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Météo : quelles sont les prévisions pour le début du mois de septembre 2024 ?

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Perspectives Agricoles : Quelle place occupe l&rsquo;utilisation de l&rsquo;eau par l&rsquo;agriculture dans le projet de loi du Gouvernement ? &Eacute;ric Fr&eacute;till&egrave;re : Elle occupe une place centrale. D&rsquo;abord, parce qu&rsquo;elle est une solution pour r&eacute;pondre aux enjeux du changement climatique. Elle permet de continuer &agrave; produire et assurer notre souverainet&eacute; alimentaire. Mais les v&eacute;g&eacute;taux captent aussi du carbone, attirent la biodiversit&eacute; et contribuent au cycle de l&rsquo;eau sur un territoire &agrave; travers les ph&eacute;nom&egrave;nes d&rsquo;&eacute;vapotranspiration, et g&eacute;n&egrave;rent de la pluie. Au-del&agrave; de &ccedil;a, l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau est au c&oelig;ur des sujets de transmission. Aujourd&rsquo;hui, seules les exploitations qui disposent de l&rsquo;irrigation sont transmises telles qu&rsquo;elles. Les autres sont soit scind&eacute;es en plusieurs exploitations, soit rachet&eacute;es par des exploitations plus grandes. Ce qui va &agrave; contre-courant des demandes soci&eacute;tales en faveur du maintien d&rsquo;exploitations de petites tailles. Enfin, l&rsquo;irrigation permet de g&eacute;n&eacute;rer du revenu que les agriculteurs investissent dans la transition agro&eacute;cologique, par exemple, en diversifiant leurs exploitations ou en achetant du mat&eacute;riel plus performant. Si on ne s&eacute;curise pas l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau, pourquoi pas en r&eacute;utilisant l&rsquo;eau de l&rsquo;industrie d&rsquo;ailleurs, on n&rsquo;aura plus les moyens de continuer &agrave; investir. P. A. : Comment ce projet de loi peut aider le secteur agricole &agrave; s&eacute;curiser un acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau ? &nbsp; E. F. : Il faut d&rsquo;abord pr&eacute;ciser que c&rsquo;est un sujet qui doit &ecirc;tre trait&eacute; localement, car les situations diff&egrave;rent d&rsquo;un bassin &agrave; l&rsquo;autre. Toutefois, notre principale demande est de reconna&icirc;tre l&rsquo;agriculture comme d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur pour la France, au m&ecirc;me titre que l&rsquo;environnement. Ni devant, ni apr&egrave;s. Ce que l&rsquo;on demande, c&rsquo;est de revoir la proportionnalit&eacute; des &eacute;tudes d&rsquo;impact afin que tous les param&egrave;tres soient pris en compte. Quels sont les impacts des projets de stockage ou de pr&eacute;l&egrave;vement de l&rsquo;eau sur la biodiversit&eacute;, sur les cours d&rsquo;eau, les nappes phr&eacute;atiques mais aussi sur la capacit&eacute; des territoires &agrave; produire des denr&eacute;es agricoles, sur la p&eacute;rennit&eacute; des exploitations agricoles et de l&rsquo;emploi qu&rsquo;elles g&eacute;n&egrave;rent ? Tous ces &eacute;l&eacute;ments doivent &ecirc;tre pris en compte &ndash; et simplifier- pour faire pencher la balance d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; ou de l&rsquo;autre. L&rsquo;enjeu est aussi de poser un cadre clair qui limite les possibilit&eacute;s de faire tra&icirc;ner la validation des projets. Pourquoi aujourd&rsquo;hui des projets de territoires pour la gestion de l&rsquo;eau qui ont &eacute;t&eacute; accept&eacute;s peuvent-il &ecirc;tre attaqu&eacute;s ? Il y a des agriculteurs qui attendent que leur projet soit valid&eacute; depuis vingt ans&hellip; Ce n&rsquo;est pas normal ! P. A. : Quel sc&eacute;nario imaginez-vous pour la suite des discussions ? E. F. : Nous sommes actuellement dans une grande incertitude et esp&eacute;rons que les travaux pourront reprendre rapidement, l&agrave; o&ugrave; ils en &eacute;taient. Quelle que soit la composition du futur gouvernement, il faut comprendre que la gestion territoriale de l&rsquo;eau ne peut pas se faire sans le monde agricole. On demande &agrave; &ecirc;tre &eacute;cout&eacute;. L&rsquo;hiver dernier, les agriculteurs se sont largement mobilis&eacute;s pour se faire entendre. Ils sont pr&ecirc;ts &agrave; revenir dans la rue s&rsquo;ils ont le sentiment de ne pas avoir &eacute;t&eacute; entendus.

Les discussions sur le projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture, à l’arrêt depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, doivent reprendre au plus vite, selon Éric Frétillère, président du syndicat des Irrigants de France et agriculteur en Dordogne.

