Cette augmentation des prix de ventes est port&eacute;e par des causes multifactorielles (l'inflation g&eacute;n&eacute;rale, int&eacute;gration de nouvelles technologies, capacit&eacute; des mat&eacute;riels). En parall&egrave;le, la concentration des acteurs de la fili&egrave;re (constructeurs, concessionnaires) se poursuit. Comment le r&eacute;seau cuma, qui ach&egrave;te chaque ann&eacute;e pr&egrave;s de 500 millions d'euros de mat&eacute;riels peut t'il peser dans cette tendance haussi&egrave;re ? Une &eacute;tude en cours pointe l'amer constat et imagine des pistes pour l'optimisation des investissements. Des initiatives de regroupement naissent dans le r&eacute;seau cuma, allant des consommables &agrave; des mat&eacute;riels de fortes valeurs, sur des approches locales ou plus ambitieuses, les lignes semblent pr&ecirc;tes &agrave; bouger... Ainsi, dans l'ouest de la France, le r&eacute;seau a organis&eacute; avec succ&egrave;s un appel d'offre pour des chargeurs automoteurs t&eacute;lescopiques. Ils t&eacute;moignent de cette premi&egrave;re r&eacute;alisation, des difficult&eacute;s surmont&eacute;es, de l'&eacute;conomie obtenue.&nbsp;Alors si ce sujet vous interpelle, vous int&eacute;resse&nbsp; : venez en d&eacute;battre ! L'Universit&eacute; aux champs - programme vaste de 10 conf&eacute;rences du Salon aux champs - vous invite, &agrave; Broons, dans les C&ocirc;tes d'Armor le 18 septembre 2019 - &agrave; 11h pour participer &agrave; la conf&eacute;rence ''mat&eacute;riels trop chers, des solutions collectives &eacute;mergent''Rendez-vous au Salon aux champs les 18 et 19 septembre prochains &agrave; Broons S&eacute;vignac en Bretagne dans les C&ocirc;tes d'Armor Retrouvez le programme de l'&eacute;v&eacute;nement ici


Ces dernières années, une hausse continue des prix de ventes des matériels agricoles se répercute sur les tarifs appliqués aux agriculteurs par les cuma. 


Peser collectivement sur les prix des matériels agricoles

Pour nous, c'est une strat&eacute;gie qui permet de b&eacute;n&eacute;ficier de mat&eacute;riels performants et r&eacute;cents tout en ma&icirc;trisant nos co&ucirc;ts. &nbsp;En embauchant des salari&eacute;s&nbsp; au sein des cuma, nous trouvons &eacute;galement des solutions pour mieux organiser le&nbsp; travail dans nos exploitations. M&ecirc;me si un agriculteur sur deux est d&eacute;j&agrave; adh&eacute;rent d'une cuma, nous pensons que notre mod&egrave;le d'organisation r&eacute;pond aux enjeux de demain et pourrait encore se d&eacute;velopper. C'est pour cela que cette ann&eacute;e nous avons fait le choix d'&ecirc;tre pr&eacute;sents au Space. Nous invitons tous les agriculteurs, futurs agriculteurs et aussi les prescripteurs du monde agricoles &agrave; venir nous voir. Des responsables de cuma y seront pr&eacute;sents pour parler de leur fa&ccedil;on de faire accompagn&eacute;s de salari&eacute;s des diff&eacute;rentes f&eacute;d&eacute;rations qui pourront r&eacute;pondre aux questions plus techniques ou juridiques. &nbsp;Si apr&egrave;s votre passage sur notre stand, vous souhaitez en voir plus, nous vous donnons rendez-vous la semaine suivante, le 18 et 19 septembre &agrave; S&eacute;vignac (22) pour le Salon aux champs, le rendez-vous leader dans l'Ouest pour ses d&eacute;monstrations en plein champ. Nous vous proposons de d&eacute;couvrir 11 th&eacute;matiques et 10 conf&eacute;rences/d&eacute;bats, enfin, le salon &eacute;tant mis en &oelig;uvre par les cuma locales, vous pourrez appr&eacute;cier la vitalit&eacute; qu'elles peuvent apporter sur leur territoire.SPACE du 10 au 13 septembre stand F18 en ext&eacute;rieur entr&eacute;e B SALON AUX CHAMPS les 18 &amp; 19 septembre &agrave; Broons/S&eacute;vignac dans les C&ocirc;tes d'Armor en Bretagne. Toutes les informations &agrave; retrouver ici&nbsp;


2 525 : c’est le nombre de cuma qui existent dans l’Ouest . Elles regroupent 53 500 agriculteurs qui ont fait le choix d’investir dans du matériel en commun. 


