Quelles sont les prévisions météo pour mai 2025 ?

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Verreries-de-Moussans

Conjoncture &ndash; Dans un contexte de recul global de la production europ&eacute;enne et d&rsquo;une consommation qui r&eacute;sistent plut&ocirc;t bien, les prix s&rsquo;envolent, avec des &eacute;carts parfois hallucinants entre les pays. Dans sa derni&egrave;re note de conjoncture (https://tendances-lait-viande.fr/category/viande-bovine/?numero=371), L&rsquo;IDELE rel&egrave;ve la forte hausse des prix des r&eacute;formes laiti&egrave;res. Les cotations des vaches O sont gagn&eacute;es&nbsp;: +&nbsp;74&nbsp;centimes en quatre semaines en Irlande, +&nbsp;30&nbsp;cts aux Pays-Bas, +&nbsp;32&nbsp;cts en Allemagne, +&nbsp;33&nbsp;cts en France et encore +&nbsp;5&nbsp;cts en Pologne (base semaine 15). Le point d&rsquo;orgue &eacute;tant attribu&eacute; &agrave; la cotation irlandaise avec un record &agrave; 6,88&nbsp;&euro;/kg de carcasse.Cette envol&eacute;e des prix est le r&eacute;sultat d&rsquo;une d&eacute;capitalisation massive li&eacute;e &agrave; des politiques de verdissement europ&eacute;en et accentu&eacute;e par des crises sanitaires (FCO et MHE) qui ont fortement impact&eacute; la f&eacute;condit&eacute;, la mortalit&eacute; des cheptels et par cons&eacute;quent le nombre des naissances. Depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, les volumes d&rsquo;abattage ont chut&eacute; de 4&nbsp;% en moyenne sur la France, avec un -6,60&nbsp;% pour les JB viande, -5,4&nbsp;% en vaches laiti&egrave;res, -5,2 pour le JB laitier, -3,4&nbsp;% pour les g&eacute;nisses de viande et -1,2&nbsp;% pour les vaches allaitantes. Cette &eacute;rosion des volumes se poursuit, car les cons&eacute;quences des attaques de la FCO ne sont pas finies. La reconstitution des cheptels n&eacute;cessite un retrait de marchandise pour la boucherie et une forte mobilisation de g&eacute;nisse.Ces maladies ne sont pas &eacute;radiqu&eacute;es et vont revenir en force avec le retour de la chaleur et des moustiques. Les cheptels qui n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; prot&eacute;g&eacute;s prennent de gros risques, car les cons&eacute;quences sont connues et dramatiques dans certains cas. La disponibilit&eacute; en dose vaccinale est une tr&egrave;s grande pr&eacute;occupation pour les &eacute;leveurs, alors que les animaux sont maintenant dans les herbages.La France tente de r&eacute;agir face &agrave; cette &eacute;rosion du cheptel en engraissant plus de jeunes bovins, mais cela renforce dans le m&ecirc;me temps le d&eacute;ficit chez nos voisins et clients europ&eacute;ens.La concurrence de l&rsquo;import qui a fait d&eacute;bat pendant de nombreuses ann&eacute;es se retourne, car aujourd&rsquo;hui la viande fran&ccedil;aise se situe dans le bas de l&rsquo;&eacute;chelle des prix de l&rsquo;UE, ce qui tend &agrave; renforcer nos exportations.La hausse quasi lin&eacute;aire se poursuit dans les femelles, avec des industrielles qui doivent en permanence r&eacute;percuter (quand cela est possible) ces hausses dans le secteur aval. C&rsquo;est compliqu&eacute;, car les contrats sign&eacute;s en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e ont fig&eacute; les prix. Personne ne pouvait anticiper une telle envol&eacute;e des prix. Le plus gros du travail, reste &agrave; faire pour faire &eacute;voluer les prix dans le secteur aval sans trop perdre de client. Les rayons boucheries qui ont tr&egrave;s longtemps servi de p&ocirc;le d&rsquo;attraction et de marge pour les GMS ne le sont plus.Aujourd&rsquo;hui, personne ne conna&icirc;t vers quel seuil les prix de la viande vont atterrir pour se stabiliser. Mais une chose est s&ucirc;re, c&rsquo;est que nos niveaux de prix font de l&rsquo;Europe une plateforme tr&egrave;s lucrative pour les grands pays exportateurs. La politique europ&eacute;enne de libre-&eacute;change et d&rsquo;ouverture des importations tous azimuts fait peser une &eacute;p&eacute;e de Damocl&egrave;s sur une fili&egrave;re qui commence &agrave; profiter de tarifs r&eacute;mun&eacute;rateurs.

