<h2>1er levier : se poser les bonnes questions</h2>Les objectifs du jeune &eacute;leveur sont multiples. Il souhaite gagner du temps, &ecirc;tre plus efficace, satisfaire ses clients, faciliter la collaboration avec ses fournisseurs et obtenir une meilleure efficience de la part de ses salari&eacute;s. Guid&eacute; par les conseils de son gestionnaire, il analyse, point apr&egrave;s point, l'organisation de son exploitation.&nbsp;Au pr&eacute;alable, Julien examine l'ensemble des actions qui sont r&eacute;alis&eacute;es au quotidien sur son exploitation. Parmi ces actions, il souhaite identifier les t&acirc;ches &agrave; valeur ajout&eacute;e, c'est-&agrave;-dire celles qui seront directement b&eacute;n&eacute;fiques pour le client ou l'exploitation. Deux questions guident Julien : "cette action est-elle utile pour le client ?" Si la r&eacute;ponse est positive, cela signifie qu'il doit optimiser cette t&acirc;che. En revanche, lorsque la r&eacute;ponse est n&eacute;gative, Julien se pose la question suivante : "cette action est-elle utile pour l'exploitation ?" S'il r&eacute;pond "oui", il doit alors s'efforcer d'automatiser l'action, &agrave; l'inverse, lorsque la r&eacute;ponse est "non", il faut t&acirc;cher de la supprimer.<h2>Identifier les postes de gaspillage</h2>Dans la perspective de se concentrer uniquement sur les t&acirc;ches &agrave; valeur ajout&eacute;e, il convient d'&eacute;liminer tous les gaspillages tels que les d&eacute;placements ou mouvements inutiles, les outils inadapt&eacute;s, les gestes inad&eacute;quats, les surstocks, les gaspillages d'&eacute;nergies, la non qualit&eacute; ou au contraire sur-qualit&eacute;...Par habitude, Julien a conserv&eacute; le rangement qu'avaient &eacute;tabli ses parents. Cependant, pour &eacute;viter des pertes de temps, ce rangement a la possibilit&eacute; d'&ecirc;tre optimis&eacute; afin de r&eacute;pondre plus pr&eacute;cis&eacute;ment aux besoins de l'exploitation. Pour cela, lorsqu'il trie son mat&eacute;riel de travail, Julien doit se poser les deux questions suivantes : "Est-ce utile?" Si la r&eacute;ponse est "non", il faut sans doute jeter, si c'est "oui", il faut se demander, "&Agrave; quelle fr&eacute;quence je l'utilise?" S'il s'agit d'une fr&eacute;quence quotidienne, nul doute qu'il sera pertinent de conserver le mat&eacute;riel proche de l'espace de travail.<h2>2&egrave;me levier : d&eacute;crire les t&acirc;ches et, peut-&ecirc;tre, externaliser</h2>Lors de cette &eacute;tape, il convient de prendre du recul par rapport au fonctionnement quotidien de l'entreprise. Dans cette optique, Julien devra s'employer &agrave; d&eacute;crire l'ensemble des missions accomplies quotidiennement sur l'exploitation, afin de les prioriser pour favoriser l'entraide ou le recrutement. Par la suite, il pourra se demander si certaines t&acirc;ches peuvent &ecirc;tre externalis&eacute;es. En sous-traitant des activit&eacute;s cibl&eacute;es, telles que les Ressources Humaines, l'informatique, la gestion administrative voire la prospection commerciale &agrave; des entreprises sp&eacute;cialis&eacute;es, Julien b&eacute;n&eacute;ficiera d'expertises actualis&eacute;es, tout en gagnant du temps.<h2>3&egrave;me levier : piloter son activit&eacute;</h2>Pour anticiper et faire face aux difficult&eacute;s qui peuvent survenir, Julien devra d&eacute;finir au pr&eacute;alable ses indicateurs de qualit&eacute; et productivit&eacute;. Un suivi mensuel permet d'assurer la performance de mani&egrave;re durable et de r&eacute;agir avant qu'une &eacute;ventuelle situation probl&eacute;matique ne se d&eacute;grade. La d&eacute;marche d'am&eacute;lioration continue rel&egrave;ve de la mission du dirigeant. Solliciter une personne ext&eacute;rieure permet d'avoir un regard neuf sur ses pratiques et de d&eacute;terminer les axes de progr&egrave;s.


Julien Dupré est installé dans son exploitation depuis peu. Il aimerait arrêter de courir après le temps et se concentrer davantage sur des tâches à valeur ajoutée pour ses clients.


