, les agriculteurs dont le Certiphyto arriverait &agrave; &eacute;ch&eacute;ance en 2024, et au-del&agrave;, seront dans l&rsquo;impossibilit&eacute; de le renouveler sans la justification d&rsquo;un CSP en bonne et due forme.<h2>Conseil strat&eacute;gique&nbsp;: un diagnostic, un plan d&rsquo;action</h2>Le CSP comporte un volet diagnostic et un plan d&rsquo;action. Le diagnostic repose sur une analyse du contexte de l&rsquo;exploitation (types de production, organisation de l&rsquo;entreprise, enjeux sanitaires et environnementaux) et d&rsquo;autre part des modes de production (principaux bioagresseurs, strat&eacute;gie de protection des cultures, identification des produits utilis&eacute;s susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre retir&eacute;s &agrave; court terme ou avec des impacts majeurs sur l&rsquo;environnement ou la sant&eacute;). Le plan d&rsquo;action d&eacute;finit et priorise les leviers permettant de r&eacute;duire l&rsquo;usage et/ou l&rsquo;impact des produits phytosanitaires, sans objectifs chiffr&eacute;s.A compter de 2024, les agriculteurs devront se faire d&eacute;livrer deux conseils strat&eacute;giques par p&eacute;riode de 5 ans, avec une p&eacute;riode de 2 ans minimum et de 3 ans maximum entre deux conseils. Le second conseil strat&eacute;gique a vocation &agrave; dresser un bilan du d&eacute;ploiement du plan d&rsquo;actions, &agrave; identifier les difficult&eacute;s et les facteurs de r&eacute;ussite et &agrave; proposer des &eacute;volutions.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2023-un-nouveau-depart-pour-la-hve" target="_blank" title="">2023, un nouveau d&eacute;part pour la HVE</a>
</aside>
<h2>Entre 500 et 600 euros</h2>Sont habilit&eacute;s &agrave; d&eacute;livrer un CSP les organismes ind&eacute;pendants de toute activit&eacute; de distribution ou d&rsquo;application en prestation de produits phytosanitaires. <a href="https://e-agre.agriculture.gouv.fr/" target="_blank">Outre les Chambres d&rsquo;agriculture, diff&eacute;rentes entit&eacute;s priv&eacute;es sont agr&eacute;&eacute;es par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>. La d&eacute;livrance d&rsquo;un CSP revient aux environs de 500 &agrave; 600 euros. Les exploitations certifi&eacute;es AB ou&nbsp;HVE en sont dispens&eacute;es. La proc&eacute;dure est simplifi&eacute;e pour les petites exploitations, en l&rsquo;occurrence celles comptant moins 2 ha en arboriculture, viticulture, horticulture ou cultures et mara&icirc;ch&egrave;res ou de moins de 10 ha pour les autres cultures. Pour les exploitations en question, un seul CSP est exig&eacute; par p&eacute;riode de 5 ans.

A compter du 1er janvier 2024, chaque exploitation devra justifier la réalisation d’un Conseil stratégique phytosanitaire sous peine d’un rappel à la réglementation et d’une impossibilité de renouveler le Certiphyto. Compter entre 500 et 600 euros. Les exploitations certifiées AB ou HVE en sont dispensées.

Le Conseil stratégique phytosanitaire, obligatoire d’ici à fin 2023

A l&rsquo;occasion de sa conf&eacute;rence de presse de rentr&eacute;e, o&ugrave; il a &eacute;t&eacute; notamment question de la future loi d&rsquo;orientation agricole et de la gestion de l&rsquo;eau, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne n&rsquo;a pas occult&eacute; le sujet de l&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP). Il faut dire que depuis l&rsquo;hiver 2015/2016, qui fut le pr&eacute;lude &agrave; une vague d&rsquo;&eacute;pid&eacute;mies toujours plus critiques, voire existentielles avec la contagion du Grand Ouest et de ses &eacute;levages reproducteurs (entre autres), la ligne du syndicat n&rsquo;a pas vacill&eacute; d&rsquo;un iota. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/2/7/8/5228728-1-fre-FR/4830c8e6964c-denis-perreau-jpg" alt="Denis Perreau, secr&eacute;taire national en charge de l&rsquo;&eacute;levage : &laquo; Il y a deux ans, sur 500 cas, l&rsquo;Anses a comptabilis&eacute; 4 ou 5 cas de contamination av&eacute;r&eacute;e par la faune sauvage, c&rsquo;est accablant pour la claustration &raquo;" height="998" width="1690" /><figcaption>Denis Perreau, secr&eacute;taire national en charge de l&rsquo;&eacute;levage : &laquo; Il y a deux ans, sur 500 cas, l&rsquo;Anses a comptabilis&eacute; 4 ou 5 cas de contamination av&eacute;r&eacute;e par la faune sauvage, c&rsquo;est accablant pour la claustration &raquo;</figcaption></figure>

