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Angers

<p>Apr&egrave;s les Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation en 2017 et les lois Egalim 1 (2018), 2 (2021) et 3 (2023), le chantier de la revalorisation des revenus des agriculteurs patine s&eacute;rieusement. L&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un Egalim 4 &eacute;tait dans les tuyaux, mais risque fort de ne pas sortir cette ann&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;On ne pourra pas l&eacute;gif&eacute;rer avant l&rsquo;&eacute;t&eacute;, il faut se donner du temps compte tenu du calendrier parlementaire&nbsp;&raquo;</em>, a reconnu la ministre de l&rsquo;Agriculture Annie Genevard dans un entretien aux &laquo;&nbsp;Echos&nbsp;&raquo;. Dans les d&eacute;bats &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e, les tensions persistent encore et toujours entre d&eacute;fense du pouvoir d&rsquo;achat et&nbsp;revenu des agriculteurs.</p><h2>Encore trop peu de contractualisation&nbsp;</h2><p>Si <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-1-2-3-ce-qui-a-vraiment-change-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">des avanc&eacute;es ont &eacute;t&eacute; obtenues</a> depuis la mise en place de la loi Egalim, les r&eacute;sistances de certains acteurs et les difficult&eacute;s de mise en &oelig;uvre fragilisent les ambitions initiales. Mi-f&eacute;vrier, un rapport parlementaire a soulign&eacute; les lacunes d&rsquo;Egalim et la non-application de nombreuses dispositions, &agrave; l'image de la g&eacute;n&eacute;ralisation des contrats &eacute;crits entre agriculteurs et acheteurs. En 2023, 60% des manquements constat&eacute;s concernaient encore l'absence pure et simple de contrat&hellip; Autre pierre d'achoppement : la fameuse &laquo;&nbsp;sanctuarisation&nbsp;&raquo; de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole dans les prix, cens&eacute;e mieux la valoriser. Mais cette mesure phare fait l'objet de nombreux contournements. Les industriels se rattrapent en n&eacute;gociant durement sur les autres postes de co&ucirc;ts comme l'&eacute;nergie ou les emballages. L&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;&eacute;tendre la sanctuarisation des co&ucirc;ts dans la n&eacute;gociation commerciale &agrave; la mati&egrave;re premi&egrave;re industrielle (&eacute;nergie, transport, emballages...) a &eacute;t&eacute; &eacute;mise par les d&eacute;put&eacute;s.</p><p>Quant aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-les-cantines-aussi-les-produits-bio-et-durables-a-la-diete" target="_blank" title="">objectifs d&rsquo;Egalim concernant la restauration collective</a> (50% de produits de qualit&eacute; dont 20% de bio), ils sont encore loin d&rsquo;&ecirc;tre atteints&nbsp;: en 2024, les taux d&rsquo;approvisionnement &eacute;taient respectivement de 25% pour les produits de qualit&eacute; et de 12% pour les produits bio.