Au regard des courbes d’évolution des prix, les industriels se posent la question, ou va le prix du bœuf, et quelles en seront les conséquences sur la consommation.

Conjoncture - Où va le prix du bœuf ?

La moisson 2024 restera dans l&rsquo;histoire comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-2024-allons-nous-vers-une-annee-noire" target="_blank" title="">l&rsquo;une des pires jamais connues</a>. La production de bl&eacute; tendre s&rsquo;est effondr&eacute;e &agrave; environ 25,6 millions de tonnes, soit une chute vertigineuse entre 15 &agrave; 27&#8239;% par rapport &agrave; l&rsquo;an dernier, atteignant un niveau historiquement bas. Les rendements en c&eacute;r&eacute;ales ont enregistr&eacute; une baisse d&rsquo;environ 15 % &agrave; 19 % selon les r&eacute;gions compar&eacute; &agrave; 2023.<h2>Quand le ciel et le march&eacute; se liguent</h2>Jamais la fili&egrave;re n&rsquo;avait connu pareils d&eacute;boires. Les pluies incessantes et les maladies ont sembl&eacute; se liguer contre les agriculteurs.&nbsp;Et pour couronner le tout, le march&eacute; n&rsquo;a pas r&eacute;pondu &agrave; la crise&#8239;: la tonne de bl&eacute; oscille entre 215 et 240 &euro;, alors que le seuil de rentabilit&eacute; d&eacute;passe d&eacute;sormais les 240&#8239;&euro;/t pour de nombreux exploitants en raison de la baisse des rendements. Les charges, elles, c<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-une-taxation-des-engrais-russes-les-cerealiers-tirent-la-sonnette-d-alarme" target="_blank" title="">ontinuent de grimper&#8239;: engrais</a>, &eacute;nergie, mat&eacute;riel, tout p&egrave;se plus lourd sur des tr&eacute;soreries d&eacute;j&agrave; exsangues. Le compte est vite fait&#8239;: des r&eacute;coltes amput&eacute;es, des prix sous pression, et des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/video-apres-une-annee-noire-les-prix-bas-du-ble-plombent-les-revenus-des-agriculteurs" target="_blank" title="">revenus agricoles en chute libre</a>. Il peut manquer de 150 &agrave; 200&#8239;&euro;/ha de recettes pour couvrir l&rsquo;ensemble des charges et assurer la r&eacute;mun&eacute;ration du travail de l&rsquo;exploitant. Seules les exploitations qui ont le mieux r&eacute;sist&eacute; aux chocs &eacute;conomiques des r&eacute;coltes 2016 et 2024 sont celles qui ma&icirc;trisent leurs co&ucirc;ts de production et disposent d&rsquo;une tr&eacute;sorerie solide. Ainsi, pour beaucoup d&rsquo;agriculteurs,&nbsp; il ne s&rsquo;agit plus de d&eacute;gager un b&eacute;n&eacute;fice, mais simplement de limiter les pertes et d&rsquo;&eacute;viter la cessation d&rsquo;activit&eacute;.<h2>La France rate le coche des exportations</h2>Mais le vrai coup de massue est venu de la chute des prix et de l&rsquo;effondrement des d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; l&rsquo;export. La concurrence internationale est plus f&eacute;roce que jamais. Les exportations de bl&eacute; tendre vers les pays tiers, autrefois fiert&eacute; de la fili&egrave;re fran&ccedil;aise ont plong&eacute; &agrave; leur plus bas niveau depuis des d&eacute;cennies,&nbsp; moins de 4 M/t de tonnes attendues sur la campagne 2024-2025, soit un recul de 