Quelles sont les prévisions pour le mois de novembre ?

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Balaruc-le-Vieux

<p>Chaque année, en France, les sangliers occasionnent des dégâts agricoles importants, sur les cultures, les sols, les clôtures… Ils sont aussi responsables de dégradations majeures dans des golfs, des stades de foot, des jardins publics et privés, sans oublier les quelque 30 000 collisions avec des voitures, entraînant malheureusement une cinquantaine de décès.</p><div class="citation">
 <span>"Nous répondons présents"</span>
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<p>Face à la prolifération de cet animal, les chasseurs font « ce qu’ils peuvent » dans les secteurs où il est possible de chasser : <em>« En général, lorsque des agriculteurs demandent d’organiser une battue, nous répondons présents », </em>explique Dany Rose, président de la Fédération des chasseurs de Loire-Atlantique.</p><p>Les chasseurs ont en effet un intérêt direct à réguler les populations de sangliers en milieu agricole, car depuis la loi de finances de 1968 supprimant le droit d’affût des agriculteurs, ce sont les fédérations départementales qui doivent indemniser les dégâts importants aux cultures (mais pas les autres dégâts agricoles).</p><h2>Des capacités de stockage limitées</h2><p>Toutefois, face à des effectifs croissants de sangliers, les chasseurs ont du mal à assurer leurs missions de régulation. L’un des freins est notamment de savoir que faire des carcasses : quand il y a de grandes battues, ils se retrouvent parfois avec 25 ou 30 sangliers.</p><p>Même si la viande est partagée entre tous les participants de la battue, lesquels peuvent remplir leurs congélateurs et faire des pâtés, saucisses, rillettes, les capacités de stockage sont néanmoins limitées, sans compter que certains chasseurs en ont « un peu marre » de manger du sanglier…</p><p>Face à cette situation, la Fédération des chasseurs du Cher, département où les prélèvements de sangliers sont importants, a eu l’idée, il y a deux ans, de permettre aux chasseurs de proposer le produit de leur chasse à des particuliers, gratuitement, ou pour un dédommagement modique (1 à 2 € le kg).</p><h2>Naissance de Gibier pour tous dans le Cher</h2><p>C2F concept, startup hébergée au Village by CA Centre-Ouest à Châteauroux, et déjà spécialisée dans la valorisation du gibier, leur a alors conçu « Gibier pour tous », une plateforme numérique sur laquelle chasseurs et consommateurs peuvent se mettre en lien au sein d’un même secteur géographique.</p><p><em>« Ce sont les fédérations départementales de chasse qui adhérent à la plateforme,</em> présente Loïc Lehalle, chef de projet à C2F concept. <em>Nous avons commencé avec le Cher, nous avons rapidement eu trois autres départements. Aujourd’hui, nous en avons neuf. L’outil s’adapte à tous les départements, qu’ils abattent 7000 grands gibiers (sangliers, chevreuils, cerfs) par an comme en Deux-Sèvres, ou 30 à 35 000 comme dans le Cher ».