Les questions à se poser pour optimiser son organisation au quotidien

"Que les terres des agriculteurs deviennent un enjeu &eacute;lectoral? C'est pas gagn&eacute;...", grimace M. Robert, un an apr&egrave;s l'objectif "z&eacute;ro artificialisation nette de sols agricoles" proclam&eacute; par Emmanuel Macron. Depuis son installation entre Aix-en-Provence et Pertuis (Vaucluse), l'agriculteur a vu ses champs grignot&eacute;s hectare par hectare: six sacrifi&eacute;s pour une autoroute, trois autres pour une route, dix inclus dans une zone d'am&eacute;nagement diff&eacute;r&eacute;e (ZAD)... Entre montagne Sainte-Victoire et Luberon, la plaine o&ugrave; cet agriculteur bio cultive c&eacute;r&eacute;ales et pommes de terre est un r&ecirc;ve d'agriculteur: soleil de Provence, irrigation garantie par des canaux et la Durance, acc&egrave;s &agrave; la deuxi&egrave;me m&eacute;tropole de France, Aix-Marseille. "Ici, c'est tout plat. Alors c'est facile d'urbaniser", r&eacute;sume l'agriculteur, attabl&eacute; devant un plan de Pertuis: une "zone agricole prot&eacute;g&eacute;e" a &eacute;t&eacute; dessin&eacute;e en 2016, mais M. Robert s'inqui&egrave;te que la zone d'activit&eacute;s qui la coupe en deux ne s'&eacute;tende.Un collectif a pu rassembler 300 personnes lors d'une manifestation. Un signe modeste rapport&eacute; &agrave; l'ampleur du ph&eacute;nom&egrave;ne : la France a perdu 5 millions d'hectares de terres agricoles en 40 ans. Dans la m&eacute;tropole marseillaise, o&ugrave; la sp&eacute;culation et l'urbanisation font rage, 900 hectares s'&eacute;vanouissent chaque ann&eacute;e. C'est ainsi qu'&agrave; Pertuis, le village a d&eacute;bord&eacute; du coteau vers la vall&eacute;e en contrebas, pr&egrave;s de la sortie d'autoroute. Une enfilade de supermarch&eacute;s, de pompes &agrave; essence et de rond-points est n&eacute;e, qui grignote sur de pr&eacute;cieuses terres arables. "On a beau interpeller, ce n'est pas un sujet central", regrette M. Robert. Qui ne sait plus s'il faut d&eacute;sesp&eacute;rer ou se r&eacute;jouir lorsqu'une inondation fait enfin "r&eacute;fl&eacute;chir les gens": l'eau n'est plus absorb&eacute;e par la terre, aggravant les d&eacute;g&acirc;ts.Un peu partout toutefois, les discours des &eacute;lus locaux, qui ont les cl&eacute;s des plans d'urbanisme, &eacute;voluent et des initiatives &eacute;mergent. La m&eacute;tropole marseillaise, par exemple, veut encourager l'agriculture locale et les circuits courts, et aide financi&egrave;rement les propri&eacute;taires qui acceptent de retirer leurs terres agricoles de la vente.<h2>Urbanisation galopante</h2>Mais "l'urbanisation galopante, la cr&eacute;ation de zones d'activit&eacute;s ou l'&eacute;largissement de voies routi&egrave;res" se poursuit, s'alarme l'association France Nature Environnement (FNE). Dans les Bouches-du-Rh&ocirc;ne, elle a r&eacute;pertori&eacute; 3.000 hectares en danger: 75 hectares menac&eacute;s par un projet de logements &agrave; Istres, 8 hectares d'oliviers par un programme immobilier &agrave; Marseille, ou encore 15 hectares de bl&eacute; dur et pois chiche sacrifi&eacute;s pour une carri&egrave;re &agrave; Arles... "Il y a une prise de conscience au plus haut niveau de l'Etat et parmi les citoyens, mais au niveau des communes, &ccedil;a bloque", analyse Jean-Luc Moya, de FNE Paca. "Il y a une primaut&eacute; des probl&eacute;matiques d'emploi, les maires veulent tout faire pour d&eacute;velopper le +business+", au d&eacute;triment des terres agricoles.Certaines communes s'y attaquent toutefois, comme Gignac-la-Nerthe, qui n'a pourtant rien d'une cit&eacute; champ&ecirc;tre, avec sa vue sur l'a&eacute;roport de Marignane et la zone industrielle de l'Etang de Berre. Le maire Christian Amiraty, candidat &agrave; sa r&eacute;&eacute;lection, plaide pour "une loi qui oblige tous les maires &agrave; &eacute;tablir un +projet agricole communal+" pour prendre en compte l'enjeu. Sa commune a prot&eacute;g&eacute; l'ensemble des terres et n'h&eacute;site pas &agrave; en pr&eacute;empter, sur lesquelles elle installe des agriculteurs. Thibaud Beysson et son &eacute;pouse cultivent ainsi un terrain achet&eacute; par la mairie au bout d'un chemin de terre, apr&egrave;s la sortie d'autoroute et constructions sauvages. Une carcasse de voiture rappelle que le terrain &eacute;tait en friche, jonch&eacute; de d&eacute;chets.Comme beaucoup, M. Beysson ne trouvait pas de propri&eacute;taire "r&eacute;glo": il fallait se contenter d'un bail pr&eacute;caire ou s'installer sur des terres trop morcel&eacute;es ou infertiles. "J'ai &eacute;t&eacute; voir des maires, mais ils ne veulent pas se mouiller et bloquer" des terres qu'ils pourraient rendre constructibles, raconte-t-il. La mairie de Gignac, elle, a sign&eacute; pour neuf ans, et ce fils d'agriculteur de 35 ans a pu planter sereinement asperges, artichauts, blettes et chou kale, qu'il vend localement.


Comme des centaines d'agriculteurs en France et dans une quasi-indifférence à l'approche des municipales, Philippe Robert lutte contre le bétonnage pour conserver ses champs près d'Aix-en-Provence, un demi-siècle après avoir vu ses propres parents expropriés.


Les terres agricoles, enjeu oublié des municipales 

"Notre mission premi&egrave;re est de r&eacute;pondre aux attentes de nos adh&eacute;rents et ils nous ont clairement mandat&eacute;s pour massifier l'achat de leurs approvisionnements dans leurs outils et ils souhaitent qu'on continue &agrave; r&eacute;aliser cette activit&eacute;-l&agrave;", a d&eacute;clar&eacute; Antoine Hacard, livrant sa "sensibilit&eacute;" de pr&eacute;sident de coop&eacute;rative, lors d'un point presse. Pour autant, cette &eacute;volution l&eacute;gislative se limite aux conseils concernant la vente de produits phytosanitaires, a soulign&eacute; M. Hacard, ajoutant que cela "ne signifiait pas un quelconque abandon de l'activit&eacute; conseil de la coop&eacute;ration agricole c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re" dans d'autres domaines.Les coop&eacute;ratives poursuivront leurs activit&eacute;s de conseil dans "le conseil agronomique, sur la d&eacute;livrance de bibliographie &agrave; leurs adh&eacute;rents, sur l'observation aux champs, sur diff&eacute;rentes activit&eacute;s connexes comme la m&eacute;thanisation, la mise en place de cultures p&eacute;rennes, sur l'approche globale de l'exploitation, de la g&eacute;n&eacute;tique", a &eacute;num&eacute;r&eacute; M. Hacard. Il a estim&eacute; &agrave; 20% de l'activit&eacute; de conseil des coop&eacute;ratives, le conseil de pr&eacute;conisation des produits phytosanitaires: "si on doit s'en s&eacute;parer, on s'en s&eacute;parera", a-t-il d&eacute;clar&eacute;, un brin fataliste, qualifiant cette ordonnance de la loi de "mauvaise mesure". Celle-ci avait pour but, selon l'ex&eacute;cutif, de r&eacute;duire l'utilisation de ces produits.<h2></h2>Dans un guide diffus&eacute; aupr&egrave;s de ses adh&eacute;rents, la Coop&eacute;ration agricole-m&eacute;tiers du grain d&eacute;taille notamment sept "sc&eacute;narios d'adaptation envisageables" &agrave; la nouvelle donne r&eacute;glementaire qui doit &ecirc;tre mise en oeuvre au 1er janvier 2021, mais pour laquelle M. Hacard esp&egrave;re un sursis d'un an. Parmi les sc&eacute;narios sugg&eacute;r&eacute;s, celui de la cr&eacute;ation de coop&eacute;ratives miroirs", ayant "le m&ecirc;me soci&eacute;tariat" que la coop&eacute;rative d'origine, "mais n'ayant pas la m&ecirc;me activit&eacute;". "Deux options peuvent &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;es pour la mise en place de coop&eacute;ratives miroirs : la cr&eacute;ation ex nihilo d'une nouvelle coop&eacute;rative ; la r&eacute;partition des activit&eacute;s entre deux coop&eacute;ratives d&eacute;j&agrave; existantes", indique la Coop&eacute;ration agricole-m&eacute;tiers du grain dans ce guide."Ind&eacute;pendamment de la s&eacute;paration de la vente et du conseil, la baisse des phytos est inscrite dans nos objectifs, elle aura un impact sur le mod&egrave;le &eacute;conomique des entreprises et donc, c'est &ccedil;a notre enjeu de demain", a assur&eacute; Anne-Laure Paumier, directrice de la Coop&eacute;ration agricole-m&eacute;tiers du grain. "Quelle que soit l'option choisie, &ccedil;a n'alt&egrave;re en rien la volont&eacute; du mouvement coop&eacute;ratif de s'inscrire dans moins de phytos demain", a ajout&eacute; M. Hacard.


