"Depuis 6 ans, 29% des fermes fruiti&egrave;res ont disparu en France", a d&eacute;clar&eacute;&nbsp;&agrave; l'AFP Emmanuel Aze, responsable fruits et l&eacute;gumes au sein du syndicat&nbsp;agricole. Cet effondrement de la production des fruits et l&eacute;gumes en France&nbsp;est, selon lui, tr&egrave;s largement li&eacute; aux distorsions de concurrence qui existent&nbsp;&agrave; l'int&eacute;rieur du march&eacute; unique europ&eacute;en. Il existe de "grandes diff&eacute;rences entre les conditions de production&nbsp;fran&ccedil;aises et celles des pays exportateurs, au sud de l'Europe ou certains&nbsp;pays de l'Est, dont l'Allemagne qui a refus&eacute; de mettre en place un SMIC&nbsp;agricole", a-t-il expliqu&eacute;. La proposition d'un prix minimum vise &agrave; harmoniser les normes sociales,&nbsp;environnementales et &eacute;conomiques au sein de l'Union europ&eacute;enne.&nbsp;&nbsp;&nbsp; "Nous souhaitons tirer l'ensemble de l'agriculture europ&eacute;enne vers le haut&nbsp;en assurant des revenus d&eacute;cents aux ouvriers agricoles et un revenu&nbsp;r&eacute;mun&eacute;rateur pour le producteur", a soulign&eacute; &agrave; son tour Nicolas Girod,&nbsp;secr&eacute;taire national de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. "Nous allons &agrave; contre-sens du discours d'autres syndicats agricoles qui&nbsp;voudraient abaisser les normes fran&ccedil;aises au niveau de ce qui se fait&nbsp;ailleurs. Nous, au contraire, on souhaite tirer l'Europe agricole vers le&nbsp;haut", a-t-il d&eacute;clar&eacute;.&nbsp;&nbsp; <h2>Semi-esclaves</h2>Le projet de loi Egalim (agriculture et alimentation), qui vise &agrave; am&eacute;liorer&nbsp;l'&eacute;quilibre des relations commerciales dans le secteur agro-alimentaire, est&nbsp;actuellement examin&eacute; par le Parlement. Mais pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, ce&nbsp;texte issu des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation est insuffisant. Le syndicat&nbsp;note en effet "quelques avanc&eacute;es" sur la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs, mais&nbsp;estime que "l'on est encore loin du compte parce qu'on bute sur la logique&nbsp;lib&eacute;rale de ce gouvernement et la logique lib&eacute;rale de l'Europe".&nbsp;&nbsp; Pour Florence Gachet, productrice de pommes en Corr&egrave;ze, "les produits&nbsp;import&eacute;s du reste de l'Europe sont produits de fa&ccedil;on compl&egrave;tement diff&eacute;rente",&nbsp;dans des pays qui "n'ont pas les exigences environnementales et sociales que&nbsp;nous avons, en particulier les pays de l'Est".&nbsp;&nbsp; "Nous sommes en concurrence avec des pays qui traitent les ouvriers&nbsp;agricoles comme des semi-esclaves", et qui utilisent des pesticides interdits&nbsp;en France, d&eacute;nonce-t-elle. Ce qui emp&ecirc;che les mara&icirc;chers fran&ccedil;ais "de&nbsp;valoriser" leur production et "d'en tirer des salaires corrects", plaide&nbsp;encore cette agricultrice.


La Confédération paysanne a lancé lundi au Marché d'intérêt national d'Agen une campagne nationale en faveur de l'instauration d'un "prix minimum d'entrée" sur le marché français pour les fruits et légumes, une mesure visant à lutter contre les distorsions de concurrence.


Fruits et légumes: la Confédération paysanne veut "un prix minimum" à l'importation

"Rapidement le CETA arrivera au Parlement pour la ratification et cette&nbsp;majorit&eacute; le rejettera", a dit M. Di Maio, devant l'assembl&eacute;e de la Coldiretti,&nbsp;le principal syndicat agricole italien. "Si seulement un des fonctionnaires italiens &agrave; l'&eacute;tranger continue &agrave;&nbsp;d&eacute;fendre des trait&eacute;s sc&eacute;l&eacute;rats comme le CETA, il sera retir&eacute;" de son poste,&nbsp;a-t-il ajout&eacute;. "&Ecirc;tre ici, pour moi, signifie revendiquer un peu de souverainisme sain&nbsp;(...) Si tu t'occupes de produits italiens sur le march&eacute;, tu cherches &agrave; les&nbsp;d&eacute;fendre (...) Nous devons d&eacute;fendre l'Italie et l'&eacute;conomie italienne", a&nbsp;soulign&eacute; M. Di Maio, qui est aussi ministre du D&eacute;veloppement &eacute;conomique et du&nbsp;Travail.&nbsp;&nbsp; Le CETA, sign&eacute; en octobre 2016 entre l'UE et le Canada et approuv&eacute; en&nbsp;f&eacute;vrier 2017 par le Parlement europ&eacute;en, doit &ecirc;tre ratifi&eacute; par chaque Parlement&nbsp;des 28 pays de l'Union europ&eacute;enne (UE) pour &ecirc;tre valide, m&ecirc;me s'il est entr&eacute;&nbsp;depuis le 21 septembre en vigueur de mani&egrave;re provisoire. Pour le moment, il a &eacute;t&eacute; ratifi&eacute; par une dizaine de pays.&nbsp;&nbsp; Le ministre italien de l'Agriculture, Gian Marco Centinaio, membre de la&nbsp;Ligue (extr&ecirc;me droite), avait annonc&eacute; le 14 juin que la majorit&eacute; parlementaire&nbsp;"ne ratifierait pas l'accord de libre-&eacute;change avec le Canada parce qu'il ne&nbsp;prot&egrave;ge qu'une petite partie de nos AOP (appellations d'origine prot&eacute;g&eacute;e) et&nbsp;de nos IGP (indications g&eacute;ographiques prot&eacute;g&eacute;es)". "Nous demanderons au Parlement de ne pas ratifier ce trait&eacute; et d'autres&nbsp;similaires au CETA. Tout ceci est pr&eacute;vu dans le contrat de gouvernement",&nbsp;compos&eacute; du M5S et de la Ligue, avait-il pr&eacute;cis&eacute; dans un entretien &agrave; La Stampa.


Le vice-Premier ministre italien, Luigi Di Maio, leader du Mouvement 5 étoiles (antisystème), a confirmé vendredi que la majorité parlementaire rejetterait le CETA, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, mettant ainsi en danger son existence-même.


