Produire des fleurs de cannabis riche en CBD sur une exploitation agricole&nbsp;? Et pourquoi pas. Si les fleurs contiennent moins de 0,3&nbsp;%de THC et que la vari&eacute;t&eacute; est inscrite au catalogue europ&eacute;en, c&rsquo;est autoris&eacute; par la loi. En soi, cette culture est d&eacute;j&agrave; largement r&eacute;pandue en France sous la forme du chanvre textile qui respecte ces deux crit&egrave;res. La diff&eacute;rence r&eacute;side dans les vari&eacute;t&eacute;s utilis&eacute;es. &laquo;&nbsp;Le &laquo;&nbsp;chanvre&nbsp;&raquo; est une construction sociale. Il n&rsquo;existe pas d&rsquo;un point de vue scientifique. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un cannabis qui n&rsquo;est pas psychotrope, et qui est cultiv&eacute; dans le but de produire des fibres et des graines. Ce sont des vari&eacute;t&eacute;s qui poss&egrave;dent des entre-n&oelig;uds longs pour la qualit&eacute; de la fibre&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Franck Milone, le dirigeant de l&rsquo;entreprise LaFleur lors d&rsquo;une conf&eacute;rence qui se tenait le 18 janvier dans le cadre du Sival. Il distingue ces vari&eacute;t&eacute;s sp&eacute;cifiques de chanvre &agrave; celles s&eacute;lectionn&eacute;es pour la production de fleurs et des principes actifs qui les composent, dont les entre-n&oelig;uds sont plus courts afin que la plante supporte le poids des fleurs.Dans les ann&eacute;es &agrave; venir, la culture de ces vari&eacute;t&eacute;s tourn&eacute;es vers la production de fleurs pourrait repr&eacute;senter une opportunit&eacute; de diversification int&eacute;ressante pour la ferme France. D&rsquo;autant plus que les exploitants agricoles sont l&eacute;gitim&eacute;s par la loi pour r&eacute;aliser cette culture. &laquo;&nbsp;Seuls des agriculteurs actifs au sens de la r&eacute;glementation europ&eacute;enne et nationale en vigueur peuvent cultiver des fleurs et des feuilles de chanvre&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 30 d&eacute;cembre 2021.<h2 class="Standard">&Ccedil;a bouge sur la vente de fleurs et de feuilles</h2>Tout en autorisant la culture des fleurs de cannabis riches en CBD, ce d&eacute;cret du 30 d&eacute;cembre 2021 en interdisait la vente aux consommateurs sous forme brute et non-transform&eacute;e. Le gouvernement justifie cette d&eacute;cision pour la raison que cette forme est essentiellement destin&eacute;e &agrave; une consommation par voie fum&eacute;e, qui &laquo;&nbsp;pr&eacute;sente des risques sanitaires av&eacute;r&eacute;s&nbsp;&raquo;. Or, selon l&rsquo;Association fran&ccedil;aise des producteurs de cannabino&iuml;des (AFPC), &laquo;&nbsp;ces produits repr&eacute;sentent, pour les producteurs comme pour les d&eacute;taillants, la majeure partie de leur chiffre d&rsquo;affaires (entre 50 et 70%)&nbsp;&raquo;. De plus, cette l&eacute;gislation emp&ecirc;chait les producteurs de commercialiser leur production en direct et en circuit court.Jugeant le &laquo;&nbsp;caract&egrave;re disproportionn&eacute;&nbsp;&raquo; de cette mesure, le conseil d&rsquo;&Eacute;tat a d&rsquo;abord suspendu l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; en r&eacute;f&eacute;r&eacute; en janvier 2022, avant de l&rsquo;annuler sur le fond en d&eacute;cembre 2022. Suite &agrave; cette d&eacute;cision, le gouvernement indique poursuivre sa r&eacute;flexion afin d&rsquo;&eacute;laborer &laquo;&nbsp;un cadre r&eacute;glementaire adapt&eacute; pour la commercialisation de ces fleurs et feuilles brutes&nbsp;&raquo;.Malgr&eacute; cette d&eacute;cision de justice favorable, la fili&egrave;re de la fleur de chanvre riche en CBD compte encore plusieurs b&acirc;tons dans ses roues. L&rsquo;AFPC demande notamment un &eacute;largissement des vari&eacute;t&eacute;s inscrites au catalogue. &laquo;&nbsp;La qualit&eacute; des produits CBD issue de ces vari&eacute;t&eacute;s est insuffisante pour &ecirc;tre r&eacute;ellement comp&eacute;titive sur les march&eacute;s nationaux et europ&eacute;ens. Autoriser des vari&eacute;t&eacute;s sp&eacute;cialement con&ccedil;ues pour la culture du chanvre CBD permettrait de rem&eacute;dier &agrave; ce probl&egrave;me&nbsp;&raquo;, indique-t-elle sur son site. L&rsquo;association demande &eacute;galement un rel&egrave;vement du taux de THC &agrave; 1% dans les vari&eacute;t&eacute;s cultiv&eacute;es afin &laquo;&nbsp;d&rsquo;atteindre des produits CBD, bruts ou transform&eacute;s, de qualit&eacute; suffisante, notamment en termes de taux de CBD&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">Des avanc&eacute;es sur le cannabis m&eacute;dical</h2>En parall&egrave;le de la culture de chanvre destin&eacute; au march&eacute; du CBD, le cannabis m&eacute;dical, avec un taux de THC sup&eacute;rieur &agrave; 0,3%, trace &eacute;galement sa route. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, avec des d&eacute;rogations, il est possible de r&eacute;aliser du d&eacute;veloppement et de la R&amp;D, d&rsquo;importer des fleurs de THC, de manipuler du THC et de cultiver des plantes riches en THC. Mais il n&rsquo;y a pas d&rsquo;utilisation commerciale possible&nbsp;&raquo;, souligne Franck Milone, dont l&rsquo;entreprise LaFleur est sp&eacute;cialis&eacute;e depuis 2014 dans la cr&eacute;ation de m&eacute;dicaments d&eacute;riv&eacute;s du cannabis.En France, une exp&eacute;rimentation de deux ans d&eacute;but&eacute;e, en mars 2021 et incluant 3000 patients, a &eacute;t&eacute; prolong&eacute; d&rsquo;un an. &laquo;&nbsp;Cela doit permettre de traiter du futur statut du cannabis m&eacute;dical et du remboursement concernant les pathologies graves en &eacute;chec th&eacute;rapeutique&nbsp;&raquo;, explique Franck Milone. Il pr&eacute;cise &eacute;galement que le rapport pr&eacute;liminaire montre des r&eacute;sultats probants. Dans le cadre de cette exp&eacute;rimentation, plusieurs centaines de pharmacies &agrave; travers le territoire ont d&eacute;j&agrave; obtenu l&rsquo;autorisation de commercialiser ce type de produit. Les essais se sont concentr&eacute;s sur les situations palliatives, la scl&eacute;rose en plaque, les douleurs r&eacute;fractaires aux traitements, les situations de fin de vie et les forme graves d&rsquo;&eacute;pilepsie pharmaco-r&eacute;sistante.