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La Conf&rsquo; consid&egrave;re les &eacute;levages autarciques, sinon en circuits courts, comme le meilleur antidote &agrave; une maladie en cours d&rsquo;end&eacute;misation et dont l&rsquo;industrialisation de l&rsquo;&eacute;levage et des fili&egrave;res porte selon elle une grande responsabilit&eacute;. &laquo;&nbsp;L&rsquo;Etat consid&egrave;re que c&rsquo;est la nature qui repr&eacute;sente le danger et qu&rsquo;il faut absolument isoler les animaux d&rsquo;&eacute;levage de tout contact avec la faune sauvage, d&eacute;clare Denis Perreau, secr&eacute;taire national en charge de l&rsquo;&eacute;levage. Il y a deux ans, sur 500 cas, l&rsquo;Anses a comptabilis&eacute; 4 ou 5 cas de contamination av&eacute;r&eacute;e par la faune sauvage, c&rsquo;est accablant pour la claustration. L&rsquo;an pass&eacute;, la science, &agrave; travers l&rsquo;Anses, pr&eacute;conisait un demi m&egrave;tre carr&eacute; par volaille. Cette ann&eacute;e, l&rsquo;Anses propose un p&eacute;rim&egrave;tre de 30 m&egrave;tres autour des b&acirc;timents. On se demande ce qui peut justifier cette &eacute;volution&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Chacun est pr&ecirc;t &agrave; d&eacute;densifier mais chez les autres, et au final, personne n&rsquo;y va pour ne pas risquer de perdre des parts de march&eacute;"
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Si l&rsquo;Etat semble dispos&eacute;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-les-mesures-de-mise-a-l-abri-assouplies" target="_blank">sous conditions, &agrave; l&acirc;cher un peu de lest sur l&rsquo;&eacute;levage de plein air</a>, il a aussi d&eacute;cid&eacute; de se pencher sur l&rsquo;organisation des fili&egrave;res industrielles. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-dedensification-nouveau-pare-feu-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank">La d&eacute;densification est en effet sur la table du tout nouveau Comit&eacute; de pilotage strat&eacute;gique de la fili&egrave;re volaille</a>, qui rendra ses conclusions au premier semestre 2023. Elle est d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; entr&eacute;e en pratique en d&eacute;cembre dernier sur deux zones g&eacute;ographiques distinctes, &agrave; savoir <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-plan-adour-bientot-operationnel" target="_blank">le Sud-Ouest, avec un vide sanitaire impos&eacute; aux &eacute;leveurs de palmip&egrave;des dans 68 communes sises dans quatre d&eacute;partements</a>, et le Grand Ouest, plus pr&eacute;cis&eacute;ment dans les d&eacute;partements des Deux-S&egrave;vres et de la Vend&eacute;e qui concentrent, avec le Maine-et-Loire, 80% des foyers de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie en cours. &laquo;&nbsp;On parle de d&eacute;densification mais aussit&ocirc;t, le Cifog d&eacute;fend ses canards &agrave; gaver pr&ecirc;ts &agrave; sortir et les &eacute;leveurs leurs volailles pr&ecirc;tes &agrave; pondre, donc chacun est pr&ecirc;t &agrave; d&eacute;densifier mais chez les autres, et au final, personne n&rsquo;y va pour ne pas risquer de perdre des parts de march&eacute;, affirme Denis Perreau. L&rsquo;Etat lib&eacute;ral semble avoir abandonn&eacute; le sanitaire aux interprofessions alors que les interprofessions sont plut&ocirc;t des organisations &eacute;conomiques, or l&rsquo;&eacute;conomie ne cohabite pas tr&egrave;s bien avec le sanitaire&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-les-defis-et-les-echeances-de-la-future-strategie-vaccinale" target="_blank" title="">Influenza aviaire&nbsp;: les d&eacute;fis et les &eacute;ch&eacute;ances de la future strat&eacute;gie vaccinale</a>
</aside>
La Conf&rsquo; reproche aussi &agrave; l&rsquo;Etat d&rsquo;avoir d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux interprofessions la gestion des banques de donn&eacute;es. &laquo;&nbsp;L&rsquo;Administration n&rsquo;arrive pas &agrave; r&eacute;cup&eacute;rer les donn&eacute;es relatives aux mouvements d&rsquo;animaux ou encore aux mises en place car les interpro en ont quasiment l&rsquo;exclusivit&eacute;, affirme Denis Perreau. Sur la vaccination, dont la strat&eacute;gie est en cours d&rsquo;&eacute;laboration, la Conf&rsquo; pique aussi l&rsquo;Anvol. &laquo;&nbsp;On s&rsquo;est longtemps servi de la vaccination comme barri&egrave;re non tarifaire et aujourd&rsquo;hui &ccedil;a se retourne contre nous&nbsp;&raquo;, juge le secr&eacute;taire national.<h2>15% &agrave; 20% des &eacute;leveurs en sursis</h2>Le dernier coup de griffe aux interprofessions concerne le marasme &eacute;conomique dans lequel l&rsquo;Influenza aviaire plonge les fili&egrave;res. &laquo;&nbsp;Les remont&eacute;es de terrain font &eacute;tat de 15% &agrave; 20% d&rsquo;&eacute;leveurs qui cesseraient leur activit&eacute;, majoritairement des autarciques ou encore des &eacute;leveurs en fili&egrave;re longue qui ont pay&eacute; leurs b&acirc;timents, estime Denis Perreau. Les paysans en circuit long avec des b&acirc;timents en int&eacute;gration sont psychologiquement impact&eacute;s. Mais ce qui int&eacute;resse les interprofessions, ce n&rsquo;est pas le nombre d&rsquo;&eacute;leveurs mais les volumes de production et les capacit&eacute;s d&rsquo;export&nbsp;&raquo;.La Conf&rsquo; estime que les m&eacute;canismes d&rsquo;indemnisation desservent les &eacute;levages autarciques. &laquo;&nbsp;Quand on ne va pas au march&eacute; pendant trois mois, c&rsquo;est difficile de retrouver la client&egrave;le alors que les &eacute;leveurs en fili&egrave;res longues retrouvent leur march&eacute; d&egrave;s qu&rsquo;ils ont des poussins et des canards&nbsp;&raquo;.Seul satisfecit&nbsp;: le d&eacute;marrage d&rsquo;une exp&eacute;rimentation sur les mesures alternatives &agrave; la claustration, initi&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et &agrave; laquelle la Conf&rsquo; va pleinement contribuer, mais qui va s&rsquo;&eacute;taler sur deux ans. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai peur que d&rsquo;ici l&agrave;, on laisse un certain nombre de paysans sur le carreau&nbsp;&raquo;, conclut Denis Perreau.

La Confédération paysanne estime que l’Etat a délégué la politique sanitaire aux interprofessions, davantage soucieuses des volumes de production que du sort des éleveurs, dont elle estime que 15 à 20% pourraient disparaître sous l’effet des épidémies à répétition.

Influenza aviaire : « La dédensification, c’est bien chez les autres »

&laquo;&nbsp;L&rsquo;ann&eacute;e 2022 est la plus chaude que la France m&eacute;tropolitaine ait jamais mesur&eacute;e depuis le d&eacute;but des relev&eacute;s en 1900. Ponctu&eacute;e d&rsquo;extr&ecirc;mes climatiques, 2022 est un sympt&ocirc;me du changement climatique en France. Remarquable dans le climat actuel, elle pourrait devenir "normale&rdquo; en 2050&nbsp;&raquo;. Tel est le constat dress&eacute; par M&eacute;t&eacute;o-France. Avec une temp&eacute;rature moyenne de 14,5&deg;C, 2022 a d&eacute;tr&ocirc;n&eacute; 2020, selon l&rsquo;&eacute;tablissement public, qui indique par ailleurs que 8 des 10 ann&eacute;es les plus chaudes depuis le d&eacute;but du XX&egrave;me si&egrave;cle sont post&eacute;rieures &agrave; 2010. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/3/7/5227303-1-fre-FR/66c9eaedc61d-record-chaleur-png" alt="Les 10 ann&eacute;es les plus chaudes en France depuis 1900 (Source M&eacute;t&eacute;o-France)" height="650" width="1082" /><figcaption>Les 10 ann&eacute;es les plus chaudes en France depuis 1900 (Source M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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&Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;Europe, le record fran&ccedil;ais de 2022 ne fait pas exception, de nombreux autres pays ayant aussi connu leur ann&eacute;e la plus chaude. Sur l&rsquo;ensemble du globe, M&eacute;t&eacute;o-France estime qu&rsquo;en 2022, la temp&eacute;rature moyenne mondiale d&eacute;passe d&rsquo;environ 1,15 &deg;C la moyenne pr&eacute;industrielle (p&eacute;riode 1850-1900).<h2>Un cumul de ph&eacute;nom&egrave;nes exceptionnels</h2>L&rsquo;ann&eacute;e 2022 a cumul&eacute; une s&eacute;rie de ph&eacute;nom&egrave;nes exceptionnels, &agrave; commencer par trois vagues de chaleur en &eacute;t&eacute;, avec un cumul de 33 jours et un record de pr&eacute;cocit&eacute; de 40&deg;C, enregistr&eacute; &agrave; Saint-Jean-de-Minervois (H&eacute;rault) le 16 juin. L&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 est ainsi le 2&egrave;me &eacute;t&eacute; le plus chaud observ&eacute; en France, apr&egrave;s 2003.2022 a &eacute;galement &eacute;t&eacute; touch&eacute;e par deux vagues de chaleur hors saison, l&rsquo;une tr&egrave;s pr&eacute;coce en mai, l&rsquo;autre tardive et in&eacute;dite fin octobre. L&rsquo;ann&eacute;e s&rsquo;est termin&eacute;e par un &eacute;pisode d&rsquo;extr&ecirc;me douceur du 20 au 31 d&eacute;cembre. L&rsquo;ensoleillement a &eacute;t&eacute; exceptionnel sur la plupart des r&eacute;gions, le plus souvent exc&eacute;dentaire de 15%.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-ble-ogm-hb4-anti-stress-hydrique-franchit-les-barrieres-reglementaires-et-frontalieres" target="_blank" title="">Le bl&eacute; OGM HB4 anti-stress hydrique franchit les barri&egrave;res r&eacute;glementaires et frontali&egrave;res</a>
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<h2>Une s&eacute;cheresse des sols remarquable</h2>2022 a connu la 2&egrave;me plus longue p&eacute;riode de s&eacute;cheresse des sols de son histoire, sous l&rsquo;effet d&rsquo;un d&eacute;ficit persistant de pr&eacute;cipitations depuis la fin de l&rsquo;hiver 2021-2022, un ph&eacute;nom&egrave;ne aggrav&eacute; par les temp&eacute;ratures exceptionnellement chaudes. La surface affect&eacute;e par le s&eacute;cheresse des sols superficiels a atteint les trois quarts de la France. C&rsquo;est l&rsquo;une des 5 s&eacute;cheresses ayant touch&eacute; la surface du territoire la plus importante. Elle a &eacute;t&eacute; moins g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e qu&rsquo;en 1976 ou 2011 mais plus qu&rsquo;en 2003.

