
<p><em>"Nous avons travaill&eacute; &agrave; la r&eacute;duction de la production de lait et nous demandons &agrave; l'Union europ&eacute;enne de prendre ses responsabilit&eacute;s, aujourd'hui, il faut absolument la possibilit&eacute; de stocker, de stocker du lait en poudre"</em> a d&eacute;clar&eacute; le ministre mercredi lors d'un point presse &agrave; la sortie du conseil des ministres &agrave; Paris. <em>"Nous sommes dans une crise extraordinaire au sens de pas ordinaire"</em> a-t-il dit. <em>"Et dans une crise qui n'est pas ordinaire, il faut des r&eacute;ponses qui ne sont pas ordinaires"</em> a-t-il ajout&eacute;.<em>&nbsp;"Avec ma coll&egrave;gue ministre de l'Agriculture et de l'alimentation allemande nous allons travailler pour faire bouger la commission pour qu'il y ait des mesures de march&eacute; europ&eacute;enne pour aider chaque &Eacute;tat-membre &agrave; s'en sortir"</em> a-t-il ajout&eacute;.</p><p>Le mois d'avril correspond traditionnellement chaque ann&eacute;e &agrave; un pic de production laiti&egrave;re en Europe, le premier producteur laitier du monde, mais cette ann&eacute;e, en raison de la crise du coronavirus et des confinements d&eacute;cid&eacute;s partout, la plupart des march&eacute;s traditionnels se sont effondr&eacute;s (restauration, march&eacute;s de plein air etc.) m&ecirc;me si une partie a &eacute;t&eacute; compens&eacute;e par une augmentation des ventes de produits laitiers dans la grande distribution.</p><p>R&eacute;sultat, les cours du lait s'effondrent et dans plusieurs pays, des producteurs sont contraints de jeter leur lait, faute de d&eacute;bouch&eacute;. La tonne de poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute;, un des barom&egrave;tres du march&eacute; mondial, qui cotait 2.200 euros la semaine derni&egrave;re (contre 2.600 euros au cours des six derniers mois) est tomb&eacute;e &agrave; quelque 2.000 euros cette semaine, a signal&eacute; &agrave; l'AFP le Belge Erwin Sch&ouml;pges, pr&eacute;sident du European Milk Board, qui regroupe les producteurs laitiers de seize pays europ&eacute;ens<em>."Il faut absolument plafonner la production en Europe et indemniser les producteurs</em>" a-t-il demand&eacute;, se d&eacute;clarant <em>"absolument oppos&eacute;"</em> &agrave; la constitution de stocks europ&eacute;ens qui vont <em>"peser"</em> pendant de longs mois sur les cours et les &eacute;paules des producteurs.</p><p>Pour aller plus loin :&nbsp;[Point des march&eacute;s] Coronavirus : mauvaise nouvelle pour les prix du lait ?</p>



Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume demande que l'Union européenne aide à "stocker" le lait produit en excédent dans toute l'Union européenne afin d'alléger le poids de la crise du coronavirus sur les épaules des producteurs et de l'industrie laitière.


Lait : le ministre de l'agriculture demande à l'Europe de stocker ses excédents


La filière laitière est-elle impactée par le coronavirus ? Quelles mesures sont envisagées ? Quelles perspectives de prix ? Eléments de réponse avec Marion Cassagnou, expert chez Agritel. 


[Point des marchés] Coronavirus : mauvaise nouvelle pour les prix du lait ?


<p>En mal de d&eacute;bouch&eacute;s en raison de la fermeture des restaurants et de la majorit&eacute; des march&eacute;s, les fromages AOP ont enregistr&eacute; une<em> "baisse des commandes de 25 &agrave; 80%"</em> depuis le d&eacute;but du confinement, indique la premi&egrave;re coop&eacute;rative laiti&egrave;re fran&ccedil;aise dans un communiqu&eacute;. Ils p&acirc;tissent aussi de la r&eacute;duction de l'offre en grandes surfaces, avec <em>"la fermeture d'une grande majorit&eacute; des rayons &agrave; la coupe"</em>, regrette-t-elle.</p><p>A l'unisson du Conseil national des appellations d'origine laiti&egrave;res (Cnaol), qui regroupe l'ensemble des AOP, Sodiaal appelle donc les acteurs de la grande distribution &agrave; mettre en avant ces produits, en les proposant dans les<em> "drives"</em> et en rouvrant dans la mesure du possible les rayons &agrave; la coupe.</p><p><em>"C'est un cri d'alarme. Il faut d'urgence que nos distributeurs nous aident, que les grandes surfaces soulagent cette fili&egrave;re qui va mourir autrement"</em>, a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Olivier Athimon, le directeur des activit&eacute;s fromag&egrave;res de Sodiaal. Trois des 21 fromageries de la coop&eacute;rative ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; plac&eacute;es en ch&ocirc;mage technique, <em>"d'autres le seront bient&ocirc;t"</em>, a-t-il soulign&eacute;.</p><p><em>"C'est une partie de notre patrimoine gastronomique qui pourrait s'en aller, des pans d'&eacute;conomie rurale qui risquent de dispara&icirc;tre vu l'importance de la production laiti&egrave;re AOP dans certaines r&eacute;gions"</em> comme l'Auvergne et le Jura, a-t-il insist&eacute;.</p>



Fourme d'Ambert, Morbier, Ossau Iraty... La grande distribution doit "d'urgence" mettre en avant les 45 fromages AOP produits en France pour qu'ils survivent à la crise du coronavirus, plaide Sodiaal.