Une rentrée dynamique pour les cuma de l'Ouest

2018-2019 a vu, en Creuse, une nouvelle baisse du nombre de cheptels IBR positifs avec une deuxi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive sous le seuil de 1 % de cheptels positifs.<h2>Une situation creusoise favorable avec plus de 98 % de cheptels &laquo;&nbsp;indemne d'IBR&nbsp;&raquo;, facilitant les &eacute;changes pour la France ou l'international</h2>Au 31/07/2019, sur 2.563 cheptels bovins creusois, 2.514 (98,09 %) avaient un statut &laquo;&nbsp;indemne d'IBR&nbsp;&raquo; et seuls 19 (0,72 %) d&eacute;tenaient des animaux positifs, dont 7 avec moins de 5 bovins positifs. Notre d&eacute;partement confirme et am&eacute;liore donc encore sa situation tr&egrave;s favorable vis &agrave; vis de l'IBR. Cela facilite encore plus les circuits commerciaux, y compris pour les &eacute;changes et l'export, et permet d'envisager un prochain all&egrave;gement de la prophylaxie IBR.<h2>Des r&eacute;sultats de prophylaxie favorables</h2>Depuis octobre 2016, les Laboratoires D&eacute;partementaux d'Analyses disposent d'un outil de confirmation sur sang, le test gE. Un bovin est d&eacute;sormais conclu positif s'il r&eacute;agit &agrave; 3 tests diff&eacute;rents cons&eacute;cutivement. Cette am&eacute;lioration technique a permis de limiter les r&eacute;sultats positifs isol&eacute;s dans les cheptels. En revanche, nous observons dans 20 % des &eacute;levages avec des positifs l'apparition de nouveaux animaux contamin&eacute;s. Cela vient rappeler que la seule solution fiable &agrave; long terme est la r&eacute;forme de tous les animaux positifs d'un cheptel.<h2>Une vigilance lors de tous les mouvements d'animaux avec un isolement imp&eacute;ratif</h2>Lors des mouvements, le stress occasionn&eacute; sur les animaux entra&icirc;ne une baisse des d&eacute;fenses immunitaires qui favorise l'excr&eacute;tion du virus par les bovins infect&eacute;s. Ainsi, pour exemple cette ann&eacute;e, en Creuse, un &eacute;levage a introduit un animal qui s'est av&eacute;r&eacute; positif en IBR, entrainant la mise en atelier d'engraissement de tous les bovins avec lesquels il avait &eacute;t&eacute; en contact. Cela confirme l'imp&eacute;rieuse n&eacute;cessit&eacute; d'isoler tout animal suite &agrave; une introduction. Lors de rassemblement n'offrant pas de garantie IBR (retour de march&eacute; au cadran, foire grasse), l'animal est &agrave; isoler et &agrave; contr&ocirc;ler par une prise de sang pour analyse IBR entre 15 et 30 jours apr&egrave;s son retour. Pour les rassemblements &laquo;&nbsp;indemne d'IBR&nbsp;&raquo; (concours, comices...), le risque est alors maitris&eacute; mais l'isolement reste n&eacute;cessaire pour les autres maladies (BVD, grippe). Autre exemple, un &eacute;levage a pr&eacute;sent&eacute; une circulation virale importante suite &agrave; un contact de son troupeau lors du chargement d'animaux partant &agrave; l'abattoir. Cela rappelle, l&agrave; aussi, l'imp&eacute;rieuse n&eacute;cessit&eacute; de rester vigilant en toutes circonstances, de conna&icirc;tre les mesures de bios&eacute;curit&eacute; et de les appliquer en les adaptant selon les situations rencontr&eacute;es.<h2>Les effets favorables de l'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel IBR de mai 2016...</h2>Cet arr&ecirc;t&eacute; visait l'&eacute;radication de l'IBR avec l'attribution d'un statut IBR &agrave; chaque &eacute;levage, le renforcement de la surveillance et de l'assainissement avec des restrictions &agrave; la circulation des bovins issus de cheptels non-indemnes d'IBR.&nbsp; Cela a permis de faire passer le nombre de cheptels d&eacute;tenant des animaux positifs de 50 en 2016 &agrave; 19 en 2019, soit une baisse de 62 %&nbsp;!<h2>... avec des impacts b&eacute;n&eacute;fiques dans les cheptels indemnes et plus contraignants dans ceux en assainissement pour une limitation des contaminations</h2>Des d&eacute;rogations au contr&ocirc;le IBR &agrave; l'introduction peuvent intervenir si les bovins sont issus de troupeaux indemnes d'IBR avec un transport direct. Sur un an, en Creuse, plus de 8.000 bovins ont pu en b&eacute;n&eacute;ficier. Rappelons que la d&eacute;rogation ne concerne que l'IBR et qu'il est n&eacute;cessaire de rester vigilant vis &agrave; vis d'autres maladies (BVD, paratuberculose, n&eacute;osporose, besnoitiose...) avec une prise en charge de 50 % des frais d'analyses dans le cadre du billet de garantie conventionnelle. Par contre, pour tout bovin issu d'un cheptel non-indemne, un contr&ocirc;le IBR est &agrave; r&eacute;aliser dans les 15 jours pr&eacute;c&eacute;dant le d&eacute;part sauf pour les bovins destin&eacute;s &agrave; un troupeau d'engraissement d&eacute;rogataire en b&acirc;timent d&eacute;di&eacute; ou &agrave; l'abattoir. Une &eacute;tiquette &laquo;&nbsp;Bovin non d&eacute;pist&eacute; IBR&nbsp;&raquo; est alors &agrave; coller sur l'ASDA par l'&eacute;leveur afin de d&eacute;gager sa responsabilit&eacute; et informer les acqu&eacute;reurs ult&eacute;rieurs. De plus, tout troupeau en cours d'assainissement ou non-conforme&nbsp;doit contr&ocirc;ler en prophylaxie les bovins &agrave; partir de 12 mois et non &agrave; partir de 24 mois comme les &eacute;levages indemnes et en cours de qualification.<h2>Une vaccination des positifs dans le mois suivant un r&eacute;sultat d'analyse IBR positif avec une ASDA marqu&eacute;e &laquo;&nbsp;Bovin positif IBR&nbsp;&raquo;</h2>Afin de limiter le risque de contamination, tout bovin avec un r&eacute;sultat IBR d&eacute;favorable est &agrave; vacciner par le v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire dans le mois suivant la notification du r&eacute;sultat d'analyse sauf si l'animal est envoy&eacute; par transport s&eacute;curis&eacute; &agrave; l'abattoir.&nbsp;La vaccination sera entretenue par des rappels vaccinaux r&eacute;alis&eacute;s par le v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire.&nbsp;Pour tout bovin positif en IBR, pour faciliter son identification et la mise en place des mesures de restriction correspondantes, son ASDA est marqu&eacute;e avec une &eacute;tiquette &laquo;&nbsp;Bovin positif IBR&nbsp;&raquo;. Sa sortie n'est autoris&eacute;e que vers un abattoir ou un troupeau d'engraissement d&eacute;rogataire. Lorsque les mesures pr&eacute;vues par l'arr&ecirc;t&eacute; ne sont pas respect&eacute;es, le troupeau est d&eacute;clar&eacute; &laquo;&nbsp;non-conforme&nbsp;&raquo;, tous les bovins du troupeau sont consid&eacute;r&eacute;s comme infect&eacute;s et leur ASDA porte la mention &laquo;&nbsp;Positif IBR&nbsp;&raquo;.<h2>Une s&eacute;paration des circuits pour le transport et les rassemblements</h2>Afin de limiter toute nouvelle contamination, un bovin IBR positif ne peut &ecirc;tre introduit dans une exploitation ou m&eacute;lang&eacute; &agrave; des bovins de statut diff&eacute;rent, notamment lors du transport ou de tout rassemblement. Tout bovin entr&eacute; en contact avec un bovin IBR positif sera &agrave; son tour consid&eacute;r&eacute; comme infect&eacute;.<h2>Un all&egrave;gement de la prophylaxie qui reste encore &agrave; d&eacute;terminer</h2>L'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel IBR pr&eacute;voyait la possibilit&eacute; d'all&egrave;gement de prophylaxie dans les ZEF (Zones Epid&eacute;miologiques Favorables), mais ce dispositif est remis en cause par la nouvelle r&eacute;glementation sanitaire europ&eacute;enne, la LSA (Loi de Sant&eacute; Animale). Nous sommes en attente de la publication des &eacute;l&eacute;ments techniques de cette loi pour adapter notre dispositif en fonction des all&egrave;gements de prophylaxie qui seront possibles. Nous ne manquerons pas de vous en tenir inform&eacute;s.<h2>Un d&eacute;partement &laquo;&nbsp;indemne d'IBR&nbsp;&raquo;, pour un b&eacute;n&eacute;fice individuel et collectif</h2>Au niveau individuel, un cheptel &laquo;&nbsp;indemne d'IBR&nbsp;&raquo; vous permet de b&eacute;n&eacute;ficier d'avantages pour la commercialisation et, au niveau collectif, notre situation creusoise laisse entrevoir un all&egrave;gement de la prophylaxie. Pour finaliser cette &eacute;radication, nous sensibilisons chaque &eacute;leveur d&eacute;tenant des bovins positifs et restons tr&egrave;s attentifs aux bovins ayant transit&eacute; par des rassemblements ou allotements. &nbsp;Nous mettons &agrave; disposition des outils&nbsp;: formulaire de demande de d&eacute;rogation, billet de garantie conventionnelle, &eacute;tiquettes &laquo;&nbsp;Bovin non d&eacute;pist&eacute; IBR&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;Bovin positif IBR&nbsp;&raquo; &agrave; coller sur les ASDA, marquage &laquo;&nbsp;Positif IBR&nbsp;&raquo; des ASDA. Notre engagement est &eacute;galement financier (mutualisation des co&ucirc;ts d'analyses, aide &agrave; la vaccination...). Le &laquo;&nbsp;J'apporte des garanties&nbsp;&raquo; reste un point majeur de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;.&nbsp;Pour tout renseignement compl&eacute;mentaire, contactez votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, la DDCSPP ou nous-m&ecirc;mes.


