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Pouvez-vous nous rappeler les recommandations des derni&egrave;res &eacute;tudes de l&rsquo;ADEME concernant la lutte contre le gaspillage alimentaire&nbsp;?Depuis 2016 l&rsquo;ADEME (Agence de l'environnement et de la ma&icirc;trise de l'&eacute;nergie) essaie, &agrave; travers ses &eacute;tudes, de comprendre pourquoi le gaspillage alimentaire persiste malgr&eacute; la conviction commune qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un ph&eacute;nom&egrave;ne inacceptable. Juste un chiffre&nbsp;: 8 millions de tonnes de CO2, c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;conomie que nous pourrions faire si nous divisions le gaspillage alimentaire par deux d&rsquo;ici 2030. Ce n&rsquo;est pas hors de port&eacute;e. &nbsp;Pour ce faire, nous accompagnons les diff&eacute;rents professionnels de la chaine alimentaire pour une prise de conscience des volumes perdus &agrave; chaque &eacute;tape et les aidons &agrave; d&eacute;velopper les actions les plus efficaces pour les r&eacute;duire.Globalement les recommandations consistent toujours &agrave; rappeler qu&rsquo;on ne pourra pas diminuer sensiblement les pertes et gaspillages sans que les acteurs modifient collectivement leurs pratiques. Avec l&rsquo;arriv&eacute;e des Projets Alimentaires Territoriaux qui permettent de regrouper autour de la table tous les acteurs en lien avec le syst&egrave;me alimentaire, nous voyons &eacute;merger de tr&egrave;s belles actions &agrave; une &eacute;chelle territoriale qui se r&eacute;v&egrave;le naturellement pertinente. J&rsquo;ai par exemple en t&ecirc;te l&rsquo;association&nbsp;&laquo;&nbsp;<a href="https://leconome.org/">l&rsquo;&eacute;conome&nbsp;</a>&raquo; en PACA qui collecte les fruits et l&eacute;gumes les invendus des producteurs et des march&eacute;s, assure une transformation sur place via une conserverie mobile avec une redistribution locale tout en assurant une sensibilisation des habitants du territoire.Constatez-vous une &eacute;volution dans la prise en compte des enjeux de lutte contre le gaspillage alimentaire&nbsp;au sein du secteur agroalimentaire&nbsp;Malgr&eacute; la Loi EGALIM de 2018 qui a rendu obligatoire la r&eacute;alisation de diagnostic des pertes et gaspillages dans ce secteur, nous avons encore une mauvaise visibilit&eacute; de ce qui est effectivement r&eacute;alis&eacute;. Si l&rsquo;ADEME a propos&eacute; des outils pour assister les diff&eacute;rentes professions et pour aider &agrave; estimer les pertes financi&egrave;res associ&eacute;es, on sent bien que cela ne suffit pas &agrave; int&eacute;grer cette probl&eacute;matique de fa&ccedil;on syst&eacute;matique dans les suivis de performance au m&ecirc;me titre que d&rsquo;autres indicateurs. Avec l&rsquo;arriv&eacute;e, l&rsquo;ann&eacute;e prochaine, du &laquo;&nbsp;Label anti-gaspillage alimentaire&nbsp;&raquo; d&eacute;di&eacute; au secteur de la transformation, j&rsquo;ai espoir que les distinctions des bons &eacute;l&egrave;ves puissent tirer en avant toute l&rsquo;activit&eacute;&nbsp;!Quel regard portez-vous sur l&rsquo;implication plus pr&eacute;cis&eacute;ment des acteurs agricoles ?Le secteur agricole a un r&ocirc;le d&eacute;terminant dans le cycle de vie du produit. En 2021, l&rsquo;ADEME a pilot&eacute; une <a href="https://librairie.ademe.fr/consommer-autrement/4857-operation-temoin-fruits-et-legumes-des-solutions-pour-reduire-les-pertes-et-gaspillages-alimentaires.html">&eacute;tude</a> pour accompagner plus sp&eacute;cifiquement les producteurs de fruits et l&eacute;gumes et proposer des pistes d&rsquo;actions tr&egrave;s vari&eacute;es allant de l&rsquo;optimisation de l&rsquo;ordonnancement et de l&rsquo;agr&eacute;age &agrave; la valorisation des produits non conformes. Cependant, m&ecirc;me avec toute la bonne volont&eacute; des agriculteurs, tous les fruits et l&eacute;gumes produits ne finissent pas syst&eacute;matiquement dans l&rsquo;assiette. C&rsquo;est pourquoi, avec l&rsquo;appui de nos directions r&eacute;gionales, nous encourageons SOLAAL &agrave; la cr&eacute;ation