Selon Météo-France, la température moyenne a atteint 14,5°C, notamment sous l’effet de cinq vagues de chaleur, donc deux hors saison. L’année 2022 a également été exceptionnellement sèche, marquée par un déficit pluviométrique record de 25%.

2022, année la plus chaude en France depuis 1900

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Les cons&eacute;quences des impasses sur les engrais min&eacute;raux de fond P et K passent souvent inaper&ccedil;ues sur le court terme, indique Xavier Cassedanne, expert grandes cultures &agrave; la direction agri-agro du Cr&eacute;dit Agricole. Mais &agrave; plus long terme, selon les types de sol et les exigences des cultures, les pertes de rendement peuvent varier de 3 &agrave; 30%. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/5/6/6/5226659-1-fre-FR/1ebf32d51b40-impassespk-png" alt="" height="555" width="945" /><figcaption>Niveau d&#039;exigence en phosphore et potasse des diff&eacute;rentes cultures. Source : Arvalis</figcaption></figure>

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Les prix de vente des grains sur la r&eacute;colte 2022 restent sur des niveaux hauts, favorables pour couvrir pour le moment les hausses de prix des intrants dont toutes les formes d&rsquo;engrais. La question se pose en revanche pour la r&eacute;colte 2023, car les cotations sur la future r&eacute;colte sont plut&ocirc;t sur une tendance baissi&egrave;re.Dans tous les cas, une baisse de l&rsquo;utilisation des engrais &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale pourrait entra&icirc;ner une r&eacute;duction de la production mondiale &agrave; long terme, mais il est encore trop t&ocirc;t pour l&rsquo;affirmer.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/intrants" target="_blank" title="">Retrouvez les cotations des intrants sur Pleinchamp</a>
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VIDEO - Dans un contexte de hausse des prix de l’ensemble des engrais, les impasses en engrais de fond P et K se sont accrus. La consommation de potasse a par exemple baissé en France de 50% pour la campagne 2022-2023. Alors que cette situation risque de durer, Xavier Cassedanne, expert grandes cultures à la direction agri-agro du Crédit Agricole, décrypte pour Pleinchamp les conséquences de ces impasses sur les cultures.

Impasses sur les engrais de fond : quelles conséquences ?

D&eacute;j&agrave; entam&eacute;e en 2021, la hausse des prix s&rsquo;est accentu&eacute;e en 2022, alors que la guerre en Ukraine s&rsquo;est d&eacute;sormais install&eacute;e en Europe. Inf&eacute;rieure &agrave; 1% en janvier 2021, la hausse des prix &agrave; la consommation s&rsquo;est emball&eacute;e pour atteindre 3% en janvier 2022, et culminer &agrave; 6,2% en novembre. Des niveaux jamais vu depuis les chocs p&eacute;troliers de 1974 et 1979. De leur c&ocirc;t&eacute;, les prix &agrave; la production des produits agricoles sont sup&eacute;rieurs de 30% &agrave; la moyenne quinquennale. Les prix des intrants restent tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s en raison des tensions sur le march&eacute; mondial des engrais et des difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement en gaz. Ce contexte a entra&icirc;n&eacute; une forte baisse des livraisons d&rsquo;engrais pour la campagne 2022-2023, avec une diminution de 30% des engrais azot&eacute;s et de plus de 50% pour le phosphore et la potasse. Ces baisses d&rsquo;apports d&rsquo;engrais, voire ces impasses chez certains agriculteurs, ne sera pas sans cons&eacute;quences sur les rendements des cultures.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/impasses-sur-les-engrais-de-fond-quelles-consequences" target="_blank" title="">Impasses sur les engrais de fond : quelles cons&eacute;quences ?</a>
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En d&eacute;cembre, la hausse des prix a ralenti &agrave; 5,9% sur un an, selon l'Insee. Mais un pic reste anticip&eacute; par le gouvernement pour ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. Comme toutes les petites entreprises, les exploitations agricoles sont fragilis&eacute;es. Les mesures d&rsquo;accompagnement mises en place par l&rsquo;Etat, telles que le report de paiement des imp&ocirc;ts et cotisations sociales, ne seront pas suffisantes, estime la FNSEA. Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 5 janvier, le syndicat explique que &laquo;&nbsp;le report de paiement des cotisations sociales est d&eacute;j&agrave; en vigueur dans le monde agricole, pour toute entreprise faisant &eacute;tat de difficult&eacute;s financi&egrave;res. Quant au report du paiement de l&rsquo;imp&ocirc;t, il n&rsquo;a d&rsquo;impact r&eacute;el qu&rsquo;en pr&eacute;sence de r&eacute;sultats pass&eacute;s importants, ce qui n&rsquo;est pas le cas pour ces entreprises&nbsp;&raquo;.<h2>La baguette et le bl&eacute;</h2>Quelques semaines apr&egrave;s que la baguette de pain fran&ccedil;aise ait &eacute;t&eacute; class&eacute;e au patrimoine mondial immat&eacute;riel de l&rsquo;Unesco, le gouvernement s&rsquo;est particuli&egrave;rement inqui&eacute;t&eacute; du sort des boulangeries, qui craignent pour leur survie. &laquo;&nbsp;Comme pour les boulangers, la r&eacute;percussion de la hausse des co&ucirc;ts de l&rsquo;&eacute;nergie sur le prix des produits alimentaires fran&ccedil;ais a ses limites, avec en plus un risque &eacute;lev&eacute; de voir les importations de produits &eacute;trangers augmenter afin de servir d&rsquo;amortisseur&nbsp;&raquo;, alerte la FNSEA. Pour le syndicat, le salut passera par l&rsquo;instauration d&rsquo;un bouclier tarifaire sur l&rsquo;&eacute;nergie pour les entreprises agricoles. &laquo;&nbsp;Faute de quoi de nombreuses exploitations sortiront tr&egrave;s fragilis&eacute;es de cette crise ou n&rsquo;en sortiront pas&nbsp;&raquo;, craint-elle.

[Edito] L’inflation, qui était perçue comme temporaire pendant la crise du covid, s’est désormais installée en France. Elle plonge l’agriculture et l’agroalimentaire dans l’incertitude pour 2023.

