Budget&nbsp;: &laquo;&nbsp;du ressort des &Eacute;tats, pas de la Commission&nbsp;&raquo;Michel Dantin : &laquo; la Commission propose de r&eacute;duire de 15 % en &euro; constants le budget du 1er pilier et de 24 % celui de 2&egrave;me. Dans le fonctionnement institutionnel de l'UE, les moyens allou&eacute;s rel&egrave;vent de la seule comp&eacute;tence des chefs d'&Eacute;tat et de gouvernement. Le Pr&eacute;sident R&eacute;publique s'est exprim&eacute; pour affirmer que la France souhaitait maintenir le budget agricole et qu'elle &eacute;tait pr&ecirc;te &agrave; augmenter sa contribution au budget europ&eacute;en, tout comme l'Allemagne. Trois pays s'y opposent&nbsp;: l'Autriche, les Pays-Bas et la Su&egrave;de&nbsp;&raquo;Brexit&nbsp;: &laquo;&nbsp;il va falloir augmenter la taille des steaks&nbsp;&raquo;M.D. : &laquo; le d&eacute;bat budg&eacute;taire est percut&eacute; par la probl&eacute;matique des nouvelles comp&eacute;tences et par le Brexit. Les nouvelles comp&eacute;tences, c'est la d&eacute;fense et la s&eacute;curit&eacute;, en attente respective de 1,6 milliard &euro;/an et 2,4 milliards &euro;/an. Le Brexit, c'est une perte de 3,5 milliard &euro;/an, soit la contribution nette du Royaume-Uni &agrave; la Pac. S'il y a accord sur le Brexit, le Royaume-Uni s'est engag&eacute; &agrave; payer sa part jusqu'au 31 d&eacute;cembre 2020. En cas de d&eacute;saccord, le Royaume-Uni cessera de payer le 30 mars 2019. L'autre probl&egrave;me du Brexit concerne les exportations continentales. L'UE &agrave; 27 exporte 2 millions t/an de viande bovine au Royaume-Uni, qui peut demain pr&eacute;f&eacute;rer le boeuf am&eacute;ricain aux hormones et aux Ogm. Il faudra alors augmenter la tailler des steaks, car on ne compense 2 M t comme &ccedil;a. On ne construit pas non plus la m&ecirc;me Pac si l'on doit absorber 2 millions t de viande. Et bien d'autres produits sont &eacute;videmment concern&eacute;s par le Brexit &raquo;.Pac&nbsp;: &laquo;&nbsp;ni politique, ni agricole, ni commune&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; la Commission accorde aux &Eacute;tats membres une pseudo-libert&eacute; d'&eacute;crire ce qu'ils veulent. Phil Hogan, qui n'&eacute;tait pas n&eacute;gociateur de la Pac en 2013 mais le Commissaire l'appliquant &agrave; partir de 2014, s'est fait engueuler pendant 3 ans. Conclusion&nbsp;: il a fix&eacute; les grandes orientations, un cadre, laissant &agrave; chaque Etat le soin de faire sa copie, jug&eacute;e en suite par la Commission. Ce n'est ni politique, ni commun ni agricole. Cela convient &agrave; un certains membres au Conseil. Le Parlement veut maintenir une politique commune. C'est tout le d&eacute;bat des mois &agrave; venir. Dans une Europe &agrave; 27, la r&eacute;alit&eacute; naturelle et physique est telle qu'on peut difficilement avoir une politique qui prescrit tout de la m&ecirc;me mani&egrave;re depuis Bruxelles, il est donc appropri&eacute; qu'il existe une marge de man&oelig;uvre, mais pas totale. Nous Parlement, nous voulons des normes communes en mati&egrave;re de conditionnalit&eacute; et de contr&ocirc;le pour &eacute;viter que certains ne fassent rien pendant que d'autres sur-transposent. La proposition de la Commission pose un probl&egrave;me d&eacute;mocratique car c'est l'Administration de la Commission qui sera le juge de paix, et dans 5 ans, c'est &agrave; votre d&eacute;put&eacute; que vous demanderez des comptes, pas aux fonctionnaires de la Commission que vous ne voyez pas et qui n'ont pas de l&eacute;gitimit&eacute; d&eacute;mocratique. Il faut que les mesures de la Pac soient davantage fix&eacute;es dans un cadre politique&nbsp;&raquo;Verdissement&nbsp;: &laquo;&nbsp;une approche syst&egrave;me, source d'innovation et de dignit&eacute;&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; il faut maintenir un syst&egrave;me d'aide de base d'un niveau minimum et avec une seule contrainte la conditionnalit&eacute;. Est-ce que l'aide de base doit concentrer 50 ou 60 % de l'enveloppe&nbsp;? Cela reste &agrave; d&eacute;finir. Plus fondamentalement, faut-il continuer &agrave; inventer des politiques qui se traduisent par un contr&ocirc;le tatillon &agrave; la parcelle ou insuffler une dynamique nouvelle en rendant &agrave; l'agriculteur sa capacit&eacute; de chef d'entreprise et en allant vers une &eacute;volution syst&egrave;me de type bio, agriculture raisonn&eacute;e, agriculture de pr&eacute;cision peut-&ecirc;tre, productions sous AOP IGP avec cahier des charges ?Faut-il s'appuyer sur la rotation au lieu de la diversification ? Peut-&ecirc;tre, mais &agrave; condition que cela applicable partout. Je fais le constat suivant&nbsp;: jusqu'au milieu des ann&eacute;es 2000, la premi&egrave;re source d'innovation provenait des agriculteurs eux-m&ecirc;mes. Ensuite, les agriculteurs ont cess&eacute; d'&ecirc;tre innovants. Peut-&ecirc;tre a-t-on atteint un palier&nbsp;? Je pense que l'on enserr&eacute; les agriculteurs dans un carcan qui les rend moins innovants. Si l'on soutient une d&eacute;marche globale de syst&egrave;me d'exploitation, on peut redonner une capacit&eacute; d'innovation aux agriculteurs et par l&agrave;-m&ecirc;me une dignit&eacute; au chef d'entreprise qu'est un chef d'exploitation&nbsp;&raquo;.Aides coupl&eacute;es&nbsp;: &laquo;&nbsp;tous les &Eacute;tats contre, tous les &Eacute;tats en versent&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; il y a 6 ans, on nous expliquait avec virulence que les aides coupl&eacute;es &eacute;taient un dispositif du pass&eacute;. Aujourd'hui, 27 &Eacute;tats membres sur 28 y ont recours. Seule l'Allemagne y est oppos&eacute;e mais depuis peu, elle a compris que les aides sp&eacute;cifiques &agrave; la production de viande bovine de race dans le Massif Central ou en Irlande avaient leur justification. L'Allemagne a plus de mal &agrave; comprendre la Pologne qui en attribue &agrave; la betterave sucri&egrave;re. La Commission propose de baisser le budget allou&eacute; aux aides coupl&eacute;es. Le Parlement s'y oppose. Deux questions se posent en mati&egrave;re d'aides coupl&eacute;es. Maintient-on totalement ouverte la liste des productions &eacute;ligibles ou la r&eacute;duit-on&nbsp;? D&eacute;cide-t-on qu'une partie des aides coupl&eacute;es soit pr&eacute;lev&eacute;s sur les aides &agrave; l'ha pour financer des programmes op&eacute;rationnels dans des productions qui n&eacute;cessitent une restructuration &eacute;conomique ? Le cas de la tomate de conservation est peut-&ecirc;tre un exemple &agrave; suivre&nbsp;&raquo;.Pastoralisme&nbsp;: &laquo;&nbsp;une autre interpr&eacute;tation de la Directive habitat&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; j'ai convi&eacute; un directeur de la Direction de l'Environnement &agrave; venir constater sur le terrain, probablement en R&eacute;gion Sud Provence-Alpes-C&ocirc;te d'Azur, les probl&egrave;mes pos&eacute;s par le loup et l'interpr&eacute;tation de la Directive Habitat. Certains nous citent des exemples de cohabitation possible entre le loup et le pastoralisme. Le constat partag&eacute; par beaucoup de pays, partout en Europe, c'est que le loup finit toujours d&eacute;jouer les mesures mise en place pour le contourner. Le pastoralisme concerne 14 &Eacute;tats membres. Sa d&eacute;fense ne fait pas d&eacute;bat. En ce qui concerne les parcours m&eacute;diterran&eacute;ens, ceux-ci sont bel et bien reconnus comme &eacute;tant des prairies mais certains contr&ocirc;les l'infirment.&nbsp;Nous n'avons pas de fiscalit&eacute; et de droit social commun au sein de l'UE. Si en plus, les r&egrave;gles de production et d'accompagnement de la production ne sont pas homog&egrave;nes entre les diff&eacute;rentes &Eacute;tats, il n'y a aura plus de march&eacute; unique".OCM vitivinicole&nbsp;: &laquo;&nbsp;une r&eacute;ussite &agrave; m&eacute;diter&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; les programmes nationaux viticoles ont permis de moderniser les chais, d'am&eacute;liorer la qualit&eacute; et la comp&eacute;titivit&eacute;. C'est une r&eacute;ussite qui d&eacute;montre que l'on a besoin d'outils de fili&egrave;re. Le constat vaut pour les programmes op&eacute;rationnels en fruits et l&eacute;gumes, m&ecirc;me si la France a peut-&ecirc;tre moins r&eacute;ussi que d'autres dans ce secteur. Il en existe aussi pour l'huile d'olive et l'apiculture. Aujourd'hui, c'est le changement climatique qui suscite de nombreuses interrogations. La Commission propose que l'on puisse introduire des vari&eacute;t&eacute;s hybrides dans les AOP viticoles pour lutter contre le changement climatique. Les professionnels concern&eacute;s doivent se positionner. Je rappelle au passage que c'est au Parlement que l'on doit le dispositif d'autorisation de plantation entr&eacute; en vigueur en 2015. La preuve que le parlement, moyennant sueur, peut influer positivement sur la politique&nbsp;&raquo;.Versement des aides&nbsp;: &laquo;&nbsp;un &eacute;chec industriel pour le minist&egrave;re de l'Agriculture&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; en 2018, c'est la premi&egrave;re fois que les agriculteurs sont pay&eacute;s en temps et en heure. Depuis 4 ans, j'ai droit chaque ann&eacute;e &agrave; une s&eacute;ance de confessionnal dans le bureau le Commissaire &agrave; l'agriculture qui me demande&nbsp;: &laquo;&nbsp;Michel, qu'est-ce qui se passe en France ? &raquo;. On est le premier pays agricole de l'UE et on est le seul pays incapable de fournir un &eacute;tat de l'avancement de la Pac. Dans les instances concern&eacute;es, les repr&eacute;sentants de la France ne sont pas toujours tr&egrave;s fiers. Gr&acirc;ce &agrave; l'ex-ministre Jacques M&eacute;zard, on a enfin r&eacute;solu le probl&egrave;me. Mais le pire est peut-&ecirc;tre &agrave; venir car dans les ann&eacute;es pass&eacute;es, on a vers&eacute; des avances pouvant &ecirc;tre sup&eacute;rieures aux aides r&eacute;ellement dues. En 2019, 2020, voire 2021, il n'est pas exclu, dans le cadre de l'apurement financier, que l'on r&eacute;clame de l'argent aux agriculteurs pour des aides vers&eacute;es en 2014 ou 201s&nbsp;&raquo;.L'int&eacute;gralit&eacute; du d&eacute;bat peut-&ecirc;tre visualis&eacute;e&nbsp;ici (22&egrave;me minute). Le d&eacute;put&eacute; entame le d&eacute;bat par un rappel, pas superflu, du fonctionnement des diff&eacute;rentes instances europ&eacute;ennes, &agrave; savoir Commission, Parlement et Conseil, avant d'&eacute;voquer la proposition de budget de la Commission. A noter que le d&eacute;put&eacute; Eric Andrieu devait aussi participer au d&eacute;bat mais il en a &eacute;t&eacute; emp&ecirc;ch&eacute; du fait des intemp&eacute;ries meurtrissant le d&eacute;partement de l'Aude. Les deux d&eacute;put&eacute;s seront r&eacute;unis le mardi 30 octobre &agrave; Narbonne (Aude) pour un d&eacute;bat consacr&eacute; au vin dans la Pac post-2020.


