<ul><li>Traitements v&eacute;t&eacute;rinaires en &eacute;levage de porcs : mieux les g&eacute;rer gr&acirc;ce &agrave; l'outil informatique GVET&nbsp;:&nbsp;Intervention de&nbsp;Anne H&eacute;monic,&nbsp;v&eacute;t&eacute;rinaire &agrave; l'IFIP :&nbsp;cliquez ici&nbsp;</li><li>Bonnes Pratiques au transport pour le respect du bien-&ecirc;tre animal :&nbsp;nouveaux guides europ&eacute;ens porcin, bovin et volaille :&nbsp;Interventions de&nbsp;Patrick Chevillon,&nbsp;ing&eacute;nieur protection animale au transport &agrave; l'IFIP,&nbsp;B&eacute;atrice Mounaix,&nbsp;chef de projet bien-&ecirc;tre animal au transport &agrave; l'Institut de l'&eacute;levage et&nbsp;Laura Warin, charg&eacute;e de missions bien-&ecirc;tre animal &agrave; l'ITAVI&nbsp;:&nbsp;cliquez ici&nbsp;(bien attendre la fin du t&eacute;l&eacute;chargement car fichier de 9 Mo)</li><li>L'&eacute;levage sous le feu des critiques : comprendre pour agir&nbsp;:&nbsp;Interventions de&nbsp;Christine Roguet,&nbsp;ing&eacute;nieur au P&ocirc;le Economie de l'IFIP, coordinatrice du projet ACCEPT et&nbsp;Anne-Charlotte Dock&egrave;s, chef du D&eacute;partement &laquo;M&eacute;tiers d'&eacute;leveurs et Soci&eacute;t&eacute;&raquo; &agrave; l'Institut de l'&eacute;levage :&nbsp;cliquez ici</li><li>Dynamique chinoise et impacts sur le march&eacute; mondial du porc : Interventions de Jan-Peter&nbsp;Van Ferneij,&nbsp;&eacute;conomiste &agrave; l'IFIP :&nbsp;cliquez ici</li></ul>&nbsp;Souhaitant vous accueillir &agrave; nouveau &agrave; nos matinales au Space 2018&nbsp;pour vous informer et d&eacute;battre sur des sujets d'actualit&eacute; de la fili&egrave;re porcine...&nbsp;ifip@ifip.asso.fr&nbsp;&ndash;&nbsp;www.ifip.asso.fr&nbsp;&ndash; 01 58 39 39 50


Comme chaque année, vous avez été nombreux à assister chaque matin du Space aux conférences de l'IFIP et nous vous remercions de votre présence qui a contribué à la réussite de ces matinales.... mais peut-être n'avez vous pas pu venir : dans les 2 cas, nous vous mettons à disposition les powerpoints présentés pour prolonger l'information et peut-être les débats !


Retour sur les matinales de l'IFIP ! 

&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">1200 brebis et des &eacute;leveurs en col&egrave;re contre le <a href="https://twitter.com/hashtag/loup?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#loup</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/lyon?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#lyon</a> . <a href="https://t.co/xs8PRbZISy">pic.twitter.com/xs8PRbZISy</a>&mdash; frederic//badard (@badarovitch) <a href="https://twitter.com/badarovitch/status/917372932971778048?ref_src=twsrc%5Etfw">9 octobre 2017</a></blockquote> <script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


Des centaines d'éleveurs accompagnés d'un millier de brebis ont manifesté lundi dans les rues de Lyon contre le futur plan loup,accusé "de donner tous les droits" au prédateur.


Un millier de brebis dans les rues de Lyon contre le futur plan loup


Vel’Phone pour le vêlage, HeatPhone pour les chaleurs, FeedPhone pour les indicateurs d’ingestion et de rumination et enfin San’Phone pour détecter les troubles de la santé : bienvenu dans le monitoring de précision via smartphone.


