<div>
En Dordogne, la coop&eacute;rative Socave est indissociable du monde de la fraisiculture. Sur la centaine de producteurs que compte le d&eacute;partement, un tiers environ travaille d&eacute;j&agrave; avec la Socave. Lib&eacute;r&eacute;e de son association avec une autre coop&eacute;rative du Lot-et-Garonne, sous la marque Clair &amp; Vert, depuis janvier&nbsp;2021, elle a d&eacute;cid&eacute; &agrave; la fois de se recentrer sur la production locale de fraises et de d&eacute;velopper son offre en petits fruits rouges et fruits &agrave; coque. &laquo;&nbsp;Nous avons un atout avec le signe officiel de qualit&eacute; IGP P&eacute;rigord. C&rsquo;est tr&egrave;s important pour nous de conserver cette identit&eacute; du terroir. Mais il faut reconna&icirc;tre que cela nous restreint sur une saisonnalit&eacute; du produit qui ne dure que neuf mois&nbsp;&raquo;, &eacute;voque Sandrine Dussart, directrice commerciale de la Socave.

<h3>Muscler et diversifier cette offre</h3>

Pour autant, la coop&eacute;rative reste attach&eacute;e &agrave; l&rsquo;aspect local. Elle souhaite ainsi agrandir ses &eacute;quipes de producteurs p&eacute;rigourdins, mettant en avant &laquo;&nbsp;le &laquo;&nbsp;plus&nbsp;&raquo; gustatif dont on b&eacute;n&eacute;ficie gr&acirc;ce &agrave; cette IGP&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Notre priorit&eacute; est de travailler essentiellement avec la production fran&ccedil;aise et p&eacute;rigourdine&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Sandrine Dussart. En 2021, la Socave a produit 2 100 tonnes de fraises sur 2 900 tonnes de fruits. En 2022, elle esp&egrave;re monter ce chiffre &agrave; 2 400 tonnes sur 3 550 tonnes au total. Sylvain Dureux, responsable technique de la Socave, insiste : &laquo;&nbsp;Nous voulons qu&rsquo;en P&eacute;rigord, il se fasse toujours de la fraise mais aussi des petits fruits rouges.&nbsp;&raquo;

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/la-truffe-comme-diversification">P&eacute;rigord : la culture de truffe comme diversification</a></div>

D&eacute;j&agrave; pr&eacute;sente sur le march&eacute; des petits fruits rouges, la coop&eacute;rative a fait le choix de &laquo;&nbsp;muscler&nbsp;&raquo; et diversifier cette offre avec aussi des fruits &agrave; coque et un peu de bio. &laquo;&nbsp;Nous sommes mont&eacute;s en puissance sur les framboises, myrtilles, groseilles, m&ucirc;res, cassis et cranberries, ainsi que sur les amandes, noisettes et noix&nbsp;&raquo;, note Sylvain Dureux. Pour traiter les arrivages, la Socave compte r&eacute;am&eacute;nager ses stations : une pour les fraises, une pour les petits fruits et une autre pour les fruits &agrave; coque.
</div>

La coopérative de Vergt, spécialisée dans la commercialisation de fraises, se diversifie en petits fruits et fruits à coque et veut partir à la conquête de nouveaux producteurs locaux.

Dordogne : la Socave se diversifie dans les petits fruits et fruits à coque

<h3 class="question">Apr&egrave;s la crise sanitaire, l&rsquo;Aneefel renoue avec son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale en pr&eacute;sentiel. Pourquoi avoir choisi cette ann&eacute;e les Hauts-de-France&nbsp;?</h3>

Bernard G&eacute;rin&nbsp;: " Nous sommes des acteurs des terroirs et en tant que tel, il est normal de tenir nos assembl&eacute;es g&eacute;n&eacute;rales au c&oelig;ur des bassins de production. Nos pr&eacute;c&eacute;dentes &eacute;ditions nous ont men&eacute; dans le sud-Ouest, en Bretagne, mais cela faisait quelque temps d&eacute;j&agrave; que nous n&rsquo;&eacute;tions pas all&eacute;s en terres nordistes. Ce sera aussi une occasion pour se rapprocher du Comit&eacute; r&eacute;gional Interfel des Hauts-de-France, qui pr&eacute;sentera ses missions et ses travaux ".

<h3 class="question">Comment se porte l&rsquo;association en ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2022&nbsp;?</h3>

Bernard G&eacute;rin&nbsp;: " Bien &eacute;videmment, la situation n&rsquo;est pas l&agrave; m&ecirc;me pour toutes les entreprises, mais d&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, elle se porte plut&ocirc;t bien. Nous connaissons une bonne dynamique d&rsquo;adh&eacute;sion depuis deux ans et l&rsquo;association accueille aujourd&rsquo;hui une centaine d&rsquo;entreprises et de groupes, r&eacute;partis en quatre syndicats r&eacute;gionaux. En termes de chiffres, la profession d&rsquo;exp&eacute;diteur-exportateur a g&eacute;n&eacute;r&eacute; l&rsquo;an dernier un chiffre d&rsquo;affaires de 3,5 milliard d&rsquo;euros, soit 45 % de la valeur de la production exp&eacute;di&eacute;e/export&eacute;e, et commercialis&eacute; 2,5 millions de tonnes de fruits et l&eacute;gumes fran&ccedil;ais ".

<div class="align-center">
 
 
 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/Cardell%20station%202.jpg?itok=ox0-9uKo" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">De part sa pr&eacute;sence dans les territoires, disposant d&rsquo;outil de conditionnement et de logistique d&rsquo;exp&eacute;dition, l&rsquo;exp&eacute;diteur-exportateur est aujourd&rsquo;hui &agrave; m&ecirc;me de se positionner entre l&rsquo;amont et l&rsquo;aval de la fili&egrave;re, et est tr&egrave;s engag&eacute; dans les travaux autours du &laquo; premier kilom&egrave;tre &raquo;.</div>
 
&copy;
 Cardell Export

</div>
<h3 class="question">Quels sont les sujets aujourd&rsquo;hui qui affairent la profession&nbsp;?</h3>

Bernard G&eacute;rin : " L&rsquo;ann&eacute;e 2021 a &eacute;t&eacute; plut&ocirc;t compliqu&eacute;e. Il y a eu d&rsquo;abord la vague de gel qui a impact&eacute; toute la fili&egrave;re. Cette situation a n&eacute;anmoins permis de nous rapprocher de nos conf&egrave;res de Felcoop et de la Gefel, pour entamer un travail commun sur diff&eacute;rents sujets dont celui de la logistique. Et puis il y a l&rsquo;inextricable loi Agec. Bien s&ucirc;r, nous sommes tous d&rsquo;accord sur la n&eacute;cessaire baisse de l&rsquo;usage du plastique, mais la mise en &oelig;uvre a &eacute;t&eacute; bien trop pr&eacute;cipit&eacute;e. Prenez le cas du melon, il faudra &eacute;couler les stocks et trouver une alternative d&rsquo;emballage d&rsquo;ici &agrave; juin, c&rsquo;est-&agrave;-dire au lancement de la campagne. D&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rales, les op&eacute;rateurs de fruits d&rsquo;&eacute;t&eacute; auront trois semaines pour se positionner. Et le d&eacute;but 2022 n&rsquo;est pas sans nous susciter des inqui&eacute;tudes. Compte tenu de la situation mondiale et du conflit russo-ukrainien, pour l&rsquo;export, l&rsquo;horizon se trouble ".