Italie: Di Maio confirme que la majorité parlementaire rejettera le CETA

Face &agrave; la demande soci&eacute;tale de r&eacute;duction des usages de produits phytosanitaires, le monde agricole tente d'&eacute;laborer des solutions r&eacute;pondant &agrave; ces attentes tout en garantissant la rentabilit&eacute; et la comp&eacute;titivit&eacute; des exploitations agricoles. Dans ce contrat de solutions, &laquo;&nbsp;il y a l'engagement de r&eacute;pondre aux attentes soci&eacute;tales mais aussi celui qu'il n'y ait pas d'interdiction sans solution&nbsp;&raquo; sans oublier de &laquo;&nbsp;garantir l'efficacit&eacute; et la comp&eacute;titivit&eacute; des exploitations&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA, organisme &agrave; l'origine du projet. Elle insiste&nbsp;&laquo; le contrat de solutions est un CDI&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;nous r&eacute;ussirons si le d&eacute;ploiement est massif, si ce ne sont pas seulement les pionniers mais l'ensemble des agriculteurs qui d&eacute;ploient ces solutions. C'est un gage de r&eacute;sultat.&nbsp;&raquo; Apr&egrave;s 1 an de travail, 36 solutions concr&egrave;tes ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;es ce jour en conf&eacute;rence de presse sous forme de fiches, loin des &laquo;&nbsp;336 pistes identifi&eacute;es&nbsp;&raquo; qui sont, pour certaines, encore &agrave; l'&eacute;tude.<h2>Acc&eacute;l&eacute;rer</h2>Parmi les 36, des solutions pour lutter contre les maladies ou les ravageurs pour les pommes de terre, la lavande, le basilic ou encore le tournesol. Chaque fiche estime les co&ucirc;ts et les gains pour les agriculteurs, mais aussi les freins &agrave; lever, les conditions de r&eacute;ussite et les acteurs &agrave; mobiliser. Fier du travail accompli, Alexandre Quillet, pr&eacute;sident de l'Institut technique de la betterave (ITB), voudrait acc&eacute;l&eacute;rer le d&eacute;ploiement&nbsp;&laquo;&nbsp;si les pouvoirs publics d&eacute;cidaient de nous accompagner politiquement, financi&egrave;rement et r&eacute;glementairement, je vous laisse imaginer comme nous irions plus vite et plus loin.&nbsp;&raquo; &laquo;&nbsp;Pour jouer le match, il faut &ecirc;tre deux. Tout ce travail, c'est notre contribution &agrave; ce que le gouvernement appelle la responsabilit&eacute; des acteurs. Nous attendons le m&ecirc;me engagement des pouvoirs publics&nbsp;&raquo;, a rench&eacute;ri Christiane Lambert.<h2>Indicateurs</h2>Pour que ce contrat de solutions fonctionne, il faut une approche &laquo;&nbsp;massive, collective et combinatoire&nbsp;&raquo; insiste la pr&eacute;sidente de la FNSEA. Pour Christian Pees, vice-pr&eacute;sident de Coop de France, les conditions de r&eacute;ussite sont&nbsp;: &laquo;&nbsp;l'appropriation par les agriculteurs, la mobilisation g&eacute;n&eacute;rale de tous les acteurs de la recherche et la validation par les consommateurs.&nbsp;&raquo; Des indicateurs de d&eacute;ploiements seront mis en place et les partenaires devront communiquer leurs donn&eacute;es. &laquo;&nbsp;On aura des &eacute;l&eacute;ments pour quantifier les progr&egrave;s r&eacute;alis&eacute;s chez les agriculteurs&nbsp;&raquo; insiste Christiane Lambert qui pr&eacute;cise que des points d'&eacute;tape seront r&eacute;alis&eacute;s tous les 6 mois. Pour le pr&eacute;sident de l'ITB,&nbsp;ce sera une &laquo;&nbsp;op&eacute;ration v&eacute;rit&eacute;&nbsp;&raquo; avec des &laquo;&nbsp;publications de chiffres&nbsp;&raquo; ce qui permettra aux organismes partenaires de d&eacute;crypter les solutions qui ont le mieux et le moins bien fonctionn&eacute;.Ce contrat de solutions sera pr&eacute;sent&eacute; aux parlementaires d'ici quelques jours. Des rencontres sont &eacute;galement pr&eacute;vues avec les ONG ainsi que les associations de consommateurs.


Une quarantaine d'organisations agricoles menées par la FNSEA ont présenté mercredi, 36 solutions concrètes pour réduire l'usage des produits phytosanitaires : le « contrat de solutions ».