[Sommet] Medria Solutions ou le monitoring à fond et à « phone »

Rencontr&eacute; avant une manifestation devant r&eacute;unir 2.000 &eacute;leveurs, lundi &agrave;&nbsp;Lyon, Nicolas Fabre semble d&eacute;sempar&eacute; en regardant ses b&ecirc;tes brouter en libert&eacute;&nbsp;sur le plateau du Larzac, dans le sud-est de l'Aveyron. "D&eacute;but mai, j'ai perdu deux brebis", raconte cet &eacute;leveur de 38 ans install&eacute;&nbsp;&agrave; Cornus et dont le troupeau de plus de 500 b&ecirc;tes a &eacute;t&eacute; attaqu&eacute; &agrave; deux&nbsp;reprises ces derniers mois. Quand il les a d&eacute;couvertes, "l'une &eacute;tait morte, et l'autre, bless&eacute;e, la&nbsp;cage thoracique ouverte et &eacute;visc&eacute;r&eacute;e. C'est moi qui l'ai euthanasi&eacute;e", dit-il.&nbsp;La deuxi&egrave;me attaque s'est produite mi-juillet et l&agrave; encore il a d&ucirc; euthanasier&nbsp;l'animal dont "il manquait un morceau de gigot". Quelques kilom&egrave;tres plus loin, Michel Pons a connu les m&ecirc;mes d&eacute;boires, en&nbsp;avril et en septembre. Bilan: cinq b&ecirc;tes bless&eacute;es et quatre tu&eacute;es.&nbsp;&nbsp;Partout, dans l'Aveyron, les t&eacute;moignages s'accumulent. Selon la Direction&nbsp;d&eacute;partementale des territoires, 50 attaques pr&eacute;sum&eacute;es de loups ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute;&nbsp;r&eacute;pertori&eacute;es en 2017, contre 16 en 2016. Le nombre d'animaux tu&eacute;s ou bless&eacute;s&nbsp;cette ann&eacute;e s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 163, contre 91 en 2016.&nbsp;&nbsp;&nbsp; "L'Aveyron, c'est 800.000 brebis", dit Fran&ccedil;ois Giacobbi, &eacute;leveur et charg&eacute;&nbsp;de ce dossier pour la Chambre d'agriculture du d&eacute;partement. "C'est un vrai&nbsp;garde-manger pour le loup", esp&egrave;ce prot&eacute;g&eacute;e en Europe et dont la pr&eacute;sence en&nbsp;France est ardemment d&eacute;fendue par des organisations de protection de&nbsp;l'environnement.&nbsp;&nbsp;&nbsp; "Mais l&agrave; o&ugrave; il y a de l'&eacute;levage traditionnel, ce n'est pas possible",&nbsp;affirme Michel Pons, en se rendant sur un des "parcours", ces p&acirc;turages o&ugrave; les&nbsp;brebis, pour l'instant en pleine p&eacute;riode de reproduction, passent la majeure&nbsp;partie de l'ann&eacute;e.&nbsp;&nbsp;&nbsp; C'est une n&eacute;cessit&eacute; pour respecter le cahier des charges du fromage&nbsp;Roquefort AC, "fabriqu&eacute; avec du lait de brebis qui doivent p&acirc;turer &agrave;&nbsp;l'ext&eacute;rieur", et celui du "label rouge pour les agneaux sous m&egrave;re", rappelle&nbsp;Fran&ccedil;ois Giacobbi. "Et c'est aussi une demande des consommateurs", souligne&nbsp;Nicolas Fabre.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Cet agropastoralisme a d'ailleurs conduit l'Unesco &agrave; inscrire ce secteur&nbsp;des Causses et des C&eacute;vennes sur la liste du patrimoine mondial.<h2>'Objectif z&eacute;ro attaque'</h2>Mais Michel Pons doute que ce type d'&eacute;levage "dure encore bien longtemps".&nbsp;"Si &ccedil;a devient un enfer, je ferai autre chose", affirme Nicolas Fabre. Les&nbsp;deux hommes craignent "la constitution de meutes" si rien n'est fait. Pour&nbsp;l'instant, les loups seraient cinq ou six dans le secteur, assurent-ils.&nbsp;&nbsp; Et rien ne prot&egrave;ge de leurs attaques, ni les cl&ocirc;tures, ni les filets, ni&nbsp;les chiens de protection, selon eux. Impossible aussi de surveiller des&nbsp;troupeaux de plusieurs centaines de b&ecirc;tes p&acirc;turant sur des dizaines d'hectares&nbsp;accident&eacute;s du Larzac et couverts de ch&ecirc;nes, de buis et de gen&eacute;vriers.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Pour la F&eacute;d&eacute;ration nationale ovine comme pour la FDSEA de l'Aveyron, la&nbsp;solution passe par un objectif "z&eacute;ro attaque". Le ministre de l'Agriculture,&nbsp;St&eacute;phane Travert, l'avait lui-m&ecirc;me avanc&eacute; lors d'un d&eacute;placement dans&nbsp;l'Aveyron, le mois dernier, sans pr&eacute;ciser comment l'atteindre.&nbsp;&nbsp; La F&eacute;d&eacute;ration ovine estime, elle, qu'"il faut pouvoir tirer sur le loup&nbsp;quand il attaque le troupeau", dit sa pr&eacute;sidente, Mich&egrave;le Boudoin. Et cela en&nbsp;dehors de tout quota d'abattages fix&eacute; &agrave; 40 jusqu'&agrave; fin juin 2018. &nbsp;"Il faut que le loup ait peur de l'homme", argue Mme Boudoin, pour qui les&nbsp;attaques mettent "en danger la ruralit&eacute; dans plus de 33 d&eacute;partements". "Il&nbsp;faut qu'il apprenne que lorsqu'il s'approche d'un troupeau, il est en danger&nbsp;de mort", rench&eacute;rit Fran&ccedil;ois Giaccobi. Et Mich&egrave;le Boudoin de souhaiter un nouveau plan national du loup qui&nbsp;"remette en son coeur l'&eacute;levage et les &eacute;leveurs". La pr&eacute;c&eacute;dente version du plan pr&eacute;sent&eacute;e en septembre avait conduit les&nbsp;associations d'&eacute;leveurs &agrave; claquer la porte de la r&eacute;union.Retrouvez l'interview de Mich&egrave;le Boudoin, pr&eacute;sidente de le FNO au Sommet de l'&eacute;levage :&nbsp;<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/YFmf3L9tq3Y" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>