Bilan IBR 2018-2019  La situation de l’IBR en Creuse reste très favorable mais il convient de rester vigilant vis-à-vis des risques d’introduction.


L’IBR en Creuse. Une éradication qui se finalise

Pour la premi&egrave;re ann&eacute;e depuis la crise du lait de 2015, le mara&icirc;chage, largement pris&eacute; par les jeunes install&eacute;s en bio, redevient la production majoritaire chez les nouveaux engag&eacute;s en bio (27%), devant les bovins lait (24%) et les grandes cultures, qui connaissent une forte augmentation (18% des nouveaux engag&eacute;s en 2019 contre 8% en 2018). Ces trois productions sont donc les moteurs de la dynamique d'engagements en ce 1er semestre 2019, suivies par les volailles et bovins viande (7 et 6%).Comme l'ann&eacute;e derni&egrave;re, les C&ocirc;tes d'Armor ont compt&eacute; le plus de nouveaux bio avec 29% des nouvelles certifications (soit 68 exploitations). C'est &eacute;galement le seul d&eacute;partement o&ugrave; les grandes cultures repr&eacute;sentent la premi&egrave;re production des nouveaux engagements, avec 22%.<h2>La bio comme une &eacute;vidence</h2>Pourquoi s'installer ? Les nouveaux install&eacute;s justifient leur choix en citant trois raisons principales : la volont&eacute; d'am&eacute;liorer leur qualit&eacute; de vie, de vivre de sa passion et le besoin d'un m&eacute;tier manuel qui a du sens. Chez les plus de 40 ans, parmi les motivations &agrave; l'installation &eacute;mergent &eacute;galement l'engagement politique et le d&eacute;sir d'&ecirc;tre son propre chef. Au sujet du choix de leur production, les nouveaux install&eacute;s dans leur globalit&eacute; invoquent quasiment tous un attrait pour celle-ci, ainsi que, dans une moindre mesure, les faibles investissements ou la r&eacute;mun&eacute;ration int&eacute;ressante qu'elle implique.Pourquoi en bio ? &laquo; Par &eacute;vidence &raquo;, c'est la r&eacute;ponse de l'&eacute;crasante majorit&eacute; des nouveaux install&eacute;s, qui estiment que les principes de l'Agriculture Biologique correspondent &agrave; leurs convictions. Parmi ces principes, sont par exemple cit&eacute;s le respect de l'environnement, la production d'une alimentation de qualit&eacute; ou la mise en place d'un syst&egrave;me coh&eacute;rent. Une partie d'entre eux pr&eacute;cisent m&ecirc;me que leurs pratiques sont en fait plus exigeantes que le Cahier des Charges Bio.Pourquoi se convertir ? La premi&egrave;re raison cit&eacute;e par les nouveaux convertis est li&eacute;e aux d&eacute;bouch&eacute;s (demande d'un client, besoin de d&eacute;bouch&eacute;s suppl&eacute;mentaires, d&eacute;sir de se d&eacute;marquer). Viennent ensuite des d&eacute;saccords avec le syst&egrave;me conventionnel actuel : les convertis refusent les traitements chimiques et signalent le manque de coh&eacute;rence et d'autonomie des syst&egrave;mes conventionnels. En fin de carri&egrave;re, la conversion appara&icirc;t aussi comme un moyen de pr&eacute;parer l'arr&ecirc;t de son activit&eacute; et la transmission.Plus d'info : www.agrobio-bretagne.org


Dans la continuité des 4 dernières années, 2019 continue voit le nombre de fermes bio progressé. Avec 234 nouvelles fermes bio notifiées au 1er semestre 2019, la région compte désormais 3351 fermes bio. La dynamique des engagements en bio est toujours majoritairement portée par les conversions : elles représentent 63% des engagements de ce 1er semestre 2019. L’engouement agricole pour la bio semble donc se poursuivre une année de plus !


Qui sont les 243 nouveaux agriculteurs bio bretons?

Les cours de la viande porcine en France sont en forte hausse depuis le mois de mars, passant de 1,35 &euro;/kg entr&eacute;e abattoirs en moyenne en f&eacute;vrier &agrave; 1,70 &euro;/kg en juillet, selon la note Agreste Conjoncture parue le 30 ao&ucirc;t. Mi-ao&ucirc;t, ils s'&eacute;tablissaient &agrave; 1,74 &euro;/kg.Les exportations sont port&eacute;es par une demande chinoise en forte hausse&nbsp;: sur le premier semestre 2019, les ventes fran&ccedil;aises vers la Chine ont atteint pr&egrave;s de 40 000 tonnes &eacute;quivalent carcasse (t&eacute;c), soit une hausse de 60% sur un an. Fortement touch&eacute;e par l'&eacute;pid&eacute;mie de peste porcine, la Chine voit ses importations grimper en fl&egrave;che.Globalement, les exportations fran&ccedil;aises ont augment&eacute; de 7% sur un an (+ 4 800 t&eacute;c vers l'UE et + 15 700 t&eacute;c vers les pays tiers). Les importations, elles, se r&eacute;tractent&nbsp;: elles sont en baisse de 7% sur le premier semestre.Le niveau de la consommation fran&ccedil;aise est en repli de 3% sur un an et de 1,8% par rapport &agrave; la moyenne quinquennale. Selon les donn&eacute;es KantarWorldPanel pour FranceAgriMer, la consommation des m&eacute;nages &agrave; domicile au 1er semestre a chut&eacute; de 4 % en volume pour le porc frais et de 2 % pour le jambon et les charcuteries.


Depuis le printemps 2019, les cours du porc sont en hausse particulièrement marquée en France, souligne le ministère de l’Agriculture. La Chine soutient fortement la demande.


