L'agriculture et les m&eacute;dias, une histoire de vaches mais une histoire vache aussi. Une semaine d'agriloving &agrave; l'occasion du Salon de l'agriculture pour 51 semaines d'agribashing le reste de l'ann&eacute;e, en caricaturant un peu. Mis &agrave; part, bien s&ucirc;r, le journal t&eacute;l&eacute;vis&eacute; de 13 heures de TF1 de Jean-Pierre Pernaut. Le journaliste a un faible pour les trains qui arrivent &agrave; l'heure, les maisons de retraite qui fabriquent des centenaires ou encore les agriculteurs qui gagnent au Loto.&laquo;&nbsp;Il faudrait des Jean-Pierre Pernaut sur toutes les chaines&nbsp;&raquo;, rigole Emmanuelle, employ&eacute;e, avant de juger s&eacute;v&egrave;rement le traitement journalistique de l'agriculture. &laquo;&nbsp;Dans les micros-trottoirs, les gens sont de suite n&eacute;gatifs&nbsp;&raquo;. La faute aux journalistes qui s&eacute;lectionnent les t&eacute;moignages &agrave; charge&nbsp;? &laquo;&nbsp;Non&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Emmanuelle. &laquo;&nbsp;Les gens sont comme &ccedil;a. Peut-&ecirc;tre faudrait-il que les journalistes interrogent d'autres personnes que les gens de la ville. Nous on vit au milieu des fermes et on est tr&egrave;s heureux. Tout cela est injuste pour les agriculteurs&nbsp;&raquo;.<h2>"L'agriculteur moyen n'existe pas dans les m&eacute;dias"</h2>La presse nationale et la t&eacute;l&eacute;vision, c'est une chose. Mais la presse locale&nbsp;? &laquo;&nbsp;L'agriculture n'est pas toujours d&eacute;fendue non plus&nbsp;&raquo;, poursuit Emmanuelle. &laquo;&nbsp;Dans le journal local, c'est soit la bio, soit les malheurs de la profession. Il n'y a pas de juste milieu. L'agriculteur moyen n'existe pas dans les m&eacute;dias, il est trop moyen, il ne fait pas assez de bruit. Et pourtant il existe puisque nous-m&ecirc;mes, on vit au milieu de telles fermes, qui s'en sortent &agrave; peu pr&egrave;s, mais si 'elles s'inqui&egrave;tent pour la reprise&nbsp;&raquo;.Le couple et ses deux enfants sont bienheureux d'acheter de la viande dans l'une de ces fermes, tandis que leur potager leur fournit les l&eacute;gumes toutes l'ann&eacute;e et les poules leurs &oelig;ufs. L'un des deux enfants n'est pas insensible au milieu agricole. Mais ce n'est pas gr&acirc;ce &agrave; l'&eacute;cole. &laquo;&nbsp;Que ce soit en math, en anglais, en dessin, le sujet c'est la bio&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Emmanuelle. &laquo;&nbsp;Et au primaire, il n'y en a que pour la d&eacute;forestation&nbsp;&raquo;. Au secours Jean-Pierre&nbsp;!<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Retrouvez toute la s&eacute;rie &laquo;&nbsp;Paroles de citoyens&nbsp;&raquo;, r&eacute;alis&eacute;e au Salon de l&rsquo;agriculture 2020&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-il-faudrait-51-pernaut-pour-defendre-l-agriculture">"Il faudrait 51 Pernaut pour d&eacute;fendre l&rsquo;agriculture"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-ah-c-est-ca-les-circuits-courts">"Ah c&rsquo;est &ccedil;a les circuits courts ?"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-l-agribashing-c-est-insupportable">"L&rsquo;agribashing, c&rsquo;est insupportable"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-un-combat-contre-l-ignorance">"Un combat contre l&rsquo;ignorance"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-notre-visite-au-salon-une-preuve-d-amour-envers-les-agriculteurs">"Notre visite au Salon, une preuve d&rsquo;amour envers les agriculteurs"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~paroles-de-citoyens-on-reste-des-viandards-mais">"On reste des viandards, mais..."</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-plutot-que-des-zones-non-traitees-je-prefererais-que-la-bio-se-generalise">"Plut&ocirc;t que des zones non trait&eacute;es, je pr&eacute;f&egrave;rerais que la bio se g&eacute;n&eacute;ralise"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~paroles-de-citoyens-oui-a-la-terre-malgre-au-nom-de-la-terre">Oui &agrave; la terre, malgr&eacute; &laquo; Au nom de la terre &raquo;</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

Emmanuelle et Sylvain estiment que les médias relaient la parole critique de gens qui n’y connaissent rien à l’agriculture. Eux sont bienheureux au milieu des fermes, dans l’Orne. Mais personne ne leur demande leur avis. Enfin presque.

[Paroles de citoyens] "Il faudrait 51 Pernaut pour défendre l’agriculture"

