Retour des perturbations pour début décembre. La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

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Villeneuve-Tolosane

Conjoncture &ndash; La cath&eacute;drale de Notre-Dame de Paris et l&rsquo;&eacute;viction du pouvoir de Bachard El Hassad ont pris toute la lumi&egrave;re m&eacute;diatique ce week-end, laissant les &eacute;leveurs dans le d&eacute;sarroi le plus complet avec la signature des accords de libre-&eacute;change avec le Mercosur.&nbsp; Il reste cependant &agrave; valider au niveau du conseil de l&rsquo;Europe et au Parlement. En effet, la Commission n'est pas pass&eacute;e par le Split, qui consistait &agrave; scinder la partie commerciale et la partie politique de l&rsquo;accord. Cette mesure aurait d&eacute;finitivement priv&eacute; la France et les pays opposants, de moyen d&rsquo;action. Pour faire rejeter le texte, la France peut compter sur l'Italie et la Pologne qui ont r&eacute;cemment rejoint l'Irlande, l'Autriche, les Pays-Bas pour s&rsquo;opposer &agrave; cet accord. La France poss&egrave;de &eacute;galement un droit de v&eacute;to pour bloquer l'accord. Pour le moment, chacun se penche sur ce qui a r&eacute;ellement &eacute;t&eacute; sign&eacute;, mais les syndicats restent tr&egrave;s mobilis&eacute;s, car une application temporaire (dans l&rsquo;attente d&rsquo;une ratification) serait catastrophique pour les fili&egrave;res bovines, volailles, c&eacute;r&eacute;ales et sucres.&nbsp;&nbsp;&nbsp; C&rsquo;est dans ces conditions tr&egrave;s inconfortable que les &eacute;leveurs vont aborder les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. M&ecirc;me si les m&eacute;nages restent pr&eacute;occup&eacute;s par la restriction de leur budget &agrave; mettre au pied du sapin, les regroupements familiaux seront toujours des moments privil&eacute;gi&eacute;s pour pouvoir se faire plaisir le soir de No&euml;l. Reste &agrave; faire passer le message aupr&egrave;s d&rsquo;un public majoritairement favorable &agrave; la qualit&eacute; de la viande fran&ccedil;aise. Les morceaux nobles (filets...) sont mis en r&eacute;serve pour les f&ecirc;tes, alors que les Rumstecks ou les c&ocirc;tes de B&oelig;uf sont peu recherch&eacute;s &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. Les concours d&rsquo;animaux de boucherie qui viennent de se d&eacute;rouler montrent qu&rsquo;il y a toujours un int&eacute;r&ecirc;t pour la viande de qualit&eacute;, notamment sur les p&eacute;riodes festives o&ugrave; l&rsquo;on aime se faire plaisir. Le taux de vente est plus &eacute;lev&eacute; que l&rsquo;an pass&eacute; face &agrave; une offre en progression de 7% sur les concours soutenus par la FNCAB. Une grande partie de ces animaux ont &eacute;t&eacute; abattus la semaine derni&egrave;re et en d&eacute;but de celle-ci, pour laisser &agrave; la viande une bonne dizaine de jours de maturation avant No&euml;l afin qu&rsquo;elle exprime toute sa tendret&eacute;. L&rsquo;activit&eacute; du haut de gamme charge les abattoirs, qui apportent un soin tout particulier aux animaux de concours au regard de la valeur du produit. Les tarifs pratiqu&eacute;s sur les concours se situent dans une gamme de prix comprise entre 6,00 et 9,00&euro; avec quelque d&eacute;passement pour les championnes. Ces niveaux de prix sont sans &eacute;volution depuis quelques ann&eacute;es, n&eacute;anmoins, ils refl&egrave;tent &eacute;galement le seuil au-del&agrave; duquel les professionnels de la boucherie ne peuvent d&eacute;passer, faute de rentabilit&eacute;. Pour les GMS, une grande partie d&rsquo;entre elles laissent le d&eacute;sossage et la pr&eacute;paration en PAD (pr&ecirc;t-&agrave;-d&eacute;couper) aux salles de d&eacute;coupe, faute d&rsquo;avoir les comp&eacute;tences dans leurs propres structures. La survalorisation des championnes s&rsquo;accompagne le plus souvent d&rsquo;une part de communication et de publicit&eacute;.