« L’agriculture doit être reconnue d’intérêt général majeur »

&laquo; Ici sur les d&eacute;partements de l&rsquo;Eure et de la Seine-Maritime, les potentiels de rendement sont intacts en c&eacute;r&eacute;ales, &agrave; l&rsquo;exception des quelques bas-fonds : nous pourrions obtenir 85 q/ha en moyenne &raquo;. De plus, toute la sole de bl&eacute; a pu &ecirc;tre sem&eacute;e moyennant des retards, signale Didier Roinson, charg&eacute; des m&eacute;thodes au Cerfrance Seine Normandie. &laquo; Selon mes estimations, la marge brute du bl&eacute; tendre en 2024 sera meilleure qu&rsquo;en 2023 &raquo; annonce-t-il.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-marche-mondial-du-ble-en-equilibre-les-agriculteurs-francais-ne-pourront-pas-se-payer" target="_blank" title="">Un march&eacute; mondial du bl&eacute; en &eacute;quilibre, les agriculteurs fran&ccedil;ais ne pourront pas se payer</a>
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En effet, l&rsquo;expert mise sur une diminution des charges d&rsquo;engrais pour la campagne 2024 d&rsquo;environ 20 &agrave; 40 %. &laquo; Je rappelle que le co&ucirc;t par ha avait grimp&eacute; de 40 % entre 2022 et 2023, et plus que doubl&eacute; par rapport &agrave; 2021 &raquo;. En revanche, les charges li&eacute;es &agrave; la protection des cultures devraient augmenter. &laquo; En diminuant le choix possible, la r&eacute;glementation met une pression sur les prix. De plus, la m&eacute;t&eacute;o est propice aux maladies &raquo;. Au total, le montant de ce poste pourrait &ecirc;tre 10 &agrave; 25&nbsp;% sup&eacute;rieur &agrave; 2023, selon Didier Roinson.Chaque ann&eacute;e, la proportion de semences de ferme compense les &eacute;ventuelles augmentations de prix, d&rsquo;o&ugrave; des co&ucirc;ts stables. Avec un prix de vente envisag&eacute; &agrave; 225 &euro;/t, la marge brute bl&eacute; avant travaux par tiers en 2024 serait l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieure &agrave; la moyenne olympique depuis 2017 : aux alentours de 1200 &euro;/ha. Cependant, l&rsquo;expert insiste sur le caract&egrave;re privil&eacute;gi&eacute; de son secteur : &laquo; Ce n&rsquo;est pas repr&eacute;sentatif de la moyenne fran&ccedil;aise &raquo;.<h2>En Aquitaine, &laquo; on s&rsquo;attend &agrave; beaucoup de structures en grosses difficult&eacute;s financi&egrave;res &raquo;</h2>Dans la Vienne, le Poitou et la Charente, les rendements s&rsquo;annoncent tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes&hellip; quand les surfaces ne sont pas tout bonnement parties en jach&egrave;re. &laquo; Plus de 1000 millim&egrave;tres sont tomb&eacute;s depuis le 15 octobre dans certains secteurs, alors que la pluviom&eacute;trie annuelle de cette grande r&eacute;gion est de 650 mm. Les terres sont tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes et cela se ressent &raquo;. Avec la baisse des engrais, 1300 &euro; de chiffre d&rsquo;affaires en moyenne seraient n&eacute;cessaires par hectare de bl&eacute; pour couvrir les charges op&eacute;rationnelles, les charges de structure et la r&eacute;mun&eacute;ration du travail du chef d&rsquo;exploitation &agrave; 2 SMIC. En comparaison, 1422 &euro;/ha auraient &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaires l&rsquo;an dernier. &laquo;&nbsp;Les charges de structure ont augment&eacute; &agrave; cause de l'inflation et des cotisations sociales &eacute;lev&eacute;es apr&egrave;s deux bonnes ann&eacute;es &raquo; explique Sylvain Roy, conseiller d&rsquo;entreprise au CER France Poitou-Charentes.<div class="citation">
 "La capacit&eacute; des cultivateurs &agrave; faire face aux ann&eacute;es difficiles d&eacute;pend de la destination de l&rsquo;argent gagn&eacute; les bonnes ann&eacute;es"
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&laquo; Le march&eacute; a beau &ecirc;tre porteur, il faut avoir des productions &agrave; mettre en march&eacute; ! Ici, les charges de structures sont similaires au nord de la France, alors que nous sommes en zone interm&eacute;diaire et que les r&eacute;sultats d&eacute;crochent vite. On s&rsquo;attend &agrave; beaucoup de structures en grosses difficult&eacute;s financi&egrave;res.&nbsp;&raquo;&nbsp; (6 exploitations sur 10 en syst&egrave;me &laquo; grandes cultures&nbsp;&raquo; ont un exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation n&eacute;gatif en 2023 en Aquitaine). &laquo; La capacit&eacute; des cultivateurs &agrave; faire face aux ann&eacute;es difficiles d&eacute;pend de la destination de l&rsquo;argent gagn&eacute; les bonnes ann&eacute;es &raquo; rappelle Didier Roinson. En l&rsquo;occurrence, le r&eacute;sultat de 2022 &eacute;tait exceptionnellement bon mais depuis, la campagne 2023 a plomb&eacute; les tr&eacute;soreries.

La moisson 2024 est encore entourée de flou sur le plan économique. Didier Roinson et Sylvain Roy, de Cerfrance Seine Normandie et Cerfrance Poitou-Charentes, estiment la marge brute 2024 du blé tendre et l’analysent au regard des précédentes campagnes, dans deux territoires opposés : la Haute Normandie et le Poitou-Charentes.

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