La 1ère édition du salon Med’Agri, consacré à l’agriculture méditerranéenne, s’est conclue par un débat entre les agriculteurs et leurs représentants et le député européen Michel Dantin. Un débat animé par Nicole Ouvrard, directrice des rédactions d’Agra Presse. Morceaux choisis.


[Med’Agri] Pac 2021-2027 : 365 milliards € et moi, et moi, et moi

"C'est aux scientifiques de faire la preuve ou non qu'il y a des&nbsp;cons&eacute;quences &agrave; l'usage des pesticides ou pas", a assur&eacute; le ministre lors d'un&nbsp;entretien &agrave; l'antenne de RTL.&nbsp;"Il y a peut-&ecirc;tre des soup&ccedil;ons, mais il n'y a aucune preuve scientifique",&nbsp;et notamment "sur la question des b&eacute;b&eacute;s sans bras il faut que la science fasse&nbsp;son travail", a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;Dans les cas de b&eacute;b&eacute;s n&eacute;s sans mains, bras ou avant-bras dans l'Ain,&nbsp;l'Agence sanitaire du minist&egrave;re de la Sant&eacute; a choisi d'arr&ecirc;ter d'enqu&ecirc;ter.&nbsp;"L'analyse statistique ne met pas en &eacute;vidence un exc&egrave;s de cas par rapport &agrave;&nbsp;la moyenne nationale, et Sant&eacute; publique France n'a pas identifi&eacute; une&nbsp;exposition commune &agrave; la survenue de ces malformations", a en effet indiqu&eacute;&nbsp;l'agence sanitaire dans un rapport publi&eacute; d&eacute;but octobre.&nbsp;Mais la question des pesticides est br&ucirc;lante en France et les propos du&nbsp;ministre ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s mal re&ccedil;us par les ONG comme par la gauche, plut&ocirc;t&nbsp;tenants du principe de pr&eacute;caution.<h2>"Ministre des pesticides"</h2>"Je vous pr&eacute;sente Didier Guillaume, nouveau ministre des pesticides. On&nbsp;attend toujours la nomination d'un ministre de l'agriculture...", a comment&eacute;&nbsp;la s&eacute;natrice &eacute;cologiste Esther Benbassa (CRCE) sur Twitter.&nbsp;"&Ccedil;a commence bien mal! Premi&egrave;re intervention et d&eacute;j&agrave; une communication de&nbsp;lobbyiste. Les &eacute;tudes sont toutes l&agrave;, la d&eacute;monstration des magouilles et&nbsp;mensonges de Monsanto aussi, mais on ne va pas contrarier la FNSEA, n'est-ce&nbsp;pas?", a aussi ironis&eacute; Pascal Durand, eurod&eacute;put&eacute; &eacute;cologiste, sur les r&eacute;seaux&nbsp;sociaux.&nbsp;"L'&acirc;ge de bronze..." a not&eacute; Beno&icirc;t Hamon, fondateur du mouvement&nbsp;G&eacute;n&eacute;ration.s qui a lui m&ecirc;me publi&eacute; sur son compte twitter: "trois jours&nbsp;d'exercice et d&eacute;j&agrave; porte-parole des lobbies: chapeau bas".<h2>Effets inacceptables</h2>"Heureusement que &ccedil;a ne fonctionne pas comme le ministre le sugg&egrave;re parce&nbsp;qu'on pourrait mettre n'importe quoi sur le march&eacute; et attendre qu'il y ait des&nbsp;morts pour pouvoir retirer le produit. Je pense qu'il s'est mal exprim&eacute;, c'est&nbsp;pas possible", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Fran&ccedil;ois Veillerette, porte-parole de l'ONG&nbsp;G&eacute;n&eacute;rations futures.&nbsp;"La loi stipule que c'est au producteur de prouver, au moment de la demande&nbsp;de mise sur le march&eacute;, que son produit n'a pas d'effet inacceptable en regard&nbsp;des diff&eacute;rents crit&egrave;res r&eacute;glementaires. Ce n'est pas aux scientifiques de&nbsp;montrer que le produit a des effets. On va mettre (la d&eacute;claration du ministre,&nbsp;NDLR) sur le compte de l'inexp&eacute;rience", a ajout&eacute; M. Veillerette.&nbsp;"Apr&egrave;s, il peut y avoir des &eacute;l&eacute;ments scientifiques nouveaux qui&nbsp;interviennent et peuvent entra&icirc;ner une suspension ou un retrait de&nbsp;l'autorisation. Ce fut le cas pour les n&eacute;onicotino&iuml;des", admet-il.La mission d'information de l'Assembl&eacute;e nationale sur les pesticides a&nbsp;recommand&eacute;, dans son rapport rendu public en avril, une meilleure pr&eacute;vention&nbsp;et information concernant les dangers occasionn&eacute;s par les produits&nbsp;phytosanitaire.&nbsp;"L'&eacute;tablissement d'un lien de causalit&eacute; entre la survenue d'une pathologie&nbsp;et l'exposition aux produits phytopharmaceutiques est d&eacute;licat", notait la&nbsp;mission parlementaire, qui souhaite "disposer de donn&eacute;es document&eacute;es et&nbsp;notamment d'&eacute;tudes &eacute;pid&eacute;miologiques".&nbsp;Elle pr&eacute;conisait donc de "renforcer les dispositifs de surveillance&nbsp;&eacute;cotoxicologique afin de disposer de donn&eacute;es plus compl&egrave;tes et suivies des&nbsp;diff&eacute;rents milieux, ainsi que des esp&egrave;ces &agrave; surveiller en priorit&eacute;" car&nbsp;"plusieurs &eacute;tudes r&eacute;centes montrent, sans doute possible, les d&eacute;g&acirc;ts"&nbsp;occasionn&eacute;s par une "large utilisation" des pesticides, &eacute;voquant la&nbsp;disparition d'une large part des insectes, oiseaux et autres pollinisateurs.