La majorité des coopératives choisira probablement de vendre des produits phytosanitaires plutôt que de les conseiller, alors que se profile la séparation de ces activités dans le cadre de la loi Alimentation, a estimé lundi le nouveau président de la Coopération agricole-métiers du grain.


Produits phytosanitaires: les coopératives s'orientent vers la vente plutôt que le conseil

Julien Dupr&eacute;, &eacute;leveur breton, s'interroge sur la pertinence de cette m&eacute;thode, qu'il souhaiterait &eacute;ventuellement d&eacute;ployer au sein de son exploitation.Instaur&eacute;e par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique et solitaire, la m&eacute;thodologie Carbon Agri, est le fruit d'une initiative &eacute;manant de plusieurs f&eacute;d&eacute;rations nationales d'&eacute;leveurs. L'objectif vis&eacute; par Carbon Agri consiste &agrave; r&eacute;compenser les professionnels qui auront engag&eacute; des efforts de r&eacute;ductions des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre. En contrepartie des actions mises en oeuvre, &eacute;leveurs et agriculteurs ont la possibilit&eacute; d'obtenir des compensations financi&egrave;res.<h2>Une source de r&eacute;mun&eacute;ration compl&eacute;mentaire</h2>Dans le cadre du r&eacute;f&eacute;rentiel national &laquo; Label Bas-Carbone &raquo;, la m&eacute;thode Carbon Agri va d'abord permettre de comptabiliser les r&eacute;ductions d'&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre suite au d&eacute;ploiement de pratiques volontaires de la part de l'exploitant. Att&eacute;nuation des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre par diff&eacute;rents leviers ou bien augmentation du stockage de carbone dans les sols... : ces pratiques peuvent rev&ecirc;tir diff&eacute;rentes formes. Par la suite, la certification obtenue gr&acirc;ce au label national Carbon Agri va permettre &agrave; l'exploitant de chiffrer ses r&eacute;ductions de gaz &agrave; effet de serre et de percevoir, via le m&eacute;canisme de compensation volontaire, une r&eacute;mun&eacute;ration proportionnelle &agrave; la r&eacute;duction.<h2>Acteurs publics et priv&eacute;s : tous engag&eacute;s dans la transition</h2>Pour d&eacute;clencher le m&eacute;canisme de compensation, tout &eacute;leveur ou agriculteur porteur d'un ou plusieurs projet(s) visant &agrave; r&eacute;duire l'impact carbone des activit&eacute;s d'une exploitation agricole devra obtenir la certification Carbon Agri. Celle-ci constitue en effet la premi&egrave;re &eacute;tape du processus. Par la suite, les exploitants deviennent &eacute;metteurs de &laquo; cr&eacute;dit carbone &raquo;. De ce fait, ils ont la possibilit&eacute; de vendre ces cr&eacute;dits &agrave; des entreprises ou encore &agrave; des collectivit&eacute;s qui cherchent &agrave; compenser leurs &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre.En d&eacute;finitive, le label bas carbone et la m&eacute;thode Carbon Agri poursuivent un objectif ambitieux. S'il s'agit en effet d'impliquer les professionnels du monde agricole dans la lutte contre le changement climatique, d'autres acteurs, publics comme priv&eacute;s, sont &eacute;galement invit&eacute;s &agrave; s'engager et &agrave; soutenir le projet.<h2>&Eacute;leveurs et agriculteurs : comment devenir porteur de projet ?</h2>Si vous souhaitez r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre de votre exploitation et devenir &eacute;metteur de &laquo; cr&eacute;dit carbone &raquo;, la&nbsp; premi&egrave;re condition, impos&eacute;e par la m&eacute;thode Carbon Agri, consiste &agrave; se pr&eacute;senter comme porteur de projet. Ce porteur peut &ecirc;tre une personne physique ou morale. Tout exploitant agricole peut donc se constituer porteur de projet &agrave; titre individuel et d&eacute;ployer des pratiques visant &agrave; r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre sur son exploitation. Par ailleurs, il est, pour plusieurs exploitants, &eacute;galement possible de se regrouper et de se pr&eacute;senter comme porteur de projet &agrave; titre collectif.En vue de construire une strat&eacute;gie efficace vous permettant &agrave; la fois d'obtenir des revenus compl&eacute;mentaires ainsi que la satisfaction d'engager vos activit&eacute;s professionnelles dans la lutte contre le r&eacute;chauffement climatique, n'h&eacute;sitez pas &agrave; vous faire accompagner. Plantation de haies, optimisation des intrants, gestion du troupeau et de l'alimentation... : de nombreuses pistes sont possibles et il convient de b&acirc;tir une vision d'ensemble sur le long terme.


Récemment mise en place, la méthode « Carbon Agri » vise à renforcer l’engagement des agriculteurs et éleveurs dans la lutte contre le réchauffement climatique.


Label bas-carbone : une rémunération complémentaire pour les exploitants agricoles ?