L’inflation n’a pas encore rendu les armes

&laquo;&nbsp;Les alternatives aux n&eacute;onicotino&iuml;des, qui font l&rsquo;objet de ces recherches ne sont cependant que partiellement mobilisables et encore insuffisantes pour assurer la protection des semis 2023 vis-&agrave;-vis des attaques de pucerons. En outre, la r&eacute;colte 2022 a &eacute;t&eacute; affect&eacute;e par une s&eacute;cheresse due &agrave; de multiples vagues de chaleur&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ainsi que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture justifie la mise en consultation publique jusqu&rsquo;au 24 janvier d&rsquo;un projet d&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; visant &agrave; autoriser, de mani&egrave;re d&eacute;rogatoire et pour une p&eacute;riode de 120 jours, les traitements de semences &agrave; base d&rsquo;imidaclopride (Gaucho 600 FS) ou de thiamethoxam (Cruiser SB).Il s&rsquo;agit potentiellement de la 3&egrave;me et derni&egrave;re ann&eacute;e d&eacute;rogatoire, conform&eacute;ment &agrave; la loi du 14 d&eacute;cembre 2020, adopt&eacute;e &agrave; la suite d&rsquo;une attaque ayant une chute de 30% des rendements de betteraves sucri&egrave;res, deux ans apr&egrave;s l&rsquo;interdiction d&rsquo;usage des n&eacute;onicotino&iuml;des en France. La loi pr&eacute;voyait en outre des r&eacute;ductions de doses des deux n&eacute;onicotino&iuml;des concern&eacute;s, l&rsquo;implantation de jach&egrave;res mellif&egrave;res ou encore des restrictions d&rsquo;implantation de cultures mellif&egrave;res derri&egrave;re des betteraves trait&eacute;es.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/betteraves-et-neonicotinoides-statu-quo-sur-la-rotation-des-cultures" target="_blank" title="">Betteraves et n&eacute;onicotino&iuml;des : statu quo sur la rotation des cultures</a>
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<h2>G&eacute;n&eacute;rations Futures conteste le bien-fond&eacute; du projet d&rsquo;arr&ecirc;t&eacute;</h2>D&eacute;j&agrave; engag&eacute;e pour les campagnes 2021 et 2022, la proc&eacute;dure d&eacute;rogatoire est fond&eacute;e sur l&rsquo;analyse des r&eacute;servoirs viraux durant l&rsquo;hiver et sur des simulations d&rsquo;arriv&eacute;e pr&eacute;coce de pucerons vecteurs de la maladie, lesquelles reposent sur les pr&eacute;visions climatiques saisonni&egrave;res. &laquo;&nbsp;Les calculs montrent une probabilit&eacute; importante d&rsquo;arriv&eacute;e avant le 1er juin sur une part importante de la zone de culture, avec une structuration ouest-est marqu&eacute;e&nbsp;&raquo;, indique la fiche jointe au projet d&rsquo;arr&ecirc;t&eacute;.L&rsquo;autre fiche, relative aux r&eacute;servoirs de virus, rend compte des analyses effectu&eacute;es sur 264 &eacute;chantillons de plantes. R&eacute;sultat&nbsp;: aucun &eacute;chantillon ne s&rsquo;av&egrave;re positif. &laquo;&nbsp;A ce stade, la pression virale de 2022 semble moindre qu&rsquo;en 2021 et 2020 sur les compartiments &eacute;chantillonn&eacute;s sur les trois ann&eacute;es, lit-on dans la fiche. Force est de constater que les connaissances en mati&egrave;re de cin&eacute;tique de r&eacute;plication virale au cours de l&rsquo;hiver demeurent &agrave; parfaire. On ne saurait donc conclure avec certitude que les observations de 2022 donnent une image fid&egrave;le des r&eacute;servoirs viraux effectifs&nbsp;&raquo;.L&rsquo;association G&eacute;n&eacute;rations Futures ne s&rsquo;est pas embarrass&eacute;e de la r&eacute;serve scientifique pour affirmer que &laquo;&nbsp;les donn&eacute;es pour une pr&eacute;vision d&rsquo;un impact important de la jaunisse sur les cultures de betteraves ne sont pas r&eacute;unies - il faudrait &agrave; la fois avoir un fort r&eacute;servoir de virus et une forte pression de pucerons - et que rien ne justifie donc la d&eacute;rogation propos&eacute;e&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jaunisse-de-la-betterave-deleplanque-optimiste" target="_blank" title="">Jaunisse de la betterave&nbsp;: Deleplanque optimiste</a>
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<h2>2023, une campagne cruciale au plan scientifique</h2>Le travail d&rsquo;analyse des r&eacute;servoirs viraux d&eacute;passe les seules contingences r&eacute;glementaires du dispositif d&eacute;rogatoire. Il s&rsquo;inscrit dans les mesures de lutte alternatives auxquelles s&rsquo;att&egrave;le le Plan national de recherche et innovation (PNRI), institu&eacute; apr&egrave;s les attaques de l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020. &laquo;&nbsp;La connaissance de ces r&eacute;servoirs ouvre la voie vers, d&rsquo;une part, l&rsquo;estimation du risque et, d&rsquo;autre part, vers des mesures de gestion prophylactique sont aussi, &agrave; terme, la condition sine qua none pour que les leviers de lutte aient une efficacit&eacute; forte et p&eacute;renne au fil des ann&eacute;es&nbsp;&raquo;.Le sujet des r&eacute;servoirs viraux est l&rsquo;un des 23 projets de recherche du PNRI, mobilisant divers leviers g&eacute;n&eacute;tiques (tol&eacute;rance, r&eacute;sistance) et agro&eacute;cologiques (auxiliaires, plantes compagnes...), sans oublier le biocontr&ocirc;le.Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la troisi&egrave;me et derni&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;essais scientifiques sera cruciale avant le d&eacute;ploiement des alternatives aux n&eacute;onicotino&iuml;des pour les semis 2024. Outre la poursuite des 23 projets, la campagne &agrave; venir sera mise &agrave; profit pour exp&eacute;rimenter la combinaison de solutions, jauger l&rsquo;impact &eacute;conomique des solutions et des combinaisons ainsi que les conditions de transfert aux planteurs.

La décision sera fondée sur l’état des réservoirs viraux et sur des simulations d’arrivée précoce de pucerons vecteurs de la jaunisse. En 2024, il ne faudra compter que sur les solutions alternatives en cours d’expérimentation.