Le nouveau ministre de l'Agriculture Didier Guillaume s'est attiré les foudres des ONG et de la gauche vendredi en déclarant que les scientifiques devaient faire la preuve que l'usage de pesticides avait des conséquences sur la santé.


Pesticides: le ministre de l'Agriculture s'attire les foudres des ONG 

On peut voir la bouteille &agrave; moiti&eacute; pleine. A double titre. D'abord parce que le vin concentre &agrave; lui seul 33 signes de qualit&eacute; et d'origine (22 AOC/AOP et 11 IGP) sur les 59 recens&eacute;s dans la R&eacute;gion. Ensuite &laquo;&nbsp;parce que 40 % des exploitations de la R&eacute;gion Sud produisent sous signe de qualit&eacute;&nbsp;&raquo;, comme l'indiquait Val&eacute;rie Keller, d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e territoriale de l'INAO, &agrave; l'occasion lors d'une conf&eacute;rence Med'Agri consacr&eacute;e aux signes de qualit&eacute; et d'origine en R&eacute;gion Sud Provence-Alpes-C&ocirc;te d'Azur. &nbsp;Mais on peut voir aussi le cageot &agrave; moiti&eacute; plein et constater que des produits tr&egrave;s embl&eacute;matiques de la r&eacute;gion manquent cruellement de signes d'identification. &laquo;&nbsp;Nous sommes la premi&egrave;re r&eacute;gion fran&ccedil;aise productrice de fruits et l'une des toutes premi&egrave;res en l&eacute;gumes mais en 2018, nous sommes incapables d'identifier une tomate, une aubergine, une courgette de Provence&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Olivier Nasles, pr&eacute;sident du syndicat AOC Huile d'olive de Provence.<h2>Terroir Passionn&eacute;ment</h2>Un exercice d'autocritique et de contrition pas isol&eacute;. &laquo;&nbsp;Quand vous prononcez le mot &laquo;&nbsp;melon&nbsp;&raquo;, 9 consommateurs sur 10 l'associent &agrave; Cavaillon, sauf qu'il n'existe &agrave; ce jour aucun label&nbsp;de qualit&eacute; et d'origine &raquo;, rench&eacute;rissait Franck Alexandre, vigneron &agrave; Gigondas (Vaucluse), ayant pr&eacute;sid&eacute; aux destin&eacute;es de l'AOC Gigondas pendant plusieurs ann&eacute;es. Le vigneron est aussi vice-pr&eacute;sident du Cr&eacute;dit Agricole Alpes Provence. Depuis deux ans, la caisse r&eacute;gionale d&eacute;veloppe avec le label Terroir Passionn&eacute;ment une s&eacute;rie d'actions destin&eacute;es &agrave; assurer le d&eacute;veloppement, la promotion et la reconnaissance des producteurs et des produits, soutenant notamment le Festival Ventoux Saveurs (voir encadr&eacute;). Sans se soustraire &agrave; ses missions premi&egrave;res de financement. &laquo;&nbsp;C'est notre raison d'&ecirc;tre que de financer les projets valorisant les territoires&nbsp;&raquo;, poursuit Franck Alexandre. &laquo;&nbsp;Le financement ne fait pas tout. Il faut des femmes et des hommes pour porter les projets&nbsp;&raquo;.<h2>De nombreux projets en cours</h2>Bonne nouvelle&nbsp;: les d&eacute;marches de reconnaissances abondent. Des r&eacute;flexions sont en cours sur les fleurs du Var, le Coing de Provence, l'ail de Piolenc, le Bleu de Queyras, les ch&acirc;taignes des Maures. Les dossiers avancent sur la cerise du Mont Ventoux, l'abricot des Baronnies, le Calisson d'Aix, sans oublier le melon de Cavaillon. &laquo;&nbsp;Le cahier des charges est pr&ecirc;t depuis 10 ans&nbsp;&raquo;, constate Olivier Nasles. &laquo;&nbsp;Monter un dossier de reconnaissance AOC, on sait faire mais encore faut-il qu'il soit port&eacute; par un groupe. L'enjeu est simple&nbsp;: il s'agit de capter de la valeur ajout&eacute;e su nos territoires, tant en production qu'en transformation, et de r&eacute;pondre aux attentes de nos concitoyens, locaux, nationaux, internationaux. Pourquoi nos clients acceptent-ils de payer 25 &euro; le litre l'huile d'olive AOC des Baux-de-Provence quand l'huile d'olive vierge extra basique est vendue 5 &euro; le litre&nbsp;? Parce que la premi&egrave;re est rattach&eacute;e &agrave; une histoire, &agrave; un terroir, &agrave; des hommes, bref, &agrave; une identit&eacute;, cette notion primant selon moi sur la qualit&eacute;, qui a davantage &agrave; voir avec des indicateurs mesurables et des certifications type ISO ou autres&nbsp;&raquo;. La valeur et les valeurs&nbsp;concentrent donc tous les enjeux. &nbsp;&laquo;&nbsp;Outre les aspects soci&eacute;taux et environnementaux, c'est notre d&eacute;fi que d'assurer un revenu correct et durable, pour que nos agriculteurs puissent se d&eacute;velopper, que les jeunes puissent s'installer et que ceux qui ont travaill&eacute; toute leur vie puissent jouir d'une retraite d&eacute;cente&nbsp;&raquo;, appuie Andr&eacute; Bernard, pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture du Vaucluse,&nbsp;lui-m&ecirc;me engag&eacute; dans la reconnaissance de l'ail de Piolenc. Rendez-vous &agrave; Med'Agri 2020!<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Du 21 septembre au 28 octobre s&#039;est d&eacute;roul&eacute;e la 11&egrave;me &eacute;dition du Festival Ventoux Saveurs. F&ecirc;tes de terroir, portes ouvertes chez les producteurs, repas-concerts, d&icirc;ners cont&eacute;s, soit plus de 90 animations diss&eacute;min&eacute;es dans tous les villages, &agrave; la gloire des producteurs et des produits du terroir. Le Syndicat mixte du Mont Ventoux, organisateur, souhaite faire de l&#039;&eacute;v&eacute;nement un tremplin &agrave; la cr&eacute;ation d&#039;un Projet alimentaire territorial (PAT). Le Mont Ventoux vise par ailleurs le label Parc naturel r&eacute;gional, d&#039;ici &agrave; 2020. Il est d&eacute;j&agrave; reconnu par l&#039;Unesco au titre de r&eacute;serve de Biosph&egrave;re.
</aside>


La Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur totalise 59 productions sous Signe officiel de la qualité et de l’origine (SIQO). Mais des produits emblématiques tels que le melon de Cavaillon ou les légumes de Provence manquent encore à l’appel.


[Med’Agri] AOP / IGP en Région Sud : peut (et va) mieux faire

"C'est aux scientifiques de faire la preuve ou non qu'il y a des&nbsp;cons&eacute;quences &agrave; l'usage des pesticides ou pas", a assur&eacute; le ministre lors d'un&nbsp;entretien &agrave; l'antenne de la radio RTL.&nbsp;"Il y a peut-&ecirc;tre des soup&ccedil;ons, mais il n'y a aucune preuve scientifique",&nbsp;et notamment "sur la question des b&eacute;b&eacute;s sans bras il faut que la science fasse&nbsp;son travail", a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;"Je suis l&agrave; pour appliquer le programme du pr&eacute;sident, dans ce quinquennat&nbsp;nous conna&icirc;trons la fin du glyphosate", a indiqu&eacute; M. Guillaume.&nbsp;Alors que le journal le Parisien indique vendredi qu'Emmanuelle Amar, la&nbsp;chercheuse qui a sonn&eacute; l'alarme dans l'affaire des b&eacute;b&eacute;s n&eacute;s sans bras dans&nbsp;l'Ain, "fait l'objet d'une proc&eacute;dure de licenciement" pour des raisons&nbsp;&eacute;conomiques, le ministre a d&eacute;clar&eacute; ne pas savoir "pourquoi il pourrait y avoir&nbsp;ce licenciement. Il s'agit de ne rien &eacute;touffer".&nbsp;"Je ne sais pas de quoi il retourne pour cette association, mais le monde&nbsp;comme la France ont besoin de lanceurs d'alertes", a-t-il ajout&eacute;.<h2>Remera</h2>Le Remera, un des registres charg&eacute; de rep&eacute;rer les malformations&nbsp;cong&eacute;nitales, et dont Mme Amar est directrice g&eacute;n&eacute;rale, a vu deux de ses&nbsp;principaux financiers, la r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et l'Inserm, stopper&nbsp;leurs financements.&nbsp;Des cas de b&eacute;b&eacute;s n&eacute;s sans mains, bras ou avant-bras dans trois endroits de&nbsp;France ont alert&eacute; les autorit&eacute;s sanitaires ces derni&egrave;res ann&eacute;es mais aucune&nbsp;cause, y compris environnementale, n'a pu &ecirc;tre mise en &eacute;vidence par leurs&nbsp;enqu&ecirc;tes.&nbsp;Dans les cas d&eacute;tect&eacute;s par le Remera dans l'Ain, "l'analyse statistique ne&nbsp;met pas en &eacute;vidence un exc&egrave;s de cas par rapport &agrave; la moyenne nationale, et&nbsp;Sant&eacute; publique France n'a pas identifi&eacute; une exposition commune &agrave; la survenue&nbsp;de ces malformations", a indiqu&eacute; l'agence sanitaire dans un rapport publi&eacute;&nbsp;d&eacute;but octobre.


Le nouveau ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, a estimé vendredi que les scientifiques devaient faire la preuve que l'usage de pesticides avait des conséquences sur la santé, notamment des nouveaux-nés, tout en assurant que la France verrait la fin du glyphosate lors du quinquennat.


Pesticides : aux scientifiques de prouver un impact sur la santé (ministre)

En 2014, Pellenc rachetait Laupr&ecirc;tre, un sp&eacute;cialiste de la vigne &eacute;troite haute densit&eacute;, un segment sur lequel le constructeur ne poss&eacute;dait pas de porteur. Il en &eacute;tait sorti rapidement deux tracteurs enjambeurs&nbsp;: le Pellenc HD 130 &agrave; trois roues motrices d&eacute;veloppant 75 ch et le Pellenc HD 330 &agrave; quatre roues (2 ou 4 RM) et 150 ch. Ce dernier s'efface de la gamme pour laisser sa place &agrave; l'Optimum 340. Outre la mont&eacute;e en puissance (156 ch Deutz), c'est la capacit&eacute; &agrave; embarquer une t&ecirc;te de r&eacute;colte qui caract&eacute;rise le nouveau porteur, ce qui ouvre &agrave; Pellenc le march&eacute; de la vendange m&eacute;canique en vignes &eacute;troites.<h2>Selectiv Process</h2>La t&ecirc;te de r&eacute;colte dispose du syst&egrave;me de tri Selectiv process et d'une table de tri, analogues &agrave; celles pr&eacute;sentes sur les machines &agrave; vendanger pour vignes larges. Le syst&egrave;me permet d'e&#769;grainer sans fractionner les rafles tout en respectant les baies. La table de tri permet aussi d'e&#769;liminer les rafles, pe&#769;tioles et autres de&#769;chets. Capable de r&eacute;colter &agrave; une hauteur minimale de 15 cm, l'Optimum 340 affiche une longueur d'&eacute;tanch&eacute;it&eacute; de 2,10 m, contribuant &agrave; optimiser la vitesse de travail. Chaque rampe d'&eacute;cailles est fix&eacute;e par une vis, autorisant son d&eacute;montage en cinq minutes. Le convoyage s'op&egrave;re par un tapis a&#768; bande trape&#769;zoi&#776;dale et des rouleaux d'entrainement bombe&#769;s. La benne en inox de 1400 l se d&eacute;porte de 60 cm en arri&egrave;re pour faciliter la vidange, avec en prime l'assistance d'une cam&eacute;ra. Garanti en 30 minutes, le lavage s'active directement depuis la console Easy Touch tout en &eacute;tant relay&eacute; par un boitier d&eacute;port&eacute; &eacute;vitant les va-et-vient en cabine.<h2>Multifonction</h2>Le syst&egrave;me de commandes d&eacute;port&eacute;es est aussi mis &agrave; profit pour atteler l'attelage des outils, dans le cadre de la multifonction. Le poste de dispose d'une e&#769;chelle a&#768; ouverture et fermeture hydrauliques ainsi que d'une large plateforme d'acce&#768;s a&#768; la cabine. Son sie&#768;ge pneumatique &laquo; grand confort &raquo; a&#768; suspension est chauffant et comprend un accoudoir avec joystick inte&#769;gre&#769;. L'aide a&#768; la conduite est e&#769;galement optimise&#769;e gra&#770;ce a&#768; un e&#769;cran tactile 10 pouces qui affiche entre autres le de&#769;vers et le pourcentage de pente de manie&#768;re instantane&#769;e. Il existe aussi un e&#769;cran vide&#769;o tactile inde&#769;pendant pouvant afficher jusqu'a&#768; quatre came&#769;ras. L'Optimum est caract&eacute;ris&eacute; par une longueur de 3,82 m, un empattement de 2,60 m et un angle de braquage de 85 degr&eacute;s, ce qui lui conf&egrave;re un angle de braquage de 3,4 m.