Le 10 janvier dernier, lors de la Commission des Comptes de l'Agriculture Nationale (CCAN), le Minist&egrave;re de l'agriculture a pr&eacute;sent&eacute; le compte social de l'agriculture 2019 (http://agreste.agriculture.gouv.fr/donnees-de-synthese/comptes-de-l-agriculture/). Sans passer totalement inaper&ccedil;u, ce compte fait l'objet de moins de d&eacute;bat que le compte de l'agriculture nationale de l'INSEE dont on tire les indicateurs de revenu (qui baissent en 2019). C'est dommage car on verrait alors combien la protection sociale des exploitants agricoles est singuli&egrave;re&nbsp;: la valeur globale de leur budget social baisse de mani&egrave;re continue et il est financ&eacute; pour moiti&eacute; par la solidarit&eacute; inter-r&eacute;gimes.<h2>Vers un rel&egrave;vement des pensions de retraite des non-salari&eacute;s de l'agriculture ?</h2>Les agriculteurs n'ont pas fait partie des Fran&ccedil;ais qui ont manifest&eacute; contre le projet de r&eacute;forme des retraites propos&eacute; par le gouvernement&nbsp;; la raison en est simple&nbsp;: cette r&eacute;forme pourrait les avantager. En 2019, au r&eacute;gime des non-salari&eacute;s agricoles, les retrait&eacute;s ayant effectu&eacute; une carri&egrave;re &eacute;gale ou sup&eacute;rieure &agrave; 37,5 ann&eacute;es per&ccedil;oivent une pension annuelle moyenne de base de 9&nbsp;659 &euro; bruts (https://statistiques.msa.fr/wp-content/uploads/2019/12/TB-retraites-NSA-T1-2019.pdf). Or, le gouvernement a annonc&eacute; que dans le cadre r&eacute;form&eacute; des dispositifs de retraite, les pensions des chefs d'exploitation devraient s'&eacute;lever &agrave; 1&nbsp;000 &euro; en 2022 et &agrave; 80% du SIMC &agrave; l'horizon 2025. Cette annonce a de quoi r&eacute;conforter le monde agricole.<h2>Pas de papy boom dans l'agriculture</h2>Un des faits d&eacute;mographiques majeurs qu'on invoque pour justifier la r&eacute;forme des syst&egrave;mes de retraite actuels est le papy boom, c'est &agrave; dire l'arriv&eacute;e des g&eacute;n&eacute;rations nombreuses n&eacute;es entre 1950 et 1975 &agrave; l'&acirc;ge de la retraite. Dans les prochaines ann&eacute;es, le nombre de retrait&eacute;s va progresser et la pression sur les besoins de financement des retraites devrait s'accro&icirc;tre en proportion. Dans l'agriculture, ce papy boom n'existera&nbsp;pas : il n'y aura pas en effet d'afflux massif de chefs d'exploitation retrait&eacute;s dans les ann&eacute;es &agrave; venir. En effet, depuis l'imm&eacute;diat apr&egrave;s-guerre, les effectifs d'actifs agricoles non-salari&eacute;s ne cessent de baisser. Depuis plus de 50 ans, il n'y a plus de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et aujourd'hui,&nbsp;ce sont les chefs d'exploitations, peu nombreux, qui font valoir leurs droits &agrave; la retraite.Ce mouvement d&eacute;mographique explique que les prestations vieillesse vers&eacute;es par la MSA aux non-salari&eacute;s agricoles retrait&eacute;s soient en baisse constante depuis le milieu des ann&eacute;es 2000 (graphique 1). En 2019, dans le r&eacute;gime des non-salari&eacute;s agricoles, les prestations vieillesse s'&eacute;levaient &agrave; 7.5 milliards d'&euro; (contre 6.5 milliards d'&euro; pour les prestations sant&eacute; et 0.4 milliards d'&euro; pour les prestations familiales).L'ensemble des prestations vers&eacute;es dans le r&eacute;gime des non-salari&eacute;s agricoles s'&eacute;levait &agrave; 14.4 milliards d'&euro; en 2019.&nbsp; Pour prendre la mesure de l'impact de la baisse des effectifs, il faut rappeler qu'en 2004, l'ensemble des prestations du r&eacute;gime s'&eacute;levait &agrave; 18.4 milliards d'&euro; (&euro; de 2019).<h2>Solidarit&eacute; inter-r&eacute;gime</h2>La contrepartie de cette &eacute;rosion d&eacute;mographique, c'est qu'en ressources du compte social des exploitants agricoles, la valeur des cotisations professionnelles est tr&egrave;s insuffisante pour en couvrir les besoins de financement (cf. graphique 2). En 2019, les cotisations des exploitants (actifs ou retrait&eacute;s) s'&eacute;levaient &agrave; 2.7 milliards d'&euro; soit 18% des besoins de financement de leur compte social.Ce sont les transferts de gestion, c'est &agrave; dire les transferts venus d'autres r&eacute;gimes de protection et le versement de la compensation d&eacute;mographique, qui constituent le plus grand volet de financement (8 milliards d'&euro; en 2019, 53% de l'ensemble des ressources). En un mot&nbsp;: la solidarit&eacute; nationale envers les exploitants agricoles contribue au financement de 53% de leur r&eacute;gime de protection sociale.Les ressources affect&eacute;es, troisi&egrave;me type de financement, repr&eacute;sentent les recettes fiscales affect&eacute;es au financement des d&eacute;penses sociales agricoles (essentiellement, des taxes sur les boissons et alcools).S'il y avait une chose &agrave; retenir de ce regard port&eacute; sur le r&eacute;gime de protection sociale des exploitants, c'est cet aspect de solidarit&eacute; que nous venons d'&eacute;voquer. Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, la modernisation de l'agriculture est pass&eacute;e par une restructuration d&eacute;mographique de la profession agricole avec une baisse sans pr&eacute;c&eacute;dent du nombre d'actifs agricoles&nbsp;; les avantages de cette restructuration ont &eacute;t&eacute; des gains de productivit&eacute; formidables qui ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; &agrave; tous&nbsp;; le co&ucirc;t de cette restructuration, c'est un d&eacute;ficit structurel du r&eacute;gime social des exploitants qui est combl&eacute;, comme on l'a vu, par cet effort financier collectif.&nbsp;La Lettre &eacute;conomique des Chambres d'agriculture du mois de janvier 2020 - Didier CARAES - l'APCA


La protection sociale du monde agricole est gérée par la Mutualité Sociale Agricole. En 2019, le budget du régime des salariés (actifs et retraités) des établissements agricoles s’élevait à 5.16 milliards d’€ et celui des exploitants (actifs et retraités) à 15.1 milliards d’€. Nous allons, dans ces quelques lignes, porter notre regard sur ce dernier.