Une récente décision du conseil d’État annule l’interdiction de commercialiser des fleurs et feuilles de cannabis riche en CBD à l’état brut. Cela représente un pas important pour la filière française et ouvre la voie à une commercialisation en direct et en circuit court par les exploitants agricoles. Dans le même temps, l’expérimentation sur le cannabis médical se poursuit.

L’horizon se dégage pour le CBD français et le cannabis médical

La FNSEA "appelle tout son r&eacute;seau et l'ensemble de ses fili&egrave;res &agrave; se mobiliser &agrave; partir du 8 f&eacute;vrier &agrave; Paris et jusqu'au 20 f&eacute;vrier dans toute la France", fait savoir le syndicat dans un communiqu&eacute; de presse.Les agriculteurs comptent converger en tracteur&nbsp;jusqu'&agrave; l'esplanade des Invalides, &agrave; proximit&eacute; de l'Assembl&eacute;e nationale et du minist&egrave;re de l'Agriculture. "C'&eacute;tait pratique pour stocker les tracteurs mais surtout c'est un symbole car Napol&eacute;on (enterr&eacute; aux Invalides) avait import&eacute; la betterave de Pologne pour rendre la France ind&eacute;pendante en sucre et doit se retourner dans sa tombe aujourd'hui", d&eacute;clare Damien Greffin, pr&eacute;sident de la FNSEA Grand Bassin parisien et agriculteur dans l'Essonne. Selon lui, pr&egrave;s de 900 tracteurs ont d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; leur participation au mouvement.Le gouvernement a d&eacute;cid&eacute; le 23 janvier de renoncer &agrave; autoriser les n&eacute;onicotino&iuml;des pour la culture de la betterave sucri&egrave;re, &agrave; la suite d'une d&eacute;cision de la Cour de justice de l'Union europ&eacute;enne rendant ill&eacute;gale toute d&eacute;rogation. Mais le sujet des n&eacute;onicotino&iuml;des est "la partie &eacute;merg&eacute;e de l'iceberg", affirme Damien Greffin, qui cite par exemple l'interdiction du phosmet.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
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On assiste selon lui &agrave; une "h&eacute;catombe des fili&egrave;res agricoles les unes apr&egrave;s les autres (...) &agrave; ce rythme-l&agrave;, l'agriculture fran&ccedil;aise va dispara&icirc;tre". Tout en affirmant qu'il n'est "pas question de faire l'apologie des produits phytosanitaires", il est partisan d'une r&eacute;introduction des n&eacute;onicotino&iuml;des "tant qu'on n'a pas d'autre solution".Pour la FNSEA, c'est "la souverainet&eacute; alimentaire", "affich&eacute;e comme priorit&eacute; gouvernementale", qui est en jeu. Le syndicat appelle l'ex&eacute;cutif &agrave; "passer du discours aux actes".&nbsp;"Les agriculteurs se retrouvent aujourd'hui en butte &agrave; des contraintes r&eacute;glementaires de tous ordres", &agrave; "des impasses de solutions face &agrave; des menaces sanitaires sur les cultures ou face &agrave; la pr&eacute;dation", "sans compter les tentatives des distributeurs de brader nos produits et le recours massif &agrave; l'importation de produits moins disant, issus, ou non, d'accords de libres &eacute;changes in&eacute;quitables et p&eacute;nalisants", d&eacute;nonce le syndicat, qui affirme que "le moral des agriculteurs est affect&eacute;".

La FNSEA appelle les agriculteurs à défiler en tracteur le 8 février dans Paris, pour dénoncer les impasses dans lesquelles se retrouvent de nombreuses filières.