"Même avec toute la bonne volonté des agriculteurs, tous les fruits et légumes produits ne finissent pas systématiquement dans l’assiette. C’est pourquoi, avec l’appui de nos directions régionales, nous encourageons SOLAAL à la création d’antennes locales pour permettre une proximité et une réactivité permettant un don efficace." Sylvain Waserman, président de l'ADEME

Interview Sylvain Waserman, président de l'ADEME

Suite au retrait de n&eacute;onicotino&iuml;des en 2018 et aux attaques de jaunisse oblit&eacute;rant de 30% la production de betteraves sucri&egrave;res en 2020, le minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture avait lanc&eacute; en 2021 le Plan national de recherche et d&rsquo;innovation (PNRI), destin&eacute; &agrave; faire &eacute;merger des solutions alternatives aux n&eacute;onicotino&iuml;des. L&rsquo;Etat avait alors mobilis&eacute; 7 millions d&rsquo;euros sur trois ans, le montant global d&eacute;passant les 20 millions d&rsquo;euros gr&acirc;ce au co-financement de INRAE, de l&rsquo;ITB et des semenciers.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-betteravenir-2023-ou-le-serieux-espoir-de-maitriser-la-jaunisse" target="_blank" title="">[Dossier] Betteravenir 2023, ou le s&eacute;rieux espoir de ma&icirc;triser la jaunisse</a>
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Parmi les pistes les plus prometteuses &eacute;mergeant du PNRI figurent la traque aux r&eacute;servoirs (repousses au champ et dans les couloirs de d&eacute;terrage, production de semences), les plantes compagne, l&rsquo;emploi de r&eacute;pulsifs &agrave; base de k&eacute;romones ou encore l&rsquo;&eacute;pid&eacute;miosurveillance, en attendant le renfort de la s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique.Pour conforter ces avanc&eacute;es, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annonce le lancement d&rsquo;un PNRI 2, couvrant la p&eacute;riode 2024-2026 et dot&eacute; de 4 millions d&rsquo;euros, sans compter la contribution des autres acteurs.<h2>Les pertes 2023 indemnis&eacute;es</h2>Dans le m&ecirc;me temps, le minist&egrave;re a pr&eacute;cis&eacute; le m&eacute;canisme d&rsquo;indemnisation des pertes dues &agrave; la jaunisse en 2023, une promesse faite en f&eacute;vrier dernier, apr&egrave;s l&rsquo;arr&ecirc;t pr&eacute;matur&eacute;, &agrave; la veille de la 3&egrave;me et derni&egrave;re ann&eacute;e <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etat-donne-des-gages-financiers-aux-betteraviers-en-cas-d-attaque-de-jaunisse" target="_blank">du processus d&eacute;rogatoire pr&eacute;autorisant temporairement l&rsquo;usage des n&eacute;onicotino&iuml;des en traitement de semences</a>.&nbsp;Soumise r&egrave;glement &laquo; de minimis &raquo;, l&rsquo;indemnit&eacute; est fix&eacute;e &agrave; 41&euro;/t et fond&eacute;e sur le rendement 2023, en comparaison des r&eacute;f&eacute;rences individuelles 2017-2019, avec des d&eacute;cotes de 10% et 15% respectivement pour les assur&eacute;s et non-assur&eacute;s. Le r&egrave;glement des dossiers interviendra avant l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2024.

Le ministère de l’Agriculture mobilise 4 millions d’euros sur la période 2024-2026 afin de consolider les travaux du Plan national de recherche et d’innovation (PNRI) 2021-2023. Les planteurs ayant subi un préjudice jaunisse en 2023 seront indemnisés à hauteur de 41 euros la tonne.

Jaunisse de la betterave : un PNRI 2 doté de 4 millions d’euros

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