"Quand un jour tu découvres le cadavre d'une de tes brebis, égorgée par un loup, c'est horrible, c'est un traumatisme pour l'éleveur", confie Nicolas Fabre: en Aveyron, les attaques de loup se multiplient, exaspérant des éleveurs qui se sentent "impuissants" face au prédateur.


Aveyron : les éleveurs de brebis exaspérés par le loup


Partage d’expériences, références, ressources, contacts, mise en relation : le site internet devenir-eleveur.com entend susciter des vocations par-dessus la haie. Sommet d’Or 2017 pour la Confédération nationale de l’élevage et l’Institut de l’élevage.


[Sommet] #deveniréleveur, un site pour ne pas ruminer trop longtemps son projet

Des deux c&ocirc;t&eacute;s de ces mondes qui s'ignorent et se d&eacute;testent, la tension -&nbsp;la peur presque - &eacute;tait palpable dans ce jeu de r&ocirc;le grandeur nature, tandis&nbsp;que 93.000 visiteurs venus de plus de 80 pays se pressaient de mercredi &agrave;&nbsp;vendredi &agrave; Cournon-d'Auvergne pour y voir 2.000 b&ecirc;tes d'exception. L'association la plus connue, L214, "antisp&eacute;ciste", anti-&eacute;levage et&nbsp;anti-viande tout court, tente &agrave; coups de films chocs d'&eacute;veiller les&nbsp;consciences contre les violences faites aux animaux, dans les abattoirs&nbsp;notamment.&nbsp;&nbsp; Earth Resistance, qui a essay&eacute; de faire parler d'elle pendant le Sommet,&nbsp;affichait sa volont&eacute;&nbsp;&nbsp;de se confronter &agrave; "l'agroalimentaire, aux lobbies et&nbsp;aux politiques", soit au "syst&egrave;me industriel et &eacute;conomique de production de la&nbsp;viande", selon la pr&eacute;sidente de l'association Emilie Pujol.&nbsp;&nbsp; Mais les militants se sont surtout frott&eacute;s... aux &eacute;leveurs eux-m&ecirc;mes. Mercredi, le jour n'&eacute;tait pas lev&eacute; lorsque des manifestants se sont&nbsp;accroch&eacute;s &agrave; des bidons de b&eacute;ton &agrave; l'entr&eacute;e du salon, "une action de&nbsp;d&eacute;sob&eacute;issance civile". La police n'est pas intervenue, ce que les deux camps&nbsp;ont regrett&eacute;, selon des t&eacute;moignages recueillis par l'AFP. "Jamais je n'aurais cru que la police nous laisserait seuls et ne nous&nbsp;prot&eacute;gerait pas face &agrave; des gens &eacute;quip&eacute;s de machines pour nous d&eacute;loger", confie&nbsp;une v&eacute;gan. "Jamais je n'aurais pens&eacute; que les &eacute;leveurs doivent expulser&nbsp;eux-m&ecirc;mes les manifestants", s'&eacute;tonne un &eacute;leveur de vaches limousines. "Je leur ai dit : +Ecoutez, partez, sinon on va &ecirc;tre oblig&eacute; de vous&nbsp;&eacute;vacuer. Vous ne pouvez pas bloquer+", explique Fabrice Berthon, commissaire&nbsp;g&eacute;n&eacute;ral de la manifestation. "A ce moment-l&agrave;, les &eacute;leveurs laitiers devaient&nbsp;aller soigner leurs animaux et sortir des remorques de fumier."