<p>Un moulin o&ugrave; ils produisent une farine locale &eacute;labor&eacute;e &agrave; partir du bl&eacute; produit sur l&rsquo;exploitation.</p><p>Plus qu&rsquo;une diversification, l&rsquo;objectif &eacute;tait de transformer leur production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re pour aller au plus pr&egrave;s du consommateur, en recr&eacute;ant du lien et permettre au consommateur de trouver du sens dans son alimentation.</p><p>Clients &agrave; titre priv&eacute; et professionnel du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est, c&rsquo;est tout naturellement avec le premier banquier-assureur du territoire dont ils appr&eacute;cient la proximit&eacute; et l&rsquo;expertise agricole qu&rsquo;ils ont financ&eacute; ce projet.</p><figure  style="text-align: left;">
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    <figcaption>CA</figcaption>
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Issu d’une famille d’agriculteurs ardennais depuis 300 ans, après avoir repris l’exploitation familiale Jean-Baptiste Potier a été rejoint par son épouse Stéphanie avec laquelle il a développé une activité de Meunerie intégrée à leur ferme, le Moulin des Courtils.

[Vidéo] interview  de la famille Potier : diversification, création d’un moulin sur une exploitation agricole

<p>Si, sur le plan environnemental, produire davantage de denr&eacute;es en agriculture biologique est souhaitable, sur le plan purement &eacute;conomique, cela semble plus p&eacute;rilleux. On a l&agrave; sans aucun doute un conflit entre la vision environnementale de l&rsquo;agriculture biologique, et celle qui accorde une sorte de priorit&eacute; aux r&eacute;sultats &eacute;conomiques des producteurs de biens alimentaires estampill&eacute;s biologiques.</p><p><strong>ECONOMIE AGRICOLE</strong></p><p>La production biologique, autrefois consid&eacute;r&eacute;e comme une niche, pouvait devenir la nouvelle norme, sans que les consommateurs soient encore tout &agrave; fait pr&ecirc;ts &agrave; franchir le pas, ne serait-ce qu&rsquo;en termes d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; des biens alimentaires dont le prix reste &eacute;lev&eacute; comparativement aux biens dits conventionnels. Car la bio n&rsquo;est accessible que par certaines cat&eacute;gories sociales dot&eacute;es d&rsquo;un pouvoir d&rsquo;achat relativement plus &eacute;lev&eacute;.</p><p><strong>LE D&Eacute;VELOPPEMENT DE L&rsquo;AGRICULTURE BIOLOGIQUE D&rsquo;HIER &Agrave; AUJOURD&rsquo;HUI</strong></p><p>Il sera utile dans cette analyse de la crise que connaissent les producteurs de lait bio, de faire retour sur l&rsquo;affirmation &eacute;conomique, sociale et institutionnelle de l&rsquo;agriculture biologique. Utile dans la mesure o&ugrave; l&rsquo;implantation de l&rsquo;agriculture biologique est embl&eacute;matique de nouveaux itin&eacute;raires techniques adopt&eacute;s par certains agriculteurs, qui, ce faisant, ont &agrave; la fois initi&eacute; des r&eacute;ponses aux limites du mod&egrave;le agricole construit apr&egrave;s la guerre, et aux premi&egrave;res attentes des consommateurs, lesquels prennent de plus en plus conscience de l&rsquo;environnement dans leurs actes de consommation, et, plus g&eacute;n&eacute;ralement, qu&rsquo;ils vivent dans une &laquo; soci&eacute;t&eacute; du risque &raquo;. L&rsquo;agriculture biologique va par cons&eacute;quent et progressivement &ecirc;tre porteuse d&rsquo;un espoir, celui de r&eacute;concilier la d&eacute;cision de produire avec la nature. D&rsquo;une certaine mani&egrave;re, l&rsquo;agriculture biologique, de par les attentes dont elle fait l&rsquo;objet, et de par les r&eacute;ponses qu&rsquo;elle est en mesure d&rsquo;apporter, traduit la capacit&eacute; de la soci&eacute;t&eacute; &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; ce qu&rsquo;elle veut (des produits agricoles et alimentaires dont les conditions de production ne peuvent &ecirc;tre dissoci&eacute;s de l&rsquo;environnement, de la sant&eacute;, du go&ucirc;t, des territoires&hellip;), et, surtout, sur ce qu&rsquo;elle ne souhaite plus consommer. On rejoint ici la d&eacute;finition m&ecirc;me de l&rsquo;agriculture biologique, qui se trouve dans le R&egrave;glement (CE) 834/2007 de l&rsquo;Union europ&eacute;enne : &laquo; agriculture qui allie les meilleures pratiques environnementales, un haut degr&eacute; de biodiversit&eacute;, la pr&eacute;servation des ressources naturelles &raquo;. L&rsquo;agriculture biologique porte en elle la double id&eacute;e de confiance et d&rsquo;avenir. On sait que la France est consid&eacute;r&eacute;e comme un Etat membre pionnier en mati&egrave;re de d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique. C&rsquo;est en effet &agrave; partir des ann&eacute;es 1980 que plusieurs agronomes ont, au travers de travaux scientifiques, livr&eacute; leurs premi&egrave;res interrogations sur les limites du mod&egrave;le agricole qualifi&eacute; d&rsquo;intensif. Surmonter de telles limites a conduit certains de ces agronomes &agrave; montrer en quoi la contribution de l&rsquo;agriculture biologique, pouvait pr&eacute;senter une sorte d&rsquo;alternative.</p><p><a href="https://chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/002_inst-site-chambres/actu/2022/Analyses-et-Prespectives-fevrier-2022-lait-bio.pdf" target="_blank">Lire la suite de l&rsquo;article</a></p>


La filière du lait biologique fait face à une crise de surproduction en France. L’offre de produits laitiers biologiques est bien supérieure à la demande, et il semblerait que la tendance à la hausse de la production se maintienne dans les années à venir.

Le lait bio en mode turbulence

<h2>D&eacute;finir un objectif de rendement raisonnable</h2><p>Pour calculer les besoins de fertilisation, on utilise la m&eacute;thode des bilans appliqu&eacute;e aux prairies (m&eacute;thode r&eacute;f&eacute;renc&eacute;e dans l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; Directive nitrates). L&rsquo;objectif de rendement et le mode d&rsquo;exploitation de la prairie d&eacute;terminent le niveau des exportations (plus l&rsquo;herbe est exploit&eacute;e &agrave; un stade jeune, plus elle exporte d&rsquo;azote), de 15 kg N/t MS export&eacute;e pour un foin tardif &agrave; 30 kg N/ t MS p&acirc;tur&eacute;e. Pour d&eacute;terminer cet objectif de rendement, vous pouvez utiliser la grille ci-dessous. Pour &ecirc;tre plus pr&eacute;cis, il est n&eacute;cessaire de calculer le rendement en herbe valoris&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des parcelles (m&eacute;thode du bilan fourrager ou valorisation des calendriers de p&acirc;turage).</p><h2>Quelle quantit&eacute; d&rsquo;azote dois-je apporter ?</h2><p>La fourniture en azote du sol d&eacute;pend de la nature du sol (profondeur et engorgement) et du mode d&rsquo;exploitation. Ainsi, les arri&egrave;re-effets du p&acirc;turage combin&eacute;s &agrave; ceux de la fertilisation organique vont diminuer les besoins de fertilisation de la prairie. Le principe du &laquo; plus il y a de rendement, plus je dois fertiliser &raquo; conduit souvent &agrave; sur-fertiliser les prairies &agrave; fort potentiel (fournitures du sol &eacute;lev&eacute;es) et &agrave; sous-fertiliser les prairies avec un niveau de production plus faible. Les l&eacute;gumineuses, en particulier le tr&egrave;fle blanc moteur azot&eacute; de la prairie, diminuent &eacute;galement les besoins de fertilisation. Au-del&agrave; de 30 % de tr&egrave;fle blanc dans la prairie au printemps, elles suffisent en g&eacute;n&eacute;ral &agrave; la nutrition azot&eacute;e du m&eacute;lange prairial.</p><p><em>Exemple : calcul des besoins pour une prairie p&acirc;tur&eacute;e (RGA + 25 % TB), potentiel &eacute;lev&eacute; (8 t MS) avec des apports organiques forts par le p&acirc;turage par les vaches laiti&egrave;res.</em></p><p>*Coefficient apparent d&rsquo;utilisation = 0,7 ; sur prairie, l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de l&rsquo;azote apport&eacute; n&rsquo;est pas valoris&eacute; directement par les plantes. Sur de jeunes prairies implant&eacute;es en 2021, les apports d&rsquo;azote sont d&eacute;conseill&eacute;s la 1&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;exploitation, pour ne pas p&eacute;naliser l&rsquo;installation des l&eacute;gumineuses.</p><h2>Pourquoi azoter les prairies ?</h2><p>Comme rappel&eacute; ci-dessus, le calcul du bilan (entr&eacute;e sortie) permet d&rsquo;ajuster les apports d&rsquo;azote. Cependant, le poste fourniture d&rsquo;azote du sol est souvent sous-&eacute;valu&eacute;, voire n&eacute;glig&eacute;. Cette ann&eacute;e 2022 est, comme fr&eacute;quemment depuis une dizaine ann&eacute;es, riche en azote pr&eacute;sent dans les parcelles gr&acirc;ce &agrave; la min&eacute;ralisation automnale, post automnale et m&ecirc;me hivernale pour les prairies implant&eacute;es. En effet, les r&eacute;sultats des reliquats entr&eacute;e hiver sont importants (Ferme exp&eacute;rimentale de Derval, 20 novembre 2021) et sont compris entre 45 et 100 unit&eacute;s d&rsquo;azote disponibles sous prairies li&eacute;s au faible lessivage hivernal. (Une s&eacute;rie de collecte des reliquats sorties hiver sont en cours, nous permettant d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;azote lessiv&eacute; avec les pr&eacute;cipitations).</p><p>Synth&egrave;se m&eacute;t&eacute;o janvier 2022 Nantes &ndash; les 200 % jours sont atteints en Loire Atlantique &ndash; les pr&eacute;cipitations cumul&eacute;es sont faibles (inf&eacute;rieures &agrave; la moyenne) &ndash; un jour de gel (hors gel&eacute;es matinales) &ndash; temp&eacute;rature du sol : aujourd&rsquo;hui proche de 10&deg; actant la min&eacute;ralisation sortie hiver. La moyenne mesur&eacute;e des reliquats entr&eacute;e hiver est de 80 unit&eacute;s (NH4+, NO3-) sur des parcelles RGA TB et RGA TB f&eacute;tuque, avec des &eacute;carts compris entre 40 et 150 unit&eacute;s N li&eacute;s, en partie, aux apports de fertilisants organiques d&rsquo;automne, et &agrave; la profondeur de sol exploitable par les racines ainsi que, bien &eacute;videmment, la sensibilit&eacute; du sol au lessivage.</p><p>Ce premier constat objectif, permet de mettre en &eacute;vidence que, quel que soit le mode d&rsquo;utilisation des prairies (p&acirc;ture, fauche), les reliquats permettent de r&eacute;aliser une impasse sur le premier apport. Pourquoi des reliquats &eacute;lev&eacute;s. L&rsquo;ann&eacute;e climatique 2021 a permis d&rsquo;optimiser le fonctionnement du sol&hellip; expliquant ces valeurs de reliquats entr&eacute;e hiver &eacute;lev&eacute;es. Compte-tenu des pr&eacute;cipitations mod&eacute;r&eacute;es (voire faibles) de l&rsquo;hiver, on peut penser que le lessivage sous prairie a &eacute;t&eacute; faible et que cet azote reste disponible pour le red&eacute;marrage des prairies.</p><h2>Quels indicateurs visuels ?</h2><p>L&rsquo;activit&eacute; biologique des sols : on mesure une bonne activit&eacute; biologique avec les vers de terre (nombre de turricules par m&sup2;). En ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2022, on constate une activit&eacute; lombricienne jusqu&rsquo;au 15 janvier, ce qui provoque une a&eacute;ration du sol, une remont&eacute;e des &eacute;l&eacute;ments min&eacute;raux en surface (digestion de la mati&egrave;re organique dans le tube digestif des lombrics an&eacute;ciques en particulier).</p><p>Couleur de l&rsquo;herbe : la couleur est l&rsquo;expression visuelle de la bonne nutrition de la plante. Le vert fonc&eacute; est plut&ocirc;t la r&egrave;gle des parcelles ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e (hors parcelles dont le fonctionnement biologique est limitant, faible taux de mati&egrave;re organique, hydromorphie, tassement compaction, indice calcique bas &hellip;.). Exploration racinaire : plus le m&acirc;t racinaire est dense, dans la motte de terre soulev&eacute;e et avec un profil d&rsquo;exploration intense en profondeur, plus la plante est en &eacute;tat de mobiliser les ressources et moins elle aura besoin de substitut en apport d&rsquo;intrants.</p><h2>Mais peut-on fertiliser avec un apport min&eacute;ral et pourquoi ?</h2><p>Des essais (Derval 2017) ont montr&eacute; que la recherche de rendement et donc de la MAT suppl&eacute;mentaire produite pouvait avoir un int&eacute;r&ecirc;t avec un apport pr&eacute;coce et une unit&eacute; N &lt; 1 &euro; ; (augmentation l&eacute;g&egrave;re du rendement 0.3 TMS/ha sur une production de printemps).</p><p>Dans le contexte d&rsquo;aujourd&rsquo;hui, il n&rsquo;est pas opportun, &eacute;conomiquement, d&rsquo;apporter de l&rsquo;azote min&eacute;ral et ce, quelle que soit sa forme.</p><h2>Quelles prairies fertiliser en priorit&eacute; ?</h2><p>Les parcelles avec une faible activit&eacute; biologique (identifier les causes), avec essentiellement des exportations par la fauche, peu de retours de mati&egrave;re organique et un faible taux de l&eacute;gumineuses. A contrario, dans les parcelles saines, qui vivent bien, avec des l&eacute;gumineuses (tr&egrave;fles, lotier, luzerne), il n&rsquo;est pas opportun d&rsquo;apporter de l&rsquo;azote min&eacute;ral, favorisant les gramin&eacute;es au d&eacute;triment des l&eacute;gumineuses (concurrence).</p><p>&nbsp;</p>