Les cours du porc toujours en hausse

"Voil&agrave;, la r&eacute;alit&eacute; c'est celle-l&agrave;. C'est le r&eacute;sum&eacute; du panorama qu'on avait&nbsp;sous les yeux &agrave; Cauterets vendredi. &Ccedil;a fait longtemps qu'on dit que la&nbsp;cohabitation avec l'ours n'est pas possible", a d&eacute;clar&eacute; Pampi&nbsp;Sainte-Marie, repr&eacute;sentant du syndicat agricole basque ELB. Le rassemblement&nbsp;&eacute;tait &eacute;galement &agrave; l'appel de la FDSEA des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques.&nbsp;Deux jeunes &eacute;leveurs de 28 et 29 ans ont expliqu&eacute; avoir retrouv&eacute; le 30 ao&ucirc;t&nbsp;15 de leurs brebis mortes, &agrave; Cauterets (Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es), sur les flancs des&nbsp;montagnes o&ugrave; leur troupeau d'un millier de brebis t&ecirc;tes noires passe la saison&nbsp;d'estive.&nbsp;"On les a trouv&eacute;es &agrave; environ 2 500 m&egrave;tres, d&eacute;j&agrave; quasiment mang&eacute;es par les&nbsp;vautours, a racont&eacute; Pascal Harispuru. Et hier, on en a euthanasi&eacute; 36, qui&nbsp;&eacute;taient &agrave; l'agonie". C'est une dizaine de ces b&ecirc;tes euthanasi&eacute;es que les&nbsp;&eacute;l&eacute;veurs ont align&eacute;es sur le bitume, avec le mot "STOP" bomb&eacute; en rouge.<blockquote class="twitter-tweet">Des carcasses de brebis d&eacute;pos&eacute;es devant la sous-pr&eacute;f. de Bayonne, action coup de poing des &eacute;l&egrave;veurs basques et b&eacute;arnais pour d&eacute;noncer une attaque d'ours &agrave; Cauterets <a href="https://t.co/Yw7Ydj6yY8">pic.twitter.com/Yw7Ydj6yY8</a>&mdash; Andde Irosbehere (@anddeiros) <a href="https://twitter.com/anddeiros/status/1168464343442305024?ref_src=twsrc%5Etfw">September 2, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
Du troupeau, gard&eacute; par six chiens patous, 300 brebis manquent encore &agrave;&nbsp;l'appel. "On est toujours en train de les chercher, on ne sait pas o&ugrave; elles&nbsp;sont, si elles sont bless&eacute;es ou toutes mortes",&nbsp;&nbsp;a affirm&eacute; le jeune &eacute;leveur,&nbsp;qui passait son premier &eacute;t&eacute; en estive. Un h&eacute;licopt&egrave;re mis a disposition par la&nbsp;pr&eacute;fecture devait tenter de les localiser le 2 septembre en survolant la zone, situ&eacute;e&nbsp;dans le Parc national des Pyr&eacute;n&eacute;es, &agrave; cheval sur les d&eacute;partement des&nbsp;Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es et des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques.&nbsp;Pour les &eacute;leveurs, le sc&eacute;nario ne fait aucun doute : l'attaque a &eacute;t&eacute;&nbsp;perp&eacute;tr&eacute;e par une des deux ourses slov&egrave;nes r&eacute;introduites en octobre en B&eacute;arn.&nbsp;Fin avril, la pr&eacute;dation d'une brebis &agrave; Larrau, dans le Pays basque, avait&nbsp;&eacute;galement &eacute;t&eacute; imput&eacute;e &agrave; l'une de ces ourses. De m&ecirc;me qu'une attaque en&nbsp;novembre en Navarre, c&ocirc;t&eacute; espagnol.Des pr&eacute;l&egrave;vements ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s par l'Office national de la chasse et de&nbsp;la faune sauvage (ONCFS) sur les b&ecirc;tes mortes &agrave; Cauterets, ont indiqu&eacute; les&nbsp;&eacute;leveurs. Si le rapport de l'ONCFS conclut &agrave; une attaque d'ours, il permet de&nbsp;d&eacute;bloquer des indemnisations pour les bergers victimes.&nbsp;"On est indemnis&eacute;s pour les brebis mortes, mais il y aussi le traumatisme",&nbsp;se d&eacute;sole Pascal Harispuru. "On sait que les brebis qui attendaient des petits&nbsp;vont avorter dans les 15 jours, &ccedil;a veut dire pas d'agneaux, pas de lait, pas&nbsp;de vente. On a des emprunts &agrave; rembourser. On ne sait pas ce qu'on va faire".&nbsp;Selon l'ONFCS, les Pyr&eacute;n&eacute;es comptaient en 2018 une quarantaine d'ours, en&nbsp;comptant Claverina et Sorita rel&acirc;ch&eacute;es en octobre. L'opposition des anti-ours&nbsp;est particuli&egrave;rement virulente dans les Pyr&eacute;n&eacute;es centrales, en Ari&egrave;ge surtout,&nbsp;o&ugrave; les ours sont plus nombreux.


Plusieurs dizaines d'éleveurs basques et béarnais ont manifesté le 2 septembre à Bayonne, déposant des cadavres de brebis devant la sous-préfecture, après ce qu'ils dénoncent comme une attaque d'ours contre un troupeau en estive, survenue avant le week-end.


Pyrénées : des éleveurs manifestent après une probable attaque d'ours

La m&eacute;thanisation collective agricole, elle, s'est d'abord d&eacute;velopp&eacute;e en Pays de la Loire mais aujourd'hui la dynamique en Bretagne est forte. De nombreux collectifs de 3 &agrave; une quinzaine d'exploitations agricoles se f&eacute;d&egrave;rent pour porter un projet de m&eacute;thanisation.En g&eacute;n&eacute;ral, c'est parce que les exploitants ont l'habitude de travailler ensemble en cuma qu'ils pensent la m&eacute;thanisation comme un nouvel outil collectif de gestion de leurs effluents d'&eacute;levage. Les nouvelles perspectives de valorisations du biogaz comme le bioGNV pour le transport ou le biogaz port&eacute; (collecte de biogaz ou de biomethane dans plusieurs exploitations agricoles) ouvrent des nouvelles voies d'organisation collective et multiacteurs.Rendez-vous au Salon aux champs &nbsp;les 18 et 19 septembre prochains &agrave; Broons S&eacute;vignac &nbsp;en Bretagne dans les C&ocirc;tes d'Armor &nbsp; &nbsp;Retrouvez le programme de l'&eacute;v&eacute;nement icihttp://www.salonauxchamps.cuma.fr/


La méthanisation en Bretagne est très majoritairement agricole (80% des installations), à la ferme principalement. 


La méthanisation en Bretagne : plus de 100 unités en fonctionnement !

