B&eacute;rets basques et b&acirc;tons de bois, les bergers, accompagn&eacute;s de quelques &eacute;lus&nbsp;de la vall&eacute;e d'Aspe dont le d&eacute;put&eacute; Jean Lassalle, s'&eacute;taient donn&eacute;s rendez-vous&nbsp;dans ce village de 61 habitants o&ugrave; l'ancien ministre de la Transition&nbsp;&eacute;cologique comptait venir plaider la cause de l'introduction de deux ourses&nbsp;dans le massif.Malgr&eacute; la d&eacute;mission de Nicolas Hulot, les bergers avaient maintenu le&nbsp;rendez-vous pour montrer leur d&eacute;termination &agrave; prot&eacute;ger leurs troupeaux des&nbsp;pr&eacute;dateurs.&nbsp;"Nous avons choisi aussi d'&ecirc;tre ici parce qu'Hulot devait y venir et pour&nbsp;dire +Non, le pastoralisme ne peut pas vivre avec les pr&eacute;dateurs+", a lanc&eacute;&nbsp;Olivier Maurin, co-pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration transpyr&eacute;n&eacute;enne des &eacute;leveurs de&nbsp;montagne (FTEM).&nbsp;"La deuxi&egrave;me raison... c'est que la mairesse, Elisabeth Medard, est pour la&nbsp;r&eacute;introduction des pr&eacute;dateurs, on va lui expliquer ce qu'elle ne veut pas&nbsp;entendre", a-t-il poursuivi.<h2>Hulot ou pas</h2>"&Agrave; partir de maintenant, je compte sur vous pour organiser des battues&nbsp;contre le loup hybride qui s&eacute;vit dans la vall&eacute;e&nbsp;d'Ossau et des tirs d'effarouchements contre les deux ourses qui seront, Hulot&nbsp;ou pas, r&eacute;introduites", a-t-il dit aux bergers.&nbsp;La manifestation est ensuite mont&eacute;e d'un cran : hurlements, insultes, jets&nbsp;de carcasses et de sang de brebis sur la chauss&eacute;e, devant la mairie, et entre&nbsp;autres, sur la voiture d'un des quarante gendarmes sur place."Ce sang, c'est celui de nos brebis qui coule sous les pr&eacute;dateurs. Nous&nbsp;n'avons rien &agrave; dire &agrave; Mme le Maire", a lanc&eacute; M. Maurin.&nbsp;"Nous sommes pris en otages par des extr&eacute;mistes qui n'&eacute;coutent pas&nbsp;l'opinion des autres", a dit &agrave; l'AFP la maire, Elisabeth Medard, 62 ans, sans&nbsp;&eacute;tiquette, annon&ccedil;ant son intention de "porter plainte contre les d&eacute;gradations&nbsp;pour atteinte aux biens publics".&nbsp;"Je suis favorable au renforcement de l'ours parce qu'il fait partie du&nbsp;patrimoine. Au d&eacute;but du 20e si&egrave;cle, plus de 90 ours cohabitaient avec les&nbsp;bergers", a-t-elle soulign&eacute;.<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Manifestation anti-ours dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, malgr&eacute; le d&eacute;part d'Hulot <a href="https://t.co/Sz9P671cv3">https://t.co/Sz9P671cv3</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/AFP?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#AFP</a> <a href="https://t.co/UDKjuzpvUm">pic.twitter.com/UDKjuzpvUm</a>&mdash; AFP Bordeaux (@AFPBordeaux) <a href="https://twitter.com/AFPBordeaux/status/1034792372457168896?ref_src=twsrc%5Etfw">29 ao&ucirc;t 2018</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


Quelque 200 personnes, dont de nombreux bergers avec quelques élus, ont manifesté mercredi à Etsaut (Pyrénées-Atlantiques) pour dire leur refus de l'introduction d'ours dans le massif, comme le souhaitait Nicolas Hulot, un rassemblement qui a vu aussi des jets de sang et de carcasses.


Manifestation anti-ours dans les Pyrénées-Atlantiques, malgré le départ  d'Hulot

Une chose est s&ucirc;re, remplacer Nicolas Hulot, &eacute;cologiste embl&eacute;matique, ne sera pas simple. Ni pour le gouvernement. Ni pour le successeur. A la constitution du gouvernement, il y a 15 mois, la nomination de Nicolas Hulot &agrave; ce minist&egrave;re, avait marqu&eacute; un engagement fort du gouvernement en faveur de l'&eacute;cologie. Sur proposition du Premier ministre, la nomination du rempla&ccedil;ant interviendra dans quelques jours, &agrave; l'issue du d&eacute;placement d'Emmanuel Macron en Europe du Nord. Le nom du successeur de Nicolas Hulot devrait donc &ecirc;tre connu la semaine prochaine. Un remaniement plus large pourrait avoir lieu &agrave; cette occasion.Parmi les pistes envisag&eacute;es, celle d'une solution interne. Les 2 secr&eacute;taires d'Etats qui travaillaient avec Nicolas Hulot, Brune Poirson et S&eacute;bastien Lecornu, au fait des dossiers, pourraient succ&eacute;der &agrave; l'ex-ministre. Cependant, leur courte exp&eacute;rience pourrait inciter l'ex&eacute;cutif &agrave; &eacute;largir les recherches.<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Je respecte le choix de Nicolas Hulot. Il prouve que les batailles pour l'Environnement, je le sais d'exp&eacute;rience, sont tr&egrave;s difficiles mais tellement cruciales. La France doit garder le leadership climatique et &ecirc;tre au combat avec les forces vives de la plan&egrave;te qui esp&egrave;rent &mdash; S&eacute;gol&egrave;ne Royal (@RoyalSegolene) <a href="https://twitter.com/RoyalSegolene/status/1034354765172559873?ref_src=twsrc%5Etfw">28 ao&ucirc;t 2018</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
Certains candidats potentiels ont d'ores et d&eacute;j&agrave; d&eacute;clar&eacute; ne pas &ecirc;tre int&eacute;ress&eacute;s, comme par exemple Corinne Lepage, Daniel Cohn-Bendit ou Alain Jupp&eacute;.Malgr&eacute; ces potentiels candidats, Emmanuel Macron pourrait &eacute;galement d&eacute;cider de choisir une personnalit&eacute; issue de la soci&eacute;t&eacute; civile.A lire aussi :&nbsp;Nicolas Hulot d&eacute;missionne du gouvernement[R&eacute;actions] Apr&egrave;s la d&eacute;mission de Hulot, l'agriculture face &agrave; un choix tranch&eacute;Victoires et d&eacute;ceptions: le passage de Nicolas Hulot au gouvernement