&laquo;&nbsp;Vous avez choisi des vieilles&nbsp;&raquo;&nbsp;! lancent Monique et Liliane, apr&egrave;s les pr&eacute;sentations d'usage. On l'aura compris, nos deux visiteuses sont deux &laquo;&nbsp;vieilles&nbsp;&raquo; (c'est elles qui le disent) copines du genre d&eacute;contract&eacute; et d&eacute;complex&eacute;. De Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), elles sont venues en quasi-voisines au Salon de l'agriculture. Chance&nbsp;: cette ann&eacute;e, les dates ne co&iuml;ncident pas avec les vacances scolaires des Parisiens. Car &eacute;tonnement, nos deux ex-profs de sport sont rest&eacute;es cal&eacute;es sur le calendrier scolaire. &laquo;&nbsp;Moi je fais deux heures de stretching par semaine&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Monique. &laquo;&nbsp;Pendant les vacances, les cours ne sont pas assur&eacute;s, donc j'en profite pour partir en vacances. C'est comme &ccedil;a que, parfois, je rate le Salon de l'agriculture &raquo;.<h2>Animaux et terroir, les deux mamelles du Salon</h2>Le parcours de visite est classique&nbsp;: animaux et produits du terroir ont leur pr&eacute;f&eacute;rence. &laquo;&nbsp;Dans le temps on pouvait papoter avec les &eacute;leveurs&nbsp;&raquo;, regrette Liliane. &laquo;&nbsp;Mais l&agrave;, ils sont surbook&eacute;s, les pauvres. Huit jours dans ce brouhaha, &ccedil;a m&eacute;rite le respect&nbsp;&raquo;. C&ocirc;t&eacute; terroir, les deux amies sont all&eacute;es d&eacute;guster quelques huitres bretonnes sur le coup des onze heures. Avant de passer aux sp&eacute;cialit&eacute;s d'outre-mer, elles ont achet&eacute; de la saucisse de Gu&eacute;men&eacute;. &laquo;&nbsp;Un souvenir de nos vacances &agrave; Saint-Malo&nbsp;&raquo;.Les 364 autres jours de l'ann&eacute;e, Monique et Liliane fr&eacute;quentent le march&eacute; de Joinville-le-Pont. &laquo;&nbsp;On est capables de faire la queue une demi-heure pour acheter des l&eacute;gumes &agrave; notre maraicher du coin ou de la Blonde d'Aquitaine que notre boucher fait venir directement d'un &eacute;leveur&nbsp;&raquo;, souligne Liliane. &laquo;&nbsp;Faut faire attention avec les soi-disant produits de producteurs&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Monique. &laquo;&nbsp;Dans le Midi, je me suis fait avoir. Le pr&eacute;tendu producteur faisait venir des fruits d'ailleurs&nbsp;&raquo;.<h2>"Le vrai bio, &ccedil;a n'existe pas"</h2>De temps en temps, elles font une escapade aux Vergers de Champlain, une ferme cueillette situ&eacute;e &agrave; La Queue-en-Brie (Val-de-Marne). &laquo;&nbsp;On y passe trois heures avec les copines, &ccedil;a nous permet d'&ecirc;tre au contact de la nature, y a tous les l&eacute;gumes et les fruits de saison, ils sont tr&egrave;s bons&nbsp;&raquo;. Bio&nbsp;? &laquo; Non, on s'en moque du bio&nbsp;&raquo;, r&eacute;torque Liliane. &laquo;&nbsp;De toute fa&ccedil;on, le vrai bio, &ccedil;a n'existe pas&nbsp;&raquo;.Salon, march&eacute;s, ferme cueillette&nbsp;: nos deux comparses sont &agrave; fond sur les circuits courts. &laquo;&nbsp;Les circuits courts&nbsp;? Ah bon&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Et l'agribashing au passage, &ccedil;a vous parle&nbsp;? &laquo;&nbsp;C'est quoi&nbsp;? On est des vieux trucs, vous savez&nbsp;&raquo;.Monique et Liliane ne sont pas obnubil&eacute;es par le contenu de leur assiette. A c&ocirc;t&eacute; des circuits courts, elles font aussi leurs achats au Lidl du coin mais l'avouent avec une petite pointe de culpabilit&eacute;. &laquo;&nbsp;C'est bien Lidl, c'est des produits fran&ccedil;ais et les l&eacute;gumes sont toujours frais&nbsp;&raquo;. On les abandonne &agrave; la Gu&eacute;men&eacute; mais pas sans faire la photo. &laquo;&nbsp;Eh ben &ccedil;a va vous faire trois andouilles &agrave; l'image&nbsp;! &raquo;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Retrouvez toute la s&eacute;rie &laquo;&nbsp;Paroles de citoyens&nbsp;&raquo;, r&eacute;alis&eacute;e au Salon de l&rsquo;agriculture 2020&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-il-faudrait-51-pernaut-pour-defendre-l-agriculture">"Il faudrait 51 Pernaut pour d&eacute;fendre l&rsquo;agriculture"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-ah-c-est-ca-les-circuits-courts">"Ah c&rsquo;est &ccedil;a les circuits courts ?"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-l-agribashing-c-est-insupportable">"L&rsquo;agribashing, c&rsquo;est insupportable"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-un-combat-contre-l-ignorance">"Un combat contre l&rsquo;ignorance"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-notre-visite-au-salon-une-preuve-d-amour-envers-les-agriculteurs">"Notre visite au Salon, une preuve d&rsquo;amour envers les agriculteurs"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~paroles-de-citoyens-on-reste-des-viandards-mais">"On reste des viandards, mais..."</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-plutot-que-des-zones-non-traitees-je-prefererais-que-la-bio-se-generalise">"Plut&ocirc;t que des zones non trait&eacute;es, je pr&eacute;f&egrave;rerais que la bio se g&eacute;n&eacute;ralise"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~paroles-de-citoyens-oui-a-la-terre-malgre-au-nom-de-la-terre">Oui &agrave; la terre, malgr&eacute; &laquo; Au nom de la terre &raquo;</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

En souvenir de vacances en Bretagne, Monique et Liliane ont fait à un arrêt au stand de l’andouille de Guémené. Les ex-profs de sport aiment acheter en direct et se déplacent de temps en temps sur une ferme cueillette dans le Val-de-Marne. Des adeptes des circuits courts qui s’ignorent.

[Paroles de citoyens] "Ah c’est ça les circuits courts ?"

&laquo;&nbsp;Les champs sont peut-&ecirc;tre &agrave; 3 m&egrave;tres de chez moi, donc le nouveau r&egrave;glement me satisfait. Mais en m&ecirc;me temps, les produits sont tr&egrave;s volatiles, donc &ccedil;a ne pas changer grand-chose&nbsp;&raquo;. Le Salon de l'agriculture, c'&eacute;tait une premi&egrave;re pour H&eacute;l&egrave;ne et ses deux enfants, originaires d'Ypreville-Biville (Seine-Maritime). Ses parents, Isabelle et R&eacute;gis, du village voisin de Limpiville &eacute;taient aussi du voyage. S'ils sont venus avant tout pour voir les animaux, ils n'ont pas d&eacute;daign&eacute; d&eacute;guster la Juliet, une pomme bio 100% fran&ccedil;aise. &laquo;&nbsp;On a arr&ecirc;t&eacute; les produits transform&eacute;s et on mange de plus en plus bio mais pas &agrave; 100% car c'est plus cher et pas toujours facile &agrave; trouver&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Isabelle. &laquo;&nbsp;Il faudrait que la bio se g&eacute;n&eacute;ralise&nbsp;&raquo;, plaide H&eacute;l&egrave;ne. &laquo;&nbsp;Les pesticides, ce n'est bon ni pour la sant&eacute;, ni pour l'alimentation&nbsp;&raquo;.Sait-elle que la bio n'exclut pas le recours &agrave; un certain type de pesticides&nbsp;? &laquo;&nbsp;Ah bon&nbsp;?&nbsp;&raquo;, s'exclame-t-elle. &laquo;&nbsp;Oui mais il y a quand m&ecirc;me des insectes pour r&eacute;gler certains probl&egrave;mes&nbsp;&raquo;. Bien vu H&eacute;l&egrave;ne. Et le glyphosate&nbsp;? &laquo;&nbsp;Quand on voit ce qu'en dit la t&eacute;l&eacute; et comment &ccedil;a tue les mauvaises herbes...&nbsp;&raquo;. Et les m&eacute;dicaments pour tuer les mauvais germes ? &laquo;&nbsp;On essaie de ne pas en abuser&nbsp;&raquo;, assure la m&egrave;re de famille. Comme les agriculteurs les produits phyto en fait... &laquo;&nbsp;C'est vrai&nbsp;&raquo;, note Isabelle. &laquo;&nbsp;J'ai un cousin agriculteur qui fait du raisonn&eacute;, il m'a dit qu'il touchait un peu de sous pour &ccedil;a&nbsp;&raquo;.<h2>Pas h&eacute;riss&eacute;s &agrave; la vue d'un pulv&eacute;</h2>Si les pesticides ne sont pas trop en odeur de saintet&eacute;, la famille ne fait pas dans le dogmatisme et le jusqu'au-boutisme. Il se trouve que R&eacute;gis, le p&egrave;re d'H&eacute;l&egrave;ne, est le maire de Limpiville, le village voisin du sien. Pas d'arr&ecirc;t&eacute; anti-pesticides&nbsp;&agrave; l'ordre du jour ? &laquo;&nbsp;Cela ne sert &agrave; rien, c'est contraire &agrave; la loi&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond l'&eacute;dile.La vue d'un pulv&eacute;risateur ne h&eacute;risse pas davantage la famille. &laquo;&nbsp;J'&eacute;vite que mes petits-enfants soient dehors quand un agriculteur traite&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Isabelle. &laquo;&nbsp;De toute fa&ccedil;on, ils traitent plut&ocirc;t quand on n'est pas l&agrave;, ils font davantage attention&nbsp;&raquo;. Encore un bon point. &laquo;&nbsp;Oui mais enfin, les champs de pommes de terre &agrave; c&ocirc;t&eacute;, ils n'arr&ecirc;tent pas de traiter&nbsp;&raquo;.<h2>Confiance dans les petits agriculteurs</h2>La t&eacute;l&eacute; constitue la principale source d'information de la famille. Isabelle estime que les m&eacute;dias d&eacute;fendent plut&ocirc;t la cause des agriculteurs, s'agissant de la faiblesse de leurs revenus par exemple. &laquo;&nbsp;Dans ma r&eacute;gion, je ne les plains pas&nbsp;&raquo;, lance-t-elle. &laquo;&nbsp;Vous n'avez pas vu l'&eacute;mission Capital l'autre soir&nbsp;? (dimanche 23 f&eacute;vrier, NDLR). &laquo;&nbsp;C'est les petits agriculteurs qui s'en sortent le mieux&nbsp;&raquo;. Nos visiteurs ont un faible pour les petits agriculteurs, m&ecirc;me s'ils ne sont pas bio.&nbsp;La famille, qui a son propre potager, ach&egrave;te des &oelig;ufs, des poulets, des lapins &agrave; un voisin agriculteur.&nbsp;&laquo;&nbsp;C'est pas bio mais je sais d'o&ugrave; &ccedil;a vient. S'il apprend que je dis du mal des pesticides, ouh l&agrave; l&agrave;...&nbsp;&raquo;.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Retrouvez toute la s&eacute;rie &laquo;&nbsp;Paroles de citoyens&nbsp;&raquo;, r&eacute;alis&eacute;e au Salon de l&rsquo;agriculture 2020&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-il-faudrait-51-pernaut-pour-defendre-l-agriculture">"Il faudrait 51 Pernaut pour d&eacute;fendre l&rsquo;agriculture"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-ah-c-est-ca-les-circuits-courts">"Ah c&rsquo;est &ccedil;a les circuits courts ?"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-l-agribashing-c-est-insupportable">"L&rsquo;agribashing, c&rsquo;est insupportable"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-un-combat-contre-l-ignorance">"Un combat contre l&rsquo;ignorance"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-notre-visite-au-salon-une-preuve-d-amour-envers-les-agriculteurs">"Notre visite au Salon, une preuve d&rsquo;amour envers les agriculteurs"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~paroles-de-citoyens-on-reste-des-viandards-mais">"On reste des viandards, mais..."</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~paroles-de-citoyens-plutot-que-des-zones-non-traitees-je-prefererais-que-la-bio-se-generalise">"Plut&ocirc;t que des zones non trait&eacute;es, je pr&eacute;f&egrave;rerais que la bio se g&eacute;n&eacute;ralise"</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~paroles-de-citoyens-oui-a-la-terre-malgre-au-nom-de-la-terre">Oui &agrave; la terre, malgr&eacute; &laquo; Au nom de la terre &raquo;</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

