L'organisme de conseil en assurances Besse propose un contrat de ce type depuis 2014 aux acteurs de l'agroalimentaire. Ax&eacute;r&eacute;al et Acolyance ont &eacute;t&eacute; les deux premi&egrave;res coop&eacute;ratives &agrave; avoir tent&eacute; cette nouvelle solution de couverture des risques avec Besse.Leur volont&eacute; est de r&eacute;duire les risques li&eacute;s aux approvisionnements de la coop&eacute;rative. Pour cela, au moment des semis, elles proposent aux agriculteurs de couvrir leurs co&ucirc;ts de production, en &eacute;change d'un engagement d'apport.Ces groupes coop&eacute;ratifs ont depuis &eacute;t&eacute; rejoints par d'autres organismes collecteurs. En 2017, 80 000 hectares &eacute;taient couverts par ces contrats.<h2>Pas de surface minimum</h2>&laquo;&nbsp;Cette assurance se veut une couverture haut de gamme compar&eacute;e &agrave; l'assurance r&eacute;colte, le co&ucirc;t est en moyenne de 70 &agrave; 80 euros / ha de bl&eacute;&nbsp;&raquo;, explique Fabienne Chapelain, charg&eacute; de projet &laquo;&nbsp;Premium semis&nbsp;&raquo; chez Besse. &laquo;&nbsp;Ce produit est tr&egrave;s performant et simple d'utilisation&nbsp;&raquo;, justifie-t-elle.En g&eacute;n&eacute;ral, chaque coop&eacute;rative va proposer plusieurs niveaux de couverture &agrave; ses adh&eacute;rents. L'agriculteur choisit les surfaces qu'il souhaite couvrir, sachant qu'il n'y a pas de surface minimum obligatoire. Le rendement historique est calcul&eacute; &agrave; partir de la moyenne olympique des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. Ensuite, tout au long de la p&eacute;riode de croissance des cultures, l'agriculteur d&eacute;clare &agrave; sa coop&eacute;rative les al&eacute;as rencontr&eacute;s, s'il y en a.<h2>Couvrir les co&ucirc;ts de production</h2>&laquo;&nbsp;Au moment de la r&eacute;colte, une premi&egrave;re estimation du chiffre d'affaires est g&eacute;n&eacute;r&eacute;e &agrave; l'hectare&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabienne Chapelain. Si besoin, une d&eacute;claration de perte de chiffre d'affaires est transmise &agrave; l'assureur. &laquo;&nbsp;On ne conna&icirc;t pas le prix au moment de la r&eacute;colte, cela va donner lieu &agrave; une &eacute;valuation d&eacute;finitive plus tard dans l'ann&eacute;e. Mais l'agriculteur peut d&eacute;j&agrave; recevoir un acompte de la perte constat&eacute;e&nbsp;&raquo;, ajoute-t-elle. Ce contrat &nbsp;ne contient pas de franchise. Il permet d'indemniser les agriculteurs &agrave; la hauteur de leurs co&ucirc;ts de production. il ne couvre donc pas la marge qu'il aurait pu r&eacute;aliser. &laquo;&nbsp;Chaque coop&eacute;rative va d&eacute;finir une &eacute;chelle de couverture pour sa zone&nbsp;&raquo;, souligne Fabienne Chapelain. Cette indemnit&eacute; peut atteindre 130-140 &euro; par tonne de bl&eacute;.Seul point noir, ce produit ne permet pas d'avoir acc&egrave;s aux subventions auxquelles les agriculteurs peuvent normalement pr&eacute;tendre, en souscrivant une assurance r&eacute;colte. &laquo;&nbsp;Il est inutile de souscrire une assurance climatique en plus de notre contrat. Mais il peut &ecirc;tre int&eacute;ressant de garder l'assurance gr&ecirc;le&nbsp;&raquo;, signale-t-elle.Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?


Ces dernières années, un nouveau type de contrat de collecte se développe en grandes cultures : la couverture « chiffre d’affaires ». Celle-ci couvre non seulement les pertes de rendement, mais protège aussi l’agriculteur contre d’éventuelles pertes de qualité ou une chute du prix. 


Des couvertures « chiffre d’affaires » proposées par de grandes coopératives

Journ&eacute;es portes ouvertes, r&eacute;unions, ateliers, signal&eacute;tique au vignoble, courriers, mail, sms, parades anti-d&eacute;rive...&nbsp;: tel est l'arsenal d'outils de pr&eacute;vention des conflits et de communication en direction du public, s'agissant notamment de pulv&eacute;risation. Conscient des enjeux soci&eacute;taux et &eacute;conomiques inh&eacute;rents &agrave; la protection des vignes, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) met d&eacute;sormais les bonnes pratiques &laquo;&nbsp;vignoble&nbsp;&raquo; au m&ecirc;me rang que les bonnes pratiques &laquo;&nbsp;riverains&nbsp;&raquo;.<h2>Box connect&eacute;e</h2>Ces bonnes pratiques &laquo;&nbsp;riverains&nbsp;&raquo; peuvent compter sur le num&eacute;rique, comme en t&eacute;moigne la mise au point d'un syst&egrave;me connect&eacute; d'enregistrement et de notification des traitements. D&eacute;velopp&eacute;e par la start-up fran&ccedil;aise Deaverde, la Box Notiphy est un bo&icirc;tier &eacute;lectronique dispos&eacute; dans les parcelles viticoles ou arboricoles, o&ugrave; sont susceptibles d'intervenir des salari&eacute;s, des riverains ou encore des promeneurs. L'appareil fait office de boite d'enregistrement des traitements et des d&eacute;lais de r&eacute;-entr&eacute;e dans la parcelle, selon une proc&eacute;dure enti&egrave;rement automatis&eacute;e. Outre un signal lumineux &agrave; la parcelle, les informations g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par la box peuvent faire l'objet d'avertissements par mail ou pas sms &agrave; une liste de destinataires pr&eacute;-identifi&eacute;s.


Développée par la start-up française Deaverde, la Box Notiphy est un boîtier électronique faisant office de boite d’enregistrement des traitements et des délais de ré-entrée dans les parcelles.