<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/une-charte-transversale-pour-la-production-et-la-mise-en-marche" target="_blank">Une charte transversale pour la production et la mise en march&eacute;</a>

<h3 class="question">Vous avez lanc&eacute;, il y a deux ans, la Charte Plaisir et Confiance, qui vise &agrave; une production &eacute;thique et une mise en march&eacute; respectueuse des fruits et l&eacute;gumes. O&ugrave; en est-on aujourd&rsquo;hui ?</h3>

Bernard G&eacute;rin&nbsp;: " En 2021, 72 producteurs &eacute;taient certifi&eacute;s et nous comptons atteindre la centaine cette ann&eacute;e. Cette d&eacute;marche innovante a suscit&eacute; un int&eacute;r&ecirc;t majeur particuli&egrave;rement en fruits. Son objectif demeure le m&ecirc;me : donner aux petits producteurs les m&ecirc;mes avantages que pour les gros op&eacute;rateurs. En d&eacute;cembre dernier, notre charte a obtenu l&rsquo;&eacute;quivalence avec la HVE niveau 2 par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, ce qui va permettre de bien travailler. Nous n&rsquo;avons enregistr&eacute; aucune remont&eacute;e n&eacute;gative depuis le lancement. En revanche, nous avons act&eacute; le besoin d&rsquo;une meilleure connaissance des volumes engag&eacute;s. Cela permettrait de disposer d&rsquo;outils pour mieux toucher le march&eacute;. Par ailleurs,&nbsp; l&rsquo;Aneefel va signer, comme l&rsquo;UNCGFL et la CSIF, la cinqui&egrave;me convention FeL Partenariat: aujourd&rsquo;hui, les exp&eacute;diteurs-exportateurs repr&eacute;sentent le tiers des 105 entreprises engag&eacute;s dans la d&eacute;marche ".=

<h3 class="question">L&rsquo;Aneefel va pr&eacute;senter sa feuille de route pour les trois ann&eacute;es qui viennent. Quels en sont les principaux axes de r&eacute;flexion&nbsp;?</h3>

Bernard G&eacute;rin&nbsp;: " Au c&oelig;ur de nos r&eacute;flexions se trouve la RSE qui est un axe primordial qui touche plusieurs sujets de l&rsquo;exp&eacute;dition-exportation. La logistique par exemple, sous l&rsquo;angle du &laquo;&nbsp;premier kilom&egrave;tre&nbsp;&raquo;, en miroir des travaux sur le dernier kilom&egrave;tre. Autre exemple, par tradition, l&rsquo;Aneefel est tr&egrave;s engag&eacute;e dans le domaine de l&rsquo;emploi et de la formation et en 2019, nous avions int&eacute;gr&eacute; un nouveau p&ocirc;le d&rsquo;activit&eacute; en terme de formation suite &agrave; la r&eacute;forme des OPCA. N&rsquo;oublions pas que notre branche couvre environ 9000 contrats de travail dont la moiti&eacute; de saisonniers. D&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, notre feuille de route entend affirmer clairement notre r&ocirc;le d&rsquo;acteur des territoires, engag&eacute;s dans une politique de proximit&eacute; au c&oelig;ur des bassins de production. Le temps du conditionneur courtier est r&eacute;volu. L&rsquo;&eacute;volution de notre profession, o&ugrave; certains adh&eacute;rents ont int&eacute;gr&eacute; la production et inversement, fait de nous aujourd&rsquo;hui un acteur indispensable pour amortir les relations, parfois rugueuses, entre grande distribution et production ".

&nbsp;

&nbsp;

L’association nationale des expéditeurs-exportateurs de fruits et légumes tient son assemblée générale le 11 mars à Lille. Pour FLD, son président Bernard Gérin fait le point sur l’actualité de la profession.

Bernard Gérin, président de l’Aneefel : « nous sommes de vrais acteurs des terroirs, au cœur des bassins de production » 

Apr&egrave;s les risques m&eacute;t&eacute;o et la gestion des risques maladies et ravageurs, Sencrop ajoute une nouvelle corde &agrave; son arc, avec le pilotage de l&rsquo;irrigation. La startup n&rsquo;a pas eu recours &agrave; des sondes tensiom&eacute;triques et capacitives, lesquelles permettent d'&eacute;valuer la disponibilit&eacute; en eau du sol. Elle a d&eacute;velopp&eacute; un nouveau type de capteur, &agrave; la plus simple &agrave; positionner et plus abordable &eacute;conomiquement.Fruit de plus de&nbsp;deux ann&eacute;es de R&amp;D, int&eacute;grant une&nbsp;technologie brevet&eacute;e, le&nbsp;Solarcrop mesure le rayonnement solaire avec une pr&eacute;cision de &plusmn;2%.&nbsp;Rapide &agrave; installer, simple d&rsquo;utilisation, fiable sur toutes les cultures, le Solarcrop permet, en s&rsquo;appuyant sur les donn&eacute;es m&eacute;t&eacute;o collect&eacute;es dans les parcelles, de&nbsp;suivre la quantit&eacute; d&rsquo;eau disponible pour les cultures en affichant d&rsquo;une part l&rsquo;eau sortante en mm (par &eacute;vapotranspiration) et d&rsquo;autre part l&rsquo;eau entrante en mm &eacute;galement&nbsp;(pluies et irrigations).<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pack Irricrop</h2>Coupl&eacute; &agrave; ses capteurs historiques Raincrop et Windcrop au sein du pack Irricrop, le Solarcrop calcule l&rsquo;&eacute;vapotranspiration et g&eacute;n&egrave;re de mani&egrave;re automatique le bilan hydrique en fonction de trois donn&eacute;es : les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques ultra-locales fournies par les stations, le type de culture et la composition du sol, fournis par l&rsquo;utilisateur. &laquo;&nbsp;Avec Irricrop, nous proposons un outil simple d&rsquo;installation, qui va les aider &agrave; suivre la r&eacute;serve utile en eau pour leurs cultures et donc &agrave; anticiper les besoins en eau au plus juste, souligne Martin Ducroquet, cofondateur de Sencrop. Cette &eacute;volution de notre offre s&rsquo;inscrit en compl&egrave;te coh&eacute;rence avec notre mission initiale, la d&eacute;mocratisation de l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision &raquo;.

La startup a brevété un capteur d’irradiance permettant d’évaluer la quantité d’eau disponible en lien avec l’anémomètre Windcrop et la pluviomètre Raincrop. Il s’intègre dans le nouveau pack Irricrop.

Solarcrop, le capteur de Sencrop au service de l’irrigation

<h2>Quel est le montant de cette revalorisation des retraites pour conjoints et aides familiaux ?</h2>Le 9 f&eacute;vrier 2022, pr&egrave;s de 200 000 conjoints collaborateurs et aides-familiaux ont vu le versement de leur pension retraite progress&eacute;. Ce sont les femmes d&rsquo;exploitant qui seront majoritairement b&eacute;n&eacute;ficiaires de ce coup de pouce pouvant atteindre pr&egrave;s de 100 &euro; par mois (75 &euro;/mois en moyenne pour les femmes).<h2>Retraites des conjoints et aides familiaux : les modalit&eacute;s</h2>Pour &ecirc;tre b&eacute;n&eacute;ficiaire, la loi reprend le cadre de la revalorisation des petites retraites agricoles. En effet, les attributaires devront avoir valid&eacute; une retraite &agrave; taux plein en ayant cotis&eacute; un nombre de trimestres suffisants en fonction de l&rsquo;&acirc;ge de naissance.Aucune d&eacute;marche n&rsquo;est &agrave; effectuer, c&rsquo;est votre caisse de Mutualit&eacute; sociale agricole qui se charge de toutes les d&eacute;marches.Vous avez un doute, une question ? Vous souhaitez analyser la retraite de votre couple ? N&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; contacter le service patrimoine pour r&eacute;aliser une &eacute;tude.&nbsp;Luc Chauvin &ndash; Responsable Conseil Gestion Financi&egrave;re &amp; Patrimoine &agrave;<a href="https://www.cerfrance.fr/agence-expert-comptable/cerfrance-vendee/cerfrance-vendee" target="_blank">&nbsp;Cerfrance Vend&eacute;e</a>

Faisant suite à l’augmentation des petites retraites des exploitants agricoles en 2021, la loi du 17 décembre 2021 vient compléter le dispositif en faveur de la revalorisation des pensions pour les conjoints et aides familiaux à compter du 1er janvier 2022.