Vers un 3ème et dernier recours aux néonicotinoïdes sur betteraves

&laquo;&nbsp;On peut toujours avoir une politique d&eacute;di&eacute;e &agrave; l&rsquo;installation comme la porte la future loi d&rsquo;orientation, mais si on ne r&eacute;forme pas les politiques fonci&egrave;res, les politiques fiscales, les politiques alimentaires, les politiques agricoles telles que la Pac et les accords de libre-&eacute;change, les politiques &eacute;nerg&eacute;tiques avec les centrales photovolta&iuml;ques au sol et le marketing de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme,&nbsp;ou&nbsp;encore la r&eacute;partition des ressources en eau, autant de politiques qui vont dans le sens d&rsquo;un concentration des moyens de production, on ira &agrave; l&rsquo;encontre de l&rsquo;installation&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;occasion de sa conf&eacute;rence de presse de rentr&eacute;e, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, par la voix de V&eacute;ronique Marchesseau, s&eacute;cr&eacute;taire nationale, a donn&eacute; le ton des d&eacute;bats qui vont animer une bonne partie de&nbsp;l&rsquo;ann&eacute;e agricole avec le projet de Pacte et de Loi d&rsquo;orientation agricole, estimant au passage qu&rsquo;un pas de temps d&rsquo;&agrave; peine six mois, c&rsquo;&eacute;tait &laquo;&nbsp;ambitieux&nbsp;&raquo; pour b&acirc;tir un Pacte de type sortie de guerre (1939-1945).<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quelles-agricultures-en-2040-le-gouvernement-lance-le-chantier-sur-le-pacte-agricole" target="_blank" title="">Quelles agricultures en 2040 ? Le gouvernement lance le chantier sur le Pacte agricole</a>
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La Conf&rsquo; est cependant bien d&eacute;cid&eacute;e &agrave; jouer son r&ocirc;le d&rsquo;emp&ecirc;cheur de s&rsquo;agrandir en cercles concentriques, notamment via son r&eacute;seau Fadear, quitte &agrave; fixer la barre &agrave; des niveaux stratosph&eacute;riques. &laquo;&nbsp;Un million de paysans, ce n&rsquo;est pas illusoire, r&eacute;torque son porte-parole Nicolas Girod. Un million de paysans, c&rsquo;est que l&rsquo;on avait il y a 30 ans, une &eacute;poque o&ugrave; l&rsquo;on travaillait &agrave; peu pr&egrave;s comme aujourd&rsquo;hui, ce n&rsquo;&eacute;tait pas la fourche et la binette. En 30 ans on a divis&eacute; le nombre de paysans par trois mais je ne pense pas que ce soit plus enviable et que l&rsquo;on vive mieux&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Il n&rsquo;y a aura pas d&rsquo;objectif chiffr&eacute; en mati&egrave;re d&rsquo;installation, ce qui nous interroge&nbsp;: on se donne quels moyens pour aller o&ugrave;&nbsp;?"
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La Conf&rsquo; aurait bien aim&eacute; que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture sorte son propre chiffre. En vain. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est la douche froide, on nous a r&eacute;torqu&eacute; que le travail en agriculture s&rsquo;effectuait aussi bien par des salari&eacute;s que par des paysans et paysanne, indique V&eacute;ronique Marchesseau. Donc il n&rsquo;y a aura pas d&rsquo;objectif chiffr&eacute; en mati&egrave;re d&rsquo;installation, ce qui nous interroge&nbsp;: on se donne quels moyens pour aller o&ugrave;&nbsp;?&nbsp;&raquo;.Pas franchement optimiste, la Conf&rsquo; ne se veut pas d&eacute;faitiste non plus, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur de la nouvelle Pac</a> r&eacute;veille un sentiment &laquo;&nbsp;d&rsquo;&eacute;chec&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Sur la Pac, les d&eacute;cisions ne r&eacute;pondent pas aux enjeux de revenu, de transition agro&eacute;cologique en mati&egrave;re de biodiversit&eacute; et de climat, poursuit V&eacute;ronique Marchesseau. C&rsquo;est dramatique. On va encore se prendre cinq ans dans la t&ecirc;te car on a en face de nous des gens qui ne sont pas conscients des r&eacute;alit&eacute;s du moment&nbsp;&raquo;.La Conf&rsquo; acte toutefois quelques victoires relatives au paiement forfaitaire JA, pr&eacute;lude au paiement &agrave; l&rsquo;actif, &agrave; l&rsquo;aide coupl&eacute;e au maraichage (mais pas exhaustive) ou encore &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime diff&eacute;renciant l&rsquo;agriculture biologique</a>. Mais rien sur la redistribution et le plafonnement des aides. La derni&egrave;re inqui&eacute;tude en date a trait aux surfaces pastorales et &agrave; la r&eacute;vision &agrave; la baisse des seuils de chargement des surfaces bois&eacute;es, qui va &laquo;&nbsp;exclure des &eacute;leveurs ayant une r&eacute;elle activit&eacute; agricole et qui vont devoir l&rsquo;arr&ecirc;ter&nbsp;&raquo;, se d&eacute;sole la secr&eacute;taire nationale.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;eau, une mer de&nbsp;batailles</h2>Outre la nouvelle Pac, ce mois de janvier marque aussi la mise en &oelig;uvre de la nouvelle assurance climatique, qui ne ravit pas davantage la Conf&rsquo;. &laquo;&nbsp;&Ecirc;tre&nbsp;oblig&eacute; d&rsquo;avoir un contrat d&rsquo;assurance priv&eacute;e pour b&eacute;n&eacute;ficier du taux plein de la solidarit&eacute; nationale, c&rsquo;est un m&eacute;lange des genres g&ecirc;nant&nbsp;&raquo;, indique Denis Perreau, secr&eacute;taire national, qui regrette aussi l&rsquo;exclusion de certaines productions d&rsquo;un dispositif pr&eacute;tendu &laquo;&nbsp;universel&nbsp;&raquo;, le syst&egrave;me indiciel en prairies ou encore l&rsquo;instauration du guichet unique, quoique retard&eacute;e.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-assurance-recolte-operationnelle-a-deux-ecueils-pres" target="_blank" title="">L&rsquo;assurance r&eacute;colte op&eacute;rationnelle... &agrave; deux &eacute;cueils pr&egrave;s</a>
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Cette ann&eacute;e, la Conf&rsquo; va continuer de porter le fer sur la gestion quantitative et qualitative de l&rsquo;eau, avec les m&eacute;ga-bassines comme sympt&ocirc;me paroxystique. Elle fera de &laquo;&nbsp;l&rsquo;eau paysanne&nbsp;&raquo; le th&egrave;me de son 3&egrave;me Salon &agrave; la ferme (16-26 f&eacute;vrier) mais surtout le fil de sa mobilisation, sur des proc&egrave;s, ces 5 et 6 janvier &agrave; La Rochelle et Niort, puis sur la manifestation nationale anti-m&eacute;ga-bassines du 25 mars.&laquo;&nbsp;Il y a la n&eacute;cessit&eacute;&nbsp;d&rsquo;allier une strat&eacute;gie Conf'&nbsp;&agrave; une strat&eacute;gie collective et d&rsquo;aller d&rsquo;une strat&eacute;gie de plaidoyer&nbsp;&agrave; une strat&eacute;gie de mobilisation, avec une convergence toujours plus importante des forces autour des enjeux d&rsquo;agriculture et de territoires vivants, qui ne concernent pas seulement les paysans&nbsp;&raquo;, justifie Nicolas Girod, qui rendra sa cotte&nbsp;de porte-parole lors du prochain congr&egrave;s les 25, 26 et 27 avril en Haute-Vienne.

Le syndicat regrette l’absence d’objectifs chiffrés en matière d’installation et plus encore la déconnection de cette problématique phare de la future loi d’orientation d’avec les autres politiques, notamment foncières, fiscales et environnementales. Ce que ne sauvera pas la Pac toute fraiche émoulue, jugée « dramatique ».

La Conf’ pas (très) optimiste sur la future loi d’orientation

<h2>PAC 2023 : les changements de la conditionnalit&eacute; sociale</h2>Cette nouvelle conditionnalit&eacute; sociale n&rsquo;impose pas de nouvelles r&egrave;gles &agrave; respecter par les agriculteurs. Elle repose sur les r&egrave;gles d&eacute;j&agrave; en vigueur en mati&egrave;re de droit du travail et de protection des salari&eacute;s.Des r&eacute;factions pourront &ecirc;tre appliqu&eacute;es d&egrave;s 2023 si des manquements aux dispositions du droit du travail, conduisant &agrave; des sanctions administratives ou p&eacute;nales, sont constat&eacute;es par les inspecteurs du travail. Il n&rsquo;est pas pr&eacute;vu de mettre en place des contr&ocirc;les suppl&eacute;mentaires dans le cadre de la PAC.<h2>PAC 2023 : que faire en tant qu&rsquo;employeur ?</h2>Si vous &ecirc;tes employeurs (salari&eacute;s, apprentis), voici quelques points &agrave; respecter.<ul><li>&Ecirc;tre &agrave; jour de ses cotisations sociales</li><li>R&eacute;aliser les d&eacute;clarations d&rsquo;embauches</li><li>Etablir un contrat de travail pour chaque employ&eacute;</li><li>Etablir des fiches de paies</li><li>&Ecirc;tre &agrave; jour au niveau des visites m&eacute;dicales des salari&eacute;s</li><li>&Ecirc;tre &agrave; jour de son&nbsp;Document Unique D&rsquo;Evaluation des Risques Professionnels&nbsp;(DUERP)</li></ul>&nbsp;

La nouvelle PAC 2023 met en place la conditionnalité sociale : des règles à respecter par les agriculteurs bénéficiant d’aides sur la surface ou la tête.