La fertilisation des prairies ne doit pas être systématique. La fertilisation doit se raisonner à l'échelle de la parcelle en tenant compte de l'objectif de production mais également de la fourniture en azote du sol, de la proportion de légumineuses et des apports du pâturage.

Raisonnement de la fertilisation azotée des prairies

<p style="text-align:justify;">C'est au centre du petit village de Saint-Didier-en-Donjon, au coeur des Basses Marches du Bourbonnais, que l'exploitation familiale de Serge et Agn&egrave;s Thuillier s'est d&eacute;velopp&eacute;e au domaine des Buttys.<br>Un cheptel compos&eacute; de soixante vaches allaitantes de race charolaise suivi par Bovins Croissance qui p&acirc;turent sur les 81 hectares disponibles. Une SAU comprenant une dizaine d'hectares d&eacute;di&eacute;s &agrave; la culture de c&eacute;r&eacute;ales, principalement destin&eacute;es aux besoins de l'exploitation.<br><br><strong>L'herbe, l'aliment le moins cher </strong><br>Serge est un v&eacute;ritable passionn&eacute; de l'&eacute;levage qu'il pratique depuis 1982 aux c&ocirc;t&eacute;s de son p&egrave;re, Henri, aujourd'hui &agrave; la retraite. Les r&ecirc;nes de l'exploitation il les d&eacute;tient pleinement depuis l'ann&eacute;e 1993. Depuis, Serge a optimis&eacute; ses p&acirc;turages apr&egrave;s ce constat : &laquo; l'herbe est sans aucun doute l'aliment le moins cher pour le b&eacute;tail. Il faut donc savoir le pr&eacute;server, l'entretenir pour en tirer le meilleur parti &raquo;.<br><br><strong>S'adapter &agrave; la m&eacute;t&eacute;o </strong><br>Alors, quel est donc ce syst&egrave;me que Serge et Agn&egrave;s Thuillier ont mis en place sur leur exploitation ? Et bien, un concept tr&egrave;s simple et logique : &laquo; je travaille avant tout avec la m&eacute;t&eacute;o et je m'adapte aux conditions de l'ann&eacute;e. Il s'agit d'&ecirc;tre observateur et de constater les effets du temps, chaque jour, sur les parcelles. Pour moi l'optimisation du p&acirc;turage, c'est l&acirc;cher quand on le peut et surtout ne pas sur-p&acirc;turer. Et si les conditions sont r&eacute;unies, il faut l&acirc;cher et ne pas louper le moment id&eacute;al &raquo;. &nbsp;<br><br><strong>Une mise &agrave; l'herbe pr&eacute;coce </strong><br>Une adaptation qui se mat&eacute;rialise par une mise &agrave; l'herbe plus pr&eacute;coce comme l'explique Serge :<br>&laquo; en g&eacute;n&eacute;ral, fin f&eacute;vrier, avant de l&acirc;cher mes b&ecirc;tes sur une parcelle, j'appr&eacute;cie la portance des prairies &raquo; tout en indiquant le choix des animaux l&acirc;ch&eacute;s : &laquo; je choisis des g&eacute;nisses peu exigeantes qui ne sont pas destin&eacute;es &agrave; la reproduction mais plut&ocirc;t &agrave; la r&eacute;forme &raquo;.<br>Une mise &agrave; l'herbe qui va ensuite se poursuivre progressivement, en fonction des temp&eacute;ratures :<br>&laquo; je l&acirc;che dans un second temps, quinze jours apr&egrave;s les premiers l&acirc;chers, les vaches et les veaux. L'objectif &eacute;tant de proc&eacute;der &agrave; une rotation sur plusieurs parcelles en essayant de g&eacute;rer, au mieux, l'explosion de la pousse de l'herbe &raquo;.<br>Des l&acirc;ch&eacute;s ma&icirc;tris&eacute;s, bas&eacute;s sur l'observation que Serge explique par &laquo; un ressenti et des solutions de repli. L'&eacute;t&eacute;, si l'herbe vient &agrave; manquer, je retiens les animaux sur des parcelles parking en les alimentant en fourrage &raquo;.<br><br><strong>Une alternance entre les parcelles </strong><br>Le domaine des Buttys se caract&eacute;rise par un chargement &eacute;voluant entre 1,25 et 1,30. Un chargement important pour la r&eacute;gion que Serge justifie ainsi :<br>&laquo; les b&ecirc;tes tournent entre cinq et six parcelles au printemps et une dizaine pendant l'&eacute;t&eacute; &raquo;.<br><br><strong>Une rentr&eacute;e plus tardive </strong><br>Au mois de novembre, Serge Thuillier commence &agrave; rentrer ses b&ecirc;tes pour les pr&eacute;parer aux v&ecirc;lages et &agrave; la vaccination. Une p&eacute;riode qui s'&eacute;tale sur deux mois. Au gr&egrave;s des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques, d'autres vaches suivent comme les laitonnes, jusqu'&agrave; fin d&eacute;cembre.<br>Serge Thuillier est convaincu par sa m&eacute;thode : &laquo; je la pratique depuis une dizaine d'ann&eacute;es et je l'affine gr&acirc;ce &agrave; l'exp&eacute;rience acquise au fil des ann&eacute;es. Cependant, d'une saison &agrave; l'autre, la m&eacute;t&eacute;o ne se ressemble pas forc&eacute;ment et il faut donc s'adapter &raquo;.</p><p style="text-align:justify;"><br><strong>Partager son exp&eacute;rience </strong><br>Une ma&icirc;trise de la gestion du p&acirc;turage que Serge partage au sein du Ceta &laquo; Viande Sologne &raquo; dont il est membre depuis vingt ans. Une association regroupant une dizaine de personnes environ : &laquo; Nous suivons des formations et nous &eacute;changeons par l'interm&eacute;diaire d'un groupe WhatsApp o&ugrave; chacun apporte son exp&eacute;rience. Nous nous r&eacute;unissons aussi lors de r&eacute;unions mensuelles que nous tenons chez les diff&eacute;rents membres, &agrave; tour de r&ocirc;le. Tout coll&egrave;gue int&eacute;ress&eacute; est le bienvenu ! &raquo;.<br><br><strong>La pousse de l'herbe relev&eacute;e </strong><br>Depuis 2018, Serge a aussi mis &agrave; disposition certaines parcelles de son exploitation pour y mesurer la pousse de l'herbe dans le cadre de l'Info Prairie : &laquo;&nbsp; chaque semaine, un technicien de la Chambre d'agriculture de l'Allier effectue les mesures et observations sur les parcelles suivies &raquo;.<br>Dans quelques mois, dans quelques ann&eacute;es, les Buttys devraient changer de mains. Enfin, c'est ce qu'esp&egrave;re Serge Thuillier, qui souhaite d&eacute;sormais profiter de sa retraite. Une exploitation inscrite au RDI dans l'objectif de c&eacute;der l'affaire, d'ici l'ann&eacute;e 2024. &Agrave; signaler la pr&eacute;sence d'un &eacute;levage hors sol de poulets standards. Avis aux candidats !</p>


Serge et Agnès Thuillier ont développé dans l'Allier un système de gestion de l'herbe adapté aux conditions météorologiques.

