&laquo; L&rsquo;approbation par la Commission europ&eacute;enne, du r&eacute;gime d&rsquo;aide d&rsquo;Etat pour d&eacute;ployer l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;arrachage sanitaire dans le bordelais, est une tr&egrave;s bonne nouvelle pour le d&eacute;ploiement de l&rsquo;engagement tripartite pris entre l&rsquo;Etat, la R&eacute;gion et le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux en juin dernier. Cet engagement tripartite traduit la mobilisation et l&rsquo;esprit de responsabilit&eacute; de toutes les parties concern&eacute;es pour apporter des r&eacute;ponses adapt&eacute;es &agrave; la viticulture bordelaise face aux menaces sanitaires dans un contexte &eacute;conomique difficile &raquo;. C&rsquo;est en ces termes que le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau a salu&eacute; la d&eacute;cision de la Commission europ&eacute;enne, act&eacute;e le 3 novembre.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arrachages-a-bordeaux-la-plateforme-de-pre-candidature-est-ouverte" target="_blank" title="">Arrachages &agrave; Bordeaux&nbsp;: la plateforme de pr&eacute;-candidature est ouverte</a>
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En juin dernier, l&rsquo;Etat, la R&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine et le Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB) s&rsquo;&eacute;taient engag&eacute;s &agrave; mobiliser respectivement 30, 10 et 19 millions d&rsquo;euros millions pour primer, &agrave; raison de 6000&euro;/ha, l&rsquo;arrachage de vignes, au motif qu&rsquo;&laquo; un grand nombre d&rsquo;exploitations du vignoble de Bordeaux, aux profils multiples, se trouvent plong&eacute;es dans des situations tr&egrave;s difficiles et dans l&rsquo;incapacit&eacute;, mat&eacute;rielle et financi&egrave;re, de poursuivre l&rsquo;entretien de leur vignobles (...) Le risque est que ces vignes soient abandonn&eacute;es et deviennent des foyers de maladies, comme la flavescence dor&eacute;e, exposant l&rsquo;ensemble du vignoble &agrave; une situation phytosanitaire incontr&ocirc;lable&nbsp;&raquo;.<h2>Diversification, bois et zones naturelles</h2>L&rsquo;arrachage sanitaire de vignes en passe d&rsquo;&ecirc;tre abandonn&eacute;es vers du boisement ou de la conversion en zones naturelles (financement par l&rsquo;&Eacute;tat) et l&rsquo;arrachage sanitaire de vignes pour diversifier les cultures du viticulteur vers d&rsquo;autres activit&eacute;s agricoles (financement du CIVB) sera financ&eacute; &agrave; hauteur de 6000 euros par hectare. Une aide aux investissements par la R&eacute;gion vient compl&eacute;ter le dispositif pour les parcelles qui font l&rsquo;objet d&rsquo;une reconversion agricole. L&rsquo;Etat pourrait abonder le dispositif jusqu&rsquo;&agrave; 38 millions d&rsquo;euros, ce qui porterait le total de l&rsquo;enveloppe &agrave; 67 millions d&rsquo;euros, ouvrant potentiellement la voie &agrave; l&rsquo;arrachage de pr&egrave;s de 10.000 ha. L&rsquo;ouverture du d&eacute;p&ocirc;t des dossiers devrait intervenir d&rsquo;ici &agrave; quelques jours.

La Commission européenne a validé le dispositif d’arrachage sanitaire en Gironde, dégât collatéral de la crise affectant une partie du vignoble bordelais. La prime de 6000 €/ha ouvre potentiellement la voie à l’arrachage de près de 10.000 hectares. Le guichet ouvrira dans quelques jours.

Arrachages à Bordeaux : feu vert de l’UE

Jusqu&rsquo;&agrave; 10 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aides, dont 8 millions d&rsquo;euros issus de la r&eacute;serve agricole de la Commission europ&eacute;enne et 2 millions d&rsquo;euros de cr&eacute;dits nationaux&nbsp;: tel est le montant de l&rsquo;aide d&eacute;ploy&eacute;e par la Commission europ&eacute;enne, au titre du r&egrave;glement d'ex&eacute;cution (UE) 2023/1465 du 14 juillet 2023 pr&eacute;voyant une aide financi&egrave;re d'urgence pour les producteurs agricoles de secteurs sp&eacute;cifiques dont la viabilit&eacute; &eacute;conomique est fragilis&eacute;e.L&rsquo;aide concerne les exploitations r&eacute;alisant au moins 25% de leur chiffre d&rsquo;affaire sur l&rsquo;une ou l&rsquo;autre de ces deux productions et qui ont subi une perte de chiffre d&rsquo;affaires d&rsquo;au moins 20% sur l&rsquo;exercice correspondant &agrave; la r&eacute;colte 2022 sur la noix et 2023 pour la cerise. Affect&eacute;e d&rsquo;une franchise, les pertes de chiffre d&rsquo;affaires seront indemnis&eacute;es &agrave; hauteur de 80%, assorti d&rsquo;un coefficient stabilisateur en cas de d&eacute;passement des cr&eacute;dits. <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=CERISE_NOIX_2023" target="_blank">Les dossiers doivent &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;es sur la plateforme FranceAgriMer avant le 20 novembre &agrave; 14 heures</a>.<h2>Surproduction de noix</h2>En ce qui concerne la noix, les difficult&eacute;s &eacute;conomiques sont li&eacute;es &agrave; un ph&eacute;nom&egrave;ne surproduction, qui a vu la r&eacute;colte 2022 atteindre les 50.000 tonnes contre 37.000 tonnes en 2021, engendrant une chute des prix doubl&eacute;e d&rsquo;un gonflement des stocks. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a confi&eacute; au Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) une mission destin&eacute;e &agrave; d&eacute;gager les recommandations sur la structuration &eacute;conomique de la fili&egrave;re, afin d&rsquo;am&eacute;liorer l&rsquo;organisation et la r&eacute;silience de la fili&egrave;re et d&rsquo;adapter la production aux d&eacute;bouch&eacute;s et perspectives de march&eacute;.<h2>Impasses phytosanitaires en cerise</h2>En ce qui concerne la cerise, c&rsquo;est le retrait successif de mol&eacute;cules insecticides, &agrave; savoir le dim&eacute;thoate en 2016 (2019 au sein de l&rsquo;UE) et du phosmet en 2022, qui place les producteurs en grandes difficult&eacute;s pour maitriser les attaques de mouche asiatique (drosophila suzukii), confinant &agrave; l&rsquo;impasse, en d&eacute;pit des d&eacute;rogations &laquo;&nbsp;120 jours&nbsp;&raquo; accord&eacute;es au printemps &agrave; quatre produits.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sans-filet-contre-la-mouche-asiatique-la-cerise-de-ceret-est-condamnee" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;Sans filet contre la mouche asiatique, la cerise de C&eacute;ret est condamn&eacute;e&nbsp;&raquo;</a>
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En d&eacute;cembre dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a lanc&eacute; un plan pluriannuel d&rsquo;action, mobilisant l&rsquo;INRAE et le CTIFL et destin&eacute; &agrave; identifier des solutions de protection durable des vergers.Sur le front r&eacute;glementaire, l&rsquo;UE a act&eacute; le 15 septembre dernier l&rsquo;interdiction d&rsquo;importer des cerises contenant des r&eacute;sidus de phosmet, une d&eacute;cision que la France avait d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e sur son territoire au mois de mars, via l&rsquo;instauration d&rsquo;une clause de sauvegarde, d&eacute;sormais caduque.