Protection sociale des exploitants agricoles actifs et retraités : quel budget ?

"Une fois que le r&eacute;gime universel sera en place", le gouvernement verra "comment &eacute;ventuellement r&eacute;duire une in&eacute;galit&eacute; qui est inacceptable pour les paysans fran&ccedil;ais", a d&eacute;clar&eacute; le ministre en r&eacute;ponse &agrave; une question du d&eacute;put&eacute; Jean-Paul Dufr&egrave;gne (Gauche d&eacute;mocrate et r&eacute;publicaine). Par in&eacute;galit&eacute;, il faisait r&eacute;f&eacute;rence au montant tr&egrave;s bas des pensions de retraite agricoles actuellement vers&eacute;es. "Sur 30.000 agriculteurs qui partent en retraite, 20.000 ont une retraite inf&eacute;rieure &agrave; 1.000 euros par mois, et 10.000 ont une retraite sup&eacute;rieure &agrave; 1.000 euros par mois, soit deux tiers des retrait&eacute;s qui ne sont pas au niveau de la r&eacute;forme universelle", a expliqu&eacute; le ministre. La r&eacute;forme du gouvernement propose qu'au sortir d'une carri&egrave;re compl&egrave;te, un chef d'exploitation agricole per&ccedil;oive au moins 1.000 euros net de retraite. Elle sera "b&eacute;n&eacute;fique &agrave; 100% des agriculteurs demain" lors de leur futur d&eacute;part en retraite, a d&eacute;clar&eacute; M. Guillaume.<h2></h2>Le ministre a par ailleurs assur&eacute; que chaque agriculteur retrait&eacute; pourrait d&eacute;sormais demander sans cons&eacute;quence n&eacute;gative l'allocation de solidarit&eacute; aux personnes &acirc;g&eacute;es (Aspa), prestation mensuelle accord&eacute;e aux retrait&eacute;s ayant de faibles ressources. Dans les ann&eacute;es pass&eacute;es, beaucoup d'agriculteurs retrait&eacute;s qui avaient demand&eacute; le versement de cette allocation lorsque leur pension &eacute;tait trop basse, ont &eacute;t&eacute; contraints de rembourser cette somme sur leur capital immobilier ou foncier.&nbsp;"Nous avons fait en sorte qu'il n'y ait pas de cons&eacute;quence, que l'Aspa n'ait aucune cons&eacute;quence sur le patrimoine", a affirm&eacute; M. Guillaume sans plus de d&eacute;tails, estimant que cela permettrait aux b&eacute;n&eacute;ficiaires de monter &agrave; 85% du SMIC.<h2></h2>Dans sa question, M. Dufr&egrave;gne avait rappel&eacute; que l'actuel gouvernement avait, via une proc&eacute;dure de vote bloqu&eacute;, fait &eacute;chouer en 2018 au S&eacute;nat une proposition de loi communiste destin&eacute;e &agrave; revaloriser les retraites agricoles, alors que celle-ci avait unanimement &eacute;t&eacute; approuv&eacute;e &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale par la pr&eacute;c&eacute;dente l&eacute;gislature.&nbsp;"Vous avez alors expliqu&eacute; que la revalorisation de pensions serait int&eacute;gr&eacute;e &agrave; la r&eacute;forme des retraites, une supercherie, une manoeuvre grossi&egrave;re puisque cette r&eacute;forme ne concerne pas les retraites d&eacute;j&agrave; liquid&eacute;es", a tacl&eacute; M. Dufr&egrave;gne.


Les pensions des agriculteurs déjà retraités, actuellement très basses, ne seront pas revalorisées dans le cadre de l'actuelle réforme, a tacitement confirmé mardi Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture, assurant qu'une éventuelle amélioration serait étudiée par la suite.


Pensions agricoles: pas de revalorisation dans la réforme des retraites

Avec un contexte r&eacute;glementaire, politique et soci&eacute;tal en forte &eacute;volution, le march&eacute; des produits phytopharmaceutiques est oblig&eacute; de se r&eacute;inventer. &laquo;&nbsp;Pour nous c'est important d'avoir une tendance (...) et d'en mesurer la faisabilit&eacute;&nbsp;&raquo; d&eacute;clare Eug&eacute;nia Pommaret, directrice g&eacute;n&eacute;rale de l'UIPP. Et pour mieux identifier et comprendre les facteurs de modification, l'association a command&eacute; une &eacute;tude sur les tendances du march&eacute; pour les 5 prochaines ann&eacute;es, men&eacute;e en 2019 par le cabinet Alcimed aupr&egrave;s d'experts du monde agricole (instituts, machinistes...). Et d'apr&egrave;s ces derniers,&nbsp; &laquo; ce sont essentiellement le contexte r&egrave;glementaire et les politiques publiques&nbsp;&raquo; qui pourraient impacter le march&eacute;.En effet, les &eacute;volutions en France et en Europe au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es ont provoqu&eacute; le retrait de nombreux produits dans un temps r&eacute;duit.&nbsp; Pour Eug&eacute;nia Pommaret&nbsp;on est face &agrave; un appauvrissement de l'offre &laquo;&nbsp;qui provoque des impasses techniques pour certaines productions. &raquo; Certaines comme les asperges, les carottes des sables ou encore certains fruits rouges pourraient m&ecirc;me disparaitre. Pour le cabinet Alcimed, les politiques publiques comme Ecophyto, Ambition bio, Egalim ou encore la future PAC impacteront &agrave; la hausse la part des produits de biocontr&ocirc;le et ceux utilis&eacute;s en agriculture biologique. Cette tendance devrait &ecirc;tre plus marqu&eacute;e encore en viticulture avec la mont&eacute;e en puissance de la certification Haute Valeur Environnementale (HVE).<h2>Progression du d&eacute;sherbage m&eacute;canique</h2>Autre &eacute;l&eacute;ment d&eacute;terminant pour le march&eacute; des produits phytos dans les ann&eacute;es &agrave; venir&nbsp;: les nouvelles technologies. &laquo;&nbsp;Utiliser la bonne quantit&eacute; de produit au moment opportun est devenu un enjeu pour chaque agriculteur&nbsp;&raquo; insiste l'UIPP qui pointe le mat&eacute;riel comme levier d'action. En effet, pouss&eacute; par la r&eacute;glementation et les nouvelles labellisations (LabelPulv&eacute;), les pratiques agricoles &eacute;voluent vers des usages de pr&eacute;cision. Cependant, des freins existent. Pour Eug&eacute;nia Pommaret&nbsp;&laquo; le co&ucirc;t et le manque d'accompagnement &raquo; pourraient limiter les investissements. Enfin d'apr&egrave;s l'&eacute;tude, la g&eacute;n&eacute;ralisation du big data et de la robotique sera tr&egrave;s progressive et n'impactera que faiblement le march&eacute; dans les 5 ans &agrave; venir. Mais pour l'UIPP se sont&nbsp;&laquo; des &eacute;l&eacute;ments tr&egrave;s prometteurs et tout &agrave; fait en phase avec le contrat de solutions que nous soutenons.&raquo;Le d&eacute;sherbage m&eacute;canique devrait, quant &agrave; lui, &laquo;&nbsp;rapidement se d&eacute;velopper&nbsp;&raquo; pouss&eacute; par Ecophyto, les CEPP et d'autres, mais aussi en raison des faibles quantit&eacute;s de solutions disponibles qui pourraient conduire &agrave; des r&eacute;sistances d'adventices. Enfin, d'apr&egrave;s les interviews d'experts, les vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes et r&eacute;sistantes sont de plus en plus pl&eacute;biscit&eacute;es par les agriculteurs. &laquo;&nbsp;Leur d&eacute;veloppement d&eacute;pendra majoritairement de l'offre mise sur le march&eacute; par les intervenants du march&eacute; semencier&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise l'&eacute;tude.