Avec ses parents et ses enfants, Hélène est venue passer une journée au Salon. Devant un stand de pommes bio, la factrice originaire de Seine-Maritime plaide pour une agriculture sans pesticides... tout en ignorant que la bio y a aussi recours.

[Paroles de citoyens] "Plutôt que des zones non traitées, je préfèrerais que la bio se généralise"


Outre la reconnaissance par les professionnels du secteur, obtenir une médaille du Concours Général Agricole (CGA) permet "un supplément de chiffre d'affaires situé entre 15% et 20%". Benoît Tarche Commissaire Général du CGA revient sur l'histoire et la notoriété du concours. 


[1 jour 1 lauréat] Rencontre avec le Commissaire Général du Concours Général Agricole

Mod&egrave;le dominant au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mod&egrave;le familial strict du couple avec enfants "ne repr&eacute;sente plus que 20% des exploitations", selon Fran&ccedil;ois Purseigle, sociologue et co-auteur du livre "Le nouveau capitalisme agricole, de la ferme &agrave; la firme" (Presses de Sciences Po). Ce mod&egrave;le avait d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; muter au d&eacute;but des ann&eacute;es 1960, avec la cr&eacute;ation des groupements agricoles d'exploitation en commun (Gaec) qui permettaient aux personnes d'une m&ecirc;me famille de s'associer, voire de faire entrer des personnes ext&eacute;rieures sur l'exploitation."Le mod&egrave;le a boug&eacute;, (...) cette structure en Gaec a regroup&eacute; parfois plut&ocirc;t des voisins pour une meilleure efficience dans le travail, un all&egrave;gement des astreintes, notamment dans l'&eacute;levage", explique Fran&ccedil;ois Beaup&egrave;re, &eacute;leveur de volailles et de vaches laiti&egrave;res dans le Maine-et-Loire et en charge du dossier de la pr&eacute;servation du foncier aux chambres d'agriculture. Si la structure a &eacute;clat&eacute; en diverses formes d'organisation, les mod&egrave;les proches du mod&egrave;le familial repr&eacute;sentent encore 90% des exploitations, selon M. Purseigle. "A l'autre bout, on a une esp&egrave;ce d'agriculture de firme, des montages soci&eacute;taires, o&ugrave; on a une holding financi&egrave;re, dont on ne conna&icirc;t pas l'origine des capitaux, (...), &ccedil;a manque un peu de transparence", explique M. Beaup&egrave;re. Ces "firmes" ne repr&eacute;sentent que 10% des exploitations, mais concentrent 28% de l'emploi et 30% de la production brute standard du secteur agricole, selon le programme Agrifirme, financ&eacute; par l'Agence nationale de la recherche."Il y a des montages soci&eacute;taires qui permettent de d&eacute;fiscaliser et qui mettent une concurrence d&eacute;loyale sur le march&eacute;", d&eacute;plore dans un entretien &agrave; l'AFP Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la f&eacute;d&eacute;ration FNSafer, en charge de la mise en place des politiques publiques pour le foncier agricole. "La difficult&eacute;, c'est qu'on privil&eacute;gie les montages avec des niveaux de financement de ces exploitations qui sont trop chers par rapport &agrave; ce que peuvent mettre des jeunes". <h2></h2>"Il n'y a pas si longtemps, des exploitations de 500 &agrave; 1000 hectares, il y en avait quelques unes par d&eacute;partement. Aujourd'hui, il y en a au moins une par canton, voire plus, et le ph&eacute;nom&egrave;ne s'accentue", affirme M. Hyest. Si le ph&eacute;nom&egrave;ne &eacute;tait &agrave; l'origine concentr&eacute; dans les r&eacute;gions c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res du nord du pays, "aujourd'hui, tous les territoires fran&ccedil;ais, y compris les zones d'&eacute;levage", sont concern&eacute;s. "On ne peut pas nier le fait qu'il y ait des investisseurs, mais les premiers &agrave; racheter des fermes, ce sont les agriculteurs eux-m&ecirc;mes", rench&eacute;rit Fran&ccedil;ois Purseigle.Sur un million d'hectares qui se lib&egrave;rent chaque ann&eacute;e, suite &agrave; des cessations de fermes ou des d&eacute;parts &agrave; la retraite, "vous avez 400 000 hectares qui partent &agrave; la concentration", 500 000 hectares o&ugrave; s'installent de jeunes agriculteurs, et 100 000 hectares d'urbanisation, d&eacute;taille-t-il. T&eacute;moin de cette tendance : la superficie moyenne par exploitation agricole est pass&eacute;e d'une quarantaine d'hectares en 2000 &agrave; 65 hectares en moyenne en 2017, selon les derni&egrave;res donn&eacute;es disponibles de la Mutualit&eacute; sociale agricole (MSA). "Ce mod&egrave;le &agrave; taille humaine qu'on souhaite maintenir en France (...) risque tout doucement de s'&eacute;tioler, et pourquoi pas de dispara&icirc;tre dans 20 ans, dans 30 ans, et on ne souhaite pas &ccedil;a", indique M. Beaup&egrave;re, appelant de ses voeux "une loi fonci&egrave;re" afin de "mieux contr&ocirc;ler, ma&icirc;triser ces montages" financiers.L'obstacle &agrave; l'installation des descendants d'agriculteurs est parfois la famille elle-m&ecirc;me, souligne M. Purseigle : "on pr&eacute;f&egrave;re pr&eacute;server la ferme pour venir y passer des vacances qu'y voir install&eacute; quelqu'un". Il estime que la loi fonci&egrave;re "ne pourra pas entraver un changement de pr&eacute;f&eacute;rence dans les familles", compte tenu de la "sacro-sainte propri&eacute;t&eacute; individuelle". M. Hyest y voit pourtant un outil pour "maintenir un mod&egrave;le de soci&eacute;t&eacute;, avec des agriculteurs qui sont des entrepreneurs et vivent sur les territoires ruraux". Il esp&egrave;re que le pr&eacute;sident Macron, qui avait promis cette loi pour "faciliter l'acc&egrave;s au foncier" pour les jeunes agriculteurs, r&eacute;affirmera le 22 f&eacute;vrier, &agrave; l'ouverture du salon de l'agriculture, sa volont&eacute; de concr&eacute;tiser cette intention.