Les fromages AOP en mal de débouchés


<p>La mise &agrave; l'herbe, c'est pour tous les animaux, qu'ils soient ou non en stabulation pendant la p&eacute;riode hivernale, une modification d'environnement, un changement d'alimentation avec des impacts importants, notamment chez les ruminants particuli&egrave;rement sensibles aux transitions alimentaires.</p><h2><strong>Des parcelles pr&ecirc;tes &agrave; accueillir les animaux</strong></h2><p>Durant l'hiver, les intemp&eacute;ries ont pu causer des dommages aux installations. V&eacute;rifier les cl&ocirc;tures, s'assurer qu'il n'y a pas d'obstacle les ayant endommag&eacute;es ou g&ecirc;nant la transmission du courant est essentiel. De bonnes cl&ocirc;tures, c'est pr&eacute;venir la divagation des animaux et diminuer des risques de contamination entre troupeaux. Un inventaire des points d'eau sera effectu&eacute; en veillant &agrave; fournir aux animaux une eau de qualit&eacute;, avec un d&eacute;bit suffisant. Elle doit &ecirc;tre accessible &agrave; tous, en pensant bien aux veaux. De l'eau contamin&eacute;e au p&acirc;turage est mise en cause dans presque tous les cas de salmonellose ou de leptospirose.</p><h2><strong>Des animaux pr&ecirc;ts &agrave; sortir</strong></h2><p>Les mois d'hiver ont pu mettre &agrave; mal les onglons des adultes. Un parage syst&eacute;matique est &agrave; effectuer sur tout bovin avec signe d'alerte (cf. article du 12/02/2020), il permet de v&eacute;rifier l'absence de l&eacute;sion et de g&eacute;rer la pousse de la corne.</p><p>Pour les veaux, le changement va &ecirc;tre le plus important. Ils vont passer d'un statut quasi s&eacute;dentaire &agrave; une activit&eacute; musculaire importante d'o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; de compl&eacute;mentation en s&eacute;l&eacute;nium afin de pr&eacute;venir la myopathie-dyspn&eacute;e ou &laquo;&nbsp;raide&nbsp;&raquo;. Plusieurs solutions s'offrent &agrave; vous, que ce soit par voie orale ou injectable, consultez votre v&eacute;t&eacute;rinaire.</p><h2><strong>Une gestion du parasitisme &agrave; d&eacute;finir</strong></h2><p>Les veaux vont &ecirc;tre confront&eacute;s pour la premi&egrave;re fois &agrave; la strongylose. Bien que nous sortions de l'hiver, les larves infestantes sont l&agrave;, en moyenne 300/kg de mati&egrave;re s&egrave;che.&nbsp;Selon le mode d'exploitation de la parcelle &agrave; la fin de l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente, le type d'animaux, la date de retrait de la parcelle, son chargement et le mode de d&eacute;parasitage, cette contamination peut varier. Le plus souvent, les veaux sont plac&eacute;s ann&eacute;e apr&egrave;s ann&eacute;e sur les m&ecirc;mes parcelles, souvent tr&egrave;s contamin&eacute;es en fin de saison et donc tr&egrave;s contamin&eacute;es au printemps. Agir t&ocirc;t est souhaitable pour ne pas risquer d'atteindre rapidement des seuils critiques. Sur des veaux de plus de 4 mois, la pr&eacute;vention &agrave; la mise &agrave; l'herbe est &agrave; privil&eacute;gier, au moyen de mol&eacute;cules r&eacute;manentes (avermectines) ou de bolus. Les protocoles sont &agrave; adapter en concertation avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire, en prenant en compte la n&eacute;cessaire optimisation de l'herbe pour assurer la croissance des animaux sans n&eacute;gliger la mise en place de l'immunit&eacute;. On peut ainsi g&eacute;rer diff&eacute;remment les animaux destin&eacute;s &agrave; une commercialisation rapide des animaux destin&eacute;s &agrave; la reproduction (cf. article du 15/04/2020 &laquo;&nbsp;Gestion des strongles &ndash; Le rendez-vous de printemps&nbsp;&raquo;).</p><h2><strong>Une pr&eacute;vention de l'ent&eacute;rotox&eacute;mie</strong></h2><p>Cons&eacute;quence d'une transition alimentaire d&eacute;faillante, l'ent&eacute;rotox&eacute;mie est due &agrave; la prolif&eacute;ration de germes ana&eacute;robies (clostridium). Elle se manifeste par une mort subite des animaux &laquo; empoisonn&eacute;s &raquo; par les toxines que ces microbes auront produites. Apr&egrave;s une tr&egrave;s courte p&eacute;riode de fi&egrave;vre et de sympt&ocirc;mes nerveux, la maladie tue g&eacute;n&eacute;ralement en moins de 24 heures. Sa pr&eacute;vention passe d'abord par un respect de la transition alimentaire (cf. ci-dessous). En cas de pr&eacute;sence de facteurs de risque, la vaccination contre l'ent&eacute;rotox&eacute;mie est &agrave; envisager vu son faible co&ucirc;t. La couverture vaccinale n'est pas totale compte-tenu du grand nombre de clostridies impliqu&eacute;es mais c'est une protection suppl&eacute;mentaire. La primovaccination (premi&egrave;re vaccination dans la vie d'un animal) n&eacute;cessite deux injections espac&eacute;es de 4 &agrave; 6 semaines.</p><h2><strong>Une opposition entre fourrages conserv&eacute;s et herbe</strong></h2><p>Pour b&eacute;n&eacute;ficier pleinement de l'alimentation de haute qualit&eacute; et peu co&ucirc;teuse en &eacute;nergie qu'est l'herbe, cette transition est &agrave; pr&eacute;parer car elle peut &ecirc;tre &agrave; l'origine d'accidents. La digestion des aliments commence par une phase de fermentation dans la panse des ruminants. La flore microbienne responsable de ces fermentations se sp&eacute;cialise en fonction de la nature des aliments consomm&eacute;s. Plus la ration hivernale sera diff&eacute;rente de la composition de l'herbe jeune et plus la transition sera n&eacute;cessaire et longue. Alors que la ration &agrave; base de fourrages conserv&eacute;s, est riche en mati&egrave;re s&egrave;che, &eacute;nergie et cellulose, pauvre en azote soluble, &agrave; l'inverse, les caract&eacute;ristiques de l'herbe jeune sont sa faible teneur en cellulose et amidon et sa grande richesse en eau, azote et sucres solubles.</p><h2><strong>Une transition alimentaire &agrave; &eacute;taler sur 3 semaines</strong></h2><p>Tout cela n'en fait pas un aliment parfait et justifie un r&eacute;&eacute;quilibrage par l'apport de cellulose et amidon (foin ou paille &ndash; c&eacute;r&eacute;ales ou ensilage de ma&iuml;s). En cas d'exc&egrave;s d'azote soluble, les animaux pr&eacute;sentent une diarrh&eacute;e profuse, signe d'un transit trop rapide. Une bonne partie de la valeur nutritive de l'herbe est alors perdue. La meilleure transition s'effectue par une mise &agrave; l'herbe progressive, c'est souvent le cas pour les vaches laiti&egrave;res que l'on sort quelques heures par jour, puis la journ&eacute;e avant la sortie permanente tout en laissant &agrave; disposition les aliments de la ration hivernale. Le probl&egrave;me se pose surtout pour les bovins allaitants et bovins d'engraissement. La mise &agrave; disposition de foin ou de paille est &agrave; envisager, et ce, m&ecirc;me si les animaux en mangent peu. Quand c'est possible, un apport quotidien de c&eacute;r&eacute;ales, en faibles quantit&eacute;s, assure une meilleure transition et corrige le d&eacute;s&eacute;quilibre de l'herbe jeune, qui peut s'av&eacute;rer pr&eacute;judiciable pour la reproduction. Vous pouvez vous rapprocher de la Chambre d'Agriculture pour optimiser la gestion de l'herbe, notamment en relation avec le cumul des temp&eacute;ratures depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e ou la hauteur de l'herbe dans les parcelles.</p><h2><strong>Un apport min&eacute;ral &agrave; ne pas oublier</strong></h2><p>L'herbe jeune, surtout quand elle provient de prairies temporaires &agrave; flore peu vari&eacute;e ou dans le cas de prairies permanentes &agrave; flore d&eacute;grad&eacute;e, est souvent pauvre en certains min&eacute;raux importants : sodium, magn&eacute;sium. Vous assurez donc un apport de sel pendant toute la p&eacute;riode estivale et une compl&eacute;mentation en magn&eacute;sium &agrave; la mise &agrave; l'herbe ou en cas de repousse rapide, afin de pr&eacute;venir la t&eacute;tanie d'herbage.</p><h2><strong>Une d&eacute;sinfection des mat&eacute;riels en commun et des b&acirc;timents d'&eacute;levage</strong></h2><p>La mise &agrave; l'herbe, c'est aussi l'utilisation des b&eacute;taill&egrave;res qui peuvent &ecirc;tre partag&eacute;es entre plusieurs &eacute;leveurs, c'est donc ne pas oublier de les nettoyer et les d&eacute;sinfecter entre chaque &eacute;levage. La p&eacute;riode estivale est propice &agrave; la d&eacute;sinfection des b&acirc;timents. Il faut profiter du vide sanitaire pour nettoyer consciencieusement les stabulations et pulv&eacute;riser un produit adapt&eacute; &agrave; la probl&eacute;matique de l'&eacute;levage&nbsp;: par exemple TH5 si vous &ecirc;tes confront&eacute;s &agrave; de la paratuberculose ou des pathologies classiques, Prophyl 75 ou Kenocox si vous avez eu des probl&egrave;mes de cryptosporidiose ou de coccidiose pendant l'hiver. Il faut bien prendre conscience que dans le cadre du plan Eco-Antibio, l'acc&egrave;s &agrave; certains antibiotiques va devenir tr&egrave;s compliqu&eacute;. Les mesures de bios&eacute;curit&eacute; visant &agrave; pr&eacute;venir la maladie plut&ocirc;t que de la traiter prennent donc toute leur importance.</p><h2><strong>Votre v&eacute;t&eacute;rinaire, GDS Creuse et Farago Creuse pour vous accompagner</strong></h2><p>La mise &agrave; l'herbe est une p&eacute;riode charni&egrave;re &agrave; pr&eacute;parer selon la m&eacute;thodologie apport&eacute;e par notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire, j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Pour plus d'informations, consultez votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou consultez-nous &agrave; GDS Creuse. Si vous souhaitez profiter de conseils de professionnels pour vos probl&egrave;mes de cl&ocirc;ture, de parage ou de d&eacute;sinfection, rapprochez-vous de votre technicien Farago Creuse qui vous accompagnera dans votre d&eacute;marche.</p>