La démission surprise de Nicolas Hulot mardi matin, va contraindre le gouvernement à trouver un successeur pour prendre la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire. Tour d’horizon des options pour Emmanuel Macron et Édouard Philippe.


Démission de Nicolas Hulot : qui sont les successeurs pressentis ?

"Je regrette cette d&eacute;mission", a affirm&eacute; M. Travert lors d'un point presse&nbsp;en marge d'une visite aux abattoirs Puigrenier, &agrave; Montlu&ccedil;on (Allier).&nbsp;"Il faut arr&ecirc;ter aussi de vouloir opposer l'&eacute;cologie et l'agriculture", a&nbsp;martel&eacute; M. Travert, interrog&eacute; sur ses divergences de vues avec Nicolas Hulot,&nbsp;qui pour sa part avait pourtant affich&eacute; &agrave; plusieurs reprises ses d&eacute;saccords&nbsp;avec le ministre de l'Agriculture.<h2>Des objectifs "communs"</h2>M. Travert a cit&eacute; des avanc&eacute;es r&eacute;alis&eacute;es en mati&egrave;re de lutte contre&nbsp;"l'artificialisation des sols" visant &agrave; enrayer la disparition acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e de la&nbsp;biodiversit&eacute;, ou encore sur "la question de la restauration collective" qui&nbsp;pr&eacute;voit l'introduction de 20% de produits bio dans la restauration collective&nbsp;d&egrave;s 2020.&nbsp;"Nos objectifs &eacute;taient communs", affirme le ministre de l'Agriculture,&nbsp;relevant que "les moyens peut-&ecirc;tre pour y parvenir n'&eacute;taient pas forc&eacute;ment les&nbsp;m&ecirc;mes".&nbsp;<h2>Interdiction du glyphosate</h2>Les deux ministres se sont oppos&eacute;s d&egrave;s le d&eacute;but sur le maintien de&nbsp;l'interdiction des insecticides de la famille des n&eacute;onicotino&iuml;des, accus&eacute;s&nbsp;d'&ecirc;tre notamment responsables du d&eacute;clin des abeilles, avant que le Premier&nbsp;ministre tranche en donnant raison &agrave; Nicolas Hulot.&nbsp;Le renouvellement de la licence du glyphosate a&nbsp;&eacute;galement cristallis&eacute; les tensions entre les deux hommes. Nicolas Hulot avait&nbsp;affich&eacute; sa d&eacute;termination &agrave; interdire le produit en France d'ici trois ans,&nbsp;quand son coll&egrave;gue de l'Agriculture plaidait pour cinq &agrave; sept ans. Un&nbsp;calendrier d'interdiction du glyphosate n'a toujours pas &eacute;t&eacute; inscrit dans la&nbsp;loi.


Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a "regretté" mercredi la démission de Nicolas Hulot du gouvernement, estimant avoir réalisé "de bonnes avancées" avec l'ancien ministre de la transition écologique et solidaire au cours de ces quinze derniers mois.


Stéphane Travert "regrette" la démission de Hulot et salue de "bonnes avancées"

Les 1&nbsp;700 hectares en question ne sont pas n'importe lesquels. Il s'agit des terres achet&eacute;es en 2016 par le groupe chinois Hongyang, devenues embl&eacute;matiques de la lutte contre l'accaparement des terres agricoles. Le syndicat a r&eacute;alis&eacute; une action symbolique de d&eacute;chaumage et de semis sur ces terres. D'apr&egrave;s le communiqu&eacute; de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, le groupe Hongyang aurait &eacute;galement investi cette ann&eacute;e pour acqu&eacute;rir 900 hectares dans l'Allier.<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">La conf s&egrave;me l espoir. Pour un foncier pr&eacute;serv&eacute; et des paysans nombreux. Besoin d ambition sur une loi fonci&egrave;re contraignante <a href="https://twitter.com/PotierDominique?ref_src=twsrc%5Etfw">@PotierDominique</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/produirepourvivre?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#produirepourvivre</a> <a href="https://t.co/XAo5xXCj72">pic.twitter.com/XAo5xXCj72</a>&mdash; Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) <a href="https://twitter.com/ConfPaysanne/status/1034751933742043138?ref_src=twsrc%5Etfw">29 ao&ucirc;t 2018</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


Ce mercredi, près de 200 agriculteurs de la Confédération paysanne ont occupé une parcelle de 1 700 hectares en Centre-Val-de-Loire, pour protester contre l’accaparement des terres agricoles. 