Mise à l'herbe : « s'adapter aux conditions de l'année »

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<p><em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai le moins possible de mat&eacute;riel en propri&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;</em>, souligne Thomas Lem&eacute;e, jeune &eacute;leveur install&eacute; sur une exploitation herbag&egrave;re &agrave;&nbsp;c&ocirc;t&eacute; de la Roche en Brenil, dans le nord du Morvan aux confins de la Ni&egrave;vre et de la C&ocirc;te-d&rsquo;Or, un territoire de moyenne montagne, dens&eacute;ment bois&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai en propre deux tracteurs de 80 et 100 CV&nbsp;d&rsquo;une bonne quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es achet&eacute;s au c&eacute;dant lors de mon installation en&nbsp;2015. J&rsquo;ai &eacute;galement une pailleuse, une d&eacute;rouleuse, une remorque b&eacute;taill&egrave;re et une charrue 4 socs en copropri&eacute;t&eacute; avec mon p&egrave;re. Et pour le gros mat&eacute;riel c&rsquo;est &agrave; peu pr&egrave;s tout.&nbsp;&raquo;</em> Ces &eacute;quipements sont essentiellement utilis&eacute;s en hiver. <em>&laquo; Mon objectif est de les faire durer le plus longtemps possible&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Une majorit&eacute; de mat&eacute;riel en Cuma</h3>

<p>Install&eacute; en individuel avec un salari&eacute; &agrave; temps plein &agrave; quelques kilom&egrave;tres de l&rsquo;exploitation familiale g&eacute;r&eacute;e par son p&egrave;re, Thomas Lem&eacute;e r&eacute;alise l&rsquo;essentiel des gros travaux avec du mat&eacute;riel neuf. Hormis la moisson, confi&eacute;e &agrave; une entreprise, il fait appel au mat&eacute;riel de la Cuma des Jonquilles, bas&eacute;e &agrave; Saint Agnan, dans la Ni&egrave;vre. <em>&laquo;&nbsp;Notre Cuma concerne huit&nbsp;exploitations aux productions similaires avec une dominante d&rsquo;&eacute;levages bovins allaitant.&nbsp;&raquo;</em> Les adh&eacute;rents sont dans un cercle d&rsquo;une vingtaine de kilom&egrave;tres.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/charges-de-mecanisation-en-bovins-viande-des-variabilites-sources-deconomies">[Charges de m&eacute;canisation en bovins viande] Des variabilit&eacute;s, sources d&rsquo;&eacute;conomies</a></div>

<p><em>&laquo;&nbsp;Dans la Cuma nous avons &agrave; peu pr&egrave;s tout ce qui est n&eacute;cessaire, depuis le tracteur de t&ecirc;te &agrave; grosse puissance jusqu&rsquo;aux plateaux fourragers en passant par les remorques, les t&eacute;lescopiques et tout le mat&eacute;riel n&eacute;cessaire &agrave; la r&eacute;colte du foin ou de l&rsquo;enrubannage.&nbsp;Il ne me viendrait pas &agrave; l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;acheter seul un tracteur de grosse puissance ou un t&eacute;lescopique. &raquo;</em> Il n&rsquo;y a pas d&rsquo;ensileuse, mais chez Thomas Lem&eacute;e comme chez la plupart des autres adh&eacute;rents ce n&rsquo;est pas un probl&egrave;me. Le stock de fourrage repose sur le foin et l&rsquo;enrubannage. La Cuma a &eacute;galement investi dans du petit mat&eacute;riel utilis&eacute; de fa&ccedil;on ponctuelle (enfonce-pieux, parc et couloir de contention mobile&hellip;).</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi </strong>:<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/charges-de-mecanisation-je-sors-mes-piquets-plutot-que-mon-tracteur" target="_blank"> [Charges de m&eacute;canisation] &laquo;&nbsp;Je sors mes piquets plut&ocirc;t que mon tracteur&nbsp;&raquo;</a></div>

<p><em>&laquo;&nbsp;Et pour les foins et l&rsquo;enrubannage, je travaille avec&nbsp;deux autres membres de la Cuma. On r&eacute;colte ensemble un peu plus de 300 hectares par&nbsp;an. En travaillant &agrave; plusieurs avec ce mat&eacute;riel performant,&nbsp;on tombe vraiment du boulot. Quand la m&eacute;t&eacute;o s&rsquo;y pr&ecirc;te, on n&rsquo;h&eacute;site pas &agrave; faucher plus de 100 hectares&nbsp;d&rsquo;un coup quand une fen&ecirc;tre m&eacute;t&eacute;o favorable se profile. Chacun est charg&eacute; du travail qu&rsquo;il pr&eacute;f&egrave;re r&eacute;aliser et pour lequel il est souvent le plus efficace.&nbsp;Pour moi c&rsquo;est la faucheuse&nbsp;! &raquo;</em> A c&ocirc;t&eacute; du foin, la presse &agrave; balle carr&eacute; est &eacute;galement utilis&eacute;e pour aller faire la paille dans les zones c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res de l&rsquo;Yonne d&rsquo;o&ugrave; les adh&eacute;rents de la Cuma ram&egrave;nent un peu plus de 3 000 bottes par&nbsp;an.</p>

<h3>Une facture Cuma de 22 934 euros&nbsp;HT</h3>

<p>C&ocirc;t&eacute; chiffres, le total des frais li&eacute;s &agrave; l&rsquo;utilisation du mat&eacute;riel en Cuma ont &eacute;t&eacute; de 22&nbsp;934 euros hors taxes en 2020. Cela tend &agrave; l&eacute;g&egrave;rement augmenter. C&rsquo;est la cons&eacute;quence d&rsquo;une ferme qui a pris de l&rsquo;importance pas dans les surfaces utilis&eacute;es mais en se diversifiant dans la volaille avec recours au mat&eacute;riel de Cuma pour l&rsquo;entretien (curage&hellip;) du premier b&acirc;timent de 12&nbsp;000 pondeuses et la r&eacute;cente r&eacute;alisation pour partie en auto-construction du second b&acirc;timent de m&ecirc;me importance.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi </strong>: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/les-charges-de-mecanisation-par-hectare-augmentent-avec-la-taille-des-exploitations-bovins-viande">&laquo;&nbsp;Les charges de m&eacute;canisation par hectare augmentent avec la taille des exploitations bovins viande&nbsp;&raquo;</a></div>

<p>L&rsquo;an dernier, les deux mat&eacute;riels les plus utilis&eacute;s par Thomas Lem&eacute;e et son salari&eacute; ont &eacute;t&eacute; le t&eacute;lescopique (458 h) et le tracteur (306 h) qui totalisent &agrave; eux seuls la moiti&eacute; du montant global de la facture. La part restante concerne essentiellement la r&eacute;colte des fourrages, le travail du sol et le semis et l&rsquo;&eacute;pandage du fumier.&nbsp;Pour le mat&eacute;riel en propri&eacute;t&eacute;, la d&eacute;pense avoisine selon les ann&eacute;es 1 000 &agrave; 2 000 euros.&nbsp;A ces factures, il convient d&rsquo;ajouter la trentaine d&rsquo;heures par&nbsp;an effectu&eacute;es par le salari&eacute; du groupement d&rsquo;employeurs li&eacute; &agrave; la Cuma.</p>

<h3>Co&ucirc;ts horaires ma&icirc;tris&eacute;s</h3>

<p>Ce choix de ne pas investir en propre dans du gros mat&eacute;riel est confort&eacute; par le co&ucirc;t horaire des principaux outils propos&eacute;s par la Cuma des Jonquilles. En 2020, elle facturait l&rsquo;heure de t&eacute;lescopique (Manitou MLT 737) &agrave; 15,31 euros HT et ce chiffre &eacute;tait de 14,78 euros pour le tracteur Deutz de 165 cv. Ces tarifs sont tr&egrave;s li&eacute;s &agrave; du mat&eacute;riel qui n&rsquo;a gu&egrave;re le temps de rouiller sous un hangar. <em>&laquo; Pour les amortir ils doivent faire des heures. Plus la machine est utilis&eacute;e et plus on diminue le co&ucirc;t horaire d&rsquo;utilisation.&nbsp;&raquo;</em> Les adh&eacute;rents de la Cuma renouvellent ce gros mat&eacute;riel fr&eacute;quemment.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi </strong>: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/charges-de-mecanisation-en-bovins-viande-des-variabilites-sources-deconomies">[Charges de m&eacute;canisation en bovins viande] Des variabilit&eacute;s, sources d&rsquo;&eacute;conomies</a></div>

<p>Les tracteurs tous les deux ans et les t&eacute;lescopiques tous les trois ans, en principe avant l&rsquo;arriv&eacute;e des premi&egrave;res grosses pannes. <em>&laquo;&nbsp;Un mat&eacute;riel en r&eacute;paration n&rsquo;est pas disponible par d&eacute;finition&nbsp;! Et s&rsquo;il ne peut pas &ecirc;tre utilis&eacute; quand on en a besoin, cela rench&eacute;rit encore son co&ucirc;t d&rsquo;utilisation. C&rsquo;est le contraire de ce que l&rsquo;on recherche. Notre objectif est de ne gu&egrave;re aller au-del&agrave; de 15 euros&nbsp;de l&rsquo;heure pour les tracteurs de t&ecirc;te et les t&eacute;lescopiques qui sont nos gros mat&eacute;riels motoris&eacute;s &agrave; la fois les plus co&ucirc;teux et les plus utilis&eacute;s.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Fr&eacute;quentes r&eacute;unions</h3>