Box Notiphy : bien traiter... le voisinage

Qu'on se le dise, l'assurance r&eacute;colte n'est pas le th&egrave;me le plus facile &agrave; aborder en agriculture. Une assurance, c'est d'abord un pr&eacute;l&egrave;vement financier, une ligne de d&eacute;bit sur le compte bancaire d'une exploitation. L'assurance r&eacute;colte s'est modestement d&eacute;velopp&eacute;e en agriculture. Environ un quart des surfaces seraient couvertes. N&eacute;anmoins, le climat change. Les accidents climatiques sont &laquo;&nbsp;de plus en plus fr&eacute;quents et de plus en plus intenses&nbsp;&raquo;, souligne Fran&ccedil;ois Schmitt, le pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; de Groupama.<h2>Un instrument de gestion du risque</h2>Dans ces conditions, comment rendre la ferme France plus r&eacute;siliente&nbsp;? L'assurance r&eacute;colte n'est pas la seule parade. Les politiques publiques et la strat&eacute;gie de gestion propre &agrave; chaque agriculteur jouent un r&ocirc;le important. L'assurance r&eacute;colte constitue n&eacute;anmoins un instrument de gestion du risque. Un outil que les pouvoirs publics et la profession agricole voudraient bien d&eacute;velopper. Un r&egrave;glement europ&eacute;en, l'Omnibus, vise &agrave; am&eacute;liorer le dispositif, en baissant notamment le seuil de d&eacute;clenchement de 30% &agrave; 20 %. Il reviendra &agrave; chaque Etat membre de le mettre en place. Une question, tr&egrave;s sensible, se pose aussi dans les couloirs des organisations agricoles : faut-il rendre obligatoire l'assurance r&eacute;colte&nbsp;?<h2>&laquo;&nbsp;Nous sommes contre&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Nous sommes contre&nbsp;&raquo;, tranche Jacques Commere, le responsable de l'Organisation des producteurs de grain (OPG) &agrave; la Coordination rurale. &laquo;&nbsp;En agriculture, il y a d'autres fa&ccedil;ons de s'assurer que d'aller voir un assureur&nbsp;&raquo;, insiste-t-il. Il cite ainsi le choix des assolements, l'alternance des cultures... Jacques Commere estime que les assurances climatiques sont &agrave;&nbsp;&laquo;&nbsp;des tarifs tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s&nbsp;&raquo; et que &laquo;&nbsp;les agriculteurs sont souvent d&eacute;&ccedil;us&nbsp;&raquo;. Son avis sur les avanc&eacute;es permises par le r&egrave;glement Omnibus&nbsp;?&nbsp;&laquo;&nbsp;Les tarifs des assureurs vont augmenter en cons&eacute;quence&nbsp;&raquo;.Il soul&egrave;ve &eacute;galement un probl&egrave;me &eacute;galitaire&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;ce sont dans les r&eacute;gions les plus &agrave; risque que les assurances sont &agrave; des tarifs les plus &eacute;lev&eacute;s&nbsp;&raquo;. Dans ces r&eacute;gions, les agriculteurs seraient donc moins enclins &agrave; s'assurer. Or, les subventions allou&eacute;es &agrave; l'assurance r&eacute;colte sont prises dans l'enveloppe du premier pilier de la PAC, consacr&eacute; au paiement des aides directes.<h2>&laquo;&nbsp;Manque de transparence &raquo;</h2>&laquo;&nbsp;L'assurance r&eacute;colte ne fonctionne pas&nbsp;&raquo;, estime Jacques Pasquier, agriculteur dans la Vienne et membre de&nbsp;la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ceux qui s'assurent sont souvent les moins fragiles &eacute;conomiquement&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore-t-il. Il d&eacute;nonce aussi le fait que &laquo;&nbsp;les modalit&eacute;s d'assurance ne sont pas claires&nbsp;&raquo; et regrette un &laquo;&nbsp;manque de transparence&nbsp;&raquo; de la part des assureurs. Si l'assurance r&eacute;colte se r&eacute;pandait massivement, Jacques Pasquier estime que le budget n&eacute;cessaire au sein de la PAC &laquo;&nbsp;d&eacute;passerait le milliard&nbsp;&raquo;. Il s'inqui&egrave;te d'une amputation des autres aides de la PAC.Le syndicat met en avant un autre outil de gestion du risque&nbsp;: des fonds mutualis&eacute;s qui pourraient &ecirc;tre aliment&eacute;s par l'&Eacute;tat, la PAC, les agriculteurs et pourquoi pas l'ensemble de la fili&egrave;re aval.<h2>Une assurance&nbsp;&laquo;&nbsp;incitative&nbsp;&raquo;</h2>Apr&egrave;s d&eacute;bat, la FNSEA s'est positionn&eacute;e pour une assurance &laquo;&nbsp;incitative&nbsp;&raquo;. En d'autres termes, un agriculteur devrait disposer d'une assurance r&eacute;colte pour avoir acc&egrave;s &agrave; certains dispositifs d'accompagnement.&laquo;&nbsp;Tr&egrave;s favorable &agrave; l'assurance r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, J&eacute;r&ocirc;me Volle voit le r&egrave;glement Omnibus comme une opportunit&eacute;, d'autant qu'il r&eacute;pond selon lui &agrave; &laquo;&nbsp;une attente forte des agriculteurs&nbsp;&raquo;. Mais ce sp&eacute;cialiste de la question assurantielle au sein de la FNSEA identifie encore des marges de progression concernant l'assurance r&eacute;colte.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il existe un gros d&eacute;bat sur la moyenne quinquennale&nbsp;&raquo;, explique-t-il. Celle-ci est prise en compte pour calculer le rendement de r&eacute;f&eacute;rence, en enlevant les deux extr&ecirc;mes. Certains agriculteurs voient leurs r&eacute;sultats affect&eacute;s pour la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, donc ils n'ont plus aucun int&eacute;r&ecirc;t &agrave; s'assurer avec un tel syst&egrave;me de calcul.<h2>&laquo;&nbsp;Une vraie chance&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Le r&egrave;glement Omnibus est une vraie chance, rench&eacute;rit Fran&ccedil;ois Schmitt, de Groupama.&nbsp;Il faut que les &Eacute;tats membres se saisissent de la possibilit&eacute; de le mettre en &oelig;uvre&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; estime qu'&laquo;&nbsp;il faut un socle de cotisation qui repr&eacute;sente au moins deux hectares sur trois pour garantir la p&eacute;rennit&eacute; technique de l'assurance r&eacute;colte&nbsp;&raquo;. Ce dernier prend exemple sur les pays Outre Atlantique, o&ugrave; l'assurance r&eacute;colte est plus r&eacute;pandue. &laquo; Dans ces pays,&nbsp;un contrat d'assurance est obligatoire pour obtenir un pr&ecirc;t &agrave; la banque, commente-t-il. Quand la mutualisation est tr&egrave;s importante, les cotisations baissent les bonnes ann&eacute;es, puis elles augmentent ensuite. Mais personne ne quitte le navire&nbsp;&raquo;. Fran&ccedil;ois Schmitt&nbsp;estime donc n&eacute;cessaire de mettre en place &laquo;&nbsp;une contrainte douce&nbsp;&raquo; ou une &laquo;&nbsp;incitation forte&nbsp;&raquo; pour d&eacute;velopper l'assurance r&eacute;colte en France.<h2>&laquo;&nbsp;Des contrats trop larges&nbsp;&raquo;</h2>Chez les Jeunes agriculteurs, la position est plus partag&eacute;e. &laquo;&nbsp;Je suis assez inquiet&nbsp;&raquo;, confie Nicolas Farthou, administrateur national chez JA. &laquo;&nbsp;Tous les contrats ne correspondent pas aux risques de toutes les exploitations. Les contrats sont trop larges et pas assez sp&eacute;cifiques en fonction des r&eacute;gions et des fili&egrave;res&nbsp;&raquo;. Il constate &laquo;&nbsp;encore beaucoup de travail &agrave; faire chez les assureurs&nbsp;&raquo;. Il &eacute;met donc des r&eacute;serves sur l'id&eacute;e d'obliger l'agriculteur &agrave; souscrire une assurance pour avoir acc&egrave;s &agrave; telle ou telle aide.Par ailleurs, les Jeunes agriculteurs souhaitent s&eacute;parer le conseil et la vente de contrats d'assurances. Une id&eacute;e dont ils discutent actuellement avec un organisme d'assurance. Dans tous les cas,&nbsp;&laquo;&nbsp;l'assurance n'est pas l'outil miracle &agrave; tous les maux&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Nicolas Farthou. S'il est favorable &agrave; l'assurance priv&eacute;e, il souhaite qu'elle soit int&eacute;gr&eacute;e &laquo;&nbsp;dans une palette d'outils&nbsp;&raquo; plus large.Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?&nbsp;


L’assurance récolte se développe doucement en France, ne représentant qu’un quart des surfaces. Des améliorations du dispositif sont permises avec le règlement européen Omnibus. Certains acteurs s’interrogent aussi sur l’intérêt de la rendre obligatoire, pour passer à la vitesse supérieure. 


Débat : faut-il rendre obligatoire l'assurance récolte ? 