Manifestation de la Confédération paysanne pour dénoncer l’accaparement du foncier

Pesticides, irrigation, biocarburants, r&eacute;introduction des loups et des&nbsp;ours: comme ministre Nicolas Hulot s'est confront&eacute; &agrave; de nombreuses reprises&nbsp;avec les repr&eacute;sentants du secteur agricole, au nom du climat, de la&nbsp;biodiversit&eacute;, de la sant&eacute; publique ou pour lutter contre la malbouffe.&nbsp;La s&eacute;cheresse historique cet &eacute;t&eacute;, assortie d'incendies de for&ecirc;ts en Europe&nbsp;du nord et jusqu'en Su&egrave;de, la multiplication des al&eacute;as climatiques impr&eacute;vus,&nbsp;comme gels tardifs et gr&ecirc;le intempestive, et l'avancement continu des dates de&nbsp;r&eacute;colte (30 jours en 30 ans sur le vignoble en France), lui ont donn&eacute; raison&nbsp;sur le constat: le r&eacute;chauffement est l&agrave;.<h2>Positif et n&eacute;gatif&nbsp;</h2>"Mais, M. Hulot s'est content&eacute; d'&ecirc;tre dans l'incantation, incapable de&nbsp;d&eacute;cliner une v&eacute;ritable vision agricole, on ne le regrettera pas", dit Laurent&nbsp;Pinatel, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.&nbsp;"Mis &agrave; part le dossier de l'a&eacute;roport de Notre-Dame-des-Landes o&ugrave; il a eu un&nbsp;r&ocirc;le tr&egrave;s positif selon nous, et celui des loups et des ours, o&ugrave; il a eu un&nbsp;r&ocirc;le tr&egrave;s n&eacute;gatif, il a &eacute;t&eacute; incapable de peser d'aucun poids r&eacute;el sur les&nbsp;sujets agricoles", ajoute-t-il.&nbsp;La FNSEA, rejoint la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne sur un&nbsp;point, "l'agriculture est en transition, mais il faut des rythmes et des&nbsp;moyens".&nbsp;Quand M. Hulot dit +je n'ai pas eu assez de moyens+, oui bien s&ucirc;r, je&nbsp;partage (...) nous n'avons pas assez de moyens pour changer les choses", a&nbsp;d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA.&nbsp;Ce sont les ONG qui ont "pouss&eacute; &agrave; bout" M. Hulot, a estim&eacute; la patronne de&nbsp;la FNSEA, en soulignant "la goutte d'eau qui a fait d&eacute;border le vase": la&nbsp;pr&eacute;sence &agrave; l'Elys&eacute;e d'un lobbyiste pro-chasse lundi soir alors qu'il n'&eacute;tait&nbsp;pas invit&eacute;.<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><a href="https://twitter.com/hashtag/Live?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Live</a> <a href="https://twitter.com/franceinfo?ref_src=twsrc%5Etfw">@franceinfo</a> : Pour <a href="https://twitter.com/ChLambert_FNSEA?ref_src=twsrc%5Etfw">@ChLambert_FNSEA</a> &laquo; <a href="https://twitter.com/N_Hulot?ref_src=twsrc%5Etfw">@N_Hulot</a> &eacute;tait un ministre de convictions ; m&ecirc;me si nous avons des divergences dans certains domaines, il a salu&eacute; le travail que nous avons accompli et a reconnu que le <a href="https://twitter.com/hashtag/ContratSolutions?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#ContratSolutions</a> &eacute;tait in&eacute;dit ! &raquo;<a href="https://twitter.com/hashtag/DemissionHulot?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#DemissionHulot</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/NicolasHulot?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#NicolasHulot</a> <a href="https://t.co/Vj3UMohpIv">pic.twitter.com/Vj3UMohpIv</a>&mdash; La FNSEA (@FNSEA) <a href="https://twitter.com/FNSEA/status/1034473693370638337?ref_src=twsrc%5Etfw">28 ao&ucirc;t 2018</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<h2>"Echec sur la m&eacute;thode"</h2>"On se fixe des objectifs, mais on en a pas les moyens parce qu'avec les&nbsp;contraintes budg&eacute;taires, on sait tr&egrave;s bien &agrave; l'avance que les objectifs que&nbsp;l'on se fixe on ne pourra pas les r&eacute;aliser", avait d&eacute;plor&eacute; Nicolas Hulot en&nbsp;annon&ccedil;ant son d&eacute;part sur France Inter.&nbsp;"Le constat d'&eacute;chec" fait par Nicolas Hulot, "pour moi, c'est aussi un&nbsp;constat d'&eacute;chec sur la m&eacute;thode. Ce n'est pas par la coercition et la&nbsp;contrainte qu'on arrivera &agrave; trouver les voies et moyens", a soulign&eacute; Arnaud&nbsp;Rousseau, c&eacute;r&eacute;alier en Seine-et-Marne, patron de la branche ol&eacute;agineux de la&nbsp;FNSEA et du groupe Avril.&nbsp;Tr&egrave;s souvent oppos&eacute; aux solutions pr&ocirc;n&eacute;es par M. Hulot, M. Rousseau dit&nbsp;n&eacute;anmoins avoir du "respect" pour Nicolas Hulot qu'il qualifie de "sinc&egrave;re".&nbsp;"Peut-&ecirc;tre qu'il a &eacute;t&eacute; trop impatient ?", s'interroge Jean-Baptiste&nbsp;Millard, du think tank Agrid&eacute;es, en &eacute;voquant le d&eacute;calage temporel entre les&nbsp;mondes paysan et politique: "le temps de l'agriculture, c'est un temps long".&nbsp;<h2>Changement de tropisme</h2>Plusieurs acteurs du monde agricole estiment n&eacute;anmoins que, avec ou sans&nbsp;Hulot, le mouvement de l'agro&eacute;cologie se poursuivra sous la pression de&nbsp;l'opinion et des consommateurs.&nbsp;"Il y a une aspiration &agrave; manger mieux dans les villes et une volont&eacute; des&nbsp;collectivit&eacute;s locales pour s'organiser qui appellent &agrave; un changement de mod&egrave;le&nbsp;agricole", estime Laurent Pinatel: "Nous sommes dans les soubresauts d'un&nbsp;syst&egrave;me qu'il va falloir faire &eacute;voluer, avec ou sans Hulot". Constat partag&eacute;&nbsp;par Jean-Baptiste Millard.&nbsp;M. Hulot s'est d'ailleurs f&eacute;licit&eacute; d'avoir "chang&eacute; de tropisme sur les&nbsp;pesticides" et d'avoir fait entrer le pays "dans une dynamique qui va nous&nbsp;permettre de nous s&eacute;parer, un par un, d'un certain nombre de mol&eacute;cules".&nbsp;Mais cet optimisme est loin d'&ecirc;tre partag&eacute; par tout le monde: "La d&eacute;mission&nbsp;de Nicolas Hulot est une victoire pour les lobbyistes du glyphosate et de&nbsp;l'agriculture intensive et de mauvais augure dans la perspective de la&nbsp;prochaine PAC (politique agricole commune)", a ainsi d&eacute;clar&eacute; sur Twitter&nbsp;l'eurod&eacute;put&eacute; socialiste Eric Andrieu.A lire aussi :&nbsp;Nicolas Hulot d&eacute;missionne du gouvernementVictoires et d&eacute;ceptions: le passage de Nicolas Hulot au gouvernement