<h2>'Depuis le N&eacute;olithique'</h2>Comme les militants n'ont pas obtemp&eacute;r&eacute;, les &eacute;leveurs sont pass&eacute;s &agrave;&nbsp;l'action. "Ils ont utilis&eacute; des machines. On ne s'attendait pas &agrave; cette&nbsp;violence, beaucoup ont &eacute;t&eacute; choqu&eacute;s", affirme Emilie Pujol.&nbsp;&nbsp; "J'ai pris mes responsabilit&eacute;s et comme nous sommes dot&eacute;s d'engins&nbsp;agricoles, on est venu &eacute;vacuer les plots b&eacute;ton. On a tir&eacute; les militants pour&nbsp;qu'ils se d&eacute;solidarisent et enl&egrave;vent leurs bras avant de prendre les plots.&nbsp;Forc&eacute;ment, il y a eu un peu d'&eacute;nervement, de chahut mais on n'a pas frapp&eacute; les&nbsp;gens. L'&eacute;vacuation a dur&eacute; 30 minutes", assure Fabrice Berthon. "Nous aimerions que les agriculteurs un jour comprennent que notre message&nbsp;n'est pas contre eux, qu'ils sont eux aussi victimes du syst&egrave;me en gagnant&nbsp;tr&egrave;s peu d'argent apr&egrave;s s'&ecirc;tre lourdement endett&eacute;s", fait valoir la pr&eacute;sidente&nbsp;de Earth Resistance.&nbsp;&nbsp; Jeudi, le groupe qui a pris la rel&egrave;ve, 269Life Liberation animale, a choqu&eacute;&nbsp;par ses slogans: "Honte &agrave; ce m&eacute;tier de paysan", "A bas les agriculteurs", qui&nbsp;ont divis&eacute; jusque dans le camp des militants. "Des fous furieux, des r&eacute;volutionnaires avec lesquels on ne peut pas&nbsp;parler", selon un &eacute;leveur. Au troisi&egrave;me jour, une quarantaine de militants d'Earth Resistance ont &agrave;&nbsp;nouveau tent&eacute; de s'enchainer &agrave; l'entr&eacute;e, avant d'&ecirc;tre expuls&eacute;s par les forces&nbsp;de l'ordre cette fois-ci. "C'est une erreur tactique de se mettre &agrave; dos les &eacute;leveurs. Ils existent&nbsp;depuis le N&eacute;olithique. Le Massif Central, c'est un peuple d'&eacute;leveurs. Ils&nbsp;&eacute;volueront quand la soci&eacute;t&eacute; &eacute;voluera, pas par des actions violentes", estime&nbsp;M. Berthon. "Le tractage et le militantisme traditionnel ne servent plus &agrave; rien. Le&nbsp;nombre d'animaux tu&eacute;s et le nombre d'&eacute;leveurs suicid&eacute;s augmente, les &eacute;leveurs&nbsp;sont enferm&eacute;s de mani&egrave;re morale et physique dans un syst&egrave;me qui les oppresse,&nbsp;nous voulons abolir cette injustice", r&eacute;pond Lily Rochette, 28 ans, activiste&nbsp;&agrave; plein temps chez Earth Resistance.


Durant les trois jours du Sommet de l'élevage, des militants végans sont venus protester plus ou moins pacifiquement, au nom de la cause "animaliste". A chaque fois, ils ont été éconduits plus ou moins pacifiquement par des éleveurs qui aiment leurs animaux, et les mangent.