La FNSEA appelle à la mobilisation pour la "souveraineté alimentaire"

Dans un avis dont l'AFP a obtenu copie, le Conseil d'Etat rejette le pourvoi de l'association syndicale des Roches, repr&eacute;sentant les irrigants qui souhaitent pr&eacute;lever le bassin de la rivi&egrave;re Le Mignon, sur les communes de La Laigne, Cramchaban et la Gr&egrave;ve-sur-le-Mignon (Charente-Maritime).&nbsp;Depuis leur cr&eacute;ation en 2010, ces retenues autoris&eacute;es par arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux ont donn&eacute; lieu &agrave; nombre de recours de Nature Environnement 17 qui s'oppose &agrave; leur usage, comme pour celles toutes proches des Deux-S&egrave;vres.Dans son jugement du 17 mai, la cour administrative d'appel avait not&eacute; "l'insuffisance" ou "l'absence de donn&eacute;es" de certains aspects des &eacute;tudes d'impact avanc&eacute;es par les irrigants, notamment sur les effets des pr&eacute;l&egrave;vements, l'absence de sources de certains chiffres avanc&eacute;s ou des mesures ne permettant pas un "ajustement pertinent" du remplissage des r&eacute;serves.Pour demander l'annulation de l'arr&ecirc;t de la cour administrative d'appel de Bordeaux, l'association syndicale soutenait que ce dernier &eacute;tait entach&eacute; "d'une insuffisance de motivation en ce qu'il se fonde sur des motifs hypoth&eacute;tiques" et plusieurs "d&eacute;naturations des pi&egrave;ces du dossier".&nbsp;Mais pour le Conseil d'Etat, "aucun de ces moyens n'est de nature &agrave; permettre l'admission du pourvoi".Les projets de cr&eacute;ation de ces retenues d'eau - des bassins &agrave; ciel ouvert, recouverts d'une b&acirc;che en plastique -, donnent lieu depuis des ann&eacute;es &agrave; des manifestations, quelquefois avec heurts, organis&eacute;es par des opposants qui d&eacute;noncent un "accaparement de l'eau" au profit de l'"agro-industrie"."On s'y attendait. On va refaire une demande d'autorisation encore une fois avec une nouvelle &eacute;tude d'impact mais cela prend du temps", a r&eacute;agi Thierry Boucard, qui pr&eacute;side l'association, qui "n'a aucune obligation &agrave; reboucher les r&eacute;serves" car "l&eacute;gales".&nbsp;"Si on abandonne, c'est 5,5 millions d'euros perdu, dont 67% d'argent public", d&eacute;plore-t-il. Avec cette d&eacute;cision, "on donne un permis de les d&eacute;grader".Deux militants anti-bassines &eacute;taient jug&eacute;s d&eacute;but janvier devant le tribunal de la Rochelle pour avoir cisaill&eacute; et d&eacute;coup&eacute; &agrave; coups de cutters et de ciseaux une b&acirc;che de la retenue de Cramchaban en novembre 2021. Cinq mois de prison avec sursis ont &eacute;t&eacute; requis &agrave; leur encontre, la d&eacute;cision a &eacute;t&eacute; mise en d&eacute;lib&eacute;r&eacute; au 2 mars.

Le Conseil d'Etat a confirmé le 3 février l'interdiction, pour les agriculteurs, de remplir les cinq bassines à usage agricole qui font l'objet de nombreuses manifestations en Charente-Maritime.

Charente-Maritime : le Conseil d'Etat interdit le remplissage de 5 bassines

Elie Dulac du LEGTPA de Tulles-Naves et Jean Mathivet du LEGTA d&rsquo;Ahun ont rejoint mercredi l&rsquo;&eacute;quipe des quatre autres &eacute;l&egrave;ves de lyc&eacute;es agricoles qui repr&eacute;senteront la Nouvelle-Aquitaine &agrave; la finale des Ovinpiades des jeunes bergers au Salon de l&rsquo;Agriculture.La finale limousine a r&eacute;uni pr&egrave;s de 40 jeunes en provenance des quatre &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement agricole du territoire&nbsp;: Ahun, Limoges-Les&#8239;Vaseix, Tulle-Naves et Saint-Yrieix.Durant une journ&eacute;e, ils se sont affront&eacute;s au travers d&rsquo;une s&eacute;rie d&rsquo;&eacute;preuves th&eacute;oriques et pratiques inspir&eacute;es du quotidien des &eacute;leveurs ovins&nbsp;: tri des brebis, &eacute;valuation de la sant&eacute; et de l&rsquo;&eacute;tat corporel de l&rsquo;animal, parage des onglons, &hellip;Dix-huit ans apr&egrave;s la premi&egrave;re &eacute;dition de la comp&eacute;tition cr&eacute;&eacute;e par la fili&egrave;re pour faire conna&icirc;tre le m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;leveur ovin et susciter des vocations, l&rsquo;engouement des jeunes est toujours l&agrave; et la fili&egrave;re compte toujours sur eux. En effet, pr&egrave;s d&rsquo;un &eacute;leveur ovin sur deux partira &agrave; la retraite dans les ann&eacute;es &agrave; venir et seulement 49&thinsp;% de la viande ovine consomm&eacute;e en France est produite sur le territoire.Avec une offre qui est donc inf&eacute;rieure &agrave; la demande, les prix se maintiennent &agrave; un bon niveau. De quoi donner des perspectives int&eacute;ressantes aux porteurs de projet potentiels mais aussi par celles et ceux qui seraient tent&eacute;s par le salariat. En marge des &eacute;preuves, plusieurs organismes &eacute;taient d&rsquo;ailleurs pr&eacute;sents pour informer les jeunes sur la fili&egrave;re ovine, l&rsquo;installation, la mise en place d&rsquo;un atelier ovin sur une exploitation, le salariat en &eacute;levage ovin, etc.Prochaine &eacute;tape pour Elie Dulac, Jean Mathivet et les quatres autres n&eacute;o-aquitains s&eacute;lectionn&eacute;s, la finale nationale au Salon de l&rsquo;agriculture.Si vous souhaitez les encourager, l&rsquo;ensemble des &eacute;preuves pratiques du concours se d&eacute;rouleront sur le Grand Ring du Pavillon&nbsp;1, le samedi 25 f&eacute;vrier de 9&thinsp;h &agrave; 17&thinsp;h, avec une retransmission en direct sur internet.