<p>Des r&eacute;unions sont organis&eacute;es entre adh&eacute;rents tous les 15 jours. Il s&rsquo;agit de programmer au mieux les besoins des uns et des autres pour les jours et semaines &agrave; venir. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un exercice difficile ! Certains d&rsquo;entre nous font 500 h/an avec certains mat&eacute;riels type tracteur alors que pour d&rsquo;autres &agrave; peine 50.&nbsp;Nous avons externalis&eacute; la comptabilit&eacute; &agrave; un centre de gestion.&nbsp;&raquo;</em> Ces r&eacute;unions sont l&rsquo;occasion prendre les d&eacute;cisions pour le renouvellement de tel ou tel mat&eacute;riel et &eacute;ventuellement &eacute;largir la gamme des outils propos&eacute;s.</p>

<p>https://www.reussir.fr/bovins-viande/partager-le-materiel-ou-deleguer-les-travaux-pour-reduire-les-couts-de-mecanisationLa Cuma des Jonquilles a r&eacute;cemment &eacute;largi sa gamme de petit mat&eacute;riel &agrave; un malaxeur &agrave; b&eacute;ton et un niveau laser car la plupart des adh&eacute;rents r&eacute;alisent eux-m&ecirc;mes&nbsp;en partie leurs b&acirc;timents. <em>&laquo;&nbsp;Parmi les adh&eacute;rents il n&rsquo;y a pas de passionn&eacute;s de machines. En revanche on sait ce qui existe et pourrait nous &ecirc;tre utile. On se tient au courant, mais on sait rester raisonnables.&nbsp;&raquo;</em> La Cuma poss&egrave;de en propre un hangar de 600 m2 o&ugrave; sont remis&eacute;s les outils utilis&eacute;s de fa&ccedil;on tr&egrave;s saisonni&egrave;re. Ceux utilis&eacute;s tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e passent d&rsquo;une exploitation &agrave; l&rsquo;autre.</p>
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<h2>Une Cuma qui emploie</h2>

<p><strong>La Cuma des Jonquilles est devenue un groupement d'employeurs</strong> en janvier 2017. La d&eacute;cision s&rsquo;est concr&eacute;tis&eacute;e par l&rsquo;embauche de&nbsp;Benjamin&nbsp;Leblanc, lequel est &nbsp;particuli&egrave;rement en charge de la conduite du gros mat&eacute;riel (principalement tracteur et t&eacute;lescopique) ainsi que de son entretien. Polyvalent et efficace dans la conduite de ces engins qu&rsquo;il connait sur le bout des doigts, il intervient chez la plupart des adh&eacute;rents.<em> &laquo;&nbsp;Il commence &agrave; bien conna&icirc;tre les parcellaires et les b&acirc;timents des uns et des autres. C&rsquo;est un atout pour gagner en efficacit&eacute;&nbsp;&raquo;</em>, souligne Thomas Lem&eacute;e.</p>

<p><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-differentes-methodes-pour-estimer-le-cout-de-mecanisation-de-ses-chantiers" target="_blank">Les diff&eacute;rentes m&eacute;thodes pour estimer le co&ucirc;t de m&eacute;canisation de ses chantiers</a></p>

<p>Il travaille sous la responsabilit&eacute; de l&rsquo;un des adh&eacute;rents de la Cuma &agrave; qui est d&eacute;l&eacute;gu&eacute; pour une ann&eacute;e enti&egrave;re le soin de planifier et coordonner l&rsquo;emploi du temps du salari&eacute; en fonction des besoins des uns et des autres. Il communique en fin de semaine au principal int&eacute;ress&eacute; son emploi du temps pour la semaine &agrave; venir.</p>
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<h2>Une ferme bio aux dimensions familiales</h2>

<p>Thomas Lem&eacute;e est install&eacute; sur une ferme de 140 ha conduite en bio. Essentiellement consacr&eacute;e &agrave; l&rsquo;herbe, elle inclut&nbsp;une vingtaine d&rsquo;hectares&nbsp;de c&eacute;r&eacute;ales en rotation avec les prairies temporaires. Le stock fourrager est &eacute;quitablement r&eacute;parti entre foin et enrubannage.</p>

<p>Le cheptel se compose de 70 m&egrave;res charolaises avec vente de broutards alourdis et finition de toutes les femelles.</p>

<p>Les activit&eacute;s se sont diversifi&eacute;es avec la mise en place d&rsquo;un premier poulailler de 12&nbsp;000 pondeuses bio, prochainement compl&eacute;t&eacute; par un second de m&ecirc;me importance.</p>
</div>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/machinisme/la-hausse-des-couts-de-mecanisation-nest-pas-quune-histoire-de-prix-du-materiel" target="_blank"><strong>&laquo;</strong>&nbsp;La hausse des co&ucirc;ts de m&eacute;canisation n&rsquo;est pas qu&rsquo;une histoire de prix du mat&eacute;riel&nbsp;&raquo;</a></div>



Basée à Saint Agnan dans la Nièvre, la Cuma des Jonquilles est pour Thomas Lemée incontournable pour contenir les frais de mécanisation en travaillant avec du matériel performant. Le fait d’élargir ses services à un chauffeur est particulièrement apprécié.

Contenir le coût de la mécanisation avec la Cuma

<p>Voil&agrave; trois mois qu&rsquo;<a href="https://www.reussir.fr/antoine-thibault-reagit-la-video-de-l214-sur-la-filiere-des-veaux-laitiers" target="_blank">Antoine Thibault</a>, &eacute;leveur laitier plus connu sous le pseudo d&rsquo;AgriSkippy sur Twitter, r&eacute;fl&eacute;chissait &agrave; cette publication.</p>

<p>Le 20 janvier dernier, il poste ce tweet&nbsp;: &laquo; <em>chaque 20 janvier est une victoire, chaque 20 janvier est dur &agrave; passer, <strong>chaque 20 janvier je rembourse 12&nbsp;800 euros d&rsquo;un emprunt de plus de 60&nbsp;000 (le prix d&rsquo;un petit tracteur) contract&eacute; pour payer&hellip; des dettes. Et aujourd&rsquo;hui c&rsquo;est la derni&egrave;re &eacute;ch&eacute;ance</strong></em>&nbsp;&raquo;. Un message vu 500&nbsp;000 fois, partag&eacute; 1200 fois et ayant re&ccedil;u 6800 likes. Emu, l&rsquo;&eacute;leveur laitier normand qui a gagn&eacute; 600 abonn&eacute;s depuis sur le r&eacute;seau social, s&rsquo;&eacute;tonne d&rsquo;une si forte r&eacute;action. L&rsquo;objectif&nbsp;de cette communication&nbsp;: partager sur les r&eacute;seaux sociaux les difficult&eacute;s financi&egrave;res que connaissent nombre d&rsquo;&eacute;leveurs laitiers malgr&eacute; un travail acharn&eacute;. Et surtout expliquer &agrave; ses nombreux abonn&eacute;s non agriculteurs un pan de la r&eacute;alit&eacute; d&rsquo;un m&eacute;tier sur lequel les &eacute;leveurs s&rsquo;&eacute;panchent peu.</p>

<blockquote class="twitter-tweet">
<p dir="ltr" lang="fr" xml:lang="fr" xml:lang="fr">Chaque 20 janvier est une victoire<br /><br />
Chaque 20 janvier est dur &agrave; passer<br /><br />
Chaque 20 janvier je rembourse 12 800 euros d'un emprunt de plus de 60 000 (le prix d'un petit tracteur) contract&eacute; pour payer... des dettes.<br /><br />
Et aujourd'hui c'est la derni&egrave;re &eacute;ch&eacute;ance.<br />
&#10549;&#65039;</p>
&mdash; Antoine Thibault (@AgriSkippy) <a href="https://twitter.com/AgriSkippy/status/1484059694746451969?ref_src=twsrc%5Etfw">January 20, 2022</a></blockquote>
<script async="" src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script><p>Comment en est-il arriv&eacute; l&agrave;&nbsp;? &laquo;&nbsp;<strong><em>Quand depuis 2009, pire ann&eacute;e du prix du lait, (rappelez vous la gr&egrave;ve du lait et les &eacute;pandages blancs au Mont saint Michel) on a 2 ann&eacute;es moyennes o&ugrave; l&rsquo;on boucle juste les comptes et une tr&egrave;s mauvaise de d&eacute;ficit, les pertes cumul&eacute;es deviennent &eacute;normes</em></strong>&nbsp;&raquo;, explique-t-il dans un thread sur Twitter. &laquo;&nbsp;<em>Je gal&egrave;re &agrave; boucler les fins de mois depuis 2010</em>&nbsp;&raquo;, confie-t-il voyant dans cette &eacute;ch&eacute;ance du 20 janvier dernier un &laquo;&nbsp;<em>gros soulagement&nbsp;</em>&raquo;.</p>

<p class="accroche">J&rsquo;ai souvent pay&eacute; plus d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;ts d&rsquo;emprunt que mon propre salaire&nbsp;</p>

<p>Fin 2014, l&rsquo;&eacute;leveur finit de rembourser son emprunt de reprise mais &laquo;<em>&nbsp;en 2015-2016 je me suis pris une claque monumentale alors que j&rsquo;essaie d&rsquo;&ecirc;tre plut&ocirc;t bon techniquement&nbsp;</em>&raquo;, se rem&eacute;more-t-il. Les banques refusent de le soutenir et il est &agrave; deux doigts d&rsquo;engager une proc&eacute;dure pour agriculteur en difficult&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Alors que je n&rsquo;ai pas fait de grosses erreurs</em>&nbsp;&raquo;, commente-t-il. Bien qu&rsquo;install&eacute; sur &laquo;&nbsp;<em>une ferme difficile, avec des contraintes de sol, de climat, d&rsquo;arbres et de haies</em>&nbsp;&raquo;, il confie que &laquo;<strong><em>&nbsp;la fiert&eacute; en prend un coup</em></strong>&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Le m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;leveur demande beaucoup d&rsquo;investissement&nbsp;: en 20 ans, <a href="https://www.reussir.fr/lait/forme-un-bon-binome-avec-ma-salariee" target="_blank">Antoine Thibault </a>confie avoir inject&eacute; plus de 550&nbsp;000 euros en mat&eacute;riel b&acirc;timents, ne se jugeant pas pour autant sur&eacute;quip&eacute;.</p>