Au Sommet de l'Élevage, végans et éleveurs face à face

"Nous avons r&eacute;uni huit Etats partenaires europ&eacute;ens avec nous, et lundi je&nbsp;serai &agrave; Luxembourg au Conseil europ&eacute;en des ministres de l'Agriculture et je&nbsp;rappellerai l'opposition de la France &agrave; la m&eacute;thode employ&eacute;e pour d&eacute;marrer les&nbsp;n&eacute;gociations (commerciales de l'UE, NDR) avec le Mercosur, et notre d&eacute;saccord&nbsp;avec cette entr&eacute;e en mati&egrave;re dans la discussion avec une arriv&eacute;e de viandes&nbsp;bovines &agrave; la table des n&eacute;gociations", a d&eacute;clar&eacute; le ministre lors d'une visite&nbsp;du 26e Sommet de l'Elevage &agrave; Cournon, pr&egrave;s de Clermont-Ferrand. "Nous sommes europ&eacute;ens, et nous devons bien s&ucirc;r r&eacute;agir dans un contexte&nbsp;global, mais je suis aussi le ministre de l'Agriculture fran&ccedil;ais et je viens&nbsp;ici prot&eacute;ger les agriculteurs, et d&eacute;fendre les fili&egrave;res", a dit le ministre.&nbsp;&nbsp;<h2>Une "fen&ecirc;tre sur le monde"</h2>Lors d'une r&eacute;union &agrave; Bruxelles fin septembre, la Commission europ&eacute;enne&nbsp;avait propos&eacute; aux 28 Etats membres de l'UE d'accepter l'entr&eacute;e d'un contingent&nbsp;de 70.000 tonnes de viande bovine et de 600.000 tonnes d'&eacute;thanol par an en&nbsp;provenance du Mercosur (compso&eacute; Br&eacute;sil, l'Argentine, le Paraguay et&nbsp;l'Uruguay), dans le but d'aboutir &agrave; un accord commercial avec ce bloc&nbsp;d'Am&eacute;rique du Sud. Le ministre a salu&eacute; la "fen&ecirc;tre sur le monde" que constitue le Sommet de&nbsp;l'Elevage, o&ugrave; sont r&eacute;unis chaque ann&eacute;e les &eacute;leveurs d'ovins et de bovins, et&nbsp;o&ugrave; se pressent des acheteurs du monde entier d&eacute;sireux d'acheter du b&eacute;tail ou&nbsp;de la g&eacute;n&eacute;tique animale fran&ccedil;aise. "Les consommateurs ne veulent pas d'une alimentation low cost, ils veulent&nbsp;une alimentation saine, durable et qui leur soit accessible, et c'est avec les&nbsp;fili&egrave;res que nous allons construire le dispositif", a-t-il dit.


La France s'opposera à la proposition de la Commission européenne d'accepter l'entrée sur le continent de 70.000 tonnes de viande bovine par an venant du Mercosur (marché commun sud-américain), dans le cadre de négociations sur un accord commercial, a indiqué vendredi le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert.


Mercosur/viande: la France va s'opposer à la proposition de Bruxelles (Travert)