La sélection limousine des 18es Ovinpiades des jeunes bergers s’est déroulée mercredi 25 janvier à Saint-Yrieix-la-Perche. Sur les 40 participants, deux ont été choisis pour représenter la Nouvelle-Aquitaine lors de la finale nationale le 25 février à Paris.

Ovinpiades : un creusois et un corrézien en finale au Salon de l’Agriculture

L'indice FAO des prix des denr&eacute;es alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d'un panier de produits de base, pour janvier a l&eacute;g&egrave;rement diminu&eacute; par rapport &agrave; son niveau du mois de d&eacute;cembre (-0,8%) et se situe tr&egrave;s loin du pic atteint en mars 2022 (-17,9%) quand les premiers effets de la guerre en Ukraine ont &eacute;t&eacute; mesur&eacute;s.Le prix global des c&eacute;r&eacute;ales est rest&eacute; pratiquement inchang&eacute;, mais celui du bl&eacute; a baiss&eacute; de 2,5%, du fait des abondantes productions attendues d'Australie et de Russie, qui ont "d&eacute;pass&eacute; les pr&eacute;visions", note la FAO.A la baisse &eacute;galement, le prix des huiles v&eacute;g&eacute;tales, en repli de 2,9% en janvier. "Les prix mondiaux des huiles de palme et de soja ont chut&eacute; en raison de la faiblesse de la demande mondiale d'importations, tandis que ceux des huiles de tournesol et de colza ont baiss&eacute; en raison de l'abondance des disponibilit&eacute;s &agrave; l'export", d&eacute;taille l'organisation. Les prix du sucre ont &eacute;galement baiss&eacute; sur un mois (-1,1%), tout comme celui des produits laitiers (-1,4%), avec "une tendance &agrave; la baisse des prix du beurre et des poudres de lait en raison d'une demande plus faible des principaux importateurs et d'une augmentation des disponibilit&eacute;s en Nouvelle-Z&eacute;lande". Le prix de la viande est rest&eacute; stable.<h2 class="MsoPlainText">Resserrement de l'offre c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re</h2>En revanche, les prix internationaux du riz "ont bondi de 6,2% par rapport &agrave; d&eacute;cembre, sous l'effet de disponibilit&eacute;s plus restreintes, d'une forte demande locale dans certains pays exportateurs asiatiques et des mouvements des taux de change".&nbsp;Et "en raison de la forte demande d'exportations du Br&eacute;sil et des inqui&eacute;tudes li&eacute;es &agrave; la s&eacute;cheresse en Argentine", les prix mondiaux du ma&iuml;s ont l&eacute;g&egrave;rement augment&eacute;.&nbsp;L'organisation onusienne a par ailleurs confirm&eacute; un "resserrement" de l'offre de c&eacute;r&eacute;ales en 2022-23.La production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re mondiale en 2022 "est d&eacute;sormais pr&eacute;vue &agrave; 2.765 millions de tonnes, soit 1,7% de moins" que l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente - mais en l&eacute;g&egrave;re hausse par rapport &agrave; la pr&eacute;vision de d&eacute;cembre, du fait des abondantes r&eacute;coltes de bl&eacute; attendues.Les pr&eacute;visions de la production mondiale de riz ont &eacute;t&eacute; r&eacute;vis&eacute;es &agrave; la baisse, &agrave; -2,6% par rapport &agrave; son niveau record de 2021, car "la production plus faible que pr&eacute;vu en Chine a plus que compens&eacute; les r&eacute;visions &agrave; la hausse pour le Bangladesh et d'autres pays". Pour 2023, les premi&egrave;res indications laissent entrevoir "une probable expansion des superficies cultiv&eacute;es en bl&eacute; d'hiver dans l'h&eacute;misph&egrave;re nord", &agrave; cause principalement de la hausse des prix du bl&eacute;.&nbsp;Toutefois, la faiblesse des prix int&eacute;rieurs pourrait au contraire entra&icirc;ner "une l&eacute;g&egrave;re r&eacute;duction des semis de bl&eacute;" en Russie, premier exportateur mondial, tandis que l'Ukraine pourrait r&eacute;duire de 40% les superficies plant&eacute;es en bl&eacute; d'hiver du fait du conflit. "Des semis records sont pr&eacute;vus en Inde, stimul&eacute;s par les prix &eacute;lev&eacute;s du march&eacute; et les prix de soutien, et des semis relativement &eacute;lev&eacute;s sont pr&eacute;vus au Pakistan, les eaux stagnantes des inondations de 2022 causant moins d'entraves que pr&eacute;vu initialement", souligne la FAO.