Le nouvel enjambeur Optimum 340 pour vignes de 1 m à 1,5 m peut recevoir la tête de récolte Selectiv Process.


Pellenc vendange (aussi) les vignes étroites

<h2>Quelles sont les bases de la lutte contre la flavescence dor&eacute;e&nbsp;?</h2>Nicolas Constant&nbsp;:&nbsp;"en bio comme en conventionnel, la lutte repose sur trois piliers. Il faut commencer par implanter du mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal sain trait&eacute; &agrave; l'eau chaude. Il faut participer activement aux dispositifs collectifs de prospection, ce qui comprend l'observation des souches et l'arrachage &eacute;ventuel. Il faut enfin maitriser les populations des cicadelles vectrices de la maladie, ce qui passe principalement par les traitements insecticides avec une qualit&eacute; d'application irr&eacute;prochable, mais aussi par l'&eacute;pamprage."<h6>La flavescence dor&eacute;e est-elle sous contr&ocirc;le&nbsp;?</h6>N.C.&nbsp;:"la maladie continue de progresser. La d&eacute;tection de foyers est quelque part proportionnelle aux moyens mis en &oelig;uvre. Plus on y met de moyen et plus on s'&eacute;carte des zones potentiellement infect&eacute;es, plus on est susceptible de d&eacute;couvrir de nouveaux foyers. Nous allons devoir vivre avec la flavescence pendant de longues ann&eacute;es."<h6>Quelle est l'efficacit&eacute; des traitements au pyr&egrave;thre naturel&nbsp;?</h6>N.C.&nbsp;:"l'efficacit&eacute; peut atteindre 85 % en bio contre 100 % en conventionnel. Pour &eacute;liminer tout risque, il faut z&eacute;ro cicadelle, ce que l'on n'obtient pas avec un taux de 85 % de d'efficacit&eacute;, on n'est pas &agrave; z&eacute;ro cicadelle. On a demand&eacute; &agrave; des entomologistes quel serait le pourcentage de population susceptible d'engendrer une contamination. Il n'y a pas de r&eacute;ponse toute faite. &nbsp;Cela varie d'un c&eacute;page &agrave; l'autre, certains exprimant plus que d'autres la maladie. Un c&eacute;page tr&egrave;s sensible peut sans doute &ecirc;tre contamin&eacute; par une seule piqure de cicadelle infect&eacute;e. Sur un c&eacute;page plus tol&eacute;rant, il faudra peut-&ecirc;tre que la cicadelle pique plusieurs fois ou qu'il y ait plusieurs cicadelles. En bio, il faut &ecirc;tre intraitable sur prospection et l'arrachage des souches contamin&eacute;es car on a une fragilit&eacute; sur la partie insecticide. On continue de chercher des solutions compl&eacute;mentaires au Pyr&eacute;vert / Greenpy car on ne se satisfait pas de ce taux de 85 %."<h2>Qu'en est-il de l'huile essentielle d'orange douce ?</h2>N.C.&nbsp;:"des sp&eacute;cialit&eacute;s &agrave; base d'huile essentielle d'orange douce sont homologu&eacute;es contre les cicadelles mais leur efficacit&eacute; n'a pas &eacute;t&eacute; prouv&eacute;e contre Scaphoideus Titanus. En cons&eacute;quence, leur usage reste interdit par le cadre de la lutte obligatoire. En dehors de ce contexte, elles peuvent agir en compl&eacute;ment des traitements &agrave; base de pyr&egrave;thres naturels."<h2>Quelles sont les autres solutions&nbsp;explor&eacute;es&nbsp;?</h2>N.C.&nbsp;:"on n'a pas de solutions tangibles &agrave; court terme, on explore des pistes telles que l'aspiration, le nettoyage haute pression, c'est tr&egrave;s exp&eacute;rimental et rien d'op&eacute;rationnel, rien de nouveau pour 2019. La confusion vibratoire fait l'objet de teste en Italie."<h2>Quel est l'impact concret en termes d'arrachage ou de perte de production&nbsp;?</h2>N.C.&nbsp;: "en grande majorit&eacute;, les arrachages sont circonscrits &agrave; des souches isol&eacute;es. Mais on d&eacute;plore malheureusement des arrachages massifs amputant certaines exploitations de 15 &agrave; 25 ha dans les cas les plus critiques."<h2>Enregistre-t-on des d&eacute;conversions pour cause de flavescence&nbsp;?</h2>N.C.&nbsp;:"c'est tr&egrave;s compliqu&eacute; d'avoir des chiffres. Au niveau de l'observatoire officiel en Occitanie, on a recens&eacute; au total une centaine de d&eacute;conversisons mais tr&egrave;s majoritairement pour des raisons administratives. Elles concernent des producteurs ne souhaitant plus se faire certifier &agrave; l'approche de la retraite par exemple ou qui estiment pouvoir se passer du logo."<h2>Comment jauger le risque d'une conversion par rapport &agrave; la flavescence&nbsp;?</h2>N.C.&nbsp;:"l'important c'est de conna&icirc;tre sa situation de d&eacute;part en termes de population de cicadelles. Il est essentiel de partir d'une situation saine. Pour le savoir, il faut r&eacute;aliser une analyse pr&eacute;alable du risque. Souvent, les vignerons formalisent leur projet de conversion &agrave; l'automne ou en hiver. Les comptages ont lieu en juin, il faut donc anticiper sinon diff&eacute;rer d'une ann&eacute;e&nbsp;son projet le cas &eacute;ch&eacute;ant pour ne pas risquer de faire machine arri&egrave;re deux ou trois ans plus tard. Des viticulteurs peuvent avoir la chance d'&ecirc;tre sur un secteur o&ugrave; la cicadelle est peu pr&eacute;sente."


La maladie transmise par les cicadelles demeure un fléau incurable. Le point sur les techniques de lutte contre le vecteur, notamment en bio, avec Nicolas Constant, ingénieur conseil viticole à SudVinBio.


[Med’Agri] « Flavescence : intraitable sur la prospection et l’arrachage des souches contaminées » 