Aux prises à des difficultés économiques, hypothéquant leur viabilité, les deux filières font par ailleurs l’objet de réflexions d’ordre structurel, destinées à appréhender les difficultés de marché pour la noix et les impasses phytosanitaires pour la cerise.

Jusqu’à 10 millions d’euros d’aide pour les producteurs de noix et cerises

De par le caract&egrave;re al&eacute;atoire qui caract&eacute;rise sa production, le secteur agricole a depuis toujours &eacute;t&eacute; un acteur majeur du don alimentaire. Les causes peuvent &ecirc;tre des rendements plus importants que pr&eacute;vus qui ne trouvent pas preneur sur le march&eacute;. Mais aussi des d&eacute;fauts d&rsquo;aspect des productions dus &agrave; des al&eacute;as climatiques et refus&eacute;s par la distribution, notamment en fruits et l&eacute;gumes. Les cons&eacute;quences sont les m&ecirc;mes pour les producteurs&nbsp;: des tonnes de productions coinc&eacute;es au stade exp&eacute;dition, voir non r&eacute;colt&eacute;es.Depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 2010, le don agricole s&rsquo;est organis&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale pour r&eacute;pondre aux enjeux de la r&eacute;duction du gaspillage alimentaire. Au-del&agrave; de l&rsquo;anti-gaspi, le don de mati&egrave;re premi&egrave;re agricole permet &eacute;galement de lutter contre la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire. Dans les Pays de la Loire, la pand&eacute;mie de covid et le confinement ont bien montr&eacute; la compl&eacute;mentarit&eacute; de ces deux enjeux. La r&eacute;gion a rachet&eacute; aux agriculteurs en manque de d&eacute;bouch&eacute;s les productions habituellement destin&eacute;es &agrave; la restauration collective, puis les a redistribu&eacute;es aux associations de dons alimentaires r&eacute;gionales. Depuis la fin de la pand&eacute;mie, la r&eacute;gion &oelig;uvre &agrave; poursuivre ce dispositif mais sous forme de don du secteur agricole.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gaspillage-alimentaire-objectif-50-en-2030-pour-le-secteur-agricole" target="_blank" title="">Gaspillage alimentaire : objectif -50% en 2030 pour le secteur agricole</a>
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<h2>Trouver les bons interlocuteurs locaux</h2>L&rsquo;incontournable association Solaal, fond&eacute;e par Jean-Michel Lemetayer et Ang&eacute;lique Delahaye qui en est toujours pr&eacute;sidente, s&rsquo;est &eacute;rig&eacute;e comme t&ecirc;te de pont sur le sujet. Depuis 2013, elle a assur&eacute; la logistique de 30&nbsp;000 tonnes de denr&eacute;es alimentaires et 60 millions de repas entre les agriculteurs et les associations en charge de la distribution.Si l&rsquo;association est embl&eacute;matique du don agricole, elle n&rsquo;en est pour autant pas l&rsquo;alpha et l&rsquo;om&eacute;ga. De nombreux agriculteurs ou stations fruiti&egrave;res et l&eacute;gumi&egrave;res se mettent directement en contact avec les associations habilit&eacute;es par l&rsquo;&Eacute;tat.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous faisons des dons tous les jours,&nbsp;d&eacute;clare C&eacute;drick Gallot, directeur du GPLM, groupement coop&eacute;ratif l&eacute;gumiers normand.&nbsp;Quand il reste une palette ou une demi-palette de produit, avec l&rsquo;accord du producteur, nous pr&eacute;venons les associations partenaires. Nous travaillons avec la banque alimentaire de la Manche et une antenne des Restos du C&oelig;ur en local&nbsp;&raquo;. M&ecirc;me son de cloche en Bretagne au sein de la ferme Ty Coz &agrave; Saint Pol de L&eacute;on.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous faisons des dons aux Restos du C&oelig;ur sur les produits qui sortent des standards&nbsp;&raquo;,&nbsp;assure Julien S&eacute;it&eacute;, l&rsquo;un des exploitants.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lutte-contre-la-precarite-alimentaire-et-si-on-avait-tout-faux" target="_blank" title="">Lutte contre la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire : et si on avait tout faux ?</a>
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<h2>Une compensation &eacute;conomique du don</h2>En plus de la lutte contre le gaspillage et de la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire, le don agricole repr&eacute;sente &eacute;galement un int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique pour les agriculteurs. Si les produits sont donn&eacute;s &agrave; des associations habilit&eacute;es par l&rsquo;&Eacute;tat, ces derni&egrave;res peuvent fournir une attestation qui ouvre droit &agrave; une d&eacute;duction fiscale &agrave; hauteur de 60% de la valeur du don, avec un plafond de 0,5% du chiffre d&rsquo;affaires. Si le plafond est d&eacute;pass&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e du don, il peut donner lieu &agrave; une r&eacute;duction d&rsquo;imp&ocirc;t sur les cinq exercices suivants.Autre int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique, via les associations pr&eacute;cit&eacute;es, le producteur a la garantie que ses produits ne rentreront pas en concurrence &agrave; prix cass&eacute;s dans la distribution avec sa production commercialis&eacute;e.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les exp&eacute;diteurs, qui ont rejoint notre association, ont parfois des refus de marchandise &agrave; 600 kilom&egrave;tres&nbsp;de chez eux. C&rsquo;est une situation dans laquelle il est impossible de faire revenir les produits. Ils pr&eacute;f&egrave;rent alors faire un don aux associations pour que des personnes qui n&rsquo;en auraient pas eu les moyens puissent profiter de la marchandise plut&ocirc;t que la vendre &agrave; des d&eacute;marqueurs et la retrouver ensuite &agrave; moiti&eacute; prix dans la distribution. C&rsquo;est plus sain&nbsp;&raquo;,&nbsp;analyse Ang&eacute;lique Delahaye.<h2>Le num&eacute;rique&nbsp;: acc&eacute;l&eacute;rateur du don agricole</h2>Contrairement aux grandes surfaces urbaines facilement accessibles pour les associations, toute la probl&eacute;matique du don en milieu rural est de pouvoir assurer la logistique de ramassage des denr&eacute;es sur les exploitations agricoles et la livraison jusqu&rsquo;aux associations. C&rsquo;est de ce constat qu&rsquo;est n&eacute;e Solaal.&nbsp;&laquo;&nbsp;&Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, j&rsquo;avais rencontr&eacute; Guillaume Garot, secr&eacute;taire d&rsquo;&Eacute;tat &agrave; l&rsquo;alimentation, qui m&rsquo;avait accompagn&eacute;e sur la mise en &oelig;uvre d&rsquo;une plateforme num&eacute;rique&nbsp;&raquo;,&nbsp;se souvient Ang&eacute;lique Delahaye. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;association propose aux agriculteurs de rentrer leurs dons disponibles sur la plateforme de mani&egrave;re simple et rapide, puis prend en charge la logistique.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il faut que ce soit le plus simple possible pour faciliter la t&acirc;che des agriculteurs&nbsp;&raquo;, souligne Ang&eacute;lique Delahaye. Elle explique qu&rsquo;un donateur est souvent tr&egrave;s occup&eacute; car dans une situation &eacute;conomique particuli&egrave;re du fait de l&rsquo;inad&eacute;quation de l&rsquo;offre et de la demande pour sa production. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/2/6/8/5828624-1-fre-FR/IMG_3830.JPG" alt="" height="667" width="1000" /><figcaption>La r&eacute;gion Pays de la Loire a financ&eacute; un v&eacute;hicule &agrave; l&rsquo;antenne r&eacute;gionale de Solaal afin de sensibiliser les agriculteurs lig&eacute;riens au don. &copy; TD</figcaption></figure>