Quel type de contrat d'assurance choisir&nbsp;? Quels sont les blocs de cultures assurables ? Existe-t-il des contrats indiciels ? Voici quelques recommandations pour passer sereinement les f&ecirc;tes de fin d'ann&eacute;e et bien aborder la campagne 2018.<h2>Pour les grandes cultures</h2>Pour assurer les grandes cultures, plusieurs offres assurantielles coexistent sur le march&eacute; et l'exploitant doit s'orienter vers le contrat le plus adapt&eacute; &agrave; ses besoins. Il ne doit surtout pas h&eacute;siter &agrave; diversifier ses contrats, sans occulter les autres outils de couverture des risques climatiques (diversit&eacute; des assolements, choix des vari&eacute;t&eacute;s, dates de semis, DPA, etc.). Le tableau 1 dresse les diff&eacute;rents types de contrats d'assurance existant actuellement pour couvrir les grandes cultures.Certains assureurs proposent, par extension au contrat multirisque climatique, d'assurer un chiffre d'affaires mais uniquement sur les cultures de bl&eacute;, colza et ma&iuml;s. L'indice de r&eacute;f&eacute;rence est bas&eacute; sur le prix sur le march&eacute; &agrave; terme de la culture assur&eacute;e.Les grandes coop&eacute;ratives proposent &eacute;galement &agrave; leurs fid&egrave;les adh&eacute;rents des offres int&eacute;ressantes couvrant le chiffre d'affaires. L'int&eacute;r&ecirc;t de ces contrats est de couvrir une multitude de cultures (bl&eacute;, orge d'hiver, orge de printemps, bl&eacute; dur, ma&iuml;s grain et multiplicateurs) pour tous les risques (al&eacute;as climatiques, perte de qualit&eacute; et prix) et sans franchise. Le principal inconv&eacute;nient est le co&ucirc;t des contrats (en moyenne 70 &euro;/ha), sans subvention des pouvoirs publics.Les coop&eacute;ratives d&eacute;veloppent &eacute;galement avec certains assureurs des solutions indicielles ou param&eacute;triques. Ces coop&eacute;ratives se sont associ&eacute;es avec des assureurs ou courtiers sp&eacute;cialis&eacute;s (M&eacute;t&eacute;oProtect, AXA, Gras-Savoie, etc.) pour proposer &agrave; leurs adh&eacute;rents des contrats bas&eacute;s uniquement sur un risque choisi (m&eacute;t&eacute;o / prix), une dur&eacute;e de couverture, une franchise et un capital. L'int&eacute;r&ecirc;t de ces contrats est un prix relativement bas (non subventionn&eacute;) et surtout l'absence de d&eacute;claration de sinistre et d'expertise. L'inconv&eacute;nient est l'absence de subvention sur ce type de contrats.<h2>Pour des prairies</h2>Depuis 2016, les prairies sont &eacute;galement assurables d&egrave;s lors qu'il y a une activit&eacute; d'&eacute;levage sur l'exploitation. Plusieurs compagnies d'assurance proposent des contrats mais les risques couverts sont souvent tr&egrave;s limit&eacute;s (s&eacute;cheresse et d&eacute;ficit de temp&eacute;rature). Le tableau 2 montre les deux types de contrats existants avec leurs caract&eacute;ristiques.&nbsp;<h2>Pour la vigne</h2>Aujourd'hui, un peu moins de 30 % des surfaces viticoles sont assur&eacute;es en multirisque climatique en France. Malheureusement, en viticulture, les niveaux de pertes sont souvent importants et avec une fr&eacute;quence qui augmente.&nbsp; De nombreux contrats existent pour couvrir cette production.Les viticulteurs retrouvent les m&ecirc;mes types de contrat qu'en grandes cultures avec des contrats gr&ecirc;le, gr&ecirc;le + gel, multirisques climatiques &agrave; l'exploitation ou &agrave; l'appellation et des contrats indiciels. Ils peuvent par ailleurs, en cas d'al&eacute;as, utiliser le syst&egrave;me du volume compl&eacute;mentaire individuel (VCI) et la Dotation pour al&eacute;as (DPA).<h2>Pour les autres productions</h2>Les arboriculteurs restent malheureusement souvent les plus d&eacute;munis lorsqu'ils se posent la question de l'assurance car bien qu'il existe un contrat socle, il est tr&egrave;s peu commercialis&eacute; et son co&ucirc;t reste dissuasif.Les maraichers n'ont pas la possibilit&eacute; de couvrir leurs productions contre les al&eacute;as climatiques, mais peuvent s'en pr&eacute;munir en utilisant des filets de protection et des serres adapt&eacute;es.Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?


Face à la multiplication et à la diversité des aléas climatiques, la souscription d’une assurance climatique apparaît de plus en plus incontournable pour protéger ses récoltes et donc son revenu. À l’approche du 31 décembre, date limite de souscription ou de renouvellement des contrats, il faut se poser les bonnes questions… 


Comparatif : trouver l’assurance climatique adaptée à ses besoins

<h2>Le seuil de d&eacute;clenchement</h2>Le seuil de d&eacute;clenchement est parfois confondu avec la franchise car les valeurs sont souvent les m&ecirc;mes dans les contrats. Le seuil de d&eacute;clenchement est le niveau de perte minimum &agrave; partir duquel l'indemnit&eacute; sera vers&eacute;e.Jusqu'ici, les contrats d'assurance r&eacute;colte (multirisques) pouvaient &ecirc;tre subventionn&eacute;s par des fonds communautaires dans la limite d'un seuil de 30%. L'Europe vient d'abaisser ce seuil &agrave; 20% et l'&Eacute;tat fran&ccedil;ais devrait prochainement transposer cette disposition au droit national. Il conviendra donc de bien prendre en compte cette &eacute;ventualit&eacute; pour optimiser la subvention dans le cadre des multirisques.<h2>La franchise</h2>C'est la part du sinistre qui reste &agrave; la charge de l'assur&eacute;. Exemple pour un viticulteur&nbsp;: votre rendement moyen est de 80 hl, votre franchise est de 10% et vous n'avez r&eacute;colt&eacute; que 50 hl/ha. Votre base de volume indemnisable sera de : 22 hl/ha (72 hl/ha - 50 hl/ha). La m&ecirc;me formule s'applique dans le cadre des contrats dits &laquo;&nbsp;au capital&nbsp;&raquo;. Exemple pour un c&eacute;r&eacute;alier&nbsp;: votre rendement moyen est de 8 t/ha, votre franchise est de 25 % et vous n'avez r&eacute;colt&eacute; que 5 t/ha. Votre base indemnisable sera de 1 t/ha (6t/ha &ndash; 5t/ha).<h2>Le capital assur&eacute;</h2>Que le contrat assure un capital ou une r&eacute;colte, il sera toujours fait r&eacute;f&eacute;rence au final &agrave; une valeur de d&eacute;dommagement du sinistre, donc un capital. Ce qui distingue chaque type de contrat, c'est la mani&egrave;re de d&eacute;finir ce chiffre.- Les contrats gr&ecirc;le (et gr&ecirc;le + gel en viticulture) ont le fonctionnement le plus simple. Il est g&eacute;n&eacute;ralement possible d'assurer une valeur de r&eacute;colte (capital) &agrave; un niveau choisi (7000 &agrave; 10000 &euro;/ha par exemple). Le d&eacute;dommagement lors du sinistre correspond au taux de perte expertis&eacute; qui sera appliqu&eacute; &agrave; ce capital apr&egrave;s avoir d&eacute;duit la franchise.- Dans le cas de l'assurance r&eacute;colte multirisque, le capital garanti d&eacute;coule du rendement historique de l'exploitation (crit&egrave;re subi mais avec possibilit&eacute; de rachat) et du prix assur&eacute; (crit&egrave;re choisi).Le rendement qui sert de r&eacute;f&eacute;rence pour l'exploitation lors d'un sinistre est une moyenne &laquo;&nbsp;olympique&nbsp;&raquo;. C'est la moyenne des cinq derni&egrave;res r&eacute;coltes en ayant pr&eacute;alablement retir&eacute; la plus forte et la plus faible.Pour le prix assur&eacute;, les compagnies proposent en g&eacute;n&eacute;ral &agrave; l'exploitant de choisir lui-m&ecirc;me cette valeur qui conditionne le montant de la cotisation annuelle ainsi que le niveau de prime subventionnable. Pour chaque esp&egrave;ce assur&eacute;e, il existe un prix maximum au-del&agrave; duquel la compagnie refuse de prendre en compte.<h2>Les subventions possibles</h2>Seule les assurances multirisques climatiques correspondant au cahier des charges de l'assurance r&eacute;colte peuvent b&eacute;n&eacute;ficier d'une subvention. Les contrats d'assurance sp&eacute;cifiques gr&ecirc;le et gr&ecirc;le + gel ne sont pas concern&eacute;s. Ce r&eacute;f&eacute;rentiel impose notamment un spectre large d'al&eacute;as couverts, un seuil de d&eacute;clenchement et une franchise minimum. Le contrat socle est subventionnable sur la base de 65%. Certaines garanties suppl&eacute;mentaires (majoration de capital assur&eacute;, baisse de franchise...) peuvent &ecirc;tre subventionn&eacute;es &agrave; hauteur de 45%.Il faut avoir conscience que l'enveloppe communautaire est plafonn&eacute;e. Selon le nombre de dossiers souscrits au plan national, le taux de subvention peut-&ecirc;tre r&eacute;vis&eacute; &agrave; la baisse. Certains assureurs peuvent faire l'avance de la subvention, ce qui est tr&egrave;s appr&eacute;ciable car les d&eacute;lais de remboursement sont excessivement longs. Pour 2018, l'Etat s'est engag&eacute;, comme pour 2017, &agrave; maintenir les niveaux de subvention sans tenir compte du nombre de contrats qui seront souscrits.&nbsp;Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?


Avant de signer tout contrat d’assurance, il faut bien lire toutes les clauses qu’il contient. Encore faut-il comprendre le vocable employé...


