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Le manque d’eau persiste en ce début d’année

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<h2>Bl&eacute; tendre&nbsp;: des besoins adapt&eacute;s aux objectifs de production</h2><p>Le besoin en azote &laquo;&nbsp;b&nbsp;&raquo; du bl&eacute; tendre est li&eacute; &agrave; la vari&eacute;t&eacute;. Il est calcul&eacute; &agrave; l&rsquo;optimum de rendement et est compris entre 2,8 et 3,2&nbsp;kg d&rsquo;azote par quintal. Afin d&rsquo;int&eacute;grer un objectif de qualit&eacute; de la r&eacute;colte, au travers de la teneur en prot&eacute;ines, ARVALIS propose depuis 2016 un besoin &laquo;&nbsp;qualit&eacute;&nbsp;&raquo; en azote (bq) pour chaque vari&eacute;t&eacute;. Ce bq permet de viser une teneur en prot&eacute;ines minimale de 11,5&nbsp;% tout en maintenant l&rsquo;objectif de rendement. Pour en savoir plus,&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4591">lire la fiche</a>.&nbsp;</p><h2>Bl&eacute;s am&eacute;liorants : des besoins en azote sp&eacute;cifiques &agrave; la vari&eacute;t&eacute;</h2><p>Du fait d&rsquo;une exigence plus &eacute;lev&eacute;e en prot&eacute;ines pour leur commercialisation, les bl&eacute;s am&eacute;liorants ou bl&eacute;s de force (BAF) ont des besoins en azote sup&eacute;rieurs aux autres types de bl&eacute; tendre. Leur valeur d&eacute;pend &agrave; la fois de la vari&eacute;t&eacute; et de la zone de production. Leurs besoins unitaires varient ainsi de 3,5 &agrave; 4,1&nbsp;kg d&rsquo;azote par quintal. Pour en savoir plus,&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4619">lire la fiche</a>.&nbsp;</p><h2>Bl&eacute; dur : assurer rendement et taux de prot&eacute;ines minimal</h2><p>Comme pour les bl&eacute;s am&eacute;liorants, les besoins en azote du bl&eacute; dur varient selon la vari&eacute;t&eacute; et la r&eacute;gion de production. La m&eacute;thode de calcul de la dose pr&eacute;visionnelle prend en compte un besoin par quintal pour chaque vari&eacute;t&eacute; appel&eacute; &laquo;&nbsp;bq&nbsp;&raquo; variant de 3,5 &agrave; 4,1&nbsp;kg d&rsquo;azote. Pour en savoir plus,&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4535">lire la fiche</a>.</p><h2>Orges : fertiliser tout en ma&icirc;trisant les prot&eacute;ines</h2><p>A l&rsquo;optimum de rendement, le besoin en azote &laquo;&nbsp;b&nbsp;&raquo; des orges (hiver et printemps) est estim&eacute; &agrave; 2,5&nbsp;kg&nbsp;N/q. Il peut toutefois &ecirc;tre minor&eacute; dans le cas de vari&eacute;t&eacute;s &agrave; orientation brassicole pour lesquelles on cherche &agrave; minimiser le risque d&rsquo;obtention d&rsquo;une teneur en prot&eacute;ines trop &eacute;lev&eacute;e. On parle alors de &laquo;&nbsp;bq&nbsp;&raquo;&nbsp;:<br>- en orge d&rsquo;hiver &agrave; orientation brassicole, bq = 2,2&nbsp;kg&nbsp;N/q,<br>- en orges de printemps, au d&eacute;bouch&eacute; majoritairement brassicole, bq est compris entre 2 et 2,5&nbsp;kg&nbsp;N/q selon le type de sol, la vari&eacute;t&eacute; et l&rsquo;objectif de rendement.<br>Pour en savoir plus sur la fertilisation azot&eacute;e de l&rsquo;orge de printemps,&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4531">lire la suite</a>.&nbsp;</p><h2>Triticale : rester sobre pour limiter la verse</h2><p>Les besoins en azote du triticale, &agrave; prendre en compte pour le calcul de la dose pr&eacute;visionnelle, sont de 2,6&nbsp;kg d&rsquo;azote par quintal de grain.<br><br>Le fractionnement de cette dose est int&eacute;ressant pour limiter le risque de verse. Il est particuli&egrave;rement recommand&eacute; de limiter les apports pr&eacute;coces pendant le tallage car ils ne sont que tr&egrave;s rarement n&eacute;cessaires et souvent responsables d&rsquo;une plus grande sensibilit&eacute; &agrave; la verse. Le report en fin de cycle d&rsquo;une partie de la dose totale (40 &agrave; 80&nbsp;kg&nbsp;N/ha) peut &eacute;galement contribuer &agrave; r&eacute;duire le risque de verse tout en am&eacute;liorant le taux de prot&eacute;ines.</p><h2>Avoine et seigle : de faibles besoins azot&eacute;s</h2><p>L&rsquo;avoine et le seigle sont des c&eacute;r&eacute;ales moins consommatrices d&rsquo;azote. Leurs besoins sont fix&eacute;s respectivement &agrave; 2,2 et 2,3&nbsp;kg d&rsquo;azote par quintal.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/1/7/2/5262711-1-fre-FR/572149b67efb-arvalis-jpg" alt="" height="408" width="795" /></figure>

