&laquo;&nbsp;Je rappelle aux Fran&ccedil;aises et aux Fran&ccedil;ais que l&rsquo;agriculture a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sente depuis le d&eacute;but de la crise sanitaire, nous n&rsquo;avons manqu&eacute; de rien gr&acirc;ce &agrave; nos agriculteurs, il &eacute;tait donc indispensable, au moment o&ugrave; cette profession est tr&egrave;s durement impact&eacute;e par des circonstances exceptionnelles que la Nation soit &agrave; son tour pr&eacute;sente &agrave; ses c&ocirc;t&eacute;s, elle l&rsquo;est et elle ne cessera pas de l&rsquo;&ecirc;tre&nbsp;&raquo;.&nbsp;A l&rsquo;occasion d&rsquo;un d&eacute;placement dans l&rsquo;H&eacute;rault, dans l&rsquo;Aude et dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales le samedi 17 avril, le Premier ministre Jean Castex a annonc&eacute; le d&eacute;blocage d&rsquo;un fonds de solidarit&eacute; exceptionnel d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros.<div class="citation">
 "C&rsquo;est une question de survie pour bon nombre d&rsquo;exploitants mais aussi de territoires"
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&laquo;&nbsp;A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, a appuy&eacute; Jean Castex. C&rsquo;est une question de survie pour bon nombre d&rsquo;exploitants mais aussi de territoires&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/y-a-plus-de-saisons-il-y-a-200-ans-deja" target="_blank" title="">&laquo; Y&rsquo;a plus de saisons &raquo; &hellip; il y a 200 ans d&eacute;j&agrave;</a>
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<h1>Les mesures d&rsquo;urgence</h1>Ann&eacute;e blanche de cotisations, d&eacute;gr&egrave;vements de taxes fonci&egrave;res sur le non b&acirc;ti (TFNB), mobilisation des dispositifs existants en mati&egrave;re d&rsquo;activit&eacute; partielle et de Pr&ecirc;t garanti par l&rsquo;Etat (PGE)&nbsp;: telles sont quelques-unes des mesures d&rsquo;urgence annonc&eacute;es par le Premier ministre, pr&eacute;cisant qu&rsquo;elles seraient &laquo;&nbsp;rapidement d&eacute;ploy&eacute;es&nbsp;&raquo;.&nbsp; Une enveloppe d&rsquo;urgence sera par ailleurs allou&eacute;e aux Pr&eacute;fets pour apporter un soutien imm&eacute;diat aux exploitations les plus en difficult&eacute;.Ces mesures d&rsquo;urgence seront suivies de mesures &laquo;&nbsp;exceptionnelles&nbsp;&raquo;. L&rsquo;indemnisation des arboriculteurs au titre du dispositif des calamit&eacute;s agricoles sera port&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; 40% pour les pertes les plus importantes. Pour les autres fili&egrave;res qui ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s touch&eacute;es et qui ne sont pas aujourd&rsquo;hui couvertes par ce r&eacute;gime de calamit&eacute;s agricoles, notamment les viticulteurs, &laquo;&nbsp;un soutien exceptionnel similaire sera mis en place, pr&eacute;cise le communiqu&eacute; de Matignon. Les agriculteurs assur&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficieront aussi du soutien de l&rsquo;Etat et seront ainsi mieux indemnis&eacute;s&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/2/2/0/3920226-1-fre-FR/abef43823445-capture-d-e-cran-2021-04-18-a-12-21-26-jpg" alt="Des abricots gel&eacute;s &agrave; Saint-G&eacute;nis-des-Fontaines dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales" height="964" width="1508" /><figcaption>Des abricots gel&eacute;s &agrave; Saint-G&eacute;nis-des-Fontaines dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales</figcaption></figure>

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Dans l&rsquo;attente de ces aides qui n&eacute;cessitent de connaitre l&rsquo;ampleur des pertes agricoles, une avance forfaitaire bas&eacute;e sur la perte de chiffre d&rsquo;affaires mensuel sera accord&eacute;e. Ce fonds exceptionnel sera aussi ouvert aux entreprises aval de ces fili&egrave;res, qui seront impact&eacute;es par l&rsquo;absence de r&eacute;colte &agrave; conditionner ou &agrave; transformer.<h1>Un impact d&rsquo;au moins 3,5 milliards d&rsquo;euros</h1>Le ministre de l&rsquo;Agriculture pr&eacute;cisera &laquo;&nbsp;dans les tous prochains jours&nbsp;&raquo; les modalit&eacute;s de certaines de ces aides d&rsquo;urgence &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une nouvelle r&eacute;union de la cellule de crise.Le 18 avril sur l&rsquo;antenne d&rsquo;Europe 1, la pr&eacute;sidente de la FNSEA a salu&eacute; les annonces du gouvernement tout en mettant en parall&egrave;le l&rsquo;ampleur de la catastrophe. &laquo;&nbsp;Pour le vin et pour la viticulture, l&rsquo;estimation est &agrave; deux milliards de pertes, a d&eacute;clar&eacute; Christiane Lambert. Pour les fruits, l&rsquo;estimation est &agrave; 1,5 milliards d&rsquo;euros et je ne parle pas des betteraves et des autres cultures. Un milliard, c&rsquo;est un quart de la perte, c&rsquo;est un premier ballon d&rsquo;oxyg&egrave;ne indispensable pour donner de la tr&eacute;sorerie &agrave; des agriculteurs qui se trouvent avec z&eacute;ro recette du jour au lendemain&nbsp;&raquo;.La FNSEA &eacute;voque une &laquo;&nbsp;perte historique&nbsp;&nbsp;&raquo; et une &laquo;&nbsp;catastrophe &eacute;conomique&nbsp;&raquo;, pr&eacute;judiciables aux fili&egrave;res et &agrave; l&rsquo;emploi.<h1>&laquo;&nbsp;Davantage appel &agrave; la solidarit&eacute; nationale&nbsp;&raquo;</h1>Aux c&ocirc;t&eacute;s des mesures d&rsquo;urgence, le Premier ministre a annonc&eacute; le doublement de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-le-detail-des-aides-aux-agroequipements-et-aux-dispositifs-d-adaptation-au-climat" target="_blank">l&rsquo;enveloppe allou&eacute;e par le Plan de relance &agrave; l&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au changement climatique</a>, qui passera ainsi &agrave; 140 millions d&rsquo;euros.Il s&rsquo;est enfin engag&eacute; &agrave; revoir le r&eacute;gime assurantiel, attendant de ses ministres de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;&Eacute;conomie qu&rsquo;ils lui fassent des propositions &laquo;&nbsp;dans les prochains jours&nbsp;&raquo;. &laquo; Le r&eacute;gime assurantiel tel qu&rsquo;il existe pour ce secteur professionnel n&rsquo;est plus adapt&eacute; &agrave; la situation (...) cela fait vingt ans que l&rsquo;on en parle, a dit Jean Castex. Il est indispensable que nous le r&eacute;formions en faisant davantage appel &agrave; la solidarit&eacute; nationale&nbsp;&raquo;.Le rapport du d&eacute;put&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille, commandit&eacute; par Julien Denormandie en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e et dont les conclusions sont imminentes, devrait arriver &agrave; point nomm&eacute;<div class="citation">
 "Nous avons propos&eacute; &agrave; la FNSEA depuis 2014 un dispositif d&rsquo;assurance, on n&rsquo;a jamais eu de ministre assez courageux pour le mettre en place"
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S&rsquo;agissant du r&eacute;gime des assurances, Christiane Lambert estime que &laquo;&nbsp;trop peu d&rsquo;agriculteurs s&lsquo;assurent parce que le dispositif est co&ucirc;teux et difficilement accessible (...). Nous avons propos&eacute; &agrave; la FNSEA depuis 2014 un dispositif d&rsquo;assurance, on n&rsquo;a jamais eu de ministre assez courageux pour le mettre en place, j&rsquo;esp&egrave;re que cette fois-ci l&rsquo;alerte est assez rude pour que les politiques mesurent que les agriculteurs ne peuvent pas seuls faire face &agrave; des al&eacute;as aussi importants. Les petits al&eacute;as, nous savons faire mais quand &ccedil;a atteint des degr&eacute;s comme celui-ci, -8&deg;C en deux heures, -10&deg;C au bord de le M&eacute;diterran&eacute;e, personne ne peut r&eacute;sister&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-quand-un-varenne-de-la-gestion-des-risques-en-agriculture" target="_blank" title="">A quand un &laquo;&nbsp;Varenne&nbsp;&raquo; de la gestion des risques&nbsp;en agriculture&nbsp;?</a>
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Le fonds comprend des mesures d’urgence en soutien à la trésorerie des exploitations impactées, en attendant la réforme du système assurantiel, qui pourrait davantage faire appel à la « solidarité nationale ». La FNSEA estime à 4 milliards d’euros l’impact du gel des 7-10 avril.