Comprendre son contrat d’assurance : un petit lexique à usage du néophyte…

<h2>L'&eacute;claircisseuse MPP de la Canne Vale</h2>Brevet&eacute;e et test&eacute;e par le Ctifl, elle autorise l'&eacute;claircissage du pommier de la floraison au stade jeune fruit. C'est ainsi le premier outil m&eacute;canique post floral capable de r&eacute;guler de mani&egrave;re homog&egrave;ne la charge fruiti&egrave;re, &agrave; moindres frais et moindres impacts pour l'environnement. Attel&eacute;e &agrave; un tracteur, elle comporte un rotor libre en rotation sur lequel sont fix&eacute;es des tiges semi-rigides. Au total 2808 tiges constituent un rotor de 2,5 m de hauteur et 3 m de diam&egrave;tre. Sa rotation est assur&eacute;e par la p&eacute;n&eacute;tration des tiges dans la v&eacute;g&eacute;tation et l'avancement du tracteur, respectant l'int&eacute;grit&eacute; des arbres et des fruits restants. Outre la MPP pour pomme et poire, la Pme audoise La Canne Vale d&eacute;veloppe par ailleurs des mod&egrave;les pour &eacute;claircir abricot et prune (mod&egrave;le MAP), p&ecirc;che et nectarine (MSPN).<h2>Le Roll'n'Sem de Comin Industrie</h2>Apr&egrave;s les grandes cultures, Comin Industrie d&eacute;cline son rouleau hacheur de couverts v&eacute;g&eacute;taux en vigne. L'appareil se distingue par la juxtaposition de roues dent&eacute;es en fonte, ind&eacute;pendantes. Une conception qui conf&egrave;re &agrave; l'outil une action homog&egrave;ne sur toute la largeur de travail. En pr&eacute;sence de couverts v&eacute;g&eacute;taux, les roues dent&eacute;es ont pour effet de pincer les tiges, donc de stopper leur d&eacute;veloppement, tout en maintenant un mulch en surface. En l'absence de couvert, les roues dent&eacute;es sont aptes &agrave; briser les mottes et &agrave; rappuyer le sol, ce qui ouvre au Roll'n'Sem la possibilit&eacute; de semer un couvert, moyennant l'adjonction d'un semoir de petites graines. Le Roll'nSem est propos&eacute; en 4 version&nbsp;: pour tracteur enjambeur (0,5 m &agrave; 0,9 m), en mono-rotor (1 m &agrave; 2 m), en tri-rotor suspendu sur ressorts (1 m &agrave; 2 m) et en tri-rotor suspendu &agrave; &eacute;cartement hydraulique (1 m &agrave; 1,5 m et 1,2 m &agrave; 1,8 m).<h2>La bineuse Garford Robocrop jeunes pousses</h2>Depuis bient&ocirc;t 20 an, le constructeur britannique Garford, distribu&eacute; en France par Novaxi, d&eacute;veloppe des bineuses de haute pr&eacute;cision faisant appel &agrave; la vision robotique. C'est ainis que la Robocrop est capable de biner dans des inter-rangs de c&eacute;r&eacute;ales de 14 cm. La Robocrop sp&eacute;ciale jeunes pousses repousse les limites. Elle est en effet capable de biner des inter-rangs espac&eacute;s de 7 cm au moyen de rasettes sp&eacute;cifiques de 4,5 cm &agrave; une profondeur ma&icirc;tris&eacute;e &agrave; 2 cm, sous l'effet conjugu&eacute; de syst&egrave;mes d'analyse et d'image et de stabilisation du ch&acirc;ssis.<h2>La table de tri haut d&eacute;bit Kliner de Pera-Pellenc</h2>Le constructeur a mis au point une table capable de trier les raisins &agrave; la cadence de 50 t/h et 70 t/h. Elle se compose de trois phases de rouleaux, &agrave; commencer par des rouleaux ameneurs pr&eacute;parant la vendange au tri : &eacute;gouttage, r&eacute;orientation des p&eacute;tioles et d&eacute;chets longs. Les rouleaux cribles, &agrave; entraxe fixe, &eacute;vacuent les d&eacute;chets verts, les morceaux de bois. Pour finir, les rouleaux cribles, &agrave; entraxe variable automatique, laissent passer les derni&egrave;res baies et &eacute;vacuent les d&eacute;chets. Ce sont ces derniers qui autorisent un ajustement du tri en fonction du d&eacute;bit ou de l'&eacute;tat sanitaire de la vendange.<h2>Exp&eacute;climat Lumi Energie de Cesbron JF</h2>Produire de nouveaux v&eacute;g&eacute;taux, atteindre la morphologie id&eacute;ale, d&eacute;velopper la couleur (anthocyanes) et le go&ucirc;t, r&eacute;duire l'&eacute;nergie de chauffage, r&eacute;duire les traitements phytosanitaires&nbsp;: tels sont les (r&eacute;ducteurs de croissance)&nbsp;: telles sont les potentialit&eacute;s du syst&egrave;me expert connect&eacute; capable de reproduire et de contr&ocirc;ler des climats et des spectres lumineux pour diff&eacute;rentes esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales &agrave; diff&eacute;rents stades de leur d&eacute;veloppement. Exp&eacute;climat assure le contr&ocirc;le de temp&eacute;rature, d'hygrom&eacute;trie, le poids d'eau, l'&eacute;vapotranspiration, le d&eacute;ficit de saturation, la pression dans la cellule et l'arrosage). Le kit lumi&egrave;re permet de r&eacute;gler le cycle jour/nuit, les saisons par l'allongement ou la r&eacute;duction du jour ou encore le spectre.


Médaille d’or pour une éclaircisseuse mécanique la Canne Vale et médaille d’argent pour un rouleau hacheur de Comin. Trois médailles de bronze sont décernées à Garford, Pera-Pellenc et Cesbron. Au total, 17 innovations ont été primées. Le Sival se tient du 16 au 18 janvier à Angers (49).