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D&rsquo;autres acteurs num&eacute;risent leur service. C&rsquo;est le cas des Banques Alimentaires qui ont d&eacute;velopp&eacute; ProxiDon. Cette solution num&eacute;rique permet &agrave; des artisans ou sup&eacute;rettes en milieu rural de d&eacute;clarer les dons alimentaires qu&rsquo;ils proposent. Les associations du secteur peuvent d&rsquo;un simple clic analyser les denr&eacute;es disponibles &agrave; proximit&eacute; et s&rsquo;organiser pour venir les chercher. Le syst&egrave;me est accessible &agrave; tous et donc &eacute;galement aux exploitations agricoles qui voudraient valoriser leurs dons en ultra-local. L&rsquo;enjeu est maintenant d&rsquo;assurer la notori&eacute;t&eacute; de ces outils num&eacute;riques. Pour ce faire, la r&eacute;gion Pays de la Loire a financ&eacute; un poste d&rsquo;animateur et un v&eacute;hicule respectivement aux antennes Solaal et des banques alimentaires r&eacute;gionales afin de sillonner les routes et de recruter de nouveaux donateurs.

En cas de surproduction ou de récolte déclassée, le don agricole peut permettre d’éviter de générer du gaspillage alimentaire. D’année en année, les circuits de don se perfectionnent et permettent aux exploitants de signaler des volumes disponibles en quelques clics.

Gaspillage alimentaire : le don pour sauver des tonnes d’aliments

De prime abord, dans un contexte de r&eacute;chauffement climatique, ce mois d&rsquo;octobre 2023 ne d&eacute;roge pas &agrave; la r&egrave;gle puisque nous le terminons avec un nouvel exc&eacute;dent de 2,6&deg;C. Il monte &agrave; la 2&egrave;me place des mois d&rsquo;octobre les plus chauds, avec une moyenne de 16,42&deg;C, derri&egrave;re 2022, avec 17,21&deg;C, et devant 2001, avec 16,36&deg;C. C&rsquo;est le 21&egrave;me mois cons&eacute;cutif avec un bilan exc&eacute;dentaire. Pour m&eacute;moire, le dernier mois qui avait &eacute;t&eacute; d&eacute;ficitaire, est janvier 2022 avec -0,5&deg;C &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays.<div class="citation">
 "L&#039;&eacute;t&eacute; a jou&eacute; les prolongations"
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Comme pour la fin ao&ucirc;t et le mois de septembre, la premi&egrave;re moiti&eacute; de ce mois d&rsquo;octobre s&rsquo;est montr&eacute; particuli&egrave;rement chaud puisque nous avons battu une multitude de records de chaleurs mensuels, principalement les 2 et 3 mais aussi du 8 au 12.L&rsquo;&eacute;t&eacute; a donc jou&eacute; les prolongations. En cons&eacute;quence, la p&eacute;riode du 1er septembre au 31 octobre se cl&ocirc;ture avec une anomalie de +3,1&deg;C par rapport &agrave; la normale climatique calcul&eacute;e entre 1991 et 2020. La cons&eacute;quence est que ces deux premiers mois de l&rsquo;automne 2023 sont les plus chauds jamais observ&eacute;s en France, assez nettement devant les ann&eacute;es 2006, 2022 et 1949&hellip;L&rsquo;ensoleillement va de pair avec cette m&eacute;t&eacute;o tr&egrave;s s&egrave;che et ces temp&eacute;ratures tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es, ce qui fait que l&rsquo;exc&eacute;dent de luminosit&eacute; est de 20%.<h2 style="text-align:justify;">Le grand &eacute;cart des pr&eacute;cipitations</h2>Toutefois, ce mois d&rsquo;octobre s&rsquo;est d&eacute;coup&eacute; en deux p&eacute;riodes bien distinctes, principalement au niveau de l&rsquo;humidit&eacute;. En effet, du 1er au 15 octobre, nous avons v&eacute;cu la p&eacute;riode la plus chaude mais aussi et surtout la plus s&egrave;che jamais observ&eacute;e. En moyenne, il n&rsquo;est tomb&eacute; que de 0 &agrave; 6 mm &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France (cf. carte ci-dessous). Seuls les reliefs de l&rsquo;Est, les Pyr&eacute;n&eacute;es et le Nord-Pas-de-Calais ont observ&eacute; davantage de pr&eacute;cipitations mais, l&agrave; aussi, le d&eacute;ficit &eacute;tait criant. Nous &eacute;tions avec un d&eacute;ficit de 95% au 15 octobre. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/1/2/9/5829217-1-fre-FR/meteo-octobre2023.png" alt="" height="527" width="1167" /><figcaption>Source : M&eacute;t&eacute;o France https://meteofrance.com</figcaption></figure>