&laquo;&nbsp;La Commission europ&eacute;enne propose une r&eacute;-homologation pour 7 ans, &agrave; raison de 4 kg/ha/an, avec lissage possible et limit&eacute; aux cultures p&eacute;rennes&nbsp;&raquo;. Telle est l'annonce faite par Jean-Claude Malet, du Service r&eacute;gional de l'alimentation (DRAL PACA), qui intervenait &agrave; Med'Agri dans le cadre d'une conf&eacute;rence consacr&eacute;e aux solutions de r&eacute;duction d'usage et de substitution au cuivre. &laquo;&nbsp;La balle est dans le camp des &Eacute;tats membres, le vote &eacute;tant programm&eacute; pour le 23 ou 24 octobre prochain&nbsp;&raquo;. Pour rappel, le cuivre est aujourd'hui homologu&eacute; &agrave; la dose de 6 kg/ha/an, avec un lissage sur 5 ans. C'est donc &agrave; une r&eacute;duction de dose de 33 % que les viticulteurs, bio ou pas, vont devoir faire face. En France, en viticulture biologique, l'utilisation de cuivre est d'environ 5 kg/ha/an en ann&eacute;e &agrave; forte pression de mildiou (soit environ un an sur deux) contre 3 kg/ha/an en ann&eacute;e de faible pression maladie. Le processus de r&eacute;-homologation co&iuml;ncide avec une ann&eacute;e tr&egrave;s critique. &laquo;&nbsp;Les attaques ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement s&eacute;v&egrave;res et ont perdur&eacute; pendant plusieurs mois &agrave; la faveur de conditions m&eacute;t&eacute;orologiques tr&egrave;s favorables &agrave; la maladie&nbsp;&raquo;, souligne Nicolas Aveline, ing&eacute;nieur &agrave; la station IFV de Bordeaux. &laquo;&nbsp;En agriculture biologique, les solutions alternatives restent, en l'&eacute;tat actuel de nos connaissances et de nos outils, insuffisantes pour suppl&eacute;er le cuivre dans en cas de fortes attaques&nbsp;&raquo;.<h2>Un produit toxique</h2>Si la proposition de la Commission est potentiellement probl&eacute;matique les ann&eacute;es &agrave; fortes attaques comme 2018, la possibilit&eacute; de lisser les doses sur 5 ans, en cultures p&eacute;rennes, demeure un sauf-conduit, certes imparfait mais bienvenu. Avec une inconnue &agrave; ce jour&nbsp;: la dose maxi utilisable l'ann&eacute;e &agrave; tr&egrave;s forte pression. Pour voir la cuve &agrave; moiti&eacute; pleine, il suffit de se tourner vers des pays comme le Danemark et les Pays-Bas ont d'ores et d&eacute;j&agrave; banni le cuivre de leur catalogue de produits de protection des plantes. Le cuivre n'est pas une substance anodine. Des concentrations exc&eacute;dentaires en cuivre ont des effets &eacute;cotoxicologiques (risques av&eacute;r&eacute;s pour les populations microbiennes du sol, les vers de terre, certains organismes aquatiques et des auxiliaires des cultures) et phytotoxiques reconnus sur la croissance et le d&eacute;veloppement de la plupart des plantes. Ils se manifestent notamment par des chloroses et une r&eacute;duction de la biomasse totale. Le cuivre a aussi des effets sur les op&eacute;rateurs en cas d'inhalation ou de p&eacute;n&eacute;tration percutan&eacute;e. Son caract&egrave;re toxique et persistant place le cuivre sur la liste des substances &agrave; substitution, l'exposant de fait au processus r&eacute;current de r&eacute;-homologation.<h2>Moduler les doses, varier les moyens de lutte</h2>Le cuivre est depuis plus de 130 ans (1886) une mati&egrave;re active dont l'efficacit&eacute; contre le mildiou de la vigne n'a jamais &eacute;t&eacute; prise en d&eacute;faut, m&ecirc;me si son mode d'action rel&egrave;ve toujours d'hypoth&egrave;ses&nbsp;: fuite d'&eacute;lectrolytes cellulaires, perturbation de la balance osmotique, ch&eacute;lation par les sites actifs de certaines prot&eacute;ines, g&eacute;n&eacute;ration d'un stress oxydant. Depuis 1985, date officielle de naissance de l'agriculture biologique, le cuivre est la mati&egrave;re active indispensable pour ma&icirc;triser le mildiou en bio, sans g&eacute;n&eacute;rer de r&eacute;sistance. La qu&ecirc;te de solutions compl&eacute;mentaires et alternatives s'intensifie depuis quelques ann&eacute;es. Elles reposent sur la prophylaxie (gestion du microclimat gr&acirc;ce &agrave; la taille et l'&eacute;limination des liti&egrave;res infect&eacute;es par ramassage), le recours &agrave; des outils d'aide &agrave; la d&eacute;cision pour choisir au mieux les doses et les dates d'intervention, sur l'am&eacute;lioration de la qualit&eacute; d'application (face par face, panneaux r&eacute;cup&eacute;rateurs). Autre piste de travail&nbsp;: l'usage de produits alternatifs relevant du biocontr&ocirc;le (biocides, stimulateurs de d&eacute;fense des plantes), de pr&eacute;parations naturelles peu pr&eacute;occupantes (PNPP) ou encore d'huiles essentielles. Autant de produits plus ou moins efficaces, &nbsp;mais syst&eacute;matiquement au-dessous du niveau du cuivre. Des moyens physiques tels que des tunnels amovibles ou le recours &agrave; des rayonnements UV font &eacute;galement l'objet de tests. On n'oublie pas les c&eacute;pages r&eacute;sistants, tr&egrave;s prometteurs mais &agrave; l'&eacute;ch&eacute;ance encore lointaine. &laquo;&nbsp;On ne peut pas dissocier les m&eacute;thodes de lutte du couple viticulteur / exploitation&nbsp;&raquo;, souligne Marc Chovelon, exp&eacute;rimentateur en viticulture bio au sein du GRAB. &laquo;&nbsp;Les objectifs de production, la connaissance du vignoble ou encore la notion de prise de risque sont susceptibles d'orienter la strat&eacute;gie de lutte. Un jeune agriculteur endett&eacute; n'aura pas la m&ecirc;me strat&eacute;gie qu'un vigneron en bio depuis 30 ans&nbsp;&raquo;.


Le vote des États membres de l’UE est attendu pour le 23 ou 24 octobre. La Commission européenne propose une ré-homologation pour 7 ans, à raison de 4 kg/an, avec lissage possible pour les cultures pérennes.


[Med’Agri] J-7 pour la ré-homologation du cuivre

La commission des Affaires sociales a adopt&eacute; des amendements LREM,&nbsp;notamment du rapporteur g&eacute;n&eacute;ral Olivier V&eacute;ran qui maintient ce dispositif&nbsp;connu sous l'acronyme TO/DE (travailleurs occasionnels, demandeurs d'emplois),&nbsp;permettant aux producteurs agricoles de b&eacute;n&eacute;ficier d'une exon&eacute;ration de&nbsp;cotisations pour l'embauche de ces salari&eacute;s.&nbsp;Il devait &ecirc;tre supprim&eacute; dans le cadre de la transformation du Cr&eacute;dit&nbsp;d'imp&ocirc;t pour la comp&eacute;titivit&eacute; et l'emploi (CICE) en baisse de cotisations&nbsp;patronales."La suppression du dispositif TO/DE si elle &eacute;tait vot&eacute;e en l'&eacute;tat&nbsp;emporterait des cons&eacute;quences qui pourraient &ecirc;tre co&ucirc;teuses pour les employeurs&nbsp;agricoles, notamment les mara&icirc;chers, les arboriculteurs, les viticulteurs", a&nbsp;expliqu&eacute; M. V&eacute;ran.&nbsp;Il a indiqu&eacute; avoir attir&eacute; la semaine derni&egrave;re l'attention du ministre des&nbsp;Comptes publics G&eacute;rald Darmanin sur le fait que nombre de d&eacute;put&eacute;s de tous&nbsp;bords avaient &eacute;t&eacute; "sensibilis&eacute;s sur cette th&eacute;matique sur les territoires".&nbsp;<h2>"volont&eacute; de&nbsp;fronde"</h2>Le ministre s'&eacute;tait engag&eacute; &agrave; proposer "un dispositif revu et corrig&eacute;" d'ici&nbsp;les d&eacute;bats en s&eacute;ance la semaine prochaine, a poursuivi M. V&eacute;ran, qui a&nbsp;n&eacute;anmoins estim&eacute; que l'amendement permettrait de l'"inciter" &agrave; un autre&nbsp;dispositif.&nbsp;Il a reconnu le caract&egrave;re "assez inhabituel" de supprimer tout un pan d'un&nbsp;article budg&eacute;taire, mais assur&eacute; qu'il ne fallait pas y voir une "volont&eacute; de&nbsp;fronde" et qu'il serait "heureux la semaine prochaine de pouvoir voter un&nbsp;dispositif gouvernemental qui remplirait les objectifs et qui l&egrave;verait les&nbsp;doutes".&nbsp;Sur ce sujet, qui &eacute;tait per&ccedil;u comme un "point d'achoppement" au groupe&nbsp;LREM, le rapporteur g&eacute;n&eacute;ral du Budget Jo&euml;l Giraud, pr&eacute;sent &eacute;galement, a&nbsp;indiqu&eacute; &agrave; titre d'exemple qu'"une exploitation classique avec 7 salari&eacute;s en&nbsp;CDI, 2 salari&eacute;s en CDD et 11 saisonniers, perdrait environ 6.000 euros par an".&nbsp;Il a expliqu&eacute; avoir d&eacute;gag&eacute; des fonds dans le cadre du projet de budget de&nbsp;l'Etat pour financer la mesure "&agrave; co&ucirc;t constant sur l'ensemble du budget".&nbsp;Selon une source parlementaire, "c'est une mise sous pression assez in&eacute;dite&nbsp;de la majorit&eacute; sur le gouvernement pour l'emploi dans les zones rurales". Les&nbsp;amendements devront &ecirc;tre revot&eacute;s dans l'h&eacute;micycle.