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont légèrement reflué en janvier, pour le dixième mois consécutif, à la faveur d'une baisse des prix du blé et des huiles végétales, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Les prix alimentaires mondiaux poursuivent leur reflux en janvier

"On a besoin d'accords commerciaux justes", a dit le ministre Marc Fesneau lors du congr&egrave;s &agrave; Metz de la f&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des producteurs de viande bovine (FNB).&nbsp;"A cette date, on a dit que l'accord n'&eacute;tait pas acceptable. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas un accord un jour avec le Mercosur", a-t-il poursuivi, r&eacute;p&eacute;tant que la France ne comptait pas signer "en l'&eacute;tat".L'accord conclu en 2019 entre l'UE et les quatre pays du Mercosur (Br&eacute;sil, Argentine, Uruguay, Paraguay), apr&egrave;s plus de 20 ans de n&eacute;gociation, n'a jamais &eacute;t&eacute; ratifi&eacute; en raison d'inqui&eacute;tudes en Europe sur la politique environnementale de l'ex-pr&eacute;sident br&eacute;silien Jair Bolsonaro.&nbsp;Le ton a chang&eacute; &agrave; la faveur du retour au pouvoir du pr&eacute;sident de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.&nbsp;Lundi, le vice-pr&eacute;sident de la Commission europ&eacute;enne Frans Timmermans a affirm&eacute; que l'UE esp&eacute;rait signer un accord d'ici le mois de juillet.Les agriculteurs fran&ccedil;ais, et les &eacute;leveurs bovins en particulier, redoutent de voir affluer sur le march&eacute; europ&eacute;en davantage de denr&eacute;es agricoles sud-am&eacute;ricaines soumises &agrave; des standards de production moins exigeants.&nbsp;A la diff&eacute;rence de l'UE, le Br&eacute;sil n'a ainsi pas banni de la ration des animaux les antibiotiques activateurs de croissance.Marc Fesneau a toutefois soulign&eacute; "une grande ambigu&iuml;t&eacute; en France" : "On veut vendre du lait, on veut vendre du porc, on veut vendre des c&eacute;r&eacute;ales, on veut vendre des vins et spiritueux" mais "d&egrave;s qu'il y a un accord commercial, c'est concours &agrave; celui qui n'en veut pas"."Il n'est pas question de s'opposer aux &eacute;changes commerciaux (...) mais ces &eacute;changes doivent &ecirc;tre loyaux", a r&eacute;pondu le pr&eacute;sident de la FNB Bruno Dufayet.Les pays du Mercosur ont exp&eacute;di&eacute; &agrave; destination de l'UE pr&egrave;s de 200.000 tonnes &eacute;quivalent-carcasse de viande bovine par an entre 2011 et 2019, en partie via des concessions douani&egrave;res d&eacute;j&agrave; en place, selon l'institut fran&ccedil;ais de l'&eacute;levage. Le projet d'accord pr&eacute;voit de nouvelles concessions, pour 99.000 tonnes &eacute;quivalent-carcasse.

La France pourra ratifier l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur s'il est "juste" en terme de réciprocité des normes environnementales, a déclaré le ministre français de l'Agriculture devant les éleveurs bovins.

UE-Mercosur : le ministre de l'Agriculture veut des accords commerciaux "justes"

<h2>Ovins &ndash; La faiblesse de l&rsquo;offre permet une bonne tenue des prix dans les laitons, alors que les ventes sont tr&egrave;s mauvaises dans les magasins. La pression de l&rsquo;import et les volumes de Lacaunes couvrent une bonne partie de la demande, mais elles n&rsquo;ont pas d&rsquo;impact sur un march&eacute; d&eacute;ficitaire en agneaux de qualit&eacute; fran&ccedil;ais. Les &eacute;carts de valorisation vers la RHF sont cons&eacute;quents. En brebis, les disponibilit&eacute;s sont r&eacute;duites, la vente est fluide avec des tarifs facilement reconduits. </h2>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: L&rsquo;accroissement des volumes aura un impact n&eacute;gatif sur les prix. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – La faiblesse de l’offre fait tenir les prix.