<p>&laquo;&nbsp;<strong><em>J&rsquo;ai souvent pay&eacute; plus d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;ts d&rsquo;emprunt que mon propre salaire&nbsp;</em></strong>&raquo;, confesse l&rsquo;&eacute;leveur sur twitter, reconnaissant avoir n&eacute;anmoins r&eacute;ussi &agrave; passer d&rsquo;un salaire de 900 &agrave; 2500 euros par mois &laquo;&nbsp;au fil des ans et des enfants&nbsp;&raquo;.<br />
&nbsp;</p>

<h2>Hommage &agrave; ceux qui n&rsquo;ont pas r&eacute;sist&eacute; &agrave; la pression</h2>

<p>Aujourd&rsquo;hui &laquo;&nbsp;<em>apr&egrave;s 20 ans de m&eacute;tier, 20 ans &agrave; rechercher &agrave; optimiser, toujours dans les meilleurs de mon groupe lait, cette p&eacute;riode est derri&egrave;re moi.<strong> Je n&rsquo;ai quasi plus de dettes fournisseurs ni de pr&ecirc;t tr&eacute;sorerie, mais 20 ans c&rsquo;est long, tr&egrave;s long&nbsp;</strong></em>&raquo; t&eacute;moigne encore Antoine Thibault sur Twitter. Il termine son thread avec une pens&eacute;e &eacute;mue pour ses coll&egrave;gues (&laquo;&nbsp;<strong><em>plus de mille anonymes &agrave; &ecirc;tre tomb&eacute;s depuis 2010&nbsp;</em></strong>&raquo;, selon lui) qui n&rsquo;ont pas support&eacute; cette pression et ont mis fin &agrave; leurs jours.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/agriculteurs-en-difficulte-oser-demander-de-laide-oser-temoigner" target="_blank">Agriculteurs en difficult&eacute; : oser demander de l'aide, oser t&eacute;moigner</a></div>

<p>&nbsp;</p>



Dans une série de messages sur Twitter, l’éleveur laitier plus connu sous le pseudonyme d’AgriSkippy a brisé un tabou dans l’agriculture : évoquer ses difficultés financières. Elles viennent de se tarir avec la dernière échéance d’un prêt trésorerie. Une situation que partagent beaucoup d’éleveurs émus par son témoignage.

Antoine Thibault, éleveur, évoque ses dettes : émotion sur twitter

<p>&laquo;&nbsp;<em>Pendant longtemps, la baisse du nombre d&rsquo;agriculteurs a &eacute;t&eacute; compens&eacute;e par l&rsquo;agrandissement et l&rsquo;intensification. Mais l&agrave;, on assiste en prime &agrave; une baisse de la production, qui va entrainer derri&egrave;re des difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement pour les outils de transformation, ainsi que des pertes d&rsquo;activit&eacute;, de valeur et de vitalit&eacute; pour notre territoire. Ce que l&rsquo;on redoutait depuis des ann&eacute;es est en train de se r&eacute;aliser&nbsp;: on arrive &agrave; un point de rupture</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/9/8/4338933-1-fre-FR/bde4a92d77ce-capture-d-e-cran-2022-02-10-a-12-46-01-png" alt="&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par classe de SAU (Source : VizAgreste)" height="624" width="1038" /><figcaption>&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par classe de SAU (Source : VizAgreste)</figcaption></figure>

</div>
<p>Si les donn&eacute;es du dernier recensement agricole sont encore partielles, elles laissent peu de doute quant au diagnostic port&eacute; par Romain D&eacute;l&eacute;ris, pr&eacute;sident des JA de l&rsquo;Aveyron.&nbsp;La pyramide des &acirc;ges &eacute;tant ce qu&rsquo;elle est, la baisse du nombre d&rsquo;agriculteurs, ici comme ailleurs, est sans surprise. En revanche, la baisse de la production agricole est un mauvais coup.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/8/9/8/4338989-1-fre-FR/3244138de6ba-capture-d-e-cran-2022-02-10-a-16-24-31-jpg" alt="Romain D&eacute;l&eacute;ris, au sortir de la session du RGA, que les JA de l&rsquo;Aveyron avaient l&rsquo;honneur d&rsquo;organiser cette ann&eacute;e" height="1248" width="1906" /><figcaption>Romain D&eacute;l&eacute;ris, au sortir de la session du RGA, que les JA de l&rsquo;Aveyron avaient l&rsquo;honneur d&rsquo;organiser cette ann&eacute;e</figcaption></figure>

</div>
<h2>Les signes de qualit&eacute; ne font pas tout</h2><p>Quand on sait qu&rsquo;au niveau national, 80% des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-a-perdu-100-000-fermes-en-10-ans" target="_blank" title="">100.000 exploitations qui ont disparu du paysage</a> au cours de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e avait une activit&eacute; en lien avec l&rsquo;&eacute;levage, le diagnostic relatif &agrave; l&rsquo;Aveyron n&rsquo;a rien de surprenant, dans la mesure o&ugrave; un atelier animal est syst&eacute;matiquement pr&eacute;sent, ou quasiment, sur chaque exploitation. Il faut dire que la SAU est couverte &agrave; 75% par de l&rsquo;herbe.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>On paie l&rsquo;affaiblissement g&eacute;n&eacute;ral des fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage, d&eacute;crypte le responsable syndical. Les productions sous signe de qualit&eacute; ne font pas tout&nbsp;</em>&raquo;. L&rsquo;Aveyron est en effet riche d&rsquo;AOP fromag&egrave;res (Roquefort, Laguiole, Cantal, Bleu des Causses, Rocamadour) et d&rsquo;IGP et/ou Label Rouge en viande : Veau d&rsquo;Aveyron et du S&eacute;gala, B&oelig;uf fermier d&rsquo;Aubrac, Fleur d&rsquo;Aubrac (IGP), Agneaux des Pays d&rsquo;Oc etc. On n&rsquo;oublie pas les quatre AOP viticoles.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-engagement-paysan-la-viande-ethique-selon-unicor" target="_blank" title="">L&rsquo;Engagement Paysan, la viande &eacute;thique selon Unicor</a>
</aside>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Les pertes d&rsquo;effectifs les plus significatives sont celles de type familial associant mari et femme et qui repr&eacute;sentent le mod&egrave;le majoritaire</em>, analyse Romain D&eacute;l&eacute;ris. <em>L&rsquo;image de l&rsquo;&eacute;levage et ses difficult&eacute;s d&rsquo;exercice sont peut-&ecirc;tre plus pr&eacute;gnantes chez nous qu&rsquo;ailleurs. Ces difficult&eacute;s dissuadent un peu les prescripteurs de la formation d&rsquo;envoyer des jeunes dans nos fili&egrave;res. De m&ecirc;me elles font h&eacute;siter les porteurs de projet issus de nos rangs&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;</p><p>La question de la vivabilit&eacute; dans le m&eacute;tier est clairement pos&eacute;e, avec au premier rang la question des charges et de la r&eacute;mun&eacute;ration. Du c&ocirc;t&eacute; des politiques publiques, les JA d&eacute;cernent&nbsp;un mauvais point au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-psn-de-la-pac-2023-2027-en-partance-pour-bruxelles" target="_blank" title="">Plan strat&eacute;gique national (PSN) pour la prochaine Pac</a>, et plus particuli&egrave;rement &agrave; la red&eacute;finition des aides coupl&eacute;es bovines. &laquo; <em>Elles vont occasionner des transferts interd&eacute;partementaux vers des fili&egrave;res moins en difficult&eacute;, comparativement &agrave; la n&ocirc;tre</em>&nbsp;&raquo;, juge le jeune &eacute;leveur. Concernant Egalim 2 et la contractualisation, le diagnostic est encore pr&eacute;matur&eacute;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/9/8/4338930-1-fre-FR/8b76c8a2a049-capture-d-e-cran-2022-02-10-a-12-45-14-png" alt="&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par sp&eacute;cialisation (Source : VizAgreste)" height="630" width="1032" /><figcaption>&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par sp&eacute;cialisation (Source : VizAgreste)</figcaption></figure>

</div>
<h2>Se saisir du Point accueil formation installation transmission</h2><p>Romain D&eacute;l&eacute;ris esp&egrave;re que les r&eacute;sultats du recensement agricole vont faire office d&rsquo;alerte aupr&egrave;s des d&eacute;cideurs, m&ecirc;me si l&rsquo;effacement inexorable de la population agricole et de sa repr&eacute;sentativit&eacute; constituent une autre source de vuln&eacute;rabilit&eacute;. Pour d&eacute;jouer la fatalit&eacute;, le pr&eacute;sident des JA de l&rsquo;Aveyron mise aussi sur la r&eacute;novation du parcours &agrave; l&rsquo;installation, port&eacute; au niveau national par les Jeunes agriculteurs avec le Point accueil formation installation transmission (Pafit). &laquo;&nbsp;<em>On a quand m&ecirc;me r&eacute;alis&eacute; 140 installations aid&eacute;es en 2021, un des meilleurs scores au plan national, </em>se rassure-t-il<em>. Et m&ecirc;me si l&rsquo;on ne remplace pas tout monde, on a un taux de renouvellement assez honorable avec deux installations pour trois d&eacute;parts</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a>
</aside>



Président des JA de l’Aveyron, Romain Déléris s’inquiète de la baisse du potentiel productif du département, une des mauvaises surprises du dernier recensement. Mais il n’y a pas d’AOP Résignation dans l’Aveyron.

