Alors qu'il y a encore moins de huit ans, la Provence &eacute;tait quasi absente des radars internationaux, ce sont maintenant plus de 30 % des 167 millions de cols vendus chaque ann&eacute;e qui prennent le chemin de l'export, selon les derniers chiffres du CIVP. Les ventes &agrave; l'international sont ainsi pass&eacute;es de 60 000 hl en 2008 &agrave; plus de 380 000 hl en 2017, tandis que la valeur a bondi dans le m&ecirc;me temps de 20,2 M&euro; &agrave; 226,20 M&euro;.Un march&eacute; tir&eacute; par les USA puisque 22 millions de bouteilles de ros&eacute; de Provence ont &eacute;t&eacute; vendues l'an pass&eacute;, soit 43 % des exportations en volume et plus de la moiti&eacute; en valeur. Dans ce pays, o&ugrave; les ventes s'&eacute;levaient &agrave; peine &agrave; 3 M&euro; en 2008, le chiffre d'affaires export a explos&eacute; &agrave; 114,3 M&euro; l'an pass&eacute; !Une &laquo; success story &raquo; port&eacute;e par la hausse de la consommation globale de ros&eacute;s dans ce pays (3 Mhl en 2002 &agrave; 3,4 Mhl en 2016) mais aussi &agrave; un changement de go&ucirc;t : les Am&eacute;ricains d&eacute;laissent aujourd'hui les ros&eacute;s sucr&eacute;s pour des ros&eacute;s secs, p&acirc;les et riches en ar&ocirc;mes. La position de r&eacute;f&eacute;rence de la Provence dans le monde des ros&eacute;s est aussi le fruit d'un &eacute;norme travail&nbsp;qualitatif fait par l'appellation ces 10 derni&egrave;res ann&eacute;es pour s'adapter au go&ucirc;t des consommateurs, mais aussi de l'attirance pour le &laquo; lifestyle &raquo; de cette r&eacute;gion de France. Une notori&eacute;t&eacute; boost&eacute;e par le rachat, en 2008, du ch&acirc;teau de Miraval par le couple Brad Pitt et Angelina Jolie. &#10073; Ce succ&egrave;s s'est accompagn&eacute; d'une fulgurante augmentation des cours. Le prix moyen &agrave; l'exportation a quasiment doubl&eacute; en moins de 10 ans : en 2008, le col de ros&eacute; moyen s'exportait &agrave; 2,56 &euro; d&eacute;part producteur, il atteint d&eacute;sormais 4,44 &euro; en 2017, selon le CIVP.Ces performances &agrave; deux chiffres rendent le vignoble proven&ccedil;al tr&egrave;s attractif : 3 &agrave; 4 % des domaines changent de main chaque ann&eacute;e, contre 1 % en Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne. Dans le Var, le prix moyen des vignes a augment&eacute; de 11 % cette ann&eacute;e &agrave; 40 000 &euro;/ha (source Safer) mais il atteint 100 000 &euro; /ha sur le littoral, et d&eacute;passe 150 000 &euro; &agrave; Bandol. De quoi inqui&eacute;ter la profession puisque les jeunes vignerons ont de plus en plus de difficult&eacute;s &agrave; s'installer. &Agrave; c&ocirc;t&eacute; des exploitations familiales, arrivent d&eacute;sormais des investisseurs issus du n&eacute;goce fran&ccedil;ais, mais aussi de l'&eacute;tranger ou encore des &laquo; grands patrons &raquo;, entrepreneurs... Des grands noms qui toutefois, portent haut et loin les couleurs du ros&eacute; de Provence !Cet article est extrait de la revue PRISME, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaireLire tout le dossier&nbsp;:&nbsp;PRISME n&deg; 21 &ndash; JUIN 2018 - &nbsp;L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire


En 2017, les rosés de Provence confirment leur santé éclatante et leur formidable envolée, notamment à l’étranger. Avec un bond des exportations de + 36 % en volume et + 38 % en valeur entre 2016 et 2017, tous les feux sont au vert. Un succès tiré avant tout par la soif de rosé des Américains qui, à eux seuls, ont absorbé, l’an passé, plus de la moitié des exportations. De quoi faire pâlir d’envie plus d’une région viticole de France !


Les vins de Provence voient la vie en rose

La France m&eacute;tropolitaine comptait en 2016 un peu moins de 440.000&nbsp;exploitations agricoles, soit 11% de moins que lors de leur dernier&nbsp;recensement en 2010, mais leur surface &eacute;tait sup&eacute;rieure, selon Agreste, le&nbsp;service statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture.&nbsp;Le recul du nombre d'exploitations agricoles entre 2010 et 2016 s'est&nbsp;cependant d&eacute;roul&eacute; &agrave; un rythme ralenti par rapport &agrave; la d&eacute;cennie pr&eacute;c&eacute;dente:&nbsp;-1,9% par an contre -3% entre 2000 et 2010.La baisse du nombre d'exploitations est plus marqu&eacute;e pour les fili&egrave;res&nbsp;d'&eacute;levage o&ugrave; elle atteint -15%, et notamment dans les &eacute;levages de bovins mixte&nbsp;lait et viande (-34%) ou en porcins et volailles (-26%).&nbsp;Les fermes combinant culture et &eacute;levage sont elles aussi de moins en moins&nbsp;nombreuses (-22%) alors que celles sp&eacute;cialis&eacute;es en production v&eacute;g&eacute;tale&nbsp;r&eacute;sistent mieux et repr&eacute;sentent d&eacute;sormais une exploitation sur deux.&nbsp;Moins nombreuses, les exploitations s'agrandissent. En 2016, une&nbsp;exploitation agricole disposait en moyenne de 63 hectares, soit 7 hectares de&nbsp;plus qu'en 2010 et 20 de plus qu'en 2000. Les surfaces agricoles moyennes sont&nbsp;en hausse dans toutes les sp&eacute;cialisations et plus particuli&egrave;rement dans les&nbsp;fili&egrave;res d'&eacute;levage.<h2>Agrandissement r&eacute;gulier des structures</h2>Les surfaces et les quantit&eacute;s de travail s'av&egrave;rent tr&egrave;s variables selon les&nbsp;sp&eacute;cialisations. La moiti&eacute; des exploitations valorise une superficie qui&nbsp;n'exc&egrave;de pas 36 hectares tandis qu'un quart en cultive plus de 93.&nbsp;Avec l'agrandissement r&eacute;gulier des structures, les tr&egrave;s grandes&nbsp;exploitations (plus de 250.000 euros de production brute standard ou PBS)&nbsp;valorisent d&eacute;sormais 36% du territoire agricole et mobilisent 38% de la force&nbsp;de travail agricole. Quasi inexistantes dans les &eacute;levages de bovins viande&nbsp;(2%) ou d'ovins-caprins (1,2%), elles repr&eacute;sentent plus de la moiti&eacute; des&nbsp;exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en porcins et volailles et pr&egrave;s de deux&nbsp;exploitations sur dix, toutes productions confondues.&nbsp;A l'oppos&eacute;, les petites exploitations (moins de 25.000 euros de PBS)&nbsp;rassemblent pr&egrave;s d'un tiers des exploitations mais n'exploitent que 7% de la&nbsp;surface agricole utile (SAU) en mobilisant 12% du volume de travail agricole.&nbsp;Les petites exploitations restent majoritaires en cultures fruiti&egrave;res et en &eacute;levage ovin-caprin, mais se rar&eacute;fient dans les &eacute;levages de bovins laitiers&nbsp;(3%) ou de porcins (4%).L'agrandissement des exploitations s'est accompagn&eacute; du d&eacute;veloppement des&nbsp;formes soci&eacute;taires comme les EARL ou les GAEC. En 2016, 36% des exploitations&nbsp;agricoles b&eacute;n&eacute;ficiaient d'un statut de soci&eacute;t&eacute; contre 30% en 2010. Elles&nbsp;exploitaient 64% de la SAU et mobilisaient 61% de la force de travail.


