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Veaux :  Renversement de tendance

Bovins maigres : Le marché est à l’arrêt

Bovins maigres : La DNC préoccupe sérieusement les éleveurs

Avec le recul, comment analysez-vous le score de la liste FDSEA-Jeunes agriculteurs (52 %) aux &eacute;lections Chambre de janvier dernier ? Delphine Freyssinier, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la FDSEA 15 : &ldquo;Avec plus d&rsquo;un agriculteur sur deux qui nous a renouvel&eacute; sa confiance, c&rsquo;est une victoire, d&rsquo;autant plus dans le contexte du moment et avec tout ce qui s&rsquo;est pass&eacute; autour de nous et sur les r&eacute;seaux sociaux. Il nous a fallu plus que jamais retracer nos acquis, rappeler qu&rsquo;on est l&agrave; avant tout pour d&eacute;fendre les agriculteurs et les agricultrices du Cantal, les sp&eacute;cificit&eacute;s de notre agriculture, sans d&eacute;pendre de ce qui se d&eacute;cide &agrave; Paris. Cette confiance renouvel&eacute;e nous incite &agrave; garder le cap, &agrave; batailler sur les dossiers, &agrave; &ecirc;tre proches du terrain comme on l&rsquo;a toujours fait pour qu&rsquo;on puisse vivre dignement de notre m&eacute;tier. Tout en faisant &eacute;voluer quelques modalit&eacute;s de notre fonctionnement en &eacute;cho &agrave; ce que nous avons entendu du terrain.&rdquo; Mercosur : march&eacute; de dupes Sur le front du Mercosur, la mobilisation n&rsquo;a pas faibli mais la menace d&rsquo;une ratification reste forte... D. F. : &ldquo;Oui ; depuis un an, nous avons multipli&eacute; les actions syndicales : panneaux des communes retourn&eacute;s, feux de la col&egrave;re, b&acirc;ches install&eacute;es tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e avec &ldquo;Non au Mercosur&rdquo;, participation &agrave; la mobilisation de la FNB devant l&rsquo;Ambassade du Br&eacute;sil ; et puis il y a eu l&rsquo;action du 26 septembre dernier avec un volet de sensibilisation des consommateurs &agrave; travers la d&eacute;gustation de burgers 100 % Cantal. Ce qui est d&rsquo;autant plus frustrant sur ce dossier, c&rsquo;est que l&rsquo;Europe signe cet accord, que la France ne met pas son v&eacute;to, alors que toute la population est contre. Les consommateurs veulent manger sain, &eacute;quilibr&eacute;, or on a tout ce qu&rsquo;il faut dans notre d&eacute;partement pour r&eacute;pondre &agrave; ces attentes. L&rsquo;&Eacute;tat s&rsquo;en fout ! Il pr&eacute;f&egrave;re visiblement faire entrer sur notre march&eacute; de la viande qui ne correspond ni aux normes sanitaires, ni aux exigences environnementales qu&rsquo;on nous impose en France et dans le Cantal. Ce n&rsquo;est pas une question de libre &eacute;change, c&rsquo;est de la concurrence d&eacute;loyale pure ! C&rsquo;est insupportable d&rsquo;imaginer que la hausse des prix de nos animaux puisse &ecirc;tre remise en cause par ces importations !&rdquo; Normes : encore du travail... &Agrave; propos de normes, lors des blocages massifs de d&eacute;but 2024, l&rsquo;une des revendications forte portait sur une simplification et un all&egrave;gement du carcan administratif et r&eacute;glementaire, o&ugrave; en est-on ? D. F. : &ldquo;Nous avons eu quelques avanc&eacute;es m&ecirc;me s&rsquo;il reste beaucoup &agrave; faire sur ce dossier. La premi&egrave;re, c&rsquo;est le versement d&rsquo;un acompte de 70 % des aides Pac les 16 et 17 octobre m&ecirc;me pour les agriculteurs ayant fait l&rsquo;objet d&rsquo;un contr&ocirc;le. C&rsquo;est quelque chose qu&rsquo;on r&eacute;clamait depuis longtemps et qui va amener de la s&eacute;curit&eacute; financi&egrave;re sur les exploitations concern&eacute;es. Nous avons aussi obtenu le principe du contr&ocirc;le unique, qui devrait aussi simplifier la vie des exploitations. Autre avanc&eacute;e, la loi Duplomb a act&eacute; la possibilit&eacute; d&rsquo;un dispositif de recours pour l&rsquo;assurance des prairies en cas d&rsquo;anomalie sur l&rsquo;estimation des pertes de r&eacute;colte. Un recours terrain qui s&rsquo;appuiera sur les donn&eacute;es par le r&eacute;seau de fermes de r&eacute;f&eacute;rence. Preuve que le message n&rsquo;a&nbsp; cependant pas &eacute;t&eacute; compl&egrave;tement entendu : l&rsquo;&Eacute;tat veut imposer&nbsp; l&rsquo;extension des aires prot&eacute;g&eacute;es pour la biodiversit&eacute;. Et qui dit cartographie dit &agrave; court terme&nbsp; de nouvelles obligations r&eacute;glementaires pour soit-disant pr&eacute;server les oiseaux... et en parall&egrave;le mieux faire venir de la viande du Mercosur !