Après le gel, l’État débloque un milliard d’euros

Le groupe Nestl&eacute; a annonc&eacute; lundi 29 mars avoir choisi la France comme pays pilote en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration dans le cadre de sa politique de transition agro&eacute;cologique et de lutte contre le changement climatique. Pour l&rsquo;entreprise originaire de Suisse, il s&rsquo;agit d&rsquo;atteindre &laquo;&nbsp;50% d&rsquo;approvisionnement de mati&egrave;res premi&egrave;res cl&eacute;s issues de l&rsquo;agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrice d&rsquo;ici 2030&nbsp;&raquo; au niveau mondial. Ceci repr&eacute;sente un volume de 14 Mt d&rsquo;ingr&eacute;dients. Un objectif interm&eacute;diaire fix&eacute; &agrave; 20 % d&rsquo;ici 2025 a &eacute;t&eacute; aussi fix&eacute;.

Cette annonce vient compl&eacute;ter la d&eacute;marche de Nestl&eacute; pour atteindre z&eacute;ro &eacute;missions nettes de gaz &agrave; effet de serre d&rsquo;ici 2050 (&agrave; titre d&rsquo;exemple, 68 % des &eacute;missions carbone de Nestl&eacute; France sont li&eacute;es &agrave; l&rsquo;approvisionnement en mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles).

La France, &laquo;&nbsp;terre agricole par excellence&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;en raison de son savoir-faire et de son excellence en mati&egrave;re agricole&nbsp;&raquo; selon la propre expression du groupe, a &eacute;t&eacute; d&eacute;sign&eacute;e &laquo;&nbsp;comme pays pilote pour porter ce projet au nom du Groupe&nbsp;&raquo;.

<h3>Les partenaires fournisseurs fran&ccedil;ais associ&eacute;s &agrave; la d&eacute;marche</h3>

Nestl&eacute; France a donc sollicit&eacute; diff&eacute;rents coop&eacute;ratives et n&eacute;goces agricoles parmi ses plus importants fournisseurs&nbsp;dans l&rsquo;Hexagone (Soufflet, Carr&eacute;, Noriap ou encore Vivescia) pour d&eacute;velopper cette strat&eacute;gie. Ces acteurs et le leurs productions concernent notamment les marques Friskies (Purina), Chocapic ou encore Mousline. Le programme autour de l&rsquo;agriculture de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration existe en fait depuis 2018 avec plus d&rsquo;une centaine d&rsquo;agriculteurs y participant &agrave; travers des fermes pilotes situ&eacute;es dans le Nord et l&rsquo;Est de la France. En 2021, 250 agriculteurs suppl&eacute;mentaires &laquo;&nbsp;participeront &agrave; des s&eacute;ances de formation et de diagnostic de la fertilit&eacute; (vie) de leurs sols&nbsp;&raquo; selon Nestl&eacute; France.

A terme, Nestl&eacute; souhaite associer ses 23 principaux partenaires agricoles fran&ccedil;ais fournissant les 18 usines du groupe (1 Mt de mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles transform&eacute;es, 70 % produites en France, dont les c&eacute;r&eacute;ales) &agrave; ce programme, &agrave; hauteur de 400 000 tonnes par an trait&eacute;es selon les normes de l&rsquo;agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrice.

Pour r&eacute;aliser ses objectifs en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration des sols, Nestl&eacute; a choisi de s&rsquo;appuyer sur le collectif &laquo;&nbsp;Sols Vivants&nbsp;&raquo; pilot&eacute; par la fondation Earthworm. L&rsquo;essentiel des actions sera ax&eacute; autour du fait de permettre aux agriculteurs de se former aux pratiques de l&rsquo;agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrice, de d&eacute;velopper des outils de mesure de la fertilit&eacute; et de la vie des sols et enfin de cr&eacute;er de nouveaux m&eacute;canismes de r&eacute;mun&eacute;ration pour les agriculteurs en consid&eacute;rant l&rsquo;ensemble des services fournis par ceux-ci.

<div class="encadre">L&rsquo;agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrice</div>

<div class="encadre">Elle tourne autour des concepts d&rsquo;augmentation de la biodiversit&eacute;, de s&eacute;questration du carbone atmosph&eacute;rique dans le sol, de meilleure r&eacute;sistance face au changement climatique, d&rsquo;optimisation du cycle de l&rsquo;eau ou encore de l&rsquo;am&eacute;lioration des services &eacute;cosyst&eacute;miques rendus par l&rsquo;agriculture. Cette approche trouverait ses racines dans les travaux du microbiologiste et phytopathologiste Masanobu Fukuoka (1913 &ndash; 2008).</div>

Le groupe international associe ses partenaires agricoles français à une démarche remettant le sol au coeur de l'activité agricole