"Un modèle familial et à taille humaine" : l'image d'Epinal de la ferme française a du plomb dans l'aile, confrontée à de multiples difficultés, au premier rang desquelles l'installation des jeunes et l'appétit des investisseurs.


Comment le "modèle familial à taille humaine" évolue

Le label "bio fran&ccedil;ais &eacute;quitable" (BFE) lanc&eacute; par la F&eacute;d&eacute;ration de l'agriculture biologique (Fnab) garantit aux consommateurs des l&eacute;gumes biologiques produits en France et un prix r&eacute;mun&eacute;rateur aux agriculteurs bio, reprenant ainsi les crit&egrave;res de la loi sur l'Economie sociale et solidaire de 2014, qui d&eacute;finit le commerce &eacute;quitable. "Le march&eacute; biologique se d&eacute;veloppant, l'opportunit&eacute; s'est pr&eacute;sent&eacute;e de construire des partenariats forts avec des entreprises de l'agro-alimentaire sur une bio qui corresponde &agrave; nos valeurs", indique St&eacute;phanie Pageot, secr&eacute;taire nationale de la Fnab, dans un communiqu&eacute; de presse le 18 f&eacute;vrier.Le label BFE est issu d'un travail avec le groupe de surgel&eacute;s Picard qui exp&eacute;rimente le lancement &agrave; partir du 2 mars d'une gamme bio et locale distribu&eacute;e dans ses magasins en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, avant de peut-&ecirc;tre s'&eacute;tendre. Picard a sign&eacute; des contrats tripartites avec trois organisations de producteurs bio et un transformateur du Sud-Ouest de la France. "Nous avons cherch&eacute; &agrave; valoriser cet engagement, c'est comme &ccedil;a que l'id&eacute;e d'un label est venue", explique Mme Pageot.<h2>&Eacute;viter un alignement des prix</h2>"En 2015, avec le changement d'&eacute;chelle de l'agriculture biologique, on est pass&eacute; de 7% de croissance annuelle des taux de conversion, &agrave; 15-18%. L'agriculture biologique est sortie de sa niche et a &eacute;t&eacute; compl&egrave;tement institutionnalis&eacute;e. Tous les op&eacute;rateurs s'en sont empar&eacute;s : la distribution, les op&eacute;rateurs de la transformation, les institutions, le syst&egrave;me bancaire", rappelle &agrave; l'AFP Guillaume Riou, pr&eacute;sident de la Fnab. On a ainsi vu des distributeurs utiliser les produits bio comme produits d'appel en cassant les prix. Or pour les agriculteurs bio, l'important reste d'&eacute;viter un alignement de leurs prix vers le bas, ce qui ne compenserait plus les co&ucirc;ts suppl&eacute;mentaires de ce mode de production."Le march&eacute; alimentaire bio est &agrave; un tournant", explique le cabinet d'expertise Xerfi Precepta. "Celui-ci fait toujours preuve d'un v&eacute;ritable engouement avec des ventes en hausse de 14% en 2019 et des perspectives prometteuses d'ici 2022 (+12% par an en moyenne pour s'approcher des 15 milliards d'euros)". Mais "le risque de voir le bio d&eacute;natur&eacute; de ses valeurs originelles ne cesse de grandir face &agrave; l'explosion de la demande et aux offensives des marques conventionnelles et de la grande distribution. Guerre des prix, industrialisation de la production... le march&eacute; est sur le point de tomber dans les travers du conventionnel sous couvert de le rendre accessible &agrave; tous", souligne le cabinet.<h2>Premi&egrave;re "brique"</h2>La Fnab a d&eacute;cid&eacute; de contrer ce "risque d&eacute;flationniste par la massification". "Le commerce &eacute;quitable a donc &eacute;t&eacute; la premi&egrave;re brique pour redonner une place importante dans la cha&icirc;ne de valeur aux agriculteurs face au monde de la transformation et de la distribution et pour satisfaire in fine le consommateur avec un prix qui ne soit pas exag&eacute;r&eacute;", argumente M. Riou."Le cahier des charges du r&egrave;glement europ&eacute;en sur la bio est tr&egrave;s adapt&eacute; &agrave; cette phase de transition, mais &ccedil;a n'englobe pas tout, il y a des tas de questions nouvelles qui sont pos&eacute;es", assure M. Riou en &eacute;voquant par exemple la biodiversit&eacute;, le changement climatique, les dimensions sociales, ou encore la question du bien-&ecirc;tre animal. "Il faut qu'on r&eacute;ponde absolument &agrave; tout ces enjeux", et pour cela "il faudra ajouter d'autres briques dans le temps" au label bio, car les crit&egrave;res agronomiques de la charte ne suffisent plus.Et en face, les autres acteurs multiplient les initiatives pour r&eacute;pondre &agrave; la demande en aliments sains et &eacute;thiques des consommateurs, qui peuvent parfois en perdre leur latin. Les &eacute;tiquettes fleurissent actuellement sur les produits : outre les traditionnels produits &eacute;quitables, on trouve le "sans OGM" ou le "sans r&eacute;sidus de pesticide". Carrefour, Galliance (Coop&eacute;rative Terrena) et les magasins U ont rejoint l'Association &eacute;tiquette bien-&ecirc;tre animal (AEBEA), cr&eacute;&eacute;e en 2018 par des associations de d&eacute;fense des animaux et le groupe Casino, pour proposer un r&eacute;f&eacute;rentiel et un &eacute;tiquetage unique sur le bien-&ecirc;tre animal.


Pour contrer la communication tous azimuts de la grande distribution sur les produits bio et tenter d'empêcher une chute des prix, les agriculteurs bio musclent leur offre avec un label équitable qui garantit la rémunération des producteurs.


