Quelles sont les prévisions pour le mois de novembre ?

Lire l'article

Météo

Liévin

« Mon attention a été appelée sur les conditions dans lesquelles seraient insuffisamment appliqués des décrets de 1964 et 1970 visant à éviter les souffrances inutiles que supportent les animaux d’abattoirs. Il s’agit d’un problème qui atteint la sensibilité de notre société et à propos duquel une action déterminée me paraît indispensable. Je vous prie de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires pour que cette question puisse recevoir une solution qui évite de pénibles souffrances pour les animaux ». C’est ce qu’écrit le président de la République Valéry Giscard d’Estaing le 24 juillet 1975 au ministre de l’Agriculture Christian Bonnet.<aside class="read-also">
 À voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bien-etre-animal-les-lignes-directrices-de-l-anses" target="_blank" title="">Bien-être animal : les lignes directrices de l'Anses</a>
</aside>
Brigitte Bardot, avec d’autres militants de la cause animale, dont ceux de l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA), association française dédiée à la protection des animaux de ferme, depuis leur élevage jusqu’à leur abattage, est à l’origine des décrets ayant mis fin à la saignée des animaux d’élevage sans étourdissement préalable. Dès 1962, alors âgée » de 28 ans, « horrifiée » par des clichés montrant des égorgements d’animaux conscients, elle dénonce dans l’émission télévisée Cinq Colonnes à la Une « des traitements dignes du Moyen-Âge » et elle réclame l’utilisation d’un pistolet d’abattage pour insensibiliser les animaux avant qu’ils ne soient saignés, ce qui sera formalisé dans le décret dit « d’abattage humanitaire » en 1964 imposant le principe de l’étourdissement. Mais il faudra attendre plus de dix ans pour acter leur usage effectif. C’est aussi sous le mandat de Giscard d’Estaing que la France renoncera à importer des peaux de phoque, toujours sous l’impulsion de l’actrice.<h2>L’abattage rituel, toujours sur la sellette</h2>Brigitte Bardot mettra fin à sa carrière artistique en 1973 pour se consacrer à la cause animale, en mettant ses biens et sa notoriété au service de sa fondation éponyme, combattant vivisection, abandons, chasse, fourrure, gavage, corrida etc., encaissant quolibets (« BB-phoque ») mais lui valant aussi des sorties racistes, à l’origine de plusieurs condamnations.<aside class="read-also">
 À voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~les-francais-tres-majoritairement-favorables-a-l-evolution-des-pratiques-d-elevage-et-d-abattage" target="_blank" title="">Les Français très majoritairement favorables à l’évolution des pratiques d’élevage et d’abattage</a>
</aside>
En 2025, en ce qui concerne le sort réservé aux animaux d’élevage à l'abattoir, les dérogations à l’étourdissement préalable à l’égorgement pour motifs rituels restent la règle, ce que combat l’OABA, qui affirme que l’agonie peut durer plusieurs minutes, jusqu’à une dizaine dans le cas des bovins. Se référant à l’Ordre des vétérinaires, « cela entraine un stress important et une douleur certaine chez les animaux concernés », écrit l’association. « Dans certains pays, en Indonésie et en Malaisie par exemple, à majorité musulmane, les autorités religieuses autorisent l’étourdissement préalable à la saignée. Un compromis dit « de soulagement post-jugulation » où l’animal est étourdi juste après son égorgement, permet de lui faire perdre conscience après le geste rituel et lui évite ainsi une trop longue agonie. Ce compromis est pratiqué dans certains pays européens et est accepté par les autorités cultuelles juives », l'OABA citant l'Autriche, l'Estonie, la Grèce et la Lettonie.L’abattage avec étourdissement a aussi l’avantage de laisser intact l’œsophage, sujet à des souillures stomacales potentiellement porteuses d’un risque de contamination bactérienne dans le cas d’égorgement sans étourdissement et objet d’une seconde dérogation selon l’OABA.