Le printemps est là, les beaux jours reviennent, vous n’aspirez qu’à une chose : mettre vos animaux à l’herbe. Réussir cette transition demande une préparation en amont et la vérification d’un certain nombre de points.


La mise à l’herbe : une période charnière qui se prépare


<p>Tandis que <em>&laquo;&nbsp;toute la branche professionnelle s'est accord&eacute;e sur la n&eacute;cessit&eacute;, dans cette p&eacute;riode de moindre consommation li&eacute;e au confinement, de favoriser la production fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;</em> d'agneau, la FNO d&eacute;plore dans un communiqu&eacute; de presse du 6 avril des <em>&laquo;&nbsp;situations tr&egrave;s contrast&eacute;es&nbsp;&raquo;</em> dans les enseignes de grande distribution.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Certaines enseignes jouent le jeu, elles mettent effectivement en avant l'agneau fran&ccedil;ais en coh&eacute;rence avec la campagne de communication&nbsp;&raquo;</em> lanc&eacute;e le 2 avril par l'interprofession afin d'inciter les consommateurs &agrave; acheter et &agrave; cuisiner de l'agneau fran&ccedil;ais. <em>&laquo;&nbsp;D'autres, au contraire, ont des pratiques frauduleuses&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;nonce la FNO.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Elles profitent des moyens mis en &oelig;uvre pour valoriser l'agneau fran&ccedil;ais et proposent en r&eacute;alit&eacute; dans les rayons de leurs &eacute;tablissements de l'agneau n&eacute;oz&eacute;landais vendu 2,5 fois moins cher que l'agneau fran&ccedil;ais et dont les conditions de r&eacute;frig&eacute;ration, compte tenu de son &eacute;loignement g&eacute;ographique, sont contestables d'autant qu'elles ne font pas l'objet d'une explication transparente au consommateur&nbsp;&raquo;, </em>tance le syndicat.</p><p>Sur les r&eacute;seaux sociaux, plusieurs internautes ont d&eacute;nonc&eacute;, photo &agrave; l'appui, cette pr&eacute;sence d'agneau n&eacute;o-z&eacute;landais dans les &eacute;tals des supermarch&eacute;s.</p><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Un scandale <a href="https://twitter.com/CarrefourFrance?ref_src=twsrc%5Etfw">@CarrefourFrance</a> ! Une affiche &laquo; R&eacute;galez-vous avec l'agneau fran&ccedil;ais &raquo; et quand on regarde l'origine de la viande en-dessous : Nouvelle-Z&eacute;lande ! Ils se foutent de nous ??!!   Honte &agrave; vous ! <a href="https://t.co/RxtjSMkiCJ">pic.twitter.com/RxtjSMkiCJ</a></p>&mdash; Cl&eacute;ment (@lusetac) <a href="https://twitter.com/lusetac/status/1246128673306169351?ref_src=twsrc%5Etfw">April 3, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<h2></h2><p>Afin d'&eacute;couler les stocks d'agneaux n&eacute;o-z&eacute;landais d&eacute;j&agrave; &eacute;tablis par la grande distribution, la FNO avait propos&eacute; aux enseignes d'effectuer des <em>&laquo;&nbsp;dons en nature&nbsp;&raquo;</em> aupr&egrave;s des <em>&laquo;&nbsp;restaurants des &eacute;tablissements hospitaliers, des Ehpad et des personnels de la fonction publique&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Ces dons, outre l'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique li&eacute; &agrave; leur d&eacute;fiscalisation, auraient &eacute;galement permis aux enseignes d'exprimer leur solidarit&eacute;&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise la FNO.</p><p><em>&laquo;&nbsp;C'est en p&eacute;riode de crise que s'expriment les valeurs profondes propres &agrave; chacun. Ainsi nous savons aujourd'hui sur qui nous pouvons compter pour b&acirc;tir l'avenir de la fili&egrave;re ovine fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;</em>, conclut la FNO.</p><p>Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 3 avril, la FNSEA et les JA en appellent &agrave; l'Union europ&eacute;enne au sujet des importations&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;nous ne comprendrions pas que les contingents d'importations de certains produits, comme l'aloyau de b&oelig;uf du Mercosur, l'agneau de Nouvelle-Z&eacute;lande ou le sucre du Br&eacute;sil, s'appliquent de fa&ccedil;on identique et viennent alourdir les d&eacute;s&eacute;quilibres de march&eacute;s sur certaines denr&eacute;es agricoles d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s fragilis&eacute;es &raquo;</em>, &eacute;crivent-ils.</p><p><em>&laquo;&nbsp;La r&eacute;ponse &agrave; cette crise globale doit &ecirc;tre europ&eacute;enne&nbsp;: les outils existent, le r&egrave;glement OCM offre plusieurs m&eacute;canismes que la Commission europ&eacute;enne peut activer en cas de d&eacute;s&eacute;quilibres graves de march&eacute;, </em>indiquent les syndicats.<em>&nbsp;Or c'est bien le cas de la situation actuelle qui remplit malheureusement tous les crit&egrave;res&nbsp;: elle n'&eacute;tait ni pr&eacute;visible, ni intrins&egrave;que au secteur agricole &raquo;.</em></p>



La Fédération nationale ovine (FNO) dénonce les « pratiques frauduleuses » de certaines enseignes de la grande distribution qui proposent de l’agneau de Nouvelle-Zélande tout en communicant autour de l’agneau français, dont la demande saisonnière a chuté en raison du confinement.


