Carcassonne

&laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, il y a encore un d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande et qui g&eacute;n&egrave;re des d&eacute;certifications du lait bio mais, sous l&rsquo;effet de la reprise de consommation, les courbes entre l&rsquo;offre et la demande pourraient se recroiser d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, sinon en 2026&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;a d&eacute;clar&eacute; mardi en conf&eacute;rence de presse Yves Sauvaget, vice-pr&eacute;sident du groupement Biolait.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-juin-la-bio-atteint-son-plafond-de-vert" target="_blank" title="">[R&eacute;tro 2024] En juin, la bio atteint son plafond de vert</a>
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Depuis la mi-2022 o&ugrave; la bio a commenc&eacute;e &agrave; &ecirc;tre &eacute;t&eacute; rattrap&eacute;e par la crise inflationniste et par la crise tout court, les signaux positifs sont suffisamment rares pour ne pas s&rsquo;y attarder, surtout lorsqu&rsquo;ils &eacute;manent d&rsquo;un groupement qui a f&ecirc;t&eacute; ses 30 ans l&rsquo;an pass&eacute; et qui revendique &ecirc;tre le premier collecteur de lait de vache bio en France, &agrave; hauteur de 25% (240 millions de litres en 2024), et f&eacute;d&eacute;rer quasiment un &eacute;leveur laitier bio sur trois (30%).<h2>Une amorce de reprise de la consommation</h2>Les derni&egrave;res statistiques en date du CNIEL, relatives au d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, s&rsquo;av&eacute;raient pourtant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lait-le-conventionnel-au-dessus-des-500-1000l-le-bio-de-mal-en-pis" target="_blank">nettement moins engageantes, du moins pour le lait bio</a>, le conventionnel surfant sur une voie lact&eacute;e dor&eacute;e comme le beurre. &laquo;&nbsp;Le march&eacute; conventionnel se porte bien, tant mieux pour les producteurs, poursuit Yves Sauvaget. Mais &ccedil;a tire aussi le prix du lait bio vers le haut&nbsp;&raquo;. Mais le lait bio a aussi sa dynamique propre selon Biolait. &laquo;&nbsp;On assiste &agrave; une reprise de la consommation dans les r&eacute;seaux sp&eacute;cialis&eacute;s tandis que l&rsquo;am&eacute;lioration des d&eacute;bouch&eacute;s se poursuit chez nos partenaires de long terme que sont Biocoop, Coop&eacute;rative U et Auchan, d&eacute;clare Maud Cloarec, &eacute;galement vice-pr&eacute;sidente du groupement, &eacute;voquant une croissance de 4% des volumes sur un an. Cette croissance, le groupement est all&eacute; la chercher avec les bottes et dans les magasins gr&acirc;ce aux animations par les &eacute;leveurs, avec comme support le rep&egrave;re responsable &laquo;&nbsp;Il lait l&agrave;&nbsp;&raquo;, appos&eacute; depuis 2022 sur les emballages, notamment de la marque de distributeur de Coop&eacute;rative U. &laquo;&nbsp;Reconnaissant que le rep&egrave;re permet d&rsquo;augmenter les ventes, Auchan s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; l&rsquo;apposer sur ses emballages&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit la vice-pr&eacute;sidente.<div class="citation">
 "Le taux de d&eacute;classement a commenc&eacute; &agrave; baisser fin 2024 et la baisse s&rsquo;est poursuivie sur les premiers mois de 2025"
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Mais s&rsquo;il y a un signe qui t&eacute;moigne d&rsquo;une &eacute;volution favorable de la conjoncture, c&rsquo;est le taux de d&eacute;classement du lait bio en conventionnel. &laquo;&nbsp;Le taux de d&eacute;classement a commenc&eacute; &agrave; baisser fin 2024 et la baisse s&rsquo;est poursuivie sur les premiers mois de 2025, indique Maud Cloarec. L&agrave; o&ugrave; on &eacute;tait descendu &agrave; environ 30%, on est aujourd&rsquo;hui &agrave; 20% et les derniers chiffres sont encore meilleurs&nbsp;&raquo;. <h2>D&eacute;passer les 500 euros d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e</h2>Les signaux, c&rsquo;est bien. Les esp&egrave;ces sonnantes et tr&eacute;buchantes au bas de la paie de lait, c&rsquo;est mieux. &laquo;&nbsp;Lors de notre assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale des 9 et 10 avril, qui a rassembl&eacute; 477 producteurs [sur un total de 1900 pour 1100 fermes] que compte Biolait, les adh&eacute;rents nous ont donn&eacute; le mandat de prendre toutes les mesures n&eacute;cessaires pour obtenir une revalorisation de 10% du prix du lait avec pour objectif de passer la barre des 500 euros les 1000 litres en 2025, d&eacute;clare Yves Sauvadet. Le jeu de l&rsquo;&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande est valable dans les deux sens et au niveau du commerce, on commence &agrave; la ressentir. &nbsp;Il est beaucoup plus facile de ren&eacute;gocier les prix &agrave; la hausse quand on sent que les volumes vont l&acirc;cher&nbsp;&raquo;.<h2>Des co&ucirc;ts logistiques pour partie &laquo;&nbsp;politiques&nbsp;&raquo;</h2>Si la pompe semble amorc&eacute;e avec la distribution, Biolait s&rsquo;est aussi livr&eacute; &agrave; une introspection de ses co&ucirc;ts logistiques, incluant la collecte et le transport du lait jusqu&rsquo;aux unit&eacute;s de transformation.<div class="citation">