PAC 2023 : la conditionnalité sociale

En 1953, suivant un mouvement initi&eacute; par la Vend&eacute;e d&egrave;s 1951 (cf. article Histoire des GDS) et &agrave; l&rsquo;initiative du Directeur des Services V&eacute;t&eacute;rinaires de l&rsquo;&eacute;poque, M. LE CAIN, les &eacute;leveurs creusois d&eacute;cident de se regrouper pour lutter contre la tuberculose en cr&eacute;ant leur structure sanitaire.Une assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale constitutive consacr&eacute;e &agrave; la lutte contre la tuberculose&hellip;L&rsquo;Assembl&eacute;e G&eacute;n&eacute;rale constitutive du Groupement de D&eacute;fense Sanitaire du Cheptel Creusois (GDSCC) se tient le 25/11/1953. M. BARLET, Pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;Agriculture est &eacute;lu &eacute;galement Pr&eacute;sident du GDS. Le Conseil d&rsquo;Administration est constitu&eacute; de membres de droit (Chambre d&rsquo;Agriculture, syndicat des v&eacute;t&eacute;rinaires, services v&eacute;t&eacute;rinaires, Conseil G&eacute;n&eacute;ral et FDSEA) et de membres &agrave; voix consultative (bouchers, interprofession laiti&egrave;re, coop&eacute;ratives, FDO&hellip;). La pr&eacute;sidence altern&eacute;e est assur&eacute;e par un &eacute;leveur ou un v&eacute;t&eacute;rinaire. La premi&egrave;re AG ordinaire a lieu en 1955 avec les repr&eacute;sentants des 68 groupements communaux ou intercommunaux d&eacute;j&agrave; constitu&eacute;s, repr&eacute;sentant 4.302 exploitations. Le sujet principal de cette assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale est la promulgation de la loi du 06/12/1954 sur la tuberculose. Le double d&eacute;pistage &agrave; 2 mois d&rsquo;intervalle de tous les animaux achet&eacute;s devient obligatoire ainsi que le d&eacute;pistage collectif dans les communes engag&eacute;es. Les &eacute;tables contr&ocirc;l&eacute;es peuvent b&eacute;n&eacute;ficier de plaques vendues par le GDS et appos&eacute;es sur les portes afin d&rsquo;identifier les &eacute;levages sains. Le b&eacute;n&eacute;fice est double, permettre aux &eacute;leveurs de toucher les subventions de l&rsquo;Etat et afficher au grand jour le statut sanitaire des cheptels.&hellip; avec des premiers r&eacute;sultats encourageantsLe nombre de structures locales ne cesse de progresser et l&rsquo;identification des bovins par plaque m&eacute;tallique est instaur&eacute;e le 01/12/1956 (l&rsquo;identification g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e &eacute;tant mise en place en 1978). Le nombre d&rsquo;animaux tuberculin&eacute;s augmente progressivement (plus de 50 % du cheptel creusois en 1958). Avec l&rsquo;entr&eacute;e dans le march&eacute; commun europ&eacute;en le 01/01/1959, la pression commerciale s&rsquo;accentue et le 05/09/1960, un arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral rend la tuberculination obligatoire pour tous les cheptels creusois. Et les r&eacute;sultats se font sentir&nbsp;: 16 % des exploitations et 4 % des animaux &eacute;taient positifs en 1954 et en moins de 10 ans, ce chiffre descend &agrave; 0,6 % des cheptels et 0,18 % des bovins. Cela permettra de finir d&rsquo;&eacute;radiquer la tuberculose en Creuse d&egrave;s 1991, date du dernier abattage total &laquo;&nbsp;historique&nbsp;&raquo; et d&rsquo;arr&ecirc;ter le d&eacute;pistage g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; en 2000.L&rsquo;arriv&eacute;e de la fi&egrave;vre aphteuse en Creuse en 1955Depuis quelques ann&eacute;es, cette maladie circule en France, avec plus de 320.000 foyers en 1952. Les 5 premiers foyers creusois sont identifi&eacute;s en 1955 avec une nouvelle circulation en 1957. Fort heureusement, la toute r&eacute;cente mise sur le march&eacute; d&rsquo;un vaccin anti-aphteux a permis de circonvenir la maladie qui ne s&rsquo;&eacute;tendra pas. L&rsquo;Arr&ecirc;t&eacute; Minist&eacute;riel du 03/08/1961 rend la vaccination obligatoire de tous les animaux de plus de 6 mois. Le GDS assure le stockage et la distribution du vaccin, et centralise les aides de l&rsquo;Etat. Cette prophylaxie vaccinale va s&rsquo;av&eacute;rer tr&egrave;s efficace et le dernier foyer fran&ccedil;ais date de 1981. Le 01/01/1992, l&rsquo;arr&ecirc;t de la vaccination est act&eacute;, motiv&eacute; par l&rsquo;absence de cas et des freins commerciaux, certains pays refusant d&rsquo;acheter des bovins ou de la viande d&rsquo;animaux vaccin&eacute;s.La mise en place des premiers d&eacute;pistages de la brucelloseD&egrave;s 1956, le GDSCC propose aux groupements locaux d&rsquo;initier un d&eacute;pistage de la brucellose. 957 exploitations sont test&eacute;es et 10 % d&rsquo;entre elles sont positives. Les moyens humains et financiers &eacute;tant mobilis&eacute;s pour lutter contre la tuberculose et la fi&egrave;vre aphteuse, il faut attendre 1963 pour qu&rsquo;une prophylaxie collective soit propos&eacute;e au niveau national. Mais faute de g&eacute;n&eacute;ralisation du dispositif, la maladie s&rsquo;est diffus&eacute;e dans les campagnes et c&rsquo;est pr&egrave;s de 25 % des cheptels qui sont touch&eacute;s dans certaines zones. En 1965, la police sanitaire est mise en place, avec obligation de d&eacute;claration des avortements, &eacute;limination des bovins positifs et vaccination des jeunes animaux et en 1978, la prophylaxie devient obligatoire. Finalement, les efforts ont port&eacute; leurs fruits et la Creuse est d&eacute;clar&eacute;e indemne de brucellose en 1985, m&ecirc;me si plusieurs foyers seront d&eacute;couverts dans les ann&eacute;es suivantes suite &agrave; l&rsquo;introduction d&rsquo;animaux infect&eacute;s.Une orientation multi-esp&egrave;ces historiqueD&egrave;s 1977, la prophylaxie caprine de la brucellose se met en place et en 1982 pour la prophylaxie ovine, et les &eacute;leveurs adh&egrave;rent au GDS. En 2002, le g&eacute;notypage des brebis et des b&eacute;liers est propos&eacute; afin de s&eacute;lectionner des reproducteurs r&eacute;sistants &agrave; la tremblante ovine. Suite &agrave; une &eacute;pid&eacute;mie de m&eacute;trite contagieuse &eacute;quine sur les chevaux de trait, la section &eacute;quine est cr&eacute;&eacute;e en 1996 et le d&eacute;pistage sera &eacute;largi quelques ann&eacute;es plus tard &agrave; l&rsquo;art&eacute;rite virale infectieuse sur les &eacute;talons. En 1999, le suivi d&eacute;partemental du SDRP se met en place dans le cadre de la section porcine. Cette vision multi-esp&egrave;ces s&rsquo;est retrouv&eacute;e confort&eacute;e en 2014 avec la d&eacute;signation des GDS comme organisme &agrave; vocation sanitaire animal unique.Une action sanitaire qui s&rsquo;est adapt&eacute;e aux nouvelles menacesEn 1988, la prophylaxie de la leucose devient obligatoire, peu d&rsquo;&eacute;levages sont touch&eacute;s et la Creuse est d&eacute;clar&eacute;e indemne en 1997. D&egrave;s 1996, GDS Creuse est le quatri&egrave;me d&eacute;partement fran&ccedil;ais &agrave; adopter le cahier des charges Acersa pour l&rsquo;IBR, avec d&eacute;pistage pour les &eacute;levages volontaires et contr&ocirc;le syst&eacute;matique &agrave; l&rsquo;introduction. Progressivement, la r&eacute;glementation va se g&eacute;n&eacute;raliser&nbsp;: 2001, vice r&eacute;dhibitoire, 2002, d&eacute;pistage syst&eacute;matique en prophylaxie en Creuse, 2006 Arr&ecirc;t&eacute; Minist&eacute;riel. Cette pr&eacute;cocit&eacute; dans l&rsquo;action va permettre &agrave; notre d&eacute;partement d&rsquo;&ecirc;tre pr&ecirc;t pour l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance finale d&rsquo;&eacute;radication nationale en 2027. En 1998, un suivi sanitaire de la faune sauvage est mis en place. Cela permet de rassurer les &eacute;leveurs sur le risque de contamination de leur troupeau et de surveiller une &eacute;ventuelle maladie &eacute;mergente. Mais notre d&eacute;partement a &eacute;galement d&ucirc; faire face &agrave; des crises sanitaires majeures&nbsp;: d&eacute;couverte de foyers d&rsquo;enc&eacute;phalite spongiforme bovine (ESB) en 2000, arriv&eacute;e de la fi&egrave;vre catarrhale en 2008 apr&egrave;s sa d&eacute;couverte en Hollande en 2006, suivie de l&rsquo;apparition du virus Schmallenberg en 2012, premiers foyers de besnoitiose en 2018. Et d&rsquo;autres chantiers nous attendent encore comme l&rsquo;&eacute;radication de la BVD, initi&eacute;e suite &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel de 2019.Tr&egrave;s t&ocirc;t, un accent mis sur la formation et l&rsquo;information des &eacute;leveursDans les ann&eacute;es 60, l&rsquo;AG du GDSCC &eacute;tait ponctu&eacute;e d&rsquo;une intervention du professeur TOURNUT, de l&rsquo;Ecole V&eacute;t&eacute;rinaire de Toulouse. Les sujets abord&eacute;s &eacute;taient vari&eacute;s&nbsp;: pr&eacute;sentation de la brucellose bovine, r&ocirc;le de l&rsquo;habitat en &eacute;levage porcin, st&eacute;rilit&eacute; de la vache, physiologie du veau nouveau-n&eacute;&hellip; Ces conf&eacute;rences permettaient d&eacute;j&agrave; de pr&eacute;senter aux &eacute;leveurs l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;une approche globale de troupeau, prenant en consid&eacute;ration tous les facteurs, notamment l&rsquo;alimentation et le b&acirc;timent. Plus tard, ces dossiers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s par le directeur de l&rsquo;&eacute;poque, le Dr Didier GUERIN, avec la mise en place du plan diarrh&eacute;e en 2003, du plan parasitologie en 2004, la cr&eacute;ation du site internet en 2005 et la formation &eacute;leveur infirmier en 2006. Cela reste un des axes majeurs de notre structure, qui a toujours fait de la formation et de l&rsquo;information des &eacute;leveurs une priorit&eacute;.Le d&eacute;veloppement progressif d&rsquo;une filiale de servicesD&egrave;s 1957, GDS prend en charge 20 % des d&eacute;sinfections d&rsquo;&eacute;tables afin de faciliter l&rsquo;assainissement des cheptels en tuberculose, puis 50 % dans les ann&eacute;es qui suivent. La prestation est assur&eacute;e par un technicien des services v&eacute;t&eacute;rinaires. En 1981, le service parage - &eacute;cornage bovin est mis en place, puis le rainurage en 1991 et la d&eacute;ratisation en 1993. En 1995, la SARL GDS Services 23 est cr&eacute;&eacute;e et assure d&eacute;sormais la d&eacute;sinfection des b&acirc;timents. Enfin, la structure prend un nouvel essor en 2011 avec le d&eacute;m&eacute;nagement de GDS Creuse et l&rsquo;ouverture d&rsquo;un magasin. Aujourd&rsquo;hui, la filiale, devenue Farago Creuse en 2009, est d&eacute;sormais une entreprise avec 11 salari&eacute;s et un champ d&rsquo;activit&eacute; &eacute;largi.Pour GDS Creuse, se souvenir de l&rsquo;histoire pour anticiper l&rsquo;avenirQue de chemin parcouru en 70 ans&nbsp;! En 2010, le GDSCC devient GDS Creuse, en gardant ses valeurs historiques de mutualisme, d&rsquo;ind&eacute;pendance et d&rsquo;impartialit&eacute;, au service des &eacute;leveurs pour l&rsquo;am&eacute;lioration de la situation sanitaire de l&rsquo;&eacute;levage. Comme au premier jour, la vigilance et le sens du collectif doivent rester de mise. La promulgation de la Loi de Sant&eacute; Animale europ&eacute;enne le 21/04/2021 vient rappeler la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;avoir un sanitaire performant pour tous les &eacute;levages. Et le retour de la tuberculose en Nouvelle-Aquitaine est la preuve que rien n&rsquo;est jamais acquis. Plus que jamais l&rsquo;implication de tous les &eacute;leveurs de notre d&eacute;partement est n&eacute;cessaire&nbsp;!Philippe MONTEIL &ndash; Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr&nbsp;