"Bio Français Equitable" : la Fnab lance un nouveau label

"On a re&ccedil;u les r&eacute;sultats de l'Anses (Agence de s&eacute;curit&eacute; sanitaire) sur les &eacute;chantillons pr&eacute;lev&eacute;s dans les serres qui &eacute;taient en suspicion dans le Finist&egrave;re et les r&eacute;sultats sont positifs, elles sont donc bien contamin&eacute;es par le virus", a-t-on indiqu&eacute; au minist&egrave;re. "L'exploitation concern&eacute;e a &eacute;t&eacute; confin&eacute;e dans l'attente de la destruction des v&eacute;g&eacute;taux et de la d&eacute;sinfection du site dans les plus brefs d&eacute;lais".Selon l'Anses, le virus de la tomate peut infecter jusqu'&agrave; 100% des plantes sur un site de production, ce qui le rend redoutable pour les cultures &agrave; haute densit&eacute; de plantation comme les cultures sous serre. En revanche, il n'a pas d'impact sur l'homme. Les plants incrimin&eacute;s "proviennent du Royaume-Uni mais sont issus de semences produites aux Pays-Bas", selon le minist&egrave;re. Trois autres exploitations "ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;es comme ayant re&ccedil;u le m&ecirc;me type de plants" et font l'objet d'inspections et de pr&eacute;l&egrave;vements, dans le cadre de l'enqu&ecirc;te de tra&ccedil;abilit&eacute;.L'exploitation contamin&eacute;e, dans laquelle deux serres ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;es, "est assez isol&eacute;e". "Tout a &eacute;t&eacute; mis en oeuvre pour circonscrire le site", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Laurent Berg&eacute;, pr&eacute;sident de l'AOP Tomates et concombres de France. "Nous sommes en train de travailler sur toutes les mesures de bios&eacute;curit&eacute;", a-t-il ajout&eacute;, &eacute;voquant la mise au point avec les services de l'Etat d'un plan de surveillance, pour permettre "une veille permanente d'une &eacute;ventuelle &eacute;volution du virus". Des documents vont &ecirc;tre communiqu&eacute;s &agrave; tous les producteurs fran&ccedil;ais, avec les mesures de prophylaxie &agrave; mettre en oeuvre. Un plan de communication &agrave; destination des professionnels et du public doit informer de l'absence de risque pour la consommation.<h2></h2>D&eacute;but f&eacute;vrier, l'Anses avait mis en garde contre "le tomato brown rugose fruit virus" (ToBRFV), un nouveau virus "particuli&egrave;rement dangereux pour les plantes qui y sont sensibles". Il peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infect&eacute;s et survit longtemps &agrave; l'air libre. Le fruit contamin&eacute; perd toutes ses qualit&eacute;s gustatives, en raison d'une rupture de sa maturation, venant alt&eacute;rer la qualit&eacute; de sa chair et le rendant impropre &agrave; la commercialisation. Sur un plant malade, on peut observer des mosa&iuml;ques et marbrures sur les feuilles, des taches et n&eacute;croses sur les fleurs et une d&eacute;coloration avec des taches jaunes ou brunes sur les fruits qui peuvent aussi &ecirc;tre d&eacute;form&eacute;s.Observ&eacute; pour la premi&egrave;re fois en Isra&euml;l en 2014, ce virus a &eacute;t&eacute; trouv&eacute; en 2018 au Mexique, aux Etats-Unis, en Allemagne et en Italie, puis en 2019 aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Gr&egrave;ce. Sa diffusion en France "aurait des cons&eacute;quences &eacute;conomiques majeures pour la fili&egrave;re mais &eacute;galement les jardiniers amateurs", avait pr&eacute;venu dimanche le minist&egrave;re. Selon M. Berg&eacute;, d'autres virus ont par le pass&eacute; &eacute;t&eacute; contenus, gr&acirc;ce &agrave; des mesures de s&eacute;curit&eacute; "assez &eacute;lev&eacute;es". "Contrairement &agrave; d'autres pays comme les Pays-Bas, nos exploitations sont beaucoup plus dispers&eacute;es sur le territoire donc le risque de contamination d'une exploitation &agrave; l'autre est plus limit&eacute;", a-t-il ajout&eacute;. Toutefois, "si on n'arrive pas &agrave; contenir la contamination, le risque, c'est que la fili&egrave;re tomates puisse d&eacute;cliner rapidement, il s'agit d'un virus particuli&egrave;rement virulent", a-t-il ajout&eacute;, &eacute;voquant des vecteurs tels que les emballages ou les palettes.Aucun traitement n'existe &agrave; l'heure actuelle : "une fois que le virus est sur la culture, on n'a pas d'autre choix que de d&eacute;truire cette culture", a rappel&eacute; M. Berg&eacute;, selon qui plus de 1 500 producteurs font pousser le premier fruit consomm&eacute; par les Fran&ccedil;ais avec un peu plus de 13,9 kg par m&eacute;nage et par an. En tout, 712 000 tonnes de tomates ont &eacute;t&eacute; produites en 2018 en France, selon le minist&egrave;re.


Le ministère de l'Agriculture a confirmé le 17 février la contamination de fruits en serre dans le Finistère par le virus ToBRFV, sans danger pour les humains mais extrêmement virulent et faisant peser un risque économique pour la filière.


Virus de la tomate : un cas confirmé dans le Finistère

En amont du projet, Julien doit v&eacute;rifier que les opportunit&eacute;s de la vente directe sont bien conformes &agrave; ses attentes. Il souhaite en effet &eacute;couler ses produits &agrave; des prix plus int&eacute;ressants, notamment via une marge plus importante que celle qu'il per&ccedil;oit lorsqu'il travaille avec la grande distribution. Julien souhaite aussi multiplier les contacts directs avec le consommateur.Ainsi, il doit en premier lieu identifier les &eacute;l&eacute;ments qui permettront &agrave; ses produits de se distinguer de ceux vendus en grande surface. Au regard du bassin de consommateurs potentiels, Julien Dupr&eacute; doit &eacute;galement interroger les opportunit&eacute;s g&eacute;ographiques de l'implantation de son exploitation.Par la suite, Julien doit s'assurer qu'il dispose bien de la main d'oeuvre n&eacute;cessaire pour mener &agrave; bien son projet. Il est en effet tr&egrave;s important d'avoir conscience que la vente directe est consommatrice de temps. A titre d'exemple, sans compter le temps de pr&eacute;paration des produits, il faut environ 350 heures par an pour un exploitant pr&eacute;sent un jour donn&eacute; sur l'exploitation pour la vente ou bien pour une journ&eacute;e de march&eacute; par semaine. Ainsi, cette activit&eacute; est en g&eacute;n&eacute;ral plus d&eacute;velopp&eacute;e chez des exploitants jeunes, qui s'installent.<h2>Comment tenir sa caisse ?</h2>Apr&egrave;s &eacute;change avec son comptable, Julien Dupr&eacute; a retenu qu'il avait des modalit&eacute;s de tenue de caisse &agrave; respecter. Le livre de caisse permet de recenser de fa&ccedil;on d&eacute;taill&eacute;e, chronologiquement, les recettes et d&eacute;penses. Lorsque les mouvements journaliers sont simples et peu nombreux, le d&eacute;tail des recettes peut &ecirc;tre directement inscrit sur l'agenda de caisse. Cependant, lorsque les mouvements s'av&egrave;rent &ecirc;tre plus complexes, il est pr&eacute;f&eacute;rable d'utiliser un logiciel de caisse fournissant des bandes totalis&eacute;es par journ&eacute;e indiquant le d&eacute;tail des articles vendus et les quantit&eacute;s. Pour simplifier et s&eacute;curiser les mouvements journaliers, Julien opte pour cette solution.Ainsi, Julien devra obligatoirement disposer d'un certificat de conformit&eacute; de cet outil. La loi le lui impose. En cas de contr&ocirc;le fiscal, il faut &ecirc;tre en mesure de pr&eacute;senter le d&eacute;tail des articles vendus. Tous les justificatifs de recettes et de d&eacute;penses doivent &ecirc;tre conserv&eacute;s pendant 8 ans. Ainsi, pour la caisse enregistreuse, il est n&eacute;cessaire de conserver les rouleaux de caisse et le support informatique. A la fin de la journ&eacute;e, le solde de la caisse doit &ecirc;tre calcul&eacute; et il doit correspondre aux esp&egrave;ces r&eacute;ellement en caisse. Notons par ailleurs que la caisse ne peut jamais &ecirc;tre n&eacute;gative au risque que l'administration fiscale ne rejette l'ensemble de la comptabilit&eacute;.<h2>La caisse est-elle conforme ?</h2>Le comptable de Julien l'a r&eacute;cemment alert&eacute; au sujet des contr&ocirc;les de l'administration fiscale pour s'assurer de la conformit&eacute; de leurs logiciels ou syst&egrave;mes de caisse. Sur ce sujet, il faut savoir que les entreprises qui ne respecteraient pas cette obligation encourent une sanction s'&eacute;levant &agrave; 7 500 &euro; par version de logiciel ou syst&egrave;me de caisse utilis&eacute; et non conforme et qu'elles disposent d'un d&eacute;lai de 60 jours pour r&eacute;gulariser leur situation. En cons&eacute;quence, Julien va donc s'assurer de pouvoir mettre &agrave; disposition de l'administration fiscale un certificat ou une attestation. Il va conserver et archiver les donn&eacute;es de caisse en vue du contr&ocirc;le de l'administration fiscale. Ces donn&eacute;es doivent &ecirc;tre concordantes avec les &eacute;critures enregistrant le Z de caisse quotidiennement ou mensuellement.Pour &ecirc;tre certain de r&eacute;pondre &agrave; toutes ses obligations l&eacute;gales, Julien Dupr&eacute; s'est rapproch&eacute; de son comptable. Cela lui permet de s'assurer que tous les &eacute;l&eacute;ments &eacute;nonc&eacute;s sont en r&egrave;gle. Par ailleurs, cela lui&nbsp; d'obtenir rapidement un bilan et du conseil sur la rentabilit&eacute; de sa nouvelle activit&eacute;.