Coup de pouce sur les retraites des conjoints collaborateurs et aides familiaux

&laquo;&nbsp;Face &agrave; la crise ukrainienne, notre fili&egrave;re travaille &agrave; trouver des solutions pragmatiques pour accompagner les agriculteurs. S&rsquo;agissant des mati&egrave;res premi&egrave;res prenant part &agrave; la production d&rsquo;engrais, des solutions de substitution existent et seront &agrave; envisager s&rsquo;il &eacute;tait n&eacute;cessaire de pallier les importations venant de Russie et d&rsquo;Ukraine&nbsp;&raquo;. Dans un communiqu&eacute;, l&rsquo;Union des industries de la fertilisation souligne que les producteurs d&rsquo;engrais s&rsquo;organisent &laquo;&nbsp;pour assurer dans la dur&eacute;e la souverainet&eacute; alimentaire de la France&nbsp;&raquo;, sans toutefois d&eacute;tailler les alternatives. &laquo; L&rsquo;industrie de la nutrition des plantes r&eacute;fl&eacute;chit &eacute;galement &agrave; des leviers de long terme, avec les pouvoirs publics, pour &eacute;viter toute rupture d&rsquo;approvisionnement sur les diff&eacute;rents types engrais concern&eacute;s&nbsp;&raquo;, poursuit l&rsquo;Unifa.<h2>Les engrais azot&eacute;s mais pas seulement</h2>Fabriqu&eacute;s &agrave; 100% &agrave; partir de gaz naturel, les engrais azot&eacute;s sont fortement expos&eacute;s &agrave; la guerre d&eacute;clench&eacute;e le 24 f&eacute;vrier par la Russie en Ukraine, la Russie &eacute;tant le 2&egrave;me producteur mondial de gaz naturel (&agrave; hauteur de 20%) devant les Etats-Unis (27%) , loin devant l&rsquo;Iran (7%). La Russie transforme une partie de son gaz naturel en ammoniac et s&rsquo;adjuge 25% des exportations mondiales de ce gaz, pr&eacute;curseur&nbsp;des tous les engrais azot&eacute;s que sont les ammonitrates, la solution azot&eacute;e et l&rsquo;ur&eacute;e. C&rsquo;est aussi &agrave; partir d&rsquo;ammoniac que sont fabriqu&eacute;s certains engrais phosphat&eacute;s. Pour ce qui est de la potasse, la Russie et la Bi&eacute;lorussie ont la main sur 45% de la production mondiale.<h2>En attendant l&rsquo;hydrog&egrave;ne vert</h2>En ce qui concerne les engrais azot&eacute;s, la production d&rsquo;hydrog&egrave;ne vert, &agrave; partir de l&rsquo;&eacute;lectrolyse de l&rsquo;eau, elle-m&ecirc;me assur&eacute;e par des &eacute;nergies renouvelables (hydro&eacute;lectricit&eacute;, &eacute;olien, solaire) ou neutre (nucl&eacute;aire) constitue une alternative au gaz naturel. Si la guerre et ses cons&eacute;quences devaient perdurer, elles pourraient renforcer la comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;hydrog&egrave;ne vert et acc&eacute;l&eacute;rer la transition, sous r&eacute;serve que les investissements industriels suivent,&nbsp;tant au niveau de la production d&rsquo;hydrog&egrave;ne que de la conversion des chaines de production d&rsquo;ammoniac.L&rsquo;entreprise norv&eacute;gienne Yara, qui exploite deux usines d&rsquo;ammonitrates en France, pr&eacute;voit de d&eacute;carboner 30% de sa production mondiale d&rsquo;ammoniac d&rsquo;ici &agrave; 2030, visant la neutralit&eacute; &agrave; 2050. D&egrave;s 2023, il fournira 80 000 t d&rsquo;ammoniac d&eacute;carbon&eacute; &agrave; une coop&eacute;rative c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re su&eacute;doise gr&acirc;ce &agrave; la production d&rsquo;hydrog&egrave;ne vert en Norv&egrave;ge. En mati&egrave;re d&rsquo;engrais azot&eacute;s, les enjeux g&eacute;opolitiques vont de pair avec les enjeux climatiques.

L’Union des industries de la fertilisation (Unifa) indique qu’il existe des solutions de substitution aux matières premières russe et ukrainienne. En matière d’engrais azotés, les enjeux géopolitiques rejoignent les enjeux climatiques.

Engrais : l’Unifa tente de rassurer

<div>
Est-il n&eacute;cessaire de s&rsquo;&eacute;quiper en sondes pour arroser son verger de noyers ? Sans doute pas. C&rsquo;est ce que r&eacute;v&egrave;lent les travaux men&eacute;s par Delphine Sneedse, charg&eacute;e d&rsquo;exp&eacute;rimentation &agrave; la Senura, Station d&rsquo;exp&eacute;rimentation nucicole Rh&ocirc;ne-Alpes, bas&eacute;e &agrave; Chatte en Is&egrave;re. &laquo;&nbsp;R&eacute;alis&eacute;s dans l&rsquo;objectif de voir si une gestion plus fine de l&rsquo;irrigation permettait de diminuer les apports d&rsquo;eau sans p&eacute;naliser les rendements et les calibres, ils ont mis en avant que la marge de man&oelig;uvre pour r&eacute;duire les consommations d&rsquo;eau est faible car les pratiques des nuciculteurs impliqu&eacute;s dans ces essais r&eacute;pondent aux besoins des noyers sans exc&egrave;s ou surconsommation d&rsquo;eau&nbsp;&raquo;, indique la charg&eacute;e d&rsquo;exp&eacute;rimentation.

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/noix-sur-la-piste-d-un-bacteriophage">Noix : un bact&eacute;riophage contre la bact&eacute;riose</a></div>

Pour elle, &laquo;&nbsp;le bilan des essais est plut&ocirc;t mitig&eacute;. Nous remarquons peu de diff&eacute;rences significatives entre la modalit&eacute; &laquo;&nbsp;Senura&nbsp;&raquo; g&eacute;r&eacute;e avec des sondes et la modalit&eacute; &laquo;&nbsp;producteur&nbsp;&raquo;, g&eacute;r&eacute;e sans. En outre, par rapport &agrave; la baisse moyenne des quantit&eacute;s d&rsquo;eau apport&eacute;es par parcelle, sur la dur&eacute;e de l&rsquo;essai, elle ne d&eacute;passe pas 20&nbsp;% par rapport aux pratiques des producteurs&nbsp;&raquo;. Selon Delphine Sneedse, dans certaines situations, les sondes peuvent &ecirc;tre&nbsp;un outil d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision utile pour ajuster le d&eacute;clenchement des irrigations, adapter les quantit&eacute;s d&rsquo;eau aux besoins des sols, anticiper et &eacute;viter les p&eacute;riodes de stress hydrique qui fragilisent les arbres et mettent en p&eacute;ril leurs productions.