70 ans de GDS Creuse : Depuis 1953, le Groupement de Défense Sanitaire du Cheptel Creusois, devenu GDS Creuse, œuvre pour l’amélioration sanitaire des élevages d’animaux de rente.

Histoire de GDS Creuse. Les éleveurs creusois engagés dans le sanitaire depuis 70 ans

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 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les prochaines JRP se tiendront les 31 Janvier et 1 F&eacute;vrier 2023 au Palais du Grand Large de Saint Malo (35) : 2 jours en 100% pr&eacute;sentiel !
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L&rsquo;&eacute;quilibre financier de ces journ&eacute;es est assur&eacute; gr&acirc;ce &agrave; la contribution de son Comit&eacute; de Soutien compos&eacute; de plus de 50 entreprises partenaires engag&eacute;es aux c&ocirc;t&eacute;s de la fili&egrave;re porcine et de ses chercheurs : <a href="http://www.journees-recherche-porcine.com/les_sponsors_des_jrp" target="_blank">voir les sponsors des JRP 2022.</a>Nous proposons &agrave; votre entreprise d&rsquo;adh&eacute;rer au Comit&eacute; de Soutien des 55&egrave;mes JRP en souscrivant &agrave; un (ou plusieurs) &laquo; Bon(s) de soutien &raquo; d&rsquo;une valeur unitaire de 900 &euro; H.T.&nbsp;Chaque Bon de soutien souscrit donne droit &agrave; :<ul><li>Une inscription gratuite aux 55&egrave;mes JRP pour l'un de vos collaborateurs comprenant la participation au congr&egrave;s sur 2 jours d'une valeur de 400 euros (soit un co&ucirc;t r&eacute;el du sponsoring : 500 &euro; HT)</li><li>Des insertions publicitaires pr&eacute;sentant votre entreprise (logo, coordonn&eacute;es de contact et descriptif court) :<ul><li>dans le programme des JRP diffus&eacute; en version &eacute;lectronique en novembre &agrave; plus de 2 000 acteurs du secteur porcin gr&acirc;ce &agrave; une campagne de e-mailing cibl&eacute;e,</li><li>dans le recueil des communications, ouvrage de r&eacute;f&eacute;rences en format PDF &agrave; t&eacute;l&eacute;charger et papier, par plus de 500 participants,</li><li>sur le site internet des Journ&eacute;es, v&eacute;ritable plateforme documentaire qui centralise tous les PDF des publications depuis 1969, avec un lien actif vers votre site web pendant 1 an,</li></ul></li><li>Une insertion du logo de votre entreprise :<ul><li>sur un visuel projet&eacute; sur grand &eacute;cran de l'auditorium pendant les introductions et fins des sessions, lors des pauses,</li><li>en format d'affiches expos&eacute;es au Palais du Grand Large de St Malo pendant les 2 jours du congr&egrave;s.</li></ul></li></ul>Traduction simultan&eacute;e en anglais : afin d&rsquo;inviter des partenaires &eacute;trangers et d&rsquo;accueillir des chercheurs non francophones, une traduction simultan&eacute;e en anglais est propos&eacute;e pour toutes les sessions durant les 2 jours. Contactez nous pour faciliter l&rsquo;accueil de vos partenaires &eacute;trangers (tarif attractif r&eacute;serv&eacute; aux sponsors !).<a href="http://www.journees-recherche-porcine.com/devenez_sponsor" target="_blank" title="">Adh&eacute;rez directement en ligne en cliquant sur &lsquo;Devenir sponsor&rsquo; sur le site du congr&egrave;s et compl&eacute;tez le bon de soutien et votre insertion publicitaire</a>Chacun est invit&eacute; &agrave; participer aux 2 jours d&eacute;di&eacute;s &agrave; la recherche porcine d&eacute;but 2023 &agrave; Saint Malo, que ce soit pour pr&eacute;senter des communications, pour r&eacute;aliser sa veille scientifique, se retrouver et nouer de nouveaux contacts pour des partenariats entre entreprises et ing&eacute;nieurs d&rsquo;&eacute;tudes.&nbsp;Ce congr&egrave;s facilite la venue des chercheurs en offrant des inscriptions gratuites aux contributeurs scientifiques, et accueillent gratuitement les &eacute;tudiants ing&eacute;nieurs afin de susciter des vocations&hellip;Notre objectif :<ul><li>diffuser efficacement les derniers r&eacute;sultats d&rsquo;&eacute;tudes aux acteurs scientifiques et techniques de la fili&egrave;re porcine</li><li>rassembler &agrave; nouveau pr&egrave;s de 500 ing&eacute;nieurs de R&amp;D, zootechniciens, nutritionnistes, g&eacute;n&eacute;ticiens, v&eacute;t&eacute;rinaires, &eacute;conomistes, chercheurs fran&ccedil;ais et &eacute;trangers, enseignants et &eacute;tudiants, journalistes sp&eacute;cialis&eacute;s&hellip;</li></ul>Pour le Comit&eacute; d&rsquo;organisation des JRP 2023 : 07 62 53 33 96 &ndash; <a href="mailto:jrp@ifip.asso.fr">jrp@ifip.asso.fr</a><a href="http://www.journees-recherche-porcine.com/" target="_blank" title="">Cliquez ici pour voir le site des JRP</a>