Contrat de solutions : « on est en finale » avec 36 solutions concrètes

"Non, tout le monde ne s'en fiche pas, et certainement pas ce&nbsp;gouvernement", a d&eacute;clar&eacute; le Premier ministre Edouard Philippe, en r&eacute;f&eacute;rence au&nbsp;cri de d&eacute;tresse de Nicolas Hulot qui avait en mars lanc&eacute; devant les d&eacute;put&eacute;s:&nbsp;la biodiversit&eacute;, "tout le monde s'en fiche". "Nous sommes bien d&eacute;cid&eacute;s &agrave; prendre cet enjeu &agrave; bras le corps" et "nous&nbsp;avons la possibilit&eacute; de faire une diff&eacute;rence", a-t-il assur&eacute; aux c&ocirc;t&eacute;s de son&nbsp;ministre de la Transition &eacute;cologique.&nbsp;&nbsp;Pour donner ce "coup d'envoi d'une tr&egrave;s grande mobilisation", le chef du&nbsp;gouvernement a r&eacute;uni plusieurs ministres au Mus&eacute;um d'histoire naturelle alors&nbsp;que "le rythme actuel d'extinction des esp&egrave;ces est sans &eacute;quivalent depuis la&nbsp;fin des dinosaures il y a 65 millions d'ann&eacute;es". Abeilles d&eacute;cim&eacute;es, campagnes vid&eacute;es de leurs oiseaux, insectes volatilis&eacute;s,&nbsp;espaces naturels grignot&eacute;s... Le constat d'un d&eacute;clin acc&eacute;l&eacute;r&eacute; du monde du&nbsp;vivant est sans appel.&nbsp;&nbsp;<h2>Z&eacute;ro artificialisation</h2>Au coeur de la centaine de mesures, &agrave; l'esprit plus incitatif que&nbsp;contraignant, figurent la gestion des plastiques, la r&eacute;duction de&nbsp;l'artificialisation des sols, le r&ocirc;le des agriculteurs. Alors que la France perd l'&eacute;quivalent d'un d&eacute;partement comme la&nbsp;Loire-Atlantique tous les dix ans en espaces naturels et agricoles, le&nbsp;gouvernement se fixe l'objectif de z&eacute;ro artificialisation nette. Ce qui veut&nbsp;dire compenser chaque surface b&eacute;tonn&eacute;e ou goudronn&eacute;e par la m&ecirc;me superficie&nbsp;rendue &agrave; la nature ailleurs. Mais l'&eacute;ch&eacute;ance pour cet objectif doit encore&nbsp;&ecirc;tre discut&eacute;e, avec les collectivit&eacute;s locales notamment.&nbsp;&nbsp;"On va prendre un an pour se fixer une date", a pr&eacute;cis&eacute; Nicolas Hulot,&nbsp;satisfait de voir ce sujet de la biodiversit&eacute; "sortir d'une sorte&nbsp;d'indiff&eacute;rence".&nbsp;&nbsp; Le gouvernement va aussi d&eacute;bloquer 150 millions d'euros d'ici 2021 pour&nbsp;"r&eacute;mun&eacute;rer" les agriculteurs agissant pour restaurer les milieux: haies,&nbsp;mares... Pour les oc&eacute;ans, le plan pr&eacute;voit de "supprimer progressivement" les&nbsp;produits en plastique &agrave; usage unique trouv&eacute;s le plus fr&eacute;quemment sur les&nbsp;plages. L'interdiction des sacs en plastique ou des cotons-tiges est d&eacute;j&agrave;&nbsp;d&eacute;cid&eacute;e, celle des pailles ou des touillettes vot&eacute;e par le S&eacute;nat sera soutenue&nbsp;par le gouvernement.<h2>Financements</h2>Nicolas Hulot veut agir avec la biodiversit&eacute; comme avec le climat:&nbsp;mobiliser toutes les strates de la soci&eacute;t&eacute;, citoyens, &eacute;lus, entreprises. La d&eacute;fense de la faune et de la flore passera par la cr&eacute;ation ou&nbsp;l'extension de 20 r&eacute;serves nationales d'ici la fin du quinquennat, financ&eacute;es&nbsp;par le gouvernement. Autre mesure, un plan, d&egrave;s cette ann&eacute;e, pour prot&eacute;ger les c&eacute;tac&eacute;s du risque&nbsp;d'&eacute;chouage ou de capture accidentelle. Pour "enrayer la disparition silencieuse de la biodiversit&eacute;", le plan&nbsp;r&eacute;affirme l'interdiction du glyphosate dans ses principaux usages d'ici 2021&nbsp;et pour tous usages d'ici 5 ans. Comme pr&eacute;vu depuis la loi de 2016, le recours&nbsp;aux pesticides n&eacute;onicotino&iuml;des sera prohib&eacute; au 1er septembre (avec d&eacute;rogations&nbsp;possibles).&nbsp;&nbsp;Au total, le gouvernement chiffre &agrave; 600 millions d'euros sur quatre ans les&nbsp;cr&eacute;dits "suppl&eacute;mentaires" pour financer ce plan, dont 250 millions pour un&nbsp;vaste champ allant de la restauration des milieux au d&eacute;veloppement de la&nbsp;nature en ville, en passant par la lutte contre le plastique. Mais certaines&nbsp;de ces sommes &eacute;taient d&eacute;j&agrave; connues.&nbsp;&nbsp;"On va gratter 100 millions ici, 30 millions l&agrave;..., on voit bien qu'il n'y&nbsp;a pas de volont&eacute; de mettre les moyens", d&eacute;plore le pr&eacute;sident de la Ligue pour&nbsp;la protection des oiseaux Allain Bougrain-Dubourg, assurant ne pas voir&nbsp;"d'initiatives nouvelles".&nbsp;&nbsp;<h2>Acc&eacute;l&eacute;rateur</h2>M&ecirc;me regret c&ocirc;t&eacute; financement pour le directeur de WWF France Pascal Canfin,&nbsp;qui souligne que ce plan constitue "une avanc&eacute;e, un acc&eacute;l&eacute;rateur".&nbsp;&nbsp; "On franchit une &eacute;tape importante avec ce plan, celle de mettre (enfin) la&nbsp;biodiversit&eacute; au coeur des ambitions de la transition &eacute;cologique (...) Reste &agrave;&nbsp;se donner les moyens des ambitions", a &eacute;galement comment&eacute; Sandrine Belier, de&nbsp;Humanit&eacute; et Biodiversit&eacute;.&nbsp;&nbsp;La biodiversit&eacute; n'en est pas &agrave; son premier "plan": il y a eu la strat&eacute;gie&nbsp;nationale 2011-202O, les conf&eacute;rences environnementales des ann&eacute;es Hollande, la&nbsp;loi pour la reconqu&ecirc;te de la biodiversit&eacute; de 2016... Et en parall&egrave;le le&nbsp;processus de n&eacute;gociations internationales. A chaque fois, les diagnostics sont pos&eacute;s, des mesures annonc&eacute;es, dont&nbsp;certaines mises en oeuvre plus vite que pr&eacute;vu comme l'interdiction des&nbsp;pesticides dans les espaces publics. Mais la nature, indispensable &agrave; la survie de l'humanit&eacute; perd en esp&egrave;ces et&nbsp;en espaces. Et le mouvement s'acc&eacute;l&egrave;re. Pour ses d&eacute;fenseurs, il faut engager un changement radical de mod&egrave;les,&nbsp;agricoles comme urbanistiques, et de profondes r&eacute;formes, fiscales notamment.


"Faire une différence" pour éviter l'"effondrement" de l'humanité: le gouvernement a promis mercredi de s'attaquer "à bras le corps" à la disparition accélérée de la biodiversité, se fixant des objectifs ambitieux toutefois critiqués pour le manque de moyens.