Installation en Aveyron (1/3) : « On a atteint un point de rupture »

<p class="MsoPlainText">Peu avant 11h, des centaines d'oeufs ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;s sur les vitres du b&acirc;timent par ces producteurs, venus majoritairement de l'Ouest de la France. Comme Romain et Thomas, producteurs dans une exploitation familiale &agrave; Somloire, dans le Maine-et-Loire. <em>"On est venu r&eacute;clamer &agrave; Carrefour une revalorisation du prix, on conna&icirc;t une baisse des revenus depuis qu'on a commenc&eacute; en 2010"</em>, expliquent les deux fr&egrave;res, qui ont notamment 80.000 poules pondeuses et produisent 550.000 oeufs par semaine.</p><p class="MsoPlainText">Selon les syndicats de la fili&egrave;re, les producteurs d'oeufs sont confront&eacute;s &agrave; une forte augmentation des co&ucirc;ts de production caus&eacute;e notamment par la hausse continue du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res composant l'alimentation des poules pondeuses. <em>"Il y a une hausse (du prix) des mati&egrave;res premi&egrave;res depuis l'&eacute;t&eacute; dernier, sans compter les co&ucirc;ts de production de l'&eacute;nergie"</em>, lance &eacute;galement Emmanuel, &agrave; la t&ecirc;te d'un &eacute;levage de 42.000 poules pondeuses dont 12.000 bios, dans les Deux-S&egrave;vres.</p><p class="MsoPlainText">Les producteurs demandent une revalorisation de deux centimes d'euros par oeuf et cinq centimes pour le bio. Ils d&eacute;noncent &eacute;galement <em>"le non-respect total de la loi Egalim 2"</em> par les distributeurs, expliquent la CFA, l'Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB) et la FRSEA Bretagne. Et ils estiment que Carrefour est l'enseigne la plus r&eacute;ticente &agrave; int&eacute;grer ces hausses de charges, raison pour laquelle elle a &eacute;t&eacute; prise pour cible.</p><h2 class="MsoPlainText">"Vital de rehausser les prix"</h2><p class="MsoPlainText">Carrefour a re&ccedil;u le 11 f&eacute;vrier une d&eacute;l&eacute;gation de ces producteurs lors d'une r&eacute;union au <em>"climat tr&egrave;s cordial"</em>, selon le groupe. Le distributeur dit s'&ecirc;tre <em>"engag&eacute; sur une revalorisation de prix et sur l'indexation automatique trimestrielle de l'indice Itavi", </em>reconnu par la fili&egrave;re et qui mesure le co&ucirc;t des mati&egrave;res premi&egrave;res n&eacute;cessaires pour alimenter les volailles.</p><p class="MsoPlainText">Nuance toutefois, les producteurs veulent prendre pour base de r&eacute;f&eacute;rence l'indice Itavi d'ao&ucirc;t 2020, quand le prix des mati&egrave;res premi&egrave;res a commenc&eacute; &agrave; grimper, mais les repr&eacute;sentants de Carrefour <em>"ne nous disent pas quelle date est prise en compte pour mesurer l'augmentation",</em> ont d&eacute;clar&eacute; les producteurs &agrave; l'issue de la r&eacute;union.</p><p class="MsoPlainText">En tout cas, la loi Egalim 2 <em>"est appliqu&eacute;e strictement"</em> par Carrefour, a affirm&eacute; le groupe &agrave; l'AFP. Cette loi, adopt&eacute;e en urgence par le gouvernement fin 2021, est cens&eacute;e notamment &eacute;carter du jeu des n&eacute;gociations entre grande distribution et industriels, la part revenant aux agriculteurs.</p><p class="MsoPlainText">Depuis plusieurs semaines, les n&eacute;gociations commerciales sont tr&egrave;s tendues entre l'agroalimentaire et les supermarch&eacute;s. De grands groupes comme Danone, Fleury Michon ou McCain, des PME, tous sont en train de n&eacute;gocier avec les centrales d'achats des supermarch&eacute;s les prix auxquels leur production sera achet&eacute;e. La date butoir de ces n&eacute;gociations est le 1er mars.</p><p class="MsoPlainText"><em>"C'est vital de rehausser les prix car sans cette revalorisation, on ne pourra pas passer l'ann&eacute;e 2022",</em> estime Fr&eacute;d&eacute;ric Chartier, pr&eacute;sident de la section oeufs de l'UGPVB et producteur dans les C&ocirc;tes-d'Armor.</p>


Une centaine de producteurs d'oeufs ont manifesté le 11 février devant le siège de Carrefour à Massy (Essonne) pour demander à la grande distribution une revalorisation des prix et une prise en compte des coûts de production en hausse.

Manifestation : des producteurs d'oeufs réclament une revalorisation des prix devant le siège de Carrefour

<p style="text-align:justify;">Sylvain Eme, directeur d&eacute;partemental des Finances publiques de l&rsquo;Allier, Jean-Louis Lehmann, pr&eacute;sident du Conseil r&eacute;gional de l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts Auvergne-Limousin et Didier Hubert, pr&eacute;sident de la Chambre d&eacute;partementale des g&eacute;om&egrave;tres-experts de l&rsquo;Allier, ont sign&eacute; le 22 d&eacute;cembre une convention de partenariat pour la num&eacute;risation de 140 000 documents fonciers (DMPC, croquis fonciers et minutes de remembrement) produits par la profession depuis 1956, et aujourd&rsquo;hui stock&eacute;s dans les locaux de la DDFiP.<br>Cette convention s&rsquo;inscrit dans le prolongement du partenariat national sign&eacute; en mars 2021 par le ministre des Comptes Publics, Olivier Dussopt, et le pr&eacute;sident du Conseil sup&eacute;rieur de l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts, portant sur la digitalisation et la mise &agrave; disposition des services publics de donn&eacute;es fonci&egrave;res produites par la profession. Le but, pour le ministre &eacute;tant de<br>&laquo; faciliter l&rsquo;acc&egrave;s aux donn&eacute;es fonci&egrave;res et cadastrales au b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;ensemble des usagers, particuliers, services de l&rsquo;&Eacute;tat, collectivit&eacute;s territoriales ou encore professionnels, et digitaliser l&rsquo;ensemble des processus pour rendre le service public plus efficient &raquo;.<br><br><strong>Au niveau national, faciliter l&rsquo;acc&egrave;s des particuliers et professionnels aux actes fonciers</strong><br>&laquo; Chaque jour, les g&eacute;om&egrave;tres-experts sont amen&eacute;s &agrave; produire des donn&eacute;es fonci&egrave;res dans le cadre de la conduite de leurs missions. Si l&rsquo;ensemble de ces actes fonciers sont publi&eacute;s sur le portail G&eacute;ofoncier depuis 2010, on estime n&eacute;anmoins que 13 millions de ces documents - indispensables &agrave; la conduite d&rsquo;op&eacute;rations d&rsquo;am&eacute;nagement ou &agrave; la construction de logements - sont aujourd&rsquo;hui stock&eacute;s dans les archives des services du cadastre partout en France &raquo; pr&eacute;cise Didier Hubert.<br>La signature de la convention pass&eacute;e entre la Direction G&eacute;n&eacute;rale des Finances Publiques (DGFiP) et l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts (OGE) en mars 2021 vise notamment &agrave; digitaliser le stock de ces documents mais aussi leur production et r&eacute;pond ainsi &agrave; un triple objectif :<br>- la num&eacute;risation de la documentation (DMPC, croquis fonciers et minutes de remembrement) stock&eacute;e et archiv&eacute;e dans les services du cadastre depuis 1956 et son financement par l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts ;<br>- la d&eacute;mat&eacute;rialisation totale de la proc&eacute;dure de production des flux nouveaux de DMPC jusqu&rsquo;&agrave; la signature &eacute;lectronique, qui a &eacute;t&eacute; exp&eacute;riment&eacute;e avec succ&egrave;s dans plusieurs directions d&eacute;partementales des finances publiques et qui a &eacute;t&eacute; propos&eacute;e aux g&eacute;om&egrave;tres-experts pendant la p&eacute;riode de confinement ;<br>- et la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un contr&ocirc;le automatis&eacute; et exhaustif des travaux de v&eacute;rification des documents d&rsquo;arpentage assur&eacute;s par les services du cadastre.<br><br>L&rsquo;ensemble des documents cadastraux produits depuis plus d&rsquo;un demi-si&egrave;cle seront, dans les cinq prochaines ann&eacute;es, num&eacute;ris&eacute;s puis vers&eacute;s sur le portail G&eacute;ofoncier afin de les rendre accessibles gratuitement au public.<br><br><strong>Dans l&rsquo;Allier, 140 000 documents fonciers &agrave; num&eacute;riser</strong><br>La convention d&eacute;partementale sign&eacute;e le 22 d&eacute;cembre par Sylvain Eme, directeur d&eacute;partemental des Finances publiques de l&rsquo;Allier, et Jean-Louis Lehmann, pr&eacute;sident de l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts Auvergne-Limousin, en pr&eacute;sence de Didier Hubert, pr&eacute;sident de la Chambre d&eacute;partementale des g&eacute;om&egrave;tres-experts de l&rsquo;Allier, porte sur les 140 000 actes fonciers (DMPC, croquis fonciers et notamment 2 200 plans minutes de remembrement) r&eacute;alis&eacute;s dans le d&eacute;partement depuis 1956.<br>Cette op&eacute;ration n&eacute;cessitera un investissement global de pr&egrave;s de<br>200 000 &euro;, d&eacute;pense qui pourrait, &agrave; l&rsquo;instar d&rsquo;autres territoires, &ecirc;tre &eacute;ligible aux co-financements Feder.<br><br><strong>Une d&eacute;marche d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral, b&eacute;n&eacute;ficiant du soutien europ&eacute;en des fonds Feder</strong><br>Sylvain Eme indique que &laquo; le Fonds Europ&eacute;en de D&eacute;veloppement R&eacute;gional pourrait financer une partie du projet puisqu&rsquo;il s&rsquo;inscrit dans une d&eacute;marche de transition &eacute;cologique et digitale qui concourt directement &agrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral, les donn&eacute;es devenant accessibles &agrave; tous d&rsquo;un simple clic. Elle assure en outre aux usagers de disposer d&rsquo;un point d&rsquo;acc&egrave;s unique pour consulter, via le site G&eacute;ofoncier, l&rsquo;information essentielle sur leur foncier &raquo;.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&Agrave; propos de l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts :</strong></p><p style="text-align:justify;">Depuis 1946, l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts est d&eacute;l&eacute;gataire d&rsquo;une mission de service public de r&eacute;gulation de la profession. Personne morale de droit priv&eacute; cr&eacute;&eacute;e par la loi du 7 mai 1946, l&rsquo;OGE a pour vocation &agrave; repr&eacute;senter la profession aupr&egrave;s des pouvoirs publics, veille &agrave; la discipline, et s&rsquo;assure de la qualit&eacute; de service fourni aux consommateurs.<br>Il est le garant du respect de la d&eacute;ontologie et des r&egrave;gles de l&rsquo;art et agit, &agrave; ce titre, en tant qu&rsquo;autorit&eacute; ind&eacute;pendante. Depuis sa cr&eacute;ation, l&rsquo;institution ordinale a &eacute;volu&eacute; pour devenir une v&eacute;ritable instance de management strat&eacute;gique de la profession.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Les chiffres cl&eacute;s de la profession de g&eacute;om&egrave;tre-expert</strong> :</p><p style="text-align:justify;">&#9632; 1 869 g&eacute;om&egrave;tres-experts inscrits au tableau de l&rsquo;Ordre<br>&#9632; 1 125 cabinets r&eacute;partis sur l&rsquo;ensemble du territoire<br>&#9632; Une branche de 8 600<br>salari&eacute;s structur&eacute;e essentiellement en PME</p>


La direction départementale des Finances publiques et l’Ordre des géomètres-experts de l’Allier renforcent leurs liens.