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En revanche, la seconde partie du mois fut aux antipodes de la premi&egrave;re avec une pluviom&eacute;trie telle que nous terminons ce mois d&rsquo;octobre 2023 avec un exc&eacute;dent de 28%. Cela signifie tout simplement qu&rsquo;avec 122 mm de pluie agr&eacute;g&eacute;s sur la France, entre le 16 et le 31 octobre, nous avons v&eacute;cu la p&eacute;riode la plus humide, tout mois confondus, avec celle du 21 septembre au 5 octobre 1993, il y a tout juste 30 ans&nbsp;!<div class="citation">
 "Il va falloir attendre un peu avant que toute cette humidit&eacute; s&rsquo;infiltre correctement jusque dans les nappes phr&eacute;atiques"
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Ainsi, l'automne 2023 a &laquo;&nbsp;r&eacute;ellement&nbsp;&raquo; d&eacute;but&eacute; le samedi 14 octobre (au milieu de l&rsquo;automne m&eacute;t&eacute;orologique finalement) avec un &eacute;t&eacute; qui s'est donc ENFIN termin&eacute;. La bonne nouvelle est que ces pluies, salvatrices&nbsp;pour nos nappes phr&eacute;atiques, arrivent au moment du d&eacute;but de la p&eacute;riode dite &laquo;&nbsp;de recharge&nbsp;&raquo;. N&eacute;anmoins, avec la poursuite de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, au cours des 15 premiers jours, la v&eacute;g&eacute;tation avait pris du retard dans sa mise en sommeil. R&eacute;sultat, il va falloir attendre un peu avant que toute cette humidit&eacute; s&rsquo;infiltre correctement jusque dans les nappes phr&eacute;atiques. Toutefois, ce contexte m&eacute;t&eacute;orologique oc&eacute;anique qui persiste, pour ce d&eacute;but du mois de novembre, est plut&ocirc;t une bonne nouvelle. La cons&eacute;quence est que les arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux des eaux superficielles sont nettement moins nombreux. La plus franche am&eacute;lioration est sur l&rsquo;ouest de la&nbsp;France o&ugrave; les cumuls pluviom&eacute;triques cons&eacute;quents am&eacute;liorent sensiblement la situation. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/2/2/9/5829220-1-fre-FR/arretes-octobre.png" alt="" height="335" width="352" /><figcaption>Carte des arr&ecirc;t&eacute;s des eaux superficielles au 03/11/2023 publi&eacute;s (Source&nbsp;: Propulvia&nbsp;https://propluvia.developpement-durable.gouv.fr)</figcaption></figure>

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<h2 class="elementtoproof" style="text-align:left;">Quelles sont les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques en France pour cette premi&egrave;re d&eacute;cade du mois de novembre 2023&nbsp;?</h2>Ce mois de novembre a d&eacute;but&eacute; v&eacute;ritablement sur les chapeaux de roue.&nbsp; La temp&ecirc;te Ciaran a tr&egrave;s durement affect&eacute; la Bretagne, notamment le Finist&egrave;re et les C&ocirc;tes d&rsquo;Armor (plac&eacute;s en vigilance rouge), avec des&nbsp;valeurs de vents exceptionnelles observ&eacute;es (rafales de 150 &agrave; 207 km/h). Sur ces deux d&eacute;partements, il s&rsquo;agit d&rsquo;un &eacute;v&egrave;nement historique, avec des valeurs de vent sup&eacute;rieures &agrave; celles mesur&eacute;es lors de la temp&ecirc;te du 15/16 octobre 1987, du passage de&nbsp;Lothar le 26 d&eacute;cembre 1999 mais aussi de la temp&ecirc;te Zeus, en mars 2017.A partir de samedi 4 novembre, en fin d&rsquo;apr&egrave;s-midi, et jusqu&rsquo;&agrave; dimanche matin, une nouvelle temp&ecirc;te pr&eacute;nomm&eacute;e &laquo;&nbsp;Domingos&nbsp;&raquo; viendra se caler au voisinage des &icirc;les britanniques, mais ce ne sera pas une d&eacute;pression telle que l&rsquo;a &eacute;t&eacute; &laquo;&nbsp;Ciaran&nbsp;&raquo; et fort heureusement. Les rafales les plus violentes sont &agrave; attendre depuis l&rsquo;Aquitaine jusqu&rsquo;aux Pays-de-Loire et en rentrant dans les terres jusqu&rsquo;au Centre et au Poitou notamment, avec 100 &agrave; 110 km/h dans l&rsquo;int&eacute;rieur, et 120 &agrave; 140 km/h en bord de mer, localement davantage sur les caps expos&eacute;s entre les Charentes et la Gironde. Sur le golfe de Gascogne, la mer restera grosse avec des creux de 8 &agrave; 10 m&egrave;tres, mais les coefficients de mar&eacute;e seront tr&egrave;s faibles, et les risques de submersion marines un peu plus limit&eacute;s.La semaine prochaine s&rsquo;annonce nettement moins remarquable c&ocirc;t&eacute; m&eacute;t&eacute;o, avec la fin des intemp&eacute;ries, le seul al&eacute;a &agrave; surveiller restant les crues des rivi&egrave;res et des fleuves en raison de la poursuite d&rsquo;une m&eacute;t&eacute;o humide sur tout le pays. A plus long terme, pas d&rsquo;am&eacute;lioration &agrave; attendre, en effet, les d&eacute;pressions pouvant m&ecirc;me &agrave; nouveau gagner en vigueur &agrave; l&rsquo;approche du 11 novembre !En r&eacute;sum&eacute;, au cours des 10 prochains jours, &agrave; minima, la m&eacute;t&eacute;o demeurera fr&eacute;quemment pluvieuse ce qui va permettre aux nappes phr&eacute;atiques de se remplir progressivement.

Après une première quinzaine d’octobre historiquement sèche, la situation s’est totalement inversée la seconde partie du mois, avec une pluviométrie record. Les prévisions demeurent pluvieuses pour début novembre, ce qui va permettre aux nappes phréatiques de se remplir progressivement.