Philippe avec Hulot pour sauver la biodiversité, manque de moyens critiqué

Il pr&eacute;voit de mobiliser 600 millions d'euros de cr&eacute;dits d'&Eacute;tat&nbsp;suppl&eacute;mentaires sur quatre ans. Une partie de ces financements avaient d&eacute;j&agrave;&nbsp;&eacute;t&eacute; annonc&eacute;s, comme les 200 MEUR destin&eacute;s au soutien &agrave; l'agriculture&nbsp;biologique, issus d'une hausse de la redevance sur les pollutions. Le gouvernement compte aussi identifier "les subventions dommageables &agrave; la&nbsp;biodiversit&eacute;, dans l'optique de les r&eacute;duire".&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Moins de sols b&eacute;tonn&eacute;s&nbsp;&nbsp;</h2>Objectif: z&eacute;ro artificialisation nette - ce qui signifie rendre autant de&nbsp;sols &agrave; la nature qu'on lui en prend. Le gouvernement doit encore d&eacute;finir une&nbsp;&eacute;ch&eacute;ance, avec les collectivit&eacute;s.&nbsp;&nbsp;Outils: inscrire dans la loi l'obligation pour les collectivit&eacute;s de lutter&nbsp;contre l'&eacute;talement urbain ou encore donner les moyens aux pr&eacute;fets de suspendre&nbsp;les autorisations commerciales &agrave; l'ext&eacute;rieur des centres-villes &agrave; redynamiser.&nbsp;Soutenir aussi d'ici 2020, dix projets innovants en mati&egrave;re de restauration de&nbsp;sites d&eacute;grad&eacute;s.&nbsp;"C'est un travail de longue haleine, il faudra se concerter avec les&nbsp;acteurs dans les lois &agrave; venir: le plan marque le d&eacute;but de la mobilisation",&nbsp;souligne-t-on au gouvernement.&nbsp; &nbsp; &nbsp;<h2>Chasse au plastique&nbsp;&nbsp;</h2>Objectif: z&eacute;ro plastique en mer d'ici 2025. Un moyen sera d'&eacute;tendre l'interdiction de certains objets jetables. Pour&nbsp;cela, le gouvernement "veut travailler avec les fili&egrave;res de production". D&eacute;p&ocirc;ts sauvages: renforcer le pouvoir d'intervention des collectivit&eacute;s et&nbsp;durcir les amendes. Un groupe de travail est en place.<h2>Agriculteurs &agrave; la rescousse&nbsp;&nbsp;</h2>R&eacute;mun&eacute;rer les agriculteurs qui restaurent des zones de refuge pour la&nbsp;nature: haies dans les plaines c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, prairies, mares, zones humides...&nbsp;Le gouvernement pr&eacute;voit 150 MEUR jusqu'en 2021, et esp&egrave;re qu'ensuite la future&nbsp;Politique agricole commune (PAC) prendra le relais. Ce sera "une revendication&nbsp;forte" de la France &agrave; Bruxelles. Un nouveau programme de recherche sur les options alternatives aux&nbsp;pesticides sera dot&eacute; de 30 millions d'euros.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Plus de campagne en ville&nbsp;&nbsp;</h2>Inciter les villes de plus de 100.000 habitants &agrave; d&eacute;velopper des plans&nbsp;nature, pour atteindre un arbre pour 100 habitants et 40% de surfaces&nbsp;v&eacute;g&eacute;talis&eacute;es. Cofinancement d'"op&eacute;rations innovantes".&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Rallier les entreprises&nbsp;&nbsp;</h2>Travailler avec les entreprises pour d&eacute;finir un indicateur permettant de&nbsp;mesurer leur "empreinte biodiversit&eacute;", afin qu'elles int&egrave;grent mieux cet enjeu&nbsp;dans leur activit&eacute;. D'ici 2022, le gouvernement accompagnera quatre secteurs prioritaires&nbsp;-b&acirc;timent et mat&eacute;riaux, agroalimentaire, &eacute;nergie et chimie- pour qu'ils&nbsp;r&eacute;duisent significativement leur empreinte biodiversit&eacute; sur toute la cha&icirc;ne de&nbsp;production et d'approvisionnement.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Aires prot&eacute;g&eacute;es&nbsp;&nbsp;</h2>Vingt cr&eacute;ations ou extensions de r&eacute;serves naturelles nationales d'ici la&nbsp;fin du quinquennat, financ&eacute;es par le gouvernement. Les zones ne sont pas&nbsp;encore d&eacute;finies. Les pr&eacute;fets seront missionn&eacute;s aupr&egrave;s des acteurs locaux.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Esp&egrave;ces menac&eacute;es&nbsp;&nbsp;</h2>Relance de plans nationaux d'actions sur certaines esp&egrave;ces, les plus&nbsp;fragiles et celles en haut de la cha&icirc;ne alimentaire.&nbsp;Plan de protection des c&eacute;tac&eacute;s. Pour prot&eacute;ger les pollinisateurs, mettre fin aux principaux usages du&nbsp;glyphosate d'ici &agrave; trois ans et &agrave; l'ensemble des usages d'ici &agrave; cinq ans.&nbsp;Mettre en oeuvre l'interdiction des n&eacute;onicotino&iuml;des au 1er septembre 2018&nbsp;(avec d&eacute;rogations jusqu'en 2020), act&eacute;e par la loi de 2016.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Sensibiliser&nbsp;&nbsp;</h2>D&eacute;veloppement des classes nature dans les coll&egrave;ges, kit p&eacute;dagogique pour&nbsp;les &eacute;coles pour la rentr&eacute;e 2019-20. Plan de formation de certaines cat&eacute;gories professionnelles (sant&eacute;,&nbsp;magistrature, &eacute;lus locaux...) Application permettant de (re)conna&icirc;tre les esp&egrave;ces qui nous entourent. Jeu&nbsp;inspir&eacute; de Pokemon Go pour partir &agrave; leur rencontre.&nbsp; &nbsp; &nbsp;<h2>Diplomatie&nbsp;&nbsp;</h2>Comme pour le climat, la France mobilisera sa diplomatie pour "un accord&nbsp;ambitieux" &agrave; la conf&eacute;rence biodiversit&eacute; de 2020 en Chine, qui fixera les&nbsp;engagements mondiaux de la d&eacute;cennie. Apr&egrave;s la COP21 sur le climat, les&nbsp;diplomates fran&ccedil;ais ont "une vraie fibre verte" pour convaincre, souligne-t-on&nbsp;dans l'entourage de Nicolas Hulot.


Limiter l'étalement urbain, rémunérer les agriculteurs pour services rendus à la nature, chasser le plastique... avec son plan pour la biodiversité, le gouvernement veut "changer d'échelle" pour ralentir le déclin du vivant.


Plan biodiversité: moins de béton, plus de végétation

<h2>COMMENTAIRE</h2>L'annonce officielle de cette d&eacute;marche, ou d'autres comme les gammes &laquo; sans pesticides &raquo; lanc&eacute;es par les coop&eacute;ratives bretonnes de serristes, a chang&eacute; la donne dans une fili&egrave;re qui &eacute;tait le plus souvent contrainte de communiquer en r&eacute;ponse aux attaques de certaines ONG, donc en d&eacute;fensif, alors m&ecirc;me que les analyses men&eacute;es par la DGCCRF sur les fruits et l&eacute;gumes frais font ressortir chaque ann&eacute;e une proportion importante de produits sans r&eacute;sidus de pesticides (44 % en 2016).L'engagement du collectif est de garantir cette absence de r&eacute;sidus sur une gamme de produits et pour toute une saison, cr&eacute;ant ainsi une obligation de r&eacute;sultat vis-&agrave;-vis du consommateur. Les volumes concern&eacute;s devraient atteindre 30 000 tonnes en 2018, et 20 % de l'offre fran&ccedil;aise dans les 5 ans.La d&eacute;marche entend se situer entre le conventionnel et le bio et valoriser les efforts r&eacute;alis&eacute;s par un prix sup&eacute;rieur &agrave; celui du conventionnel. Cela suppose que le consommateur comprenne le b&eacute;n&eacute;fice produit : l'enjeu de communication est donc essentiel, aussi bien pour les producteurs que pour les distributeurs.Cet article est extrait de la revue PRISME, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaireLire tout le dossier&nbsp;:&nbsp;PRISME n&deg; 21 &ndash; JUIN 2018 - &nbsp;L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire


Le label « zéro résidu de pesticides » a été lancé en février 2018 par le collectif Nouveaux Champs, qui rassemble 33 opérateurs commerciaux en fruits et légumes frais, soit 3 000 producteurs et 12 % de la production française. Il entend répondre aux attentes sociétales, non seulement par des pratiques agroécologiques recensées dans un cahier des charges (utilisation d’auxiliaires biologiques pour lutter contre les ravageurs, rotations, préservation de la Biodiversité, économies d’eau…) dont le respect est vérifié par un auditeur externe, mais aussi par la traçabilité de la parcelle au rayon, et par un engagement de résultat contrôlé par un laboratoire indépendant. Le résultat garanti est l’absence de résidu dans la limite de quantification possible, c’est-à-dire jusqu’à 0,01 mg/kg.


Fruits et légumes « 0 résidu de pesticides » : quelle place pour une troisième voie ?

Ces orages de gr&ecirc;le et pluies violentes qui se sont abattus entre le 25 mai&nbsp;et le 14 juin sur une grande partie de la France "se sont caract&eacute;ris&eacute;s par&nbsp;leur dur&eacute;e, leur &eacute;tendue g&eacute;ographique et la diversit&eacute; des d&eacute;g&acirc;ts" qu'ils ont&nbsp;occasionn&eacute;s, indique la f&eacute;d&eacute;ration dans un communiqu&eacute;. Outre les "inondations, coul&eacute;es de boue, dommages &eacute;lectriques, impacts sur&nbsp;les carrosseries, pertes d'exploitation", les agriculteurs ont &eacute;t&eacute;&nbsp;"particuli&egrave;rement touch&eacute;s", les orages de gr&ecirc;le ayant "d&eacute;truit plusieurs&nbsp;milliers d'hectares de vignes". "Les pluies torrentielles ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; un exc&egrave;s d'eau dans les parcelles,&nbsp;affectant principalement les grandes cultures (colza, bl&eacute;, orge)", est-il&nbsp;aussi pr&eacute;cis&eacute;.&nbsp;&nbsp;&nbsp; <h2>Catastrophes naturelles</h2>Les assureurs rappellent que les sinistres concernant les dommages aux&nbsp;biens sont couverts par les contrats d'assurance de dommages et par la&nbsp;garantie dommages tous accidents du contrat d'assurance auto. Les dommages agricoles sont eux couverts par les contrats multirisques&nbsp;climatiques sur r&eacute;coltes (MRC) et les contrats gr&ecirc;le. Par ailleurs, les assureurs travaillent "actuellement avec le gouvernement&nbsp;&agrave; une modernisation du r&eacute;gime des catastrophes naturelles", souligne Bernard&nbsp;Spitz, pr&eacute;sident de la FFA, afin de "d&eacute;velopper la culture de la pr&eacute;vention,&nbsp;de g&eacute;n&eacute;raliser la prise en charge des frais de relogement, de simplifier le&nbsp;mode de fonctionnement des franchises pour les particuliers et de les&nbsp;plafonner pour les professionnels". Des propositions devraient &ecirc;tre finalis&eacute;es d'ici la fin de l'ann&eacute;e, indique&nbsp;le patron du secteur, cit&eacute; dans le communiqu&eacute;.