Le départ de Nicolas Hulot place le monde agricole et le gouvernement devant la responsabilité d'assumer l'impact du changement climatique, visible dans les champs et les vignobles, ou de s'engager réellement dans une "transition" vers un autre modèle.


[Réactions] Après la démission de Hulot, l'agriculture face à un choix tranché

Fini donc les "steaks" au tofu ou les "saucisses" v&eacute;g&eacute;tariennes. Les&nbsp;producteurs ne peuvent dor&eacute;navant plus commercialiser des substituts de viande&nbsp;d'origine v&eacute;g&eacute;tale avec des termes habituellement r&eacute;serv&eacute;s &agrave; la viande.&nbsp;Le projet de loi, approuv&eacute; en mai, a &eacute;t&eacute; soutenu par l'industrie du boeuf,&nbsp;puissante dans cet Etat rural du centre du pays.&nbsp;"Il s'agit de prot&eacute;ger l'int&eacute;grit&eacute; des produits que les familles dans les&nbsp;fermes et les ranchs travaillent dur pour &eacute;lever, &agrave; travers le pays, chaque&nbsp;jour", a expliqu&eacute; une association d'&eacute;leveurs du Missouri dans un communiqu&eacute;,&nbsp;esp&eacute;rant voir d'autres Etats suivre cet exemple.&nbsp;The Good Food Institute, une association qui promeut pour sa part les&nbsp;produits alternatifs &agrave; la viande conventionnelle, avait exprim&eacute; son&nbsp;m&eacute;contentement en portant plainte devant un tribunal f&eacute;d&eacute;ral lundi.&nbsp;<h2>Chair</h2>Le d&eacute;bat autour de la labellisation de la viande prend de l'importance aux&nbsp;Etats-Unis, o&ugrave; l'Association des &eacute;leveurs bovins am&eacute;ricains (USCA) a d&eacute;pos&eacute;&nbsp;aupr&egrave;s du minist&egrave;re de l'Agriculture une p&eacute;tition r&eacute;clamant que le mot&nbsp;"viande" soit r&eacute;serv&eacute; &agrave; la chair d'un animal n&eacute;, &eacute;lev&eacute; et abattu de fa&ccedil;on&nbsp;traditionnelle.&nbsp;"On a commenc&eacute; &agrave; voir arriver dans les rayons viande des supermarch&eacute;s des&nbsp;produits dont l'emballage et la pr&eacute;sentation peuvent faire croire aux&nbsp;consommateurs qu'il s'agit d'une version plus saine de la viande&nbsp;traditionnelle, ou m&ecirc;me de viande pure et simple", avait argu&eacute; Lia Biondo, de&nbsp;l'USCA. "On essaie de prendre les devants".&nbsp;<h2>Trompeuse</h2>En France, les d&eacute;put&eacute;s ont adopt&eacute; en avril un amendement visant &agrave;&nbsp;"interdire certaines pratiques commerciales trompeuses pour le consommateur".&nbsp;Le texte vise notamment les produits "qui associent des termes comme&nbsp;+steak+, +filet+, +bacon+, +saucisse+, &agrave; des produits qui ne sont pas&nbsp;uniquement, ou pas du tout, compos&eacute;s de viande".


Ceci est bien une viande: le Missouri est devenu mardi le premier des 50 Etats américains à définir officiellement la viande comme un aliment issu des animaux, empêchant les produits d'origine végétale d'utiliser cette appellation, pour le plus grand plaisir des éleveurs. 