Quand vous &ecirc;tes journaliste sp&eacute;cialis&eacute; en agriculture, ou que vous vous pr&eacute;tendez tel, les dizaines de milliers de vues qu'enregistrent les Youtubeurs lorsqu'ils remplissent une remorque, une citerne, une tr&eacute;mie, un r&eacute;servoir, une auge ou encore une b&eacute;tonni&egrave;re vous laissent un tantinet pantois. Bienheureux d'en r&eacute;aliser quelques milliers lorsque par exemple, vous &eacute;voquez la r&eacute;alisation de tests g&eacute;n&eacute;tiques mettant en lumi&egrave;re la pr&eacute;sence sur notre territoire de loups hybrides et qui, &agrave; ce titre, devraient tout simplement &ecirc;tre abattus au motif qu'ils ne sont pas purs, ce que stipule express&eacute;ment la Convention de Berne. Ce qui &eacute;quivaut, grosso modo, &agrave; r&eacute;gler le probl&egrave;me du loup, ni plus, ni moins.Mais, par cette m&ecirc;me occasion, vous d&eacute;couvrez alors qu'&agrave; c&ocirc;t&eacute; des Youtubeurs, il existe un &eacute;leveur-documentariste qui enregistre lui aussi de tr&egrave;s fortes audiences en r&eacute;alisant des enqu&ecirc;tes dignes d'un journaliste d'investigation (que vous n'&ecirc;tes pas). Cet &eacute;leveur, c'est Bruno Lecomte. Lui et son &eacute;pouse Jeanne &eacute;l&egrave;vent depuis 1999 une cinquantaine de ch&egrave;vres &agrave; la Bresse (Vosges), dont la production est transform&eacute;e en fromage et vendue en direct sur place, gr&acirc;ce aux visites et d&eacute;gustations organis&eacute;es tout au long de la lactation (voir encadr&eacute;). Le couple exploite aussi un g&icirc;te, d&eacute;neige en hiver pour le compte d'entreprises et de particuliers, &eacute;lague au printemps, approvisionne en eau en &eacute;t&eacute; les habitations dont les sources s'ass&egrave;chent chaque ann&eacute;e un peu plus et d&eacute;friche enfin &agrave; l'automne les pistes de ski fond et de ski alpin.De quels loups parle-t-on&nbsp;?A part &ccedil;a&nbsp;? Bruno Lecomte filme. En France, en Allemagne, en Italie, en Roumanie. Depuis 2014, l'&eacute;leveur a r&eacute;alis&eacute; une dizaine de documentaires, exclusivement d&eacute;di&eacute;s au loup. Il a commenc&eacute; par aborder les cons&eacute;quences de sa pr&eacute;sence sur le pastoralisme, l'&eacute;conomie agricole, la fermeture du milieu, la perte de biodiversit&eacute;, le reflux potentiel des randonneurs et touristes, la primaut&eacute; indirectement donn&eacute;e &agrave; l'&eacute;levage intensif, bien gard&eacute;, bien concentr&eacute;, bien productif, bien compl&eacute;ment&eacute; (au soja des Am&eacute;riques), moins gourmand en espaces et en subventions. Fin 2017, il publie une vid&eacute;o-choc de brebis agonisantes avec l'aide du collectif d'&eacute;leveurs L113, histoire de ne pas laisser &agrave; L214 le monopole de la maltraitance animale.2017, c'est aussi l'ann&eacute;e o&ugrave; le collectif fait proc&eacute;der &agrave; des tests g&eacute;n&eacute;tiques ind&eacute;pendants de ceux r&eacute;alis&eacute;s par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). &laquo;&nbsp;D&egrave;s 2003, une enqu&ecirc;te parlementaire demandait &agrave; ce que l'on r&eacute;alise des tests &agrave; l'aveugle et qu'on les compare &agrave; ceux de laboratoires &eacute;trangers, ce qui n'a jamais &eacute;t&eacute; fait&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Bruno Lecomte. &laquo;&nbsp;L'Etat, qui dispose de 5.000 r&eacute;sultats d'analyse, n'a jamais voulu nous communiquer leur contenu complet et original. Quant &agrave; nos analyses, r&eacute;alis&eacute;es par le laboratoire allemand ForGen accr&eacute;dit&eacute; et certifi&eacute; Iso 17025 en analyses g&eacute;n&eacute;tiques m&eacute;dico-l&eacute;gales, elles ont d&eacute;montr&eacute; la pr&eacute;sence de loups hybrides sur notre territoire. Ceux-ci portent atteinte &agrave; l'esp&egrave;ce pure et l'Etat se doit de les &eacute;liminer&nbsp;&raquo;. Sauf que l'Etat fait de la r&eacute;tention d'information. Alors, de l&agrave; &agrave; passer &agrave; l'action...Financi&egrave;rement, Bruno Lecomte puise sur ses propres deniers pour financer ses d&eacute;placements. Il a aussi lanc&eacute; des campagnes de don participatif et b&eacute;n&eacute;ficie du soutien du collectif L113, de nombreux &eacute;leveurs mettant la main &agrave; la poche. A titre indicatif, une analyse, c'est 140 euros.<h2>Un retour pas tout &agrave; fait naturel, ou pas que</h2>D'autres &eacute;l&eacute;ments r&eacute;v&eacute;l&eacute;s par les analyses intriguent l'&eacute;leveur&nbsp;: les g&egrave;nes indiquent la pr&eacute;sence de souches du parc de Yellowstone, des souches d'origine russe, mongole ou encore balte, et parfois d'Italie. &laquo;&nbsp;Rien &agrave; voir avec les pr&eacute;tendues remont&eacute;es naturelles exclusives d'Italie&nbsp;&raquo;, commente Bruno Lecomte, qui a longtemps soup&ccedil;onn&eacute; certains parcs animaliers (il y aurait 600 loups en captivit&eacute; en France) d'&eacute;lever et de rel&acirc;cher &agrave; dessein des loups dans la nature.La question de la r&eacute;introduction par l'Homme n'est pas anodine car elle est strictement interdite. &laquo;&nbsp;Pourquoi devrait-on prot&eacute;ger des loups dont la r&eacute;introduction s'est faite au m&eacute;pris de la loi&nbsp;&raquo;&nbsp;? s'interroge Bruno Lecomte, qui poursuit. &laquo;&nbsp;En 2018, les &eacute;leveurs ont bloqu&eacute; la ville de Mende en Loz&egrave;re pour d&eacute;noncer le plan loup mais aussi pour exiger des &eacute;chantillons. Les autorit&eacute;s ont fini par acc&eacute;der &agrave; notre demande, avec une mauvaise volont&eacute; sans nom comme en a t&eacute;moign&eacute; la pi&egrave;tre qualit&eacute; des conditions de pr&eacute;l&egrave;vement et conservation r&eacute;serv&eacute;es aux &eacute;chantillons du G&eacute;vaudan, au m&eacute;pris des proc&eacute;dures basiques de laboratoire&nbsp;&raquo;.Les &eacute;chantillons ont malgr&eacute; tout pu &ecirc;tre exploit&eacute;s. Les r&eacute;sultats sont tomb&eacute;s cet &eacute;t&eacute;&nbsp;: il y a des g&egrave;nes communs entre les loups du G&eacute;vaudan et des loups pr&eacute;sents en France. &laquo;&nbsp;Je n'ai pas la preuve qu'il s'agit des m&ecirc;mes loups&nbsp;&raquo;, temp&egrave;re Bruno Lecomte. &laquo;&nbsp;Mais la main de l'Homme dans la r&eacute;introduction de l'esp&egrave;ce est ind&eacute;niable&nbsp;&raquo;.<h2>De la protection &agrave; dur&eacute;e d&eacute;termin&eacute;e</h2>Dans certains de ces films, Bruno Lecomte s'attache &agrave; d&eacute;monter les arguments des d&eacute;fenseurs du loup, tels que la pr&eacute;tendue cohabitation entre les loups et les &eacute;leveurs en Italie ou encore en Allemagne. Ce qui lui a valu quelques proc&egrave;s, notamment lorsqu'il s'en est pris au biologiste et &eacute;thologue suisse Jean-Marc Landry qui dans un documentaire intitul&eacute; &laquo;&nbsp;en qu&ecirc;te du loup&nbsp;&raquo;, diffus&eacute; &agrave; plusieurs reprises sur France 3, met en exergue des exemples de cohabitation probants. &laquo;&nbsp;Je me suis rendu en Allemagne, tout pr&egrave;s de la fronti&egrave;re polonaise, pour v&eacute;rifier ses dires&nbsp;&raquo;, explique l'&eacute;leveurs vosgien. &laquo;&nbsp;La r&eacute;alit&eacute;, c'est que le t&eacute;moignage du seul &eacute;leveur interview&eacute; &eacute;tait bidon et que tous les autres &eacute;leveurs ne parvenaient pas &agrave; ma&icirc;triser les attaques de loup, en d&eacute;pit des cl&ocirc;tures et des chiens de protection&nbsp;&raquo;.Bruno Lecomte a eu gain de cause devant les juridictions helv&eacute;tiques. &laquo;&nbsp;En Italie, on nous dit aussi que cela se passe bien dans des parcs comme celui des Abruzzes&nbsp;&raquo;, poursuit-il. &laquo;&nbsp;L&agrave;-bas, les &eacute;leveurs sont tr&egrave;s bien indemnis&eacute;s pour les pertes occasionn&eacute;es et ceux qui la ram&egrave;nent sont vite remis dans le droit chemin sous forme de pressions administratives. En dehors des parcs, les co&ucirc;ts d'&eacute;quarrissage sont inf&eacute;rieurs aux aides. Moralit&eacute;, les &eacute;leveurs ne d&eacute;clarent pas leurs pertes et en viennent &agrave; braconner ou &agrave; empoisonner les loups. M&ecirc;me le journal Le Monde s'en est fait l'&eacute;chos, c'est pour dire&nbsp;&raquo;.Pour Bruno Lecomte, les mesures de protection sont un leurre &agrave; effet limit&eacute; dans le temps. &laquo;&nbsp;Au d&eacute;but, cela calme les &eacute;leveurs car les attaques baissent effectivement. Puis le loup s'adapte, passe au-dessus des cl&ocirc;tures, attaque en pr&eacute;sence de patous et de bergers, de jour comme de nuit, dans les parcs et parfois jusque dans les bergeries. Au final, les attaques reprennent et les &eacute;leveurs perdent du temps et de l'argent. Tant que le loup n'aura pas peur de l'Homme, rien n'y fera. La chance que l'on a, c'est que les loups sont peu nombreux et que leurs r&eacute;servoirs d'ovins, caprins et ongul&eacute;s sont pl&eacute;thoriques. Les proportions &eacute;taient tout autres au cours des si&egrave;cles pass&eacute;s. Dans les registres paroissiaux et notari&eacute;s, l'historien Jean-Marc Moriceau a inventori&eacute; plusieurs milliers d'attaques mortelles sur des humains, majoritairement des enfants. Aujourd'hui, le garde-manger est tel que ce risque d'attaque est quasiment nul, tout du moins en France car il existe bel et bien des cas &agrave; l'&eacute;tranger&nbsp;&raquo;.