</em></p><p>Concrètement, les consommateurs s’inscrivent gratuitement sur le site pour renseigner leur disponibilité et leur souhait de gibier (certaines fédérations proposent aussi du chevreuil et du cerf). Les sociétés de chasse qui estiment qu’elles auront des animaux à céder lors d’une battue récupèrent alors les listes des personnes intéressées dans leur secteur et les préviennent de se tenir prêts le jour de la chasse.</p> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/7/0/8150774-1-fre-FR/500e036d949e-PCgibierpourtous2.JPG" alt="" height="1522" width="1909" /><figcaption>Dany Rose, président de la Fédération départementale des chasseurs de Loire-Atlantique, aux côtés de Loïc Lehalle, chargé de projet Gibier pour tous à C2F concept. (Crédits photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2>Animal entier, éviscéré sous peau</h2><p>Le rendez-vous n’est confirmé qu’une fois les animaux tués, car <em>« la chasse, c’est de l’imprévu », </em>rappelle Loïc Lehalle. Les consommateurs se rendent aussitôt sur le lieu fixé pour récupérer leur bête. Pour respecter la réglementation, les animaux doivent être récupérés entiers, éviscérés, sous peau : ce sera au consommateur de réaliser la découpe. <em>« Mais on trouve des tutos sur internet »</em>, souligne Loïc Lehalle, qui rappelle que sur un sanglier, <em>« le ratio est 55 kg plein, 40 kg vidé et 14 kg de venaison nette ».</em></p><p>Pour éviter tout risque sanitaire avec cette viande goûteuse, peu grasse et garantie « biologique » même si elle n’en n’a pas le label, on évitera le steak tartare ou le rôti saignant, mais on privilégiera le civet, les ragoûts, les côtelettes bien cuites et bien sûr, les pâtés. <em>« Le seul risque, c’est celui de la trichinellose »</em>, décrit Dany Rose.</p><div class="citation">
 <span>"Nous sommes fiers d’être chasseurs et cela nous fait plaisir de donner "</span>
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<p>Le 15 novembre dernier, à Joué sur Erdre, Dany Rose conduisait une battue avec une vingtaine de chasseurs, pour réaliser le premier don officiel marquant l’entrée du département de Loire-Atlantique dans l’aventure « Gibier pour tous ». En quatre heures de chasse, trois animaux ont été tués, deux partagés entre les participants, et le troisième, le plus « petit » mais pesant quand même une cinquantaine de kilos, a été donné à un particulier.</p><p>Pour ce premier échange, c’est le don qui a été privilégié, <em>« parce que nous sommes fiers d’être chasseurs et que cela nous fait plaisir de donner »</em>. Il y a en effet dans Gibier pour tous une dimension « sociétale », de faire mieux connaître le milieu de la chasse, de casser certains clichés, tout en permettant à des gens aux moyens parfois limités d’accéder à une viande de qualité.</p> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/7/7/0/8150777-1-fre-FR/2ffe20ba0490-PCgibierpourtous3.jpg" alt="" height="1320" width="2331" /><figcaption>A la fin de la battue, la Fédération des chasseurs de Loire-Atlantique a procédé à son premier don officiel dans le cadre de Gibier pour tous. (Crédits photo : Loïc Lehalle)</figcaption></figure>