Actu météo : des pluies salvatrices pour les nappes phréatiques

"L'&Eacute;tat sera au rendez-vous dans la prise en charge des uns et des autres", a assur&eacute; Marc Fesneau le 2 novembre depuis l'&eacute;levage de S&eacute;bastien Capdevielle, &agrave; Monein (Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques), sans autres pr&eacute;cisions sur les modalit&eacute;s de ce soutien.&nbsp;Sept des vaches de cet &eacute;levage ont contract&eacute; la maladie alors qu'elles &eacute;taient pleines. Toutes ont perdu leur veau, et une est toujours malade.&nbsp;Dans l'enclos, l'animal amaigri a perdu environ 200 kilos et tient difficilement debout, explique l'&eacute;leveur de 35 ans.Son v&eacute;t&eacute;rinaire, Eric Lamazou, &eacute;voque une "temp&ecirc;te sanitaire".&nbsp;"Cela fait trente ans que j'exerce et je n'avais jamais vu &ccedil;a : sur les 450 &eacute;levages &agrave; ma charge dans la zone, 200 ont d&eacute;clar&eacute; la maladie", a-t-il t&eacute;moign&eacute;.Depuis les premiers cas de France m&eacute;tropolitaine rep&eacute;r&eacute;s en septembre dans des &eacute;levages du sud-ouest, le nombre de foyers a bondi. Ils sont d&eacute;sormais 2136, principalement dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques et les Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es, selon le minist&egrave;re.La maladie affecte surtout les cervid&eacute;s et les bovins. Des moucherons piqueurs la transmettent d'un ruminant &agrave; un autre. Elle provoque fi&egrave;vre, amaigrissement, l&eacute;sions buccales, difficult&eacute;s respiratoires, boiterie.&nbsp;Le plus souvent, les vaches survivent. Mais la MHE perturbe les &eacute;changes commerciaux - les envois de bovins vivants vers l'Alg&eacute;rie sont toujours impossibles - et entra&icirc;ne des frais pour les &eacute;leveurs (d&eacute;pistage, soins, moins-value sur les animaux ne pouvant &ecirc;tre export&eacute;s...).La f&eacute;d&eacute;ration des &eacute;leveurs bovins viande (FNB) avait dit le 27 octobre dans un communiqu&eacute; attendre des "annonces de l'Etat dans les plus brefs d&eacute;lais quant aux indemnisations dont ils doivent b&eacute;n&eacute;ficier".Dans un communiqu&eacute; le 2 novembre, le minist&egrave;re de l'Agriculture mentionne "un plan d'action pour soutenir la fili&egrave;re et att&eacute;nuer l'impact de cette maladie pour les &eacute;leveurs". Il n'en pr&eacute;cise pas les contours, expliquant qu'"il conviendra d'affiner les mesures avec les professionnels".&nbsp;Il indique simplement que l'&Eacute;tat prendra int&eacute;gralement en charge le co&ucirc;t du d&eacute;pistage "en cas de suspicion clinique".<h2 class="MsoPlainText">"En mode escargot"</h2>La profession craint un nouveau bond des contaminations au printemps prochain, les moucherons vecteurs de la MHE ayant besoin de temp&eacute;ratures douces pour se d&eacute;velopper.A S&egrave;te (H&eacute;rault), premier port europ&eacute;en d'export de b&eacute;tail vivant, principalement vers l'Alg&eacute;rie, le parc &agrave; bestiaux a connu "z&eacute;ro activit&eacute;" depuis l'annonce des premiers cas, se d&eacute;sole aupr&egrave;s de l'AFP son directeur Laurent Tr&eacute;moulet.&nbsp;L'an dernier, plus de 100.000 bovins et quelques dizaines de milliers d'ovins ont transit&eacute; par S&egrave;te pour rejoindre en bateau l'Afrique du Nord ou le Moyen-Orient. Il s'agissait pour l'essentiel de jeunes bovins engraiss&eacute;s pour leur viande ou de futures vaches laiti&egrave;res, explique M. Tr&eacute;moulet.&nbsp;"On est en mode escargot, on essaie de patienter jusqu'&agrave; ce que la situation se d&eacute;bloque", surtout avec l'Alg&eacute;rie (plus de 80% du chiffre d'affaires en 2022).Les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises se sont mises d'accord avec l'Espagne et l'Italie pour continuer &agrave; exp&eacute;dier des bovins vivants vers ces pays, y compris depuis les zones infect&eacute;es (apr&egrave;s test PCR et d&eacute;sinsectisation) mais "ce sera un peu plus long avec l'Alg&eacute;rie", avait reconnu Marc Fesneau lors du sommet de l'&eacute;levage, d&eacute;but octobre.&nbsp;"Dans ces crises, on voit qu'on est tr&egrave;s d&eacute;pendants des exportations et il faut qu'on puisse faire de la valeur ajout&eacute;e sur place", notamment en engraissant les animaux en France, a-t-il soulign&eacute;.

Le ministre de l'Agriculture a promis que l'Etat serait "au rendez-vous" face à la flambée du nombre de fermes affectées dans le sud-ouest par la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui affaiblit les animaux et perturbe les échanges commerciaux.

MHE : "tempête sanitaire" dans le sud-ouest qui attend des aides

La feuille de route de la France pour diminuer ses &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre a fix&eacute;, pour le secteur de l&rsquo;agriculture, un objectif de r&eacute;duction de 46% d&rsquo;ici 2050. C&rsquo;est tr&egrave;s inf&eacute;rieur &agrave; ceux des autres secteurs d&rsquo;activit&eacute;&nbsp;: le b&acirc;timent, le transport et l&rsquo;&eacute;nergie ayant l&rsquo;objectif de neutralit&eacute; carbone totale en 2050. Pourquoi cette exception&nbsp;? Car la nature-m&ecirc;me des &eacute;missions agricoles rend plus difficile leur diminution comparativement &agrave; d&rsquo;autres secteurs d&rsquo;activit&eacute;. En effet, contrairement aux autres secteurs, les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre en agriculture n&rsquo;ont pas pour principale origine l&rsquo;&eacute;nergie. Elles sont surtout li&eacute;es au cycle du carbone et de l&rsquo;azote et &agrave; l&rsquo;activit&eacute; de bact&eacute;ries. Les &eacute;missions de m&eacute;thane sont li&eacute;es &agrave; la rumination et &agrave; la d&eacute;gradation des fumiers et lisiers. Le protoxyde d&rsquo;azote quant &agrave; lui est majoritairement &eacute;mis lors des fertilisations min&eacute;rales et organiques des cultures ou prairies, mais &eacute;galement via les effluents au niveau des b&acirc;timents et du stockage.<h2>L'&eacute;levage, principale source d'&eacute;missions</h2>L&rsquo;&eacute;levage est r&eacute;guli&egrave;rement point&eacute; du doigt comme un secteur important d&rsquo;&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre. La consommation de viande est appel&eacute;e &agrave; &ecirc;tre r&eacute;duite, voire, aux dires de certains, compl&egrave;tement stopp&eacute;e. Le cheptel est appel&eacute; &agrave; diminuer encore plus vite qu&rsquo;il ne le fait d&eacute;j&agrave;. Qu&rsquo;en est-il r&eacute;ellement&nbsp;? Selon l&rsquo;&eacute;tude MyCO&#8322;, r&eacute;alis&eacute;e par Carbone 4 en 2022, l&rsquo;alimentation repr&eacute;sente 24% des &eacute;missions totales de gaz &agrave; effet de serre de la consommation fran&ccedil;aise. De son c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;alimentation &agrave; base de produits animaux repr&eacute;sente 13% de notre empreinte carbone, dont 4% sont li&eacute;s aux produits laitiers et &oelig;ufs et 9% sont li&eacute;s &agrave; la viande.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-diminuer-l-empreinte-carbone-des-elevages" target="_blank" title="">VIDEO - Comment diminuer l&rsquo;empreinte carbone des &eacute;levages ?</a>
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Lorsque l&rsquo;on regarde les diff&eacute;rentes fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage, on constate que les trois quarts des &eacute;missions sont li&eacute;es &agrave; la viande bovine et ovine. De quoi faire de ces fili&egrave;res les coupables id&eacute;ales&nbsp;! La rumination est la cause principale de ces &eacute;missions. Les autres sources de gaz &agrave; effet de serre se r&eacute;partissent entre les achats d&rsquo;aliments et d&rsquo;engrais, de fioul et &eacute;lectricit&eacute;, les &eacute;missions de protoxyde d&rsquo;azote li&eacute;es au p&acirc;turage et de m&eacute;thane li&eacute;es aux effluents. Il en va tout autrement pour les autres fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage. Pour les porcs, la quasi-int&eacute;gralit&eacute; des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre provient des achats d&rsquo;aliments et des effluents d&rsquo;&eacute;levage. Chez les volailles, plus des deux tiers des &eacute;missions sont li&eacute;es &agrave; l&rsquo;achat des aliments, le solde se r&eacute;partissant entre la consommation d&rsquo;&eacute;nergie, les effluents et les achats d&rsquo;autres intrants.Les solutions de r&eacute;duction de l&rsquo;empreinte carbone dans les &eacute;levages sont donc propres &agrave; chaque fili&egrave;re, et peuvent &ecirc;tre mises en place &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de chaque ferme, sans pour autant agiter le chiffon rouge de la baisse du cheptel, qui ne fera qu&rsquo;amplifier la hausse des importations.