Julien Dupré est installé dans son exploitation. Il aimerait se diversifier en créant un atelier de découpe et vendre en direct de son exploitation. Comment doit-il s’y prendre ?

Vente directe et tenue de caisse

"La Coordination rurale (CR) a d&eacute;pos&eacute; hier (le 11 f&eacute;vrier) devant le Conseil d'&Eacute;tat une requ&ecirc;te en annulation contre l'arr&ecirc;t&eacute; du 27 d&eacute;cembre 2019 instaurant les Zones de non traitement (ZNT)", a indiqu&eacute; le syndicat dans un communiqu&eacute;. En attendant que la plus haute juridiction administrative se prononce sur le fond, la CR a aussi indiqu&eacute; avoir d&eacute;pos&eacute; le 12 f&eacute;vrier une requ&ecirc;te en r&eacute;f&eacute;r&eacute;-suspension, afin de faire suspendre l'application de cet arr&ecirc;t&eacute; en urgence."Cet arr&ecirc;t&eacute; entra&icirc;ne une r&eacute;duction significative des surfaces cultiv&eacute;es sur l'ensemble du territoire national et, corr&eacute;lativement, une baisse importante de production et du chiffre d'affaires des cultures concern&eacute;es", indique le syndicat qui, parmi ses arguments, entend faire valoir notamment que l'arr&ecirc;t&eacute; "compromet la comp&eacute;titivit&eacute; de l'agriculture" et&nbsp;"a &eacute;t&eacute; adopt&eacute; &agrave; l'issue d'une proc&eacute;dure irr&eacute;guli&egrave;re, en l'absence d'&eacute;tude d'impact".La CR ajoute que cet arr&ecirc;t&eacute; "m&eacute;conna&icirc;t &agrave; plusieurs &eacute;gards le principe de s&eacute;curit&eacute; juridique, de clart&eacute; et d'intelligibilit&eacute; de la norme ; notamment parce qu'il n'existe aucune liste identifiant les substances actives ayant des effets perturbateurs endocriniens alors m&ecirc;me qu'il soumet ces derni&egrave;res &agrave; une ZNT de 20 m&egrave;tres et parce qu'il ne pr&eacute;voit pas de mesures provisoires alors m&ecirc;me que les agriculteurs ont achet&eacute;, en morte saison, les produits phytosanitaires ou qu'ils n'ont pas le temps de s'&eacute;quiper d'un mat&eacute;riel permettant de diminuer la d&eacute;rive et donc la ZNT". Le syndicat argue &eacute;galement que l'arr&ecirc;t&eacute; pris par le gouvernement "m&eacute;conna&icirc;t le principe de confiance l&eacute;gitime que les utilisateurs de produits phytosanitaires sont suppos&eacute;s avoir dans les autorisations de mise sur le march&eacute; (AMM) d&eacute;livr&eacute;es par les autorit&eacute;s &eacute;tatiques en les contraignant &agrave; appliquer des pr&eacute;cautions non prescrites par celles-ci".Cette proc&eacute;dure vient s'ajouter aux requ&ecirc;tes en r&eacute;f&eacute;r&eacute; du collectif des maires anti-pesticides et d'ONG qui r&eacute;clament &eacute;galement la suspension des textes qu'ils jugent pour leur part insuffisants pour prot&eacute;ger les populations. Le Conseil d'Etat doit se prononcer le 14 f&eacute;vrier sur ces requ&ecirc;tes.&gt;&gt; A lire aussi : consultez notre dossier ZNT : de A comme AMM &agrave; Z comme Zone non trait&eacute;e


La Coordination rurale a saisi le Conseil d'Etat pour faire annuler l'arrêté qui règlemente depuis le 1er janvier les distances minimales d'épandage des produits phytosanitaires.