La digitalisation en renfort du service public

<p>Par un d&eacute;cret publi&eacute; au Journal officiel le 6 f&eacute;vrier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-oeufs-a-quelques-mois-pour-arreter-d-eliminer-les-poussins-males" target="_blank">la France a interdit la mise &agrave; mort des poussins m&acirc;les destin&eacute;s &agrave; la production d'&oelig;ufs de consommation</a>. La mesure entrera en vigueur d&rsquo;ici au 31 d&eacute;cembre 2022. Elle mettra fin, dans les cinq couvoirs concern&eacute;s, au gazage et au broyage d&rsquo;environ 50 millions de poussins m&acirc;les chaque ann&eacute;e, tr&egrave;s difficiles &agrave; valoriser en coquelets. Les souches duales ne font pas davantage l&rsquo;affaire. La solution est venue de la high-tech, avec des techniques totalement in&eacute;dites d&rsquo;ovosexage, consistant &agrave; identifier le sexe des embryons avant &eacute;closion, par imagerie ou endocrinologie.</p><h2>&laquo;&nbsp;L&rsquo;activit&eacute; c&eacute;r&eacute;brale de l&rsquo;embryon semble d&eacute;buter le 13<sup>&egrave;me</sup> jour&nbsp;&raquo;</h2><p>Avec l&rsquo;ovosexage, la France met ainsi &agrave; ex&eacute;cution une annonce formul&eacute;e en janvier 2020 dans le cadre d&rsquo;un plan pour la protection et l'am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal. Une bagatelle &agrave; 15 millions d&rsquo;euros pour les couvoirs, financ&eacute;e aux deux tiers par l&rsquo;Etat, auxquels s&rsquo;ajoutent des surco&ucirc;ts de fonctionnement de l&rsquo;ordre de 50 millions d&rsquo;euros annuels. Ce qui n&rsquo;emp&ecirc;che pas l&rsquo;association animaliste CIWF France de faire la fine bouche. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;activit&eacute; c&eacute;r&eacute;brale de l&rsquo;embryon semble d&eacute;buter le 13<sup>&egrave;me</sup> jour&nbsp;et&nbsp;des doutes subsistent sur une possible sensibilit&eacute; des embryons d&egrave;s leur 7<sup>&egrave;me</sup> jour</em>&nbsp;&raquo;. Le d&eacute;cret permet en effet de r&eacute;aliser le sexage jusqu&rsquo;au 15<sup>&egrave;me</sup> jour d&rsquo;incubation.</p><p>Ce sont les consommateurs qui paieront le surco&ucirc;t de l&rsquo;ovosexage, compris entre 3 et 4 centimes d&rsquo;euros pour une boite de six, par le biais d&rsquo;une cotisation vers&eacute;e par la grande distribution aux couvoirs. L&rsquo;op&eacute;ration sera donc indolore pour les 2100 producteurs d&rsquo;&oelig;ufs et les 500 producteurs de poulettes.</p><h2>La transposition par anticipation</h2><p>Encore que. Tous les &oelig;ufs ne finissent pas dans les rayons des supermarch&eacute;s. Selon le CNPO, en 2019, un &oelig;uf sur deux (48%) &eacute;tait vendu en restauration hors domicile et &agrave; l&rsquo;industrie agroalimentaire, en partie sous forme d&rsquo;ovoproduits, en partie export&eacute;s.&nbsp;Ces d&eacute;bouch&eacute;s sont donc exclus du futur accord interprofessionnel qui, soit dit en passant, t&eacute;lescope des n&eacute;gociations commerciales sous haute tension et va rajouter quelques feuilles au millefeuille.</p><p>L&rsquo;ovosexage va donc alt&eacute;rer la comp&eacute;titivit&eacute; d&rsquo;une fili&egrave;re qui marche sur des &oelig;ufs en termes d&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique et de balance commerciale. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture se dit &laquo;&nbsp;<em>tr&egrave;s attentif&nbsp;</em>&raquo; sur le sujet et s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; accompagner financi&egrave;rement la fili&egrave;re avec le Plan France 2030, &laquo; <em>en attendant que l&rsquo;interdiction soit effective au plan europ&eacute;en</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La France fait en effet bande &agrave; part sur l&rsquo;ovosexage, avec l&rsquo;Allemagne qui l&rsquo;a instaur&eacute; le 1<sup>er</sup> janvier dernier. C&rsquo;&eacute;tait du reste le calendrier initial de la France. Au moment o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-priorites-de-denormandie-avant-la-presidentielle-2-2-l-europe" target="_blank">Julien Denormandie bataille sur les distorsions de concurrence dans le cadre de la pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise du Conseil de l&rsquo;Union europ&eacute;enne</a>, la France, connue pour ses acc&egrave;s de surtransposition, invente la transposition des normes par anticipation. En mati&egrave;re de poule et d&rsquo;&oelig;uf, on n&rsquo;est pas &agrave; un paradoxe pr&egrave;s.</p>


[Edito] Avec la fin programmée du broyage des poussins mâles, la France a encore pondu un règlement d’avance sur l’Union européenne, avec à la clé une fêlure en matière de compétitivité.

Les embryons tués dans l’œuf mais pas la surtransposition

<p><strong>E</strong>ntre compl&eacute;ments r&eacute;glementaires sur certains vides et modifications des seuils de tol&eacute;rance sur l&rsquo;utilisation du non-bio, la r&eacute;forme vise avant tout au maintien de la fertilit&eacute; des sols.</p><h2><strong>Production animale : des effor</strong><strong>ts attendus</strong></h2><p><strong>&Agrave;</strong> compter du 1er janvier 2022, la part des aliments conversion est revue &agrave; la baisse : l&rsquo;autorisation passe &agrave; 25% de C2, 20% de C1 ; le tout dans la limite de 25% d&rsquo;aliments C1 + C2. En cons&eacute;quence, les &eacute;leveurs vont devoir incorporer davantage d&rsquo;aliments d&rsquo;origine biologique et cet effort aura un impact certain sur le co&ucirc;t alimentaire, d&rsquo;autant plus &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; le contexte international est en forte hausse sur les intrants.</p><p><strong>L</strong>e bio va donc subir deux ph&eacute;nom&egrave;nes de hausse : le co&ucirc;t des intrants d&rsquo;une part et le surco&ucirc;t du passage de non-bio au bio d&rsquo;autre part. Il est &agrave; noter que certaines fili&egrave;res sont d&eacute;j&agrave; plus malmen&eacute;es que d&rsquo;autres, c&rsquo;est le cas notamment des &oelig;ufs bios, qui subissent une forte hausse des volumes convertis et donc des prix orient&eacute;s &agrave; la baisse sur 2021. La fili&egrave;re doit maintenant faire face &agrave; la mise en application du nouveau r&egrave;glement. Enfin, relevons qu&rsquo;en production bovine, il &eacute;tait auparavant possible de finir les 3 derniers mois d&rsquo;engraissement en b&acirc;timent. Ce n&rsquo;est d&eacute;sormais plus le cas.&nbsp;</p><h2><strong>Effluents d&rsquo;&eacute;levag</strong><strong>e : un r&egrave;glement plus strict</strong></h2><p><strong>D</strong>&eacute;j&agrave; depuis 2021, de nombreux effluents &eacute;taient prohib&eacute;s d&rsquo;une utilisation sur sol biologique (digestats de m&eacute;thanisation, mati&egrave;res issues de centrifugeuses de station d&rsquo;&eacute;puration&hellip;) D&egrave;s juillet 2022, tous les effluents issus<a href="https://www.cogedis.com/actualites/pcae/" target="_blank"> d&rsquo;&eacute;levages sur caillebotis ou en cages</a> seront interdits et ce, quelle que soit la taille de l&rsquo;&eacute;levage. Il en est de m&ecirc;me pour les composts issus de ces effluents.&nbsp;</p><h2><strong>Productions v&eacute;g&eacute;tales :</strong><strong> vers l&rsquo;arr&ecirc;t des d&eacute;rogations</strong></h2><p><strong>L</strong>a principale cons&eacute;quence du nouveau r&egrave;glement bio en productions v&eacute;g&eacute;tales va porter sur la fertilit&eacute; des sols. En effet, le nouveau texte indique que l&rsquo;activit&eacute; biologique et la fertilit&eacute; des sols sont entretenues par la rotation pluriannuelle des cultures. Obligatoirement, les rotations devront int&eacute;grer des l&eacute;gumineuses.</p><p><strong>I</strong>l n&rsquo;est cependant pas possible de retranscrire l&rsquo;ensemble des rotations types, ce sera &agrave; l&rsquo;organisme certificateur d&rsquo;appr&eacute;cier leur mise en application, except&eacute; pour les prairies permanentes ou les cultures p&eacute;rennes. La mise en place des rotations doit pouvoir g&eacute;rer la fertilit&eacute; des sols et tenir compte des bioagresseurs (maladies et ravageurs). L&rsquo;organisme certificateur devra donc statuer au cas par cas.&nbsp;</p>


Depuis janvier 2022, le nouveau règlement européen bio s’applique. Les règles d’importation et de production sont renforcées.