<h2>Vers la mon&eacute;tisation de la nature</h2>Alors que le loup est officiellement pr&eacute;sent dans les Vosges depuis 2011, la Ch&egrave;vrerie du Brabant a &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute;e jusqu'&agrave; pr&eacute;sent. Mais elle est cern&eacute;e par les attaques. Depuis cette date, par mesure de protection, les ch&egrave;vres sont rentr&eacute;es la nuit. &laquo;&nbsp;Si on pousse cette logique, on rentre les ch&egrave;vres la nuit, puis le jour, la p&acirc;ture et le milieu se referment, on ach&egrave;te du fourrage et des aliments &agrave; l'ext&eacute;rieur, et comme on ne sort plus les ch&egrave;vres, on n'a plus de clients &agrave; la ferme, on vend le lait &agrave; la laiterie. Vouloir du loup, c'est indirectement faire le jeu du hors-sol, ce que ne veulent pas les consommateurs. Il faut donc les informer&nbsp;&raquo;. L'&eacute;leveur affirme par ailleurs que le pastoralisme engendre davantage de biodiversit&eacute; qu'un territoire comptant des loups, s'appuyant pour cela sur les travaux de biologistes comme Sylvain Plantureux (Universit&eacute; de Nancy / Inra) et Luca Battaglini&nbsp;&raquo;.Apr&egrave;s avoir longuement enqu&ecirc;t&eacute; sur le &laquo;&nbsp;comment&nbsp;&raquo; et list&eacute; les diff&eacute;rents probl&egrave;mes et contresens, Bruno Lecomte s'est interrog&eacute; sur le &laquo;&nbsp;pourquoi&nbsp;&raquo; du retour du loup.&nbsp;L'&eacute;leveur pense avoir trouv&eacute; un d&eacute;but de r&eacute;ponse en assistant &agrave; diff&eacute;rentes conf&eacute;rences dont une organis&eacute;e &agrave; l'automne dernier par l'Efese (Evaluation fran&ccedil;aise des &eacute;cosyst&egrave;mes et des&nbsp;services &eacute;cosyst&eacute;miques), une plateforme du minist&egrave;re de l'Environnement cr&eacute;&eacute;e en 2012 et destin&eacute;e &agrave; tracer la strat&eacute;gie nationale en mati&egrave;re de biodiversit&eacute;. &laquo;&nbsp;Le travail de l'Efese consiste notamment &agrave; mon&eacute;tiser les services &eacute;cosyst&eacute;miques en pr&eacute;vision des compensations carbone et &eacute;cologique mais aussi en pr&eacute;vision de futures taxes sur les produits consommables, une sorte de TVA de la nature&nbsp;&raquo;, indique l'&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;A ce titre, la France ne fait d'ailleurs qu'appliquer une directive europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;.L'Efese a ainsi &eacute;valu&eacute; en esp&egrave;ces sonnantes et tr&eacute;buchantes la pollinisation des abeilles, les bienfaits de la for&ecirc;t en termes de r&eacute;gulation du climat, de purification de l'eau, de pr&eacute;vention des avalanches. &laquo;&nbsp;Des fonctionnaires du minist&egrave;re de l'Environnement sont m&ecirc;mes all&eacute;s jusqu'&agrave; chiffrer combien les Fran&ccedil;ais &eacute;taient pr&ecirc;ts &agrave; payer pour simplement se balader en for&ecirc;t&nbsp;: 10 milliards d'euros par an. Certains r&ecirc;vent de Yellowstone &agrave; la fran&ccedil;aise. Autant de futures rentr&eacute;es fiscales pour abonder le budget de l'&Eacute;tat ou encore celui de l'Onf en qu&ecirc;te de ressources&nbsp;&raquo;.&nbsp;De l&agrave; &agrave; ce que l'on fasse payer les &eacute;leveurs pour les rayons de soleil et les gouttes de pluie qui font pousser l'herbe...&nbsp;Dans certaines r&eacute;gions du monde, ces m&eacute;canismes de compensation carbone et compensation &eacute;cologique engendrent le d&eacute;placement forc&eacute; d'autochtones.<h2>Du loup, matin, midi et soir</h2>Tous ces &eacute;l&eacute;ments font &eacute;chos au concept de r&eacute;-ensauvagement, synonyme d'effacement de l'Homme au profit de sanctuaires de protection de la nature. Dans ce sc&eacute;nario, le loup fait office de cheval de Troie. Les grands pr&eacute;dateurs, qui eux-m&ecirc;mes n'ont pas de pr&eacute;dateurs, sont des outils favorisant le r&eacute;-ensauvagement, dans un but financier. C'est la th&eacute;orie de Bruno Lecomte. &laquo;&nbsp;Ce n'est pas une th&eacute;orie&nbsp;&raquo;, r&eacute;torque l'&eacute;leveur, conscient de risquer d'&ecirc;tre accus&eacute; de complotisme. &laquo;&nbsp;Je n'affirme rien sans preuves&nbsp;&raquo;.&nbsp; Certaines figurent dans le petit film r&eacute;sum&eacute; qu'il a mont&eacute; derni&egrave;rement sur ce th&egrave;me de la financiarisation de la nature.A ce stade, il est grand temps de pr&eacute;ciser que l'&eacute;leveur vosgien n'a rien contre le loup. S'attaquer au loup avec une cam&eacute;ra, c'est relativement inoffensif. &laquo;&nbsp;La preuve, c'est que le loup, on en mange matin, midi et soir &raquo;, ironisent son &eacute;pouse et ses fils Etienne et Adrien, parfois au bord de l'indigestion. Les stagiaires aussi d&eacute;gustent. Chance&nbsp;: il y aura peut-&ecirc;tre bient&ocirc;t de l'ours au menu, car figurez-vous qu'il est aussi question, dans le massif vosgien, d'en introduire quelques sp&eacute;cimens, histoire d'&eacute;pauler le loup...Et au fait, pourquoi toute cette d&eacute;bauche d'enqu&ecirc;tes, d'argent et de temps investis ? &laquo;&nbsp;Simplement et seulement pour donner des &eacute;l&eacute;ments d'information et de compr&eacute;hension, v&eacute;rifi&eacute;s, au plus grand nombre&nbsp;&raquo;. Pas tr&egrave;s loin de la d&eacute;finition du journalisme.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 C&#039;est le nombre de visiteurs que la Ch&egrave;vrerie du Brabant accueille chaque ann&eacute;e, entre f&eacute;vrier et octobre, c&#039;est &agrave; dire pendant la p&eacute;riode de lactation des ch&egrave;vres. All&eacute;ch&eacute;e par la d&eacute;gustation, la plupart d&#039;entre eux ne quitte pas l&#039;exploitation sans avoir achet&eacute; quelques fromages. L&#039;animation propos&eacute;e une bonne partie de l&#039;apr&egrave;s-midi (qu&ecirc;te des ch&egrave;vres au pr&eacute;, distribution de gobelets de ma&iuml;s, participation &agrave; la traite) constituent le fondement &eacute;conomique de l&#039;exploitation, qui transforme 100% et vend quasiment tout en direct. Si tous les visiteurs repartent avec de la tomme de ch&egrave;vre, ils emportent aussi des &laquo;&nbsp;tomes&nbsp;&raquo; de loup mais pas seulement. Bruno Lecomte d&eacute;livre plein d&#039;informations sur la fabrication du fromage, sur la pratique de l&#039;&eacute;levage en montagne, ses incidences sur les paysages, sur l&#039;activit&eacute; &eacute;conomique et touristique. Le tout avec des supports vid&eacute;o bien entendu via deux &eacute;crans t&eacute;l&eacute;, mais aussi en &laquo;&nbsp;live&nbsp;&raquo;, le &laquo;&nbsp;show&nbsp;&raquo; de l&#039;&eacute;leveur valant &agrave; lui seul le d&eacute;tour.
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Depuis 2015, Bruno Lecomte réalise un travail d’investigation démontant les fables autour du retour naturel du loup, de la cohabitation, des mesures de protection, de la biodiversité. Au fil de ses enquêtes, il s’est forgé la conviction, preuves à l’appui, que le loup était le cheval de Troie d’un processus insidieux de ré-ensauvagement, lui-même prétexte à la monétisation de la nature.