Agneaux de Nouvelle-Zélande dans les supermarchés : la filière ovine se crispe


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture.Voir la pièce jointe : Semaine 13 (du 23 mars 2020 au 29 mars 2020)


Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par France AgriMer semaine 13 


<h2>Alimentation animale : forte volatilit&eacute; des cours des mati&egrave;res premi&egrave;res </h2><p>Une forte volatilit&eacute; a &eacute;t&eacute; observ&eacute;e sur le prix des c&eacute;r&eacute;ales, des ol&eacute;agineux et des tourteaux, d&egrave;s l'apparition du virus en Chine. L'expansion de l'&eacute;pid&eacute;mie dans d'importants bassins de production et d'exportation de mati&egrave;res premi&egrave;res (Etats-Unis, Am&eacute;rique du Sud, mer Noire), a exacerb&eacute; la volatilit&eacute; des cours.&nbsp;Les annonces de confinement ont entra&icirc;n&eacute; une forte demande des consommateurs pour les produits &agrave; base de bl&eacute; (farine, p&acirc;tes, pain). Les importateurs majeurs (Alg&eacute;rie) ont alors pass&eacute; de nouvelles commandes pour s&eacute;curiser leurs stocks strat&eacute;giques. Ainsi, les prix ont nettement rebondi&nbsp;: +&nbsp;12&nbsp;% sur le march&eacute; d'Euronext entre mi-mars et fin mars.&nbsp;</p><p>Par ailleurs, l'actualit&eacute; &eacute;volue au jour le jour et de nombreux pays prennent progressivement des mesures pour limiter l'inflation des produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;. Par exemple, la Russie, premier exportateur mondial de bl&eacute;, a annonc&eacute; la mise en place d'un quota d'exportation de c&eacute;r&eacute;ales jusqu'&agrave; l'arriv&eacute;e de la prochaine r&eacute;colte. L'accumulation de ces d&eacute;cisions politiques promet une volatilit&eacute; des march&eacute;s encore forte dans les prochaines semaines et prochains mois.&nbsp;</p><p>En revanche, les prix du ma&iuml;s n'ont pas tout &agrave; fait suivi la m&ecirc;me tendance que le bl&eacute;. Aux Etats-Unis, la fili&egrave;re &eacute;thanol repr&eacute;sente plus du tiers des d&eacute;bouch&eacute;s du ma&iuml;s. La chute des cours du p&eacute;trole, coupl&eacute;e &agrave; une moindre demande int&eacute;rieure en carburant, a induit une baisse de l'activit&eacute; des usines am&eacute;ricaines. Plus de volumes sont alors disponibles pour l'export et l'alimentation du b&eacute;tail.&nbsp;</p><p>Outre les c&eacute;r&eacute;ales, le coronavirus a impact&eacute; la logistique mondiale du soja et du tourteau de soja. Les exportations br&eacute;siliennes et argentines sont perturb&eacute;es par les restrictions logistiques mises en &oelig;uvre pour limiter la propagation du virus. Face &agrave; ces difficult&eacute;s d'approvisionnement, les prix du tourteau de soja sur le march&eacute; fran&ccedil;ais ont bondi (+&nbsp;11,3&nbsp;% en deux semaines sur le march&eacute; de Montoir).&nbsp;</p><p>En parall&egrave;le, la baisse de la demande en huile v&eacute;g&eacute;tale pour le secteur des biodiesels pourrait conduire &agrave; une r&eacute;duction de l'activit&eacute; des triturateurs fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens, et par cons&eacute;quent &agrave; une baisse d'offre en tourteaux de colza et de tournesol. Pour le moment, on n'observe pas d'effet sur les prix de ces mati&egrave;res premi&egrave;res.&nbsp;A l'image des m&eacute;nages qui ont fait des stocks de produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;, l'industrie de l'alimentation animale a constat&eacute; un ph&eacute;nom&egrave;ne de surstockage de la part des &eacute;leveurs fran&ccedil;ais. Malgr&eacute; une logistique sous tension, on ne constate pas de rupture d'approvisionnement pour l'industrie de l'alimentation animale fran&ccedil;aise. La disponibilit&eacute; en tourteau de soja, d&eacute;pendante des d&eacute;cisions des pays sud-am&eacute;ricains, est toutefois un point de vigilance majeur.</p><h2>March&eacute; du porc : remont&eacute;e des cours interrompue, entreprises sous contraintes  </h2><p>Dans un contexte de stabilisation de l'offre europ&eacute;enne et de forte demande asiatique, les fondamentaux du march&eacute; du porc restent favorables &agrave; des prix &eacute;lev&eacute;s. Mais les difficult&eacute;s logistiques pour l'acc&egrave;s aux march&eacute;s ext&eacute;rieurs et le manque de main d'&oelig;uvre en abattoirs freinent la demande.&nbsp;Apr&egrave;s d'importantes hausses entre janvier et f&eacute;vrier, les cours europ&eacute;ens sont fortement retomb&eacute;s en mars, en particulier en Allemagne et aux Pays-Bas.</p><p></p><p><em>L&eacute;gende :&nbsp;prix per&ccedil;us du porc charcutier en Europe (&euro;/kg)</em></p><p>Les cours allemand et n&eacute;erlandais ont respectivement perdus 12 et 15 cts/kg entre la premi&egrave;re et la derni&egrave;re semaine du mois de mars.&nbsp;Les abattoirs europ&eacute;ens et les industriels de la transformation tentent de maintenir leur activit&eacute;. Cependant, l'organisation des &eacute;quipes devient de plus en plus difficile. Face au risque de retrait du personnel et aux restrictions de mouvement, des entreprises manquent de main d'&oelig;uvre. L'Allemagne et les Pays-Bas sont particuli&egrave;rement touch&eacute;s par ce probl&egrave;me de main d'&oelig;uvre, certains employ&eacute;s de l'Est n'ayant pu se rendre avant le confinement sur leur lieu du travail. Les baisses importantes du prix du porc sont directement li&eacute;es &agrave; ces contraintes.&nbsp;</p><p>Outre-Atlantique, la crise sanitaire de Covid-19 a aussi d'importantes r&eacute;percussions sur le march&eacute; du porc. Les abatteurs am&eacute;ricains commencent &agrave; faire face aux m&ecirc;mes probl&egrave;mes de personnel qu'en Europe, alors que l'am&eacute;lioration des conditions d'acc&egrave;s au march&eacute; chinois et l'offre abondante les incite &agrave; accro&icirc;tre encore leur activit&eacute;. Les entreprises restent cependant d&eacute;pendantes de la main d'&oelig;uvre d'origine mexicaine, qui pourrait venir &agrave; manquer faute de d&eacute;livrance de visas.&nbsp;</p><p>L'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19 met &eacute;galement sous tension le commerce de viande et d'animaux vivants en Europe. Le manque de chauffeurs routiers entraine une hausse des co&ucirc;ts logistiques. Par ailleurs, les d&eacute;lais d'attente aux fronti&egrave;res sont longs, avec des formalit&eacute;s administratives suppl&eacute;mentaires.