Le nombre d'exploitations agricoles en France a continué à baisser entre 2010 et 2016, à un rythme annuel toutefois plus faible que lors de la décennie précédente, selon des statistiques officielles publiées mercredi.


France: le nombre d'exploitations agricoles baisse toujours, mais moins rapidement

"&Agrave; travers ce projet de loi nous voulons donc d&eacute;fendre avec vous une&nbsp;agriculture riche de la diversit&eacute; de ses mod&egrave;les agricoles", a plaid&eacute; le&nbsp;ministre de l'agriculture St&eacute;phane Travert. "Il ne s'agit pas d'opposer ces&nbsp;mod&egrave;les mais au contraire qu'ils soient compl&eacute;mentaires et cr&eacute;ent les&nbsp;ressources suffisantes pour d&eacute;velopper nos &eacute;conomies locales, et &ecirc;tre pr&eacute;sents&nbsp;sur les march&eacute;s nationaux et internationaux", a-t-il ajout&eacute;. "Ce projet de loi prend le risque immense de ne rien changer pour nos&nbsp;agriculteurs", lui a r&eacute;pondu le rapporteur de la commission des Affaires&nbsp;&eacute;conomiques Michel Raison (LR).&nbsp;&nbsp; "Il est &agrave; craindre que 40% seulement des agriculteurs soient concern&eacute;s par&nbsp;le texte puisque la contractualisation" qu'il pr&eacute;voit "ne concerne pas la&nbsp;majorit&eacute; des fili&egrave;res", a poursuivi l'&eacute;lu de Sa&ocirc;ne-et-Loire. "Le projet de loi&nbsp;porte aussi seulement sur le prix, qui n'est qu'une composante. La hausse des&nbsp;revenus agricoles pr&eacute;vue dont il est question ne prend pas en compte les&nbsp;charges, ni le combat qui semble perdu par la France dans la n&eacute;gociation du&nbsp;budget de la PAC", a-t-il soulign&eacute;.&nbsp;Pour la co-rapporteure Anne-Catherine Loisier (UC), il y a "une sorte de&nbsp;schizophr&eacute;nie &agrave; augmenter les revenus des agriculteurs dans la premi&egrave;re partie&nbsp;du texte, pour leur cr&eacute;er des charges nouvelles dans les suivantes".&nbsp;En commission, les s&eacute;nateurs ont r&eacute;&eacute;quilibr&eacute; les rapports de force dans les&nbsp;relations commerciales, en instaurant notamment une clause de r&eacute;vision de prix&nbsp;automatique pour les produits compos&eacute;s &agrave; plus de 50% de mati&egrave;res premi&egrave;res&nbsp;agricoles dont le prix conna&icirc;trait une forte augmentation. Ils ont aussi supprimer les surcro&icirc;ts de charges et de contraintes pour les&nbsp;agriculteurs introduits au sein du projet de loi. Ils ont favoris&eacute; le&nbsp;d&eacute;veloppement de substituts aux produits phytosanitaires, et assoupli les&nbsp;modalit&eacute;s de l'objectif de 50% de produits de qualit&eacute;, durables et locaux dans&nbsp;la restauration collective. 777 amendements dont l'examen doit s'achever vendredi ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s sur&nbsp;le texte. Il y en avait eu plus de 2.300 &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale.


Le projet de loi agriculture et alimentation qui vise à rééquilibrer les relations commerciales au profit des agriculteurs est arrivé mardi au Sénat où les différends avec le gouvernement sur le sujet sont nombreux.