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; L'inflexion de la courbe des v&ecirc;lages est significative, avec un impact direct sur l&rsquo;approvisionnement des int&eacute;grateurs. Ces derniers ont s&eacute;rieusement relev&eacute; leurs tarifs depuis deux semaines pour r&eacute;duire le flux destin&eacute; au march&eacute; espagnol, mais les tarifs &agrave; l&rsquo;export s&rsquo;adaptent &eacute;galement aux tarifs du march&eacute; fran&ccedil;ais. Les int&eacute;grateurs se retrouvent en concurrence avec trois semaines d&rsquo;avance. Cela engendre une revalorisation des prix des veaux laitiers ou mixtes apr&egrave;s deux semaines o&ugrave; le tri &eacute;tait d&eacute;j&agrave; &eacute;dulcor&eacute;. Les tarifs suivent le m&ecirc;me chemin dans les crois&eacute;s laitiers ou mixtes de moyenne conformation. Dans les bons crois&eacute;s et les Limousins, la demande est en repli pour les sorties d&rsquo;&eacute;t&eacute;, mais la faiblesse de l&rsquo;offre permet de tenir les prix. Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;M&ecirc;me si la demande n&rsquo;est pas super dynamique (ce qui est normal &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e), le d&eacute;ficit de marchandise permet un commerce assez fluide. N&eacute;anmoins, ce d&eacute;ficit engendre souvent des d&eacute;parts pr&eacute;matur&eacute;s avec un manque de poids et de rentabilit&eacute; &agrave; la cl&eacute;. La concurrence de l&rsquo;import est faible sur un march&eacute; qui reste demandeur de veau fran&ccedil;ais. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Le recul de l&rsquo;offre devrait se confirmer la tendance haussi&egrave;re, tend que le march&eacute; du veau gras pourra l&rsquo;accepter. Veaux de boucherie&nbsp;: La faiblesse des disponibilit&eacute; en veau gras devrait permettre de tenir les prix&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – La dynamique est positive dans les veaux laitiers.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les engraisseurs et les herbagers qui ont la possibilit&eacute; de passer l&rsquo;hiver sur des terrains porteurs sont &agrave; l&rsquo;achat pour la pr&eacute;paration de la saison d&rsquo;herbage. Ils sont confront&eacute;s au recul des disponibilit&eacute;s et &agrave; une valorisation des prix de la viande qui se maintient &agrave; des niveaux &eacute;lev&eacute;s.&nbsp; Le commerce est tr&egrave;s fluide dans les Charolaises, Limousines, Aubracs ou Rouges des pr&eacute;s, lourdes pour une finition rapide ou de gabarit pour une mise &agrave; l&rsquo;herbe pr&eacute;coce. Les tarifs restent stables dans les Parthenaises et les Blondes d&rsquo;Aquitaine qui demeurent p&eacute;nalis&eacute;es par les co&ucirc;ts &eacute;lev&eacute;s d&rsquo;engraissement. Les laiti&egrave;res et les races mixtes &agrave; herbager sont recherch&eacute;es pour des tarifs relev&eacute;s.Broutards &ndash; Les exp&eacute;ditions &agrave; l&rsquo;export restent soutenues par les nombreux d&eacute;bouch&eacute;s qui s&rsquo;ouvrent en ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. Il y a les traditionnels (Italie, Espagne ou Alg&eacute;rie), et les occasionnels (Tunisie, Isra&euml;l, Liban, Maroc, Turquie&hellip;), qui partent de France ou d&rsquo;Espagne. Tous ces d&eacute;bouch&eacute;s ont des besoins avant le ramadan, face &agrave; une offre en broutards vaccin&eacute;s insuffisante. Cela conduit &agrave; dynamiser le march&eacute; avec une revalorisation des prix des broutards Charolais, Limousins ou crois&eacute;s vaccin&eacute;s. Cette dynamique se reporte sur les sujets non-vaccin&eacute;s qui peuvent &ecirc;tre export&eacute;s vers l&rsquo;Italie avec PCR, ou recherch&eacute;s sur la France pour la repousse ou l&rsquo;engraissement.&nbsp; La vente est un peu plus r&eacute;guli&egrave;re dans la moyenne marchandise non vaccin&eacute;e, qui profite &eacute;galement d&rsquo;une orientation positive des prix. &nbsp;Dans les femelles, la vente est r&eacute;guli&egrave;re pour des tarifs relativement stables pour les march&eacute;s export, mais &eacute;galement sur la France. Le commerce reste tr&egrave;s calme pour les ordinaires non-vaccin&eacute;es. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: La demande saisonni&egrave;re sera forte dans les futures herbag&egrave;res. Les bonnes vaches d&rsquo;embouche seront stables. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Broutards&nbsp;: Le commerce restera actif dans les bons m&acirc;les Charolais, Limousins ou crois&eacute;s vaccin&eacute;s pour l&rsquo;export. Le commerce sera &eacute;galement plus r&eacute;gulier dans la marchandise de second choix.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Belle activité commerciale pour les sujets de qualité.

Gros bovins de boucherie - La p&eacute;riode des vacances d&rsquo;hiver est traditionnellement peu propice &agrave; la vente de viande avec des stations de sports d&rsquo;hiver qui vont faire le plein cette ann&eacute;e. La boucherie traditionnelle et les rayons trad des GMS r&eacute;duisent la voilure &agrave; la veille des vacances d&rsquo;hiver. Les commandes sont &agrave; la baisse dans les tr&egrave;s bonnes femelles Parthenaises, Aubracs, Blondes d&rsquo;Aquitaine ou Limousines. Cela n&rsquo;impacte pas les niveaux tarifaires pay&eacute;s aux &eacute;leveurs dans un contexte d&rsquo;offre limit&eacute;e. Les industriels ajustent leurs activit&eacute;s aux disponibilit&eacute;s qui restent juste suffisantes face &agrave; la r&eacute;duction constante de la production. Le commerce est calme avec des tarifs stables dans les Charolaises, les crois&eacute;es ou autres races r&eacute;gionales de milieu de gamme. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;&nbsp;Le march&eacute; est tr&egrave;s tendu, avec d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; des industriels qui font pression sur les prix pour r&eacute;duire l&rsquo;&eacute;cart avec nos voisins europ&eacute;ens, et de l&rsquo;autre une offre qui se r&eacute;tracte s&eacute;rieusement. Ce serait encore plus marqu&eacute;, si les besoins de tr&eacute;sorerie pour le financement des engrais et semence avant les cultures de printemps n&rsquo;&eacute;taient pas aussi forts. Les &eacute;leveurs qui ont des stocks fourragers suffisants peuvent repousser les ventes de quelques semaines, voire attendre la p&eacute;riode de mise &agrave; l&rsquo;herbe pour coupler le gain du prix et du poids. La tendance de la semaine est &agrave; la baisse pour l&rsquo;ensemble des r&eacute;formes Prim&rsquo;holsteins avec un tri plus s&eacute;v&egrave;re sur la qualit&eacute;. Les tarifs se maintiennent dans les Normandes ou Montb&eacute;liardes correctement finies. Les transformateurs restent tr&egrave;s inquiets pour les mois et les ann&eacute;es &agrave; venir face au regard de la forte d&eacute;croissance de la production laiti&egrave;re. Le recul du prix du lait annonc&eacute; par les laiteries ne fera qu&rsquo;amplifier cette chute. &nbsp;&nbsp;Jeunes bovins &ndash; Les &eacute;quilibres sont assez complexes, avec d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; une demande italienne en replis et des abatteurs fran&ccedil;ais qui cherchent &agrave; faire pression sur les prix des Charolais et de l&rsquo;autre, un flux commercial qui reste tr&egrave;s convenable vers l&rsquo;Allemagne m&ecirc;me si les prix sont plus discut&eacute;s.&nbsp; La tendance est l&eacute;g&egrave;rement baissi&egrave;re dans les JB Charolais ou Limousins. Pas de changement dans les Blonds d&rsquo;Aquitaine. Les JB laitiers et les races mixtes se maintiennent. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: Le commerce sera tr&egrave;s calme, mais les tarifs vont se maintenir dans l&rsquo;ensemble des femelles de race &agrave; viande. &nbsp; Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: Les industriels vont chercher &agrave; maintenir la pression sur les prix malgr&eacute; le recul de l&rsquo;offre. &nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: Les abatteurs vont chercher &agrave; faire baisser les JB de race &agrave; viande.&nbsp; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – L’offre et la demande sont a l’équilibre dans les races à viande