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<p>Comment obtenir le besoin &laquo;&nbsp;b&nbsp;&raquo; d&rsquo;une culture&nbsp;?Le besoin unitaire en azote des c&eacute;r&eacute;ales peut &ecirc;tre &eacute;valu&eacute; en exp&eacute;rimentation. Il est le r&eacute;sultat de la division entre la quantit&eacute; d&rsquo;azote absorb&eacute; par la plante enti&egrave;re et le rendement aux normes d&rsquo;humidit&eacute;. Par contre, cette valeur varie selon le niveau de nutrition de la culture, et seule la valeur obtenue &agrave; l&rsquo;optimum de fertilisation N pour le rendement est une valeur &laquo;&nbsp;remarquable&nbsp;&raquo; r&eacute;p&eacute;titive entre situation (vari&eacute;t&eacute;, milieu&hellip;). On obtient ainsi le besoin dit &laquo;&nbsp;b&nbsp;&raquo; Rendement.<br>Selon l&rsquo;objectif de production de la c&eacute;r&eacute;ale, ce besoin peut &ecirc;tre major&eacute; (bl&eacute; pour l&rsquo;export, bl&eacute; dur&hellip;) ou minor&eacute; (orges brassicoles) afin de maximiser les chances d&rsquo;atteindre un seuil de commercialisation, souvent bas&eacute; sur la teneur en prot&eacute;ines. Ainsi par exemple pour les bl&eacute;s tendres non am&eacute;liorants, l&rsquo;objectif recherch&eacute; est d&rsquo;atteindre un minimum de 11,5&nbsp;% de prot&eacute;ines pour la plupart des grands march&eacute;s (exportation, meunerie, alimentation animale&hellip;). En fonction de la performance de chaque vari&eacute;t&eacute;, est calcul&eacute; un besoin compl&eacute;mentaire, aboutissant &agrave; un &laquo;&nbsp;bq&nbsp;11,5&nbsp;%&nbsp;&raquo;.</p>


Le raisonnement du calcul de la dose d’azote à fournir aux céréales à paille peut dépendre des variétés, de la zone de production ou encore du débouché visé. Blés, orges, triticale, avoine et seigle… découvrez les besoins en azote des différentes cultures.

Fertilisation azotée des céréales : les besoins à prendre en compte pour le calcul de la dose totale