Le projet de loi agriculture et alimentation à l'épreuve du Sénat

Quand les machines et robots seront-ils capables de remplacer les exploitants agricoles&nbsp;gr&acirc;ce &agrave; l'intelligence artificielle&nbsp;? Jamais. En revanche, accompagner l'exploitant dans sa prise de d&eacute;cision, c'est pour bient&ocirc;t. Mais il reste encore du chemin. L'intelligence artificielle&nbsp;ou IA, consiste &agrave; permettre aux machines d'imiter une forme d'intelligence r&eacute;elle. Et la premi&egrave;re &eacute;tape consiste &agrave; collecter des donn&eacute;es. Premier frein.Pour J&eacute;r&eacute;mie Wainstain, co-fondateur de The Green Data, &laquo;&nbsp;dans le domaine agricole, les donn&eacute;es sont difficiles &agrave; collecter car elles sont un peu partout&nbsp;&raquo; &agrave; la coop&eacute;rative, &agrave; la banque, chez le collecteur... Pourtant ces datas seraient tr&egrave;s utiles pour accompagner l'exploitant dans sa prise de d&eacute;cisions.<h2>Valeur</h2>Pour C&eacute;dric Villani, math&eacute;maticien, d&eacute;put&eacute; LREM et auteur du rapport au gouvernement sur l'intelligence artificielle appliqu&eacute;e &agrave; l'agriculture,&nbsp;&laquo;&nbsp;l'IA a connu un tournant historique dans les ann&eacute;es 70/80, quand nous sommes pass&eacute;s de la m&eacute;thode maligne, bas&eacute;e sur les causes et les cons&eacute;quences, &agrave; la nouvelle vague, dans les ann&eacute;es 90, bas&eacute;e sur des exemples. (Dans cette seconde m&eacute;thode, ndlr) on laisse l'algorithme apprendre pourquoi cela fonctionne ou pas.&nbsp;&raquo; Pour lui l'avenir de l'IA consistera &agrave; &laquo; combiner les deux.&nbsp;&raquo;Jean-Baptiste Moreau, agriculteur et d&eacute;put&eacute; LREM, &laquo;&nbsp;l'IA est une grande chance pour l'agriculture. Cela peut &ecirc;tre tr&egrave;s utile pour la pr&eacute;dictivit&eacute; des mod&egrave;les.&nbsp;&raquo; Mais pour que ces datas deviennent int&eacute;ressantes, il est important de&nbsp;&laquo;&nbsp;jouer collectif&nbsp;&raquo;. Jean-Baptiste Moreau qui &eacute;tait &eacute;galement rapporteur du projet de loi issu des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation insiste&nbsp;&laquo;&nbsp;s'il y a cr&eacute;ation de valeur, il faudra qu'il y ait une &eacute;quitable r&eacute;partition, pas comme c'est le cas depuis 40 ans dans le monde agricole.&nbsp;&raquo; Mais pour le d&eacute;put&eacute; LREM, la probl&eacute;matique &eacute;conomique est secondaire, si la donn&eacute;e permet d'am&eacute;liorer les productions.&nbsp;<h2>Souverainet&eacute;&nbsp;</h2>Le partage de la valeur est, en effet, une premi&egrave;re limite de l'IA. &laquo;&nbsp;Aujourd'hui je donne d&eacute;j&agrave; beaucoup de donn&eacute;es &agrave; tout le monde et finalement j'ai l'impression d'avoir donn&eacute; le pouvoir. Si un jour il y a mon&eacute;tisation de la donn&eacute;e, il faudra r&eacute;tribuer&nbsp;&raquo; insiste Emmanuel Vauquelin, producteur de pommes de terres dans l'Eure (27).&nbsp;&laquo;&nbsp;Il faut faire comprendre aux agriculteurs qu'ils ont tout &agrave; y gagner&nbsp;&raquo;&nbsp;autant pour une r&eacute;tribution de valeur que pour y gagner en performances des exploitations pr&eacute;cise Jean-Baptiste Moreau.&nbsp;Il insiste&nbsp;&laquo; il ne faut jamais perdre de vue l'int&eacute;r&ecirc;t de l'ensemble de la fili&egrave;re et non les int&eacute;r&ecirc;ts de certains. &raquo;&nbsp;Reste la question de la souverainet&eacute; num&eacute;rique. C'est un sujet d'inqui&eacute;tude pour Emmanuel Vauquelin. L'agriculteur reste-t-il propri&eacute;taire de la donn&eacute;e&nbsp;? Si les donn&eacute;es sont stock&eacute;es dans un autre pays et qu'il y a conflit, comment r&eacute;cup&eacute;rer ses donn&eacute;es ? Et comment &ecirc;tre s&ucirc;r que ces donn&eacute;es ne seront pas mal utilis&eacute;es ? La RGPD1, est une premi&egrave;re r&eacute;ponse &agrave; la protection des donn&eacute;es personnelles. Pour C&eacute;dric Villani &laquo;&nbsp;il nous faut du stockage&nbsp;&raquo; et de pr&eacute;f&eacute;rence europ&eacute;en ! C'est tout l'objet d'un &laquo;&nbsp;Buy European Act&nbsp;&raquo; faisant &eacute;cho au &laquo;&nbsp;Buy American Act&nbsp;&raquo;.&nbsp;Au programme du candidat Macron, cela permettrait de r&eacute;server l'acc&egrave;s aux march&eacute;s publics europ&eacute;ens aux entreprises qui localisent au moins 50% de leur production en Europe. Dans le cas de la donn&eacute;e, si Emmanuel Macron arrive &agrave; transformer l'essai en Europe, cela permettra de s&eacute;lectionner un acteur europ&eacute;en pour stocker la data. Plus s&eacute;curisant pour les agriculteurs, &eacute;metteurs de donn&eacute;es.&nbsp;RGPD1 :&nbsp;R&egrave;glement g&eacute;n&eacute;ral sur la protection des donn&eacute;es. C'est une nouvelle r&eacute;glementation europ&eacute;enne, entr&eacute;e en vigueur fin mai 2018.


Quel visage aura l’agriculture de demain ? La robotisation étant déjà en marche, la suite logique serait d’appliquer l’intelligence artificielle à l’agriculture. Avantages et limites d'une révolution déjà en marche.


Intelligence artificielle appliquée à l’agriculture : c’est pour quand ? 