USA: le Missouri devient le premier Etat à définir ce qu'est la viande

Ce mardi, Nicolas Hulot a cr&eacute;&eacute; la surprise en annon&ccedil;ant son d&eacute;part du gouvernement, au micro de France Inter. C'est selon lui, sans avoir pr&eacute;venu Emmanuel Macron ni Edouard Philippe, que le ministre de la Transition &eacute;cologique et Solidaire a d&eacute;clar&eacute; &laquo;&nbsp;prendre la d&eacute;cision la plus difficile de ma vie&nbsp;&raquo;, celle de &laquo;&nbsp;quitter le gouvernement.&nbsp;&raquo;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Nicolas Hulot : &quot;Je ne regrette pas d'avoir accept&eacute; mais je n'avais peut-&ecirc;tre pas les &eacute;paules pour &ecirc;tre ministre&quot; <a href="https://twitter.com/hashtag/le79inter?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#le79inter</a> <a href="https://t.co/HtKc4xjoGb">pic.twitter.com/HtKc4xjoGb</a>&mdash; France Inter (@franceinter) <a href="https://twitter.com/franceinter/status/1034330297708556288?ref_src=twsrc%5Etfw">28 ao&ucirc;t 2018</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
A lire aussi :&nbsp;Victoires et d&eacute;ceptions: le passage de Nicolas Hulot au gouvernement


Ce mardi 28 août, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé qu’il quittait le gouvernement, lors d'une interview sur France Inter. 


Nicolas Hulot démissionne du gouvernement

<h2>Notre-Dame-des-Landes</h2>L'abandon en janvier 2018 par le gouvernement de la construction d'un&nbsp;a&eacute;roport &agrave; Notre-Dame-des-Landes a &eacute;t&eacute; une victoire politique importante pour&nbsp;Nicolas Hulot, opposant de longue date &agrave; ce projet qu'il jugeait "ruineux,&nbsp;inhumain et inutile".&nbsp;Beaucoup conditionnaient son maintien au gouvernement &agrave; l'issue de ce&nbsp;dossier, m&ecirc;me si le ministre, depuis sa nomination, s'&eacute;tait mis en retrait de&nbsp;sa gestion.<h2>Glyphosate</h2>En novembre 2017, l'UE prolonge pour cinq ans la licence du glyphosate,&nbsp;herbicide controvers&eacute; accus&eacute; par certains de provoquer des cancers.&nbsp;Imm&eacute;diatement, Emmanuel Macron assure que la France reste d&eacute;termin&eacute;e &agrave; en&nbsp;sortir en trois ans, position d&eacute;fendue par Nicolas Hulot contre son coll&egrave;gue&nbsp;de l'Agriculture St&eacute;phane Travert qui plaide pour cinq &agrave; sept ans.&nbsp;Mais depuis, la possibilit&eacute; de d&eacute;rogations a &eacute;t&eacute; annonc&eacute;e, et les d&eacute;put&eacute;s&nbsp;ont rejet&eacute; un amendement, publiquement soutenu par Nicolas Hulot, visant &agrave;&nbsp;inscrire dans la loi l'interdiction du pesticide.<h2>Nucl&eacute;aire</h2>En novembre 2017, Nicolas Hulot annonce que la France ne pourra pas tenir&nbsp;l'objectif de ramener la part du nucl&eacute;aire dans la production d'&eacute;lectricit&eacute; &agrave;&nbsp;50% en 2025.&nbsp;Les ONG de d&eacute;fense de l'environnement d&eacute;noncent une victoire du lobby&nbsp;nucl&eacute;aire et une "reculade" du ministre, certaines doutant de l'utilit&eacute; de sa&nbsp;pr&eacute;sence au gouvernement.&nbsp;Alors que Nicolas Hulot d&eacute;nonce une "d&eacute;rive" de la fili&egrave;re nucl&eacute;aire, les&nbsp; modalit&eacute;s de r&eacute;duction de la d&eacute;pendance du pays &agrave; l'atome doivent &ecirc;tre&nbsp;pr&eacute;cis&eacute;es dans les prochaines semaines dans la Programmation pluriannuelle de&nbsp;l'&eacute;nergie (PPE).&nbsp;En attendant, les mesures en faveur de l'&eacute;nergie solaire ont laiss&eacute; les&nbsp;acteurs du secteur sur leur faim, tout comme le plan de r&eacute;novation &eacute;nerg&eacute;tique&nbsp;des b&acirc;timents.<h2>Loi sur les hydrocarbures</h2>Le Parlement adopte en d&eacute;cembre 2017 la loi, port&eacute;e par Nicolas Hulot, sur&nbsp;la fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures en France d'ici&nbsp;2040.&nbsp;Pour le ministre, ce texte marque la premi&egrave;re &eacute;tape vers la fin des&nbsp;&eacute;nergies fossiles. Mais certains &eacute;cologistes lui reprochent l'octroi de&nbsp;d&eacute;rogations.<h2>Loi Alimentation</h2>En d&eacute;cembre 2017, Nicolas Hulot boude la cl&ocirc;ture des Etats g&eacute;n&eacute;raux de&nbsp;l'Alimentation, pilot&eacute;s par St&eacute;phane Travert.&nbsp;Selon des d&eacute;clarations rapport&eacute;es par Le Monde, il estime que "le compte&nbsp;n'y est pas", avant de nuancer ses propos.&nbsp;En cours de discussions, le projet de loi Alimentation issu des Etats&nbsp;g&eacute;n&eacute;raux est d&eacute;nonc&eacute; comme une "coquille vide" par des ONG qui esp&eacute;raient une&nbsp;transition vers une agriculture "saine et durable".<h2>Biodiversit&eacute;</h2>De la gestion des plastiques &agrave; la r&eacute;duction de l'artificialisation des&nbsp;sols, Nicolas Hulot et le Premier ministre Edouard Philippe pr&eacute;sentent en&nbsp;juillet 90 mesures pour enrayer la disparition acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e de la biodiversit&eacute;.&nbsp;Les d&eacute;fenseurs de l'environnement regrettent le manque de moyens associ&eacute;s &agrave;&nbsp;un plan ambitieux, &agrave; l'esprit toutefois plus incitatif que contraignant.<h2>Qualit&eacute; de l'air</h2>Les plans d'action pr&eacute;sent&eacute;s par Nicolas Hulot et plusieurs agglom&eacute;rations&nbsp;ne sont pas suffisants pour emp&ecirc;cher en mai le renvoi de la France devant la&nbsp;Cour europ&eacute;enne de Justice pour non respect de ses obligations en mati&egrave;re de&nbsp;qualit&eacute; de l'air.&nbsp;En attendant la future loi "mobilit&eacute;s", un plan visant &agrave; favoriser les&nbsp;alternatives &agrave; la voiture traditionnelle a &eacute;t&eacute; annonc&eacute; en juillet. Les ONG&nbsp;attendent aussi des mesures fortes en faveur du v&eacute;lo.<h2>Environnement dans la Constitution</h2>Les d&eacute;put&eacute;s ont donn&eacute; en juillet leur feu vert &agrave; l'inscription de la&nbsp;"pr&eacute;servation de l'environnement" et de la lutte contre le changement&nbsp;climatique &agrave; l'article 1er de la Constitution, avant que l'examen de la&nbsp;r&eacute;vision constitutionnelle ne soit suspendu jusqu'&agrave; la rentr&eacute;e.<h2>Accord UE-Canada</h2>L'accord de libre-&eacute;change UE-Canada (Ceta), auquel Nicolas Hulot s'oppose&nbsp;depuis longtemps, entre en vigueur de fa&ccedil;on provisoire et dans sa&nbsp; quasi-totalit&eacute; le 21 septembre 2017.&nbsp;En octobre, le gouvernement pr&eacute;sente un plan d'action pour tenter de lever&nbsp;les inqui&eacute;tudes environnementales et sanitaires. Trop limit&eacute;, selon certaines&nbsp;ONG. Et tributaire de la volont&eacute; de la Commission europ&eacute;enne.&nbsp;Si les "effets n&eacute;fastes" ne sont pas corrig&eacute;s, les parlementaires devront&nbsp;"en tirer les cons&eacute;quences" lors de la future ratification, d&eacute;clare alors&nbsp;Nicolas Hulot.