<h3>Suivi, co&ucirc;t et maintenance suppl&eacute;mentaires</h3>

Mais la technicienne le rappelle : &laquo;&nbsp;Elles ne permettent pas de s&rsquo;affranchir des contraintes pratiques, telles que les tours d&rsquo;eau ou les restrictions d&rsquo;usage de l&rsquo;eau en p&eacute;riode de s&eacute;cheresse&nbsp;&raquo;. Ainsi, s&rsquo;il est important que les producteurs mettent tout en &oelig;uvre pour r&eacute;duire les apports d&rsquo;eau sans mettre en difficult&eacute; les arbres, la charg&eacute;e d&rsquo;exp&eacute;rimentation n&rsquo;est pas certaine de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t qu&rsquo;ils peuvent avoir &agrave; s&rsquo;&eacute;quiper en sondes. Car cet &eacute;quipement repr&eacute;sente un suivi, un co&ucirc;t et une maintenance suppl&eacute;mentaires pour eux.
</div>

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/le-biocontrole-se-fait-larguer">Noix : des diffuseurs de ph&eacute;romones d&eacute;pos&eacute;s par des drones</a></div>

La Senura vient de clôturer ses travaux sur l’irrigation dans les vergers de noyers. L’utilisation d’outils d’aide à la décision ne révèle pas de grandes possibilités d’amélioration de la gestion de l’eau.

Isère : un intérêt limité des sondes pour piloter l'irrigation des noyers

Le Cr&eacute;dit Agricole Centre France est une banque coop&eacute;rative dont les valeurs mutualistes d&rsquo;engagement, de proximit&eacute; et de solidarit&eacute; sont partag&eacute;es par plus de 378 000 soci&eacute;taires. Pas moins de 24 336 nouveaux soci&eacute;taires ont &eacute;t&eacute; accueillis au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2021. Son territoire est compos&eacute; de cinq d&eacute;partements : l&rsquo;Allier, le Cantal, la Corr&egrave;ze, la Creuse et le Puy de D&ocirc;me. Fran&ccedil;ois Berthomier, vice-pr&eacute;sident de la Caisse r&eacute;gionale du Cr&eacute;dit Agricole Centre France, aux c&ocirc;t&eacute;s des membres des Conseils d&rsquo;administration de Caisse locale, se f&eacute;licite du nouveau format d&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale : &laquo; Les Assembl&eacute;es g&eacute;n&eacute;rales sont des moments d&rsquo;information au cours desquels les soci&eacute;taires peuvent &eacute;changer avec les repr&eacute;sentants de leur Caisse locale et de la Caisse R&eacute;gionale. Apr&egrave;s une ann&eacute;e 2021 o&ugrave; le contexte sanitaire n&rsquo;a pas permis la tenue de ses rendez-vous en pr&eacute;sentiel, l&rsquo;&eacute;dition 2022 s&rsquo;adapte pour la s&eacute;curit&eacute; de tous. Ainsi, les Conseils d&rsquo;administration de caisses locales proposent un format d&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale en trois temps &raquo;. Une vid&eacute;o de lancement Une vid&eacute;o de lancement avec les interventions conjointes de Chantal Debost, pr&eacute;sidente de Cr&eacute;dit Agricole Centre France et du directeur g&eacute;n&eacute;ral, Fr&eacute;d&eacute;ric Baraut, nouvellement nomm&eacute; depuis le 1er f&eacute;vrier, a &eacute;t&eacute; mise en ligne sur le site internet credit-agricole.fr/ca-centrefrance d&egrave;s le 10 f&eacute;vrier &agrave; 19h. Vote &agrave; distance Les soci&eacute;taires peuvent s&rsquo;exprimer et exercer leur droit de vote depuis chez eux via une plateforme de vote &agrave; distance des r&eacute;solutions propos&eacute;es &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale entre le 10 f&eacute;vrier et le 4 mars 2022, date &agrave; laquelle le d&eacute;pouillement des bulletins de vote, la validation des r&eacute;sultats et la cl&ocirc;ture de l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale seront effectifs. Les rencontres des soci&eacute;taires Un &eacute;v&eacute;nement, en pr&eacute;sentiel, qui se tiendra lors des mois de mai et de juin. Pour Gilles Cortaix, membre du Comit&eacute; de Direction du Cr&eacute;dit Agricole Centre France, c&rsquo;est &laquo; un moment de convivialit&eacute; essentiel autour d&rsquo;un ordre du jour favorisant l&rsquo;&eacute;changes avec les soci&eacute;taires. Il sera dress&eacute; un bilan des votes des r&eacute;solutions de chaque Caisse locale, une pr&eacute;sentation vid&eacute;o de notre pr&eacute;sidente et du directeur g&eacute;n&eacute;ral sera effectu&eacute;. Enfin, vous pourrez rencontrer les administrateurs de votre Caisse locale avec, notamment, une pr&eacute;sentation des nouvelles et nouveaux &eacute;lus. Un moment qui permettra aussi de mettre en avant nos actions qui t&eacute;moignent de notre mobilisation pour notre territoire. Enfin, chacun pourra prendre la parole&nbsp; et ainsi &eacute;changer avec un repr&eacute;sentant du Conseil d&rsquo;administration ou du Comit&eacute; de Direction. Et pour finir, un moment de convivialit&eacute; autour d&rsquo;un buffet/repas cl&ocirc;turera la r&eacute;union &raquo;. Fran&ccedil;ois Berthomier ajoutant : &laquo; Ces Assembl&eacute;es g&eacute;n&eacute;rales s&rsquo;inscrivent dans une d&eacute;marche forte de d&eacute;veloppement du soci&eacute;tariat. Le Cr&eacute;dit Agricole Centre France renforce ainsi son mod&egrave;le de banque coop&eacute;rative, utile &agrave; son territoire, assis sur des fondamentaux d&eacute;mocratiques. Tous les soci&eacute;taires ont les m&ecirc;mes pouvoirs : &laquo; un Homme, une voix &raquo;. Le Cr&eacute;dit Agricole Centre France : des valeurs et des actes. Les projets accompagn&eacute;s par les Caisses locales sont des projets de d&eacute;veloppement au profit du territoire. Ainsi, plus de 1 622 projets ont &eacute;t&eacute; soutenus en 2021, que ce soit dans le cadre du sponsoring, du soutien &agrave; la vie locale ou du m&eacute;c&eacute;nat via la Fondation Cr&eacute;dit Agricole Centre France. Le Cr&eacute;dit Agricole Centre France est ainsi le 1er sponsor ou m&eacute;c&egrave;ne de son territoire en nombre de projets soutenus. A c&ocirc;t&eacute; de ces actions qui profitent aux collectivit&eacute;s (associations, communaut&eacute;s de communes, &hellip;), le Cr&eacute;dit Agricole Centre France accompagne aussi les personnes en difficult&eacute;, les &laquo; accident&eacute;s de la vie &raquo;, gr&acirc;ce au dispositif Passerelle. En 2021, 882 b&eacute;n&eacute;ficiaires ont &eacute;t&eacute; aid&eacute;s par l&rsquo;un des 5 points Passerelle du Cr&eacute;dit Agricole Centre France (1 par d&eacute;partement). Parmi les personnes accompagn&eacute;es, 75 % ont retrouv&eacute; un &eacute;quilibre financier total (32 %) ou partiel (43 %). 2021 a &eacute;galement &eacute;t&eacute; une ann&eacute;e de soutien intense &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie. Avec pr&egrave;s de 3.9 milliards de pr&ecirc;ts &agrave; moyen et long terme, dont plus de la moiti&eacute; &agrave; l&rsquo;habitat, le Cr&eacute;dit Agricole Centre France confirme sa place de premier partenaire bancaire de l&rsquo;&eacute;conomie de son territoire. Le Cr&eacute;dit Agricole Centre France est une banque socialement responsable comme le pr&eacute;cise Catherine Besson, charg&eacute;e des relations avec les Caisses locales de l&rsquo;Allier : &laquo; nous veillons &agrave; ma&icirc;triser nos consommations et nous accompagnons les initiatives dans la transition &eacute;nerg&eacute;tique et son financement. A titre, d&rsquo;exemple, le Cr&eacute;dit Agricole Centre France est partie prenante du projet Z&eacute;ro Emission Valley. Il est aussi le leader du photovolta&iuml;que et de la m&eacute;thanisation pour l&rsquo;agriculture. Nos achats int&egrave;grent la donne RSE, et la d&eacute;marche continue de se d&eacute;velopper au sein de l&rsquo;entreprise &raquo;. C&rsquo;est aussi une banque solide au d&eacute;veloppement &eacute;quilibr&eacute;, selon Gilles Cortaix : &laquo; Le Cr&eacute;dit Agricole Centre France est une banque coop&eacute;rative qui a privil&eacute;gi&eacute; dans le temps la solidit&eacute; et la p&eacute;rennit&eacute; au service du territoire. C&rsquo;est pourquoi il a un niveau &eacute;lev&eacute; de fonds propres, avec des fondamentaux sains et des ratios r&eacute;glementaires largement d&eacute;pass&eacute;s &raquo;. Une banque tourn&eacute;e vers l&rsquo;avenir avec un objectif pour Fran&ccedil;ois Berthomier : &laquo; nous souhaitons faire &eacute;voluer la Caisse r&eacute;gionale afin de la rendre encore plus performante, plus proche et utile &agrave; ses clients et soci&eacute;taires, en zones urbaines et rurales. Pour atteindre cet objectif, le Cr&eacute;dit Agricole Centre France a renforc&eacute; sa politique d&rsquo;innovation tout en soignant sa pr&eacute;sence physique sur le territoire, afin de proposer le meilleur du digital et de l&rsquo;humain &raquo;. Aujourd&rsquo;hui, la banque dispose en effet de 224 points de vente, 273 &laquo; Relais CA &raquo; (ex points verts) et cinq v&eacute;hicules banque mobile (33 points d&rsquo;arr&ecirc;t). Pour asseoir ce soutien &agrave; l&rsquo;innovation, aux start-ups, et dynamiser l&rsquo;&eacute;conomie des territoires, le Cr&eacute;dit Agricole Centre France a cr&eacute;&eacute; en 2020 son Village By CA Centre France, &agrave; Clermont-Ferrand. Il a accueilli une nouvelle promotion de huit start-up en 2021, qui vient s&rsquo;ajouter &agrave; la premi&egrave;re promotion de 17 start-up de 2020. Ces start-up viennent de l&rsquo;ensemble des cinq d&eacute;partements du territoire de CACF. De nombreux services sont propos&eacute;s : formation, conf&eacute;rences d&rsquo;experts, ateliers de sensibilisation, permanences d&rsquo;experts, visibilit&eacute; renforc&eacute;e et soutien d&rsquo;entreprises partenaires. Le Village est &eacute;galement un tiers-lieux cr&eacute;ateur de liens : il accueille r&eacute;guli&egrave;rement des &eacute;v&eacute;nements du territoire et des r&eacute;unions internes et externes de l&rsquo;entreprise. Il repr&eacute;sente aujourd&rsquo;hui un atout cl&eacute; au service du d&eacute;veloppement &eacute;conomique local.