Après des JRP virtuelles en 2021 et 2022, les prochaines Journées de la Recherche Porcine, coorganisées chaque année par
l’INRAE et l’IFIP, retrouveront un format convivial. Pour cela, en 2023, un congrès en 100% présentiel répondra aux besoins de
retrouvailles du réseau de la R&D porcine.

Votre entreprise partenaire des 55èmes JRP (31/01 et 01/02/23)

C&rsquo;est la mesure embl&eacute;matique de la Pac 2023-2027 sans pour autant constituer une rupture, ni financi&egrave;re, ni dogmatique. En effet, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime se substitue au Paiement vert qui, lors de la programmation 2014-2022, fixait trois exigences de verdissement (ratio de prairies permanentes, diversification de l&rsquo;assolement, taux de SIE), en contrepartie d&rsquo;un paiement index&eacute; sur les droits &agrave; paiements de base (DPB) et &eacute;quivalant en moyenne &agrave; 80&euro;/ha. L&rsquo;ex-Paiement vert mobilisait 30% de l&rsquo;enveloppe fran&ccedil;aise d&eacute;volue aux paiements directs, soit 2 milliards d&rsquo;euros par an. Le ratio est ramen&eacute; &agrave; 25% pour l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, soit une enveloppe d&rsquo;environ 1,7 milliard d&rsquo;euros. Les agriculteurs certifi&eacute;s AB y &eacute;taient automatiquement &eacute;ligibles, ce qui reste le cas pour l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/7/5/5225741-1-fre-FR/2d386cf95270-ecore-gime-png" alt="Les trois voies d&rsquo;acc&egrave;s et les montants indicatifs de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="854" width="2216" /><figcaption>Les trois voies d&rsquo;acc&egrave;s et les montants indicatifs de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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La finalit&eacute; de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime est de massifier la performance environnementale de l&rsquo;agriculture en termes de biodiversit&eacute;, de protection de la ressource en eau et de lutte contre le changement climatique. Outre le changement de d&eacute;nomination, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &eacute;largit le spectre des exigences, qu&rsquo;il assortit de deux grades et donc deux niveaux de paiement, en plus de celui d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;AB. L&rsquo;ensemble de l&rsquo;exploitation doit satisfaire les exigences requises par chaque niveau. Trois voies, non cumulables entre elles, permettent d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank" title="">Bruxelles valide le Plan strat&eacute;gique national de la France</a>
</aside>
<h2>La voie des pratiques</h2>Sur les terres arables (cultures annuelles, prairies temporaires, jach&egrave;res de moins de 5 ans, houblon, miscanthus, PPAM), l&rsquo;atteinte des niveaux de base (60&euro;/ha) et sup&eacute;rieur (80&euro;/ha) est conditionn&eacute;e au degr&eacute; de diversification des cultures, selon un bar&egrave;me &agrave; points. Pour les prairies permanentes, le non-labour de 80% et 90% des surfaces permet respectivement de percevoir les niveaux de base et sup&eacute;rieur. Pour les cultures permanentes (vignes, vergers...), les deux niveaux de paiement sont conditionn&eacute;s par le taux de couverture des inter-rangs (enherbement ou mulch v&eacute;g&eacute;tal), soit respectivement 75% et 95%. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/7/5/5225768-1-fre-FR/61da826a468c-bare-me-e-core-gime-png" alt="Bar&egrave;me de points relatif &agrave; la voie des pratiques sur terres arables et prairies permanentes (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="1480" width="728" /><figcaption>Bar&egrave;me de points relatif &agrave; la voie des pratiques sur terres arables et prairies permanentes (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<h2>La voie de la certification</h2>Les certifications environnementales priv&eacute;es de niveau CE2+ permettent de percevoir le niveau de base et la Haute valeur environnementale (HVE) le niveau sup&eacute;rieur. Les exploitations certifi&eacute;es AB b&eacute;n&eacute;ficient automatiquement de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, pour un montant sp&eacute;cifique d&rsquo;environ 110&euro;/ha.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2023-un-nouveau-depart-pour-la-hve" target="_blank" title="">2023, un nouveau d&eacute;part pour la HVE</a>
</aside>
<h2>La voie des &eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la biodiversit&eacute;</h2>Tout exploitant disposant d&rsquo;au moins 7% d&rsquo;infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) ou de terres en jach&egrave;re sur sa SAU, dont 4% sur terres arables, b&eacute;n&eacute;ficie du niveau de base. Le niveau sup&eacute;rieur est acquis au-del&agrave; d&rsquo;un seuil de 10% d&rsquo;IAE ou de terres en jach&egrave;re sur sa SAU, dont 4% sur terres arables. Les IAE correspondent &agrave; ceux de la BCAE 8 relative aux particularit&eacute;s topographiques, &agrave; l&rsquo;exception des cultures d&eacute;rob&eacute;es et des cultures fixant l&rsquo;azote, comptabilis&eacute;es pour la BCAE 8 mais pas pour l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank" title="">Pas de BCAE 7 et les BCAE 8 all&eacute;g&eacute;es pour la campagne 2023</a>
</aside>
<h2>Le bonus &laquo;&nbsp;haies&nbsp;&raquo;</h2>Un bonus &laquo;&nbsp;haies&nbsp;&raquo; d&rsquo;environ 7&euro;/ha est cumulable avec les voies des pratiques et de la certification. Il faut pouvoir justifier de haies certifi&eacute;es ou labellis&eacute;es comme g&eacute;r&eacute;es durablement sur au moins 6% de ses terres arables et de sa SAU pour en b&eacute;n&eacute;ficier.

La réforme de la Pac intronise avec l’écorégime un nouveau paiement direct surfacique, pour qui s’engage, sur une base volontaire, à mettre en œuvre sur l’intégralité de son exploitation des pratiques agronomiques favorables au climat et à l’environnement. Celles-ci sont codifiées et réservent trois voies d’accès et deux niveaux de paiement de l’ordre de 60€/ha et 80€/ha, l’agriculture bio y étant automatiquement éligible, à hauteur d’environ 110€/ha. Sans oublier un bonus « haies ».

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