A l’occasion de sa conférence de presse annuelle, mercredi 15 janvier, l’Union des Industriels de la Protection des Plantes a présenté une projection à 5 ans des évolutions du marché des produits phytopharmaceutiques. 


Produits phytopharmaceutiques : quelle utilisation dans 5 ans ? 

"Tous les six ans, &eacute;lection apr&egrave;s &eacute;lection, on perd un nombre important d'agriculteurs-maires (...) Ce sera s&ucirc;rement encore le cas cette ann&eacute;e, donc on a incit&eacute; nos responsables &agrave; s'impliquer sur les listes", a expliqu&eacute; au d&eacute;but du mois Henri Bi&egrave;s-P&eacute;r&eacute;, membre du bureau de la FNSEA. "Car les communes et les communaut&eacute;s de communes sont des &eacute;chelons de proximit&eacute; qui sont concern&eacute;s par le dialogue entre la soci&eacute;t&eacute; et l'agriculture." Lors des &eacute;lections municipales de 2014, 5 639 agriculteurs ont &eacute;t&eacute; &eacute;lus maires, repr&eacute;sentant ainsi 15,38% des 36 000 maires du pays, selon le minist&egrave;re de l'Int&eacute;rieur. Une proportion en baisse continue depuis plus d'un demi-si&egrave;cle : en 1950, un maire sur deux &eacute;tait agriculteur, puis ce chiffre est descendu &agrave; 45,4% en 1971, 36,5% en 1983 puis 18% en 2001. "L'intensification du travail agricole et la technicisation des fonctions municipales font qu'il devient incroyablement difficile de faire les deux", explique Pierre Cornu, professeur d'histoire &agrave; l'Universit&eacute; de Lyon. Et "m&ecirc;me dans les r&eacute;gions o&ugrave; il n'y a pas de n&eacute;o-ruraux, les agriculteurs sont trop minoritaires pour si&eacute;ger dans les conseils municipaux", assure-t-il.Alain Jourdet, &eacute;leveur et maire sans &eacute;tiquette de Filain, en Haute-Sa&ocirc;ne (240 habitants), a choisi de ne pas se repr&eacute;senter. "Deux mandats, &ccedil;a suffit, il faut du renouvellement et c'est un sacerdoce qui n'est pas facile", raconte-t-il. D'autant plus qu'il s'est &eacute;galement r&eacute;cemment lanc&eacute; dans le mara&icirc;chage. Si le nombre de maires-agriculteurs a fortement d&eacute;cru, leur implication &agrave; des postes de maires reste toutefois forte par rapport &agrave; la place qu'ils occupent dans la population active (seulement 1,3%).<h2>Eteindre les incendies</h2>L'importance de cette fonction pour les agriculteurs a &eacute;t&eacute; mise en lumi&egrave;re r&eacute;cemment quand le maire d'une commune rurale bretonne, n'exer&ccedil;ant pas la profession d'agriculteur, a mis le feu aux poudres en prenant un arr&ecirc;t&eacute; interdisant l'&eacute;pandage de pesticides &agrave; moins de 150 m&egrave;tres des habitations, &agrave; Langou&euml;t (Ille-et-Vilaine). L'arr&ecirc;t&eacute; a ensuite &eacute;t&eacute; annul&eacute; par le tribunal administratif mais cette initiative a men&eacute; &agrave; une nouvelle l&eacute;gislation depuis le 1er janvier sur les zones de non-traitement (ZNT) entre 5 et 10 m&egrave;tres autour des habitations. Des d&eacute;rogations peuvent toutefois &ecirc;tre n&eacute;goci&eacute;es via l'adoption de chartes d'engagement d&eacute;partementales."A la prochaine mandature, on va aller chercher les maires pour &eacute;teindre ces d&eacute;buts d'incendie un peu partout, il va falloir qu'ils concilient les diff&eacute;rents int&eacute;r&ecirc;ts et participent &agrave; la cr&eacute;ation de chartes... je vous avoue que je consid&egrave;re que c'est &agrave; moiti&eacute; mon boulot : s'il y a des r&egrave;gles, elle doivent &ecirc;tre &eacute;dict&eacute;es au niveau national, pas local", d&eacute;clare Jean Turmel, &eacute;leveur laitier et maire sans &eacute;tiquette de Terres-de-Druance (1000 habitants), une commune n&eacute;e en 2017 de la r&eacute;union de trois plus petits villages situ&eacute;s dans le Calvados. Pour lui,&nbsp;"la suspicion autour des pratiques des agriculteurs est assez r&eacute;cente, et beaucoup li&eacute;e &agrave; l'actualit&eacute;". Pour lui, "on a dress&eacute; les gens les uns contre les autres". Mais le d&eacute;bat contre les pesticides n'est qu'une des facettes des d&eacute;saccords qui opposent les populations agricoles et les nouveaux habitants des campagnes qui ont un mode de vie plus urbain : le passage d'engins agricoles ou de b&eacute;tail sur les routes, la coupe de haies... tout peut potentiellement devenir explosif."Aujourd'hui, il faut de la p&eacute;dagogie avec le monde non agricole car sinon, on est foutu : comme on n'est plus que deux agriculteurs dans le village, si une route est salie (par un tracteur), j'ai tout de suite un ou plusieurs appels des autres habitants et ils viennent voir le maire" pour se plaindre, raconte Thierry Maire-du-Poset, maire sans &eacute;tiquette de Rennes-sur-Loue, dans le Doubs (104 habitants), et producteur de lait destin&eacute; &agrave; la fabrication de comt&eacute; bio.&nbsp;"On sent bien qu'il faut peu de chose pour que &ccedil;a devienne conflictuel", r&eacute;sume M. Turmel.