&rdquo; Triple peine pour les &eacute;levages pr&eacute;dat&eacute;s Pas de r&eacute;pit non plus face au loup qui a fait de nombreux d&eacute;g&acirc;ts sur le secteur de Murat avec des &eacute;leveurs qu&rsquo;on laisse d&eacute;munis... O&ugrave; en est-on ? D. F. : &ldquo;Depuis son arriv&eacute;e dans le d&eacute;partement, notre position est claire : pas de loup dans le Cantal. On n&rsquo;a jamais rien l&acirc;ch&eacute; et on a accompagn&eacute; les &eacute;levages pr&eacute;dat&eacute;s d&egrave;s le d&eacute;part. On regrette vivement qu&rsquo;on (l&rsquo;&Eacute;tat) ajoute une charge administrative &agrave; ces &eacute;leveurs, d&eacute;j&agrave; touch&eacute;s physiquement et psychologiquement, pour qu&rsquo;ils puissent d&eacute;fendre leurs animaux. C&rsquo;est d&rsquo;autant moins acceptable que l&rsquo;Europe a d&eacute;cid&eacute; de changer le statut du loup et qu&rsquo;au niveau national, il est pr&eacute;vu qu&rsquo;une simple d&eacute;claration permette d&eacute;sormais aux exploitations pr&eacute;dat&eacute;es de tirer sur le loup. Il faut que tous les &eacute;leveurs puissent prot&eacute;ger leur outil de travail qu&rsquo;est leur cheptel sans avoir de probl&egrave;me avec l&rsquo;administration locale... Et c&rsquo;est un dossier qui ne concerne pas que les &eacute;leveurs ovins, quand il n&rsquo;y aura plus de moutons, le loup s&rsquo;en prendra aux veaux...&nbsp; Sur la question du vautour, on a enfin r&eacute;ussi &agrave; avoir un rendez-vous avec le pr&eacute;fet de Loz&egrave;re en charge de la coordination de ce dossier. Mais l&agrave; aussi, il faut apporter des preuves, des photos, des vid&eacute;os, ce que nous faisons car on est confront&eacute; &agrave; une administration qui ne croit pas les t&eacute;moignages des &eacute;leveurs.&rdquo;Il y a aussi les d&eacute;g&acirc;ts de gibier, sangliers, cervid&eacute;s, qui ravagent des parcelles enti&egrave;res... D. F. : &ldquo;Les plans de chasse des cervid&eacute;s ont &eacute;t&eacute;&nbsp; augment&eacute;s, mais on attend depuis des mois un rendez-vous avec le pr&eacute;fet, la f&eacute;d&eacute;ration des chasseurs et les propri&eacute;taires forestiers pour faire &eacute;voluer les attributions et voir comment solutionner les probl&egrave;mes l&agrave; o&ugrave; ce n&rsquo;est pas g&eacute;rable. Quant au sanglier, les pr&eacute;l&egrave;vements sont en hausse, tant mieux, mais il faut que &ccedil;a se fasse en bonne intelligence avec le monde agricole.&rdquo;Dernier coup dur en date, la suspension de l&rsquo;export des bovins&nbsp; d&eacute;cid&eacute;e par la ministre. Une aberration ? D. F. : &ldquo;Les &eacute;leveurs n&rsquo;ont pas &agrave; subir les cons&eacute;quences de l&rsquo;irresponsabilit&eacute; de quelques-uns. Nous r&eacute;it&eacute;rons notre demande de r&eacute;ouverture des &eacute;changes &agrave; l&rsquo;export dans les plus brefs d&eacute;lais.&rdquo;Au-del&agrave; du score aux &eacute;lections Chambre, qu&rsquo;en est-il des adh&eacute;sions syndicales ? D. F. : &ldquo;Elles sont stables voire m&ecirc;me en l&eacute;g&egrave;re progression. Et nous accordons toujours une grande importance &agrave; notre r&eacute;seau local, c&rsquo;est notre ADN pour avoir des informations &agrave; la fois montantes et descendantes. C&rsquo;est notre force et notre moteur qui nous ont encore permis, malgr&eacute; une ann&eacute;e o&ugrave; la FDSEA a &eacute;t&eacute; mise &agrave; rude &eacute;preuve, de rester ancr&eacute;s, unis et constructifs. M&ecirc;me si on est souvent pris pour cible, on continuera demain &agrave; &ecirc;tre actifs et force de propositions pour d&eacute;fendre l&rsquo;ensemble des agriculteurs du Cantal.&rdquo;Propos recueillis par Patricia Olivieri&nbsp;

FDSEA 15 : “On a le soutien des Français,  pas de l’État...”