Le plan Ambition Bio 2022, fruit de trois mois de concertation, doit&nbsp;permettre de d&eacute;velopper la production et la consommation de bio et de&nbsp;structurer les fili&egrave;res, a expliqu&eacute; le ministre de l'Agriculture, St&eacute;phane&nbsp;Travert.&nbsp;Il doit &eacute;galement faciliter le renforcement de la recherche, de la&nbsp;formation des acteurs et l'adaptation de la r&eacute;glementation, a-t-il pr&eacute;cis&eacute;.&nbsp;Pour les producteurs, le plan rendra "plus lisibles et visibles" les&nbsp;dispositifs d'aides pour inciter &agrave; la conversion des exploitations, selon un&nbsp;communiqu&eacute; du minist&egrave;re.Du c&ocirc;t&eacute; des consommateurs, le plan devra permettre d'atteindre l'objectif&nbsp;de 20% de produits bio dans la restauration collective publique, mais&nbsp;&eacute;galement de d&eacute;velopper l'offre en restauration commerciale.&nbsp;L'Etat s'engage pour sa part &agrave; accompagner la mise en oeuvre du nouveau&nbsp;r&egrave;glement bio europ&eacute;en qui doit entrer en application le 1er janvier 2021, en&nbsp;informant sur les nouvelles dispositions. Un comit&eacute; de pilotage rassemblant l'ensemble des acteurs concern&eacute;s assurera la mise en oeuvre et le suivi du programme, avec une fois par an, une r&eacute;union&nbsp;du grand conseil d'orientation de la production biologique."L'agence Bio fait d&eacute;j&agrave; un gros travail. Il va falloir travailler avec tous&nbsp;les acteurs, tous les r&eacute;seaux, pour faire en sorte que nous puissions&nbsp;accompagner ces agriculteurs dans l'&eacute;mergence de nouveaux projets", a soulign&eacute;&nbsp;M. Travert.<h2>Doutes</h2>Le financement du plan, soit 1,1 milliard d'euros d&eacute;j&agrave; annonc&eacute;s d&eacute;but&nbsp;avril, a &eacute;t&eacute; confirm&eacute;.&nbsp;L'aide &agrave; la conversion repr&eacute;sentera 630 millions d'euros qui viendront du&nbsp;fonds Feader (Fonds europ&eacute;en agricole de d&eacute;veloppement rural), et 200 millions&nbsp;de cr&eacute;dits de l'Etat.&nbsp;Le fonds d'avenir bio passera de 4 &agrave; 8 millions d'euros, et le cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t accord&eacute; aux agriculteurs bio a &eacute;t&eacute; prolong&eacute; jusqu'en 2020 et passe&nbsp;d&eacute;sormais de 2.500 &agrave; 3.500 euros. Par ailleurs, s'ajoutera &agrave; partir de 2020 un apport de 50 millions d'euros&nbsp;par an gr&acirc;ce &agrave; la redevance pour pollution diffuse (RPD).&nbsp;La F&eacute;d&eacute;ration nationale d'agriculture biologique a cependant &eacute;mis des&nbsp;doutes sur le volet financier du plan.&nbsp;Alors que ce sont les r&eacute;gions qui distribuent les fonds Feader, "&agrave; l'heure&nbsp;actuelle, six r&eacute;gions (Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine,&nbsp;Occitanie, Centre-Val de Loire, Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes) ont d&eacute;j&agrave; consomm&eacute;&nbsp;l'ensemble de l'enveloppe disponible jusqu'&agrave; 2020", et toutes ont au moins&nbsp;d&eacute;pens&eacute; les deux tiers de leur enveloppe, selon la FNAB. &nbsp;"Chacun vient avec ses chiffres", a r&eacute;torqu&eacute; le ministre de l'Agriculture.&nbsp;"Ce que je sais c'est que nous avons affich&eacute; un plan (...) travaill&eacute; avec&nbsp;l'Agence bio et l'ensemble des acteurs. Le budget qui est port&eacute;, il est&nbsp;pr&eacute;sent. Nous avons la capacit&eacute; &agrave; pouvoir mobiliser l'ensemble des sommes qui sont ici", a-t-il clam&eacute;.&nbsp;"Je n'administre pas les r&eacute;gions, elles sont libres de choisir de traduire&nbsp;concr&egrave;tement leurs volont&eacute;s: choisir l'agriculture biologique ou autre chose", a ajout&eacute; M. Travert.D&eacute;j&agrave; en avril, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne s'interrogeait sur le fait que le&nbsp;ministre s'engage jusqu'en 2022 "alors que le budget et la programmation de la prochaine PAC (qui d&eacute;marre en 2020, NDLR) ne sont pas encore connus".&nbsp;M. Travert a redit l'opposition de la France au projet de budget de la prochaine PAC.&nbsp;"Nous sommes engag&eacute;s sur la nouvelle programmation du budget de la Pac et&nbsp;nous l'avons d&eacute;j&agrave; dit, le budget (sensiblement en baisse, NDLR) qui est propos&eacute; aujourd'hui n'est pas acceptable", a r&eacute;agi M. Travert.&nbsp;"Nous sommes 20 pays &agrave; demander un budget beaucoup plus ambitieux, ce qui&nbsp;nous permettra de r&eacute;pondre &agrave; cette question sur la mobilisation des cr&eacute;dits&nbsp;Faeder sur la prochaine programmation", a-t-il assur&eacute;.


Le gouvernement a présenté lundi son plan pour atteindre l'objectif de 15% de surface agricole utile en agriculture biologique d'ici à 2022, contre 6,5% actuellement, mais son financement suscite des doutes chez certaines associations et syndicats agricoles.


Lancement du plan Ambition bio pour atteindre 15% de surfaces bio en 2022 

Ces orages de gr&ecirc;le et pluies violentes qui se sont abattus entre le 25 mai&nbsp;et le 14 juin sur une grande partie de la France "se sont caract&eacute;ris&eacute;s par&nbsp;leur dur&eacute;e, leur &eacute;tendue g&eacute;ographique et la diversit&eacute; des d&eacute;g&acirc;ts" qu'ils ont&nbsp;occasionn&eacute;s, indique la f&eacute;d&eacute;ration dans un communiqu&eacute;. Outre les "inondations, coul&eacute;es de boue, dommages &eacute;lectriques, impacts sur&nbsp;les carrosseries, pertes d'exploitation", les agriculteurs ont &eacute;t&eacute;&nbsp;"particuli&egrave;rement touch&eacute;s", les orages de gr&ecirc;le ayant "d&eacute;truit plusieurs&nbsp;milliers d'hectares de vignes". "Les pluies torrentielles ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; un exc&egrave;s d'eau dans les parcelles,&nbsp;affectant principalement les grandes cultures (colza, bl&eacute;, orge)", est-il&nbsp;aussi pr&eacute;cis&eacute;.&nbsp;&nbsp;&nbsp; <h2>Catastrophes naturelles</h2>Les assureurs rappellent que les sinistres concernant les dommages aux&nbsp;biens sont couverts par les contrats d'assurance de dommages et par la&nbsp;garantie dommages tous accidents du contrat d'assurance auto. Les dommages agricoles sont eux couverts par les contrats multirisques&nbsp;climatiques sur r&eacute;coltes (MRC) et les contrats gr&ecirc;le. Par ailleurs, les assureurs travaillent "actuellement avec le gouvernement&nbsp;&agrave; une modernisation du r&eacute;gime des catastrophes naturelles", souligne Bernard&nbsp;Spitz, pr&eacute;sident de la FFA, afin de "d&eacute;velopper la culture de la pr&eacute;vention,&nbsp;de g&eacute;n&eacute;raliser la prise en charge des frais de relogement, de simplifier le&nbsp;mode de fonctionnement des franchises pour les particuliers et de les&nbsp;plafonner pour les professionnels". Des propositions devraient &ecirc;tre finalis&eacute;es d'ici la fin de l'ann&eacute;e, indique&nbsp;le patron du secteur, cit&eacute; dans le communiqu&eacute;.