[Edito] Dans la lutte contre le réchauffement climatique et la baisse des gaz à effet de serre, le gouvernement demande moins d’efforts au secteur de l’agriculture qu’aux autres secteurs d’activité. Une exception qui est liée à la nature-même des émissions agricoles, majoritairement issues de processus biologiques.

Carbone : l’exception agricole

Ovins &ndash; Malgr&eacute; le recul saisonnier de l&rsquo;offre, les disponibilit&eacute;s sont suffisantes pour les besoins des abatteurs pour cette semaine amput&eacute;e d&rsquo;un jour d&rsquo;activit&eacute;.&nbsp;Les vendeurs de viande sont confront&eacute;s comme dans la viande bovine &agrave; un s&eacute;rieux recul des ventes. Le commerce est un peu plus calme que ces derni&egrave;res semaines avec des tarifs qui plafonnent dans les bons agneaux, mais les agneaux &eacute;carts (lourds, gras ou l&eacute;gers et maigres) sont peu demand&eacute;s. En brebis, le commerce est plus calme avec un l&eacute;ger recul des prix. &nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La couverture des besoins sera juste assur&eacute;e par le niveau saisonnier de l&rsquo;offre.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Les tarifs se stabilisent avec une semaine écourtée.

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Le commerce des petits veaux ne fait pas appara&icirc;tre de grand changement pour cette semaine &eacute;court&eacute;e. Les veaux de ZR MHE peuvent &ecirc;tre remont&eacute;s en ZNR vers des ateliers d&rsquo;engraissement ferm&eacute;s. Les veaux Holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards convenables trouvent un certain &eacute;quilibre avec des tarifs faibles, mais stables. Les crois&eacute;s laitiers (taupes ou gris) l&eacute;gers ont rejoint les prix des laitiers, alors que les plus lourds et les crois&eacute;s Blanc bleus R sont au prix des bons Montb&eacute;liards. Les tarifs se stabilisent dans les bons crois&eacute;s jaunes ou Blanc bleus de Montb&eacute;liards U de conformation.Veaux de boucherie &ndash; La cotation &laquo;&nbsp;entr&eacute;e en abattoir&nbsp;&raquo; nationale de la semaine&nbsp;43 indique une progression des prix avec une demande saisonni&egrave;re plus ferme. Cela devrait se confirmer apr&egrave;s les vacances de la Toussaint avec la reprise des cantines. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Le march&eacute; sera &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre avec des volumes contingent&eacute; et tarifs stables. &nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: La demande devrait rebondir apr&egrave;s les vacances de la Toussaint avec des tarifs en progression. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Stabilisation des prix

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; La forte pluviom&eacute;trie de ces derni&egrave;res semaines renforce les sorties avec des &eacute;leveurs qui rentrent leurs animaux &agrave; l&rsquo;abri. La tension observ&eacute;e sur le march&eacute; de la viande durcit le commerce dans le b&eacute;tail de choix secondaire ou bas de gamme. Les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s ont &eacute;galement moins de besoins, face &agrave; un flux ralenti vers les abattoirs. Les animaux lourds pour une rotation rapide restent demand&eacute;s avec des prix stables, mais les tarifs se tassent dans les bovins plus l&eacute;gers &agrave; finir tardivement sur l&rsquo;hiver. Broutards &ndash; L&rsquo;activit&eacute; commerciale est quelque peu perturb&eacute;e par le f&eacute;ri&eacute; de la Toussaint, mais ce sont surtout les cons&eacute;quences de l&rsquo;extension du zonage MHE qui inqui&egrave;tent les exportateurs. Pour les &eacute;leveurs et les n&eacute;gociants pris dans la zone, il faudra passer par une d&eacute;sinsectisation pr&eacute;alable de 14 jours plus une PCR MHE pour pouvoir sortir des animaux de la ZR vers la ZNR ou de l&rsquo;export vers l&rsquo;Italie. L&rsquo;accroissement de l&rsquo;offre provoqu&eacute; par les forts cumuls de pluie entra&icirc;ne une tension sur les prix dans les Charolais, les Limousins, les Aubrac, les Salers ou les crois&eacute;s. Dans les Blonds d&rsquo;Aquitaine, les tarifs se tiennent face &agrave; une offre amoindrie par le zonage MHE du Sud-Ouest. La demande demeure soutenue dans les femelles avec des tarifs qui restent fermes. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Le commerce sera plus r&eacute;gulier, mais les acheteurs feront pression sur les allaitantes de moyenne conformation. &nbsp; Broutards&nbsp;: Avec le f&eacute;ri&eacute; de la Toussaint en milieux de semaine, les &eacute;changes a l&rsquo;export seront perturb&eacute;s, notamment avec l&rsquo;&eacute;volution du zonage MHE. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Semaine perturbée par la Toussaint.