Éleveur en montagne, il attaque le loup avec une caméra

Venez d&eacute;couvrir diff&eacute;rents m&eacute;langes d'esp&egrave;ces qui en plus de prot&eacute;ger le sol, l'am&eacute;liorent, le nourrissent et peuvent aussi &ecirc;tre valoris&eacute;s par un troupeau, un m&eacute;thaniseur, les insectes pollinisateurs... Diff&eacute;rentes dates de semis, dont des semis dans la c&eacute;r&eacute;ale, seront aussi pr&eacute;sent&eacute;es. Une fois le travail du couvert effectu&eacute;, il est temps de passer &agrave; la culture suivante... Diff&eacute;rents mat&eacute;riels seront pr&eacute;sents et vous pourrez en voir certains en action sur les couverts lors des temps forts. &nbsp; Les dessous des couvertsNous avons l'habitude de voir des couverts, plus ou moins d&eacute;velopp&eacute;s, en fleurs... &nbsp;Cette v&eacute;g&eacute;tation prot&egrave;ge le sol du tassement li&eacute; &agrave; la pluie, nourrit et abrite des insectes utiles, concurrence les adventices et peut m&ecirc;me &ecirc;tre valoris&eacute;e dans certains cas. La fosse p&eacute;dologique de l'atelier Agronomie permet d'observer diff&eacute;rents couverts sous le niveau du sol, &nbsp;pour mieux comprendre tout le travail qu'ils fournissent loin de nos yeux.&nbsp; Lors des temps forts, plusieurs machines s'essayeront &agrave; la t&acirc;che ardue de d&eacute;truire les bandes de couverts ou de semer la culture suivante en direct.Rendez-vous au Salon aux champs les 18 et 19 septembre prochains &agrave; Broons S&eacute;vignac en Bretagne dans les C&ocirc;tes d'Armor &nbsp; &nbsp;Retrouvez le programme de l'&eacute;v&eacute;nement ici


Pour notre Pactole Sol, les couverts en sont le coffre-fort, limitant l’érosion et le tassement. 


Des couverts pour ne pas être à découvert

S&eacute;cheresse, d&eacute;ficits fourragers, accords de libre-&eacute;change, chute des prix de la viande... &laquo;&nbsp;les &eacute;leveurs de viande bovine sont plus de jamais en pleine crise&nbsp;&raquo;, alerte la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne dans un communiqu&eacute; de presse publi&eacute; le 28 ao&ucirc;t. Pour le syndicat, c'est une photo relay&eacute;e sur les r&eacute;seaux sociaux qui a fait d&eacute;border le vase&nbsp;: il s'agit d'une &eacute;tiquette d'un rayon boucherie d'Intermarch&eacute;, labellis&eacute;e &laquo;&nbsp;viande bovine fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo; et portant la mention &laquo;&nbsp;Origine&nbsp;: Irlande&nbsp;&raquo;.Ces&nbsp;probl&egrave;mes d'&eacute;tiquetage, r&eacute;guli&egrave;rement d&eacute;nonc&eacute;es par les consommateurs avertis, ne sont pas de simples &laquo;&nbsp;bourdes&nbsp;&raquo; pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui d&eacute;nonce &laquo;&nbsp;l'irresponsabilit&eacute; de certains acteurs majeurs qui, au-del&agrave; de refuser davantage de transparence et de coop&eacute;ration, plombent la tra&ccedil;abilit&eacute; et plongent les consommateurs dans le doute&nbsp;&raquo;.Le syndicat appelle le gouvernement et la DGCCRF (r&eacute;pression des fraudes) &agrave; &laquo;&nbsp;prendre la mesure de ces faits&nbsp;et engager des contr&ocirc;les, poursuites et sanctions n&eacute;cessaires&nbsp;&raquo; pour d&eacute;fendre les &eacute;leveurs face &agrave; ce manque de transparence.&nbsp;<h2>Sensationnalisme contre p&eacute;dagogie</h2>Fragilis&eacute;, l'&eacute;levage fran&ccedil;ais doit aussi faire face aux attaques de plus en plus fr&eacute;quentes et de plus en plus violentes de la part de militants anti-viande. Le pr&eacute;sident du syndicat des fabricants d'aliments du b&eacute;tail (Snia), Fran&ccedil;ois Cholat, s'en est d'ailleurs &eacute;mu lors d'une conf&eacute;rence de presse le 28 ao&ucirc;t &agrave; Paris. &laquo;&nbsp;Des collaborateurs sont menac&eacute;s par t&eacute;l&eacute;phone, a-t-il t&eacute;moign&eacute;. Nous avons m&ecirc;me eu un appel au suicide, pour lequel une plainte a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;e&nbsp;&raquo;. Le Snia estime que &laquo;&nbsp;le discr&eacute;dit jet&eacute; sur l'&eacute;levage donne le champ libre aux importations et met en danger notre souverainet&eacute; alimentaire et la qualit&eacute; sanitaire de notre alimentation&nbsp;&raquo;.Fran&ccedil;ois Cholat a rappel&eacute; la place importante qu'occupe l'&eacute;levage sur les territoires fran&ccedil;ais, tant au niveau social (880 000 emplois dans les fili&egrave;res animales) qu'environnemental (maintien des paysages, de la biodiversit&eacute;, fertilit&eacute; des sols...). Face aux attaques, le syndicat fait le choix de &laquo;&nbsp;monter au cr&eacute;neau&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Face au sensationnalisme [...] de nos d&eacute;tracteurs, nous voulons opposer un discours rationnel et p&eacute;dagogique&nbsp;&raquo;, a fait savoir Fran&ccedil;ois Cholat.&nbsp;


Entre attaques des militants anti-viande et manque de transparence pour les consommateurs, les filières d’élevage sont fragilisées. Les syndicats sonnent l’alarme. 