Le concours Sival Innovation distingue 5 lauréats en machinisme et automatisme

Le pr&eacute;sident Emmanuel Macron avait promis une nouvelle loi sur les&nbsp;n&eacute;gociations commerciales entre producteurs, industriels et distributeurs le&nbsp;11 octobre &agrave; Rungis en conclusion de la premi&egrave;re partie des Etats g&eacute;n&eacute;raux portant sur la cr&eacute;ation et la r&eacute;partition de la valeur. En contrepartie, il&nbsp;demandait aux 24 inter-professions agricoles de lui pr&eacute;senter un plan de fili&egrave;res avant la fin de l'ann&eacute;e.&nbsp;Les agriculteurs attendent donc qu'&agrave; l'occasion de ce bilan du deuxi&egrave;me&nbsp;chantier portant sur une alimentation saine, s&ucirc;re, durable et accessible &agrave;&nbsp;tous, le gouvernement pr&eacute;sente le projet de loi qui doit &ecirc;tre vot&eacute; avant juin 2018. "Nous avons fait notre part du chemin" en pr&eacute;sentant les plans de fili&egrave;res,&nbsp;maintenant "les agriculteurs attendent du concret", a indiqu&eacute; Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA, lundi devant une poign&eacute;e de journalistes.&nbsp;Malgr&eacute; la signature d'une charte de bonne conduite en novembre par tous les&nbsp;distributeurs, "les pr&eacute;dateurs sont en libert&eacute; &agrave; nouveau, et se moquent des&nbsp;engagements pris devant (le ministre de l'Agriculture) St&eacute;phane Travert et Benjamin Griveaux" (alors secr&eacute;taire d'Etat &agrave; l'Economie), a d&eacute;plor&eacute; la&nbsp;pr&eacute;sidente du plus important syndicat agricole fran&ccedil;ais.&nbsp;"Tout ceux qui ne changent pas leurs pratiques dans les n&eacute;gociations&nbsp;actuelles, alors qu'une loi est en pr&eacute;paration, prennent quand m&ecirc;me le risque&nbsp;que la loi soit plus contraignante", a pour sa part pr&eacute;venu le pr&eacute;sident des&nbsp;chambres d'Agriculture Claude Cochonneau. Tous les participants aux Etats g&eacute;n&eacute;raux attendent &eacute;galement de savoir&nbsp;comment seront r&eacute;partis les 5 milliards d'euros du plan d'investissement&nbsp;agricole que le pr&eacute;sident Macron souhaitait voir distribuer "rapidement,&nbsp;c'est-&agrave;-dire dans le semestre, en lien direct avec les r&eacute;gions".&nbsp;Au-del&agrave; de ces mesures tr&egrave;s attendues, le deuxi&egrave;me chantier des Etats&nbsp;g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation aura &eacute;t&eacute; l'occasion pour toutes les parties&nbsp;d'exposer leur vision de ce que devrait &ecirc;tre l'agriculture du futur.&nbsp;"C'&eacute;tait os&eacute; de mettre autour de la table l'ensemble des organisations&nbsp;syndicales agricoles, des industriels, de la grande distribution et des ONG",&nbsp;admet le coordinateur des Etats g&eacute;n&eacute;raux Olivier Allain, qui assure qu'il y a&nbsp;eu une "forme d'unanimit&eacute; sur la m&eacute;thode".&nbsp;Ainsi les mesures concernant la formation, le gaspillage, ou la s&eacute;curit&eacute;&nbsp;alimentaire ont fait facilement consensus, ont rapport&eacute; plusieurs participants&nbsp;aux ateliers.<h2>Pas naturellement consensuel</h2>L'atelier 11, portant sur la transition &eacute;cologique "n'&eacute;tait pas&nbsp;naturellement rassembleur et consensuel", admet son co-pr&eacute;sident le d&eacute;put&eacute;&nbsp;Dominique Potier.&nbsp;"Le principe d'une transition agro-&eacute;cologique a &eacute;t&eacute; act&eacute; assez rapidement",&nbsp;les d&eacute;bats ont port&eacute; sur les modalit&eacute;s et le rythme de cette transition,&nbsp;a-t-il expliqu&eacute; &agrave; l'AFP.&nbsp;Les associations environnementales attendent l'annonce d'un plan de sortie&nbsp;des pesticides, dans la lign&eacute;e du plan Ecophyto II, avec des solutions pour&nbsp;sortir du glyphosate en trois ans, comme annonc&eacute; par Emmanuel Macron.&nbsp;"Tout un travail a &eacute;t&eacute; fait pour relancer Ecophyto II de fa&ccedil;on un peu plus&nbsp;muscl&eacute;e avec des objectifs obligatoires &agrave; atteindre", explique Fran&ccedil;ois&nbsp;Veillerette, porte-parole de G&eacute;n&eacute;rations Futures.&nbsp;"Tout le monde a le pied sur l'acc&eacute;l&eacute;rateur", dans la profession agricole&nbsp;pour utiliser moins de produits phytosanitaires, mais "les objectifs chiffr&eacute;s&nbsp;sont imb&eacute;ciles", a estim&eacute; pour sa part la pr&eacute;sidente de la FNSEA, en rappelant&nbsp;le fiasco du plan Ecophyto I qui promettait de diviser par deux l'usage des&nbsp;produits phytosanitaires d'ici 2018.&nbsp;Face &agrave; l'ampleur des sujets trait&eacute;s pendant ces quelques mois,&nbsp;l'association France Nature Environnement (FNE) demande au gouvernement&nbsp;"l'assurance qu'apr&egrave;s ces annonces, on aura un deuxi&egrave;me temps en janvier o&ugrave; on&nbsp;travaillera la coh&eacute;rence entre les conclusions des Etats g&eacute;n&eacute;raux et les&nbsp;diff&eacute;rentes actions que (le gouvernement) va mettre en place", a expliqu&eacute; &agrave;&nbsp;l'AFP Camille Dorioz.&nbsp;"Le but c'est de trouver une coh&eacute;rence" entre les actions l&eacute;gislatives, les&nbsp;plans de fili&egrave;re, et tous les autres plans d'actions qui seront mis en place&nbsp;dans les minist&egrave;res.Pour aller plus loin, retrouvez notre dossier complet :&nbsp;<a href="http://Retrouvez%20l%E2%80%99ensemble%20des%20signataires%20des%20Pr%C3%A9sidents%20de%20Chambres%20d%E2%80%99agricultures%20d%C3%A9partementales%20et%20r%C3%A9gionales%20en%20page%202">Tout ce qu'il faut savoir sur les Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation</a>


Sortie des pesticides, loi sur les négociations commerciales et financement des investissements agricoles sont attendus par les agriculteurs, industriels, distributeurs et associations environnementales qui participeront jeudi au bilan des Etats généraux de l'alimentation.


Le verdict des Etats généraux de l'Alimentation tombe jeudi

Le march&eacute; du bio est &laquo;&nbsp;porteur.&nbsp;&raquo; La demande en produits issus de l'agriculture biologique en 2016 &eacute;tait en augmentation de 20%. Pour la fin 2017, la Coface estime que ce march&eacute; devrait poursuivre une croissance &agrave; deux chiffres (+14%) et donc d&eacute;passer &laquo;&nbsp;la barre des 8 milliards d'euros.&nbsp;&raquo; Malgr&eacute; cette hausse de la consommation constat&eacute;e depuis 2014, son poids est encore discret&nbsp;: 3,5% du march&eacute; agroalimentaire. &laquo;&nbsp;La SAU totale reste modeste&nbsp;&raquo; 6,5% au premier semestre 2017, et surtout &laquo;&nbsp;inf&eacute;rieure &agrave; la moyenne europ&eacute;enne.&nbsp;&raquo; D'apr&egrave;s Eurostat, la France poss&egrave;derait la 18&egrave;me surface agricole engag&eacute;e en bio en 2016. Ce constat se traduit par un recours croissant aux produits import&eacute;s, qui repr&eacute;sentent 29% des produits bio consomm&eacute;s d'apr&egrave;s l'Agence Bio.&nbsp;D'apr&egrave;s la Coface, &laquo;&nbsp;les exploitations bio affichent une bonne sant&eacute; financi&egrave;re.&nbsp;&raquo; Bruno de Moura Fernandes, &eacute;conomiste pour la Coface pr&eacute;cise &laquo;&nbsp;une hausse de 10% de la part du bio dans une fili&egrave;re est associ&eacute; &agrave; une baisse de 11% des d&eacute;faillances d'entreprise.&nbsp;&raquo; Les exploitations converties &agrave; l'agriculture biologique sont donc, pour la Coface, &laquo;&nbsp;plus r&eacute;silientes&nbsp;&raquo; contrairement au secteur agricole en g&eacute;n&eacute;ral qui voit son nombre de d&eacute;faillance augmenter de 4,9% par an, en moyenne.<h2>Une mutation &laquo;&nbsp;in&eacute;vitable&nbsp;&raquo;</h2>Mais le bio n'a pas que des qualit&eacute;s. C&ocirc;t&eacute; rendements, ils sont inf&eacute;rieurs au conventionnel d'environ 20%. Autre constat, la bio est plus gourmande en main d'&oelig;uvre. L'Agence Bio consid&egrave;re qu'il faut 1 personne &agrave; temps complet pour cultiver 35 hectares en conventionnel, quand il en faut 2 en bio. Ce qui justifie certainement que la surface moyenne des exploitations bio, (48 hectares d'apr&egrave;s Eurostat) soit moins importante qu'en agriculture conventionnelle &agrave; l'inverse de nos voisins europ&eacute;ens. Enfin, la bio ne fait pas exception en termes de d&eacute;pendance aux aides publiques. Si l'arr&ecirc;t de l'aide au maintien annonc&eacute;e en septembre 2017, a finalement &eacute;t&eacute; compens&eacute;e par la prolongation du cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t, le gouvernement souhaite que le march&eacute; prenne le relais pour r&eacute;mun&eacute;rer les producteurs.Face &agrave; ces constats et en prenant en compte l'augmentation de la demande, la Coface pense qu'une mutation des exploitations bio est &laquo;&nbsp;in&eacute;vitable&nbsp;&raquo; ce qui pourrait correspondre &agrave; un &laquo;&nbsp;renoncement de ses principes&nbsp;&raquo; pour Bruno De Moura Fernandes. En effet, l'agriculture biologique doit poursuivre les conversions pour augmenter ses rendements et donc ses surfaces pour pouvoir r&eacute;pondre positivement &agrave; la demande du march&eacute;. L'augmentation de ces surfaces ne sera possible qu'en prenant le virage de l'innovation technologique pour &laquo;&nbsp;compenser sa vuln&eacute;rabilit&eacute;.&nbsp;&raquo; L'agriculture de pr&eacute;cision permettrait &laquo;&nbsp;d'am&eacute;liorer le confort de travail et gagner en efficience&nbsp;&raquo; d'apr&egrave;s la Coface.Pour faire ces changements et ainsi r&eacute;pondre &agrave; la demande, l'agriculture biologique s'&eacute;loignerait donc de ses &laquo;&nbsp;principes originels&nbsp;&raquo; de proximit&eacute;, faible empreinte carbone, exploitations &agrave; taille humaine... en entrant dans une phase plus &laquo;&nbsp;industrielle.&nbsp;&raquo;&nbsp;Sans adaptation de la bio, les importations seront en augmentation.