Les inondations et orages qui ont frappé la France à la fin mai et au début juin ont occasionné 214.000 sinistres pour un coût estimé de 430 millions d'euros, a annoncé lundi la Fédération française de l'assurance (FFA).


Inondations et orages de mai-juin: premier coût estimé de 430 M EUR

Alors que le ministre de l'Agriculture St&eacute;phane Travert &eacute;voquait sur Europe&nbsp;1 d&egrave;s mercredi matin &agrave; Paris les trois exemptions envisageables &agrave;&nbsp;l'interdiction du glyphosate d'ici trois ans, son homologue de l'Environnement&nbsp;Nicolas Hulot a salu&eacute; le "chemin fantastique" r&eacute;alis&eacute; par l'agriculture&nbsp;fran&ccedil;aise, si elle arrive &agrave; se passer de "80 &agrave; 90%" de ses utilisations de&nbsp;glyphosate. "Les choses ne sont ni blanches, ni noires", a dit M. Hulot qui&nbsp;accompagnait le pr&eacute;sident Emmanuel Macron dans l'ouest de la France. Il a jug&eacute;&nbsp;"normal" de donner "trois ans" aux agriculteurs pour sortir du glyphosate, car&nbsp;"il a &eacute;t&eacute; pour eux la solution pendant des d&eacute;cennies".&nbsp;&nbsp;Interpell&eacute; par des agriculteurs, M. Macron s'est d&eacute;clar&eacute; pour sa part&nbsp;"convaincu" que "80% &agrave; 90% des cas" d'utilisation du glyphosate &eacute;taient&nbsp;g&eacute;rables par d'autres solutions. "il y a des alternatives manuelles et d'organisation, m&eacute;caniques, il y a&nbsp;des alternatives avec d'autres produits naturels qu'il faut qu'on homologue et&nbsp;dont on doit regarder les propri&eacute;t&eacute;s, mais c'est faux de dire qu'il n'y a pas&nbsp;d'autres solutions", a dit le pr&eacute;sident, qui souhaite "sortir des guerres de&nbsp;tranch&eacute;es sur ce sujet".<h2>Trois cas de d&eacute;rogations</h2>Selon St&eacute;phane Travert, qui devait rejoindre le p&eacute;riple breton du pr&eacute;sident&nbsp;en fin de journ&eacute;e, trois types d'agricultures au moins seraient &agrave; m&ecirc;me de&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficier de d&eacute;rogations en cas d'interdiction du glyphosate d'ici trois ans:&nbsp;"l'agriculture de conservation" sans labour du terrain avec des couverts&nbsp;v&eacute;g&eacute;taux entre les p&eacute;riodes de culture; "l'agriculture en terrasse", notamment&nbsp;dans les vignes de l'est de la France et "l'agriculture qui concerne la&nbsp;production de fruits et l&eacute;gumes destin&eacute;s &agrave; l'industrie", qui interdit toute&nbsp;mauvaise herbe &agrave; tout moment dans les cultures. Comme en &eacute;cho &agrave; la pol&eacute;mique sur le glyphosate, M. Travert a &eacute;galement&nbsp;&eacute;voqu&eacute; sur Europe 1 un autre produit contest&eacute; en agriculture, bio en&nbsp;particulier, le sulfate de cuivre. Il va fait valoir que les agriculteurs bio allaient devoir aussi trouver des&nbsp;solutions de remplacement &agrave; ce produit consid&eacute;r&eacute; comme toxique pour traiter&nbsp;leurs plantes contre les maladies fongiques bact&eacute;riennes.&nbsp;&nbsp;Le remplacement du sulfate de cuivre, commun&eacute;ment utilis&eacute; en agriculture&nbsp;bio dans la fameuse "bouillie bordelaise", capable de lutter contre les&nbsp;tavelures du pommier ou les mildious de la vigne et de la pomme de terre,&nbsp;"pose un probl&egrave;me", a dit le ministre. Il n'existe pas aujourd'hui "de solutions alternatives et donc nous devons&nbsp;les trouver", a-t-il d&eacute;clar&eacute;, en reprenant au passage les m&ecirc;mes arguments que&nbsp;ceux qu'il utilise depuis plusieurs mois pour "trouver des alternatives" au&nbsp;glyphosate: la mobilisation des instituts techniques agricoles et de la&nbsp;recherche, le changement des pratiques agronomiques.&nbsp;&nbsp;<h2>"convaincre"</h2>Sur le bio, M. Travert a affirm&eacute; qu'il comptait "convaincre" les s&eacute;nateurs&nbsp;de r&eacute;instaurer l'objectif de 20% de produits bio dans les cantines d'ici 2022,&nbsp;supprim&eacute; en commission dans le texte du projet de loi Alimentation, adopt&eacute; fin&nbsp;mai par l'Assembl&eacute;e nationale. "Nous allons &ecirc;tre en s&eacute;ance publique au S&eacute;nat la semaine prochaine et&nbsp;j'esp&egrave;re pouvoir convaincre [les s&eacute;nateurs] de revenir [sur la question de]&nbsp;notifier les pourcentages d'agriculture biologique dans la restauration&nbsp;collective", en apportant des chiffres pr&eacute;cis "pour pouvoir se donner des&nbsp;objectifs et les respecter", a indiqu&eacute; le ministre.&nbsp;&nbsp;Sous l'influence d'un groupe de s&eacute;nateurs LR qui estimaient qu'un objectif&nbsp;pr&eacute;cis pour le bio pourrait &ecirc;tre contre-productif et favoriser les&nbsp;importations de produits bio au d&eacute;triment des producteurs fran&ccedil;ais, la&nbsp;commission des Affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat a supprim&eacute; l'objectif de parvenir&nbsp;&agrave; 20% de bio en restauration collective publique au plus tard le 1er janvier&nbsp;2022 dans le texte du projet de loi.&nbsp;&nbsp; L'article 11 du texte conserve seulement l'objectif de parvenir &agrave; 50% de&nbsp;produits de qualit&eacute; et labellis&eacute;s dans les cantines d'ici 2022, mais ne&nbsp;comporte plus d'objectif pr&eacute;cis sur le bio.


Le glyphosate devrait être supprimé en France d'ici trois ans dans 80 à 90% de ses utilisations classiques, ont déclaré mercredi plusieurs ministres et le président Emmanuel Macron en déplacement en Bretagne.