Les Assemblées générales, un rendez-vous annuel incontournable pour les 121 Caisses locales du Crédit Agricole Centre France.

Crédit Agricole Centre France : Coup d’envoi des Assemblées générales 2022 !

Il n'avait pas pr&eacute;vu de rester dans la m&acirc;che... Fils d'un mara&icirc;cher producteur de cette petite salade embl&eacute;matique du bassin nantais, Thomas Jussiaume se voyait plut&ocirc;t dans l'industrie, par exemple, chez Airbus, un autre fleuron r&eacute;gional. Mais apr&egrave;s son bac scientifique, son DUT en g&eacute;nie m&eacute;canique et productique, et un stage en entreprise, l'envie d'agriculture le rattrape soudain&nbsp;: c'est une grosse remise en question, mais Thomas est d&eacute;sormais d&eacute;termin&eacute; &agrave; poursuivre sa formation dans l'enseignement agricole.Toutefois, pour pouvoir bifurquer vers un cursus agricole sup&eacute;rieur, Thomas doit d'abord emprunter une passerelle agricole&nbsp;: il pr&eacute;pare en un an un BTS Acse (Analyse et conduite des syst&egrave;mes d'exploitation) o&ugrave; il &eacute;largit ses connaissances &agrave; la production laiti&egrave;re et animale. A l'issue de ce BTS, les portes de l&rsquo;&Eacute;cole d'agriculture d'Angers s'ouvrent, et il peut retrouver son sujet de pr&eacute;dilection&nbsp;: la production v&eacute;g&eacute;tale sp&eacute;cialis&eacute;e. Il r&eacute;alise notamment des stages en recherche mara&icirc;ch&egrave;re et chez un semencier aux Pays-Bas.<h2 class="Standard">Une envie de pratique</h2>Son dipl&ocirc;me en poche, en 2020, Thomas aurait pu continuer son aventure agricole en tant que conseiller ou technico-commercial, une carri&egrave;re qui aurait rassur&eacute; ses parents, notamment son p&egrave;re, Alain, qui sait combien le m&eacute;tier de mara&icirc;cher, certes tr&egrave;s complet, n&rsquo;est pas facile. Mais Thomas ne veut ni conseiller les agriculteurs, ni leur vendre des intrants. Il a envie de &laquo;&nbsp;mettre en pratique&nbsp;&raquo; ses connaissances acquises &agrave; l'&eacute;cole d'agriculture et dans ses stages&nbsp;: il demande donc &agrave; son p&egrave;re de s&rsquo;investir au sein de l&rsquo;entreprise familiale. &laquo; L&rsquo;agriculture, c'est l&agrave; qu'il faut &ecirc;tre pour construire le monde de demain...&nbsp;&raquo;.L'entreprise est, en outre, &agrave; un moment charni&egrave;re. Elle vient en effet d&rsquo;int&eacute;grer une organisation de producteurs nouvellement cr&eacute;&eacute;e sur le bassin nantais&nbsp;: Yd&eacute;al. Cette OP, qui regroupe 9 mara&icirc;chers, dont 4 producteurs de m&acirc;che, est une &laquo;&nbsp;petite structure&nbsp;&raquo;, plus resserr&eacute;e et agile, plus transparente et proche de ses adh&eacute;rents que de plus grosses coop&eacute;ratives.Au moment m&ecirc;me o&ugrave; na&icirc;t officiellement Yd&eacute;al (et sa marque en GMS Le potager de Jade), Alain acc&egrave;de &agrave; la demande de son fils, et lui c&egrave;de, non sans &laquo;&nbsp;quelque fiert&eacute;&nbsp;&raquo;, la g&eacute;rance de la soci&eacute;t&eacute; familiale qui compte 60 hectares et quatre salari&eacute;s. Il en reste toutefois co-associ&eacute;, ce qui permet &agrave; Thomas de ne pas avoir &agrave; racheter tout de suite la totalit&eacute; de l&rsquo;entreprise. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/5/2/4372553-1-fre-FR/4bf9cb672ccf-pcportraitthomas2-jpg" alt="" height="1773" width="2364" /><figcaption>L&#039;installation de Thomas s&#039;est faite au moment de la naissance de l&#039;Organisation de producteurs Yd&eacute;al : &laquo; On s&rsquo;y investit pour une prise de d&eacute;cision commune &raquo; Thomas (&agrave; droite) est aux c&ocirc;t&eacute;s d&#039;Anne-Lise Billant, la directrice de l&#039;OP, pr&eacute;sid&eacute;e par Anne-Claire Goyer (&agrave; gauche). Cr&eacute;dits photo : Jean-Fran&ccedil;ois Molli&egrave;re/Yd&eacute;al</figcaption></figure>