R&eacute;unis au Sommet de l'&eacute;levage pr&egrave;s de Clermont-Ferrand, des &eacute;leveurs venus&nbsp;de toute la France se disent fiers de leur m&eacute;tier, mais "fatigu&eacute;s" d'affronter&nbsp;les "&eacute;colos-bios", les guerres des prix de la grande distribution et les&nbsp;accords commerciaux internationaux qui permettent des importations de viande &agrave;&nbsp;bas prix "bourr&eacute;e de produits interdits en France". Pour le Corr&eacute;zien Fr&eacute;d&eacute;ric Jenty, jeudi &eacute;tait un grand jour: "Lagaffe", son&nbsp;taureau de deux ans et demi de race limousine, solidement charpent&eacute;, passait&nbsp;en concours. Le pelage blond est humect&eacute; et bross&eacute;, la croupe peign&eacute;e. Pour les sabots,&nbsp;c'est douche au jet obligatoire. Et en route pour le ring du Zenith d'Auvergne. "Ce salon est un gros investissement pour mon exploitation, il y a le co&ucirc;t&nbsp;du transport, les nuits d'h&ocirc;tels, un budget de 2.000 euros au total", explique&nbsp;l'&eacute;leveur.<h2>'L'incident'</h2>"Ce travail est dur physiquement, on est sur le pont toute l'ann&eacute;e, tous&nbsp;les jours", dit-il, fier n&eacute;anmoins du r&eacute;sultat. "J'ai vendu des taureaux&nbsp;reproducteurs au Danemark, en Grande-Bretagne, en Irlande et en Italie",&nbsp;explique-t-il, "les acheteurs se d&eacute;placent chez nous pour choisir avec soin&nbsp;chaque taureau reproducteur". Sa voix se brise lorsqu'il &eacute;voque "l'incident". "Vers onze heures ce matin,&nbsp;une quinzaine de militants v&eacute;gans sont entr&eacute;s sur les stands en nous&nbsp;provoquant et en criant +&agrave; bas les agriculteurs+ ou +honte &agrave; ce m&eacute;tier de&nbsp;paysan+, je ne sais m&ecirc;me plus ce qu'ils disaient, je suis fatigu&eacute; et j'en ai&nbsp;gros sur la patate". "Nous avons d&ucirc; les &eacute;vacuer hors du salon tout seuls, il n'y avait aucune&nbsp;s&eacute;curit&eacute;. Or, ce n'est pas vrai qu'ils sont non violents, ils sont dans la&nbsp;provocation. Et nous, c'est le deuxi&egrave;me jour du salon, nous avons les&nbsp;concours, on est en plein stress, alors forc&eacute;ment on le prend mal. S'ils ne&nbsp;veulent pas manger de viande, c'est leur choix, mais pourquoi nous&nbsp;attaquent-ils comme &ccedil;a?"&nbsp;&nbsp;Sur le stand Interbev, l'interprofession de la viande, o&ugrave; a eu lieu&nbsp;l'op&eacute;ration commando de l'association animaliste 269Life jeudi matin,&nbsp;l'&eacute;motion est aussi palpable. "Nos coll&egrave;gues &eacute;leveurs sont bless&eacute;s dans leur chair de se retrouver mis au&nbsp;banc des assassins, tout cela laisse des cicatrices tr&egrave;s profondes", dit&nbsp;Philippe Chazette, &eacute;leveur dans la Creuse et pr&eacute;sident de coop&eacute;rative. "Nous, on ne fait pas de +feedlots+, de centres d'engraissement g&eacute;ants&nbsp;comme au Br&eacute;sil ou aux Etats-Unis, on prend soin de nos b&ecirc;tes", dit-il. Les v&eacute;gans sont loin d'&ecirc;tre les seuls soucis des &eacute;leveurs. D&egrave;s qu'elle&nbsp;entend "Michel-Edouard Leclerc", le sang de Christiane Lambert, pr&eacute;sidente du&nbsp;syndicat FNSEA, ne fait qu'un tour. La croisade du patron de la distribution pour les prix toujours plus bas&nbsp;lui para&icirc;t "scandaleuse". Et ses troupes l'accusent volontiers d'&ecirc;tre&nbsp;responsable de suicides d'&eacute;leveurs laitiers.<h2>'les Rolls de la viande'</h2>"Comment faire? Nous souffrons de prix bas depuis quatre ans", s'interroge&nbsp;C&eacute;dric Mandin, &eacute;leveur de Charolaises en Vend&eacute;e et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la&nbsp;FNB, la f&eacute;d&eacute;ration des &eacute;leveurs bovins. Dans ce contexte, l'arriv&eacute;e potentielle en Europe de dizaines de milliers&nbsp;de tonnes de viande &agrave; bas co&ucirc;t en provenance du Canada ou du Br&eacute;sil, via les&nbsp;accords commerciaux CETA, tout juste entr&eacute;s en vigueur, ou ceux avec Mercosur,&nbsp;en cours de n&eacute;gociation, rajoute &agrave; la d&eacute;prime. "Le Canada utilise 46 substances interdites en Europe pour son agriculture,&nbsp;des pesticides aux activateurs de croissance en passant par les farines&nbsp;animales", d&eacute;plore Patrick B&eacute;n&eacute;zit, &eacute;leveur dans le Cantal. "le Br&eacute;sil, c'est&nbsp;encore pire."&nbsp;&nbsp; "A nous, la soci&eacute;t&eacute; demande d'&ecirc;tre de plus en plus vertueux sur le plan&nbsp;environnemental, et elle se pr&eacute;cipite ensuite pour acheter la viande import&eacute;e.&nbsp;Du coup on ne vend pas la n&ocirc;tre."&nbsp;Pourtant les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais de races allaitantes produisent "les Rolls&nbsp;de la viande", assure Cedric Mandin. "La solution, c'est que tout le monde exige de manger local, y compris &agrave; la&nbsp;cantine", conclut Fr&eacute;d&eacute;ric Jenty. Son taureau&nbsp;"Lagaffe" a fini deuxi&egrave;me de sa&nbsp;section au concours. Il se vendra bien. Ouf!