Décédée dimanche, Brigitte Bardot est à l’origine des décrets ayant mis fin à la saignée des animaux d’élevage sans étourdissement préalable... sauf dérogation dans le cadre des abattages casher et halal, hors agriculture biologique. Selon l’OABA, il existe des méthodes d’insensibilisation compatibles avec les rites religieux.

Brigitte Bardot, de la femme étourdissante à l’étourdissement avant l’abattage

« A date, aucun modèle épidémio-économique n’existe pour la DNC dans le contexte d’Europe de l’Ouest » : c’est sur ce constat que le gouvernement a décidé de d’allouer des moyens supplémentaires destinés à renforcer l’état des connaissances scientifiques sur la DNC. La maladie virale et vectorielle classée en catégorie A par l’UE et donc à éradication immédiate, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-dnc-la-msa-mobilisee-7-jours-sur-7-et-a-360" target="_blank">hante la France bovine depuis 6 mois</a>, engendrant l’abattage d’environ 3400 animaux attachés à 115 foyers (au 28 décembre), suscitant la colère d’une partie des éleveurs qui contestent la stratégie d’abattage total des unités épidémiologiques infectées. « Certains axes de recherche peuvent être approfondis rapidement pour améliorer notre connaissance de la maladie et pour développer de nouveaux outils de lutte », écrit le gouvernement dans son communiqué du 24 décembre.<aside class="read-also">
 À voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dnc-quels-impacts-economiques-en-cas-de-perte-du-statut-indemne" target="_blank" title="">DNC : quels impacts économiques en cas de perte du statut indemne ?</a>
</aside>
L’Etat a notamment décidé d’approfondir les recherches scientifiques visant à fiabiliser les tests de détection de la maladie dans le sang des animaux. La virémie de la DNC étant intermittente, le dépistage du virus par analyses PCR peut en effet induire des faux négatifs, rendant indétectables les animaux asymptomatiques ou en incubation mais susceptibles d’excréter le virus et de contribuer à la diffusion de la maladie via notamment les insectes piqueurs.En ce qui concerne la vaccination, le laboratoire national de référence (LNR) du Cirad et des laboratoires privés ont pour mission de faire aboutir le développement de nouveaux vaccins permettant de mieux tracer le développement de l’immunité dans le sang de l’animal, et dont les premiers résultats sont jugés « prometteurs ».<aside class="read-also">
 À voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dnc-la-cellule-de-dialogue-scientifique-avalise-la-strategie-de-lutte-a-trois-piliers" target="_blank" title="">DNC : la cellule de dialogue scientifique avalise la stratégie de lutte à trois piliers</a>
</aside>
Le gouvernement s’est par ailleurs fixé pour objectif de renforcer les activités de diagnostic du LNR, via le déploiement du diagnostic dans davantage de laboratoires départementaux, et d’accélérer la validation des performances des tests sérologiques mis sur le marché, en vue de leur accréditation.Enfin et pour pallier le défaut de modèle épidémio-économique, l’Etat entend développer des outils d’aide à la décision destinés à modéliser la diffusion du virus intra et inter-élevages, à simuler les impacts sanitaires, opérationnels et économiques des mesures de gestion et à enfin à anticiper les stratégies de prévention et de lutte. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/3/7/8187321-1-fre-FR/ba42edb6c990-dnc-suivi-vaccination-bovins-dep-20251228-41705583-V1R.jpg" alt="Contexte sanitaire et situation vaccinale en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine en date du 28 décembre (Source : ministère de l’Agriculture)" height="905" width="1280" /><figcaption>Contexte sanitaire et situation vaccinale en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine en date du 28 décembre (Source : ministère de l’Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
Au plan économique, la DNC porte en germe un risque de fermeture des frontières, préjudiciable à l’exportation de bovins vifs (2,5 milliards d’euros escomptés en 2025), de viande et de produits laitiers, dont l’impact direct (perte de marchés) et indirect (baisse du prix des carcasses) est potentiellement dévastateur.Face à l’irruption de foyers en Occitanie, le gouvernement a décrété la vaccination préventive dans 10 départements sous une ligne Landes-Hérault, qui doit s’achever à la mi-Janvier. En date du 28 décembre, 53,6% des 712.000 bovins visés étaient vaccinés.<aside class="factbox">
 <h2>BON À SAVOIR</h2>
 La DNC est une maladie virale affectant les bovins et non transmissible à l’homme, ni par contact avec des bovins infectés, ni par la consommation de produits issus de bovins contaminés, ni par piqûres d’insectes vecteurs. Elle est classée en catégorie A par l’UE et donc à éradication immédiate. Elle se manifeste par de la fièvre et des nodules très douloureux sur la peau et les muqueuses, évoluant sous forme d’ulcères. Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique. Le taux de mortalité est d’environ 10% Les animaux qui en réchappant conservent des séquelles : amaigrissement, pertes de fœtus, stérilité... Le virus de la DNC se transmet par des piqures d’insectes vecteurs, à savoir les tabanidés (taons) et les stomoxes (mouches charbonneuses) à la capacité de déplacement inférieure à 5 km. Les tabanidés sont actifs de mai à septembre avec un pic en en été, variable selon les espèces tandis que les stomoxes ont une activité 9-10 mois avec deux pics, l’un au printemps et l’autre à l’automne, avec une activité en bâtiment en fin d’hiver avant la mise à l’herbe. Le virus survit quelques heures dans les pièces buccales des insectes vecteurs mais plusieurs mois dans les nodules, squames, croutes et différentes sécrétions (jetage, larmes, salive), à l’origine de la transmission non vectorielle de la maladie, d’animal infecté à animal sain. Selon l’OMSA, 50% des animaux d’un troupeau infecté ne présentent pas de symptômes et constituent des réservoirs insidieux de la maladie, justifiant l’abattage total des unités épidémiologiques infectées, seul à même d’éteindre la circulation du virus. La virémie de la DNC étant intermittente, le dépistage du virus par analyses PCR peut induire des faux négatifs, rendant indétectables les animaux asymptomatiques ou en incubation mais susceptibles d’excréter le virus et de contribuer à la diffusion de la maladie via notamment les insectes piqueurs. La période d’incubation de la maladie peut s’étirer jusqu’à 28 jours tandis le vaccin assure la protection complète des animaux 21 jours après la mono-injection, ce qui explique que des animaux vaccinés puissent manifester des symptômes. L’immunité des animaux vaccinés est acquise pour 12 à 18 mois. L’immunité collective requiert un taux de vaccination de 75% minimum.
</aside>