La mobilisation des éleveurs contre le Mercosur est intacte, mais l’impact médiatique est moindre face au renouvellement perpétuel de l’actualité.

Conjoncture : Mercosur, un coup dur pour l’élevage

Au fil des &eacute;ditions du Fija, organis&eacute; par les JA 44, il semble que les jeunes restent tr&egrave;s motiv&eacute;s par une installation. Cette ann&eacute;e encore, quand on leur pose la question sur leur volont&eacute; de s&rsquo;installer, presque toutes les mains se l&egrave;vent. Sur le stand de la chambre d&rsquo;agriculture, les responsables r&eacute;alisent un petit sondage en direct, une fa&ccedil;on de distiller de l&rsquo;information. Les jeunes ont bien assimil&eacute; que des institutions sont l&agrave; pour les aider dans leur parcours. La jeune g&eacute;n&eacute;ration para&icirc;t attirer par l&rsquo;association au d&eacute;triment de l&rsquo;installation en individuel. Il y aura toujours des profils pr&eacute;f&eacute;rant rester seul ma&icirc;tre &agrave; bord mais partager les responsabilit&eacute;s, ne pas se trouver seul face aux d&eacute;cisions &agrave; prendre et se d&eacute;gager du temps sont les arguments qui font mouche aupr&egrave;s d&rsquo;eux. D&rsquo;ailleurs, les tables rondes anim&eacute;es par la chambre d&rsquo;agriculture leur ont pr&eacute;sent&eacute; les deux formules avec des t&eacute;moignages de c&eacute;dants et repreneurs.lIRE AUSSI :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-installation-reussie-pour-david-et-lorraine">u</a><a href="">ne installation r&eacute;ussie</a><h3>L&rsquo;association fait recette</h3>Voyant la retraite arriv&eacute;e, Jean-Jacques a d&eacute;cid&eacute; qu&rsquo;il &eacute;tait temps de rechercher un successeur. La formule de l&rsquo;association avec des tiers &eacute;tait dans l&rsquo;ADN de son Gaec puisqu&rsquo;il avait d&eacute;j&agrave; vu partir deux associ&eacute;s avant que son tour n&rsquo;arrive. Un &laquo;&nbsp;premier&nbsp;&raquo; Florian avait d&eacute;j&agrave; int&eacute;gr&eacute; le Gaec et il fallait donc retrouver un autre associ&eacute; pour entamer son d&eacute;part. Des ajustements ont &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaires avec une vente de terres, moins d&rsquo;animaux pour un travail &agrave; deux et am&eacute;liorer la tr&eacute;sorerie. Un dernier point important qui permet de donner des fonds propres au c&eacute;dant, sans grever d&rsquo;entr&eacute;e de jeu le futur de l&rsquo;exploitation.&nbsp;&nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, Florian (un autre&nbsp;!) n&rsquo;a pas pu prendre la suite de son p&egrave;re avant la fin de ses &eacute;tudes. Jean-Jacques et les deux Florian se sont donc retrouv&eacute;s autour d&rsquo;une table. Et l&agrave;, il faut jouer vrai. Jean-Jacques a ouvert le livre de comptes. La confiance &eacute;tait d&eacute;j&agrave; bien install&eacute;e puisque Jean-Jacques et le p&egrave;re de Florian se connaissaient. &laquo;&nbsp;Je souhaitais m&rsquo;associer pour &ecirc;tre ma&icirc;tre de mon temps. La question de l&rsquo;installation en individuel s&rsquo;est pos&eacute;e mais tu dois encaisser tous les coups quand tu es tout seul. En associant, on peut discuter, trouver des solutions&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de Florian. Mais une bonne entente est un pr&eacute;alable &agrave; une affaire qui dure. &laquo;&nbsp;On a la m&ecirc;me vision des choses. Si on s&rsquo;entend bien, &ccedil;a aide. La chose principale, c&rsquo;est la