A l’occasion d’une conférence de presse, la Coface, s’est interrogée sur la pérennité de l’agriculture bio en France face à une demande en forte augmentation. Pour le leader mondial de l'assurance-crédit, la "mutation" est inévitable.


Le bio est-il le nouveau conventionnel? 

Dans le cadre du nouveau catalogue des usages, la fiche de protection &laquo; laitue serre et plein champ &raquo; r&eacute;alis&eacute;e par l'Aprel, la&nbsp;Serail et Sudexp&eacute; concerne tous les types de laitue : pomm&eacute;e,&nbsp;batavia, feuille de ch&ecirc;ne, lollo rossa, lollo bionda, rougette, romaine, sucrine, roquette(1). Seules la chicor&eacute;e fris&eacute;e-scarole&nbsp;et la m&acirc;che disposent d'une fiche sp&eacute;cifique.<h2>Des produits de biocontr&ocirc;le &agrave; confirmer </h2>&laquo; La tendance g&eacute;n&eacute;rale concernant la diminution de l'usage des produits phytosanitaires et la r&eacute;duction des r&eacute;sidus s'applique aussi &agrave; la salade &raquo;, commente Daniel Izard, conseiller technique de la Chambre d'agriculture du Vaucluse-Aprel. De fait, les conseils agronomiques de base concernant la rotation, le choix vari&eacute;tal, le travail du sol ou l'a&eacute;ration des abris prennent une dimension plus importante. Toutefois, la salade reste une culture sensible aux maladies et ravageurs avec une protection minimum &agrave; respecter. Les pr&eacute;conisations 2017-2018 font une&nbsp;place de plus en plus importante aux produits de biocontr&ocirc;le. Il&nbsp;s'agit d'agents et produits utilisant des m&eacute;canismes naturels dans le cadre de la lutte int&eacute;gr&eacute;e contre les ennemis des cultures. Ceux-ci comprennent en particulier : les macro-organismes, les produits phytopharmaceutiques comprenant&nbsp;des micro-organismes, les m&eacute;diateurs chimiques comme les&nbsp;ph&eacute;romones et les kairomones et des substances naturelles d'origine v&eacute;g&eacute;tale, animale ou min&eacute;rale.&nbsp;<h2>Strat&eacute;gie pr&eacute;ventive contre le mildiou </h2>&laquo; En pratique, les produits de biocontr&ocirc;le sont consid&eacute;r&eacute;s officiellement comme des alternatives &agrave; l'utilisation des produits phytosanitaires &raquo;, mentionne le sp&eacute;cialiste. De plus, la majorit&eacute; d'entre eux ne laissent pas de r&eacute;sidus et ne sont pas soumis &agrave; des limites maximales. &laquo; En revanche, ce sont des produits pour lesquels nous disposons de peu de r&eacute;f&eacute;rences et dont l'int&eacute;r&ecirc;t est &agrave; confirmer sur le terrain &raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Tri-Soil, &agrave; base de Trichoderma atroviride et nouvellement inscrit &agrave; la fiche protection contre les champignons du sol (Rhizoctonia), fait partie de cette cat&eacute;gorie de produit. Il rejoint Trianum et Prestop, &eacute;galement produits de biocontr&ocirc;le utilisables pour cet usage. Idem pour Nemguard Granul&eacute;s et Flocter, aussi produits de biocontr&ocirc;le inscrits en 2017 pour lutter contre les n&eacute;matodes. Nemguard Granul&eacute;s est compos&eacute; d'extrait d'ail. &laquo; Il doit &ecirc;tre appliqu&eacute; &agrave; la plantation avec un micro-granulateur sur sol humide. Ne pas utiliser en sol tr&egrave;s limoneux &raquo;, pr&eacute;cise la&nbsp; fiche.&nbsp;Flocter, n&eacute;maticide d'origine naturelle contenant du Bacillus firmus d&eacute;j&agrave; autoris&eacute; sur d'autres cultures (tomate, melon...) doit&nbsp;&eacute;galement confirmer son efficacit&eacute; sur laitue. Concernant les moyens de lutte contre les maladies a&eacute;riennes, on note l'arr&ecirc;t&nbsp;d'utilisation du Rhodax par retrait d'homologation du produit sur&nbsp;mildiou de la laitue et l'arriv&eacute;e de Zampro-Max, associant am&eacute;toctradine et dim&eacute;thomorphe. &laquo; Ce produit semble int&eacute;ressant avec un d&eacute;lai avant r&eacute;colte (DAR) de sept jours, ce qui est peu courant sur salade &raquo;, commente Daniel Izard. Le document mentionne &eacute;galement Etonan ou LBG 01F34, &agrave; base de phosphonate de potassium. Ce produit est class&eacute; dans l'usage des stimulateurs de d&eacute;fenses naturelles (SDN) et permet de prot&eacute;ger la culture contre le mildiou avec une action pr&eacute;ventive. Son d&eacute;lai avant r&eacute;colte de quinze jours permet de le positionner en dernier traitement, mais il dispose toutefois d'une limite maximale de r&eacute;sidus concernant le fos&eacute;tyl aluminium. Toutefois, la strat&eacute;gie de lutte contre le mildiou reste essentiellement pr&eacute;ventive avec trois &agrave; quatre traitements, un arr&ecirc;t pr&eacute;coce des interventions et une alternance des produits &agrave;&nbsp;adapter en fonction de la saison et du climat. Un nouveau produit&nbsp;de biocontr&ocirc;le est &eacute;galement mentionn&eacute; contre le Botrytis et les scl&eacute;rotinioses : Amylo X WG &agrave; base de Bacillus amyloliquefaciens. &nbsp;Ce produit est utilisable avec DAR de trois jours avec encore peu de r&eacute;f&eacute;rences.<h2>Les chrysopes contre les pucerons</h2>Contre les ravageurs, beaucoup de produits sont utilisables contre les chenilles phytophages avec une alternance possible entre substances de synth&egrave;se et produits de biocontr&ocirc;le. A noter&nbsp;que la protection biologique int&eacute;gr&eacute;e est mentionn&eacute;e dans la fiche de protection comme une lutte efficace et possible contre&nbsp;les pucerons avec des l&acirc;chers de chrysopes. &laquo; L'exigence d'acheteurs, notamment allemands et suisses, concernant un nombre limit&eacute; de substances actives dans les r&eacute;sidus, sans d&eacute;passement des LMR, contraint &agrave; mettre en place des programmes de protection avec un nombre r&eacute;duit de produits &raquo;,&nbsp;mentionne Daniel Izard. Ce qui remet en cause l'alternance de&nbsp;produits pr&eacute;conis&eacute;e et accro&icirc;t les risques d'apparition de r&eacute;sistances. &laquo; Les nouveaux produits de biocontr&ocirc;le qui ne laissent pas de r&eacute;sidus trouvent tout leur int&eacute;r&ecirc;t dans ce contexte &raquo;, conclut le sp&eacute;cialiste.Magazine REUSSIR FRUITS ET LEGUMES - n&deg; 377 - GuY DUBON


Alors que de plus en plus de produits de biocontrôle entrent dans la liste des moyens de protection des laitues, la stratégie de défense reste préventive notamment contre le mildiou.