66&#8239;% par rapport &agrave; l&rsquo;an dernier. La Russie, l&rsquo;Ukraine, mais aussi l'Argentine raflent d&eacute;sormais la mise sur les march&eacute;s du Maghreb et du Moyen-Orient, imposant leurs prix et leurs volumes, pendant que la France peine &agrave; &eacute;couler sa r&eacute;colte, dont une partie n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; de bonne qualit&eacute;. Seul le Maroc, bien qu&rsquo;il ait significativement diversifi&eacute; ses fournisseurs, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/video-reprise-inesperee-des-exportations-francaises-de-ble-vers-les-pays-tiers" target="_blank" title="">est rest&eacute; l&rsquo;un des principaux acheteurs de bl&eacute; fran&ccedil;ais</a> parmi les pays tiers lors de la campagne 2024-2025, malgr&eacute; une baisse de ses volumes d&rsquo;achat habituels.<h2>Incertitude et esprit morose</h2>La <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chute-des-prix-du-ble-en-2025-le-mais-comme-soutien-potentiel" target="_blank" title="">hausse r&eacute;cente de la parit&eacute; euro/dollar</a> n&rsquo;arrange rien&#8239;: elle p&egrave;se sur la comp&eacute;titivit&eacute; du bl&eacute; fran&ccedil;ais &agrave; l&rsquo;export, alors que les prix mondiaux restent orient&eacute;s &agrave; la baisse. M&ecirc;me les rebonds ponctuels des cours n&rsquo;ont pas suffi &agrave; combler les trous de tr&eacute;sorerie dans les fermes. Les charges augmentent, les prix stagnent, et les revenus s&rsquo;&eacute;rodent.Alors, 2025&#8239;? Les perspectives ne sont gu&egrave;re plus rassurantes. Certes, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ble-2025-la-hausse-des-surfaces-ne-suffit-pas" target="_blank" title="">la sole de bl&eacute; progresse l&eacute;g&egrave;rement</a>, avec une hausse d&rsquo;environ 9 &agrave; 10&#8239;% des surfaces sem&eacute;es &agrave; l&rsquo;automne. Mais les sols encore humides apr&egrave;s les exc&egrave;s pluvieux de 2024, ne laissent rien pr&eacute;sager de bon&hellip; Ce rebond reste modeste au regard des surfaces. Rien n&rsquo;indique que les prix repartiront &agrave; la hausse ou que la France regagnera ses parts de march&eacute; perdues face &agrave; la concurrence de la mer Noire. La diversification &ndash; &eacute;nergie, circuits courts, nouvelles cultures &ndash; appara&icirc;t comme une planche de salut, mais elle ne saurait compenser la d&eacute;faillance du mod&egrave;le exportateur qui a longtemps fait la force des grandes cultures fran&ccedil;aises.Dans les exploitations, lassitude et d&eacute;sarroi gagnent du terrain. Les tr&eacute;soreries sont &agrave; sec, les perspectives bouch&eacute;es. 2024 aura &eacute;t&eacute; une ann&eacute;e noire. 2025 ne s&rsquo;annonce pas sous de meilleurs auspices. Courage, il faudra bien tenir !&nbsp;

Malheureusement, 2025 s’annonce être encore une année très difficile pour les agriculteurs. Il est rare de voir, avant la moisson, une situation aussi problématique se dessiner, avec des prix proches des coûts de production. La situation apparaît particulièrement délicate.

Blé tendre français  : après le chaos de 2024, l'ombre plane sur 2025

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