"Végan", "Leclerc", "Mercosur": certains mots ne sont pas à prononcer devant un éleveur de bétail français.


[Sommet] "Végan", "Leclerc", "Mercosur": des mots tabous chez les éleveurs


Baisse de la consommation de viande, changement sociétal... Comment se porte la filière viande française ? Quel pourrait être l'impact d'un nouvel accord de libre-échange ?Au Sommet de l'élevage 2017, Bernard Malabirade, Président Interbev Occitane et éleveur de Blonde d'aquitaine répond à nos questions.


[Sommet] Viande : "la filière se porte bien sauf la production"


La race bovine s’offre son premier concours national au Sommet de l’élevage 2017, signe de la montée en puissance de cette race allaitante anglaise, qui n’aime rien d’autre que l’herbe, mais sans pour autant la couper sous le pied des races françaises.


[Sommet] Hereford, la race anglaise dans son jardin français

Depuis la crise estivale du fipronil, les &oelig;ufs d'origine fran&ccedil;aise suscitent l'engouement, car pr&eacute;serv&eacute;s de la contamination.&nbsp;&laquo;&nbsp;La demande s'est envol&eacute;e&nbsp;&raquo;, observe le CNPO, l'interprofession des &oelig;ufs, &agrave; l'occasion d'un point presse, le 5 octobre. Pass&eacute; le choc des annonces en ao&ucirc;t, qui a d'abord entra&icirc;n&eacute; une baisse de la consommation, les Fran&ccedil;ais ont vite repris leurs habitudes d'achat. Quant aux utilisateurs europ&eacute;ens d'&oelig;ufs et d'ovoproduits, ils se sont eux aussi report&eacute;s sur l'&oelig;uf tricolore.&nbsp;&nbsp;&Agrave; cela s'ajoute &laquo;&nbsp;une baisse de la production europ&eacute;enne estim&eacute;e autour de 4% &raquo; selon Lo&iuml;c Coulombel, pr&eacute;sident du syndicat national des industriels et professionnels de l'&oelig;uf (SNIPO). R&eacute;sultat&nbsp;: entre d&eacute;but ao&ucirc;t et la troisi&egrave;me semaine de septembre, le cours des &oelig;ufs coquilles destin&eacute;s aux magasins est en hausse de 25 %. &laquo; Entre cet &eacute;t&eacute; et aujourd'hui, le prix a m&ecirc;me augment&eacute; de 90 % pour l'&oelig;uf coquille destin&eacute; &agrave; l'industrie &raquo;, pr&eacute;cise Lo&iuml;c Coulombel. Ce dernier constate d&eacute;j&agrave; &laquo;&nbsp;des ruptures de livraison pour les industriels et la restauration hors domicile&nbsp;&raquo;.<h2>Les &eacute;levages alternatifs tirent le march&eacute;</h2>La France est le premier producteur d'&oelig;ufs en Europe, avec 14,3 milliards d'&oelig;ufs en 2016, talonn&eacute;e par l'Italie puis l'Allemagne. Le march&eacute; fran&ccedil;ais est toujours tir&eacute; par la demande d'&oelig;ufs alternatifs, c'est-&agrave;-dire produits dans des &eacute;levages bio, Label rouge et plein air. Les &oelig;ufs standards repr&eacute;sentent encore 53 % des achats des m&eacute;nages, mais les ventes sont en recul de 7,5% entre septembre 2016 et septembre 2017. Au contraire, le march&eacute; des &oelig;ufs bio (12 % des volumes) progresse de 13,2%. Celui des &oelig;ufs Label rouge (8 % des volumes) est en hausse de 13,5%. Quant au march&eacute; des &oelig;ufs de plein air, hors Label rouge, (25 % des volumes), il augmente aussi de 6,7 %.&nbsp;<h2>Une transition difficile</h2>Le principal challenge de la fili&egrave;re est de s'adapter &agrave; cette tendance de fond. Un&nbsp;&laquo;&nbsp;contrat soci&eacute;tal d'avenir&nbsp;&raquo; a &eacute;t&eacute; engag&eacute; en 2016. &laquo;&nbsp;L'objectif est d'arriver &agrave; 50 % de poules pondeuses en &eacute;levage alternatif en 2022&nbsp;&raquo;, commente Philippe Juven, pr&eacute;sident du CNPO. Ce changement de syst&egrave;me d'&eacute;levage n&eacute;cessite, selon l'interprofession, 500 millions d'euros sur cinq ans. Pour les &eacute;leveurs qui ont r&eacute;alis&eacute; de gros investissements, l'arr&ecirc;t de la production en cage ne va pas &ecirc;tre facile. Une telle transition demande &laquo;&nbsp;du temps et des moyens&nbsp;&raquo;, insiste Philippe Juven.Or, plusieurs enseignes de la grande distribution ont annonc&eacute; dans les m&eacute;dias vouloir arr&ecirc;ter leurs approvisionnements aupr&egrave;s des exploitations &eacute;levant des poules en cage. De quoi inqui&eacute;ter la fili&egrave;re. &laquo;&nbsp;Leurs objectifs ne sont pas r&eacute;alisables en termes de calendrier. Si la GMS veut enlever de ses rayons tous les &oelig;ufs issus des &eacute;levages en cage, elle n'aura rien &agrave; mettre &agrave; la place&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Lo&iuml;c Coulombel.&nbsp;