En mai dernier, alors que les d&eacute;bats s&rsquo;enflamment autour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ppl-anti-entraves-le-texte-du-senat-renvoye-en-commission-mixte-paritaire" target="_blank">la proposition de loi anti-entraves Duplomb-Menonville</a>, et notamment son article 2 r&eacute;introduisant &agrave; titre d&eacute;rogatoire et sous conditions l&rsquo;usage de l&rsquo;ac&eacute;tamipride, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/non-retour-de-l-acetamipride-irrigation-et-stockage-batiments-d-elevage-l-essentiel-de-la-loi-duplomb" target="_blank">au final rejet&eacute; par le Conseil constitutionnel</a>, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture mandate l&rsquo;INRAE pour identifier les situations d&rsquo;impasses phytosanitaire que seraient susceptibles de lever des insecticides de la famille des n&eacute;onicotino&iuml;des, tels que l&rsquo;ac&eacute;tamipride et le flupyradiflurone. Sont cibl&eacute;es cinq fili&egrave;res en situation critique&nbsp;: la betterave sucri&egrave;re, le pommier, le cerisier, la noisette et le figuier, le navet ayant &eacute;t&eacute; retir&eacute; de la liste originelle car consid&eacute;r&eacute; comme non probl&eacute;matique.<div class="citation">
 "La transition n&#039;est pas achev&eacute;e et l&#039;enjeu actuel est de la r&eacute;ussir en maintenant leur comp&eacute;titivit&eacute; et leur productivit&eacute;"
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L&rsquo;INRAE fait le constat que ces fili&egrave;res sont fragilis&eacute;es par le manque de solutions op&eacute;rationnelles et disponibles pour la protection contre certains ravageurs, mais &agrave; des degr&eacute;s divers et sans se trouver dans la m&ecirc;me urgence temporelle. Ces fili&egrave;res sont toutes engag&eacute;es dans une d&eacute;marche active de d&eacute;veloppement d'itin&eacute;raires de protection alternatifs, sous la pression des retraits de mati&egrave;res actives mais avec le soutien de la recherche et de plans d'actions mis en &oelig;uvre par les pouvoirs publics (PARSADA, PRAAM). Pour autant, cette transition n'est pas achev&eacute;e et l'enjeu actuel est de la r&eacute;ussir en maintenant leur comp&eacute;titivit&eacute; et leur productivit&eacute;.<h2>Pucerons de la betterave&nbsp;: Movento et Teppeki, en attendant la lutte combinatoire</h2>Les experts insistent sur le fait que prophylaxie, &eacute;pid&eacute;miosurveillance et strat&eacute;gies combinatoires sont des conditions indispensables au d&eacute;veloppement d&rsquo;une protection alternative aux n&eacute;onicotino&iuml;des et aux produits de synth&egrave;se en g&eacute;n&eacute;ral, en attendant le renfort de vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes. Une simple substitution par des produits de biocontr&ocirc;le ne suffira pas.&nbsp;L&rsquo;INRAE estime que des r&eacute;f&eacute;rences techniques pour de v&eacute;ritables strat&eacute;gies combinatoires doivent &ecirc;tre &eacute;labor&eacute;es puis propos&eacute;es aux agriculteurs, en s&rsquo;appuyant notamment sur le r&eacute;seau de fermes pilotes d'exp&eacute;rimentation d&eacute;velopp&eacute; dans le cadre du PNRI.&nbsp;Tant que les alternatives ne sont pas pleinement op&eacute;rationnelles et ma&icirc;tris&eacute;es par les producteurs, un acc&egrave;s &agrave; deux produits phytopharmaceutiques semble incontournable afin de pouvoir r&eacute;aliser des alternances de&nbsp;traitement et &eacute;viter l&rsquo;apparition de r&eacute;sistances dans les populations de ravageurs&nbsp;: le Movento (spirotetramate) et le Teppeki (flonicamide), en attendant l&rsquo;Axalion, identifi&eacute; comme candidat &agrave; l&rsquo;homologation.