Le glyphosate devrait être supprimé d'ici trois ans "dans 80 à 90%" des cas 

&laquo; Apr&egrave;s les fortes baisses de 2014 et 2015 et la stagnation de 2016, l'ann&eacute;e 2017 est caract&eacute;ris&eacute;e par une am&eacute;lioration des prix &agrave; la production agricole, consid&eacute;r&eacute;e dans son ensemble, avec une hausse moyenne de 3% par rapport &agrave; 2016 &raquo;. Ce chiffre de progression est &agrave; nuancer selon les fili&egrave;res. Les prix &agrave; la production augmentent dans l'ensemble des fili&egrave;res &eacute;tudi&eacute;es par l'Observatoire sauf pour le bl&eacute; dur et les l&eacute;gumes. Dans le d&eacute;tail, une hausse des prix &agrave; la production s'observe pour l'ann&eacute;e 2017 pour le porc (+6%), les bovins de boucherie (+3,6%) et le lait de vache (+13%) apr&egrave;s une ann&eacute;e difficile en 2016. M&ecirc;me constat pour le bl&eacute; tendre, apr&egrave;s une ann&eacute;e 2016 &agrave; des niveaux tr&egrave;s bas, les prix &agrave; la production remontent de 4,6% contrairement au bl&eacute; dur (-7%) qui a poursuivi sa baisse. Les prix &agrave; la production des l&eacute;gumes sont &eacute;galement en diminution de 7 %.<h2>&laquo; Extr&ecirc;me instabilit&eacute;&nbsp;&raquo;</h2>Le rapport pr&eacute;cise &eacute;galement que les prix des produits des industries alimentaires consid&eacute;r&eacute;s globalement, progressent en 2017 de 1,4%, apr&egrave;s 3 ans de baisse. Idem pour les prix &agrave; la consommation alimentaire, en baisse en 2014 et quasi stables en 2015, ils enregistrent pour l'ann&eacute;e 2017 une hausse de plus de 1%, comme en 2016.Pour Philippe Chalmin, pr&eacute;sident de l'OFPM &laquo;&nbsp;ce qui est frappant c'est la stabilit&eacute; des prix &agrave; la consommation face au contraste avec les produits agricoles&nbsp;&raquo; soumis selon les fili&egrave;res &agrave; une &laquo;&nbsp;extr&ecirc;me instabilit&eacute;&nbsp;&raquo;. Parmi les productions dans le rouge, la viande bovine pour laquelle d'apr&egrave;s le pr&eacute;sident de l'OFPM &laquo;&nbsp;on est clairement en n&eacute;gatif&nbsp;&raquo;. Mais celle qui inqui&egrave;te le plus Philippe Chalmin c'est le sucre qui a vu son march&eacute; d&eacute;r&eacute;gul&eacute; en 2017. Il insiste &laquo;&nbsp;il n'y a aucun producteur (de sucre, ndlr) dans le monde qui couvre la r&eacute;alit&eacute; de ses co&ucirc;ts de production.&nbsp;&raquo; Autre sujet d'inqui&eacute;tude, la fili&egrave;re porcine et sa forte d&eacute;pendance au march&eacute; asiatiques. Les sanctions chinoises envers les Etats-Unis profitent pour l'instant &agrave; l'Europe, et apr&egrave;s ? D'apr&egrave;s St&eacute;phane Travet,&nbsp;le plan de fili&egrave;re pourrait &ecirc;tre la r&eacute;ponse &laquo;&nbsp;notamment avec le porc dont pour l'instant la part reste&nbsp;infinit&eacute;simale.&raquo;<h2>Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation</h2>D'apr&egrave;s les donn&eacute;es collect&eacute;es par l'OFPM pour l'ann&eacute;e 2017&nbsp;&laquo;&nbsp;les prix pay&eacute;s aux agriculteurs ont &eacute;t&eacute; &agrave; nouveau inferieurs &agrave; la r&eacute;alit&eacute; des co&ucirc;ts de production et n'ont pas couvert la r&eacute;mun&eacute;ration du travail ni du capital et cela m&ecirc;me en tenant compte des aides europ&eacute;ennes, &agrave; l'exception, pour une assez longue p&eacute;riode, du porc et, de mani&egrave;re marginale, du lait.&nbsp;&raquo;Et la question des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs ou plut&ocirc;t de &laquo;&nbsp;juste prix&nbsp;&raquo; a effectivement occup&eacute; l'actualit&eacute; d'une partie de l'ann&eacute;e 2017, avec les Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, durant lesquels l'OFPM a &eacute;t&eacute; &eacute;voqu&eacute; de nombreuses fois. Suite aux discussions &agrave; l'Assembl&eacute;e &laquo;&nbsp;nous avons d&eacute;cid&eacute; d'augmenter les moyens et le r&ocirc;le de l'observatoire&nbsp;&raquo; a pr&eacute;cis&eacute; St&eacute;phane Travert. Le ministre de l'agriculture s'est dit d&eacute;favorable &agrave; ce que l'OFPM se substitue aux interprofessions pour le calcul des co&ucirc;ts de production pertinents car &laquo;&nbsp;le risque est les fili&egrave;res se d&eacute;sengagent.&nbsp;&raquo; Et d'ajouter &laquo;&nbsp;oui &agrave; l'accompagnement et &agrave; l'appui de l'OFPM&nbsp;&raquo; et par d&eacute;duction non &agrave; la substitution. Il est, en revanche, favorable &agrave; &eacute;largir le champ de comp&eacute;tence de l'observatoire &agrave; &laquo;&nbsp;des fili&egrave;res peu ou pas suivies comme les &oelig;ufs ou les pommes de terre&nbsp;&raquo;. Ajouter les fili&egrave;res bio est&nbsp;&eacute;galement en question.


D'après l’Observatoire de la Formation des Prix et des Marges des produits alimentaires, les prix agricoles auraient progressé de 3% quand quasi aucune production ne couvrirait ses coûts de production. 


Observatoire : des prix agricoles en progression qui ne couvrent pas les coûts de production