Les inondations et orages qui ont frappé la France à la fin mai et au début juin ont occasionné 214.000 sinistres pour un coût estimé de 430 millions d'euros, a annoncé lundi la Fédération française de l'assurance (FFA).


Inondations et orages de mai-juin: premier coût estimé de 430 M EUR

Le calendrier s'acc&eacute;l&egrave;re pour la startup VitiBot, cr&eacute;e en d&eacute;cembre 2016 par C&eacute;dric Bache, ing&eacute;nieur et g&eacute;nie informatique et son p&egrave;re Dominique, vigneron en Champagne. Apr&egrave;s un galop d'essai sur l'autonomisation d'un chenillard thermique, l'entreprise avait annonc&eacute; au Sitevi 2017 travailler sur la mise au point de Bakus, un enjambeur autonome &eacute;lectrique, images de synth&egrave;se &agrave; l'appui. Le virtuel est devenu r&eacute;alit&eacute; au printemps 2018, avec une premi&egrave;re sortie publique &agrave; l'occasion du salon champenois Terre Innovation. Un prototype qui pr&eacute;figure le lancement commercial des premiers exemplaires au premier trimestre 2019. Pour assurer sa mont&eacute;e en puissance, la startup vient de lever 3 millions &euro; aupr&egrave;s d'un pool d'investisseurs constitu&eacute; d'acteurs viticoles (vignerons, maisons de Champagne, coop&eacute;ratives, prestataires), d'industriels et personnalit&eacute;s engag&eacute;es dans le d&eacute;veloppement durable.<h2>Tout d'un enjambeur</h2>Dans sa configuration actuelle, Bakus est un tunnel long de 1,40 m et haut de 1,60 m, pesant 2,5 t. Il anim&eacute; par des moteurs &eacute;lectriques, log&eacute;s dans chacune de ses quatre roues et aliment&eacute;s par des batteries d&eacute;veloppant l'&eacute;quivalent de 110 ch et r&eacute;servant une autonomie de 10 heures, pour un temps de recharge de 2 heures. Son capot solaire servira l'alimentation de la partie &eacute;lectronique, ce qui n'emp&ecirc;chera pas le robot bard&eacute; de capteurs d'&ecirc;tre op&eacute;rationnel jour et nuit, sans &eacute;missions sonores et atmosph&eacute;riques. Bakus a vocation a remplir toutes les fonctions d'un enjambeur conventionnel, porteur d'outils passifs et actifs pour travailler le sol et le v&eacute;g&eacute;tal, pulv&eacute;risation (confin&eacute;e) incluse. Les premiers exemplaires seront commercialis&eacute;s en Champagne au premier trimestre 2019, avant de partir &agrave; la conqu&ecirc;te d'autres vignobles en 2020.


La startup champenoise vient de lever 3 millions €. Les premiers exemplaires de l’enjambeur autonome électrique seront livrés dans le vignoble champenois en 2019. Une effervescence qui le fera déborder de la Champagne dès 2020.


VitiBot démarre l’industrialisation de son robot enjambeur Bakus

Cette mesure, qui permettra "de pallier les variations de r&eacute;coltes", &eacute;tait&nbsp;r&eacute;clam&eacute;e par les vignerons pour faire face aux al&eacute;as climatiques apr&egrave;s le gel&nbsp;l'ann&eacute;e derni&egrave;re et la gr&ecirc;le qui a fortement impact&eacute; de nombreux domaines&nbsp;viticoles le mois dernier. Ces stocks &eacute;taient limit&eacute;s par la r&eacute;glementation &agrave; 10% de la r&eacute;colte par&nbsp;an, soit 30% maximum de r&eacute;serve constituable sur trois ans. Les viticulteurs pourront dor&eacute;navant stocker 20% de leur r&eacute;colte chaque&nbsp;ann&eacute;e, pour atteindre au maximum la moiti&eacute; d'une r&eacute;colte sur trois ans. Le pr&eacute;fet de la r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement, et le&nbsp;pr&eacute;sident du comit&eacute; r&eacute;gional de l'Institut national d'origine et de qualit&eacute;&nbsp;(INAO) Aquitaine, Bernard Farges, ont salu&eacute; ce changement, qui doit toutefois&nbsp;&ecirc;tre ent&eacute;rin&eacute; par les appellations.&nbsp;&nbsp; "Cette d&eacute;cision permettra de renforcer la r&eacute;silience des exploitations face&nbsp;aux al&eacute;as climatiques et &agrave; leur r&eacute;currence, en jouant un r&ocirc;le &eacute;quivalent &agrave;&nbsp;celui d'une assurance r&eacute;colte", ont-il estim&eacute; dans un communiqu&eacute; commun. "Il permet de pallier les variations de vendanges en tirant profit des&nbsp;ann&eacute;es exceptionnelles o&ugrave; rendement et qualit&eacute; se conjuguent au b&eacute;n&eacute;fice de&nbsp;celles victimes de faibles rendements, notamment suite &agrave; des accidents&nbsp;climatiques", ont-ils poursuivi.&nbsp;&nbsp; Le VCI pour les vins liquoreux, qui n'existait pas jusque-l&agrave;, sera&nbsp;exp&eacute;riment&eacute; dans les appellations Monbazillac (Dordogne), Sauternes et Barsac&nbsp;(Gironde). Ces d&eacute;cisions du comit&eacute; national de l'Inao devront s'accompagner de&nbsp;modifications des d&eacute;crets avant de pouvoir &ecirc;tre appliqu&eacute;es, a pr&eacute;cis&eacute; le&nbsp;communiqu&eacute;. Lors du dernier week-end de mai, de violents orages de gr&ecirc;le ont d&eacute;vast&eacute;&nbsp;pr&egrave;s de 7.100 hectares de vignes dans le Bordelais et plus de 10.000 ha dans&nbsp;le bassin Charente-Cognac. En avril 2017, le gel avait touch&eacute; quelque 60.000 hectares de vignes en&nbsp;Gironde, r&eacute;duisant de 40% la r&eacute;colte. Sur l'ensemble du territoire fran&ccedil;ais,&nbsp;les volumes ont baiss&eacute; de 19% en raison des al&eacute;as climatiques.