</div>
En s'installant sur l'entreprise de son p&egrave;re, avec la m&ecirc;me production (m&ecirc;me si une culture de navets s&rsquo;est rajout&eacute;e en plus de la m&acirc;che), Thomas Jussiaume ambitionne de cr&eacute;er de nouveaux projets, de se renouveler dans le syst&egrave;me. &laquo;&nbsp;Mon p&egrave;re &eacute;tait de la g&eacute;n&eacute;ration qui a produit des aliments en quantit&eacute;. Ce que j'ai appris dans mes &eacute;tudes, c'est que ma g&eacute;n&eacute;ration doit &ecirc;tre celle qui pratique une agriculture r&eacute;siliente&nbsp;: nous aurons un climat plus dur pour les plantes, avec des temp&eacute;ratures plus &eacute;lev&eacute;es plus longtemps, des pr&eacute;cipitations importantes en de courtes p&eacute;riodes, le tout combin&eacute; &agrave; des prix des intrants &eacute;lev&eacute;s. Nous devrons produire autant, voire plus, avec moins. Je pense que c'est possible, mais il faudra aussi que tout le monde joue le jeu&nbsp;: &agrave; savoir les partenaires commerciaux, les consommateurs et les politiques agricoles &raquo;.<h2 class="Standard">&Eacute;voluer vers une agriculture encore plus responsable</h2>Thomas ne peut cependant pas tout r&eacute;volutionner&nbsp;sur son exploitation : il lui faut en effet assurer la production pr&eacute;vue pour garantir la viabilit&eacute; &eacute;conomique de son entreprise comme de son organisation de producteurs. Mais des changements doivent s&rsquo;op&eacute;rer&nbsp;: par exemple, Thomas ne voit pas la planche mara&icirc;ch&egrave;re &laquo;&nbsp;uniquement comme un support de culture inerte&nbsp;&raquo;, mais bien comme un sol vivant. L'un de ses objectifs est d'y favoriser une vie microbienne, la comp&eacute;tition entre &laquo;&nbsp;bons&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;mauvais&nbsp;&raquo; microorganismes pouvant contribuer &agrave; produire une m&acirc;che saine.Thomas s'engage donc vers une diminution du recours aux pesticides, et investit dans des engrais verts chaque ann&eacute;e en inter culture. &laquo;&nbsp;Nous implantons un sorgho, un seigle ou un m&eacute;lange, que nous d&eacute;truisons m&eacute;caniquement par broyage. Cela nous permet de ne pas utiliser d&rsquo;herbicide lorsque nos parcelles ne sont pas en production&nbsp;&raquo;. Ces plantes aident aussi &agrave; structurer le sol et &agrave; limiter son l&rsquo;&eacute;rosion. Le jeune mara&icirc;cher a conduit un nouvel essai cette ann&eacute;e, toujours dans cet objectif de &laquo;&nbsp;nourrir le sol &raquo;&nbsp;: il a apport&eacute; de la mati&egrave;re organique sous forme de compost sur certaines planches. &laquo;&nbsp;Mes premi&egrave;res constations semblent confirmer que la m&acirc;che est plus vigoureuse sur ces sols vivants&nbsp;&raquo;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/5/2/4372556-1-fre-FR/7ab7358427ec-pcportraitthomas3-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>Pour l&#039;heure, Thomas produit de la m&acirc;che de mani&egrave;re classique dans le Pays nantais : en pleine terre, sous petits abris plastiques. Mais il est pr&ecirc;t &agrave; explorer d&#039;autres techniques. Cr&eacute;dits photo : Catherine Perrot</figcaption></figure>

</div>
&laquo;&nbsp;M'occuper de mes sols, c'est un investissement sur l'avenir &raquo;. Le chemin pour relever tous les enjeux techniques de demain est encore long&nbsp;: pour y parvenir, Thomas peut compter sur le service culture d&rsquo;Yd&eacute;al, charg&eacute; d&rsquo;accompagner tous les producteurs de l&rsquo;OP dans cette d&eacute;marche de progr&egrave;s et d&rsquo;adaptation. Une premi&egrave;re belle reconnaissance de ce parcours a permis &agrave; l&rsquo;exploitation d&rsquo;&ecirc;tre certifi&eacute;e HVE (haute valeur environnementale).Pour un chef d'entreprise en mara&icirc;chage, les sujets techniques ne sont pas les seules pr&eacute;occupations, puisque les aspects commerciaux, organisationnels, r&eacute;glementaires, manag&eacute;riaux, etc., sont aussi tr&egrave;s importants. &laquo;&nbsp;Avant de me lancer dans le grand bain de l'installation, c'est vrai que j'ai eu un peu d&rsquo;inqui&eacute;tudes sur tous ces aspects... Mais je me suis dit, "arr&ecirc;te de r&eacute;fl&eacute;chir, fonce&nbsp;! Tu auras plein de d&eacute;fis dans cette vie professionnelle, tu ne t'ennuieras jamais&nbsp;!"&nbsp;&raquo;.

À Saint-Julien de Concelles, en pleine vallée maraîchère nantaise, Thomas Jussiaume a pris la suite de son père, producteur de mâche. Cultiver cette salade délicate a toujours exigé des compétences techniques importantes. Le jeune maraîcher va continuer dans cette voie de l'amélioration technique, mais en prenant plus en compte la vie de son sol.

Thomas, installé en maraîchage : « Dans ce métier, je ne vais jamais m'ennuyer »

Hors de questions de ralentir les conversions pour le pr&eacute;sident de Biocoop ! &laquo;&nbsp;Face au gros ralentissement de la croissance du march&eacute; bio depuis mai 2021, la grande distribution conventionnelle dit qu&rsquo;il faut arr&ecirc;ter les conversions, qu&rsquo;on a atteint l&rsquo;&eacute;quilibre. Moi je dis que c&rsquo;est une tendance &agrave; relativiser car nous comparons avec deux-trois ann&eacute;es exceptionnelles, analyse Pierrick De Ronne. La tendance g&eacute;n&eacute;rale pour la bio depuis cinq-dix ans est tr&egrave;s belle. Et il ne faut pas oublier que le ralentissement de la consommation est g&eacute;n&eacute;ral, pas uniquement sur la bio.&nbsp;Je pense que le march&eacute; de la bio restera porteur. Il faut donc continuer les conversions &raquo;.

<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/biocoop-en-legere-regression-confirme-ses-engagements-pour-une-bio-exigeante-pour-tous-qui-change" target="_blank">Biocoop, en l&eacute;g&egrave;re r&eacute;gression, confirme ses engagements pour une bio exigeante pour tous qui change le monde</a>

<h2>Pouvoir d&rsquo;achat, mont&eacute;e des labels&hellip; Des &eacute;l&eacute;ments conjoncturels et structurels &agrave; ne pas n&eacute;gliger</h2>

Il reconna&icirc;t n&eacute;anmoins&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il y a tout de m&ecirc;mes des enjeux structurels et conjoncturels &agrave; prendre en compte. La crise actuelle et la probl&eacute;matique du pouvoir d&rsquo;achat, qui sont conjoncturels. En parall&egrave;le, on observe une mont&eacute;e des labels &ldquo;moins-disants&rdquo; de type Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides, HVE, qui font croire au consommateur qu&rsquo;il ach&egrave;te un bio moins cher. Structurellement il y a donc du changement. Je ne suis pas tr&egrave;s inquiet, ces labels finiront par r&eacute;v&eacute;ler leur vrai visage &raquo;.