&nbsp;</p><p>Sur le march&eacute; de l'export, l'activit&eacute; portuaire reprend progressivement aussi bien en Europe qu'en Asie, apr&egrave;s de fortes perturbations en d&eacute;but d'ann&eacute;e. Le manque de disponibilit&eacute; des conteneurs reste un probl&egrave;me majeur, et les co&ucirc;ts du fret se sont consid&eacute;rablement accrus. Par ailleurs, les grands exportateurs mondiaux, tels que les Etats-Unis et le Br&eacute;sil anticipent un possible arr&ecirc;t de l'activit&eacute; li&eacute; au coronavirus en acc&eacute;l&eacute;rant les flux vers la Chine.</p><h2>Consommation : hausse des ventes &agrave; domicile, le hors domicile s'organise   </h2><p>La progression de l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19, et l'instauration des mesures de confinement de la population en France, ont compl&egrave;tement boulevers&eacute; les dynamiques habituelles de consommation. Le secteur de la grande distribution a connu une acc&eacute;l&eacute;ration des ventes, sous l'effet du stockage par les consommateurs.&nbsp;Ainsi, apr&egrave;s un mois de f&eacute;vrier d&eacute;cevant, le porc, viande &eacute;conomique, a enregistr&eacute; de belles performances avec des croissances de 20 &agrave; 30%, notamment en jambon cuit, saucisserie, saucisson sec.</p><p>Dans le m&ecirc;me temps, les plats cuisin&eacute;s appertis&eacute;s ont vu leurs ventes exploser avec des croissances de plus de 100%.&nbsp;Les ventes alimentaires en GMS devraient se stabiliser dans les prochaines semaines. Ce r&eacute;&eacute;quilibrage devrait s'op&eacute;rer au profit des produits emball&eacute;s du libre-service, aux d&eacute;triments des coupes de la boucherie et de la charcuterie. Les prix se stabilisent pour l'instant, selon les donn&eacute;es Nielsen.&nbsp;</p><p>Par ailleurs, les entreprises de restauration hors-domicile enregistrent des pertes s&egrave;ches avec un risque majeur &agrave; terme, si la situation devait se prolonger. Une part d'entre elles tente de s'adapter aux fermetures gr&acirc;ce &agrave; la livraison &agrave; domicile.&nbsp;En outre, le secteur du e-commerce attire de nouveaux consommateurs avec, sans surprise, un rebond d'activit&eacute; et de trafic d&eacute;but mars. N&eacute;anmoins, ce secteur reste peu repr&eacute;sentatif en France&nbsp;: fin 2019, la part de march&eacute; en volume est estim&eacute;e &agrave; 4,5% en charcuterie et seulement 1,5% en porc frais selon Kantar World Panel. La croissance du e-commerce sur les derni&egrave;res semaines a profit&eacute; avant tout au drive, qui repr&eacute;sente 81% des recettes du segment contre 19% &agrave; la livraison &agrave; domicile. Toutefois, la livraison &agrave; domicile a aussi fortement augment&eacute;, avec une croissance de 90% selon Nielsen. Ce mode de distribution devrait gagner des parts de march&eacute; significatives, notamment aupr&egrave;s des populations fragiles comme les seniors.&nbsp;M&ecirc;me si la distribution s'organise, le r&eacute;assort pourrait devenir compliqu&eacute; sur les r&eacute;f&eacute;rences &agrave; plus faible rotation, et les enseignes pourraient &ecirc;tre amen&eacute;es &agrave; r&eacute;duire leur assortiment en privil&eacute;giant les produits c&oelig;ur de gamme.</p><h2>Des perturbations temporaires, vers des effets durables ? </h2><p>Le march&eacute; du porc dans les mois &agrave; venir sera d'une part influenc&eacute;e par des fondamentaux d'offre et demande globales favorables &agrave; des prix &eacute;lev&eacute;s et d'autre part les perturbations encore largement impr&eacute;visibles du Covid-19 sur les comportements des consommateurs fran&ccedil;ais, l'acc&egrave;s aux march&eacute;s ext&eacute;rieurs et la concurrence internationale.&nbsp;Au premier semestre 2020, l'offre europ&eacute;enne de porc restera stable, voire l&eacute;g&egrave;rement en hausse &agrave; la faveur d'un alourdissement des carcasses. Dans le m&ecirc;me temps, les habitudes adopt&eacute;es par les Fran&ccedil;ais et Europ&eacute;ens dans les conditions du confinement pourraient &ecirc;tre favorables au soutien de la consommation de porc, ses produits trouvant bonne place dans des repas &eacute;conomiques et &agrave; domicile.&nbsp;</p><p>A l'export, des perturbations toujours li&eacute;es au Covid-19 sont &agrave; pr&eacute;voir dans les prochaines semaines. Mais lorsque la Chine retrouvera une activit&eacute; normale, la demande restera intense. La Chine continuera ainsi d'importer, mais faisant jouer la concurrence entre l'UE, les Etats-Unis et le Br&eacute;sil, afin de contenir les prix.&nbsp;Les exportations europ&eacute;ennes vers l'Asie pourraient toutefois se trouver endigu&eacute;es par l'extension du foyer de FPA &agrave; l'ouest de la Pologne. La contamination dans cette r&eacute;gion ne cesse de cro&icirc;tre avec 209 cas identifi&eacute;s entre le 1<sup>er</sup> et le 27 mars, soit +46% par rapport &agrave; f&eacute;vrier. Un premier foyer dans un &eacute;levage domestique, de 23&nbsp;700 porcs, a &eacute;t&eacute; identifi&eacute; le 23 mars et jamais un sangler infect&eacute; n'avait &eacute;t&eacute; aussi proche de la fronti&egrave;re allemande (10 km) que celui identifi&eacute; le 27 mars.&nbsp;</p><p>A plus long terme la crise pourrait &eacute;galement se mat&eacute;rialiser par des effets apparemment contradictoires sur les habitudes de consommation.&nbsp;D'une part les nouvelles habitudes progressivement adopt&eacute;es par les consommateurs durant la crise pourraient s'installer durablement (e-commerce, plats cuisin&eacute;s livr&eacute;s). Elles impacteraient alors les modes de distribution aux d&eacute;pens des points de vente physique et l'offre produit au profit des plats pr&eacute;par&eacute;s, des produits service face &agrave; la viande brute.&nbsp;D'autre part, les lourds impacts &eacute;conomiques de la crise sanitaire affectant le pouvoir d'achat des consommateurs, le prix pourrait resurgir plus fortement comme cl&eacute; d'entr&eacute;e vers les produits et avec lui, le retour des premiers prix, des marques de distributeurs et des concepts hard discount.</p>