<h2>Pucerons et anthonome du pommier&nbsp;: s&eacute;curiser un socle de produits efficaces</h2>Le panel de leviers effectivement disponibles pour la protection du verger reste &agrave; ce jour incomplet et des itin&eacute;raires de protection durablement e&#64259;caces doivent &ecirc;tre construits sur la base d&rsquo;approches syst&eacute;miques pour proposer aux producteurs des r&eacute;f&eacute;rences solides de strat&eacute;gies combinatoire. En attendant, pour s&eacute;curiser la production de pomme sans usage de n&eacute;onicotino&iuml;des et en limitant le recours aux pesticides de synth&egrave;se, il est indispensable de favoriser l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; un panel suffisant de produits et m&eacute;thodes de biocontr&ocirc;le et d&rsquo;adapter les p&eacute;riodes d&rsquo;application aux points strat&eacute;giques du cycle du puceron, notamment la fondation des colonies. La s&eacute;curisation r&eacute;glementaire d&rsquo;un socle de produits de traitement efficaces (de synth&egrave;se ou de biocontr&ocirc;le) est n&eacute;cessaire &agrave; court terme. L&rsquo;INRAE rel&egrave;ve que l&rsquo;usage renforc&eacute; des pyr&eacute;thrino&iuml;des, de&nbsp;plus en plus utilis&eacute;s pour compl&eacute;ter les programmes de protection, repr&eacute;sente un recul sur le plan environnemental car ces produits &eacute;liminent la faune auxiliaire s&rsquo;ils sont employ&eacute;s trop fr&eacute;quemment.<h2 class="p1">Mouches du cerisier&nbsp;: s&eacute;curiser l&rsquo;existant, acc&eacute;l&eacute;rer sur les alternatives</h2>Pour l&rsquo;INRAE, la reconstruction d&rsquo;une strat&eacute;gie efficace de protection, qui n&rsquo;est pas &agrave; ce jour r&eacute;alis&eacute;e, repose sur plusieurs pratiques alternatives &agrave; d&eacute;velopper&nbsp;: filets de protection, lutte biologique (auxiliaire Ganaspis kimorum et technique de l&rsquo;insecte st&eacute;rile dans une approche territoriale), approche combinatoire. L&rsquo;institut de recherche juge n&eacute;cessaire d&rsquo;accompagner et d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer la mise en pratique des m&eacute;thodes de protection alternatives issues de la recherche mais aussi de s&eacute;curiser les producteurs sur l&rsquo;acc&egrave;s aux produits de protection e&#64259;caces, qui ne sont actuellement autoris&eacute;s que sous d&eacute;rogation annuelle ou sont en passe de dispara&icirc;tre.<h2 class="p1">Punaises et col&eacute;opt&egrave;res de la noisette&nbsp;: la lutte chimique, toujours le seul levier efficace</h2>Les experts recommandent d&rsquo;associer des syst&egrave;mes de protection combinatoires &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la parcelle avec un programme ambitieux de d&eacute;ploiement de la lutte biologique &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des territoires, en mobilisant toutes les fili&egrave;res concern&eacute;es. Et de citer le recours &agrave; des parasito&iuml;des, les plantes pi&egrave;ges en p&eacute;riph&eacute;rie des vergers, les m&eacute;diateurs chimiques, les chrysopes, les acariens pr&eacute;dateurs, la pose de filets p&eacute;riph&eacute;riques&hellip; cependant, Aucune de ces approches n'est encore op&eacute;rationnelle &agrave; ce jour. Elles doivent faire l&rsquo;objet de programmes de R&amp;D et d&rsquo;une construction d&rsquo;approches combinatoires qui puissent faire r&eacute;f&eacute;rence&nbsp;pour les producteurs.&nbsp;En attendant, la lutte chimique reste pour le moment le seul levier efficace, mais qui repose sur un usage d&eacute;raisonnable des pyr&eacute;thrino&iuml;des. C&rsquo;est ce qui conduit la fili&egrave;re &agrave; demander une d&eacute;rogation pour l&rsquo;utilisation de l&rsquo;ac&eacute;tamipride pendant une p&eacute;riode transitoire.