Les députés ont supprimé mardi en commission une disposition du projet de budget de la Sécu pour 2019 qui inquiétait les agriculteurs, revenant ainsi sur la fin programmée de l'exonération de cotisations pour l'emploi de travailleurs saisonniers.


Sécu : les députés reviennent sur la fin de l'exonération du TO/DE

En 1973, le chanteur Carlos faisait la promotion des cantines scolaires avec son titre&nbsp;: &laquo;&nbsp;je pr&eacute;f&egrave;re manger &agrave; la cantine&nbsp;&raquo;. Mais c'&eacute;tait davantage pour faire le chahut que pour la viande &laquo;&nbsp;dure comme du caoutchouc&nbsp;&raquo; ou les &eacute;pinards farcis de cailloux. Cette image est r&eacute;volue. En tout cas, l'association Agrilocal (agrilocal.fr) s'y emploie. Cr&eacute;&eacute;e en 2013 &agrave; l'initiative du Puy-de-D&ocirc;me et de la Dr&ocirc;me, elle f&eacute;d&egrave;re aujourd'hui 34 d&eacute;partements disposant chacun de sa propre plateforme internet permettant aux responsables des cantines publiques de passer des appels d'offre aupr&egrave;s des agriculteurs. L'objectif est le suivant&nbsp;: privil&eacute;gier l'approvisionnement local en produits frais de qualit&eacute;. Aux agriculteurs de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s. Aux convives une mise en bouche de nouvelles saveurs et une vari&eacute;t&eacute; de plaisirs procur&eacute;s par des produits du terroir.<h2>Moins d'une minute pour r&eacute;pondre &agrave; un appel d'offre</h2>En 2017, la plateforme Agrilocal du d&eacute;partement Vaucluse (agrilocal84.fr) a enregistr&eacute; une hausse de 93 % de son chiffre d'affaires. Il avoisine les 200&nbsp;000 &euro;, dont l'essentiel r&eacute;alis&eacute; aupr&egrave;s des producteurs. Respect des march&eacute;s publics oblige, rien n'emp&ecirc;che en effet les artisans et grossistes de r&eacute;pondre aux appels des chefs cuisiniers des coll&egrave;ges, lyc&eacute;es, h&ocirc;pitaux, maisons de retraite et autres municipalit&eacute;s. Mais les acheteurs peuvent mentionner dans leurs appels des crit&egrave;res tels que la proximit&eacute;, faisant de fait le jeu des circuits courts et donc des agriculteurs locaux. Le processus est en prime extr&ecirc;mement simple. Pour adh&eacute;rer, il suffit de renseigner sur le site ses coordonn&eacute;es, ses produits et ses labels. Les producteurs sont ensuite avertis, par Sms ou mail, des march&eacute;s publics pass&eacute;s dans leur d&eacute;partement. Libres &agrave; eux d'y r&eacute;pondre, en renseignant la qualit&eacute; et le prix. Leur proposition est envoy&eacute;e directement au restaurant collectif ayant lanc&eacute; le march&eacute;.&nbsp;<h2>Vitamin&eacute; par la loi alimentation</h2>Au plan national, l'association Agrilocal recense pr&egrave;s de 1200 acheteurs, dont 54% de coll&egrave;ges, et un peu moins de 2000 agriculteurs fournisseurs, pour un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros (2016). La dynamique devrait &ecirc;tre confort&eacute;e par la Loi pour l'&eacute;quilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire&nbsp;et une&nbsp;alimentation&nbsp;saine et durable, vot&eacute; le 2 octobre dernier. D'ici &agrave; 2022, la restauration collective publique devra en effet s'approvisionner avec au moins 50 % de produits locaux ou sous signe de qualit&eacute; (bio, Label rouge etc.). Pour atteindre l'objectif, il faudra sensibiliser les chefs cuisiniers comme les agriculteurs, ces derniers devant peut-&ecirc;tre imaginer des formes de regroupement pour mieux r&eacute;pondre &agrave; des demandes pouvant appara&icirc;tre parfois comme h&eacute;t&eacute;roclites. Autre volet de la loi&nbsp;: la restauration collective devra, au m&ecirc;me titre que l'industrie agroalimentaire, r&eacute;duire le gaspillage, via la mise en place d'un diagnostic obligatoire et le don alimentaire. De quoi envoyer d&eacute;finitivement au rebut la chanson de Carlos.


Présente dans 34 départements, la plateforme Agrilocal met en relation des producteurs locaux avec des acheteurs publics de la restauration collective, simplement, gratuitement et en respectant les règles des marchés publics. Le Vaucluse a doublé son chiffre d’affaires l’an passé. Une dynamique que la loi alimentation va conforter.