La crise sanitaire impacte le porc, aussi bien sur le marché intérieur qu’à l’international. L’activité des entreprises de la filière connait de sensibles changements. Les prix du porc sont diminués par une moindre demande des abatteurs, affectés par un manque de main d’œuvre et des problèmes d’accès aux marchés extérieurs. La consommation intérieure se modifie, avec des consommateurs qui se ruent dans les grandes enseignes, suite aux mesures de confinement et à la chute d’activité de la restauration hors domicile. Malgré une demande toujours forte à l’export vers les pays tiers, ces nouveaux éléments de contexte contribuent pour le moment à limiter le prix du porc à la production. 


Covid-19 : incertitudes et bouleversements sur les marchés du porc


<p>La fili&egrave;re laiti&egrave;re rencontre actuellement des difficult&eacute;s en raison de la pand&eacute;mie de Covid-19 : les exportations sont r&eacute;duites et le march&eacute; fran&ccedil;ais est satur&eacute; du fait de la disparition de certains d&eacute;bouch&eacute;s (restaurants, cantines). Elle va aussi devoir absorber un pic de production de lait saisonnier en avril.</p><p>Dans ce contexte, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne appelle &agrave; ce qu'une <em>"r&eacute;duction obligatoire des volumes soit mise en place d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent"</em>, dans une lettre ouverte publi&eacute;e le 3 mars. La production de lait doit &ecirc;tre diminu&eacute;e de 18% en avril par rapport au m&ecirc;me mois l'an dernier, une proportion <em>"qui correspond au volume d&eacute;j&agrave; surstock&eacute; ou d&eacute;truit"</em> chaque semaine, explique le syndicat. La semaine pass&eacute;e, 40 millions de litres de lait sur 220 millions collect&eacute;s &eacute;taient en surplus.</p><h2></h2><p>Pour l'heure, ce surplus est en partie absorb&eacute; par les stocks sous forme de poudre et de beurre. Mais cette solution <em>"p&eacute;nalise les &eacute;leveurs et &eacute;leveuses" </em>car cette accumulation de produits <em>"se traduira par une chute du prix du lait &agrave; la ferme et ce, durant plusieurs mois voire plusieurs ann&eacute;es apr&egrave;s la crise"</em>, estime la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.</p><p>Face &agrave; cette situation, l'interprofession laiti&egrave;re, le Cniel, a appel&eacute; les &eacute;leveurs volontaires &agrave; r&eacute;duire leur production du mois de 2 &agrave; 5%, contre une indemnisation de 320 euros les 1000 litres de lait. Elle appelle &eacute;galement les pouvoirs publics &agrave; intervenir. Mais pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, <em>"cette r&eacute;duction n'est pas suffisante puisque 18% du volume laitier est en surplus chaque semaine, et celui-ci risque d'augmenter avec le pic de production printani&egrave;re". </em>Des obligations sont d&eacute;j&agrave; mises en place dans certaines zones, comme dans le Jura (-8% de volume pour les trois mois &agrave; venir), selon le syndicat. </p><p>La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne se dit consciente de <em>"l'effort et des sacrifices"</em> demand&eacute;s aux &eacute;leveurs mais consid&egrave;re que c'est<em> "indispensable pour permettre &agrave; la fili&egrave;re laiti&egrave;re fran&ccedil;aise de survivre &agrave; la crise sanitaire". </em>Elle appelle &agrave; la <em>"solidarit&eacute;"</em> entre producteurs et entre entreprises.</p><p>La fili&egrave;re a rarement d&ucirc; prendre des d&eacute;cisions aussi drastiques. En 2016, les producteurs fran&ccedil;ais de lait avaient volontairement r&eacute;duit leur production dans un contexte de surproduction mondiale et de chute des prix, contre une indemnisation d&eacute;cid&eacute;e au niveau europ&eacute;en.</p>



La Confédération paysanne réclame une réduction obligatoire de la production de lait pour que la filière survive à la saturation causée par la crise sanitaire, après que l'interprofession ait proposé aux éleveurs d'agir sur la base du volontariat.