Dans les années 1950 un maire sur deux était agriculteur en France, aujourd'hui leur nombre est en chute libre et ils se retrouvent parfois démunis face aux demandes de nouveaux concitoyens et face au changement des mentalités dans les campagnes.


Le recul des maires-agriculteurs dans une ruralité en mutation

"En raison de l'incendie de l'usine Lubrizol, les conditions de production suivantes du cahier des charges relatif &agrave; l'appellation d'origine prot&eacute;g&eacute;e +Neufch&acirc;tel+ sont modifi&eacute;es", annonce un arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel pris le 24 d&eacute;cembre 2019 et publi&eacute; le 17 janvier 2020 au JO. Ces modifications concernent les si&egrave;ges sociaux d'exploitations agricoles de 67 communes situ&eacute;es en Seine-Maritime. L'aire g&eacute;ographique de l'AOP Neufch&acirc;tel recouvre, en partie, la zone o&ugrave; le pr&eacute;fet de Seine-Maritime avait impos&eacute; des mesures de restriction et de consignation sur des produits agricoles &agrave; la suite du passage du panache de fum&eacute;e.En marche normale, le cahier des charges imposait que les vaches laiti&egrave;res p&acirc;turent "au moins 6 mois dans l'ann&eacute;e" avec un p&acirc;turage qui repr&eacute;sente&nbsp;"plus de 50 % de la ration de base exprim&eacute;e sur la mati&egrave;re s&egrave;che". "Les vaches laiti&egrave;res p&acirc;turent au moins 5 mois pour l'ann&eacute;e 2019. Pendant cette p&eacute;riode, le p&acirc;turage repr&eacute;sente plus de 40 % de la ration de base exprim&eacute;e sur la mati&egrave;re s&egrave;che", dispose d&eacute;sormais le cahier des charges en vertu de l'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel. La modification pr&eacute;voit aussi une diminution du pourcentage, exprim&eacute; en mati&egrave;re s&egrave;che, des fourrages destin&eacute;s aux vaches laiti&egrave;res en provenance de l'exploitation. Cette valeur passe de 80 &agrave; 70 % pour l'ann&eacute;e 2019.La composition de ces fourrages d'exploitation, en revanche, n'est pas modifi&eacute;e. Ils restent "constitu&eacute;s des fourrages grossiers suivants sous forme fra&icirc;che ou conserv&eacute;e: herbe, ma&iuml;s, paille, luzerne, betterave fourrag&egrave;re enti&egrave;re ou en pulpe". L'usine Lubrizol de Rouen, class&eacute;e Seveso seuil haut, et o&ugrave; un gigantesque incendie s'est d&eacute;clar&eacute; le 26 septembre dernier, a red&eacute;marr&eacute; dans la nuit du 13 au 14 d&eacute;cembre, apr&egrave;s le feu vert de la pr&eacute;fecture &agrave; une r&eacute;ouverture partielle.


Le cahier des charges de l'appellation d'origine protégée (AOP) du fromage Neufchâtel a été allégé pour tenir compte de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, indique un arrêté ministériel publié au Journal officiel.


Lubrizol : un cahier des charges allégé pour l'AOP du fromage Neufchâtel

La cl&eacute; d'une transmission r&eacute;ussie r&eacute;side avant tout dans l'anticipation du moment de la transmission. Cela est li&eacute; au fait que l'op&eacute;ration comporte de nombreux enjeux. En effet, il s'agit de transmettre son entreprise dans les meilleures conditions pour que les activit&eacute;s de celle-ci puissent perdurer.Etant donn&eacute; qu'elle en a manifest&eacute; le d&eacute;sir, Fran&ccedil;ois entend transmettre son exploitation &agrave; sa fille a&icirc;n&eacute;e, Sophie, ainsi qu'&agrave; son gendre J&eacute;r&ocirc;me. Pour autant, dans la mesure o&ugrave; il ne veut surtout pas que cette transmission soul&egrave;ve de tensions au sein de la famille et notamment aupr&egrave;s de ses deux autres enfants, l'&eacute;leveur laitier a bien l'intention de proc&eacute;der &eacute;tape par &eacute;tape.<h2>Une &eacute;valuation pr&eacute;cise de l'entreprise &agrave; transmettre</h2>Aid&eacute; de son consultant, il va, parall&egrave;lement &agrave; l'&eacute;valuation du montant de ses ressources &agrave; la retraite (budget), r&eacute;aliser un diagnostic de l'entreprise. Cette d&eacute;marche passe notamment par un audit de l'exploitation, de la valeur de ses biens professionnels ainsi que du potentiel &eacute;conomique de l'entreprise.Ainsi, Fran&ccedil;ois dispose d'un plan d'actions qui a int&eacute;gr&eacute; diff&eacute;rents sc&eacute;narii avec diff&eacute;rentes trajectoires lui permettant notamment de r&eacute;pondre &agrave; ses attentes sous l'angle de la ma&icirc;trise des pr&eacute;l&egrave;vements obligatoires li&eacute;s &agrave; la cessation d'activit&eacute; (plus-values, r&eacute;int&eacute;grations fiscales, augmentation du patrimoine priv&eacute; li&eacute;s &agrave; la vente des biens professionnels...)<h2>Le pacte Dutreil : un dispositif fiscal &agrave; conna&icirc;tre</h2>Dans le but de faciliter la transmission des exploitations agricoles, l'Etat a mis en place le pacte Dutreil. Il s'agit d'un dispositif fiscal qui permet d'exon&eacute;rer, &agrave; hauteur de 75%, les droits de mutation des titres transmis lors d'une donation de droits sociaux par exemple ou lors du d&eacute;c&egrave;s du chef d'entreprise. Pour pouvoir profiter de ce dispositif avantageux, Fran&ccedil;ois va devoir envisager l'op&eacute;ration de transmission de son entreprise dans le cadre d'une donation.<h2>Hors cadre familial : comment transmettre au mieux ?</h2>Contrairement au cas de Fran&ccedil;ois, les transmissions d'exploitation se d&eacute;roulent de plus en plus souvent hors-cadre familial. Le dispositif Dutreil peut aussi s'appliquer en cas de donation &agrave; un tiers car aucun lien de parent&eacute; n'est exig&eacute; entre le donateur et le donataire. N&eacute;anmoins force est de constater que les transmissions d'entreprises entre tiers prennent la forme d'une vente.Et ici, interviennent les m&ecirc;mes &eacute;l&eacute;ments d'analyse que pour une approche "donation" &agrave; savoir l'&eacute;valuation de l'entreprise, les aspects juridiques, fiscaux, sociaux, &eacute;conomiques, aides &agrave; la transmission etc... L'objectif poursuivi est bien celui d'aboutir &agrave; un accord sur la valeur de vente/reprise de l'entreprise entre le vendeur et l'acheteur.Qui va piano va sano ! Pour qu'elle se d&eacute;roule dans les meilleures conditions tout en pr&eacute;parant l'avenir de l'exploitant, la transmission de l'exploitation doit se faire pas &agrave; pas. Elle se pr&eacute;pare en amont, accompagn&eacute; par les professionnels qui permettent de choisir les options les plus judicieuses.