<h2 class="p1">Mouches du figuier&nbsp;: surveiller la r&eacute;sistance &agrave; la deltam&eacute;thrine, en attendant</h2>Selon l&rsquo;INRAE, les travaux en R&amp;D sur les solutions de biocontr&ocirc;le et de lutte biologique, bien adapt&eacute;es &agrave; une&nbsp;production arboricole en petites parcelles, doivent se poursuivre et se renforcer, en b&eacute;n&eacute;ficiant des synergies&nbsp;possibles avec des fili&egrave;res proches. En attendant, la d&eacute;pendance &agrave; un seul produit pyr&eacute;thrino&iuml;de fait peser un risque fort d&rsquo;apparition de r&eacute;sistance, L&rsquo;INRAE recommande de surveiller les populations de Silba adipata et de diversifier l&rsquo;offre de produits de traitement, p&eacute;nalis&eacute;e par le faible investissement des firmes.<h2 class="p1">Les recommandations transverses de l&rsquo;INRAE</h2>- d&eacute;velopper et syst&eacute;matiser les approches de prophylaxie, afin de diminuer les pressions de ravageurs. Des&nbsp;actions prophylactiques sont identifi&eacute;es mais leur mise en &oelig;uvre doit &ecirc;tre accompagn&eacute;e et facilit&eacute;e, y compris sur le plan r&eacute;glementaire.- d&eacute;velopper des approches territoriales et interfili&egrave;res, pour la lu0e biologique, la technique de l'insecte st&eacute;rile, et la prophylaxie. La dimension interfili&egrave;res est d&eacute;terminante dans le cas des insectes polyphages, une culture pouvant &ecirc;tre r&eacute;servoir pour une autre.- construire des itin&eacute;raires de protec:on avec les intituts techniques, bas&eacute;s sur des approches combinatoires,&nbsp;int&eacute;grant l'ensemble des leviers disponibles aux di&#64256;&eacute;rentes &eacute;chelles d'action, qui soient des r&eacute;f&eacute;rences fiables pour les agriculteurs. Les r&eacute;seaux d'essais et les d&eacute;monstrateurs ont un r&ocirc;le strat&eacute;gique &agrave; jouer pour cela. Il est &eacute;galement indispensable de d&eacute;velopper une &eacute;pid&eacute;miosurveillance de bonne pr&eacute;cision, pour am&eacute;liorer le positionnement des applications et si besoin pour accompagner les autorisations d'usage.- traiter les questions relatives &agrave; la r&eacute;glementation pour donner de la visibilit&eacute; &agrave; ces fili&egrave;res qui d&eacute;pendent&nbsp;toutes &agrave; des degr&eacute;s divers (et totalement dans le cas de la cerise) de d&eacute;rogations annuelles pour assurer la&nbsp;protection de leurs cultures.- faciliter le d&eacute;veloppement du biocontr&ocirc;le et favoriser les pratiques vertueuses, &agrave; la fois dans la dimension&nbsp;technique et dans la dimension r&eacute;glementaire. La question de l'homologation des m&eacute;langes de produits ou&nbsp;d'organismes est par exemple un sujet essentiel &agrave; traiter.- la prise de risque, qui repose principalement sur l'agriculteur, doit pouvoir &ecirc;tre mieux prise en compte, par&nbsp;exemple par la mise en place de strat&eacute;gies assurancielles. Des transformations essentielles sont en cours, avec la constitution d'approches combinatoires de r&eacute;f&eacute;rence, le d&eacute;veloppement du biocontr&ocirc;le et la g&eacute;n&eacute;ralisation de la prophylaxie. Il sera n&eacute;cessaire de me0re en place une coordination des acteurs pour d&eacute;velopper des approches territoriales. Ces transformations doivent &ecirc;tre soutenues et finalis&eacute;es afin que les fili&egrave;res disposent d'alternatives assurant une ma&icirc;trise phytosanitaire e&#64256;ective, dans des conditions techniquement et &eacute;conomiquement viables.

Mandaté par le ministère de l’Agriculture en plein débat sur l’acétamipride, l’INRAE formule une série de recommandations ciblant la betterave sucrière, le pommier, le cerisier, la noisette et le figuier. Et pousse à la reconception de la lutte, en misant sur la prophylaxie, le biocontrôle et la lutte combinatoire, la coordination des acteurs et des approches territoriales.

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Samedi 03/06/2017

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