communication&nbsp;&raquo;, souligne le repreneur. &laquo;&nbsp;L&rsquo;association n&rsquo;est pas un long fleuve tranquille, temp&egrave;re Jean-Jacques. Il y a l&rsquo;importance de l&rsquo;humain. Moi, je suis pour la r&eacute;ussite, qu&rsquo;on d&eacute;gage un revenu dans des conditions de travail acceptables. Il faut aller vers les m&ecirc;mes objectifs&nbsp;&raquo;. M&ecirc;me s&rsquo;il savait qu&rsquo;il allait quitter le Gaec, Jean-Jacques avait entrepris, un an avant, la construction d&rsquo;un b&acirc;timent. &laquo;&nbsp;Il ne faut pas r&eacute;duire la voilure de l&rsquo;exploitation techniquement et &eacute;conomiquement pour qu&rsquo;elle reste attrayante. Mais attention &agrave; ne faire que dans le tape-&agrave;-l&rsquo;&oelig;il, il faut que la comptabilit&eacute; suive derri&egrave;re&nbsp;&raquo;. St&eacute;phane Loizeau, conseiller r&eacute;f&eacute;rent Transmission &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture, pr&eacute;vient &eacute;galement que l&rsquo;investissement doit &ecirc;tre suffisant pour que la ferme soit attractive, en prenant garde de s&rsquo;arr&ecirc;ter &agrave; temps pour qu&rsquo;elle reste &eacute;conomiquement transmissible.Une reprise en individuelComme un symbole, Corentin est arriv&eacute; en retard &agrave; la table ronde du Fija car un v&ecirc;lage s&rsquo;est mal pass&eacute;&nbsp;! Et il est seul sur l&rsquo;exploitation qu&rsquo;il a reprise &agrave; Philippe, son c&eacute;dant, un &eacute;levage de normandes en syst&egrave;me de p&acirc;turages. Corentin avait tent&eacute; l&rsquo;exp&eacute;rience de l&rsquo;association avec son ami d&rsquo;enfance mais &laquo;&nbsp;on ne travaillait pas de la m&ecirc;me fa&ccedil;on. C&rsquo;&eacute;tait de moins en moins viable. Alors, j&rsquo;ai pr&eacute;f&eacute;r&eacute; m&rsquo;installer seul&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de le jeune homme. Le territoire de Ch&acirc;teaubriant r&eacute;pondait aux attentes professionnelles de sa compagne, infirmi&egrave;re, puisque la commune dispose d&rsquo;un centre hospitalier.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il fallait faire des concessions pour aller jusqu&rsquo;au bout. On sentait Corentin tr&egrave;s motiv&eacute;. Il faut faire le deuil et on l&rsquo;a fait. Aujourd&rsquo;hui, je lui dis qu&rsquo;il est ma&icirc;tre chez lui et que s&rsquo;il a besoin d&rsquo;aide, je suis l&agrave;. Maintenant, je ne regrette pas ce que j&rsquo;ai fait&nbsp;&raquo;, avoue Philippe.&nbsp;La reprise en individuel reste tout de m&ecirc;me une affaire de personnes. &laquo;&nbsp;On s&rsquo;est fait confiance&nbsp;&raquo;, explique Philippe. Ce &agrave; quoi r&eacute;pond Corentin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Chacun y a mis de la bonne volont&eacute;, c&rsquo;est de l&rsquo;humain&nbsp;&raquo;. Effectivement, St&eacute;phane Loizeau note que &laquo;&nbsp;plus les choses ont &eacute;t&eacute; anticip&eacute;es de la part des deux acteurs, mieux &ccedil;a se passera&nbsp;&raquo;.&nbsp;Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-reussie-pour-emilie-et-pascal-en-normandie" target="_blank" title="">Installation r&eacute;ussie pour &Eacute;milie et Pascal en Normandie</a>&nbsp;

[installation] Lors du Forum instant jeunes agris (Fija), la volonté de s’installer reste forte chez les jeunes. Ils semblent plus se diriger vers l’association.

[Fija] quelle est cette association qui attire Les jeunes

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