De Notre-Dame-des-Landes au nucléaire, Nicolas Hulot, l'ancien militant devenu ministre, a connu des victoires mais aussi des déceptions et a été contraint de faire des compromis.


Victoires et déceptions: le passage de Nicolas Hulot au gouvernement 

"La saison d'estive 2018 est marqu&eacute;e &agrave; nouveau par une&nbsp;augmentation des attaques d'ours sur les troupeaux en Ari&egrave;ge. Les attaques&nbsp;constat&eacute;es ont plus que doubl&eacute; depuis 2016", regrette le syndicat paysan dans&nbsp;un communiqu&eacute;.&nbsp;"Cette ann&eacute;e, plus de 230 attaques ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; constat&eacute;es au 20 ao&ucirc;t 2018,&nbsp;avec plus de 372 victimes (sans compter les manquantes) pour le seul&nbsp;d&eacute;partement de l'Ari&egrave;ge", selon le syndicat qui souligne une concentration des&nbsp;attaques "intenable" dans la r&eacute;gion du Couserans, dans la partie ouest du&nbsp;d&eacute;partement.Sur la p&eacute;riode du 1er janvier au 20 ao&ucirc;t, le nombre de 232 attaques&nbsp;constitue en effet un record sur les derni&egrave;res ann&eacute;es, 2016 ayant &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e&nbsp;par 96 attaques sur la m&ecirc;me p&eacute;riode et 2017 par 166 attaques mais plus de 500&nbsp;victimes, selon un document de la pr&eacute;fecture de l'Ari&egrave;ge dat&eacute; de lundi, que&nbsp;l'AFP a pu consulter.&nbsp;"La politique de l'autruche sur la situation ari&eacute;geoise ne peut plus durer!&nbsp;Le plan ours 2018-2028, b&acirc;ti sans concertation, et l'abandon des &eacute;leveurs et&nbsp;bergers en Ari&egrave;ge sont pour nous inacceptables", indique la Conf&eacute;d&eacute;ration&nbsp;paysanne.<h2>Objectifs clairs</h2>Le syndicat r&eacute;clame notamment "des objectifs clairs de d&eacute;fense du&nbsp;pastoralisme", que n'a pas permis, estime le syndicat, la consultation&nbsp;publique lanc&eacute;e par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique.&nbsp;La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne r&eacute;clame notamment la cr&eacute;ation d'une brigade de&nbsp;pi&eacute;geage non l&eacute;tal et d'effarouchement des ours.&nbsp;Une nette majorit&eacute; de quelque 6.000 internautes fran&ccedil;ais consult&eacute;s en&nbsp;juillet se sont d&eacute;clar&eacute;s favorables &agrave; la prochaine introduction de deux ourses&nbsp;dans les Pyr&eacute;n&eacute;es voulues par Nicolas Hulot, y compris parmi les habitants des&nbsp;six d&eacute;partements du massif.Selon les r&eacute;sultats, publi&eacute;s le 23 ao&ucirc;t, d'une consultation publique&nbsp;organis&eacute;e du 25 juin au 25 juillet par la pr&eacute;fecture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques&nbsp;et la r&eacute;gion Occitanie, 8,9% des participants seulement ont &eacute;mis un avis&nbsp;d&eacute;favorable &agrave; cette introduction, contre 88,9% de favorables, le reste des&nbsp;votes &eacute;tant neutres ou nuls.


La Confédération paysanne a déploré lundi un nombre "record" d'attaques d'ours sur les troupeaux en Ariège, dénonçant dans un communiqué la "politique de l'autruche", alors que l'introduction de deux ourses dans les Pyrénées est souhaitée par le gouvernement.