Des moyens sont alloués au dépistage du virus dans le sang des animaux, à la compréhension de la dynamique d’infection et à la mise au point d’outils d’aide la gestion de l’épizootie, avec l’objectif d’obtenir des réponses « rapides ».

DNC : le gouvernement intensifie la recherche contre la maladie

Consultez les informations de votre commune.

Production des prairies

Offre spéciale Pleinchamp : Profitez de 10% de remise pour l'achat d'un capteur connecté Weenat

Stations connectées Weenat

Perte de récolte, comparez l’indemnité avec et sans assurance

Simulateur d’indemnisation

Estimez quand traiter

Planning de traitement

Planifiez vos coupes d’herbe, vos travaux de fenaison et d’andainage avec ce service expert Pleinchamp Pro.

Assèchement de l'herbe

Découvrez les marchés internationaux

Fiches Pays Vignes et Vins

Gestion de l'exploitation

Installation et transmission

Transitions

Innovation

Téléchargez la nouvelle application Pleinchamp !

Voir le radar en temps réel

Voir le radar en temps réel

Les prévisions météo Pleinchamp sur 36 heures à Liévin 62800 Pas-de-Calais

Téléchargez la nouvelle application Pleinchamp ! Télécharger En savoir plus

Voir le radar en temps réel

Voir le radar en temps réel

Les prévisions météo Pleinchamp sur 36 heures à Liévin 62800 Pas-de-Calais

Téléchargez la nouvelle application Pleinchamp !