<p>Les semis 2022 ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de tr&egrave;s bonnes conditions d&rsquo;implantation. Sous l&rsquo;effet des temp&eacute;ratures tr&egrave;s douces, les&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4575" target="_blank">lev&eacute;es</a>&nbsp;ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s rapides et homog&egrave;nes, les conditions exceptionnelles de croissance en d&eacute;but de cycle ont assur&eacute; un tallage abondant. Les c&eacute;r&eacute;ales, actuellement en plein tallage (d&eacute;but d&eacute;collement de l&rsquo;&eacute;pi pour les vari&eacute;t&eacute;s les plus pr&eacute;coces et les parcelles sem&eacute;es t&ocirc;t avant le 15 octobre), pr&eacute;sentent des biomasses importantes, avec des niveaux de tallage exc&eacute;dentaires dans de nombreuses situations.</p><h2>Quelles interventions&nbsp;?</h2><ol><li>Aucun apport d&rsquo;azote n&rsquo;est n&eacute;cessaire avant le 15 f&eacute;vrier, m&ecirc;me s&rsquo;il est possible r&egrave;glementairement d&rsquo;en apporter d&egrave;s le 1<sup>er</sup>&nbsp;f&eacute;vrier. En effet, les parcelles, quelle que soit leur date de semis, sont actuellement bien aliment&eacute;es, avec une forte quantit&eacute; d&rsquo;azote d&eacute;j&agrave; absorb&eacute;e, ce qui se traduit par un tallage tr&egrave;s abondant.</li><li>Dans tous les cas, ne pas apporter d&rsquo;azote sur des sols satur&eacute;s d&rsquo;eau&nbsp;: les plantes n&rsquo;auront aucune capacit&eacute; &agrave; valoriser l&rsquo;engrais. D&eacute;clencher l&rsquo;intervention que si les conditions climatiques sont r&eacute;unies&nbsp;: sol ressuy&eacute; et non gel&eacute;, pluie d&rsquo;au moins 10-15&nbsp;mm pr&eacute;vue apr&egrave;s l&rsquo;apport et temp&eacute;ratures poussantes (moyenne sup&eacute;rieure &agrave; 10&deg;C).</li><li>Sur les sols le permettant, une&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4826" target="_blank">analyse des reliquats azot&eacute;s</a>&nbsp;permettra de mesurer plus pr&eacute;cis&eacute;ment la quantit&eacute; d&rsquo;azote disponible pour les cultures (&agrave; minima sur deux horizons), de prendre en compte la p&eacute;riode pluvieuse de janvier et ainsi, d&rsquo;optimiser ses apports.</li></ol><h2>Quelques situations rencontr&eacute;es&nbsp;</h2><ol><li>Dans les parcelles saines, sem&eacute;es sur la seconde moiti&eacute; d&rsquo;octobre, les temp&eacute;ratures froides de fin janvier freinent la croissance et le stade &eacute;pi 1&nbsp;cm est encore loin. Dans ces situations, aucun apport d&rsquo;azote n&rsquo;est n&eacute;cessaire dans les prochains jours&nbsp;: l&rsquo;impasse tallage sera souvent possible. Pour g&eacute;rer le risque climatique, un encadrement du stade &eacute;pi 1&nbsp;cm sera possible en priorit&eacute; sur les sols argilo-calcaires.</li><li>Dans les parcelles saines, sem&eacute;es pr&eacute;cocement (avant 15 octobre) qui ont atteint ou vont atteindre dans les prochains jours le stade &eacute;pi 1&nbsp;cm&nbsp;: l&rsquo;impasse de la dose tallage s&rsquo;impose. Les besoins de ces parcelles vont augmenter, mais pas aussi rapidement que lorsque les stades interviennent sur des p&eacute;riodes de jours longs et plus poussants. Il faut &eacute;viter de trop &laquo;&nbsp;pousser&nbsp;&raquo; ces parcelles qui ont d&eacute;j&agrave; une forte biomasse et d&rsquo;exacerber les risques de verse et de maladies pr&eacute;coces. La meilleure solution est d&rsquo;attendre&nbsp;: cet apport sera &agrave; positionner &agrave; partir de la deuxi&egrave;me quinzaine de f&eacute;vrier, avec une&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/5352">dose</a>&nbsp;comprise entre la moiti&eacute; et les deux tiers de la dose pr&eacute;vue &agrave; &eacute;pi 1&nbsp;cm.</li><li>Dans les rares situations o&ugrave; les c&eacute;r&eacute;ales pr&eacute;sentent des d&eacute;fauts de peuplement ou de faible biomasse<strong>&nbsp;(</strong>cultures ayant subi des phytotoxicit&eacute;s des d&eacute;sherbages d&rsquo;automne, d&eacute;g&acirc;ts ravageurs&hellip;), on peut envisager d&rsquo;accompagner la culture en apportant une petite quantit&eacute; d&rsquo;azote au tallage (30&nbsp;kg&nbsp;N/ha) d&egrave;s que les conditions climatiques seront r&eacute;unies.