Bovins de boucherie &ndash; Il y a la loi Egalim, le VBF, le discours des distributeurs et des consommateurs en faveur de la viande fran&ccedil;aise et en face il y a le porte-monnaie des m&eacute;nag&egrave;res et la loi du march&eacute; pour les transformateurs ou la restauration. Alors que tout le monde subit la hausse de l&rsquo;&eacute;nergie et des mati&egrave;res premi&egrave;res, les &eacute;carts de valorisation des r&eacute;formes laiti&egrave;res entre la France et les autres pays de l&rsquo;U.E. engendrent une telle distorsion de concurrence que nos abatteurs n&rsquo;arrivent plus &agrave; &eacute;couler les faibles volumes mis en march&eacute;.Certaines enseignes n&rsquo;h&eacute;sitent plus &agrave; communiquer et &agrave; faire des promotions de viande UE sous couvert de d&eacute;fense du pouvoir d&rsquo;achat des consommateurs, alors qu&rsquo;ils se sont engag&eacute;s sur le VBF.&nbsp;Sur un march&eacute; fran&ccedil;ais o&ugrave; la consommation se maintient (-1% en 2022), le niveau de l&rsquo;offre d&eacute;cro&icirc;t de fa&ccedil;on inqui&eacute;tante et surtout non contr&ocirc;l&eacute;e. Cette chute des effectifs de bovins touche l&rsquo;ensemble des pays de l&rsquo;UE, mise &agrave; part la Pologne qui est stable pour le moment. La solution envisag&eacute;e pour maintenir le niveau de production en France est de r&eacute;duire celui des exportations, notamment hors UE. Or aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est cette saine concurrence qui permet de tenir les prix des broutards et par le m&ecirc;me temps la r&eacute;mun&eacute;ration des naisseurs (dont le revenu est le plus bas du monde agricole). Certes, des esprits chagrins diront que l&rsquo;empreinte carbone est mauvaise et que pour le bien-&ecirc;tre animal ces derniers doivent rester&nbsp;sur notre territoire, mais aurons-nous les &eacute;leveurs, les structures ou les fourrages pour engraisser ces animaux. Les abatteurs poussent pour limiter l&rsquo;export afin de garder un potentiel de production. Les orientations politiques de la Commission europ&eacute;enne, sous l&rsquo;influence des associations welfairistes, pourraient &oelig;uvrer dans ce sens en durcissant les contraintes &agrave; l&rsquo;export dans les ann&eacute;es &agrave; venir. &nbsp;&nbsp;&nbsp;Pour le moment une majorit&eacute; de nos broutards allaitants et veaux laitiers part &agrave; l&rsquo;export alors que dans le m&ecirc;me temps nous importons plus de 25% de la viande que nous consommons. Mais il ne faut pas voir le march&eacute; uniquement sous le regard des volumes trait&eacute;s, c&rsquo;est surtout le niveau &eacute;conomique et la valeur des produits qui d&eacute;termine l&rsquo;&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande. La valeur des monnaies, celle du gaz ou du p&eacute;trole, et le niveau d&rsquo;aide de chaque pays pour nourrir sa population sont primordiaux.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Nous vivons dans un monde de libre-&eacute;change o&ugrave; les relations politiques ont &eacute;galement toutes leurs importances.Ces difficult&eacute;s sont d&rsquo;autant plus marqu&eacute;es dans la fili&egrave;re BIO ou les labels, avec des niveaux de vente au consommateur en repli, face &agrave; des prix qui ciblent une client&egrave;le ais&eacute;e. Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, la mutation de la consommation s&rsquo;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e vers des produits de plus en plus transform&eacute;s. Les "&eacute;quilibres mati&egrave;res&nbsp;&raquo; dans les abattoirs ont &eacute;t&eacute; chamboul&eacute;s, avec de plus en plus de pi&egrave;ces nobles d&rsquo;hier qui passent au hachoir. Cela a &eacute;t&eacute; permis que par la forte r&eacute;&eacute;valuation de ces produits transform&eacute;s, avec de la viande hach&eacute;e 15% valoris&eacute;e en moyenne au d&eacute;tail &agrave; 14,95&euro; dans les GMS et 18,20&euro; pour le Bio (source RNM). Sauf, qu&rsquo;en face de ces prix, il y a une r&eacute;alit&eacute; budg&eacute;taire. Les m&eacute;nages restent accapar&eacute;s par la hausse du prix et globalement de la baisse de leur pouvoir d&rsquo;achat. Cela a des cons&eacute;quences majeures sur leurs achats de produits alimentaires. Cela touchera particuli&egrave;rement le tiers des m&eacute;nages qui ont du mal &agrave; boucler leur mois avec des achats de volaille et de porc en nette progression.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Les écarts de valorisation des réformes laitières entre la France et l’Allemagne engendrent une telle distorsion de concurrence que nos abatteurs n’arrivent plus à écouler les faibles volumes mis en marché.