<h2>Manque de confiance sur le bio</h2>

&laquo;&nbsp;Je suis plus inquiet pour la confiance sur le label bio et les vis&eacute;es opportunistes du conventionnel. Ces op&eacute;rateurs conventionnels ont cr&eacute;&eacute; de la valeur sur la confiance plut&ocirc;t que sur le label&nbsp;: concombre sous plastique, offre import&eacute;e du bout du monde produite sous des conditions proche de l&rsquo;esclavage&hellip; On a perdu la coh&eacute;rence de la bio et donc la confiance du consommateur. On s&egrave;me le doute et on amplifie l&rsquo;opposition entre les mod&egrave;les, bio, local, etc.&nbsp;&raquo;

<h2>Communication&nbsp;: Biocoop entre en campagne</h2>

<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/biocoop-en-legere-regression-confirme-ses-engagements-pour-une-bio-exigeante-pour-tous-qui-change" target="_blank">Biocoop renouvelle ses objectifs par la preuve</a>. L&rsquo;enseigne veut aussi hausser le ton. &laquo;&nbsp;On va reprendre un ton militant, la communication positive de bisounours c&rsquo;est fini&nbsp;&raquo;, assume Pierrick De Ronne. D&egrave;s le 3 mars, Biocoop est entr&eacute; en campagne sur le sujet des pesticides, &laquo;&nbsp;sujet important car reli&eacute; &agrave; la sant&eacute;&nbsp;&raquo;, avec des messages chocs.

<div class="align-left">
 
 
 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/IMG_20220303_103214.jpg?itok=8E_bnrcD" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Biocoop reprend la communication sur les pesticides avec des messages forts pour d&eacute;noncer un usage croissant en France.</div>
 
&copy;
 Julia Commandeur - FLD

</div>

Lors de la conférence de presse annuelle de Biocoop le 3 mars, son président Pierrick De Ronne a tenté de rassurer sur le sujet du ralentissement du marché bio.

 Biocoop, inquiet de la montée des labels de 3e voie, reprend un ton militant

Carrefour a ouvert un nouveau site logistique destin&eacute; &agrave; la livraison &agrave; domicile&nbsp; &agrave; Aix-en-Provence (Bouches-du-Rh&ocirc;ne). Le distributeur a confi&eacute; &agrave; son partenaire logistique STEF &ndash; propri&eacute;taire de l&rsquo;immobilier - l&rsquo;ensemble des op&eacute;rations logistiques (r&eacute;ception, stockage et la pr&eacute;paration de commandes). Il desservira 124 villes y compris les communes de moins de 10 000 habitants telles que Venelles, M&eacute;nerbes, Cassis ou Eguilles.

Ce nouvel entrep&ocirc;t multi-temp&eacute;ratures proposant plus de 11 000 r&eacute;f&eacute;rences devrait permettre &agrave; Carrefour d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer ses services e-commerce dans la r&eacute;gion. Il s&rsquo;av&egrave;re en effet que la demande en livraison &agrave; domicile cro&icirc;t aujourd&rsquo;hui plus vite &agrave; Aix-Marseille que sur le reste du territoire national.

Aix-Marseille est la 4e plus grande unit&eacute; urbaine en livraison &agrave; domicile en France. &laquo; En am&eacute;liorant la promesse de livraison et en augmentant les capacit&eacute;s de pr&eacute;paration de commandes, nous nous mettons en condition de satisfaire la demande qui n'a pas fini de cro&icirc;tre. Par ailleurs, Carrefour investit aussi au niveau de l&rsquo;emploi : une quarantaine d&rsquo;emplois ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;s et nous ciblons une centaine de postes en CDI d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e &raquo; affirme Mourad Bensadik, directeur e-commerce Carrefour France.

Le nouveau site desservira 124 villes y compris les communes de moins de 10 000 habitants

Logistique : nouveau site de livraison à domicile pour Carrefour à Aix-en-Provence

Il y a deux ans, lors du dernier Salon de l&rsquo;agriculture, la progression du coronavirus &agrave; travers le monde faisait la une de l&rsquo;actualit&eacute;, et ses cons&eacute;quences sur les cours des mati&egrave;res premi&egrave;res &eacute;taient d&eacute;j&agrave; palpables. Depuis, la volatilit&eacute; est le ma&icirc;tre-mot sur les march&eacute;s, et la guerre entre la Russie et l&rsquo;Ukraine l&rsquo;amplifie davantage. C&eacute;r&eacute;ales, ol&eacute;agineux, fioul, gaz, engrais&nbsp;: face au manque de disponibilit&eacute; en provenance de ces deux grands pays exportateurs, toutes les mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles flambent, parfois &agrave; des niveaux jamais atteints. Le baril de p&eacute;trole, qui s&rsquo;&eacute;changeait en n&eacute;gatif il y a presque deux ans, &eacute;volue d&eacute;sormais &agrave; plus de 110 $. Et la notion de souverainet&eacute; alimentaire, qui n&rsquo;avait pas totalement disparu des discours politiques, se retrouve sur le devant de la sc&egrave;ne.La Russie et l&rsquo;Ukraine repr&eacute;sentent ensemble 30% des exportations mondiales de bl&eacute;. En l&rsquo;absence du bassin mer Noire pour les exportations, ce sont 14 millions de tonnes de bl&eacute; qui manqueront au march&eacute; mondial jusqu&rsquo;au mois de juillet. L&rsquo;enjeu de s&eacute;curit&eacute; alimentaire&nbsp;est grand pour de nombreux pays importateurs, qui doivent couvrir leurs besoins en se tournant vers d&rsquo;autres origines. La Tunisie, le Liban et les pays d&rsquo;Afrique sub-saharienne d&eacute;pendent fortement des importations, notamment ukrainiennes, et leurs stocks de fin de campagne sont faibles.<h2>Quel impact pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;?</h2>Pr&egrave;s de 25% des engrais azot&eacute;s import&eacute;s en Europe proviennent de Russie. Le pays est aussi le premier fournisseur de gaz naturel et d&rsquo;ammoniac en Europe, deux produits indispensables pour la production d&rsquo;engrais azot&eacute;s. La perspective de prix des engrais qui pourraient se maintenir &agrave; des niveaux &eacute;lev&eacute;s sur le long terme, et les inqui&eacute;tudes en mati&egrave;re de disponibilit&eacute;s, pourraient d&eacute;j&agrave; avoir des impacts sur la r&eacute;colte 2022 en France. Les surfaces de c&eacute;r&eacute;ales sem&eacute;s &agrave; l&rsquo;automne ont d&rsquo;ailleurs recul&eacute; par rapport &agrave; 2021.Mais c&rsquo;est surtout pour la prochaine campagne que les questions se posent&nbsp;: quelles cultures implanter&nbsp;? Faut-il privil&eacute;gier celles peu gourmandes en azote, telles le tournesol et les l&eacute;gumineuses&nbsp;? La question se posait d&eacute;j&agrave; l&rsquo;automne dernier, mais va devenir de plus en plus capitale dans les mois &agrave; venir. Et pourrait entra&icirc;ner de profonds changements sur les exploitations.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-guerre-en-ukraine-affole-les-marches-agricoles-et-ravive-la-notion-de-souverainete-alimentaire" target="_blank" title="">[Le point des march&eacute;s] La guerre en Ukraine affole les march&eacute;s agricoles et ravive la notion de souverainet&eacute; alimentaire</a>
</aside>

[Edito] Après deux ans de pandémie et alors que l’on aurait pu espérer voir le bout du tunnel, la guerre entre la Russie et l’Ukraine tombe comme un couperet. Les conséquences sur les marchés des matières premières sont majeures, à commencer par la flambée des prix des intrants.

