Quelles sont les prévisions pour septembre 2025 ?

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La Chapelle-Saint-Luc

Apr&egrave;s un hiver pluvieux (234 mm tomb&eacute;s entre les mois de d&eacute;cembre 2024 et mars 2025), la mise &agrave; l&rsquo;herbe 2025 devait compos&eacute;e avec des sols ou la portance faisait souvent d&eacute;faut. L&rsquo;embellie climatique courant avril redonnait du baume au c&oelig;ur pour la saison de p&acirc;turage &agrave; venir. Le d&eacute;ficit hydrique des mois de mai et juin (-120 mm cumul&eacute;s par rapport &agrave; la moyenne des 20 derni&egrave;res ann&eacute;es) faisait rapidement r&eacute;apparaitre le spectre de la s&eacute;cheresse. Ce manque de pluviom&eacute;trie associ&eacute; &agrave; des p&eacute;riodes de fortes temp&eacute;ratures a largement impact&eacute;, voir an&eacute;antie la croissance de l&rsquo;herbe. Dans ces conditions, le p&acirc;turage tournant associ&eacute; &agrave; quelques prises de d&eacute;cision strat&eacute;giques permettent de prolonger la p&eacute;riode de p&acirc;turage pour les cat&eacute;gories les plus exigeantes (vaches suit&eacute;es par exemple).En conventionnel, la non lev&eacute;e d&rsquo;une parcelle de teff grass de 6 ha nous a conduit tr&egrave;s t&ocirc;t &agrave; arr&ecirc;ter les g&eacute;nisses charolaises de deux ans le 16 juin afin de r&eacute;duire la pression de p&acirc;turage, puis un mois plus tard les g&eacute;nisses d&rsquo;un an afin de laisser la totalit&eacute; de l&rsquo;herbe disponible aux vaches suit&eacute;es, ces derni&egrave;res ayant p&acirc;tur&eacute;es jusqu&rsquo;&agrave; d&eacute;but ao&ucirc;t.En agriculture biologique, les b&oelig;ufs et g&eacute;nisses d&rsquo;un an ont arr&ecirc;t&eacute; de p&acirc;turer le 7 juillet permettant ainsi aux vaches suit&eacute;es et aux animaux &agrave; engraisser cet hiver (b&oelig;ufs et g&eacute;nisses) de profiter du peu d&rsquo;herbe disponible jusqu&rsquo;au 4 ao&ucirc;t.Chacun des lots a &eacute;t&eacute; parqu&eacute; en fonction des disponibilit&eacute;s sur des chaumes de c&eacute;r&eacute;ales, paddocks peu productifs puis prairies afin de laisser les chaumes disponibles pour les &eacute;pandages (chaux et/ou fumier). Avec le retour de la pluie, les surfaces de prairies accessibles ont &eacute;t&eacute; encore r&eacute;duites afin de favoriser la repousse de l&rsquo;herbe (photos).L&rsquo;affouragement est &agrave; base de foin m&eacute;lass&eacute; pour les animaux du conventionnel avec compl&eacute;mentation pour les veaux. En bio, du foin et de l&rsquo;enrubannage sont distribu&eacute;s sans compl&eacute;mentation. Seuls les animaux &agrave; engraisser re&ccedil;oivent 3kg de m&eacute;teil grain par animal et par jour.En cette fin ao&ucirc;t, le retour de pluies significatives devraient nous permettre de disposer d&rsquo;herbe pour le p&acirc;turage d&rsquo;automne.

Entre un hiver trop humide et un été anormalement sec, les éleveurs ont dû adapter en permanence leur gestion du pâturage en 2025. Retour sur les stratégies qui ont permis de faire face à ces conditions climatiques extrêmes.