</li></ol><h2>Pourquoi ?</h2><p>Un surplus de fourniture min&eacute;rale par un&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4466" target="_blank">apport d&rsquo;engrais azot&eacute;</a>&nbsp;d&egrave;s le d&eacute;but f&eacute;vrier favoriserait la mise en place de talles secondaires, non productives. Ces exc&egrave;s de croissance auraient pour cons&eacute;quence&nbsp;:</p><ul><li>De r&eacute;duire fortement l&rsquo;efficience des engrais apport&eacute;s au tallage en favorisant l&rsquo;absorption d&rsquo;azote par des organes non productifs (talles secondaires ou tertiaires).</li><li>D&rsquo;augmenter tr&egrave;s fortement les risques de verse en augmentant inutilement le nombre de tiges et en favorisant l&rsquo;allongement des entre-n&oelig;uds.</li><li>D&rsquo;exacerber encore plus les maladies, aussi bien foliaires (rouilles, o&iuml;dium) que du pied (pi&eacute;tin &eacute;chaudage, pi&eacute;tin-verse, fusarioses du plateau de tallage).</li><li>De sensibiliser les cultures aux accidents climatiques&nbsp;: froid (comme en 2016) ou s&eacute;cheresse (comme en 2020) en augmentant la consommation en eau de la culture.</li></ul><p>A l&rsquo;inverse, une&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4599">carence azot&eacute;e</a>&nbsp;survenant durant la fin du tallage sur des cultures tr&egrave;s d&eacute;velopp&eacute;es (3-4 tiges bien d&eacute;velopp&eacute;es/plante) aura pour effet de ralentir l&rsquo;&eacute;mission de talles secondaires et tertiaires&nbsp;; et si elle se prolonge, de provoquer la disparition des talles les plus faibles. Les talles bien d&eacute;velopp&eacute;es ne seront &eacute;limin&eacute;es que si la carence est tr&egrave;s s&eacute;v&egrave;re et se prolonge. On aura donc le temps de r&eacute;agir avant une telle situation.</p><h2>Des observations pr&eacute;coces de maladies foliaires sur c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;?</h2><p>Les effets de la douceur hivernale coupl&eacute;s &agrave; une forte hygrom&eacute;trie et &agrave; une biomasse importante ont favoris&eacute; le d&eacute;veloppement des maladies foliaires, notamment o&iuml;dium,&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4502" target="_blank">rouille brune</a>&nbsp;sur bl&eacute; et rouille naine sur orge. Un apport pr&eacute;coce azot&eacute; contribuerait &agrave; amplifier ces risques.<br><br>La r&eacute;sistance aux maladies des c&eacute;r&eacute;ales n&rsquo;est pas totalement install&eacute;e &agrave; des stades pr&eacute;coces et que le plus souvent elles r&eacute;sisteront mieux &agrave; partir de mi-montaison.</p><h2>Quelles sont les cons&eacute;quences de la p&eacute;riode r&eacute;cente de gel sur c&eacute;r&eacute;ales ?</h2><p>Les temp&eacute;ratures des derniers jours, notamment du 29 et 30&nbsp;janvier 2023, ont &eacute;t&eacute; marqu&eacute;es par une chute significative (-4/-5 &deg;C) mais sans cons&eacute;quence pour les c&eacute;r&eacute;ales, m&ecirc;me celles ayant atteint le&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4465" target="_blank">stade &eacute;pi 1&nbsp;cm</a>&nbsp;: le froid s&rsquo;est install&eacute; progressivement sur des sols bien ressuy&eacute;s.<br><br>Les parcelles les plus expos&eacute;es seraient les quelques parcelles ayant d&eacute;pass&eacute; le stade &eacute;pi 1&nbsp;cm, avec une alerte en de&ccedil;&agrave; de -4&deg;C sous abris, et un risque de gel des &eacute;pis des ma&icirc;tre-brins les plus d&eacute;velopp&eacute;s. Les autres talles assureront la mise en place du rendement.</p><p>Message r&eacute;dig&eacute; par ARVALIS avec l&rsquo;appui des techniciens des Chambres d&rsquo;Agriculture de Charente, Charente-Maritime et Deux-S&egrave;vres, Coop de Mansle, Coop S&egrave;vre et Belle, Coop&eacute;rative Entente Agricole de Loulay, Soufflet agriculture, Terre Atlantique et Oc&eacute;alia.</p>


Dans les conditions actuelles, pour la majorité des situations, aucun apport n’est recommandé avant le 15 février au plus tôt.

Fertilisation azotée des céréales : attendre le début de la montaison pour limiter les risques de maladies et de verse

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