 "Zone dense ou pas dense, on collecte partout, m&ecirc;me l&agrave; o&ugrave; c&rsquo;est anti-&eacute;conomique"
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Objectif&nbsp;: essayer d&rsquo;abaisser la charge de 10 euros les 1000 litres sans sacrifier l&rsquo;un des principes fondateurs du groupement, &agrave; savoir le prix unique sur tout le territoire, Biolait &eacute;tant pr&eacute;sent dans 73 d&eacute;partements. &laquo;&nbsp;A la diff&eacute;rence des autres op&eacute;rateurs, on collecte partout, zone dense ou pas dense, m&ecirc;me l&agrave; o&ugrave; c&rsquo;est anti-&eacute;conomique&nbsp;&raquo;, rappelle Maud Cloarec. Adopt&eacute;e en AG, cette volont&eacute; d&rsquo;am&eacute;liorer &laquo;&nbsp;collectivement&nbsp;&raquo; les co&ucirc;ts logistiques, encore au stade de la r&eacute;flexion, devrait se traduire en actes d&rsquo;ici &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute;, en prenant en compte les particularit&eacute;s &laquo;&nbsp;territoriales&nbsp;&raquo;. Elle pourrait passer par l&rsquo;instauration de volume minimum par exploitation, histoire de densifier la collecte. &laquo;&nbsp;Chaque producteur doit comprendre que les contraintes qu&rsquo;ils pourrait subir s&rsquo;inscrivent dans une d&eacute;marche collective&nbsp;&raquo;, insiste Maud Cloarec.<div class="citation">
 "A ce jour, nous avons une soixantaine de demandes d&rsquo;adh&eacute;sion, qui proviennent en majorit&eacute; de producteurs l&acirc;ch&eacute;s par leur collecteur"
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L&rsquo;examen des nouveaux entrants dans le groupement ob&eacute;ira aussi, en sus du partage des valeurs de Biolait, dans ce futur cadre de densification de la collecte, vou&eacute; &agrave; optimiser les tourn&eacute;es et am&eacute;liorer le revenu des producteurs. Car c&rsquo;est une autre bonne nouvelle&nbsp;: des producteurs de lait frappent &agrave; la porte du groupement. &laquo;&nbsp;A ce jour, nous avons une soixantaine de&nbsp;demandes d&rsquo;adh&eacute;sion, qui proviennent en majorit&eacute; de producteurs l&acirc;ch&eacute;s par leur collecteur&nbsp;&raquo;, indique Maud Cloarec. Au cours des deux exercices pr&eacute;c&eacute;dents, Biolait a enregistr&eacute; environ 200 d&eacute;fections, dont la moiti&eacute; pour cause de d&eacute;conversions, l&rsquo;autre pour cause d&rsquo;arr&ecirc;t de l&rsquo;atelier laitier, justifi&eacute; ou non par le d&eacute;part &agrave; la retraite. Mais le groupement a aussi accueilli, et soutenu financi&egrave;rement, 41 jeunes et moins jeunes, au cours de l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e, la transmissibilit&eacute; &eacute;tant l&rsquo;une de ses mamelles, avec la durabilit&eacute; (100% bio, 80% minimum de surface en herbe), la qualit&eacute; au sens large (taux, bien-&ecirc;tre animal) ou encore la d&eacute;mocratie (1 ferme, 1 voix). 20% des adh&eacute;rents Biolait ont entre 30 et 39 ans contre 12% tous producteurs laitiers confondus.<h2>Un programme op&eacute;rationnel &laquo;&nbsp;lait bio&nbsp;&raquo;&nbsp;?</h2>Si le groupement ne m&eacute;nage pas ses efforts d&rsquo;introspection et de prospection commerciale, Biolait aimerait aussi b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un coup de pouce des pouvoirs publics, sous la forme de programmes op&eacute;rationnels, ces financements de la Pac octroy&eacute;s &agrave; quelques fili&egrave;res (fruits et l&eacute;gumes, vin, fourrages s&eacute;ch&eacute;s, ol&eacute;agineux et prot&eacute;agineux, veau Label rouge&hellip;) en soutien &agrave; leur structuration. Le r&egrave;glement Pac fixe un plafond de programmes op&eacute;rationnels &agrave; 6% du budget des aides du premier pilier. La France se situant &agrave; 0,5%, il y a de la marge. Depuis quelques mois, Biolait plaide sa cause avec d&rsquo;autres acteurs du lait bio aupr&egrave;s du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui r&eacute;serve sa r&eacute;ponse pour la fin du mois de mai, &eacute;ch&eacute;ance correspondant &agrave; la r&eacute;vision du Plan strat&eacute;gique national pour 2026 et 2027. Biolait aimerait aussi que les pouvoirs publics soient plus allants sur le respect d&rsquo;Egalim et le quota de 20% en produits bio en restauration collective, publique et commerciale. &laquo;&nbsp;En produits laitiers, on est &agrave; 8%&nbsp;&raquo;, indique Maud Cloarec. &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-bio-entre-regulation-de-l-offre-et-bioexit" target="_blank">Il n&rsquo;y aurait pas de crise du bio si jamais Egalim &eacute;tait respect&eacute;e</a> &raquo; avait affirm&eacute; Marc Fesneau, alors ministre de l&rsquo;Agriculture, au printemps 2024. En 2025, la sortie de crise serait plus rapide si&hellip;