</p><h2>Des n&eacute;gociations qui virent chaque ann&eacute;e au conflit</h2><p>L&rsquo;application pleine et enti&egrave;re de la loi Egalim reste donc un d&eacute;fi pour am&eacute;liorer le revenu des agriculteurs et pour apaiser les relations entre producteurs, industriels et distributeurs, qui virent chaque ann&eacute;e au conflit. A ce sujet, un rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a compar&eacute; les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs en Allemagne, Belgique, Espagne et Pays-Bas. Conclusions&nbsp;: aucun de ces pays ne connait des tensions aussi fortes qu&rsquo;en France, alors que leur r&eacute;glementation est bien plus lib&eacute;rale. Le rapport cite notamment l&rsquo;exemple de l&rsquo;Espagne, qui a fait le choix d'une autor&eacute;gulation par un code contraignant d&eacute;fini par les professionnels, avec une autorit&eacute; de r&eacute;gulation d&eacute;di&eacute;e et de la transparence sur les contr&ocirc;les. Une approche pragmatique qui semble porter ses fruits. Si un &laquo;&nbsp;Egalim europ&eacute;en&nbsp;&raquo; voit le jour, comme Emmanuel Macron l&rsquo;appelle de ses v&oelig;ux, le mod&egrave;le fran&ccedil;ais ne sera pas forc&eacute;ment pl&eacute;biscit&eacute;&hellip;</p><p>Au fond, en demande-t-on trop aux lois Egalim&nbsp;? Rappelons qu&rsquo;elles ne concernent&nbsp;qu&rsquo;un p&eacute;rim&egrave;tre restreint de la cha&icirc;ne alimentaire (principalement les productions animales), et ne s&rsquo;appliquent ni aux grossistes, ni &agrave; la restauration hors domicile, sans parler de l&rsquo;export.</p><h2>L'affichage de la r&eacute;mun&eacute;ration, un effet vertueux ?&nbsp;</h2><p>Et si le r&eacute;&eacute;quilibrage de la valeur se faisait par les consommateurs eux-m&ecirc;mes&nbsp;? C&rsquo;est l&rsquo;id&eacute;e du &laquo;&nbsp;r&eacute;mun&eacute;rascore&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire l&rsquo;affichage, sur les produits alimentaires, d'une mention indiquant si le prix pay&eacute; aux producteurs est jug&eacute; &laquo;&nbsp;r&eacute;mun&eacute;rateur&nbsp;&raquo; ou non. Plusieurs initiatives ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;es au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es, &agrave; l&rsquo;image d&rsquo;&laquo;&nbsp;Agri-Ethique&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;C&rsquo;est qui le patron&nbsp;?!&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;Faire France&nbsp;&raquo;&hellip; Certaines enseignes de grande distribution ont aussi d&eacute;velopp&eacute; des marques ou labels associ&eacute;s &agrave; des all&eacute;gations relatives &agrave; la r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs (&laquo;&nbsp;Auchan : Solidaires pour soutenir nos producteurs&nbsp;&raquo;) mais sans &ecirc;tre pr&eacute;cis sur les prix d&rsquo;achat aux agriculteurs.<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/remunerascore-lancement-du-dispositif-experimental" target="_blank" title=""> L'exp&eacute;rimentation du r&eacute;mun&eacute;rascore</a>, qui doit d&eacute;marrer cet &eacute;t&eacute;, vise &agrave; d&eacute;finir un cadre harmonis&eacute; et g&eacute;n&eacute;ralisable d'affichage de la r&eacute;mun&eacute;ration, &agrave; l&rsquo;image du Nutri-score. Celui-ci a montr&eacute; son influence sur les comportements d'achat et sa capacit&eacute; &agrave; pousser les industriels &agrave; retravailler leurs recettes. Un effet d'entra&icirc;nement vertueux qu'il&nbsp;serait bienvenu de voir s&rsquo;appliquer &agrave; la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs.</p>