Conjoncture &ndash; Dans un sc&eacute;nario de d&eacute;ficit constant et accentu&eacute; de la production de viande bovine en France et en Europe, les instances europ&eacute;ennes sont-elles en train de sacrifier l&rsquo;&eacute;levage sur l&rsquo;autel des n&eacute;gociations internationales&thinsp;? Le CETA, accords modernis&eacute;s UE &ndash; Mexique et des n&eacute;gociations UE-Australie ou de Nouvelle-Z&eacute;lande sont autant de menaces qui p&egrave;sent sur les &eacute;leveurs. Mais sans regarder aussi loin, la concurrence intraeurop&eacute;enne est aujourd&rsquo;hui celle qui impacte le plus le march&eacute; fran&ccedil;ais. La chute des prix dans les principaux pays exportateurs que sont la Pologne, l&rsquo;Irlande ou l&rsquo;Allemagne est dangereuse, car malgr&eacute; la forte baisse des prix de nos r&eacute;formes laiti&egrave;res, les &eacute;carts de valorisation restent importants pour permettre &agrave; nos industriels de reprendre des parts de march&eacute; sur le secteur de la RHF.Le niveau de la consommation de viande rouge est l&eacute;g&egrave;rement positif en France, ce qui est une bonne nouvelle, sauf que 25% de cette viande est fournie par l&rsquo;import. &nbsp;Nos abattoirs souffrent et sont m&ecirc;me en danger pour certains. Les fermetures vont &ecirc;tre nombreuses dans un avenir proche, ce qui va desservir le maillage du territoire et les &eacute;leveurs qui cherchent de la proximit&eacute; pour de la vente directe.&nbsp;Le plus inqui&eacute;tant est la guerre que se livrent les industriels sur le minerai face &agrave; un flux persistant de viande UE sur notre territoire. Les Allemands et les Italiens ne consomment pas de vaches, ils pr&eacute;f&egrave;rent les jeunes bovins. Sur notre territoire, les r&eacute;formes laiti&egrave;res fournissent la moiti&eacute; de la viande fran&ccedil;aise. &nbsp;Sur ce secteur d&rsquo;activit&eacute;, la loi Egalim ne prot&egrave;ge rien sur un march&eacute; de libre-&eacute;change.Petit focus, sur le march&eacute; am&eacute;ricain o&ugrave; la succession de s&eacute;cheresses a fait fondre le cheptel de 10% en cinq ans. Dans le m&ecirc;me temps, la demande de viande rouge, elle, a augment&eacute;. En 2022, les Am&eacute;ricains ont mang&eacute;, en moyenne, 26,8 kg de b&oelig;uf (500 g par semaine), en hausse de 10% depuis 2015, selon l&rsquo;USDA. Pris en &eacute;tau entre une offre r&eacute;duite et une demande vigoureuse, le prix de gros du b&eacute;tail a plus que doubl&eacute; depuis mars 2020 (+133%), avec un impact important sur les prix de vente au d&eacute;tail, sans que cela n'impacte pour le moment les habitudes des consommateurs.C&rsquo;est un peu ce que l&rsquo;on retrouve pour nos races &agrave; viande, qui pour le moment sont prot&eacute;g&eacute;es par l&rsquo;&eacute;rosion de l&rsquo;offre qui permet un &eacute;quilibre de march&eacute;, m&ecirc;me si une tension est perceptible face &agrave; un recul saisonnier des ventes des pi&egrave;ces nobles. On ne retrouve pas d&rsquo;importation dans ce domaine. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Le niveau de la consommation de viande rouge est légèrement positif en France, ce qui est une bonne nouvelle, sauf que 25% de cette viande est fournie par l’import.

Les importations sont mortifères pour la filière viande

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 <figcaption>Comment diminuer l&rsquo;empreinte carbone des &eacute;levages ?</figcaption>
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VIDEO - L’élevage représente une part importante de l’empreinte carbone de la filière agroalimentaire, mais il existe des leviers pour diminuer ses émissions de gaz à effet de serre. Chaque filière d’élevage a identifié toute une série de techniques et de pratiques à mettre en œuvre. Pour Béatrice Eon de Chezelles, experte viandes à la direction agri-agro du Crédit Agricole, ces solutions seront efficaces pour répondre aux exigences de la stratégie nationale bas carbone (SNBC), mais nécessiteront de gros investissements et un accompagnement des éleveurs. Elle détaille pour Pleinchamp les actions possibles à mettre en place dans les filières d’élevage.

Comment diminuer l’empreinte carbone des élevages ?