Lait : pour la Conf’, une réduction obligatoire des volumes s’impose


<p>Le pr&eacute;c&eacute;dent article pr&eacute;sentait les risques sanitaires des fumiers et lisiers. Nous allons voir ici les pr&eacute;cautions d'utilisation pour une pr&eacute;vention sanitaire adapt&eacute;e.</p><h3>Une variabilit&eacute; des risques selon le type d'effluent d'&eacute;levage</h3><p>Les deux facteurs principaux du niveau de risque de transmission de maladies &agrave; partir du stockage et de l'utilisation agronomique des effluents d'&eacute;levage, outre la pathog&eacute;n&eacute;cit&eacute; propre des agents des contenus, sont leur concentration initiale dans l'effluent stock&eacute; puis &eacute;pandu et leurs caract&eacute;ristiques biochimiques sp&eacute;cifiques.</p><h2><strong>Un effet thermique &eacute;purateur dans les fumiers</strong></h2><p>Les fumiers contiennent une forte proportion de cellules g&eacute;n&eacute;rant des fermentations dont les processus thermiques tr&egrave;s importants limitent consid&eacute;rablement la survie des agents infectieux et des parasites. La teneur en mati&egrave;res solides et la temp&eacute;rature &eacute;lev&eacute;e atteinte des fumiers expliquent leur effet &eacute;purateur en quelques semaines. Par rapport aux fumiers, dans les composts, les r&eacute;actions biochimiques en milieu a&eacute;robie provoquent des &eacute;l&eacute;vations de temp&eacute;ratures plus rapides et plus intenses d'une dizaine de degr&eacute;s environ. Toutefois, diverses parties de ces deux types d'effluents n'atteignent pas uniform&eacute;ment des temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es&nbsp;: les parties superficielles du fait d'&eacute;changes thermiques avec l'air ambiant et les parties profondes si la quantit&eacute; de paille est insuffisante. Il faut environ 8 kg de paille par animal et par jour pour atteindre 60&deg;C en fermentation ana&eacute;robie et 70&deg;C en fermentation a&eacute;robie. Cette quantit&eacute; de paille est rarement atteinte quel que soit le type de logement et, de ce fait, les temp&eacute;ratures qui en d&eacute;coulent non plus. Cependant, si la dur&eacute;e de stockage du fumier, sans nouvel apport quotidien, est de l'ordre d'un mois, un seuil de s&eacute;curit&eacute; suffisant est obtenu, la dur&eacute;e d'une temp&eacute;rature mod&eacute;r&eacute;ment &eacute;lev&eacute;e compensant l'effet d'une temp&eacute;rature tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e, sauf pour les ookystes de protozoaires et les &oelig;ufs d'ascaris.</p><h2><strong>Une persistance plus longue au sein des lisiers</strong></h2><p>Dans les lisiers de bovins, la temp&eacute;rature reste assez basse et assez constante (20 &agrave; 30&deg;C). Ce ph&eacute;nom&egrave;ne est favorable &agrave; une survie des bact&eacute;ries plus longue dans ce type d'effluent que dans les fumiers et dans les composts. Mais la comp&eacute;tition pour les substrats nutritifs avec les bact&eacute;ries commensales, ces derni&egrave;res &eacute;tant beaucoup plus nombreuses, entra&icirc;ne une disparition des bact&eacute;ries pathog&egrave;nes avec des dur&eacute;es de stockage de deux mois s'il n'y a pas de r&eacute;ensemencement quotidien par les f&egrave;ces des animaux excr&eacute;teurs. La seule difficult&eacute; du contr&ocirc;le de la contamination des fosses reste la latence entre l'&eacute;pandage et le remplissage total des fosses. La teneur en mati&egrave;re s&egrave;che des diff&eacute;rents produits semble jouer sur l'homog&eacute;n&eacute;it&eacute; des concentrations de bact&eacute;ries en diff&eacute;rents points du stockage. La variation est faible pour les lisiers alors que dans les fumiers, l'&eacute;cart entre &eacute;chantillons du m&ecirc;me tas peut atteindre ou d&eacute;passer un facteur 10.</p><h2><strong>Une variabilit&eacute; des risques selon le type d'agents pathog&egrave;nes</strong></h2><p>Certains agents pathog&egrave;nes s'av&egrave;rent plus r&eacute;sistants. La p&eacute;riode d'un mois pour les fumiers ou deux mois pour le lisier se trouve insuffisante pour permettre un assainissement des effluents par rapport &agrave; ses entit&eacute;s. Des pr&eacute;cautions suppl&eacute;mentaires doivent donc &ecirc;tre mises en place pour une pr&eacute;vention efficace vis &agrave; vis de ces maladies. Cela concerne essentiellement les trois &eacute;l&eacute;ments ci-dessous.</p><h3><em>Les diarrh&eacute;es n&eacute;onatales</em></h3><p>La r&eacute;sistance des agents viraux et parasitaires responsables des gastro-ent&eacute;rites n&eacute;onatales implique, en cas de processus &eacute;pid&eacute;mique de diarrh&eacute;e dans son &eacute;levage, que le stockage des effluents d'&eacute;levage, en vue d'utilisation sur des prairies, devra &ecirc;tre allong&eacute; (5 mois). De plus, un &eacute;pandage sur les prairies destin&eacute;es &agrave; &ecirc;tre p&acirc;tur&eacute;es par les jeunes ou les couples m&egrave;re-veau sera &agrave; &eacute;viter.</p><h3><em>Les affections &agrave; clostridies</em></h3><p>La contamination des effluents d'&eacute;levage s'effectue essentiellement lors de persistance d'un cadavre en leur sein. Une attention toute particuli&egrave;re sera donc &agrave; porter aux effluents d'&eacute;levage risquant de contenir des cadavres d'animaux. Cela s'av&egrave;re &ecirc;tre le cas pour les effluents d'&eacute;levage de volailles.</p><h3><em>La paratuberculose</em></h3><p>L'extr&ecirc;me r&eacute;sistance du germe de la paratuberculose implique que dans les &eacute;levages atteints, l'utilisation des fumiers sur les prairies, en particulier p&acirc;tur&eacute;es par les jeunes, est &agrave; proscrire ou ne peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e qu'apr&egrave;s une mise en tas minimum de 6 mois.</p><h2><strong>Une variabilit&eacute; des risques en fonction de l'environnement g&eacute;oclimatique et de l'utilisation des surfaces</strong></h2><p>Apr&egrave;s l'&eacute;pandage des effluents contenant divers contaminants, les risques de contamination sont &eacute;lev&eacute;s pour les zones qui jouxtent des lieux d'&eacute;pandage de produits fortement contamin&eacute;s. L'enfouissement est une pr&eacute;caution favorable pour prot&eacute;ger la v&eacute;g&eacute;tation de surface et la diss&eacute;mination a&eacute;rienne mais son efficacit&eacute; est limit&eacute;e s'il y a une forte infiltration d'eau et surtout du ruissellement et de l'&eacute;rosion due &agrave; des pr&eacute;cipitations importantes. Par temps ensoleill&eacute;, la destruction des micro-organismes est en revanche rapide. Les risques de contamination par les effluents contenant des agents pathog&egrave;nes par ingestion d'herbe sont mod&eacute;r&eacute;s si l'on prend la pr&eacute;caution de ne faire p&acirc;turer les parcelles ayant re&ccedil;u ces effluents que 8 semaines apr&egrave;s leur &eacute;pandage sauf en pr&eacute;sence de germes r&eacute;sistants.</p><h2><strong>La gestion des effluents d'&eacute;levage&nbsp;: un axe important de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;</strong></h2><p>Les pr&eacute;cautions sanitaires &agrave; prendre par rapport aux effluents d'&eacute;levage se d&eacute;roulent en trois &eacute;tapes&nbsp;:</p><ol><li>Une connaissance du niveau de contamination des effluents utilis&eacute;s. La concentration de microbes pathog&egrave;nes d&eacute;coule des pathologies observ&eacute;es dans l'&eacute;levage. Une attention particuli&egrave;re sera port&eacute;e sur les pathologies &agrave; germes r&eacute;sistants (diarrh&eacute;es n&eacute;onatales, pathologies &agrave; clostridies, paratuberculose).</li><li>Une p&eacute;riode de stockage (sans nouvel apport quotidien) d'un mois pour les fumiers ou composts (bonnes pratiques de r&eacute;alisation n&eacute;cessaires) ou de deux mois pour les lisiers. En cas de pr&eacute;sence de pathologie &agrave; germes r&eacute;sistants, l'action sera adapt&eacute;e (non-utilisation sur prairies p&acirc;tur&eacute;es, dur&eacute;e de stockage augment&eacute;e).</li><li>Des risques r&eacute;siduels r&eacute;sultant de l'utilisation agronomique des effluents d'&eacute;levage&nbsp;: contamination directe de l'eau des mares ou des cours d'eau.</li></ol><p>De plus, n'oublions pas dans nos &eacute;l&eacute;ments de pr&eacute;vention la d&eacute;sinfection des mat&eacute;riels de transport et de manipulation des diff&eacute;rents effluents d'&eacute;levage, en particulier pour ceux utilis&eacute;s collectivement. Enfin, l&agrave; aussi, comme dans toute action sanitaire de pr&eacute;vention, l'action demande &agrave; &ecirc;tre individuelle et aussi collective afin d'&eacute;viter les contaminations de voisinage (transmission par l'eau).</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>https://www.pleinchamp.com/elevage/actualites/fumiers-et-lisiers-risques-sanitaires</p>
</aside>




Les effluents d’élevage peuvent constituer une source importante de contamination. Pour chaque élevage, la connaissance du niveau potentiel de risques détermine les précautions adéquates d’utilisation pour une prévention sanitaire raisonnée.


Fumiers et lisiers : précautions d’utilisation et prévention sanitaire (2/2)