Les réserves de vin (volume complémentaire individuel ou VCI) autorisées lors des années fastes et servant à compenser des récoltes faibles les années suivantes, vont être augmentées comme le demandaient les viticulteurs girondins, ont annoncé jeudi l'Inao et la préfecture de Gironde.


Face aux aléas climatiques, les vignerons autorisés à augmenter leurs stocks de vin

LES ATELIERS TECHNIQUES D&egrave;s le d&eacute;but de la matin&eacute;e, les visiteurs ont pu assister aux trois ateliers propos&eacute;s : &nbsp;&nbsp;&nbsp; &bull; Autonomie prot&eacute;ique en &eacute;levage bovin, &nbsp;&nbsp;&nbsp; &bull; R&eacute;colte combien &ccedil;a co&ucirc;te ? &nbsp;&nbsp;&nbsp; &bull; Fourrages d'&eacute;t&eacute;, une opportunit&eacute; &agrave; saisir ? Pratiques et concrets, ces ateliers tournants de 30 minutes permettent de faire le point sur un th&egrave;me, une question, une probl&eacute;matique et d'identifier les solutions possibles. Les t&eacute;moignages nombreux et les interventions d'experts ont permis de rythmer les &eacute;changes.LES FORUMS DEBATS Cette ann&eacute;e, nous proposions deux forums d&eacute;bats. Ensilage de ma&iuml;s : les clefs pour r&eacute;ussir le matin et valoriser ses effluents liquides : une opportunit&eacute; l'apr&egrave;s-midiLA METHANISATION Circuit complet pour cet atelier sur les th&eacute;matiques : &nbsp;&nbsp;&nbsp; &bull; Collecte des effluents et &eacute;pandage &nbsp;&nbsp;&nbsp; &bull; Am&eacute;liorer l'efficience des effluents avec &eacute;galement la visite de la station Biom&eacute;thane SEG (27 exploitations, 2500 Ha)LES DEMONSTRATIONS DE MACHINES Avec dans un premier temps, la pr&eacute;sentation dynamique de mat&eacute;riels comment&eacute;e par un expert en agro&eacute;quipement. Et dans un deuxieme temps, la d&eacute;couverte en direct des d&eacute;monstrations sur parcelles, comment&eacute;es par un expert. Mat&eacute;riels de d&eacute;monstrations pr&eacute;sent&eacute;s cette ann&eacute;e : &bull; Faneurs et andaineurs &bull; Tonnes &agrave; lisier / &eacute;pandage sans tonne et automoteurs d'&eacute;pandage &bull; Epandeurs de fumierLE VILLAGE EXPOSANTS Il a fait la part belle aux 70 exposants sur une surface de 1 hectare dans une configuration plus regroup&eacute; et des all&eacute;es plus &eacute;troites. Les organisateurs ont appr&eacute;ci&eacute; de compter parmi les visiteurs M. Boisneau Conseiller d&eacute;partemental et Maire de la S&eacute;guini&egrave;re, ainsi que M. Masseglia D&eacute;put&eacute; de la circonscriptionRetrouvez toutes l'actualit&eacute;, les vid&eacute;os, la revue de presse de l'&eacute;v&eacute;nement sur le site : http://www.mecaelevage.cuma.fr/


MERCI DE VOTRE PRÉSENCE A L'EVENEMENT Plein succès pour cette dernière édition dans le Maine et Loire avec plus de 2 500 visiteurs, dans un espace préservé et bien aménagé. Un beau site, qui a accueilli de nombreux professionnels dans les ateliers, sur les forums débats et aux démonstrations.


Retour sur le MécaElevage 2018

Alors que le ministre de l'Agriculture St&eacute;phane Travert &eacute;voquait sur Europe&nbsp;1 d&egrave;s mercredi matin &agrave; Paris les trois exemptions envisageables &agrave;&nbsp;l'interdiction du glyphosate d'ici trois ans, son homologue de l'Environnement&nbsp;Nicolas Hulot a salu&eacute; le "chemin fantastique" r&eacute;alis&eacute; par l'agriculture&nbsp;fran&ccedil;aise, si elle arrive &agrave; se passer de "80 &agrave; 90%" de ses utilisations de&nbsp;glyphosate. "Les choses ne sont ni blanches, ni noires", a dit M. Hulot qui&nbsp;accompagnait le pr&eacute;sident Emmanuel Macron dans l'ouest de la France. Il a jug&eacute;&nbsp;"normal" de donner "trois ans" aux agriculteurs pour sortir du glyphosate, car&nbsp;"il a &eacute;t&eacute; pour eux la solution pendant des d&eacute;cennies".&nbsp;&nbsp;Interpell&eacute; par des agriculteurs, M. Macron s'est d&eacute;clar&eacute; pour sa part&nbsp;"convaincu" que "80% &agrave; 90% des cas" d'utilisation du glyphosate &eacute;taient&nbsp;g&eacute;rables par d'autres solutions. "il y a des alternatives manuelles et d'organisation, m&eacute;caniques, il y a&nbsp;des alternatives avec d'autres produits naturels qu'il faut qu'on homologue et&nbsp;dont on doit regarder les propri&eacute;t&eacute;s, mais c'est faux de dire qu'il n'y a pas&nbsp;d'autres solutions", a dit le pr&eacute;sident, qui souhaite "sortir des guerres de&nbsp;tranch&eacute;es sur ce sujet".<h2>Trois cas de d&eacute;rogations</h2>Selon St&eacute;phane Travert, qui devait rejoindre le p&eacute;riple breton du pr&eacute;sident&nbsp;en fin de journ&eacute;e, trois types d'agricultures au moins seraient &agrave; m&ecirc;me de&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficier de d&eacute;rogations en cas d'interdiction du glyphosate d'ici trois ans:&nbsp;"l'agriculture de conservation" sans labour du terrain avec des couverts&nbsp;v&eacute;g&eacute;taux entre les p&eacute;riodes de culture; "l'agriculture en terrasse", notamment&nbsp;dans les vignes de l'est de la France et "l'agriculture qui concerne la&nbsp;production de fruits et l&eacute;gumes destin&eacute;s &agrave; l'industrie", qui interdit toute&nbsp;mauvaise herbe &agrave; tout moment dans les cultures. Comme en &eacute;cho &agrave; la pol&eacute;mique sur le glyphosate, M. Travert a &eacute;galement&nbsp;&eacute;voqu&eacute; sur Europe 1 un autre produit contest&eacute; en agriculture, bio en&nbsp;particulier, le sulfate de cuivre. Il va fait valoir que les agriculteurs bio allaient devoir aussi trouver des&nbsp;solutions de remplacement &agrave; ce produit consid&eacute;r&eacute; comme toxique pour traiter&nbsp;leurs plantes contre les maladies fongiques bact&eacute;riennes.&nbsp;&nbsp;Le remplacement du sulfate de cuivre, commun&eacute;ment utilis&eacute; en agriculture&nbsp;bio dans la fameuse "bouillie bordelaise", capable de lutter contre les&nbsp;tavelures du pommier ou les mildious de la vigne et de la pomme de terre,&nbsp;"pose un probl&egrave;me", a dit le ministre. Il n'existe pas aujourd'hui "de solutions alternatives et donc nous devons&nbsp;les trouver", a-t-il d&eacute;clar&eacute;, en reprenant au passage les m&ecirc;mes arguments que&nbsp;ceux qu'il utilise depuis plusieurs mois pour "trouver des alternatives" au&nbsp;glyphosate: la mobilisation des instituts techniques agricoles et de la&nbsp;recherche, le changement des pratiques agronomiques.&nbsp;&nbsp;<h2>"convaincre"</h2>Sur le bio, M. Travert a affirm&eacute; qu'il comptait "convaincre" les s&eacute;nateurs&nbsp;de r&eacute;instaurer l'objectif de 20% de produits bio dans les cantines d'ici 2022,&nbsp;supprim&eacute; en commission dans le texte du projet de loi Alimentation, adopt&eacute; fin&nbsp;mai par l'Assembl&eacute;e nationale. "Nous allons &ecirc;tre en s&eacute;ance publique au S&eacute;nat la semaine prochaine et&nbsp;j'esp&egrave;re pouvoir convaincre [les s&eacute;nateurs] de revenir [sur la question de]&nbsp;notifier les pourcentages d'agriculture biologique dans la restauration&nbsp;collective", en apportant des chiffres pr&eacute;cis "pour pouvoir se donner des&nbsp;objectifs et les respecter", a indiqu&eacute; le ministre.&nbsp;&nbsp;Sous l'influence d'un groupe de s&eacute;nateurs LR qui estimaient qu'un objectif&nbsp;pr&eacute;cis pour le bio pourrait &ecirc;tre contre-productif et favoriser les&nbsp;importations de produits bio au d&eacute;triment des producteurs fran&ccedil;ais, la&nbsp;commission des Affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat a supprim&eacute; l'objectif de parvenir&nbsp;&agrave; 20% de bio en restauration collective publique au plus tard le 1er janvier&nbsp;2022 dans le texte du projet de loi.&nbsp;&nbsp; L'article 11 du texte conserve seulement l'objectif de parvenir &agrave; 50% de&nbsp;produits de qualit&eacute; et labellis&eacute;s dans les cantines d'ici 2022, mais ne&nbsp;comporte plus d'objectif pr&eacute;cis sur le bio.