Sous la houlette de Cyril Andr&eacute;, leur professeur en syst&egrave;mes num&eacute;riques,&nbsp;Benjamin, Jules et Timoth&eacute;e, &eacute;l&egrave;ves de terminale au lyc&eacute;e Julliot de la&nbsp;Morandi&egrave;re &agrave; Granville (Manche), se sont plong&eacute;s pendant un an dans la vie des&nbsp;abeilles pour pr&eacute;parer le projet qu'ils doivent pr&eacute;senter au bac.&nbsp;L'id&eacute;e &eacute;tait de "d&eacute;cortiquer le terrain" pour permettre &agrave; Mathieu Lihoreau,&nbsp;chercheur au CNRS &agrave; Toulouse rencontr&eacute; lors d'un pr&eacute;c&eacute;dent projet de ruche&nbsp;"connect&eacute;e", de mieux comprendre le comportement des abeilles butineuses gr&acirc;ce&nbsp;&agrave; une fleur artificielle.&Eacute;l&eacute;ment cl&eacute; de la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; et de la s&eacute;curit&eacute;&nbsp;alimentaire gr&acirc;ce &agrave; son r&ocirc;le de pollinisatrice, l'abeille peut butiner&nbsp;plusieurs centaines de fleurs et voler jusqu'&agrave; dix km par jour. Gr&acirc;ce &agrave; elle,&nbsp;80% des esp&egrave;ces de plantes &agrave; fleurs et &agrave; fruits de la plan&egrave;te sont&nbsp;pollinis&eacute;es, et 35% de nos ressources alimentaires d&eacute;pendent, selon l'Inra, de&nbsp;la pollinisation par les abeilles.&nbsp;Mais depuis plus de 15 ans, l'hym&eacute;nopt&egrave;re dispara&icirc;t des campagnes,&nbsp;fragilis&eacute; notamment par les n&eacute;onicotino&iuml;des, ces insecticides qui s'attaquent&nbsp;au syst&egrave;me nerveux et d&eacute;sorientent les insectes. Les apiculteurs ont alert&eacute; la&nbsp;semaine derni&egrave;re les autorit&eacute;s, faisant &eacute;tat de taux de mortalit&eacute; "d'une&nbsp;exceptionnelle gravit&eacute;" cette ann&eacute;e.&nbsp;Si les facteurs de d&eacute;clin sont connus, le comportement de butinage en&nbsp;conditions r&eacute;elles est peu document&eacute;. "Il est peu &eacute;tudi&eacute; dans la nature car&nbsp;suivre une abeille pendant plusieurs kilom&egrave;tres est tr&egrave;s compliqu&eacute;", explique&nbsp;Mathieu Lihoreau.&nbsp;<h2>Survivre</h2>"Un syst&egrave;me de fleurs qui d&eacute;livrent du nectar et du pollen en flux contr&ocirc;l&eacute;&nbsp;et enregistrent le passage des abeilles gr&acirc;ce &agrave; un +QR code+ coll&eacute; dans leur&nbsp;dos permettrait de comprendre comment une abeille, avec un tout petit cerveau,&nbsp;arrive &agrave; r&eacute;soudre les t&acirc;ches cognitives extr&ecirc;mement complexes que demande le&nbsp;butinage", poursuit le chercheur.&nbsp;Pour concevoir leur "app&acirc;t", les lyc&eacute;ens ont d'abord d&ucirc; comprendre la&nbsp;morphologie des fleurs gr&acirc;ce &agrave; des dissections pratiqu&eacute;es en cours de&nbsp;biologie. Ils ont aussi pioch&eacute; dans l'univers des cosm&eacute;tiques, utilisant une&nbsp;poire &agrave; maquillage pour distribuer le pollen, ou dans l'univers m&eacute;dical, avec&nbsp;une pompe &agrave; nutrition qui am&egrave;ne, en quantit&eacute; contr&ocirc;l&eacute;e, le nectar sur la&nbsp;fleur.&nbsp;L'op&eacute;ration la plus d&eacute;licate fut sans doute l'&eacute;tiquetage des bourdons,&nbsp;pollinisateurs moins agressifs et plus gros que les abeilles, sur lesquels les&nbsp;tests ont &eacute;t&eacute; pratiqu&eacute;s. Chaque "QR code" a &eacute;t&eacute; coll&eacute; &agrave; la glue sur l'animal.&nbsp;Quant au prototype, il arbore les p&eacute;tales color&eacute;s de la fleur, mais pas la&nbsp;tige, un coeur en PVC rempli de nectar imprim&eacute; en 3D, et int&egrave;gre une cam&eacute;ra&nbsp;pour filmer l'abeille. Il est aussi mont&eacute; sur un ch&acirc;ssis, dans lequel se&nbsp;trouve un mini-ordinateur qui envoie "les informations collect&eacute;es dans une&nbsp;base de donn&eacute;es", explique Cyril Andr&eacute;, qui a fait appel &agrave; la fondation&nbsp;Dassault Syst&egrave;mes pour financer deux des machines utilis&eacute;es pour &eacute;viter de&nbsp;"d&eacute;couper les p&eacute;tales au cutter".&nbsp;"On veut d&eacute;velopper l'esprit cr&eacute;atif des &eacute;l&egrave;ves", souligne le professeur,&nbsp;pour qui "demain, tous les m&eacute;tiers seront potentiellement concern&eacute;s par les&nbsp;objets connect&eacute;s et la mod&eacute;lisation 3D".La fleur artificielle a &eacute;t&eacute; test&eacute;e avec succ&egrave;s sur les bourdons qui sont&nbsp;venus la butiner.&nbsp;"On aimerait que &ccedil;a puisse aider les abeilles &agrave; survivre",&nbsp;confie Benjamin, l'un des trois lyc&eacute;ens, qui &eacute;tait charg&eacute; de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; la&nbsp;distribution du nectar.&nbsp;Si les conditions financi&egrave;res sont r&eacute;unies, des tests &agrave; grande &eacute;chelle&nbsp;pourraient d&eacute;marrer l'an prochain dans les quelque 50 ruches du CNRS &agrave;&nbsp;Toulouse.&nbsp;Quantit&eacute; de nourriture disponible, champ avec ou sans pesticides, avec ou&nbsp;sans parasites, champs &eacute;lectromagn&eacute;tiques, couleurs des fleurs, localisation,&nbsp;taille et parfum de la fleur... "On peut faire varier tous les param&egrave;tres et&nbsp;comparer les donn&eacute;es obtenues dans des conditions environnementales&nbsp;diff&eacute;rentes", pr&eacute;cise Mathieu Lihoreau, ajoutant que "si &ccedil;a marche, on pourra&nbsp;s'en servir pendant les vingt prochaines ann&eacute;es".


Une fleur aux pétales plastiques colorés qui délivre du nectar, du pollen, et informe en temps réel du passage d'une abeille... Le prototype inventé par des lycéens normands devrait permettre d'étudier le comportement des abeilles et de mieux lutter contre leur déclin.