Nestlé choisit la France pour tester l'agriculture régénératrice

Dans des documents d&rsquo;archives mis en ligne sur son site, M&eacute;t&eacute;o-France r&eacute;v&egrave;le que les variations du climat et leurs impacts sur les cultures faisaient d&eacute;j&agrave; partie des pr&eacute;occupations du gouvernement il y a 200 ans. Ainsi en 1821, apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es de fortes gel&eacute;es et d'inondations, le ministre de l&rsquo;Int&eacute;rieur de Louis XVIII interroge pour la premi&egrave;re fois le lien possible entre la d&eacute;forestation importante et ces variations du climat. A l&rsquo;&eacute;poque, la for&ecirc;t fran&ccedil;aise a atteint sa plus faible superficie avec 1 300 000&nbsp;ha.Une circulaire est adress&eacute;e &agrave; l&rsquo;ensemble des pr&eacute;fets, qui doivent proc&eacute;der au recensement d&eacute;taill&eacute; des for&ecirc;ts fran&ccedil;aises et rendre compte des modifications m&eacute;t&eacute;orologiques depuis les 30 derni&egrave;res ann&eacute;es. Les r&eacute;ponses pr&eacute;fectorales conserv&eacute;es dans le fonds d&rsquo;archives de M&eacute;t&eacute;o-France montrent que les destinataires de cette circulaire se sont en majorit&eacute; retrouv&eacute;s d&eacute;sempar&eacute;s par la demande. Certains pr&eacute;fets ont pris leur mission &agrave; c&oelig;ur en fournissant des r&eacute;ponses sur plusieurs pages, relate M&eacute;t&eacute;o-France. D&rsquo;autres ont tout simplement ignor&eacute; la demande du minist&egrave;re, &agrave; l&rsquo;instar du sous-pr&eacute;fet d&rsquo;Embrun qui r&eacute;pondra &agrave; l&rsquo;une des notes de rappel ainsi : &laquo; Il faut cesser ces folles demandes... &raquo;.<h1>L'exceptionnel... tous les ans</h1>Deux si&egrave;cles plus tard, la France poss&egrave;de plus de 10 millions d&rsquo;hectares de for&ecirc;t suppl&eacute;mentaires et une temp&eacute;rature moyenne en hausse de 2&deg;C. Les causes du d&eacute;r&egrave;glement climatique sont d&eacute;sormais connues mais, malgr&eacute; les progr&egrave;s techniques, les parades disponibles pour lutter contre les al&eacute;as climatiques demeurent insuffisantes.Au sortir <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-les-gelees-noires-la-crainte-d-une-annee-tout-aussi-noire" target="_blank" title="">d&rsquo;un &eacute;pisode de gel 2021 exceptionnel</a> de par son ampleur g&eacute;ographique et son intensit&eacute;, les toutes premi&egrave;res estimations des pertes de production commencent &agrave; tomber&nbsp;: -60% pour les abricots, -40% pour les p&ecirc;ches, -30% pour la viticulture, -10% pour les betteraves&hellip; Les cons&eacute;quences de cet &eacute;pisode de gel s&rsquo;annoncent d&eacute;j&agrave; sup&eacute;rieures &agrave; celles des ann&eacute;es 1991 et 2017. Selon les m&eacute;t&eacute;orologistes, un changement aussi soudain de temp&eacute;rature comme celui qui a &eacute;t&eacute; observ&eacute; entre fin mars - records de chaleur battus - et d&eacute;but avril - records de froid significatifs - est in&eacute;dit depuis 1947.Face au choc, les demandes des fili&egrave;res affluent&nbsp;: ann&eacute;e blanche, d&eacute;calage des pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;Etat (PGE), annulation des charges, mesures de ch&ocirc;mage partiel, etc., mais aussi un soutien psychologique pour les producteurs affect&eacute;s. &laquo;&nbsp;A catastrophe exceptionnelle, mesures exceptionnelles&nbsp;&raquo;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-castex-promet-des-enveloppes-exceptionnelles-le-fonds-des-calamites-deplafonne" target="_blank" title="">a promis le Premier ministre Jean Castex,</a> indiquant qu&rsquo;un dispositif de solidarit&eacute; nationale sera propos&eacute; dans les prochains jours. Plusieurs r&eacute;gions ont d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; le d&eacute;blocage d&rsquo;aides pour les exploitations touch&eacute;es.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-quand-un-varenne-de-la-gestion-des-risques-en-agriculture" target="_blank" title="">A quand un &laquo; Varenne &raquo; de la gestion des risques en agriculture ?</a>
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Le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie souhaite de son c&ocirc;t&eacute; &laquo;&nbsp;aller plus loin&nbsp;&raquo;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Au-del&agrave; de ces mesures d&rsquo;urgence, il faut repenser le dispositif d&rsquo;assurance et aller vers une cotisation fond&eacute;e sur une solidarit&eacute; nationale, et pas que sur le monde paysan&nbsp;&raquo;, a-t-il d&eacute;clar&eacute; &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale le 13 avril. Au vu de l&rsquo;indignation provoqu&eacute;e par<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-calamite-des-calamites-agricoles" target="_blank" title=""> les conditions d&rsquo;indemnisation des &eacute;leveurs </a>suite &agrave; la s&eacute;cheresse de l&rsquo;an pass&eacute;, il y a urgence &agrave; r&eacute;former. D&rsquo;autant que les ann&eacute;es &laquo;&nbsp;exceptionnelles&nbsp;&raquo; se suivent et se ressemblent.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-la-conf-veut-renverser-la-table" target="_blank" title="">Gestion des risques : la Conf&rsquo; veut renverser la table</a>
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[Edito] En 1821, après plusieurs années de fortes gelées et d'inondations, le gouvernement pose pour la première fois la question d’un lien entre les variations du climat et la déforestation importante de l’époque.

« Y’a plus de saisons » … il y a 200 ans déjà

<div style="text-align:justify">La vague de froid qui touche la France depuis dix jours est sans pr&eacute;c&eacute;dent. &laquo; On estime que plusieurs centaines de milliers d&rsquo;hectares de vignes, d&rsquo;arboriculture et de grandes cultures ont &eacute;t&eacute; impact&eacute;s &raquo;, a soulign&eacute; Julien Denormandie, ministre de l&rsquo;Agriculture, le 9 avril, en visite dans un vignoble de Par&ccedil;ay-Meslay, pr&egrave;s de Tours (37). 
 
Un gel tr&egrave;s d&eacute;vastateur dans les vignes et les vergers</div>

&laquo; L&rsquo;&eacute;pisode de gel actuel touche l&rsquo;ensemble du vignoble nantais &raquo;, expose Carmen Suteau, pr&eacute;sidente du syndicat des vignerons ind&eacute;pendants. Elle s&rsquo;est rendue lundi dernier avec la chambre d&rsquo;agriculture et le conseil r&eacute;gional sur le domaine de l&rsquo;Epinay &agrave; Clisson pour constater les d&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s (lire en page 15).&nbsp; &laquo; Des zones qui n&rsquo;avaient jamais gel&eacute;es auparavant sont atteintes. &raquo; Florent Banctel, conseiller viticole &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture, s&rsquo;inqui&egrave;te :&nbsp; &laquo; D&rsquo;apr&egrave;s les premi&egrave;res observations, 50 &agrave; 100 %&nbsp;du vignoble est touch&eacute;, avec une intensit&eacute; variable selon les zones. &raquo; La r&eacute;currence des &eacute;pisodes de gel est particuli&egrave;rement pr&eacute;occupante.&nbsp; &laquo; Quatre ann&eacute;es sur six, c&rsquo;est du jamais vu ! &raquo;, s&rsquo;exclame Carmen Suteau. 
 
<img alt="" src="https://www.agri44.fr/bibliotheque_image/Bossard_4.jpg" style="height:400px; width:600px" />Un bourgeon enti&egrave;rement gel&eacute;. 
 
L&rsquo;arboriculture aussi a subi de plein fouet la vague de froid.&nbsp;&nbsp;&laquo; Les d&eacute;g&acirc;ts repr&eacute;sentent 5 &agrave; 30 % sur certaines parcelles, peut-&ecirc;tre jusqu&rsquo;&agrave; 70 % dans d&rsquo;autres &raquo;, s&rsquo;inqui&egrave;te Ga&euml;tan Luzet, arboriculteur &agrave; Loireauxence et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint FNSEA 44. Et ces d&eacute;g&acirc;ts s&rsquo;annoncent pires qu&rsquo;en 2017.&nbsp; 
&laquo; Les poires ont &eacute;t&eacute; les premi&egrave;res &agrave; souffrir du gel. Les pommes, plus robustes, ont &eacute;t&eacute; davantage &eacute;pargn&eacute;es. &raquo; Pour l&rsquo;instant, impossible d&rsquo;&eacute;valuer le nombre de fleurs gel&eacute;es. L&rsquo;incertitude sur la r&eacute;colte &agrave; venir est compl&egrave;te. 
 
Dans une moindre mesure, les grandes cultures ont essuy&eacute; leur lot de gel.&nbsp; &laquo; Pour les cultures, il est trop t&ocirc;t encore pour se prononcer. En ce moment, le colza est &agrave; risque&nbsp;puisqu&rsquo;il est en floraison, pour le bl&eacute; cela d&eacute;pend &eacute;galement des stades &raquo;, explique Guy Papion, responsable grandes cultures &agrave; la FNSEA 44. Les c&eacute;r&eacute;ales avanc&eacute;es, comme les orges, sont aussi &agrave; risque. Mais la r&eacute;p&eacute;tition des &eacute;pisodes de gel&eacute;es reste inqui&eacute;tante.&nbsp; &laquo; Plus les gel&eacute;es sont tardives, et plus elles peuvent impacter les r&eacute;coltes de c&eacute;r&eacute;ales et de ma&iuml;s. &raquo; Pour les fourrages et la pousse de l&rsquo;herbe,&nbsp; &laquo; il peut y avoir un impact. La profession restera en alerte &raquo;, souligne Micka&euml;l Trichet, pr&eacute;sident de la FNSEA 44.