[Edito] Près de sept ans après sa première version, et alors qu’une quatrième mouture vient d’être mise en suspens, la loi Egalim peine à produire ses effets sur la rémunération des producteurs. Portée limitée, contrôles insuffisants, cadre strict… Les raisons de cette inefficacité sont multiples.

Egalim 4 en suspens : pouvoir d’achat et rémunération des agriculteurs, l’équation impossible ?

<p><strong>Bovins de boucherie &ndash;</strong> Les distributeurs accentuent les promotions de viande de b&oelig;uf (c&ocirc;te de b&oelig;uf, faux-filet, basse c&ocirc;te ou entrec&ocirc;te) pour mettre en avant ces produits &agrave; quelques jours de P&acirc;ques. Les ventes se d&eacute;tendent quelque peu avec des tarifs souvent attractifs. Les usines de transformation ont continu&eacute; leurs productions de viande hach&eacute;e avec des disponibilit&eacute;s qui s&rsquo;&eacute;tiolent dans les r&eacute;formes laiti&egrave;res, mais avec plus de volumes en provenance des avants de jeunes bovins. </p><p>Les semaines qui se pr&eacute;sentent devant nous vont &ecirc;tre tr&egrave;s charg&eacute;es pour les &eacute;leveurs avec des conditions climatiques plus favorables &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe. Le ramassage de l&rsquo;herbe est une priorit&eacute; avant les implantations des cultures de printemps,&thinsp;qui ont d&eacute;but&eacute;. Les &eacute;leveurs s&rsquo;affairent dans les champs et seront moins disponibles pendant cette p&eacute;riode pour vendre leurs animaux. Cela devrait engendrer un net recul significatif de l&rsquo;offre pour les semaines &agrave; venir. </p><p>L&rsquo;ambiance commerciale de cette semaine est assez calme, mais la modestie de l&rsquo;offre permet un maintien des prix dans les tr&egrave;s bonnes femelles Parthenaises, Blondes d&rsquo;Aquitaine, Aubracs, Charolaises ou Limousines. Les magasins et les bouchers devraient se positionner sur les prochains week-ends rallong&eacute;s de mai qui seront plus favorables aux grillades, si le temps est de la partie.&nbsp; Les Charolaises, Rouges des Pr&eacute;s ou Salers de choix secondaire ou d&rsquo;entr&eacute;e de gamme restent tr&egrave;s pris&eacute;s face au d&eacute;ficit de minerais et du niveau &eacute;lev&eacute;s des prix chez nos fournisseurs europ&eacute;ens. </p><p>&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/reference/2/4/5/7/7077542-1-fre-FR/c7638ad89c6d-Vaches-Charolaises.jpg" alt="" height="317" width="600" /></figure>

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<p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res</strong> &ndash; Les industriels ne peuvent profiter du repli de la demande pour les vacances de printemps pour refaire du stock, faute de disponibilit&eacute; suffisante en r&eacute;formes laiti&egrave;res.&nbsp; La tendance reste haussi&egrave;re dans les vaches Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes, et le repli de l&rsquo;offre ne va pas arranger la situation des abatteurs qui se doivent de respecter leur contrat de vente. </p><p>&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/reference/1/7/5/7/7077571-1-fre-FR/2289dbc712c0-1-Vaches-Hosteins.jpg" alt="" height="324" width="600" /></figure>

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<p><strong>Jeunes bovins</strong> &ndash; Le climat commercial reste tr&egrave;s convenable. Les niveaux de prix fran&ccedil;ais se maintiennent avec des volumes d&rsquo;abattage importants la semaine derni&egrave;re pour fournir nos clients italiens ou grecs. Une l&eacute;g&egrave;re tension est en revanche observ&eacute;e en Italie, o&ugrave; les commandes de P&acirc;ques sont en net repli au regard des niveaux de prix pratiqu&eacute;s. Des reports d&rsquo;abattage sont recens&eacute;s, et un recul des prix est attendu pour les prochaines semaines. C&rsquo;est &eacute;galement ce que l&rsquo;on observe en Espagne, apr&egrave;s le repositionnement des march&eacute;s alg&eacute;riens, Marocains et Libyens apr&egrave;s le ramadan. Le march&eacute; export sur l&rsquo;Allemagne reste porteur avec une demande qui se renforce avant P&acirc;ques. La tendance reste haussi&egrave;re dans les JB laitiers, ou mixtes. </p><p>&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/reference/4/7/5/7/7077574-1-fre-FR/cdb91b7a828c-Jeunes-bovins.jpg" alt="" height="333" width="600" /></figure>

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<p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins de races &agrave; viande</strong>&nbsp;: Le commerce sera un peu plus calme avec une stabilisation des prix dans les tr&egrave;s bonnes femelles. Les allaitantes d&rsquo;entr&eacute;e de gamme resteront recherch&eacute;es.&nbsp; </p><p><strong>Bovins de races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: La faiblesse de l&rsquo;offre restera impactant pour les industriels, avec une concurrence qui entra&icirc;ne des prix &agrave; la hausse.&nbsp; </p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: Le commerce sera r&eacute;gulier avec des tarifs stables</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Bovins viande – Peu d’offre en réformes laitières.

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