Guerre en Ukraine : l’effet boule de neige sur l’agriculture française

Un hangar, une chambre froide, 3000 m2 de tunnel &agrave; r&eacute;gulation climatique, un syst&egrave;me d&rsquo;irrigation enti&egrave;rement automatis&eacute;, un petit tracteur, le tout sur 4 ha de maraichage et d&rsquo;arbres fruitiers et moyennant un investissement d&rsquo;environ 300.000 euros : tel est le projet de cr&eacute;ation port&eacute; par M&eacute;lodie Seznec, son compagnon Maxime Lallot et le cousin de ce dernier Cyprien Hedde. Le projet d&eacute;tonne un peu par rapport aux standards de maraichage diversifi&eacute;, davantage connus pour leur sobri&eacute;t&eacute; mat&eacute;rielle et financi&egrave;re.<div class="citation">
 "On a travaill&eacute; sur plusieurs petites fermes avec tr&egrave;s peu d&rsquo;investissement, c&rsquo;est parfois la gal&egrave;re pour se sortir un salaire"
</div>
&laquo;&nbsp;A 32 ans, je cumule quelques ann&eacute;es d&rsquo;exp&eacute;rience professionnelle dans plusieurs exploitations de maraichage diversifi&eacute;, explique M&eacute;lodie. Sans &ecirc;tre une garantie absolue, une des cl&eacute;s de la r&eacute;ussite, c&rsquo;est de disposer des moyens mat&eacute;riels suffisants pour allier ergonomie et productivit&eacute;&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On a travaill&eacute; sur plusieurs petites fermes avec tr&egrave;s peu d&rsquo;investissement, abonde son compagnon Maxime. C&rsquo;est parfois la gal&egrave;re pour se sortir un salaire&nbsp;&raquo;.<h2>Un portrait-robot de l&rsquo;exploitation viable et durable</h2>En 2017, sur la base d&rsquo;une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s de 16 exploitations, les Chambres d&rsquo;agriculture de Rh&ocirc;ne-Alpes avaient dress&eacute; le &laquo;&nbsp;portrait-robot&nbsp;&raquo; d&rsquo;une exploitation bio viable et durable sur moins de 1 ha cultiv&eacute;, moyennant 2550 h/an &laquo;&nbsp;exploitant&nbsp;&raquo; et 850 h/an de main d&rsquo;&oelig;uvre. R&eacute;sultats&nbsp;: une surface cultiv&eacute;e autour de 7.000 m2, une part sous abri de 22%, un b&acirc;timent fonctionnel d&rsquo;environ 100m2, la pr&eacute;sence d&rsquo;un frigo, d&rsquo;un petit tracteur de 50 ch, l&rsquo;irrigation comme facteurs cl&eacute; de production, la vente &agrave; la ferme et en paniers pour bien valoriser la production (sans n&eacute;gliger d&rsquo;autres circuits), un bon niveau de technicit&eacute;, une intensification de la production au travers de la ma&icirc;trise des rotations et de la planification, de la fertilit&eacute; du sol et de la fertilisation des cultures ainsi que de la bonne gestion des cultures (implantation, entretien, r&eacute;colte). M&eacute;lodie, Maxime et Cyprien, qui cumulent plusieurs ann&eacute;es d&rsquo;exp&eacute;rience dans le maraichage bio en Ile-de-France,&nbsp;cochent pas mal de cases.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-un-million-d-euros-pour-relancer-la-consommation-en-perte-de-vitesse" target="_blank" title="">Bio : un million d'euros pour relancer la consommation en perte de vitesse</a>
</aside>
<h2>Un c&eacute;r&eacute;alier qui anticipe la cession de 4 ha</h2>Le foncier faisant d&eacute;faut en Ile-de-France, c&rsquo;est &agrave; Saint-Agil (Loir-et-Cher) que leur projet va voir le jour, gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;acquisition de 4 ha. &laquo;&nbsp;Dans le cadre d&rsquo;une succession, un c&eacute;r&eacute;alier a accept&eacute; de nous r&eacute;troc&eacute;der 4 ha de terres avec 4 ans d&rsquo;anticipation &raquo;, explique M&eacute;lodie. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nima-des-ovni-a-faire-atterrir-dans-les-cours-de-ferme" target="_blank">Les trois futurs jeunes agriculteurs appartiennent &agrave; cette cat&eacute;gorie des NIMA, les Non issus du milieu agricole qui repr&eacute;sentent aujourd&rsquo;hui la majorit&eacute; des candidats &agrave; l&rsquo;installation</a>. Les difficult&eacute;s d&rsquo;acc&egrave;s aux foncier et la compr&eacute;hension des arcanes de l&rsquo;installation ont t&ocirc;t fait de rebuter les moins t&eacute;m&eacute;raires.Les trois associ&eacute;s ont franchi cette &eacute;tape avec succ&egrave;s, au prix de beaucoup de &laquo;&nbsp;bureaucratie&nbsp;&raquo;. Illustration avec des aides &agrave; l&rsquo;investissement octroy&eacute;es par les Plans pour la comp&eacute;titivit&eacute; et l&rsquo;adaptation des exploitations (PCAE). &laquo;&nbsp;Pour pouvoir y pr&eacute;tendre, &agrave; d&eacute;faut d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;j&agrave; install&eacute;, il faut pouvoir justifier d&rsquo;un certain nombre d&rsquo;heures de travail &agrave; la MSA, explique Maxime. Le t&eacute;lescopage de notre projet avec la nouvelle Pac ne nous facilite pas la t&acirc;che&nbsp;&raquo;.L&rsquo;enjeu des&nbsp;PCAE est important et pourrait peser lourd dans la d&eacute;cision de la banque, &agrave; laquelle les associ&eacute;s&nbsp;soumettront leur projet d&rsquo;ici au mois de juin. &laquo;&nbsp;Le Cr&eacute;dit agricole de notre village est d&eacute;j&agrave; inform&eacute; de notre projet&nbsp;&raquo;, se rassure M&eacute;lodie.<div class="citation">
 "Les ventes de fruits et l&eacute;gumes bio en vente directe ont tendance &agrave; baisser, on ne peut pas nier cette r&eacute;alit&eacute;"
</div>
La plantation des arbres fruitiers (600 sp&eacute;cimens &agrave; terme et diversifi&eacute;s eux aussi) devrait d&eacute;buter &agrave; l&rsquo;automne, en m&ecirc;me temps que la cr&eacute;ation de l&rsquo;EARL et de l&rsquo;installation effective du premier des trois associ&eacute;s, en l&rsquo;occurrence Cyprien, que M&eacute;lodie et Maxime rejoindront dans un second temps. Les premiers l&eacute;gumes seront r&eacute;colt&eacute;s au printemps 2022. Toute la production sera commercialis&eacute;e via des Amap.Les futurs maraichers ne sont pas insensibles aux alertes concernant l&rsquo;&eacute;rosion de la consommation de produits bio, qui ne se cantonne pas au lait et aux &oelig;ufs. &laquo;&nbsp;Les ventes de fruits et l&eacute;gumes bio en vente directe ont tendance &agrave; baisser, tout comme le nombre d&rsquo;adh&eacute;sions aux Amap, on ne peut pas nier cette r&eacute;alit&eacute; &raquo;,&nbsp;souligne M&eacute;lodie. Extra-lucide et mais ultra-d&eacute;termin&eacute;e.

Mélodie, Maxime et Cyprien portent un projet à 300.000 euros pour s’installer sur 4 hectares en production de fruits et légumes bio vendus à 100% en Amap. Détonnant mais pas sans argument.

Tous nos articles et événements - Fruits & Légumes

Tous les résultats (3517)

Les actualités (3492)

L'agenda (14)

Les outils (2)

Les guides (9)