Des solutions antigel insuffisantes

La gel&eacute;e de lundi matin a &eacute;t&eacute; si forte que les moyens de lutte classiques (bougies, &eacute;oliennes, br&ucirc;leurs), utilis&eacute;s en viticulture, n&rsquo;ont pas suffi.&nbsp;&nbsp;&laquo; De toute fa&ccedil;on, ces solutions ne sont pas adapt&eacute;es &agrave; des &eacute;pisodes si longs &raquo;, pr&eacute;cise Carmen Suteau. En effet, faire br&ucirc;ler 400 bougies par hectare tous les soirs pendant dix jours n'est pas viable. 
 
<img alt="" src="https://www.agri44.fr/bibliotheque_image/Bossard_2.jpg" style="height:400px; width:600px" />Ni les br&ucirc;lis, ni les &eacute;oliennes n'auront permis de lutter contre le gel de lundi matin.&nbsp; 
 
L&rsquo;irr&eacute;gularit&eacute; des derni&egrave;res r&eacute;coltes met en p&eacute;ril la r&eacute;mun&eacute;ration des viticulteurs ainsi que le march&eacute; nantais. Autre probl&egrave;me : l&rsquo;assurance r&eacute;colte s&rsquo;annonce insuffisante pour couvrir les d&eacute;g&acirc;ts ! Elle se base sur la moyenne des rendements des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, en retirant la meilleure r&eacute;colte et la moins bonne. &laquo; Avec la diminution des rendements, les 25 % de franchises qui s&rsquo;appliquent auront peu de valeur. &raquo;&nbsp; L&rsquo;enjeu est de r&eacute;ussir &agrave; instaurer des solutions performantes et collectives pour prot&eacute;ger l&rsquo;ensemble du vignoble. &laquo; Une r&eacute;orientation du PCE v&eacute;g&eacute;tal serait judicieuse pour mettre la priorit&eacute; sur la lutte antigel et centraliser les aides&nbsp;l&agrave;-dessus. &raquo;

Pour l&rsquo;arboriculture, m&ecirc;me combat. Le br&ucirc;lis a permis de sauver une partie des vergers en basse altitude. La lutte par aspersion est efficace mais demande des quantit&eacute;s d&rsquo;eau importantes.&nbsp;&laquo; C&rsquo;est autant d&rsquo;eau qu&rsquo;on n&rsquo;aura pas cet &eacute;t&eacute; pour l&rsquo;irrigation, &agrave; moins que l&rsquo;administration assouplisse les quantit&eacute;s d&rsquo;eau qu&rsquo;il est possible de pomper. &raquo; Face au d&eacute;r&egrave;glement climatique actuel,&nbsp; &laquo; il est n&eacute;cessaire d&rsquo;instaurer une r&eacute;flexion globale sur les m&eacute;thodes d&rsquo;antigel &raquo;. 
 
Pour l&rsquo;heure, la profession s&rsquo;inqui&egrave;te de la r&eacute;colte &agrave; venir malgr&eacute; un d&eacute;plafonnement des aides pr&eacute;vues par l&rsquo;&Eacute;tat mais qui restent floues.

Depuis dix jours, les viticulteurs et arboriculteurs de Loire-Atlantique, particulièrement éprouvés par le gel, composent pour sauver leurs récoltes de l’année.

Un épisode de gel sans précédent

Comme chaque ann&eacute;e, la d&eacute;claration PAC s&rsquo;effectue de mani&egrave;re d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute;e et s&eacute;curis&eacute;e depuis Telepac, le portail qui vous permet, entre autres, de d&eacute;clarer vos parcelles ainsi que de transmettre l&rsquo;ensemble des documents administratifs n&eacute;cessaires &agrave; la d&eacute;marche. Par ailleurs, &agrave; l&rsquo;exception des bovins, il est obligatoire de d&eacute;clarer les effectifs animaux &agrave; partir du moment o&ugrave; le dossier comporte une MAEC/BIO, une aide aux l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res ou bien de l&rsquo;ICHN.Le dossier PAC 2021 centralise les demandes pour les aides d&eacute;coupl&eacute;es (droits &agrave; paiement de base DPB, surprime, aide verte, paiement jeune agriculteur), les aides coupl&eacute;es v&eacute;g&eacute;tales, les aides en faveur de l&rsquo;agriculture biologique, les <a href="https://www.cogedis.com/actualites/aides-maec/" target="_blank">MAEC</a> (Mesures agro-environnementales et climatiques), l&rsquo;<a href="https://www.cogedis.com/actualites/verifiez-eligibilite-a-lichn-15-mai-2019/" target="_blank">ICHN (Indemnit&eacute; compensatoire de handicaps naturels)</a> ainsi que l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;<a href="https://www.cogedis.com/actualites/assurance-recolte-pour-gerer-les-risques/" target="_blank">assurance r&eacute;colte</a>. Enfin, les demandes d&rsquo;aides bovines (vaches laiti&egrave;res, vaches allaitantes et veaux sous la m&egrave;re) sont &eacute;galement &agrave; d&eacute;poser sur Telepac.&nbsp;<h2>Conditionnalit&eacute; des aides : quelles nouveaut&eacute;s ?</h2>Le versement des aides PAC est conditionn&eacute; par l&rsquo;Union europ&eacute;enne au respect d&rsquo;exigences r&eacute;glementaires sur les exploitations. D&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e, la conditionnalit&eacute; &eacute;volue. Pour la PAC 2021, remarquons l&rsquo;apparition de deux nouveaut&eacute;s : la premi&egrave;re concerne la sant&eacute; des productions v&eacute;g&eacute;tales. Le contr&ocirc;le de l&rsquo;usage des produits phytos va, en 2021, porter sur le respect des zones non trait&eacute;es vis-&agrave;-vis des riverains. Ces distances varient en fonction de la culture trait&eacute;e et de la classification du produit utilis&eacute;.La seconde concerne les bandes tampon le long des cours d&rsquo;eau, un travail de constitution d&rsquo;une couche num&eacute;rique des cours d&rsquo;eau BCAE a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; afin d&rsquo;am&eacute;liorer la lisibilit&eacute; des dispositions r&eacute;glementaires par les exploitants agricoles et de faciliter l&rsquo;utilisation et la diffusion de ces informations r&eacute;glementaires. De ce fait, au titre de la conditionnalit&eacute; des aides PAC, les exploitants qui d&eacute;clarent des terres agricoles localis&eacute;es en bord de cours d&rsquo;eau r&eacute;f&eacute;renc&eacute;s BCAE, ont l&rsquo;obligation d&rsquo;implanter une bande enherb&eacute;e sans traitement phytopharmaceutique ni fertilisation, d&rsquo;une largeur minimale de 5 ou 10 m. La cartographie des cours d&rsquo;eau qui sert de r&eacute;f&eacute;rence est disponible sur T&eacute;l&eacute;pac et sur G&eacute;oportail. Vous devez v&eacute;rifier si vous &ecirc;tes concern&eacute; par la mise &agrave; jour de cette cartographie et mettre en place des bandes enherb&eacute;es en cons&eacute;quence.<h2>Quid des MAEC ?</h2>Contrairement &agrave; 2020, pour les campagnes 2021 et 2022, la condition de d&eacute;tenir des engagements &eacute;chus ne sera plus v&eacute;rifi&eacute;e en Bretagne. De ce fait, les primo-demandeurs n&rsquo;ayant jamais b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;une MAEC ou bien les demandeurs qui en ont d&eacute;j&agrave; b&eacute;n&eacute;fici&eacute; et dont les engagements sont &eacute;chus, pourront souscrire des contrats sur 1 an ou 5 ans.&nbsp;

Les demandes d’aides pour la Pac 2021 sont à déposer sur le portail Telepac (www.telepac.agriculture.gouv.fr). Les exploitants agricoles ont jusqu’au 17 mai pour effectuer leurs déclarations.