Depuis le scandale du Fipronil, le marché est soumis à de fortes tensions, car il manque des œufs pour satisfaire la demande. Les œufs français, non contaminés, sont particulièrement recherchés.


Le cours de l’œuf explose et l’origine « France » s’arrache sur le marché européen

Lors d'une r&eacute;union &agrave; Bruxelles fin septembre, la Commission europ&eacute;enne a&nbsp;propos&eacute; aux 28 Etats membres de l'UE, d'accepter l'entr&eacute;e d'un contingent de&nbsp;70.000 tonnes de viande bovine par an en provenance du Mercosur, dans le but&nbsp;d'aboutir &agrave; un accord commercial avec ce bloc d'Am&eacute;rique du Sud. "Monsieur le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, allez-vous laisser la Commission&nbsp;europ&eacute;enne d&eacute;truire la fili&egrave;re viande bovine fran&ccedil;aise?" a ainsi demand&eacute;&nbsp;l'interprofession du b&eacute;tail et de la viande dans une lettre &agrave; M. Macron dont&nbsp;l'AFP a obtenue copie. "L'offre que la commission met sur la table est une v&eacute;ritable provocation&nbsp;envers la fili&egrave;re bovine europ&eacute;enne. En termes de tonnages, elle causerait un&nbsp;d&eacute;s&eacute;quilibre majeur sur les march&eacute;s et d'&eacute;normes d&eacute;g&acirc;ts au secteur, en&nbsp;particulier en Irlande et en France", ont pour leur part protest&eacute; la FNSEA,&nbsp;les Jeunes agriculteurs et la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine dans un communiqu&eacute;&nbsp;commun.&nbsp;&nbsp; De plus, ces 70.000 tonnes de viandes sud-am&eacute;ricaines s'ajouteront aux&nbsp;65.000 tonnes de viandes canadiennes qui arriveront bient&ocirc;t en Europe dans le&nbsp;cadre de l'accord Ceta avec le Canada, et pourraient ainsi "venir, &eacute;galement,&nbsp;demain, concurrencer nos viandes fran&ccedil;aises sur notre march&eacute;, aujourd'hui&nbsp;largement auto-suffisant", estime Interbev. &nbsp;"Les pays du Mercosur ont d&eacute;j&agrave; trop d'acc&egrave;s au march&eacute; europ&eacute;en, et&nbsp;repr&eacute;sentent trois quarts de toutes les importations de bovins de l'UE avec&nbsp;246.000 tonnes (&eacute;quivalent poids-carcasse) chaque ann&eacute;e, alors que la&nbsp;production europ&eacute;enne diminue", ajoutent les organisations syndicales.


Les professionnels de la viande ont lancé mercredi un appel au président Emmanuel Macron pour qu'il "ne laisse pas la Commission européenne détruire la filière viande bovine française" en acceptant l'ouverture du marché aux viandes bovines du Mercosur.


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