"Record" d'attaques d'ours en Ariège, dénonce la Confédération paysanne

Le Cniel sera pr&eacute;sent au SPACE, &agrave; Rennes du 11 au 14 septembre 2018. L'Interprofession disposera d'un stand d'information, l'occasion de rappeler les missions et actions du Cniel aux producteurs et aux transformateurs, avec cette ann&eacute;e, une communication d&eacute;di&eacute;e &agrave; la d&eacute;marche Ferme laiti&egrave;re bas carbone.<h2>Une s&eacute;rie de conf&eacute;rences</h2>Comme en 2017, le Cniel organisera une s&eacute;rie de conf&eacute;rences, dont certaines en partenariat avec l'Institut de l'&Eacute;levage. D&eacute;couvrez en exclusivit&eacute; le programme de ces temps d'&eacute;changes :Mardi 11 septembre<ul><li>14h &agrave; 16h - Salle F - Espace Administration</li></ul>La transformation laiti&egrave;re : strat&eacute;gies et tendances d'&eacute;volution Organis&eacute;e par France AGRIMER16h30 &agrave; 18h &ndash; Salle I - Espace Administration Le bien-&ecirc;tre animal dans la fili&egrave;re laiti&egrave;re : quels indicateurs pour l'&eacute;valuer ?<h6></h6><ul><li>13h30 &agrave; 14h30 - Salle B - Espace Europe</li></ul>Gestion des ressources humaines, un enjeu majeur pour la fili&egrave;re laiti&egrave;re fran&ccedil;aise : des &eacute;leveurs t&eacute;moignent de leurs pratiques d'employeursCo-organis&eacute;e par le Cniel et l'Institut de l'&Eacute;levageJeudi 13 septembre<ul><li>9h30 &agrave; 10h30 - Salle B - Espace Europe</li></ul>Strat&eacute;gies d'agrandissement, organisation du travail et gestion des ressources humaines des grands troupeaux laitiers Co-organis&eacute;e par le Cniel et l'Institut de l'&Eacute;levage<ul><li>10h30 &agrave; 12h &ndash; Salle 1 - Espace R&eacute;gion Bretagne</li></ul>La fili&egrave;re laiti&egrave;re en Nouvelle Z&eacute;lande est-elle conqu&eacute;rante ou &agrave; bout de souffle ? Co-organis&eacute;e par le Cniel, l'Institut de l'&Eacute;levage et les Chambres d'Agriculture<ul><li>16h30 &agrave; 18h30 &ndash; Salle 5 - Espace Administration</li></ul>France, Terre de lait : quelle d&eacute;marche de responsabilit&eacute; soci&eacute;tale de la fili&egrave;re laiti&egrave;re ?

SPACE 2018 : l'interprofession laitière à la rencontre des professionnels laitiers

Plusieurs articles de presse ont fait &eacute;tat ces derni&egrave;res semaines de&nbsp;difficult&eacute;s plus pressantes rencontr&eacute;es &agrave; Carhaix par Synutra, num&eacute;ro trois de&nbsp;la nutrition infantile en Chine, mais ce groupe, pas plus que Sodiaal, premi&egrave;re coop&eacute;rative laiti&egrave;re de France, n'ont communiqu&eacute; sur le sujet.&nbsp;"L'inqui&eacute;tude grandit et l'absence de communication ne fait qu'alimenter&nbsp;cette situation", &eacute;crit ainsi vendredi dans un communiqu&eacute; la FRSEAO. "Il&nbsp;est hors de question que les producteurs soient impact&eacute;s".&nbsp;"Au-del&agrave; de l'information, c'est la confiance envers les coop&eacute;ratives qui&nbsp;est en jeu", consid&egrave;re la section r&eacute;gionale de la FNSEA.&nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne (CP), qui a toujours contest&eacute; le&nbsp;projet Synutra, rappelle vendredi que "Sodiaal ne livre que la moiti&eacute; du lait&nbsp;pr&eacute;vu dans le contrat initial" avec son partenaire chinois en raison notamment&nbsp;des difficult&eacute;s d'&eacute;coulement de la production de l'usine sur le march&eacute; chinois.Dans un communiqu&eacute;, le syndicat fait &eacute;tat de "saisies conservatoires (qui)&nbsp;viennent d'&ecirc;tre ordonn&eacute;es &agrave; l'usine de Carhaix" en raison des impay&eacute;s du&nbsp;groupe chinois envers Sodiaal et &eacute;voque une possible "reprise de parts&nbsp;sociales de l'usine" par la coop&eacute;rative.<h2>"gabegie"</h2>La Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne demande des comptes sur les "fonds publics&nbsp;&eacute;normes" qui auraient &eacute;t&eacute; "gaspill&eacute;s" dans ce projet.&nbsp; Accusant "les&nbsp;responsables politiques et &eacute;conomiques" de cette "gabegie", le syndicat&nbsp;demande "que la justice soit saisie au motif d'une extorsion de fonds sur le&nbsp;dos des &eacute;leveurs". Elle demande aussi "un audit sur l'engagement de fonds&nbsp;publics sur ce genre d'op&eacute;ration industrielle".&nbsp;"Combien de catastrophes &eacute;conomiques faudra-t-il pour que nous comprenions&nbsp;qu'il faut donner un nouveau cap &agrave; notre agriculture", s'interroge le syndicat&nbsp;qui invite les &eacute;leveurs &agrave; demander des comptes.L'inqui&eacute;tude a encore &eacute;t&eacute; renforc&eacute;e par la suspension, depuis le 1er ao&ucirc;t,&nbsp;de la production de lait pour le compte de Synutra par les Ma&icirc;tres laitiers du&nbsp;Cotentin (MLC) dans l'usine de M&eacute;autis (Manche).&nbsp;Tr&egrave;s automatis&eacute;e, l'usine Synutra de Carhaix a constamment connu depuis son&nbsp;inauguration, en septembre 2016, des difficult&eacute;s de fonctionnement. Sodiaal&nbsp;devait initialement collecter chaque ann&eacute;e quelque 288 millions de litres de&nbsp;lait aupr&egrave;s de 800 producteurs de la r&eacute;gion. Selon la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne,&nbsp;"seulement 350 trouvent d&eacute;bouch&eacute; &agrave; Carhaix" actuellement.A lire aussi :&nbsp;Normandie: une usine de production de lait pour la Chine &agrave; l'arr&ecirc;t