PAC 2021 : les demandes d’aides sont à déposer sur Telepac

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a d&eacute;j&agrave; fait savoir qu'il soutenait sa d&eacute;marche pour aller "plus loin" que la loi Alimentation (ou Egalim) vot&eacute;e en 2018. Les r&eacute;sultats de cette derni&egrave;re ne "sont pas &agrave; la hauteur de l'espoir" suscit&eacute; dans les cours de ferme, a reconnu le ministre.Egalim ambitionnait de r&eacute;&eacute;quilibrer le rapport de forces des n&eacute;gociations annuelles entre la grande distribution et les industries agroalimentaires, d&eacute;terminant le prix des produits mis en rayons et dont d&eacute;pend une grande partie du revenu des agriculteurs qui fournissent la mati&egrave;re premi&egrave;re (c&eacute;r&eacute;ales, l&eacute;gumes, viandes, etc.) La proposition de loi de Gr&eacute;gory Besson-Moreau, qui int&egrave;gre les recommandations du rapport de l'ex-patron de Syst&egrave;me U Serge Papin, pr&eacute;voit plusieurs dispositions.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rapport-papin-post-egalim-les-constats-filiere-par-filiere" target="_blank">Rapport Papin post-Egalim : les constats fili&egrave;re par fili&egrave;re</a>
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D'abord, faire des contrats pluriannuels "la norme en mati&egrave;re de contrats de vente de produits agricoles" entre le producteur et son premier acheteur, l'industriel qui va transformer les produits (entreprise de meunerie, boulangerie, charcuterie...). Dur&eacute;e minimale : trois ans.Elle doit ensuite accro&icirc;tre la transparence du co&ucirc;t d'achat de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole par l'industriel et en consacrer "le caract&egrave;re non n&eacute;gociable" avec ceux qui vont acheter les produits transform&eacute;s, les grandes surfaces. Objectif : que le co&ucirc;t de cette mati&egrave;re premi&egrave;re agricole soit "exclu de la n&eacute;gociation commerciale" entre industriels et grande distribution.Gr&eacute;gory Besson-Moreau propose en outre la cr&eacute;ation d'un comit&eacute; de r&egrave;glement de diff&eacute;rends commerciaux en cas d'&eacute;chec des m&eacute;diations existantes et de rendre obligatoire l'indication du pays d'origine "pour les produits agricoles et alimentaires pour lesquels il existe un lien av&eacute;r&eacute; entre certaines de leurs propri&eacute;t&eacute;s et leur origine".<h1 class="MsoPlainText">Co&ucirc;ts de production absents</h1>En mati&egrave;re de calendrier, "l'objectif est un passage en urgence la semaine du 1er juin" dans l'h&eacute;micycle, a pr&eacute;cis&eacute; &agrave; l'AFP le d&eacute;put&eacute; LREM de l'Aube, pour une entr&eacute;e en vigueur id&eacute;alement avant les prochaines n&eacute;gociations commerciales, qui ont lieu chaque ann&eacute;e.Cette proposition vise &agrave; "prot&eacute;ger les trois acteurs", a plaid&eacute; le parlementaire. "Les agriculteurs et leur r&eacute;mun&eacute;ration, bien s&ucirc;r, mais aussi les industriels" qui vont pouvoir r&eacute;percuter le prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole sur les acheteurs de la grande distribution. Quant &agrave; cette derni&egrave;re, "elle sera certaine que le prix propos&eacute; par les industriels r&eacute;mun&egrave;re bien les agriculteurs"."Il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;un texte important qui permettrait de rendre plus efficace et plus op&eacute;rationnelle la construction du prix en marche avant", a r&eacute;agi la FNSEA dans un communiqu&eacute;. Le syndicat regrette cependant l&rsquo;absence des indicateurs de co&ucirc;ts de production dans le texte et fait savoir qu&rsquo;il formulera "des propositions pour que leur prise en compte soit pr&eacute;cis&eacute;e et renforc&eacute;e dans le cadre de la contractualisation, en commen&ccedil;ant par l&rsquo;obligation de leur diffusion".

Des contrats plus longs, plus de transparence : le député de la majorité Grégory Besson-Moreau a préparé une proposition de loi qui vise à réviser les règles du jeu des négociations commerciales sur les produits alimentaires au bénéfice des agriculteurs.

Répartition de la valeur : une proposition de loi pour renforcer la loi Egalim

R&eacute;duction du stress hydrique et thermique, moindre &eacute;vapotranspiration et donc moindre consommation en eau, s&eacute;curisation des rendements, restauration du cycle biologique de la vigne pr&eacute;servant les qualit&eacute;s organoleptiques des raisins et la typicit&eacute; des vins&nbsp;sous l&rsquo;effet de maturit&eacute;s plus tardives, marqu&eacute;es par des nuits plus courtes et plus fraiches b&eacute;n&eacute;fiques aux anthocyanes, aux tannins et aux polyph&eacute;nols : les panneaux solaires suspendus au-dessus des vignes ont des vertus agronomiques multiples (en plus de produire de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;). &laquo;&nbsp;Sur le Domaine de Nidol&egrave;res, qui h&eacute;berge notre vigne-pilote de 4,5 ha, nous avons relev&eacute; une temp&eacute;rature sup&eacute;rieure de 2&deg;C &agrave; celle de la vigne t&eacute;moin adjacente non pourvue de panneaux, explique Antoine Nogier, PDG de Sun&rsquo;Agri. Ces r&eacute;sultats mettent en &eacute;vidence un r&eacute;el b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme dynamique pour prot&eacute;ger les cultures agricoles face aux ph&eacute;nom&egrave;nes de gel printaniers et positionnent la technologie comme une solution d&rsquo;adaptation et de protection de l&rsquo;agriculture face aux changements climatiques&nbsp;&raquo;.<h1>La physiologie avant l'&eacute;nergie</h1>Selon Sun&rsquo;Agri, c&rsquo;est le positionnement &agrave; plat des panneaux, couvrant alors l&rsquo;&eacute;quivalent de 40% de la surface du sol, qui cr&eacute;e le micro-climat et le r&eacute;chauffement sous les panneaux.Situ&eacute;e &agrave; Tresserre, (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), la vigne agrivolta&iuml;que d&rsquo;une puissance de 2,2 MW produit l'&eacute;quivalent de la consommation en &eacute;lectricit&eacute; de 650 foyers tandis que les 26.800 plants de marselan, chardonnay et grenache blanc produiront cette ann&eacute;e leurs premi&egrave;res cuv&eacute;es de C&ocirc;tes du Roussillon et autres vins de pays de la famille Escudi&eacute;, huiti&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration &agrave; la t&ecirc;te du domaine de 35 hectares. La vigne-t&eacute;moin permettra de jauger l&rsquo;influence de l&rsquo;ombrage induit par les panneaux orientables. Pilot&eacute;e&nbsp;par un algorithme, l&rsquo;agrivolta&iuml;sme tel que le con&ccedil;oit Sun&rsquo;Agri &nbsp;privil&eacute;gie les besoins physiologiques et la performance agronomique sur le rendement &eacute;nerg&eacute;tique.L&rsquo;innovation avait valu &agrave; l&rsquo;&eacute;nerg&eacute;ticien une m&eacute;daille d&rsquo;or au Sitevi 2019.Dans le cadre de l&rsquo;initiative Cultivons demain!, Sun&rsquo;Agri escompte installer entre 1500 ha et 2000 ha de persiennes photovolta&iuml;ques et orientables d&rsquo;ici &agrave; 2025.En mars dernier, Sun&rsquo;Agri et Engie Green ont conclu un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/engie-green-et-sun-agri-recherchent-des-candidats-a-l-agrivoltaisme" target="_blank">un partenariat pour d&eacute;velopper les installations en vignes et vergers</a>.