Des lycéens inventent une fleur "connectée" pour mieux connaître les  abeilles

En d&eacute;but de soir&eacute;e, les agriculteurs avaient quitt&eacute; les dix-huit sites&nbsp;bloqu&eacute;s depuis dimanche, a indiqu&eacute; une porte-parole de la FNSEA &agrave; l'AFP.&nbsp;"Il y a eu des points d'avanc&eacute;e, des points de d&eacute;ception et des engagements&nbsp;&agrave; travailler plus", avait expliqu&eacute; plus t&ocirc;t dans la journ&eacute;e la pr&eacute;sidente de&nbsp;la FNSEA Christiane Lambert, lors d'une conf&eacute;rence de presse avec le patron&nbsp;des JA, J&eacute;r&eacute;my Decerle, &agrave; l'issue d'une nuit de n&eacute;gociation au minist&egrave;re de&nbsp;l'Agriculture. M. Travert a pr&eacute;cis&eacute; dans une lettre en milieu de journ&eacute;e les engagements&nbsp;du gouvernement.&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Nous suspendons le blocage mais nous restons pleinement mobilis&eacute;s et nous reprendrons si les ouvertures du <a href="https://twitter.com/gouvernementFR?ref_src=twsrc%5Etfw">@gouvernementFR</a> ne se concr&eacute;tisent pas. Notre objectif n'est pas de perturber davantage les citoyens qui sont tout aussi tromp&eacute;s que nous. <a href="https://twitter.com/JeunesAgri?ref_src=twsrc%5Etfw">@JeunesAgri</a> <a href="https://t.co/EXx5SYNKCQ">pic.twitter.com/EXx5SYNKCQ</a>&mdash; La FNSEA (@FNSEA) <a href="https://twitter.com/FNSEA/status/1006819522463100929?ref_src=twsrc%5Etfw">13 juin 2018</a></blockquote>
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"Les agriculteurs avaient besoin qu'on rappelle notre niveau d'exigence et&nbsp;de fermet&eacute;" sur la Politique agricole commune (PAC) et les accords&nbsp;internationaux, "pour lesquels nous avons besoin de nous inscrire dans le&nbsp;cadre europ&eacute;en", a assur&eacute; le ministre lors d'un point presse. Par exemple, M. Travert s'engage "&agrave; porter aupr&egrave;s de (ses) homologues&nbsp;europ&eacute;ens et de la Commission non seulement la p&eacute;rennisation, mais aussi&nbsp;l'extension &agrave; d'autres produits" de l'&eacute;tiquetage de l'origine des ingr&eacute;dients&nbsp;dans les plats pr&eacute;par&eacute;s, objet d'un essai de deux ans en France.&nbsp;&nbsp;<h2>Corena</h2>Le ministre a &eacute;galement rassur&eacute; les agriculteurs en sortant des limbes o&ugrave;&nbsp;il &eacute;tait tomb&eacute; le Comit&eacute; de r&eacute;novation des normes en agriculture (Corena),&nbsp;annonc&eacute; par le gouvernement lors de la crise du lait de 2015, et dont la&nbsp;premi&egrave;re r&eacute;union aura finalement lieu le 13 juillet prochain.&nbsp;&nbsp; Concernant l'importation d'huile de palme par le g&eacute;ant p&eacute;trolier Total, qui&nbsp;est &agrave; l'origine de la mobilisation des syndicats majoritaires, "nous&nbsp;souhaitons que Total aille plus loin" que les 50.000 tonnes de colza qu'il&nbsp;s'est engag&eacute; &agrave; acheter aupr&egrave;s des producteurs fran&ccedil;ais et qu'il contractualise&nbsp;avec eux "pour qu'ils vivent dignement de leur production", a indiqu&eacute; le&nbsp;ministre. "Apr&egrave;s &agrave; nous de contr&ocirc;ler, valider, v&eacute;rifier, si Total est au rendez-vous&nbsp;des engagements pris et du soutien qu'il doit apporter &agrave; la fili&egrave;re", a-t-il&nbsp;ajout&eacute;.<h2>Pas d'all&eacute;gement du co&ucirc;t du travail</h2>"Le sujet de d&eacute;ception, c'est que nous n'avons pas obtenu d'all&egrave;gement du&nbsp;co&ucirc;t du travail pour les travailleurs saisonniers", a indiqu&eacute; Mme Lambert. "Tout ne s'arr&ecirc;te pas aujourd'hui, on continue &agrave; travailler, mais&nbsp;l'affirmation que nous attendions c'est la reconnaissance des distorsions" de&nbsp;concurrence, a ajout&eacute; Mme Lambert. Les agriculteurs ont lanc&eacute; leur mouvement dimanche soir pour protester&nbsp;contre l'importation de produits agricoles, et plus particuli&egrave;rement de&nbsp;l'huile de palme, qui ne respectent pas, selon eux, les normes fran&ccedil;aises et&nbsp;europ&eacute;ennes.&nbsp;&nbsp;La fin des blocages s'est &eacute;chelonn&eacute;e dans la journ&eacute;e et a eu lieu dans le&nbsp;calme le plus souvent, except&eacute; &agrave; l'entr&eacute;e du port fluvial Edouard Herriot &agrave;&nbsp;Lyon, o&ugrave; les agriculteurs sont partis sous la pression des CRS mercredi matin.&nbsp;"Ca ne nous arrive pas souvent de nous faire d&eacute;loger par la police comme&nbsp;&ccedil;a. Ca a l'air d'&ecirc;tre une m&eacute;thode Macron", a r&eacute;agi aupr&egrave;s de l'AFP Michel&nbsp;Joux, pr&eacute;sident de la FRSEA Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes. "A nos troupes, on n'a pas fait miroiter des choses, on avait conscience&nbsp;que les discussions allaient &ecirc;tre longues et difficiles. Ca ne veut pas dire&nbsp;qu'on les arr&ecirc;te, qu'on ne continue pas &agrave; travailler et &agrave; n&eacute;gocier", a indiqu&eacute;&nbsp;Franck Sander, pr&eacute;sident de la FDSEA du Bas-Rhin, apr&egrave;s la lev&eacute;e des blocages&nbsp;des agriculteurs aux d&eacute;p&ocirc;ts de carburants et de p&eacute;trole de Strasbourg et&nbsp;Reichstett.&nbsp;&nbsp;La FRSEA et les JA de Normandie ont pour leur part d&eacute;cid&eacute; de suspendre en&nbsp;milieu de journ&eacute;e le blocage de la raffinerie de Gonfreville l'Orcher, mais&nbsp;"appellent leurs adh&eacute;rents &agrave; rencontrer les parlementaires, en particulier les&nbsp;s&eacute;nateurs, qui doivent examiner la loi alimentation &agrave; partir du 26 juin", ont&nbsp;ils indiqu&eacute; dans un communiqu&eacute;.


Les agriculteurs avaient levé tous leurs blocages de raffineries et dépôts de carburant mercredi en début de soirée, après que la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA) ont obtenu des garanties du ministre de l'Agriculture Stéphane Travert.


Les agriculteurs ont levé tous les blocages après des assurances du gouvernement

"Nous avons re&ccedil;u en d&eacute;but d'ann&eacute;e les autorit&eacute;s turques, qui ont mis en&nbsp;place un plan de contr&ocirc;le qui permet de garantir l'absence de l'utilisation de&nbsp;dim&eacute;thoate sur les cerisiers", a d&eacute;clar&eacute; le ministre &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale,&nbsp;en r&eacute;ponse &agrave; une question du d&eacute;put&eacute; du Vaucluse Adrien Morenas (LREM). "La Turquie s'est engag&eacute;e &agrave; nous transmettre les r&eacute;sultats &agrave; la fin de&nbsp;cette saison de production" a-t-il ajout&eacute;, en assurant que "196 inspecteurs"&nbsp;sont mobilis&eacute;s."J'ai demand&eacute; des contr&ocirc;les sur les cerises &agrave; l'arriv&eacute;e en France et si un&nbsp;r&eacute;sultat positif &eacute;tait av&eacute;r&eacute;, l'importation des cerises serait aussit&ocirc;t&nbsp;interdite sur le territoire", a-t-il assur&eacute;. "A ce jour, 142 visites, 12&nbsp;pr&eacute;l&egrave;vements ont &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s, et aucune anomalie n'a &eacute;t&eacute; constat&eacute;e."&nbsp;Le feu vert &agrave; l'importation des cerises turques a &eacute;t&eacute; accord&eacute; le 5 mai,&nbsp;brisant une clause de sauvegarde impos&eacute;e depuis 2016 par le pr&eacute;c&eacute;dent&nbsp;gouvernement, apr&egrave;s des alertes de l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire&nbsp;(Anses) sur la dangerosit&eacute; de cet insecticide, notamment pour les enfants.


La France a autorisé de nouveau cette année l'importation de cerises turques après avoir obtenu de la Turquie la garantie que ses cerises ne sont pas traitées au diméthoate, un insecticide interdit en France, a déclaré mercredi le ministre français de l'Agriculture Stéphane Travert.


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