La salade adopte le biocontrôle

En 2016, les organisations de producteurs de tomate ont livr&eacute; pr&egrave;s de 186 000 tonnes destin&eacute;es &agrave; la transformation aux usines fran&ccedil;aises. Apr&egrave;s avoir culmin&eacute; &agrave; plus de 370 000 tonnes &agrave; l'approche des ann&eacute;es 2000 et plong&eacute; &agrave; moins de 100 000 tonnes en 2007, la tomate industrie semble trouver une nouvelle stabilit&eacute;, voire croissance. Ce volume 2016, sup&eacute;rieur&nbsp;de 7 % aux quantit&eacute;s livr&eacute;es en 2015, est &eacute;galement sup&eacute;rieur&nbsp;aux quantit&eacute;s transform&eacute;es sur les trois derni&egrave;res ann&eacute;es (179&nbsp;000 tonnes). Il est issu de 2 465 ha d&eacute;clar&eacute;s en 2016. &laquo; L'Aquitaine a retrouv&eacute; ses niveaux de production habituels et repr&eacute;sente 33 % de la production nationale derri&egrave;re le Sud-est qui assure 67 % de la transformation nationale &raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; FranceAgriMer lors du dernier conseil sp&eacute;cialis&eacute; fruits et l&eacute;gumes(1). Toutefois, avec 0,48 % de la production mondiale en 2016, la tomate industrie fran&ccedil;aise est une goutte d'eau dans une production internationale de plus de 38 millions de tonnes (Mt). Cette derni&egrave;re se regroupe en trois bassins domin&eacute;s par l'Amiton (bassin m&eacute;diterran&eacute;en : Italie, Portugal, Gr&egrave;ce, Turquie, Iran...) avec environ 16 Mt, l'Alema (Californie et autres &Eacute;tats, Canada, Mexique) avec 12 Mt, puis la Chine et les autres pays de l'h&eacute;misph&egrave;re nord avec 10 Mt. La France se place au 4e rang mondial des pays importateurs. Le d&eacute;ficit de la balance commerciale s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; plus de 1,16 Mt et est en croissance de 3 % par an sur les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. De fait la fili&egrave;re nationale n'a couvert que 13,5 % des besoins domestiques en 2016 alors que le taux d'autosuffisance &eacute;tait proche de 16 % entre 2009 et 2012. Ainsi, en 2016 la France a import&eacute; 573 000 t (&eacute;quivalent frais) de concentr&eacute;s de tomate, 141 000 t de conserves et 450 000 t de sauces et de Ketchup.&nbsp;Ces approvisionnements se font essentiellement aupr&egrave;s des&nbsp;pays voisins, principalement en Italie pour les conserves (56 %)&nbsp;et les concentr&eacute;s (46 %), et en Espagne pour les sauces et Ketchup (42 %).&nbsp;<h2>Prendre le risque d'&ecirc;tre plus pr&eacute;coce ou plus tardif </h2>Alors que les consommateurs fran&ccedil;ais sont de plus en plus sensibles &agrave; l'origine France, l'id&eacute;e de renforcer la production fran&ccedil;aise ne semble pas saugrenue. &laquo; Il y a de la demande en France, il faut y r&eacute;pondre ! &raquo;, affirme Pascal Lenne, directeur de la Sonito. Mais la fili&egrave;re doit au pr&eacute;alable produire davantage. &laquo; La campagne ne dure qu'une dizaine de semaines &raquo;, rappelle Pascal Lenne. Et sur cette p&eacute;riode, nos usines de transformation sont satur&eacute;es. &laquo; On met quelques euros de plus&nbsp;&agrave; la tonne pour les producteurs pr&ecirc;ts &agrave; prendre le risque d'avoir&nbsp;une r&eacute;colte plus pr&eacute;coce ou plus tardive. C'est aussi &agrave; &ccedil;a que sert&nbsp;la contractualisation &raquo;, indiquet-il. Mais, selon le responsable,&nbsp;&laquo; il faut aller plus loin, notamment en recherche vari&eacute;tale permettant d'&eacute;largir la p&eacute;riode de transformation &raquo;. C'est le seul moyen aujourd'hui pour augmenter la production de tomate transform&eacute;e &agrave; outil industriel constant. Sachant qu'une usine de transformation de tomate co&ucirc;te environ 8 millions d'euros, selon les dires de Pascal Lenne, et que la fili&egrave;re fran&ccedil;aise est encore bien fragile, les investissements industriels&nbsp;ne semblent pas &ecirc;tre &agrave; l'ordre du jour...&nbsp;(1) Analyse &eacute;conomique de la fili&egrave;re de la tomate&nbsp;destin&eacute;e &agrave; la transformation en 2016, Synth&egrave;se&nbsp;FranceAgriMer, septembre 2017Magazine FRUITS ET LEGUMES n&deg;377&nbsp;&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Plusieurs ann&eacute;es de r&eacute;duction de l&#039;activit&eacute; mondiale de transformation ont servi &agrave; assainir le march&eacute; des exc&eacute;dents de stocks tr&egrave;s importants g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par la campagne de 2009. Ainsi, les efforts de la fili&egrave;re avaient permis une relance des cours mondiaux des d&eacute;riv&eacute;s de tomate. Toutefois,&nbsp;les cours de ces d&eacute;riv&eacute;s souffrent actuellement de l&#039;exacerbation de la concurrence dans un contexte de croissance lente de la consommation globale, les prix europ&eacute;ens baissent sensiblement et les prix des grands bassins (Europe, Chine et &Eacute;tats-Unis) tendent &agrave; se rejoindre.
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Dans un environnement mondial concurrentiel et peu propice à favoriser la reprise des cours, la tomate française destinée à l’industrie cherche une part de stabilité.


Tomate industrie : Seule face au monde

Loin des saveurs et tailles format&eacute;es des vari&eacute;t&eacute;s classiques, les nouvelles&nbsp;vari&eacute;t&eacute;s proposent des calibres et des &eacute;quilibres aromatiques s&eacute;lectionn&eacute;s pour un groupe de consommateurs. Rockit&reg; et Issaq&reg; sont ainsi toutes les deux market&eacute;es pour les enfants. De par leur petit calibre naturel, elles sont parfaites pour le go&ucirc;ter dans les cours de r&eacute;cr&eacute;. M&ecirc;me d&eacute;marche de Pink Lady&reg; avec Pinkids&reg;, nouveau produit destin&eacute; aux enfants avec des Pink Lady&reg; de petit calibre. Le marketing de Joya&reg; est lui, tourn&eacute; vers les adolescents et met Les enfants, nouvelle cible&nbsp;en valeur ses valeurs nutritionnelles utiles apr&egrave;s une journ&eacute;e de sport de glisse. D'autres vari&eacute;t&eacute;s produisent aussi&nbsp; en quantit&eacute; des pommes d'un calibre entre 55 et 65 mm selon leur conduite : c'est le cas d'Ariane et de Story&reg;. A la demande des professionnels, le Ctifl a conduit une &eacute;tude pendant trois ans, aupr&egrave;s d'&eacute;l&egrave;ves d'&eacute;coles primaires, pour conna&icirc;tre leur pr&eacute;f&eacute;rence parmi neuf vari&eacute;t&eacute;s de pommes de petit calibre : Ariane, Gala, Golden Delicious, Issaq&reg;, Jazz&reg;, Joya&reg;, Pink Lady&reg;, Rockit&reg; et Story&reg;. Propos&eacute;e en libre-service, la pomme la plus choisie pour son aspect visuel est Issaq&reg;, puis Golden. &laquo; La coloration homog&egrave;ne et franche de ces deux vari&eacute;t&eacute;s peut expliquer cette pr&eacute;f&eacute;rence &raquo;, avance Pierre Vaysse du Ctifl. Gustativement,&nbsp;le choix est plus complexe. &laquo; Globalement le produit petite pomme est bien&nbsp;CTIFL appr&eacute;ci&eacute; des jeunes consommateurs qui donnent des notes de satisfaction &eacute;lev&eacute;es &raquo;, pointe le sp&eacute;cialiste.&nbsp;<h2>Golden et Gala, pas id&eacute;ales pour le segment pomme miniature</h2>Le top cinq est compos&eacute; de Rockit&reg;, Story&reg;, Pink Lady&reg;, Ariane et Jazz&reg; avec des notes d'appr&eacute;ciations tr&egrave;s proches. Viennent ensuite Issaq&reg;, Joya&reg; et Gala, et en dernier Golden. &laquo; Mais les notes sont tr&egrave;s variables pour ces quatre vari&eacute;t&eacute;s, ce qui signifie qu'elles ne font pas consensus, ajoute Pierre Vaysse. Elles peuvent &ecirc;tre &agrave; la fois &ecirc;tre bien not&eacute;es par certains et mal not&eacute;es par d'autres. &raquo; L'ing&eacute;nieur pr&eacute;cise qu'au regard des r&eacute;sultats, Golden et Gala ne sont pas pr&eacute;dispos&eacute;es &agrave; une consommation en petit calibre car leur qualit&eacute; gustative est moindre par rapport aux calibres plus &eacute;lev&eacute;s. Les enfants rejettent le caract&egrave;re farineux des fruits. Preuve en est : Golden, et dans une moindre mesure Gala et Issaq&reg;, les deux autres vari&eacute;t&eacute;s les moins croquantes, ont &eacute;t&eacute; moins appr&eacute;ci&eacute;es.Magasine REUSSIR FRUITS ET LEGUMES - n&deg; 377 - Maude Le Corre<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&#039;&eacute;tude a caract&eacute;ris&eacute; quatre groupes d&#039;enfants aux pr&eacute;f&eacute;rences distinctes. Plus d&#039;un tiers d&#039;entre eux sont des &laquo; amateurs de pommes &raquo;. Ils appr&eacute;cient globalement toutes les vari&eacute;t&eacute;s, mis &agrave; part Golden. Les &laquo; amateurs de pommes&nbsp;croquantes et juteuses &raquo; repr&eacute;sentent un cinqui&egrave;me des &eacute;l&egrave;ves. Ils aiment les pommes un peu acides avec une note d&#039;agrumes. C&#039;est le seul groupe o&ugrave; la vari&eacute;t&eacute; Issaq&reg; arrive en t&ecirc;te avec Ariane, Pink Lady&reg;, Story&reg; et Joya&reg;. Les enfants qui aiment les pommes sucr&eacute;es et aromatiques, avec une note de fruits rouges, repr&eacute;sentent 16 %. Seules Gala, Golden et Issaq&reg; sont les vari&eacute;t&eacute;s les moins appr&eacute;ci&eacute;es chez ce groupe. Enfin treize pour cent des &eacute;l&egrave;ves sont des &laquo; amateurs de pommes douces &raquo;. Ce groupe pr&eacute;f&egrave;re les vari&eacute;t&eacute;s 3 les moins acides : Rockit&reg;, Jazz&reg;, Story&reg; et Gala
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Les petites pommes croquantes sont appréciées des enfants. Deux variétés clubs se positionnent sur ce créneau, enclenchant une segmentation par la cible.