[Med’Agri] « Je préfère livrer à la cantine » avec Agrilocal

"On souffre d'une s&eacute;cheresse sans pr&eacute;c&eacute;dent, les animaux sont affam&eacute;s.&nbsp;Depuis la mi-juillet, il n'y a plus un brin d'herbe dans les p&acirc;tures. Pour les&nbsp;&eacute;leveurs, c'est une v&eacute;ritable catastrophe", s'alarme Thierry Chalmin,&nbsp;exploitant et pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture de Haute-Sa&ocirc;ne.&nbsp;"J'ai 58 ans, j'ai v&eacute;cu 1976, je m'en souviens comme si c'&eacute;tait hier.&nbsp;C'&eacute;tait une s&eacute;cheresse historique mais c'est incomparable avec ce qu'on vit&nbsp;aujourd'hui. Nos champs, c'est le Sahel ! On se demande m&ecirc;me si &ccedil;a va&nbsp;repousser l'ann&eacute;e prochaine", poursuit-il. "J'esp&egrave;re que le nouveau ministre&nbsp;de l'Agriculture va faire quelque chose parce que les gens perdent pied, ils&nbsp;sont d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;s."Les donn&eacute;es de M&eacute;t&eacute;o-France permettent de mieux appr&eacute;cier la situation: la&nbsp;station de Besan&ccedil;on, qui mesure pr&eacute;cipitations et temp&eacute;ratures depuis 1885,&nbsp;"vient de battre un record: depuis le 13 juin, il n'est tomb&eacute; que 135&nbsp;millim&egrave;tres d'eau", dit Bruno Vermot-Desroches, le chef de la station. "Depuis&nbsp;le 13 juin, on est en d&eacute;ficit chronique", poursuit-il, notant que la situation&nbsp;est identique en Bourgogne, en Alsace ou en Lorraine.&nbsp;Le pr&eacute;c&eacute;dent record en la mati&egrave;re datait de l'ann&eacute;e 1949, avec 140 mm de&nbsp;pr&eacute;cipitations sur la p&eacute;riode, quand il tombe en temps normal environ 380 &agrave;&nbsp;400 mm d'eau sur ces quatre mois.&nbsp;A titre de comparaison, les habitants de l'Aude ont re&ccedil;u environ 300 mm de&nbsp;pr&eacute;cipitations en seulement quelques heures ce week-end, selon M&eacute;t&eacute;o-France.&nbsp;En outre, ce d&eacute;ficit de pluviom&eacute;trie est "associ&eacute; &agrave; une chaleur &eacute;tonnante",&nbsp;rel&egrave;ve S&eacute;bastien Ch&ecirc;ne, directeur interr&eacute;gional pour M&eacute;t&eacute;o-France Nord-Est &agrave;&nbsp;Strasbourg. "En moyenne, on a 55 jours par an avec une temp&eacute;rature sup&eacute;rieure&nbsp;&agrave; 25 degr&eacute;s. Depuis dimanche, on en est &agrave; 107 jours en 2018, un chiffre qui&nbsp;pourrait continuer &agrave; monter".<h2>Restrictions d'eau</h2>Avec moins de pluie et davantage de chaleur, les sols sont tr&egrave;s secs: "Pour&nbsp;mesurer l'humidit&eacute; des sols, si en temps normal on a un indice de 1, en ce&nbsp;moment on en est &agrave; 0,2. C'est un record toutes cat&eacute;gories, le chiffre le plus&nbsp;critique jamais rencontr&eacute; &agrave; ce niveau", souligne M. Ch&ecirc;ne.&nbsp;Une trentaine de communes de la r&eacute;gion de Pontarlier doivent &ecirc;tre&nbsp;ravitaill&eacute;es quotidiennement en eau par camions-citernes, soit plus de 13.700&nbsp;habitants, selon la pr&eacute;fecture du Doubs.&nbsp;Le lit du Doubs est tellement bas que la rivi&egrave;re se traverse &agrave; pied sec en&nbsp;certains endroits.&nbsp;Toute la Franche-Comt&eacute; est en niveau d'alerte 3, dit "de crise", avec des&nbsp;restrictions d'usage de l'eau, et la r&eacute;gion a vot&eacute; la semaine pass&eacute;e une&nbsp;subvention d'urgence de 10 millions d'euros pour les agriculteurs. Une somme&nbsp;insuffisante, ramen&eacute;e au nombre d'exploitations, note Thierry Chalmin.De la m&ecirc;me mani&egrave;re, le manque d'eau perturbe la navigation fluviale: "Le&nbsp;Rhin est &agrave; un niveau tr&egrave;s bas, la circulation est donc tr&egrave;s compliqu&eacute;e sur le&nbsp;fleuve", explique Jean-Louis J&eacute;r&ocirc;me, directeur g&eacute;n&eacute;ral du port autonome de&nbsp;Strasbourg.&nbsp;"Les bateaux ne peuvent charger qu'&agrave; 50% de leurs capacit&eacute;s et certains des&nbsp;plus gros bateaux ne peuvent plus passer &agrave; certains endroits", poursuit le&nbsp;directeur du deuxi&egrave;me port fluvial de France, qui traite 8 millions de tonnes&nbsp;de marchandises par an.&nbsp;Cette situation "s&eacute;rieuse" pourrait m&ecirc;me devenir "catastrophique" si la&nbsp;pluie tarde et que l'hiver est froid: le Rhin ne profite des fontes des neiges&nbsp;qu'au printemps, et en attendant la circulation sur le fleuve pourrait devenir&nbsp;tr&egrave;s probl&eacute;matique, poussant les transporteurs &agrave; se rabattre vers le transport&nbsp;par train ou par camion.&nbsp;La pluie n'est en tout cas pas annonc&eacute;e dans l'imm&eacute;diat: "Cette semaine&nbsp;reste d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;ment anticyclonique", constate M. Vermot-Desroches.


Si le Sud de la France a connu un épisode d'inondations meurtrières ces derniers jours, le Grand Est fait face à une situation inverse avec une sécheresse dramatique qui met à mal l'agriculture et perturbe la navigation fluviale.


Pendant que l'Aude se noie, le Grand Est fait face à une sécheresse historique

Charrues d&eacute;cavaillonneuse, outils rotatifs, disques &eacute;motteurs, disques cr&eacute;nel&eacute;s, lames bineuses, cureuses, sarcleuses ou tuil&eacute;es, d&eacute;sherbeuses &agrave; fils, etc.&nbsp;: 44 outils interceps provenant de 19 constructeurs ont &eacute;t&eacute; d&eacute;crypt&eacute;s par des experts de la FRCuma d'Occitanie, assist&eacute;e par les Chambres d'agriculture et l'Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (IFV). Pour chacun des outils, une fiche passe en revue les caract&eacute;ristiques des mat&eacute;riels&nbsp;: montage sur le tracteur, largeur de travail, vitesse, effacement, etc. Elles sont compl&eacute;t&eacute;es par les avis des techniciens et t&eacute;moignage d'un viticulteur utilisateur.&nbsp; Des &eacute;l&eacute;ments d'appr&eacute;ciation concrets sont apport&eacute;s sur le fonctionnement des mat&eacute;riels, les conditions d'utilisation, leurs points forts et leurs point faibles selon l'avis des experts.<h2>Conseils de r&eacute;glage</h2>Les 19 fiches constructeurs sont pr&eacute;c&eacute;d&eacute;es de 4 fiches introductives d&eacute;cryptant les principes de fonctionnement des principaux types d'interceps pr&eacute;sents sur la march&eacute;. Des conseils de r&eacute;glage (profondeur, largeur, inclinaison, vitesse, position du palpeur...) font l'objet d'une fiche sp&eacute;ciale, ainsi que des recommandations concernant la conduite de la vigne. Le dossier est t&eacute;l&eacute;chargeable gratuitement sur le site de la FRCuma Occitanie, en cliquant sur le lien suivant&nbsp;: bien choisir ses outils interceps.


Réalisé par les Cuma d’Occitanie en collaboration avec les Chambres d’agriculture et l’IFV, un dossier spécial passe au crible 44 outils interceps, avec, outre le descriptif complet, l’avis d’un technicien et le témoignage d’un utilisateur.


Techniciens et utilisateurs jaugent 44 outils interceps

La principale diff&eacute;rence entre le Fixion 1 et le Fixion 2 se situe au niveau de la batterie. Celle-ci est d&eacute;sormais compacte et int&eacute;gr&eacute;e dans la poign&eacute;e de l'attacheur, alors qu'elle &eacute;tait port&eacute;e &agrave; la ceinture dans la premi&egrave;re version. Le poids de l'attacheur reste contenu &agrave; 800 g pour une autonomie de travail de 9 heures. Le Fixion 2 empreinte le moteur &eacute;lectrique de type Brushless et sa carte &eacute;lectronique d&eacute;velopp&eacute;s sur le s&eacute;cateur &eacute;lectrique Vinion.<h2>Deux types de d&eacute;vidoir</h2>Le constructeur propose deux types de d&eacute;vidoir. Le premier, solidaire de l'attacheur, offre l'avantage de ne pas avoir &agrave; g&eacute;rer la tension du lien de liage, mais au prix d'une augmentation du poids port&eacute; en bout de bras et d'une autonomie limit&eacute;e &agrave; 450 attaches. Le cheminement du lien est plus direct, limitant les risques de bourrage). Le capot sup&eacute;rieur &eacute;tant solidaire de l'attacheur, il suffit de le faire pivoter vers l'avant pour effectuer la maintenance de la t&ecirc;te de liage. La seconde version est port&eacute;e &agrave; la ceinture. Le d&eacute;vidoir re&ccedil;oit une bobine plus importante garante d'une autonomie de 1500 attaches. Pellenc propose cinq types de liens&nbsp;: stand, bio, inox et deux liens papier pour fil acier de 0,44 mm et 0,36 mm.

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