Âgé de 55 ans, François Longchamp, éleveur laitier, songe à la retraite et envisage de transmettre son exploitation. Quels conseils lui donner pour que l’opération se passe au mieux ?


Transmettre son exploitation agricole : une opération qui s’anticipe

L'Institut Polytechnique UniLaSalle Terre &amp; Sciences (Ecole d'ing&eacute;nieurs des sciences de la terre et de l'environnement) et Cr&eacute;dit Agricole Normandie-Seine se sont associ&eacute;s pour cr&eacute;er ensemble une chaire AllianceAgriAvenir, en partenariat avec la Chambre R&eacute;gionale d'Agriculture de Normandie, le p&ocirc;le de comp&eacute;titivit&eacute; Valorial, AREA Normandie et le groupe coop&eacute;ratif Eureden.&nbsp;Le lancement officiel s'est d&eacute;roul&eacute; vendredi 17 janvier &agrave; Mont-Saint-Aignan, en pr&eacute;sence de Philippe Choquet, Directeur G&eacute;n&eacute;ral d'UniLaSalle, S&eacute;bastien Windsor, Pr&eacute;sident d'UniLaSalle, Nicolas Denis et Pascal Lheureux, respectivement Directeur g&eacute;n&eacute;ral et Pr&eacute;sident de Cr&eacute;dit Agricole Normandie-Seine.Cette nouvelle chaire a pour vocation de servir d'espace de collaboration et de cr&eacute;ation de projets afin d'accompagner des communaut&eacute;s d'entreprises familiales des secteurs agricoles et agroalimentaires. L'objectif de ce nouvel enseignement vise &agrave; p&eacute;renniser ce mod&egrave;le entrepreneurial &agrave; travers les g&eacute;n&eacute;rations.Avec le mod&egrave;le familial au centre de ses r&eacute;flexions, la structure de l'enseignement de la chaire Alliance Agri Avenir reposera sur 3 axes : la transmission et la reprise de l'entreprise familiale, l'innovation pour p&eacute;renniser l'exploitation agricole et l'accompagnement de la transition vers des territoires durables. &nbsp;Espace de r&eacute;flexion, la chaire AllianceAgriAvenir va s'engager dans des activit&eacute;s d'exploration de terrains, de transferts de savoirs et de partage de bonnes pratiques.La responsabilit&eacute; de la Chaire Alliance Agri Avenir est confi&eacute;e &agrave; Maryem Cherni, Docteur en Strat&eacute;gie d'Entreprise.&nbsp;


Création sur le Campus de Rouen, d'une chaire d'enseignement universitaire dédiée aux entreprises familiales agricoles et agroalimentaires


Création d'une chaire d'enseignement universitaire dédiée aux entreprises familiales agricoles et agroalimentaires

Ces achats, qui se fondent sur les niveaux d'importations chinoises de 2017 - soit avant le d&eacute;clenchement de la guerre commerciale - comportent 77,7 milliards de dollars d'achats additionnels du secteur manufacturier, 52,4 milliards du secteur de l'&eacute;nergie, 37,9 milliards de services et 32 milliards de produits agricoles, stipule ce texte de 94 pages publi&eacute; dans son int&eacute;gralit&eacute;. Ils doivent r&eacute;duire le d&eacute;ficit commercial am&eacute;ricain. Parmi les biens que la Chine s'engage &agrave; acheter aux Etats-Unis, figurent des machines industrielles, produits pharmaceutiques, automobiles, produits de l'industrie a&eacute;rospatiale, du fer et de l'acier, mais aussi des ol&eacute;agineux, de la viande, des c&eacute;r&eacute;ales ou encore du coton.<h2></h2>Les Chinois s'engagent &eacute;galement &agrave; se fournir aupr&egrave;s des Etats-Unis en gaz naturel liqu&eacute;fi&eacute;, p&eacute;trole, et charbon, des services li&eacute;s au tourisme, aux services financiers et &agrave; l'assurance, ainsi qu'&agrave; l'informatique d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute;e (cloud). Le premier chapitre de l'accord sino-am&eacute;ricain contient, lui, des dispositions relatives &agrave; la protection de la propri&eacute;t&eacute; intellectuelle, autre grande exigence des Etats-Unis. Les frais d'utilisation de la propri&eacute;t&eacute; intellectuelle figurent ainsi parmi les services qui seront achet&eacute;s par la Chine.


La Chine s'est engagée à acheter pour 200 milliards de dollars de produits américains supplémentaires, dont 32 milliards de produits agricoles, au cours des deux prochaines années, selon le texte de l'accord commercial signé le 15 janvier par le président américain Donald Trump et le vice-Premier ministre chinois Liu He.


Tous nos articles et événements - Gestion des exploitations

Tous les résultats (3257)

Les actualités (3240)

L'agenda (5)

Les outils (0)

Les guides (12)