Sur sa vigne pilote de 4,5 ha située dans les Pyrénées-Orientales, Sun’Agri a relevé une hausse moyenne des températures de +2°C sous les panneaux photovoltaïques orientables, réduisant les risques de gel.

L’agrivoltaïsme dynamique souffle le froid... et le chaud

Ce vendredi soir, sur la commune de Lanci&eacute;, o&ugrave; tr&ocirc;ne l'imposant panneau de la marque territoriale Tr&egrave;s Beaujolais, Laurent Wauquiez, pr&eacute;sident de la R&eacute;gion Auvergne - Rh&ocirc;ne-Alpes, Christophe Guilloteau, pr&eacute;sident du D&eacute;partement du Rh&ocirc;ne, et d'autres &eacute;lus locaux et parlementaires ont rencontr&eacute; les responsables de la fili&egrave;re viticole du Beaujolais, afin de constater avec eux les d&eacute;g&acirc;ts li&eacute;s &agrave; l'&eacute;pisode de gel, en trois &eacute;tapes : "un gel mod&eacute;r&eacute; le mardi, une gel&eacute;e noir sur les hauteurs le mercredi et violente dans les bas-fonds le jeudi, sans vent" selon Daniel Bulliat.<h3>"D&eacute;solant en raison de la dynamique positive sur les march&eacute;s"</h3>Pour le pr&eacute;sident d'Inter Beaujolais, 48 heures apr&egrave;s, il est encore difficile d'&eacute;valuer pr&eacute;cisemment les d&eacute;g&acirc;ts et surtout les pertes de volume engendr&eacute;es par ce gel qui a touch&eacute; l'ensemble du pays. "C'est tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne, en fonction des vignes, de la p&eacute;riode de taille, des c&eacute;pages, etc. Les chardonnays sont les plus touch&eacute;s car plus avanc&eacute;s et d&eacute;velopp&eacute;s par rapport au gamay. On peut &ecirc;tre pessimiste pour le chardonnay qui n'est pas fructif&egrave;re &agrave; l'inverse des contre-bourgeons de gamay. Pour notre vignoble, c'est surtout d&eacute;solant en raison de la dynamique positive sur les march&eacute;s. On a besoin de vin. On esp&egrave;re qu'il en restera plus qu'on ne le croit...", a comment&eacute; Daniel Bulliat.Des arboriculteurs du secteur de Bessenay ont fait le d&eacute;placement sur les parcelles du cru fleurie pour tirer un bilan provisoire d'une situation n&eacute;anmoins jug&eacute;e "grave" par Franck Chaverot. "C'est &eacute;galement trop t&ocirc;t pour annoncer des pourcentages de perte. Mais des arboriculteurs dont les vergers sont situ&eacute;s dans les bas-fons ont perdu 100 % de leur r&eacute;colte. Nous &eacute;tions plusieurs &agrave; lutter contre le gel avec diff&eacute;rentes techniques. &Agrave; - 3 &deg;C, c'est efficace. En dessous, c'est trop compliqu&eacute;... Mais il restera de la cerise", a ajout&eacute; l'arboriculteur de Bibost, afin de ne pas susciter d'inqui&eacute;tudes aupr&egrave;s des consommateurs, position &eacute;galement adopt&eacute;e par les responsables viticoles du Beaujolais.&nbsp;Rendez-vous dans un moisFace &agrave; "ce nouveau drame", selon Pascal Girin, pr&eacute;sident de la FDSEA, "et qui concerne aussi le canton de Mornant" a compl&eacute;t&eacute; G&eacute;rard Bazin, pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture, Laurent Wauquiez et Christophe Guilloteau se disent pr&ecirc;ts &agrave; apporter leur soutien aux fili&egrave;res touch&eacute;es. Quelques heures avant sa visite dans le Beaujolais, le pr&eacute;sident de la R&eacute;gion Aura avait annonc&eacute; le d&eacute;blocage en urgence d'un fonds de 15 millions d'euros. "Ces aides devront &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute;es par des aides nationales et europ&eacute;ennes. Le ministre de l'Agriculture a activ&eacute; le dispositif de calamit&eacute;s agricoles. Mais &ccedil;a ne sera pas suffisant. Un fonds sp&eacute;cial national doit &ecirc;tre constitu&eacute;. Car le danger, c'est la perte d'exploitations, voire de fili&egrave;res sur des territoires", a laiss&eacute; craindre Laurent Wauquiez, r&eacute;clamant tout comme Pascal Girin une refonte du syst&egrave;me assurantiel. "Nous essayons aussi d'anticiper ces al&eacute;as climatiques comme pour la gr&ecirc;le et la s&eacute;cheresse, avec des syst&egrave;mes pr&eacute;ventifs. Malheureusement, nous n'avons pas les ressources financi&egrave;res pour assumer des pertes comme celle-ci...", a d&eacute;clar&eacute; le pr&eacute;sident de la FDSEA. Les &eacute;lus et les responsables professionnels ont pr&eacute;vu de se revoir dans un mois pour tirer un bilan plus pr&eacute;cis des d&eacute;g&acirc;ts.David Duvernay

À Lancié, les responsables professionnels viticoles du Beaujolais ont accueilli les élus du Département du Rhône et de la Région Aura, en présence également des arboriculteurs de Bessenay. S'il est encore trop tôt pour évaluer définitivement les pertes causées par le gel, les élus ont promis des aides.

RHÔNE -  Premier regard sur les dégâts causés par le gel

Ce recensement est r&eacute;alis&eacute; sur l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement et actualis&eacute; communaut&eacute; de communes par communaut&eacute; de communes tous les 6 &agrave; 8 ans, voire moins si le territoire est particuli&egrave;rement touch&eacute; par cette probl&eacute;matique de transmission.En 2020, l&rsquo;action de rep&eacute;rage d&eacute;velopp&eacute;e avec le concours du Conseil d&eacute;partemental et de l&rsquo;AITA a concern&eacute; les communaut&eacute;s de communes du Val de Sarthe, du Maine Saosnois (moiti&eacute; Nord) et du Sud Est du Pays Manceau.En raison des conditions sanitaires actuelles, les r&eacute;unions de pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats des rep&eacute;rages, qui rassemblent agriculteurs, &eacute;lus locaux, organisations agricoles&hellip; n&rsquo;ont pas pu &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;es en 2020.Veuillez n&eacute;anmoins trouver ci-dessous les supports de pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats de ces trois rep&eacute;rages :<a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/Actus-agendas/2021/Fichiers/20210412_Transmission_restitution_reperage_des_2_communautes_de_communes_sarthoises_CDC_Val_de_Sarthe.pdf" target="_blank" class="link-puce">R&eacute;p&eacute;rage agricole 2020 - Communaut&eacute; de communes du Val de Sarthe</a><a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/Actus-agendas/2021/Fichiers/20210412_Transmission_restitution_reperage_des_2_communautes_de_communes_sarthoises_CDC_Maine_Saosnois_Nord.pdf" target="_blank" class="link-puce">R&eacute;p&eacute;rage agricole 2020 - Communaut&eacute; de communes Maine Saosnois Nord</a><h2>Contact</h2>Pour tous renseignements ou pr&eacute;cisions, contacter la Chambre d&rsquo;agriculture Pays de la Loire&nbsp;: H&eacute;l&egrave;ne RONDEAU, conseill&egrave;re installation-transmission &ndash; 02 43 29 24 50

Le repérage des exploitations est le premier niveau du dispositif d’accompagnement à la transmission pour le renouvellement des générations d’agriculteurs. Il recense les entreprises dont l’un au moins des chefs d’exploitation a 55 ans ou plus.