ZNT : la Coordination rurale saisit le Conseil d'Etat

Dans nos vergers et sous nos latitudes temp&eacute;r&eacute;es, que peuvent bien changer, au plan sanitaire, quelques degr&eacute;s suppl&eacute;mentaires et des millim&egrave;tres d'eau pas forc&eacute;ment moins nombreux mais r&eacute;partis diff&eacute;remment dans le temps et dans l'espace&nbsp;? Beaucoup&nbsp;de choses, &agrave; en croire J&eacute;r&ocirc;me Jullien, r&eacute;f&eacute;rent national en charge de la surveillance biologique du territoire au minist&egrave;re de l'Agriculture. A l'occasion du Sival 2020, en janvier dernier, l'expert a esquiss&eacute; un futur &eacute;pid&eacute;miologique, proche voire d&eacute;j&agrave; effectif, des plus &laquo;&nbsp;anxiog&egrave;nes&nbsp;&raquo;, comme il en a convenu lui-m&ecirc;me.<h2>Des incidences multiples et s&egrave;v&egrave;res...</h2>Jugez plut&ocirc;t. Il faudra compter avec l'&eacute;mergence h&acirc;tive de certains insectes ravageurs tels que tordeuses et arpenteuses, avec des d&eacute;buts de vols et des activit&eacute;s larvaires plus pr&eacute;coces&nbsp;; l'apparition d'une troisi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration du carpocapse des pommes, poires, coings et noix (Cydia pomonella), d'ores-d&eacute;j&agrave; constat&eacute;e dans le Sud de la France&nbsp;; l'augmentation du nombre de g&eacute;n&eacute;rations de Drosophila suzukii, la drosophile affectant les cerisiers et les arbustes &agrave; petits fruits (groseilliers, cassissiers, framboisiers...), qui peut connaitre jusqu'&agrave; 13 g&eacute;n&eacute;rations au Japon et d&eacute;passer les 6 dans le Sud-Est et en Corse&nbsp;; le d&eacute;veloppement des populations d'insectes piqueurs et suceurs de s&egrave;ve tels que pucerons, cochenilles, punaises et cicadelles, &agrave; l'origine de d&eacute;g&acirc;t directs (esth&eacute;tique et agr&eacute;ages des fruits, pertes de vigueur et de rendement) et indirects (transmission de maladies vectorielles)&nbsp;; la s&eacute;dentarisation d'insectes jusqu'alors migrateurs, tels que des noctuelles&nbsp;; l'acclimatation d'organismes nuisibles d'origines tropicales ou subtropicales telles que la mouche m&eacute;diterran&eacute;enne des fruits (Ceratitis capitata), d&eacute;tect&eacute;e en Pays de Loire en 2019 ou la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis), d&eacute;tect&eacute;e en Italie en 2018, deux insectes polyphages&nbsp;; l'&eacute;mergence d'insectes xylophages tels que scolytes et capricornes tirant profit du stress physiologique induit par la chaleur et la s&eacute;cheresse; le d&eacute;veloppement de pourritures racinaires et de chancres fongiques ou bact&eacute;riens li&eacute; &agrave; la pr&eacute;sence plus importante d'inoculum primaire en sortie d'hiver, tels que mildiou, phytophtora sur porte-greffes ou vari&eacute;t&eacute;s sensibles de pommiers et groseilliers&nbsp;; la manifestation du chancre europ&eacute;en &agrave; Nectria galligena, sans oublier le feu bact&eacute;rien (Erwinia amylovora), dont la r&eacute;surgence est av&eacute;r&eacute;e sur des vari&eacute;t&eacute;s de pommiers et de poiriers vuln&eacute;rables.<h2>&nbsp;...non compt&eacute;s les facteurs abiotiques</h2>Bien qu'impressionnante, la liste n'est &eacute;videmment pas exhaustive. Elle l'est d'autant moins qu'il faut aussi compter avec des facteurs abiotiques. &laquo;&nbsp;Il s'agit par exemple de probl&egrave;me de n&eacute;croses ou d'asphyxie racinaires li&eacute;s &agrave; des exc&egrave;s d'humidit&eacute; en hiver, en particulier dans les terres hydromorphes un peu lourdes&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille J&eacute;r&ocirc;me Jullien. &laquo;&nbsp;Il faut aussi compter avec une alt&eacute;ration de la vernalisation pour les arbres &agrave; floraison printani&egrave;re, du stress physiologique en p&eacute;riode de v&eacute;g&eacute;tation susceptible d'accro&icirc;tre la sensibilit&eacute; des cultures &agrave; des parasites de faiblesse, une d&eacute;ficience de l'&eacute;vapotranspiration estivale pouvant entrainer des br&ucirc;lures de feuilles et de l'&eacute;piderme des fruits ou encore une maturation plus pr&eacute;coce des fruits, ce qui n'est pas sans incidences vis &agrave; vis de certains ravageurs comme Drosophila suzukii, qui pond ses &oelig;ufs sur des fruits en cours de coloration et de maturation, donc &agrave; l'approche de la r&eacute;colte avec les difficult&eacute;s de lutte que cela suppose&nbsp;&raquo;. Autre effet collat&eacute;ral du changement climatique&nbsp;: la v&eacute;g&eacute;tation entourant les vergers &eacute;tant davantage soumise &agrave; la s&eacute;cheresse et &agrave; la dessiccation, les insectes, notamment les piqueurs de s&egrave;ve, se reportent sur les cultures irrigu&eacute;es...<h2>L'agro&eacute;cologie &agrave; la rescousse</h2>Le changement climatique n'explique pas &agrave; lui seul l'&eacute;mergence des nouveaux parasites, qui migrent aussi &agrave; la faveur des &eacute;changes internationaux. &laquo;&nbsp;Les deux ph&eacute;nom&egrave;nes sont corr&eacute;l&eacute;s&nbsp;&raquo;, explique l'expert. &laquo;&nbsp;Les &eacute;changes augmentent les risques d'introduction de bioagresseurs mais le changement climatique facilite leur acclimatation et leur colonisation. Les liens de causalit&eacute; entre climat et bioagresseurs sont relativement pr&eacute;gnants pour un certain nombre d'esp&egrave;ces ces derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;&raquo;. J&eacute;r&ocirc;me Jullien rappelle l'absolue n&eacute;cessit&eacute; &ndash; c'est du reste une obligation &ndash; pour chaque producteur de surveiller r&eacute;guli&egrave;rement ses vergers et de signaler, le cas &eacute;ch&eacute;ant, des suspicions d'organismes &eacute;mergeants aupr&egrave;s du Service r&eacute;gional de l'alimentation dont ils d&eacute;pendent. Du c&ocirc;t&eacute; des m&eacute;thodes de lutte, les bioagresseurs qui ont le statut de quarantaine ou de prioritaire font l'objet de mesures d'urgence, conform&eacute;ment au nouveau r&egrave;glement en sant&eacute; des v&eacute;g&eacute;taux adopt&eacute; le 14 d&eacute;cembre 2019. &laquo;&nbsp;S'agissant des autres organismes nuisibles non r&eacute;glement&eacute;s, les pouvoirs publics pl&eacute;biscitent les solutions de biocontr&ocirc;le&nbsp;&raquo;, analyse J&eacute;r&ocirc;me Jullien. &laquo;&nbsp;Le probl&egrave;me, c'est qu'il faut au minimum quatre ou cinq ans pour identifier le cort&egrave;ge d'auxiliaires parmi les pr&eacute;dateurs, le entomophages, les parasito&iuml;des. Les solutions de biocontr&ocirc;le doivent du reste &ecirc;tre test&eacute;es sur notre territoire car le comportement des bioagresseurs peut &ecirc;tre diff&eacute;rent de celui observ&eacute; dans leurs zones d'origine. Face au changement climatique, il faut pl&eacute;bisciter les techniques de r&eacute;gulation naturelle et de r&eacute;silience des cultures, ce qui passe par la diversification, y compris dans l'environnement imm&eacute;diat des monocultures&nbsp;&raquo;. Autrement dit, l'agro&eacute;cologie.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 &laquo;&nbsp;Les productions fruiti&egrave;res &agrave; l&#039;heure du changement climatique&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est le titre de l&#039;ouvrage &agrave; para&icirc;tre prochainement aux Editions Quae, sous la direction de Jean-Michel Legave, ancien directeur de recherche &agrave; l&#039;Inrae, avec la contribution d&#039;une quarantaine de co-auteurs. Sur environ 350 pages, l&#039;ouvrage abordera les incidences du changement climatique sur les esp&egrave;ces fruiti&egrave;res des r&eacute;gions temp&eacute;r&eacute;es, sous l&#039;angle de la physiologie, de l&#039;&eacute;pid&eacute;miologie, de l&#039;&eacute;conomie. Quatre enjeux majeurs seront d&eacute;taill&eacute;s, &agrave; savoir la ph&eacute;nologie, la contrainte hydrique, la qualit&eacute; des fruits et les bioagresseurs. Les strat&eacute;gies d&#039;adaptation seront abord&eacute;es en trois points&nbsp;: diversification et domestication des esp&egrave;ces fruiti&egrave;res, am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;tique, &eacute;volution des syst&egrave;mes et des aires de culture.
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Des hivers plus doux et humides et des été plus secs et plus chauds tendent à accroitre la virulence d’insectes et de maladies indigènes, tout en faisant le lit de nouveaux parasites. Vigilance et agroécologie obligatoires.