Le marché allemand tire les laitières vers le bas

Le feuilleton autour des n&eacute;onicotino&iuml;des a d&eacute;marr&eacute; voil&agrave; plus de 10 ans, et dans les m&eacute;dias, les journalistes et commentateurs audiovisuels les plus aguerris r&eacute;ussissent d&eacute;sormais &agrave; en prononcer le nom correctement. En 2013, sur la base des conclusions de l&rsquo;Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments (EFSA), un moratoire de la Commission europ&eacute;enne a impos&eacute; des restrictions &agrave; l&rsquo;usage de trois n&eacute;onicotino&iuml;des (la clothianidine, l&rsquo;imidaclopride et la thiam&eacute;thoxame)&nbsp;sur les cultures attractives pour les abeilles. A l&rsquo;&eacute;poque, cette interdiction ne s&rsquo;applique ni sur les betteraves, ni sur les c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver, peu attractives pour les abeilles. Mais la France veut aller plus loin, et en 2016, la loi &laquo; Pour la reconqu&ecirc;te de la biodiversit&eacute; &raquo; pr&eacute;voit l&rsquo;interdiction des produits &agrave; base de n&eacute;onicotino&iuml;des pour toutes cultures et tous usages &agrave; compter du 1er septembre 2018, avec possibilit&eacute;s de d&eacute;rogations jusqu&rsquo;en 2020. Au niveau europ&eacute;en, l&rsquo;interdiction est act&eacute;e en 2018, mais ne concerne pas l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des substances de n&eacute;onicotino&iuml;des. Ainsi, l&rsquo;ac&eacute;tamipride&nbsp;continue d&rsquo;&ecirc;tre autoris&eacute;e chez nos voisins europ&eacute;ens, notamment en usage foliaire.<h2>2020, ann&eacute;e de la jaunisse</h2>En 2020, lors de la premi&egrave;re ann&eacute;e sans n&eacute;onicotino&iuml;des, une &eacute;pid&eacute;mie de jaunisse, transmise par les pucerons, provoque une chute des rendements des betteraves de 30% en moyenne, et jusqu&rsquo;&agrave; 70% pour les exploitations les plus touch&eacute;es. L&rsquo;Etat vient au secours des planteurs en d&eacute;bloquant 80 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aides et en octroyant par arr&ecirc;t&eacute; une d&eacute;rogation pour l&rsquo;enrobage des semences de betteraves aux n&eacute;onicotino&iuml;des pour trois campagnes maximum. L&rsquo;ann&eacute;e 2023 devait donc &ecirc;tre la derni&egrave;re ann&eacute;e pour l&rsquo;usage de cette d&eacute;rogation, mais la Cour de justice de l&rsquo;Union europ&eacute;enne (CJUE) a mis fin &agrave; cette possibilit&eacute; le 19 janvier, en jugeant la d&eacute;rogation ill&eacute;gale.Suite &agrave; cette d&eacute;cision, et face au spectre de la jaunisse, une mobilisation syndicale des planteurs de betteraves est pr&eacute;vue le 8 f&eacute;vrier &agrave; Paris, pour d&eacute;noncer la &laquo;&nbsp;liquidation de l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;. Dans un communiqu&eacute; commun, la Conf&eacute;d&eacute;ration g&eacute;n&eacute;rale des betteraviers, les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA Grand Bassin Parisien d&eacute;noncent &laquo;&nbsp;la suppression continue des moyens de production&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;la mise en &oelig;uvre de contraintes r&eacute;glementaires intenables&nbsp;&raquo;, qui &laquo;&nbsp;favorisent les importations massives de produits &eacute;trangers issus de cultures trait&eacute;es avec des produits phytosanitaires interdits en Europe&nbsp;&raquo;.<h2>Une clause miroir sur les importations</h2>Pour faire face &agrave; ces distorsions de concurrence,<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/neonicotinoides-l-ue-abaisse-les-niveaux-residuels-autorises-dans-l-alimentation" target="_blank" title=""> la Commission europ&eacute;enne vient d&rsquo;adopter</a> le 2 f&eacute;vrier - hasard du calendrier - un r&egrave;glement abaissant les limites maximales de r&eacute;sidus (LMR) pour deux n&eacute;onicotino&iuml;des, le thiam&eacute;thoxame et la clothianidine, &laquo; au niveau le plus bas qui peut &ecirc;tre mesur&eacute; avec les derni&egrave;res technologies &raquo;, dans tous les aliments, y compris import&eacute;s. Un premier pas de g&eacute;ant, alors que les mesures miroir sont r&eacute;clam&eacute;es &agrave; cor et &agrave; cri dans de nombreux secteurs agricoles. Il faudra cependant attendre 2026 pour la mise en place de cette mesure, afin de laisser le temps aux pays tiers de se conformer aux nouvelles r&egrave;gles.

[Edito] Alors que 2023 devait être la dernière année de dérogation pour l’usage des semences de betteraves traitées aux néonicotinoïdes en France, deux décisions majeures viennent d'être prises au niveau européen en quelques jours : d’une part, la fin de cette dérogation, et d’autre part, l’interdiction des néonicotinoïdes dans les produits, y compris importés.

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