L'autonomie protéique en question au MécaElevage


Le MécaElevage 2020 en vidéo


<p><em>"On s'est mis d'accord sur un sch&eacute;ma de r&eacute;duction de la production de lait au mois d'avril (...) qui serait compens&eacute;e avec la mise en place d'un fonds</em>", a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP Thierry Roquefeuil, pr&eacute;sident du Centre national interprofessionnel de l'&eacute;conomie laiti&egrave;re (Cniel). Les &eacute;leveurs sont appel&eacute;s, sur la base du volontariat, &agrave; r&eacute;duire leur production du mois de 2 &agrave; 5% par rapport au volume d'avril 2019. Un fonds de 10 millions d'euros, aliment&eacute; par l'interprofession, permettra d'indemniser ceux qui joueront le jeu &agrave; hauteur de 320 euros les 1 000 litres. L'interprofession demande &agrave; la Commission europ&eacute;enne l'autorisation de mettre en place ce fonds pour le mois d'avril, indique-t-on au Cniel.</p><p><em>"C'est vraiment une mesure exceptionnelle, la fili&egrave;re se prend en main, mais il faut que chacun fasse ensuite des efforts &agrave; son niveau",</em> a comment&eacute; M. Roquefeuil, qui appelle les pouvoirs publics &agrave; intervenir. Cette mesure doit permettre de diminuer d'environ 30 millions de litres la production en avril, att&eacute;nuant ainsi le pic de collecte saisonnier. La fili&egrave;re est actuellement dans une situation trop <em>"tendue"</em> pour absorber ce pic habituel, du fait de la crise li&eacute;e &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19.</p><h2></h2><p><em>"On fait face &agrave; la probl&eacute;matique de changement d'habitudes de consommation"</em>, a soulign&eacute; M. Roquefeuil, expliquant que certains produits plut&ocirc;t consomm&eacute;s dans les restaurants, comme les fromages AOP, &eacute;taient en mal de d&eacute;bouch&eacute;s, tandis que d'autres, tels que le beurre et la cr&egrave;me, &eacute;taient tr&egrave;s demand&eacute;s, obligeant les fabricants &agrave; adapter leur outil industriel.</p><p>Pour surmonter ces difficult&eacute;s, le Cniel demande &eacute;galement de d&eacute;bloquer au niveau europ&eacute;en des aides au stockage priv&eacute;, permettant d'indemniser les entreprises qui acceptent de stocker des produits (fromage, beurre, poudre).</p><p>Les producteurs fran&ccedil;ais de lait avaient d&eacute;j&agrave; volontairement r&eacute;duit leur production en 2016 dans un contexte de surproduction mondiale et de chute des prix. En &eacute;change, ils avaient per&ccedil;u une indemnisation, conform&eacute;ment &agrave; une d&eacute;cision prise au niveau europ&eacute;en.</p>



L'interprofession laitière propose la mise en place d'un fonds de solidarité de 10 millions d'euros pour l'indemnisation des éleveurs ayant réduit leur production de lait. 


Le Cniel propose un fonds de solidarité pour freiner la production laitière 

<p>FISCAL. Pour les &eacute;leveurs ou agriculteurs, la <a href="https://www.cogedis.com/actualites/dep-deduction-pour-epargne-de-precaution-2020/" target="_blank" title="">D&eacute;duction pour Epargne de pr&eacute;caution</a> est un levier fiscal qui permet de r&eacute;duire le r&eacute;sultat de l'entreprise, le b&eacute;n&eacute;fice agricole imposable, en constituant une &eacute;pargne de pr&eacute;caution d'au minimum 50% du montant d&eacute;duit.</p><p>Le dispositif a notamment pour but de pallier la volatilit&eacute; des revenus en encourageant la gestion des risques au niveau de l'exploitation. De ce fait, lorsque les r&eacute;sultats sont bons, la DEP est un dispositif particuli&egrave;rement int&eacute;ressant. En effet, gr&acirc;ce &agrave; lui, Fran&ccedil;ois, le voisin de Julien, a pu &eacute;conomiser 12 000 euros de pr&eacute;l&egrave;vements sociaux et fiscaux. En outre, Fran&ccedil;ois a m&ecirc;me pu profiter du compl&eacute;ment familial.</p><h2>&Eacute;pargner sous forme de stocks &agrave; rotation lente</h2><p>Toutefois, Fran&ccedil;ois avertit Julien qu'il doit d'abord se constituer une &eacute;pargne pour pouvoir utiliser la DEP. Cette &eacute;pargne peut &ecirc;tre &agrave; la banque <em>(sommes plac&eacute;es sur un compte bancaire)</em> ou bien sous forme de stocks &agrave; rotation lente. Pour les &eacute;leveurs tels que Julien et Fran&ccedil;ois, les stocks &agrave; rotation lente sont surtout les animaux qui restent au minimum une ann&eacute;e sur l'exploitation. Pour Fran&ccedil;ois, exploitant laitier, il s'agit des g&eacute;nisses et des vaches. Pour Julien, porcher, il s'agira donc des truies et des verrats.</p><h2>Le calcul de la DEP : en fonction du b&eacute;n&eacute;fice de l'exploitation</h2><p>Les sommes que permet de d&eacute;duire la DEP sont limit&eacute;es par un plafond annuel et un plafond cumul&eacute;. C'est le b&eacute;n&eacute;fice agricole de l'ann&eacute;e qui d&eacute;termine le plafond annuel. Autrement dit, les montants d&eacute;ductibles dans le cadre de la DEP varient en fonction des r&eacute;sultats de l'exploitation : ils s'&eacute;chelonnent entre 100% du b&eacute;n&eacute;fice <em>(pour un b&eacute;n&eacute;fice compris entre 0 et 27 000 &euro;)</em> jusqu'&agrave; 41 400&euro; pour un b&eacute;n&eacute;fice sup&eacute;rieur &agrave; 100 000&euro;. Il faut &eacute;galement noter que le montant total de la DEP demeure plafonn&eacute; &agrave; 150 000&euro;.</p><p>Epaul&eacute; par son gestionnaire, Fran&ccedil;ois Longchamp a pu calculer en amont le bonus fiscal potentiel. Entre deux exercices, le gestionnaire de Fran&ccedil;ois a en effet calcul&eacute; l'augmentation du prix de revient de ses vaches. A partir de ce montant d'&eacute;pargne, il a ensuite pu obtenir le montant maximum de DEP possible, montant qu'il a ajust&eacute; pour r&eacute;pondre aux attentes de son client. Ces d&eacute;marches ont &eacute;vit&eacute; &agrave; Fran&ccedil;ois de placer une partie de sa tr&eacute;sorerie sur un compte &agrave; la banque. La DEP doit &ecirc;tre utilis&eacute;e au cours des dix exercices qui suivent celui au cours duquel la d&eacute;duction a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e.</p><h2>Un dispositif qui offre davantage de souplesse</h2><p>La DEP remplace les pr&eacute;c&eacute;dentes DPA et DPI <em>(les d&eacute;ductions pour al&eacute;as et pour investissement)</em> qui n'ont pas fonctionn&eacute;, notamment en raison de l'obligation d'&eacute;pargne bancaire. En effet, ces dispositifs exigeaient de bloquer une tr&eacute;sorerie pendant plusieurs ann&eacute;es. En ce sens, la DEP pr&eacute;sente davantage de souplesse et l'&eacute;pargne en stocks la rend accessible &agrave; des exploitants dont la tr&eacute;sorerie est plus fragile. Par ailleurs, le suivi de la DEP est plus simple et l'exploitant n'a plus besoin de justifier ses d&eacute;penses professionnelles pour pouvoir l'utiliser.</p><p>Gr&acirc;ce &agrave; la DEP, Julien Dupr&eacute; va ainsi pouvoir d&eacute;duire la fraction de son b&eacute;n&eacute;fice imposable les bonnes ann&eacute;es. Lorsque des ann&eacute;es plus difficiles surviendront, il pourra r&eacute;int&egrave;grer tout ou partie de la DEP. Pour conna&icirc;tre le montant de la d&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution dont il peut profiter et entamer les d&eacute;marches, Julien Dupr&eacute; se rapproche de son gestionnaire.</p>


Récemment installé comme chef d’exploitation agricole, Julien Dupré s’interroge sur les opportunités de la Déduction pour Épargne de précaution. Il demande conseille à son voisin François Longchamp, un laitier qui profite déjà de ce dispositif.

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