Des producteurs qui frappent à la porte, un taux de déclassement du lait en baisse, des ventes qui frémissent dans les magasins spécialisés mais aussi en grande distribution : tels sont les signaux entrevus par le premier collecteur national de lait bio, engagé par ailleurs dans une chasse aux coûts logistiques et à un programme opérationnel « lait bio ».

Biolait entrevoit la sortie de crise et escompte bien ne pas la rater

Parce que la relation client fait partie des axes prioritaires du Cr&eacute;dit Agricole, la Caisse r&eacute;gionale accompagne de jeunes agriculteurs dans leur projet d'installation et les futurs c&eacute;dants dans leur transmission.Les &laquo;&nbsp;Caf&eacute;s de l'installation et de la transmission agricole&nbsp;&raquo; dans notre Caisse r&eacute;gionale sont bien en phase avec le projet soci&eacute;tal du groupe. Lanc&eacute;e en 2021 en Anjou Maine, une nouvelle &eacute;dition est organis&eacute;e&nbsp;le mercredi 18 juin 2025&nbsp;&agrave;&nbsp;Laval&nbsp;dans l'&eacute;tablissement&nbsp;My Beers&nbsp;de&nbsp;10 h &agrave; 12 h.De nombreux partenaires ont confirm&eacute; leur volont&eacute; de participer aux prochaines &eacute;ditions. A la fois les partenaires historiques et les Organismes professionnels agricoles (OPA) : la MSA, la Chambre d'agriculture, SAFER, JA, centres d'expertise comptable&hellip;&nbsp;&nbsp;Entr&eacute;e gratuite sur inscription.Pour vous inscrire, <a href="https://interview.credit-agricole.fr/ca-interview/itw/answer/s/bhc80ujij3/k/Wxk02GI" target="_blank" title="">cliquez ici.</a>

Une nouvelle édition des « Cafés de l'installation et de la transmission agricole » aura lieu le mercredi 18 juin 2024 à Laval.

Cafés de l'installation et de la transmission agricole à Laval

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