Face aux difficultés rencontrées par l'usine Synutra installée à Carhaix (Finistère) qui produit depuis deux ans de la poudre de lait infantile pour la Chine, les syndicats agricoles s'inquiètent de l'avenir des éleveurs adhérents de la coopérative Sodiaal, partenaire du groupe chinois.


Lait/Chine: inquiétude des syndicats agricoles concernant l'usine Synutra  de Carhaix

Le European Milk Board, syndicat europ&eacute;en de petits producteurs qui&nbsp;repr&eacute;sente 100.000 agriculteurs, reconna&icirc;t sur son site des d&eacute;marches de lait&nbsp;&eacute;quitable dans sept pays europ&eacute;ens: Belgique, Luxembourg, France, Allemagne,&nbsp;Autriche, Italie, et, derni&egrave;re en date, la Suisse.&nbsp;La production reste toutefois limit&eacute;e par rapport &agrave; celle des r&eacute;seaux de&nbsp;laiteries industrielles ou coop&eacute;ratives."En Belgique, on va atteindre un litre de lait &eacute;quitable par habitant (par&nbsp;an), soit dix millions de litres de lait &eacute;quitable", indique &agrave; l'AFP Erwin&nbsp;Sch&ouml;pges, &eacute;leveur belge et pr&eacute;sident du European Milk Board, qui pr&eacute;cise que&nbsp;la consommation repr&eacute;sente environ 60 &agrave; 70 litres parhabitant. Au Luxembourg,&nbsp;on atteint selon lui les deux litres par habitant de lait &eacute;quitable.En France, la production de laits &eacute;quitables (vendus notamment sous les&nbsp;marques "Faire France", "Mont Lait", ou "C'est qui le patron?!"), &eacute;tait&nbsp;estim&eacute;e r&eacute;cemment &agrave; 60 millions de litres par la F&eacute;d&eacute;ration nationale des&nbsp;producteurs de lait (FNPL), soit une goutte de lactose dans l'oc&eacute;an des 3&nbsp;milliards de litres de lait de consommation produits et vendus chaque ann&eacute;e&nbsp;dans l'Hexagone.<h2>Prix</h2>"Le pourcentage augmente tout le temps, mais on a quand m&ecirc;me des&nbsp;difficult&eacute;s. La grande distribution ne joue pas toujours le jeu. Elle prend&nbsp;ces laits &eacute;quitables, mais juste pour se couvrir et montrer aux citoyens&nbsp;+regardez, on soutient un projet des agriculteurs+, et apr&egrave;s le citoyen a&nbsp;beaucoup de mal &agrave; trouver notre produit en rayon", peste M. Sch&ouml;pges.Il craint par ailleurs que l'&eacute;lan du lait &eacute;quitable ne soit mis &agrave; mal par&nbsp;une concurrence d&eacute;loyale: il met en cause l'utilisation du terme "&eacute;quitable"&nbsp;comme outil marketing par de nombreux laits venant de diff&eacute;rentes r&eacute;gions&nbsp;d'Europe, qui r&eacute;mun&egrave;rent bien leurs producteurs au-dessus du prix moyen, mais&nbsp;sans leur permettre de couvrir leur co&ucirc;ts de production."Si on ne paye que 38 ou 35 cents au producteur, l'agriculteur va &ecirc;tre&nbsp;content parce qu'il va toucher quelques cents en plus du march&eacute;, mais si on&nbsp;veut que tout le monde soit r&eacute;mun&eacute;r&eacute; correctement dans la cha&icirc;ne, il faut&nbsp;tenir compte des co&ucirc;ts de production", argumente-t-il. Sinon on risque de&nbsp;tirer les prix des laits dits &eacute;quitables vers le bas, et "tout le monde serait&nbsp;perdant".Jean-Luc Pruvot, pr&eacute;sident de FaireFrance, pionnier du lait &eacute;quitable en&nbsp;France qui a produit 9,15 millions de litres l'an dernier, &eacute;voque aussi la&nbsp;concurrence des laits qui surfent sur la mode du consommer local.&nbsp;"Par moments, il y a des laits de r&eacute;gions qui r&eacute;mun&egrave;rent moins les &eacute;leveurs qu'un lait normal", d&eacute;nonce-t-il aupr&egrave;s de l'AFP. "Consommer local, si les&nbsp;&eacute;leveurs ne sont pas r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s, &ccedil;a n'a aucun int&eacute;r&ecirc;t."


La production de lait équitable en Europe, permettant de rémunérer correctement les éleveurs soumis à des aléas économiques et climatiques, s'étend petit à petit sur le continent mais demeure encore marginale rapportée à la production globale de lait de consommation.


Vos résultats de recherche

Tous les résultats (8713)

Les actualités (8678)

L'agenda (21)

Les outils (2)

Les guides (12)