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<h2>Un succès public</h2><p>Loïc Lehalle, qui a eu l’occasion d’assister à des remises de nombreux animaux, a pu remarquer l’important « brassage social » parmi les consommateurs, avec parfois des sangliers embarqués dans les coffres de petites voitures citadines. <em>« J’ai même eu le cas d’une personne qui ne mangeait plus de viande, qui a bien voulu manger cette viande de gibier ».</em></p><p>D’ailleurs, pour le moment, Gibier pour tous connaît un succès presque déséquilibré… du côté des consommateurs : <em>« Nous avons à ce jour 6000 particuliers inscrits et seulement 300 chasseurs inscrits »</em>. Les chasseurs seraient-ils un peu timides ? En tout cas, qu’ils se rassurent, ils ne sont peut-être pas si mal aimés qu’ils le croient !</p>


Plusieurs fédérations départementales de chasse participent à l’initiative « Gibier pour tous » : une plateforme qui met en relation des chasseurs qui souhaitent partager leur gibier – principalement du sanglier – et des consommateurs intéressés par se procurer de la viande à prix modique. Attention, seul un animal entier « sous peau » peut être cédé dans le cadre de cette plateforme.

Pour mieux réguler les sangliers, transformons-les en civets !

<p>Une opération pilote à grande échelle dans les Hauts-de-France, regroupant l’amont et l’aval du secteur agricole, afin d’offrir aux agriculteurs un cadre sécurisé pour leur transition agroécologique : telle est l’ambition de l’initiative Covalo (« COpérer et VALOriser »), présentée à la presse le 27 novembre.</p><p>Groupe Bonduelle, Unéal, McCain, Tereos, Roquette ou encore Coopérative U, Crédit Agricole et l’Agence de l’eau : pour financer la nécessaire transition agroécologique et assurer la régénération des sols agricoles, les entreprises, privées comme publiques, sont invitées à mettre la main à la pâte, ou plutôt, les mains dans la terre. L’enjeu, pour tous les acteurs, est de préserver la capacité des sols français à produire en quantité et en qualité, dans une logique de souveraineté alimentaire.</p><p>L’initiative met en place un modèle de financement innovant, combinant des primes filières à l’hectare, des paiements pour services environnementaux et une offre bancaire, portée par le Crédit Agricole Nord de France.</p><p><em>« Les agriculteurs ne peuvent pas conduire seuls cette transition », </em>a affirmé Anne Trombini, directrice générale de Pour une agriculture du vivant (PADV), l’association qui porte ce projet financé dans le cadre de France 2030.</p><p>Les Hauts-de-France, première région agricole française avec plus de 2 millions d’hectares de surface agricole utile, une part importante de cultures industrielles et la présence de grands groupes agroalimentaires, s’est imposée comme un territoire-clé pour expérimenter ce modèle ambitieux d’accompagnement technique et financier des agriculteurs, fondé sur une coordination des acteurs, un partage des investissements et une mutualisation des moyens.</p><p><em>« On demande aux agriculteurs d’adresser les enjeux de réduction des gaz à effet de serre, de stockage du carbone, mais aussi d’adaptation au réchauffement climatique. Autant de défis qui nécessitent des investissements, des débouchés et des filets de sécurité face aux prises de risques »,</em> poursuit Anne Trombini.</p><p>L’initiative Covalo repose sur la participation financière des acteurs de la filière pour l’accompagnement technique des agriculteurs, ainsi que des primes à l’hectare, conditionnées à des obligations de résultat en matière d’agroécologie.</p><p>Pour permettre à tous les acteurs de bénéficier d’un même référentiel, un indice de régénération (IR) a été construit par PADV, fruit d’une collaboration scientifique et de terrain. Il permet de faire un état des lieux des pratiques agroécologiques et de mesurer les démarches de progrès. Conçu comme un outil de dialogue entre le terrain et les filières, l’IR vise à créer un langage commun entre les agriculteurs, les industriels et les financeurs.</p><h2>Une première offre bancaire pour la transition agroécologique</h2><p>Cet indice est notamment utilisé par le Crédit Agricole Nord de France pour proposer une offre bancaire spécifique à la transition agroécologique. Concrètement, l’offre « Transition + » propose des taux bonifiés jusqu’à 60 000 euros pour les agriculteurs engagés dans des démarches de transition certifiées : c’est le cas pour la certification bio, pour le label bas-carbone ou pour tout agriculteur affichant un IR supérieur à 40.</p><p>L’indice est également pris en compte dans le cadre d’un paiement pour services environnementaux (PSE) financé par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie, visant à soutenir les mesures agroécologiques mises en place sur le territoire.</p><p>Un premier appel à candidatures pour le projet Covalo dans les Hauts-de-France a déjà permis d’embarquer une centaine d’agriculteurs, avec un objectif de 1 700 d’ici 2028.</p><p>Quatre autres projets territoriaux sont en construction dans d’autres régions françaises avec la Cavac, NatUp, Terrena et Val de Gascogne.</p>


En combinant primes filières, accompagnement technique et offre bancaire, l’initiative Covalo, expérimentée dans les Hauts-de-France, vise à fédérer les acteurs territoriaux de l’agriculture et de l’agroalimentaire autour d’un même objectif de durabilité.

Dans les Hauts-de-France, les entreprises s’engagent pour financer l’agriculture régénératrice

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