Le changement climatique, un festin pour les bioagresseurs des vergers

"Les techniques de mutagen&egrave;se les plus r&eacute;centes doivent &ecirc;tre soumises &agrave; la r&eacute;glementation OGM", a indiqu&eacute; dans un communiqu&eacute; le Conseil d'&Eacute;tat, qui donne six mois au gouvernement pour modifier en ce sens le code de l'environnement qui transpose la directive europ&eacute;enne du 12 mars 2001 sur les organismes g&eacute;n&eacute;tiquement modifi&eacute;s. Au centre de cette d&eacute;cision, les NBT ou "New breeding techniques", de nouveaux outils qui permettent de modifier le g&eacute;nome des plantes sans insertion de g&egrave;ne &eacute;tranger, donc de fa&ccedil;on beaucoup plus rapide et plus pr&eacute;cise que les techniques utilis&eacute;es pour produire les premiers OGM. Ces outils sont indispensables pour maintenir la comp&eacute;titivit&eacute; de la fili&egrave;re des semences, selon cette derni&egrave;re, tandis que leurs d&eacute;tracteurs, au premier rang desquels la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, d&eacute;noncent de "nouveaux OGM".<h2>Code de l'Environnement</h2>En mars 2015, avec huit autres associations (R&eacute;seau semences paysannes, Les Amis de la Terre, etc.), le syndicat agricole avait saisi le Conseil d'&Eacute;tat. Il contestait la l&eacute;galit&eacute; d'un article du Code de l'Environnement excluant les organismes obtenus par mutagen&egrave;se du champ de la r&eacute;glementation sur les OGM. Les techniques de mutagen&egrave;se consistent &agrave; modifier les propres g&egrave;nes d'une plante, contrairement &agrave; la transgen&egrave;se, qui introduit un g&egrave;ne ext&eacute;rieur et produit des organismes transg&eacute;niques, qui sont alors soumis &agrave; une r&eacute;glementation particuli&egrave;re.


Les nouvelles techniques de mutagenèse, des techniques de sélection destinées à obtenir des mutations génétiques d'un organisme vivant, doivent être soumises à la réglementation OGM, a estimé vendredi le Conseil d'État, se conformant à un arrêt de la Cour de justice européenne.


Le Conseil d'État classe de nouvelles techniques de sélection dans la réglementation OGM

"A ce stade, aucune plante contamin&eacute;e n'a &eacute;t&eacute; d&eacute;cel&eacute;e en France", mais la direction g&eacute;n&eacute;rale de l'alimentation (DGAL) "prend cette menace tr&egrave;s au s&eacute;rieux" et le minist&egrave;re a mis en place une "surveillance renforc&eacute;e", selon un communiqu&eacute; de ses services jeudi. L'Association d'organisation de producteurs nationale Tomates et Concombres de France (AOPn) a &eacute;galement annonc&eacute; cette semaine avoir d&eacute;clench&eacute; un plan de "surveillance active renforc&eacute; des cultures", avec l'appui de l'ensemble de ses adh&eacute;rents.L'Agence de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (Anses) avait mis en garde mardi contre&nbsp;"Le tomato brown rugose fruit virus" (ToBRFV), un nouveau virus "particuli&egrave;rement dangereux pour les plantes qui y sont sensibles" - poivrons, tomates et piments -, qui peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infect&eacute;s, et qui survit longtemps &agrave; l'air libre.&nbsp;"Une cellule de veille entre les services de l'Etat (DRAAF) en r&eacute;gion PACA, principale r&eacute;gion productrice de tomates, la F&eacute;d&eacute;ration r&eacute;gionale de d&eacute;fense contre les organismes nuisibles (FREDON) et les professionnels de la production de tomates a &eacute;t&eacute; activ&eacute;e d&egrave;s 2019. Une surveillance officielle de l'ensemble du territoire fran&ccedil;ais, notamment dans les serres de production mara&icirc;ch&egrave;re, est r&eacute;alis&eacute;e", assure le minist&egrave;re.<h2></h2>En 2020, un&nbsp;"plan de surveillance officiel renforc&eacute; sera conduit" avec plus de 350 inspections visuelles r&eacute;alis&eacute;es en cultures sur poivrons, tomates et aubergines et plus de 500 pr&eacute;l&egrave;vements syst&eacute;matiques, m&ecirc;me en l'absence de sympt&ocirc;mes, ajoute-t-il. "Un contr&ocirc;le syst&eacute;matique des lots de semences et de plants de poivrons et de tomates originaires de pays dans lequel la pr&eacute;sence du virus est connue" sera mis en place, souligne le minist&egrave;re. Le ToBRFV est un virus &eacute;mergent dont les premiers signalements datent de 2014 en Isra&euml;l et de 2015 en Jordanie, dans les deux cas sur des tomates produites sous serre. Il a ensuite gagn&eacute; l'Europe, le Mexique et les Etats-Unis. Il a &eacute;t&eacute; signal&eacute; dans les pays limitrophes de la France dont l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne. Cependant l'Allemagne a r&eacute;ussi &agrave; &eacute;radiquer le foyer de virus d&eacute;tect&eacute; en arrachant les plants, en les d&eacute;truisant et en d&eacute;sinfectant le sol.<h2>Aucun traitement</h2>Selon l'Anses, le virus peut infecter jusqu'&agrave; 100% des plantes sur un site de production, ce qui le rend redoutable pour les cultures &agrave; haute densit&eacute; de plantation comme les cultures sous serre. De plus, &agrave; ce jour, aucun traitement ou aucune vari&eacute;t&eacute; r&eacute;sistante n'existe contre ce virus. "En cas de contamination, le l&eacute;gume ou le fruit perdra toutes ses qualit&eacute;s gustatives, en raison d'une rupture de sa maturation, venant alt&eacute;rer la qualit&eacute; de sa chair et le rendant impropre &agrave; la commercialisation", selon l'AOPn Tomates de France, pour qui la lutte contre l'introduction de ce virus est vitale.Du fait des possibilit&eacute;s de propagation rapide du virus, l'association professionnelle a donc pris la d&eacute;cision de restreindre l'acc&egrave;s aux zones de culture uniquement aux professionnels de la fili&egrave;re et des sites de production. "Un renforcement des mesures sanitaires est &eacute;galement mis en place pour pallier toute exposition &eacute;ventuelle au virus", ajoute l'AOPn. Sur un plant malade, on peut observer des sympt&ocirc;mes sur les feuilles (mosa&iuml;ques et marbrures), les fleurs (taches et n&eacute;croses) et les fruits (d&eacute;coloration des fruits r&eacute;sultant d'une maturation irr&eacute;guli&egrave;re, avec des t&acirc;ches jaunes ou brunes, des d&eacute;formations et parfois des rugosit&eacute;s).Cependant, en cas de consommation &eacute;ventuelle d'un produit contamin&eacute;, l'AOPn comme le minist&egrave;re affirment qu'aucun risque n'est &agrave; craindre pour l'Homme. Au-del&agrave; des producteurs, le minist&egrave;re appelle &agrave; la vigilance l'ensemble des jardiniers amateurs, lors de l'achat de semences ou de plants de tomates (qui doivent &ecirc;tre d&ucirc;ment certifi&eacute;s), et en cas d'apparition de sympt&ocirc;mes &eacute;vocateurs, &agrave; les d&eacute;clarer imm&eacute;diatement &agrave; la DRAAF.


Les autorités sanitaires françaises comme les professionnels ont mis en place des plans de surveillance afin de protéger le territoire français d'un nouveau virus s'attaquant aux plantes potagères. Un risque économique pour la filière.


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