Pommes : les enfants, nouvelle cible 

&#65279;En 2016, dans le cadre du projet Conser, puis en 2017, des essais ont &eacute;t&eacute; men&eacute;s au Ctifl de Carquefou pour d&eacute;velopper un capteur de temp&eacute;rature du fruit du concombre permettant d'am&eacute;liorer la conduite en se basant sur les besoins physiologiques en temps r&eacute;el des fruits. &laquo; La temp&eacute;rature du fruit r&eacute;git son grossissement, explique Vincent Truffault, du Ctifl de Carquefou. D'apr&egrave;s la litt&eacute;rature, son optimum serait de25&deg;C. Par ailleurs, la dynamique de temp&eacute;rature du fruit au cours de la journ&eacute;e est un bon indicateur des p&eacute;riodes &agrave; risque de condensation. Son enregistrement en temps r&eacute;el permettrait donc d'am&eacute;liorer la ma&icirc;trise sanitaire par un pilotage de la d&eacute;shumidification de la serre &eacute;vitant la condensation sur fruits. &raquo; Dans un premier temps, les travaux ont port&eacute; sur la mise au point d'un capteur de temp&eacute;rature de fruit et sur les conditions d'utilisation. Le capteur, mis au point avec Hortimax, est une sonde infrarouge que l'on positionne en direction d'un fruit. &laquo; C'est un capteur robuste et fiable. Son positionnement peut &ecirc;tre am&eacute;lior&eacute; par la pr&eacute;sence d'un guide entourant le fruit. Il est n&eacute;cessaire de le replacer apr&egrave;s chaque r&eacute;colte et chaque descente de la plante. &raquo; Le capteur doit &ecirc;tre positionn&eacute; &agrave; la base d'un gros fruit, identifi&eacute;e comme la zone la plus &agrave; risque de condensation. Cela est d&ucirc; &agrave; la forte inertie des gros fruits par rapport aux petits fruits, qui eux se r&eacute;chauffent plus vite en phase de relance.&nbsp;<h2 style="text-align:justify;">Une &eacute;conomie d'&eacute;nergie de 6 %&nbsp;</h2>Les essais, men&eacute;s sur culture sur fil haut, ont compar&eacute; une conduite t&eacute;moin avec un pilotage classique du climat par rapport &agrave; la temp&eacute;rature ambiante et une conduite bas&eacute;e sur la temp&eacute;rature de fruit. La d&eacute;shumidification est alors pilot&eacute;e par la temp&eacute;rature de fruit : quand la diff&eacute;rence entre la temp&eacute;rature du point de ros&eacute;e et la temp&eacute;rature du fruit est inf&eacute;rieure &agrave; 1&deg;C, la d&eacute;shumidification est activ&eacute;e. Le climat est lui aussi g&eacute;r&eacute; selon la temp&eacute;rature de fruit. En journ&eacute;e, cette temp&eacute;rature est maintenue &agrave; 25&deg;C par la mise en route du forcas si la temp&eacute;rature est inf&eacute;rieure &agrave; la consigne. La nuit, la consigne est &agrave; 19&deg;C. La vitesse de croissance des fruits est significativement augment&eacute;e quand la serre est pilot&eacute;e selon la temp&eacute;rature de fruit. Le d&eacute;calage de croissance avec le t&eacute;moin n'est cependant que de deux jours, correspondant au d&eacute;lai entre deux r&eacute;coltes. &laquo; Le rendement n'est &nbsp;pas impact&eacute; par cette conduite &raquo;, constate Vincent Truffault.La conduite bas&eacute;e sur la temp&eacute;rature de fruit permet par contre une &eacute;conomie d'&eacute;nergie, de 6,3 % dans l'essai. Les &eacute;conomies sont r&eacute;alis&eacute;es la nuit, la d&eacute;shumidification n'&eacute;tant activ&eacute;e que quand la temp&eacute;rature de fruit approche celle du point de ros&eacute;e, ce qui permet d'&eacute;conomiser l'&eacute;nergie sans affecter le d&eacute;veloppement et la performance de la plante.La ma&icirc;trise sanitaire est tout &agrave; fait satisfaisante. &laquo; Sur la deuxi&egrave;me culture, de juin &agrave; octobre, nous n'avons d&ucirc; intervenir qu'une fois contre l'o&iuml;dium, en toute fin de culture, alors que la pression semblait assez &eacute;lev&eacute;e, pr&eacute;cise l'exp&eacute;rimentateur. Nous n'avons relev&eacute; aucun sympt&ocirc;me de Botrytis ou de Didymella bryoniae. &raquo; A l'inverse, de jour, la consommation d'&eacute;nergie est augment&eacute;e pour maintenir la temp&eacute;rature de fruit &agrave; 25&deg;C. &laquo; Cette temp&eacute;rature peut &ecirc;tre atteinte plus facilement gr&acirc;ce &agrave; la radiation solaire, en maintenant un indice de surface foliaire (L.A.I.) de 3 &agrave; 4 par l'effeuillage &raquo;, estime Vincent Truffault. L'installation de capteurs de temp&eacute;rature de fruit s'av&eacute;rant int&eacute;ressante mais assez co&ucirc;teuse, les travaux vont se poursuivre en 2018 pour mettre au point un mod&egrave;le permettant de d&eacute;duire la temp&eacute;rature de fruit de donn&eacute;es fournies par des capteurs moins co&ucirc;teux (rayonnement, temp&eacute;rature ambiante).&nbsp;Magazine REUSSIR FRUITS ET LEGUMES - n&deg; 377 - novembre 2017 - V&eacute;ronique Bargain&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 D&#039;autres essais ont &eacute;t&eacute; initi&eacute;s en 2017 sur le contr&ocirc;le de la temp&eacute;rature de l&#039;apex des plantes par une cam&eacute;ra infra-rouge. &laquo; La temp&eacute;rature de l&#039;apex d&eacute;termine la vitesse d&#039;apparition des organes et leur taille finale, explique Vincent Truffault. L&#039;objectif en culture sur fil haut est d&#039;avoir une architecture de plante &eacute;quilibr&eacute;e, pas trop poussante pour limiter les temps de travaux mais permettant une cr&eacute;ation de fruits r&eacute;guli&egrave;re et rapide. &raquo; Les essais visent &agrave; confirmer en production les &eacute;l&eacute;ments de bibliographie&nbsp;puis &agrave; proposer des temp&eacute;ratures optimales et &agrave; identifier les moyens (ouvrants, &eacute;crans...) de piloter cette temp&eacute;rature et l&#039;architecture des plantes.
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L’utilisation d’un capteur de température de fruit du concombre pour piloter la déshumidification permet de mieux maîtriser le risque sanitaire et d’économiser l’énergie


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