Transmission : restitution du repérage des 2 communautés de communes sarthoises

- Quelle est votre r&eacute;action suite &agrave; la revalorisation prochaine des pensions de retraites des anciens exploitants agricoles ?&laquo;C&rsquo;est une r&eacute;ponse positive &agrave; une revendication que la profession agricole demande depuis 17 ans. H&eacute;las, cette revalorisation des pensions de retraite &agrave; 85 % du SMIC aura une port&eacute;e limit&eacute;e. Sur les 1,4 million d&rsquo;agriculteurs retrait&eacute;s fran&ccedil;ais, seulement 196 000 seront finalement concern&eacute;s. Car pour en b&eacute;n&eacute;ficier, il est n&eacute;cessaire d&rsquo;avoir &eacute;t&eacute; chef d&rsquo;exploitation durant 42 ann&eacute;es, exclusivement. Il faut donc une carri&egrave;re compl&egrave;te sans avoir &eacute;t&eacute; aide familial ou salari&eacute;. A la SNAE, le travail n&rsquo;est donc pas fini ! Nous voulons une prise en compte plus large. Sur les 196 000 retrait&eacute;s agricoles fran&ccedil;ais concern&eacute;s, nous ne savons pas combien seront b&eacute;n&eacute;ficiaires en Aveyron. Je rappelle que 85 % du SMIC repr&eacute;sente 1 035 euros brut par mois.- Quels sont les autres chantiers en cours ?La SNAE travaille sur une nouvelle loi agricole visant &agrave; r&eacute;nover les relations bailleurs-fermiers, avec la SNFM (fermiers) et la SNPR (propri&eacute;taires). C&rsquo;est une loi de 1948 qui a besoin d&rsquo;&eacute;voluer et d&rsquo;&ecirc;tre am&eacute;lior&eacute;e. Autre dossier, nous travaillons pour la mise en place d&rsquo;un forfait pour les retrait&eacute;s ayant eu trois enfants, rempla&ccedil;ant la valorisation de 10 % des pensions de retraite. Car ce syst&egrave;me p&eacute;nalise &eacute;videmment les petites pensions, surtout celles des femmes.- Comment s&rsquo;organise la section des anciens avec la crise sanitaire ?Je participe en visioconf&eacute;rence aux r&eacute;unions de la SNAE. Mais &agrave; cause du Covid, nos rencontres et voyages sont &eacute;videmment annul&eacute;s. Certains anciens ont encore des soucis pour &ecirc;tre rembours&eacute;s des acomptes vers&eacute;s l&rsquo;an dernier, aupr&egrave;s des VVF ou voyagistes...&raquo;.

Interview de la co-présidente de la section des anciens exploitants FDSEA, membre du bureau national de la SNAE, Marie-Pierre Lanne fait le point sur quelques dossiers en cours.

AVEYRON - Anciens exploitants FDSEA : retraites agricoles

Quelques jours avant l&rsquo;arriv&eacute;e de la masse d&rsquo;air &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;une calamit&eacute; touchant de nombreuses r&eacute;gions de l&rsquo;Hexagone, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne publiait un document d&eacute;taillant ses propositions en mati&egrave;re de pr&eacute;vention et de gestion des risques climatiques, promis &agrave; une inexorable exacerbation. En ce qui concerne la pr&eacute;vention, le syndicat n&rsquo;a pas la pr&eacute;tention d&rsquo;inventer l&rsquo;eau chaude. Il pr&ocirc;ne la transition agro&eacute;cologique, via des pratiques agronomiques (s&eacute;lection, diversification...) et des investissements dans ce que la technologie peut offrir de parade aux al&eacute;as, assortis d&rsquo;aides publiques.<h1>De 0% &agrave; 20%&nbsp;: la responsabilit&eacute; individuelle</h1>Ces leviers &agrave; caract&egrave;re pr&eacute;ventif contribueraient &agrave; am&eacute;liorer la r&eacute;silience des exploitations et &agrave; tamponner des variations interannuelles de rendement inf&eacute;rieures &agrave; 20%, sans couverture assurantielle, ce qui ne para&icirc;t pas illogique dans la mesure o&ugrave; ce taux de 20% correspond peu ou prou au taux de franchise en vigueur sur les contrats multirisques climatiques.<h1>21% &agrave; 30% de pertes&nbsp;: la d&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution</h1>Un cran au-dessus, c&rsquo;est &agrave; dire pour des pertes de rendements comprises entre 21% et 30%, la Conf&rsquo; en appellerait &agrave; des outils de lissage des revenus et de constitution d&rsquo;&eacute;pargne de pr&eacute;caution, ce qui correspond peu ou prou &agrave; la D&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution (DEP) qui a remplac&eacute; la D&eacute;duction pour al&eacute;as (DPA) en 2019. La DPE autorise la d&eacute;duction d&rsquo;une quote-part des b&eacute;n&eacute;fices agricoles et la constitution d&rsquo;une &eacute;pargne de pr&eacute;caution avant r&eacute;int&eacute;gration dans le r&eacute;sultat au cours des dix exercices suivants. Le plafond des sommes d&eacute;ductibles varie entre 27.000&euro; et 41.400&euro; selon une grille de b&eacute;n&eacute;fices comprenant cinq tranches. L&rsquo;&eacute;pargne peut aussi &ecirc;tre constitu&eacute;e de stocks dont le cycle de rotation est sup&eacute;rieur &agrave; un an.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-de-l-exploitation~dep-un-levier-fiscal-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">DEP : un levier fiscal pour les agriculteurs</a>
</aside>
<h1>De 31% &agrave; 50%&nbsp;: un fonds mutuel et solidaire</h1>Pour des pr&eacute;judices compris entre 31% et 50%, le syndicat &eacute;voque l&rsquo;instauration d&rsquo;un fonds mutuel et solidaire, qui aurait pour effet de jeter aux orties les calamit&eacute;s agricoles ainsi que les assurances priv&eacute;es, toutes deux jug&eacute;es inefficientes et in&eacute;galitaires. Et de pr&eacute;ciser&nbsp;: &laquo;&nbsp;cela sous-tend un syst&egrave;me de collecte financier qui est ind&eacute;pendant du risque individuel &agrave; couvrir, m&ecirc;me si l&rsquo;&eacute;quilibre budg&eacute;taire reste n&eacute;cessaire&nbsp;&raquo;.Le syndicat conserverait les 65% de subvention que la Pac alloue aujourd&rsquo;hui &agrave; l&rsquo;assurance multirisques pour all&eacute;ger la charge des agriculteurs (soit 120 millions &euro;/an). La contribution des producteurs proviendrait toujours de la taxe sur les contrats d&rsquo;assurance b&acirc;timent et &eacute;quipements (60 millions &euro;/an), &agrave; laquelle s&rsquo;ajouterait une nouvelle cotisation pr&eacute;lev&eacute;e par la MSA. Les DDT seraient toujours &agrave; la man&oelig;uvre op&eacute;rationnelle. L&rsquo;&Eacute;tat mettrait au pot les 100 millions d&rsquo;euros par an des ex-calamit&eacute;s. Pour compl&eacute;ter le fonds, une taxe &laquo;&nbsp;sur la sp&eacute;culation des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles&nbsp;&raquo; serait instaur&eacute;e. Les fournisseurs d&rsquo;agro&eacute;quipements et d&rsquo;intrants seraient &eacute;galement mis &agrave; contribution, tandis que l&rsquo;aval serait sollicit&eacute;, via par exemple une r&eacute;orientation des CVO interprofessionnelles.<h1>&laquo;&nbsp;Une couverture universelle pour toutes les fermes&nbsp;&raquo;</h1>Selon la Conf&rsquo;, le fonds mutuel et solidaire concernant toutes les exploitations sans distinction. &laquo; Toutes les fermes seraient indemnis&eacute;es &agrave; 100% jusqu&rsquo;&agrave; hauteur maximale du plafond d&eacute;fini &agrave; l&rsquo;actif, avec application d&rsquo;une d&eacute;gressivit&eacute;&nbsp;&raquo;, explique le syndicat. Prenant l&rsquo;exemple de l&rsquo;arboriculture, l&rsquo;indemnisation atteindrait 100% des pertes si les surfaces concernent moins de 5 ha par actif, puis 70% des pertes sur les surfaces comprises entre 5 et 10 ha par actif, puis 50% de 10 &agrave; 20 ha. Les fermes qui souhaiteraient &ecirc;tre indemnis&eacute;es au-del&agrave; pourraient faire appel &agrave; l&rsquo;assurance priv&eacute;e sans aide de la Pac.&nbsp;Pour des dommages sup&eacute;rieurs &agrave; 51%, s&rsquo;apparentant &agrave; des situations de catastrophe, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne en appellerait &agrave; l&rsquo;Etat pour compl&eacute;ter le fonds.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-quand-un-varenne-de-la-gestion-des-risques-en-agriculture" target="_blank" title="">A quand un &laquo; Varenne &raquo; de la gestion des risques en agriculture ?</a>
</aside>