Elevage français : le désarroi de la profession

La brigade loups de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) &eacute;tait attendue le 29 ao&ucirc;t pour proc&eacute;der &agrave; ces tirs aux abords du parc. "C'est une &eacute;quipe de sp&eacute;cialistes qui r&eacute;alisera pendant 15 jours des tirs autour du coeur du parc national", a indiqu&eacute; dans un communiqu&eacute; le cabinet de Pascal Mailhos, pr&eacute;fet de la r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, et pr&eacute;fet coordonnateur national du Plan de gestion du loup et des activit&eacute;s d'&eacute;levage."C'est la premi&egrave;re fois qu'une telle mobilisation de la brigade est engag&eacute;e dans un m&ecirc;me d&eacute;partement (ndlr : des Hautes-Alpes)", a-t-il ajout&eacute; en &eacute;voquant cette mesure, qui a &eacute;t&eacute; engag&eacute;e "avec l'accord de la ministre de la Transition &eacute;cologique et solidaire". En outre, la brigade "appuiera la d&eacute;finition des actions d'effarouchement qui seront d&eacute;cid&eacute;es dans le coeur du parc", a-t-on pr&eacute;cis&eacute; de m&ecirc;me source.Les manifestants, quelque 200 &eacute;leveurs des Hautes-Alpes, avaient lev&eacute; le camp dans la nuit du 28 au 29 ao&ucirc;t sans avoir obtenu l'autorisation qu'ils demandaient de tirer eux-m&ecirc;mes pour abattre les pr&eacute;dateurs dans le coeur m&ecirc;me du parc, zone de protection de la faune sauvage o&ugrave; toute chasse est interdite.&nbsp;La col&egrave;re des &eacute;leveurs fait suite &agrave; la d&eacute;couverte la semaine derni&egrave;re de 97 brebis mortes &agrave; Villar-Loubi&egrave;re (Hautes-Alpes) apr&egrave;s avoir chut&eacute; d'une falaise en raison d'une attaque de loup, selon les agents du parc.Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a laiss&eacute; entrevoir un compromis possible en souhaitant publiquement, le 29 ao&ucirc;t sur CNews, que "le Premier ministre ou la ministre de la Transition &eacute;cologique" signent un d&eacute;cret permettant aux &eacute;leveurs "d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;s" du parc de tirer sur les loups "non pas pour les tuer, mais pour les effaroucher".L'op&eacute;ration d'effarouchement "pourra se renouveler dans d'autres territoires d&egrave;s lors que la fr&eacute;quence et la gravit&eacute; des attaques le justifieront", a conclu le cabinet du pr&eacute;fet Mailhos dans son communiqu&eacute;.


Après la manifestation d'éleveurs qui a duré plusieurs jours devant la préfecture des Hautes-Alpes, le préfet coordonnateur du plan loup a indiqué le 29 août que des tirs d'effarouchement seraient menés tout autour du parc national des Écrins pendant quinze jours.


Loup : des tirs d'effarouchement auront lieu autour du parc des Ecrins (Hautes-Alpes)

&laquo;&nbsp;Le soja, on en a besoin pour nourrir nos animaux&nbsp;&raquo;, soulignait Emmanuel Macron le 26 ao&ucirc;t sur France 2. Il justifiait ainsi les quelques 3,5 millions de tonnes de soja import&eacute;es chaque ann&eacute;e par la France et provenant aux deux tiers du Br&eacute;sil, tout en appelant de ses v&oelig;ux la &laquo;&nbsp;souverainet&eacute; prot&eacute;inique&nbsp;&raquo; de l'Europe. &laquo; On en a besoin, oui, mais de moins en moins&nbsp;&raquo;, r&eacute;pondent les fabricants d'aliments du b&eacute;tail.Le 28 ao&ucirc;t en conf&eacute;rence de presse &agrave; Paris, le Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale (Snia) a fait &eacute;tat des efforts de la fili&egrave;re pour r&eacute;pondre aux enjeux soci&eacute;taux et environnementaux. &laquo;&nbsp;En 15 ans, l'utilisation de soja en alimentation animale a &eacute;t&eacute; grosso-modo divis&eacute;e par deux, au profit du colza et du tournesol&nbsp;&raquo;, a fait savoir Jean-Michel Boussit, directeur du p&ocirc;le animal d'Ax&eacute;r&eacute;al et vice-pr&eacute;sident du Snia. &laquo;&nbsp;Il y a 15 ans, il &eacute;tait inimaginable d'avoir plus de 15% de colza dans les rations, a-t-il poursuivi. Aujourd'hui, on d&eacute;passe parfois les 50%&nbsp;&raquo;.&nbsp;La recherche et l'am&eacute;lioration des processus de fabrication ont permis cette transition. Mais se passer totalement du soja n'est pas pour demain, les qualit&eacute;s nutritionnelles de ses prot&eacute;ines restant indispensables dans certaines rations.<h2>Mont&eacute;e en gamme</h2>A d&eacute;faut de s'en passer, la fili&egrave;re est engag&eacute;e dans une strat&eacute;gie d'approvisionnement durable. De fait, 44 entreprises de nutrition animale, qui repr&eacute;sentent 63% de la production fran&ccedil;aise d'aliments compos&eacute;s, sont engag&eacute;es dans la d&eacute;marche Duralim, qui vise un objectif de &laquo;&nbsp;z&eacute;ro d&eacute;forestation&nbsp;&raquo; d'ici &agrave; 2025 et de &laquo;&nbsp;z&eacute;ro conversion d'espaces naturels&nbsp;&raquo; &agrave; horizon 2030.Le Snia a aussi indiqu&eacute; &ecirc;tre engag&eacute; dans le d&eacute;veloppement de la production locale, en soutenant la d&eacute;marche &laquo;&nbsp;Soja de France&nbsp;&raquo; et en participant aux travaux du Plan prot&eacute;ines du minist&egrave;re de l'Agriculture. Pour la septi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, les surfaces fran&ccedil;aises de soja sont ainsi en progression. Reste que le soja fran&ccedil;ais est plus cher que le soja br&eacute;silien. &laquo;&nbsp;Le consommateur est-il pr&ecirc;t &agrave; payer pour la mont&eacute;e en gamme des produits ? &raquo;&nbsp;a interrog&eacute; Jean-Michel Boussit. Au vu de la hausse des ventes de viandes labellis&eacute;es (AOC, AB, Label Rouge, sans OGM...), on serait tent&eacute; de dire qu'une (petite) partie de la population l'est d&eacute;j&agrave;.&nbsp;


Si l'indépendance protéique de la France n'est pas pour demain, de gros progrès ont été faits en matière d'alimentation animale, font savoir les fabricants d'aliments du bétail.


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