Le glyphosate devrait être supprimé en France d'ici trois ans dans 80 à 90% de ses utilisations classiques, ont déclaré mercredi plusieurs ministres et le président Emmanuel Macron en déplacement en Bretagne.


Le glyphosate devrait être supprimé d'ici trois ans "dans 80 à 90%" des cas 

"Nous allons &ecirc;tre en s&eacute;ance publique au S&eacute;nat la semaine prochaine et&nbsp;j'esp&egrave;re pouvoir convaincre (les s&eacute;nateurs, NDR) de revenir (...) &agrave; notifier&nbsp;les pourcentages d'agriculture biologique dans la restauration collective", a&nbsp;indiqu&eacute; le ministre sur Europe 1 mercredi matin.&nbsp;"C'&eacute;tait important de noter que nous avions besoin d'apporter plus de&nbsp;produits bio dans la restauration collective, et nous avons souhait&eacute; apporter&nbsp;des chiffres pr&eacute;cis pour pouvoir se donner des objectifs et les respecter",&nbsp;a-t-il expliqu&eacute;.&nbsp;&nbsp;Sous l'influence d'un groupe de s&eacute;nateurs LR, la commission des Affaires&nbsp;&eacute;conomiques du S&eacute;nat a supprim&eacute; l'objectif de parvenir &agrave; 20% de bio en&nbsp;restauration collective publique au plus tard le 1er janvier 2022 dans le&nbsp;texte du projet de loi, qui avait &eacute;t&eacute; adopt&eacute; par l'Assembl&eacute;e nationale le 30&nbsp;mai. L'article 11 du texte conserve seulement l'objectif de parvenir &agrave; 50% de&nbsp;produits de qualit&eacute; et labellis&eacute;s dans les cantines d'ici 2022, mais ne&nbsp;comporte plus d'objectif pr&eacute;cis sur le bio.&nbsp;&nbsp;Les s&eacute;nateurs LR &agrave; l'origine de l'amendement estiment qu'un objectif aussi&nbsp;pr&eacute;cis pour le bio pourrait &ecirc;tre contre-productif par rapport aux objectifs de&nbsp;la loi cens&eacute;e soutenir l'agriculture fran&ccedil;aise: il pourrait en effet faciliter&nbsp;les importations massives de bio, l'agriculture fran&ccedil;aise n'ayant pas encore&nbsp;la capacit&eacute; de fournir les quantit&eacute;s n&eacute;cessaires.&nbsp;"Nous avons besoin de structurer une offre en agriculture biologique, nous&nbsp;avons besoin que plus d'agriculteurs puissent se convertir &agrave; l'agriculture&nbsp;biologique", a not&eacute; pour sa part St&eacute;phane Travert, sans plus de d&eacute;tail.<h2>Remplacement</h2>En septembre, il avait annonc&eacute; la fin du versement par l'Etat des aides au&nbsp;maintien des agriculteurs bio, prolongeant les aides &agrave; la conversion. Mercredi, il a aussi fait valoir que les agriculteurs bio allaient devoir&nbsp;trouver des solutions de remplacement au sulfate de cuivre, consid&eacute;r&eacute; comme&nbsp;toxique, pour traiter leurs plantes contre les maladies fongiques bact&eacute;riennes. Le remplacement du sulfate de cuivre, commun&eacute;ment utilis&eacute; en agriculture&nbsp;bio sous le nom de "bouillie bordelaise" pour lutter contre les tavelures du&nbsp;pommier ou les mildiou de la vigne et de la pomme-de terre, "pose un&nbsp;probl&egrave;me", a-t-il estim&eacute;.&nbsp;&nbsp;"Comment est-ce que nous allons faire en sorte que celles et ceux qui&nbsp;utilisent aujourd'hui ce type de produit dans l'agriculture biologique ne&nbsp;soient pas mis au pied du mur?", s'est-il interrog&eacute;. "Il va falloir cr&eacute;er des&nbsp;groupes de travail, emmener avec nous la recherche, les instituts techniques&nbsp;(...) je ne pense pas qu'il existe aujourd'hui de solutions alternatives et&nbsp;donc nous devons les trouver", a-t-il d&eacute;clar&eacute;, reprenant les m&ecirc;mes arguments&nbsp;que ceux qu'il utilise depuis plusieurs mois pour "trouver des alternatives" &agrave;&nbsp;l'herbicide chimique contest&eacute; glyphosate.&nbsp;&nbsp;Selon M. Travert, trois types d'agricultures au moins seraient &agrave; m&ecirc;me de&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficier d'exemption en cas d'interdiction du glyphosate d'ici trois ans:&nbsp;"l'agriculture de conservation" (qui se pratique sans labour du terrain avec&nbsp;des couverts v&eacute;g&eacute;taux entre les p&eacute;riodes de culture pour d&eacute;velopper la&nbsp;biodiversit&eacute; des sols et favoriser le stockage du carbone), "l'agriculture en&nbsp;terrasse" (comme certaines vignes dans l'est de la France), et "l'agriculture&nbsp;qui concerne la production de fruits et l&eacute;gumes destin&eacute;s &agrave; l'industrie" (car&nbsp;les industriels imposent par contrat aux agriculteurs l'interdiction de toute&nbsp;mauvaise herbe &agrave; tout moment dans les cultures).


Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert" espère convaincre" la semaine prochaine les sénateurs de réinstaurer un seuil de 20% de produits bio dans les cantines d'ici 2022, supprimé lors de l'examen en commission du projet de loi sur l'alimentation et l'agriculture.


Bio: Travert dit vouloir réinstaurer le seuil de 20% dans les cantines

Dans un rapport devant &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; mardi, il formule 18 propositions pour&nbsp;am&eacute;liorer les cinq signes officiels garantissant l'origine g&eacute;ographique et/ou&nbsp;les modes de production de produits alimentaires:&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;- AOP ou AOC (Appellation d'origine prot&eacute;g&eacute;e/contr&ocirc;l&eacute;e), &nbsp;&nbsp;&nbsp;- IGP (indication g&eacute;ographique prot&eacute;g&eacute;e),&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;- Label Rouge,&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;- AB (Agriculture biologique),&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;- STG (Sp&eacute;cialit&eacute; traditionnelle garantie)."Les consommateurs s'interrogent sur la qualit&eacute; de l'alimentation et sont&nbsp;demandeurs d'un renforcement de la qualit&eacute; sanitaire et d'une meilleure&nbsp;tra&ccedil;abilit&eacute; des produits" souligne Jean-Louis Joseph, membre du CESE et&nbsp;rapporteur du projet.&nbsp;Le label europ&eacute;en du bio, repr&eacute;sent&eacute; par une feuille verte, resterait pr&eacute;sent, mais le label historique fran&ccedil;ais AB serait recentr&eacute; sur&nbsp;l'agriculture biologique de proximit&eacute;, tout en prenant en compte des&nbsp;conditions de commercialisation &eacute;quitables pour les producteurs.&nbsp;"Les Fran&ccedil;ais &eacute;taient les premiers cr&eacute;ateurs en Europe des signes officiels&nbsp;de qualit&eacute;, d&egrave;s 1935 avec la premi&egrave;re AOC viticole, celle des C&ocirc;tes du Rh&ocirc;ne", explique Dominique Marmier, co-rapporteur, "donc pourquoi pas lancer une&nbsp;exp&eacute;rimentation en France, qui pourrait &agrave; terme s'&eacute;tendre?"Pour le bio non europ&eacute;en, le rapport pr&eacute;conise que le futur syst&egrave;me&nbsp;europ&eacute;en de labellisation, en cours de r&eacute;forme, "ne soit pas bas&eacute; sur des&nbsp;&eacute;quivalences entre pays, mais sur l'application d'un principe de conformit&eacute;&nbsp;assorti de contr&ocirc;les.&nbsp;"Ceci est d'autant plus important que les Fran&ccedil;ais consomment pour 8,7&nbsp;milliards de produits bio par an, et ne produisent que pour 4 milliards&nbsp;d'euros, il y a donc beaucoup de produits import&eacute;s", souligne M. Marmier. Au total, la France compte quelque 1.100 produits sous signe de qualit&eacute;&nbsp;repr&eacute;sentant un chiffre d'affaires total de 30 milliards d'euros, soit plus&nbsp;d'un tiers de la valeur de la production agricole, selon le rapport.&nbsp;En Europe, d&eacute;but 2018, environ 1.400 produits alimentaires, hors vins et&nbsp;spiritueux, &eacute;taient enregistr&eacute;s en AOP, IGP ou STG par 26 pays de l'UE, 21%&nbsp;d'entre eux italiens et 18% fran&ccedil;ais.Le rapport pr&eacute;conise d'harmoniser tous les cahiers des charges par produit&nbsp;et "vers le haut", pour am&eacute;liorer leur lisibilit&eacute;.&nbsp;Celui du beurre d'Isigny AOP, qui date de 2017, impose ainsi des&nbsp;contraintes sur les races de vaches laiti&egrave;res, les conditions d'alimentation&nbsp;et d'&eacute;levage, quand celui du beurre de Charentes-Poitou AOP, remis &agrave; jour en&nbsp;2016, "ne comporte aucun engagement sur ces aspects pourtant importants",&nbsp;souligne le rapport.&nbsp;&nbsp;Idem pour les hu&icirc;tres: les cahiers des charges valorisent essentiellement&nbsp;les conditions d'affinage en "claires" mais ne parlent ni de la provenance, ni&nbsp;de son origine (naturelle, triplo&iuml;de, diplo&iuml;de issue d'&eacute;closerie).


Et si on recyclait le bon vieux label bio "AB" pour distinguer des produits agricoles à la fois bio, locaux et équitables ? Le Conseil économique social et environnemental (CESE) recommande de lancer une expérimentation pour répondre à la demande de qualité des consommateurs.


Vos résultats de recherche

Tous les résultats (3163)

Les actualités (3141)

L'agenda (11)

Les outils (2)

Les guides (9)