Ces pathologies des ruminants partagent de nombreux points communs, m&ecirc;me si l&rsquo;impact clinique est variable suivant les esp&egrave;ces.FCO &ndash; MHE, des maladies vectoriellesCes deux maladies sont provoqu&eacute;es par des virus de la famille des Orbivirus, identifi&eacute;s par leur s&eacute;rotype (32 pour la&nbsp;FCO, 8 pour la MHE). Il n&rsquo;y a pas de transmission directe, ce sont des insectes piqueurs, les culico&iuml;des, qui diffusent la maladie. Les femelles piquent tous les 3 &agrave; 4 jours et c&rsquo;est &agrave; l&rsquo;occasion de ce repas de sang que se fait la contamination. La survie (une vingtaine de jours en moyenne), l&rsquo;activit&eacute; (principalement du cr&eacute;puscule &agrave; l&rsquo;aube) et la dispersion de ces moucherons piqueurs sont fortement influenc&eacute;es par les variables m&eacute;t&eacute;orologiques telles que la temp&eacute;rature (au-dessus de 13 &deg;C), l&rsquo;humidit&eacute;, l&rsquo;agitation de l&rsquo;air (d&eacute;placement 2 &agrave; 5 km par jour, beaucoup plus par grand vent), la phase lunaire... Les d&eacute;sinsectisants utilis&eacute;s classiquement chez les ruminants ont une efficacit&eacute; moindre sur les culico&iuml;des et n&eacute;cessitent des traitements tous les 7 &agrave; 10 jours.FCO s&eacute;rotype 8, un nouveau virus pr&eacute;sent&hellip;Si la d&eacute;couverte de cas cliniques d&eacute;but ao&ucirc;t dans l&rsquo;Aveyron ne constituait pas une surprise, la FCO type 8 circulant en France r&eacute;guli&egrave;rement, le nombre de foyers et leur virulence ont conduit &agrave; identifier plus pr&eacute;cis&eacute;ment le virus. Il ne pr&eacute;sente aucun lien g&eacute;n&eacute;tique avec le virus historique, il s&rsquo;agit donc d&rsquo;un nouveau variant sans que l&rsquo;on puisse expliquer son origine. A ce jour, le virus a poursuivi sa diffusion et 10 d&eacute;partements du sud du Massif central ont d&eacute;clar&eacute; des foyers. Il est tr&egrave;s probable que la vaccination actuellement disponible contre le BTV 8 soit efficace contre cette nouvelle souche et des &eacute;tudes sont en cours pour le confirmer.&hellip; avec un impact clinique plus important sur les ovins&hellip;&nbsp;La FCO est une maladie &agrave; d&eacute;claration obligatoire, toute suspicion doit &ecirc;tre signal&eacute;e au v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire de l&rsquo;exploitation. Apr&egrave;s 1 semaine d&rsquo;incubation, les signes cliniques apparaissent&nbsp;: hyperthermie, difficult&eacute;s de locomotion, ulc&eacute;rations dans la bouche avec difficult&eacute; &agrave; s&rsquo;abreuver, cro&ucirc;tes sur le mufle, jetage ou encore langue bleue (ovin), l&eacute;sions sur les trayons. De nombreux animaux peuvent &ecirc;tre malades (jusqu&rsquo;&agrave; un tiers du troupeau en ovin et 10 % en bovin). De la mortalit&eacute; chez les ovins et les bovins est &eacute;galement pr&eacute;sente, y compris chez des adultes, les caprins semblant moins sensibles. La circulation du virus a &eacute;galement un impact majeur sur la reproduction, avec des animaux non gestants et le s&eacute;rotype 8 a la capacit&eacute; de passer la barri&egrave;re placentaire, entrainant la naissance de nouveau-n&eacute;s malform&eacute;s (hydrenc&eacute;phalie, micrenc&eacute;phalie&hellip;).&hellip; et des mesures aux &eacute;changes d&eacute;j&agrave; mises en placeMaladie class&eacute;e CDE dans le cadre de la LSA, si l&rsquo;&eacute;radication de la maladie demeure facultative, des mesures de surveillance, d&eacute;claration et contr&ocirc;les aux mouvements sont mises en &oelig;uvre au sein de l&rsquo;Union europ&eacute;enne. Cela passe par une vaccination certifi&eacute;e par le v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire datant de plus de 60 jours. Des mesures d&rsquo;assouplissement peuvent &ecirc;tre mises en place, pays par pays (vaccination plus de 10 jours, PCR n&eacute;gative pour l&rsquo;Italie&hellip;). Pour les pays tiers, chacun fixe ses exigences, qui peuvent &eacute;voluer en fonction de la situation sanitaire (pas de sortie de foyer pendant 6 mois pour l&rsquo;Alg&eacute;rie par exemple). Pour les &eacute;changes nationaux, il n&rsquo;y a pas d&rsquo;obligation mais une d&eacute;sinsectisation des animaux et des moyens de transport est vivement recommand&eacute;e.MHE, une pathologie &eacute;mergente&hellip;Apparue il y a 70 ans aux &Eacute;tats-Unis sur les cerfs de Virginie, cette maladie s&rsquo;est diffus&eacute;e sur les autres ruminants avec un impact plus important sur les bovins. Depuis 2006, les variants 6, 7 et 8 &eacute;taient pr&eacute;sents au Maghreb et &agrave; l&rsquo;automne 2022, plusieurs cas ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s quasi simultan&eacute;ment en Sicile, Sardaigne et en Andalousie. Cette synchronicit&eacute; laisse penser &agrave; une travers&eacute;e de la M&eacute;diterran&eacute;e de culico&iuml;des, port&eacute;s par le vent. Pendant l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2023, la maladie a travers&eacute; la p&eacute;ninsule ib&eacute;rique et les premiers foyers fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; confirm&eacute;s le 19 septembre 2023 dans les d&eacute;partements 64 et 65. La maladie se diffuse depuis progressivement.&hellip; avec un impact clinique important sur les bovins&hellip;Comme la FCO, la MHE est une maladie &agrave; d&eacute;claration obligatoire. Si les petits ruminants semblent globalement peu sensibles au virus, les bovins pr&eacute;sentent de nombreux signes cliniques proches de ceux observ&eacute;s pour la FCO&nbsp;: hyperthermie, difficult&eacute;s de locomotion, ulc&eacute;rations dans la bouche avec difficult&eacute; &agrave; s&rsquo;abreuver, cro&ucirc;tes sur le mufle, jetage. La morbidit&eacute; est d&rsquo;environ 10 % et la mortalit&eacute; probablement sup&eacute;rieure &agrave; 1 %, principalement li&eacute;e aux difficult&eacute;s d&rsquo;abreuvement. Il n&rsquo;existe pas pour l&rsquo;heure de vaccin contre cette maladie.&hellip; et des blocages aux &eacute;changesLa maladie est class&eacute;e DE dans le cadre de la LSA. D&egrave;s qu&rsquo;un foyer est d&eacute;clar&eacute;, une zone r&eacute;glement&eacute;e de 150 km est mise en place, qui &eacute;volue toutes les semaines en fonction des cas d&eacute;clar&eacute;s. Les animaux issus de cette zone ne peuvent plus &ecirc;tre export&eacute;s dans l&rsquo;Union europ&eacute;enne, sauf pour l&rsquo;Espagne qui a r&eacute;ouvert ses fronti&egrave;res le 10 octobre 2023 et l&rsquo;Italie le 16 octobre. La sortie de zone en France peut se faire sous couvert d&rsquo;une d&eacute;sinsectisation de plus de 14 jours et d&rsquo;une PCR MHE n&eacute;gative de moins de 14 jours. Tous les pays tiers ont ferm&eacute; leurs portes aux animaux fran&ccedil;ais et l&agrave; aussi des n&eacute;gociations sont en cours.Une nouvelle menace avec des foyers de FCO type 3 observ&eacute;s aux Pays-Bas, en Belgique et en AllemagneCe variant n&rsquo;avait jamais &eacute;t&eacute; observ&eacute; en Europe et son arriv&eacute;e aux Pays-Bas cet &eacute;t&eacute; a surpris tout le monde. Le virus se propage rapidement et le 9 octobre 2023, la Belgique a notifi&eacute; son premier foyer de FCO type 3, et l&rsquo;Allemagne le 13 octobre 2023. Il y a fort &agrave; craindre que ce nouveau variant se r&eacute;pande en France dans les mois qui viennent, avec les m&ecirc;mes restrictions aux mouvements que celles observ&eacute;es pour les variants historiques de FCO ou la MHE. L&rsquo;&eacute;volution des vaccins et des r&egrave;gles aux mouvements sont en cours de r&eacute;flexion.Pour les &eacute;leveurs, une vigilance au quotidienCes pathologies &eacute;tant transmises par des vecteurs, il est tr&egrave;s difficile de se prot&eacute;ger. La d&eacute;sinsectisation n&rsquo;a pas fait preuve d&rsquo;une grande efficacit&eacute; et pr&eacute;sente des risques pour l&rsquo;environnement, notamment les abeilles. Si aucun vaccin n&rsquo;existe contre la MHE ou la FCO type 3, la vaccination contre la FCO s&eacute;rotype 8 reste la meilleure mesure &agrave; mettre en &oelig;uvre. Au quotidien, observez vos animaux pour identifier les signes cliniques d&egrave;s le d&eacute;but de leur apparition et les signaler &agrave; votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, afin qu&rsquo;il puisse mettre en &oelig;uvre les traitements adapt&eacute;s et les pr&eacute;l&egrave;vements r&eacute;glementaires, et restez vigilants lors des mouvements d&rsquo;animaux. Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter <a href="https://www.gdscreuse.fr/" target="_blank" title="">notre site internet ici</a>&nbsp;ou nous contacter.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

FCO - MHE : La France est déclarée infectée de Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) sérotype 8 depuis 2007 et sérotype 4 depuis 2017. Depuis début août, un nouveau sérotype 8 se diffuse depuis le sud du Massif central et le sérotype 3 a été détecté aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Dans le même temps, le virus de la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) est entré en France depuis la frontière espagnole.

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