La Confédération paysanne propose de supprimer le dispositif des calamités et les assurances privées au profit d’un fonds mutuel et solidaire alimenté par les agriculteurs, les interprofessions, les agro-fournisseurs, les transformateurs et la grande distribution. Le fonds se déclencherait pour des sinistralités comprises entre 31% et 50%. En-deçà, l’épargne et des outils de lissage des revenus seraient convoqués. Au-delà, l’État serait appelé à la rescousse.

Gestion des risques : la Conf’ veut renverser la table

Apr&egrave;s le Grenelle de l&rsquo;environnement et le S&eacute;gur de la sant&eacute;, faut-il d&eacute;clencher un Varenne de la gestion des risques en agriculture, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la rue qui accueille le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &agrave; Paris&nbsp;? En qualifiant l&rsquo;&eacute;pisode de gel de &laquo;&nbsp;plus grande catastrophe agronomique de ce d&eacute;but de XXI&egrave;me si&egrave;cle&nbsp;&raquo;, le ministre de l&rsquo;Agriculture a en tout cas accr&eacute;dit&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-les-gelees-noires-la-crainte-d-une-annee-tout-aussi-noire">le caract&egrave;re exceptionnel du gel foudroyant des 7 et 8 avril</a>, dont les r&eacute;pliques se font encore sentir cette semaine.&laquo;&nbsp;Quand plusieurs milliards d&rsquo;euros sont en jeu, on est plus proche d&rsquo;une catastrophe naturelle que d&rsquo;une probl&eacute;matique assurantielle, estime Arnaud Rousseau, premier vice-pr&eacute;sident de la FNSEA.&nbsp;Mais force est de constater que la sinistralit&eacute; conna&icirc;t depuis quatre &agrave; cinq ans une acc&eacute;l&eacute;ration sans pr&eacute;c&eacute;dent, n&rsquo;&eacute;pargnant aucune production et aucun territoire. On est d&eacute;sormais aux prises &agrave; des risques syst&eacute;miques&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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<h1>Des syst&egrave;mes atomis&eacute;s et peu lisibles</h1>Pour l&rsquo;heure, l&rsquo;&Eacute;tat s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; mobiliser tous les m&eacute;canismes de soutien usuels (d&eacute;plafonnement des calamit&eacute;s agricoles, d&eacute;gr&egrave;vement de taxe fonci&egrave;re, report ou annulation de charges) et &agrave; activer un dispositif suppl&eacute;mentaire financ&eacute; par la solidarit&eacute; nationale. Ces proc&eacute;dures d&rsquo;urgence ne vont pas r&eacute;gler le probl&egrave;me de fond, qui est celui de l&rsquo;inad&eacute;quation entre les risques et les diff&eacute;rents syst&egrave;mes de couverture.&laquo;&nbsp;Nous demandons une refonte des syst&egrave;mes assurantiels, poursuit Arnaud Rousseau. On est aux prises aujourd&rsquo;hui avec un syst&egrave;me atomis&eacute;, complexe, peu lisible, avec des assurances priv&eacute;es pour les grandes cultures, la vigne et les vergers et des calamit&eacute;s agricoles abond&eacute;es par tous les agriculteurs sans que tous ne puissent en b&eacute;n&eacute;ficier. Le tout engendre des degr&eacute;s de compr&eacute;hension tr&egrave;s disparates chez les agriculteurs&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Le risque est r&eacute;el de voir les assureurs se d&eacute;sengager, ce qui ne ferait que des perdants"
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Pour m&eacute;moire, la vigne-arbo et les grandes cultures sont sorties respectivement en 2009 et 2011 du Fonds national de garantie en agriculture (FNGRA). Les risques climatiques encourus par ces cultures sont consid&eacute;r&eacute;s comme assurables. Probl&egrave;me&nbsp;: en d&eacute;pit d&rsquo;un soutien de la Pac &agrave; hauteur de 140 millions d&rsquo;euros par an, permettant la prise en charge de 65% des primes, les assurances multirisques climatiques ne font pas recette, ni aupr&egrave;s des agriculteurs (ils sont 30% &agrave; contractualiser en grandes cultures et en vigne, 3% en arbo), ni aupr&egrave;s des assureurs, qui y laissent des plumes.&laquo;&nbsp;Le risque est r&eacute;el de voir les assureurs se d&eacute;sengager, ce qui ne ferait que des perdants, estime Arnaud Rousseau. M&ecirc;me si les tr&eacute;soreries sont au plus mal, il faut agir en responsabilit&eacute; et sortir des postures consistant &agrave; r&eacute;clamer une modification des moyennes olympiques et la baisse des seuils de d&eacute;clenchement. Mais il faut aussi que l&rsquo;&Eacute;tat r&eacute;affirme clairement l&rsquo;ambition qui est la sienne, en mati&egrave;re d&rsquo;accompagnement des coups durs, de restructuration des syst&egrave;mes assurantiels, ou encore sur le sujet de la r&eacute;assurance&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Depuis cinq ans, on n&rsquo;a pas connu une seule ann&eacute;e sans gros p&eacute;pins climatiques"
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Le d&eacute;put&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille, dont un rapport commandit&eacute; par Julien Denormandie est attendu dans les dix &agrave; quinze jours, devrait &eacute;clairer les d&eacute;cisions minist&eacute;rielles.Il faudra bien &eacute;videmment miser sur la contribution des leviers de pr&eacute;vention des risques, qu&rsquo;ils soient d&rsquo;ordre g&eacute;n&eacute;tique, agronomique ou technologique. Mais leur mont&eacute;e en charge sera progressive et non d&eacute;nu&eacute;e de co&ucirc;ts financiers, sans &ecirc;tre universelle, sans &ecirc;tre infaillible et donc sans s&rsquo;abstraire des dispositifs assurantiels.&nbsp;La Pac doit-elle mettre davantage au pot&nbsp;? Faut-il rendre l&rsquo;assurance obligatoire au risque d&rsquo;engendrer des d&eacute;sillusions au moment des indemnisations&nbsp;? Faut-il indexer les cotisations sur le chiffre d&rsquo;affaires&nbsp;? Faut-il d&eacute;cr&eacute;ter un &laquo;&nbsp;Varenne&nbsp;&raquo; de la gestion des risques en agriculture ? &laquo;&nbsp;Peut-&ecirc;tre, r&eacute;pond Arnaud Rousseau. Depuis cinq ans, on n&rsquo;a pas connu une seule ann&eacute;e sans gros p&eacute;pins climatiques. Cette ann&eacute;e, c&rsquo;est un gel d&rsquo;une ampleur in&eacute;dite. Et on n&rsquo;est que le 14 avril&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/contre-le-gel-un-paratonnerre" target="_blank" title="">Contre le gel, un paratonnerre</a>
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Alors que l’épisode gélif perdure et que ses impacts vont probablement se chiffrer en milliards d’euros, la FNSEA plaide pour une remise à plat de l’ensemble des dispositifs assurantiels, invitant l’État à prendre ses responsabilités, sans exonérer les agriculteurs des leurs.

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