Pâturage été 2025 : stratégies d'adaptation face aux aléas climatiques

&laquo;&nbsp;C&rsquo;est une ann&eacute;e qui se passe bien apr&egrave;s une p&eacute;riode difficile. On a juste eu un peu de gr&ecirc;le mais les pluies de ces derniers jours ont permis de compenser sur les parcelles touch&eacute;es&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Augustin Baron, viticulteur install&eacute; depuis ao&ucirc;t, &agrave; Monni&egrave;res. D&rsquo;entr&eacute;e de jeu, on n&rsquo;est pas loin de l&rsquo;ann&eacute;e de r&eacute;f&eacute;rence pour le jeune homme titulaire d&rsquo;un BTS. &laquo;&nbsp;Ce n&rsquo;est pas mal pour une vendange d&rsquo;installation&nbsp;! On devrait atteindre les 80 hectolitres &agrave; l&rsquo;hectare en chardonnay et un peu plus de 50 en muscadet. Les degr&eacute;s sont bien aussi&nbsp;: 12,5&deg; en chardonnay et en muscadet, et 14&deg; en pinot gris pour le demi-sec. L&rsquo;acidit&eacute; est un peu basse mais on sait faire les assemblages pour obtenir ce qu&rsquo;on veut, entre les jeunes vignes et les plus &acirc;g&eacute;es. On a trouv&eacute; comment faire quand les ann&eacute;es &eacute;taient chaudes, comme en 2022, alors ce ne sera pas un probl&egrave;me pour cette ann&eacute;e. Nous verrons avec un &oelig;nologue qui nous conseille pour obtenir les assemblages pour une bonne conservation des vins&nbsp;&raquo;, insiste Augustin.&nbsp;<h1>Replanter r&eacute;guli&egrave;rement</h1>Sur les 16 ha du domaine (15 ha en production* dont 9 ha en muscadet), la quasi-totalit&eacute; des vendanges sont m&eacute;caniques. &laquo;&nbsp;On vendange &agrave; la main 30 ares de cru Gorges pour un vin haut de gamme. Cette parcelle a plus de 80 ans alors on fait attention&nbsp;&raquo;, explique Augustin. 20 &agrave; 30 ares en vendanges tardives sont aussi r&eacute;alis&eacute;s &agrave; la main pour produire un liquoreux.&nbsp;Le jeune vigneron suit la gestion de ses parents dont il prendra seul la suite d&rsquo;ici quelques ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Mes parents ont toujours replant&eacute; m&ecirc;me les ann&eacute;es compliqu&eacute;es. J&rsquo;ai aussi un plan de replantation de 60 ares tous les ans en muscadet. On a fait une exception il y a deux ans car on a achet&eacute; 1,8 ha de parcelles non g&eacute;lives.&nbsp;&raquo; Toutes les ann&eacute;es ne sont pas comme 2025&nbsp;!&nbsp;<h2>Taille et sol</h2>Depuis son retour dans le domaine familial (Augustin incarne la huiti&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration) en 2021 comme saisonnier, il a test&eacute; une m&eacute;thode de taille en double cordon depuis deux ans sur certains c&eacute;pages (le guyot nantais fait partie du cahier des charges en muscadet). &laquo;&nbsp;Au moment de la taille, on n&rsquo;a pas besoin de faire de d&eacute;racage. On fait une pr&eacute;-taille &agrave; la machine, et on ne fait ni pliage ni broyage des sarments. C&rsquo;est un gain de temps et donc d&rsquo;argent. On s&rsquo;interroge aussi sur les maladies. Comme les grappes sont plus a&eacute;r&eacute;es pour l&rsquo;&eacute;t&eacute; en double cordon, il y a plus de ventilation et donc moins d&rsquo;humidit&eacute;. On constate qu&rsquo;on a moins de mildiou ou d&rsquo;o&iuml;dium sur ces parcelles. C&rsquo;est une m&eacute;thode qu&rsquo;on continue d&rsquo;&eacute;tudier&nbsp;&raquo;, note Augustin.&nbsp;Au domaine Baron, les viticulteurs sont plut&ocirc;t convaincus par le sol gratt&eacute; pour &eacute;viter la pousse de l&rsquo;herbe et favoriser la vigne dans sa concurrence pour les nutriments. Mais Augustin se montre int&eacute;ress&eacute; par un essai&nbsp;: &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai une parcelle de chardonnay qu&rsquo;on a du mal &agrave; gratter. Je vais tenter d&rsquo;y implanter un couvert v&eacute;g&eacute;tal en inter-rang sur la p&eacute;riode hivernale jusqu&rsquo;au printemps. Cela nous permettrait d&rsquo;apporter de l&rsquo;azote et d&rsquo;&eacute;viter les herbes qu&rsquo;on ne veut pas dans la vigne. C&rsquo;est une parcelle qui ne g&egrave;le pas vite. C&rsquo;est important car les couverts risquent de favoriser le gel&nbsp;&raquo;, p&egrave;se le vigneron. Augustin projette aussi de construire un nouveau b&acirc;timent en 2026 afin de mettre le pressoir &agrave; l&rsquo;abri, stocker les palettes vides et pleines, &eacute;ventuellement accueillir de nouvelles cuves.&nbsp;*Le domaine Baron produit aussi du chardonnay, sauvignon, merlot, cabernet, gamay, pinot gris. Du grolleau gris a &eacute;t&eacute; plant&eacute; cette ann&eacute;e.&nbsp;

Augustin Baron s’est installé en août sur l’exploitation viticole de ses parents, à Monnières. Il démarre son activité avec une année de production qualitative et quantitative.

[Témoignage]  vendanges prometteuses pour une première année d'installation

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