Avec la réforme du règlement européen : du nouveau pour le bio

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<p>Si les choses sont parfois &eacute;videntes dans une vie elles ne sont pas toujours accessibles de suite. C&rsquo;est un peu l&rsquo;histoire de R&eacute;mi Cambon, install&eacute; depuis janvier&nbsp;2020 &agrave; la suite de son p&egrave;re, &agrave; Junhiac dans le sud du Cantal. &laquo;<em>&nbsp;J&rsquo;ai toujours voulu m&rsquo;installer, &eacute;lever des cochons. Mais quand mon p&egrave;re travaillait, il n&rsquo;y avait pas de place pour deux, l&rsquo;exploitation &eacute;tait trop petite pour que nous puissions nous en sortir&nbsp;</em>&raquo;, r&eacute;sume-t-il.</p>

<div class="lireaussi">Retrouvez <a href="https://www.reussir.fr/porc/installation" target="_blank">ici d'autres t&eacute;moignages de jeunes install&eacute;s en porc</a></div>

<p>L&rsquo;&eacute;levage cr&eacute;&eacute; en 1983 par Jean-Paul Cambon, son p&egrave;re, &eacute;tait constitu&eacute; &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;un atelier naissage de 86 truies en plus d&rsquo;une activit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage de bovins viande alors encore pr&eacute;sente sur l&rsquo;exploitation. Dix ans plus tard, &agrave; l&rsquo;installation de Sylvie, la m&egrave;re de R&eacute;mi, l&rsquo;&eacute;levage de porc passe naisseur-engraisseur, avec la cr&eacute;ation de 200 places d&rsquo;engraissement et 250 places de post-sevrage et l&rsquo;atelier bovins viande et abandonn&eacute;. Un dernier agrandissement est survenu en 2003, pour porter l&rsquo;atelier &agrave; 110 truies et la suite.</p>

<h3>110 truies et la suite</h3>

<p>Pour attendre son heure, R&eacute;mi a travaill&eacute; ailleurs pendant dix ans apr&egrave;s avoir pass&eacute; un bac pro paysagiste. Ce bac, entrant dans le cadre&nbsp;agricole, a permis &agrave; R&eacute;mi de simplifier son parcours d&rsquo;installation. Son projet a &eacute;t&eacute; essentiellement ax&eacute; sur <a href="https://www.reussir.fr/porc/le-cantal-veut-dynamiser-le-capelin" target="_blank" title="Le Cantal veut dynamiser le Capelin">la production de porcs sur paille Capelin, propos&eacute; par son groupement CAPP</a>. Au total, le jeune &eacute;leveur aura investi 300 000&nbsp;euros pour son installation. Outre la transformation d&rsquo;une partie des b&acirc;timents existant pour cr&eacute;er 330 places de post-sevrage et 200 places d&rsquo;engraissement sur liti&egrave;re accumul&eacute;e, il a construit un nouvel engraissement sur paille de 410 places. &laquo;<em>&nbsp;La construction de ce nouveau b&acirc;timent&nbsp;me permet de r&eacute;int&eacute;grer sur l&rsquo;&eacute;levage une partie de l&rsquo;engraissement jusqu&rsquo;ici r&eacute;alis&eacute; chez un autre &eacute;leveur &agrave; une dizaine de kilom&egrave;tres de l&rsquo;&eacute;levage, faute de place</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Sa conception est adapt&eacute;e au climat rigoureux de la r&eacute;gion, avec une ventilation dynamique et des volets lat&eacute;raux r&eacute;gul&eacute;s pour l&rsquo;entr&eacute;e d&rsquo;air qui am&eacute;liorent l&rsquo;ambiance par rapport &agrave; une ventilation statique. Le plafond est isol&eacute; pour limiter les d&eacute;perditions de chaleur, et les porcs disposent de niches sur lesquelles est entrepos&eacute;e la paille n&eacute;cessaire &agrave; la bande. L&rsquo;objectif est d&rsquo;am&eacute;liorer l&rsquo;indice de consommation et la qualit&eacute; de la liti&egrave;re par rapport &agrave; un b&acirc;timent en ventilation statique. &laquo;&nbsp;<em>Je compte 80&nbsp;kg de paille par porc.&nbsp;</em>&raquo; Cette paille est achet&eacute;e pour l&rsquo;instant &agrave; un entrepreneur de la r&eacute;gion, car l&rsquo;&eacute;leveur ne dispose pas de terres labourables. &laquo;&nbsp;<em>Les terres de l&rsquo;exploitation sont actuellement lou&eacute;es &agrave; un tiers. J&rsquo;esp&egrave;re pouvoir les r&eacute;cup&eacute;rer prochainement pour cultiver un peu de c&eacute;r&eacute;ales et produire une partie de la paille dont j&rsquo;ai besoin</em>.&nbsp;&raquo; L&rsquo;objectif de Ren&eacute; Cambon est d&rsquo;&eacute;lever &agrave; terme 2 000 porcs Capelin, sur 2 700 porcs charcutiers produits &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e.</p>

<h3>Une fili&egrave;re de qualit&eacute; sur paille</h3>

<p>Capelin est une marque d&eacute;velopp&eacute;e par le groupe coop&eacute;ratif Altitude bas&eacute; dans le Cantal et construite sur des porcs &eacute;lev&eacute;s sur liti&egrave;re accumul&eacute;e. La fili&egrave;re produit aujourd&rsquo;hui 12 000 porcs par an. Le cahier des charges de ce porc a &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute; avant tout pour favoriser la qualit&eacute; de la viande : carcasses lourdes (gamme de poids comprise entre 85 et 125&nbsp;kg), engraissement sur paille avec une surface de 1,2&nbsp;m<sup>2</sup> par porc, et incorporation de farine de ch&acirc;taigne dans l&rsquo;aliment finition. Abattus par la Covial &agrave; Aurillac, les porcs sont r&eacute;gl&eacute;s suivant une grille propre au groupement d&eacute;taill&eacute;e par Robert Molenat. &laquo;&nbsp;<em>Il y a d&rsquo;abord un prix plancher &laquo;&nbsp;cadran&nbsp;&raquo; &agrave; 1,30&nbsp;euro le kilo appliqu&eacute; d&egrave;s que les prix du march&eacute; du porc breton passent au-dessous. Deux primes sp&eacute;cifiques, une pour le Capelin de 19,5 centimes le kilo et la prime tra&ccedil;abilit&eacute;&nbsp;de 2 centimes ajoutent 21,5 centimes &agrave; la plus-value TMP.</em>&nbsp;&raquo; Depuis ses d&eacute;buts, R&eacute;mi a livr&eacute; &agrave; la fili&egrave;re&nbsp;des porcs d'une moyenne comprise entre 97 et 98&nbsp;kilos de carcasse. La viande est ensuite transform&eacute;e par Cantal Salaisons qui a d&eacute;velopp&eacute; une gamme uniquement pr&eacute;sente dans les r&eacute;seaux de distribution traditionnelle.&nbsp;Pour le groupement CAPP, l&rsquo;installation de R&eacute;mi Cambon fait partie d&rsquo;un groupe de trois installations en cours qui viendront compenser, en nombre de cochons, les r&eacute;cents d&eacute;parts &agrave; la retraite.&nbsp;Pour R&eacute;mi Cambon, ses presque deux ans d&rsquo;activit&eacute; l&rsquo;ont confort&eacute; dans son choix de reprendre l&rsquo;exploitation familiale. &laquo;&nbsp;<em>On travaille pour soi, ce n&rsquo;est pas pareil&nbsp;que le salariat</em>&nbsp;&raquo;, ajoute le jeune &eacute;leveur, &laquo;<em>&nbsp;On ne voit plus vraiment les choses de la m&ecirc;me fa&ccedil;on.</em>&nbsp;&raquo; Il esp&egrave;re maintenant que sa compagne, B&eacute;atrice Rouquier qui travaille pour l&rsquo;heure &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur, puisse le rejoindre sur l&rsquo;exploitation.</p>
</div>

<div class="souspapier__wrapper">
<h2>L&rsquo;accompagnement de CAPP</h2>

<h2>&nbsp;</h2>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO295_DECO_JEUNE-INSTALLE_CAMBON_SP.jpg" /><figcaption>Alyz&eacute;e Viallon est&nbsp;la nouvelle technicienne de CAPP&nbsp;qui assurera le suivi de l&rsquo;&eacute;levage de R&eacute;mi Cambon. Elle remplace Robert Molenat qui fait valoir ses droits &agrave; la retraite. &copy; Y. Kerveno</figcaption></figure><p>Sur les 300 000&nbsp;euros investis, R&eacute;mi a pu b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un financement de 122 000&nbsp;euros apport&eacute; dans le cadre des aides du plan de comp&eacute;titivit&eacute; et d&rsquo;adaptation des entreprises (PCAE). Gr&acirc;ce &agrave; son implication dans le GIEE (groupement d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique et environnemental) porc sur paille cr&eacute;&eacute; par la CAPP, il a aussi pu percevoir un bonus de 10&nbsp;% par rapport au sch&eacute;ma classique de l&rsquo;aide et il a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un pr&ecirc;t &agrave; taux z&eacute;ro de 26 000&nbsp;euros de la r&eacute;gion Auvergne-Rhone-Alpes. Par ailleurs, la CAPP propose, aux jeunes qui s&rsquo;installent, un dispositif de pr&ecirc;t &agrave; 1&nbsp;% sur 5 &agrave; 15&nbsp;ans, dans la limite de 15&nbsp;% de l&rsquo;investissement, dont l&rsquo;objectif est de rassurer&nbsp;les banques.</p>
</div>

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<div class="surtitre">
<h3>Curriculum</h3>
</div>

<h2>R&eacute;mi Cambon</h2>

<div class="relance">30 ans</div>

<div class="relance">Bac pro paysagiste</div>

<div class="relance">10 ans salari&eacute; dans le domaine du paysage</div>

<div class="relance">2020&nbsp;: installation.</div>
</div>

<div class="outils__wrapper">
<div class="surtitre">
<h3>C&ocirc;t&eacute; &eacute;co</h3>
</div>

<div class="relance">R&eacute;mun&eacute;ration de base Capelin&nbsp;index&eacute;e sur le march&eacute; du porc breton, avec un prix plancher de&nbsp;1,30&nbsp;&euro;/kg.</div>

<div class="relance">Prime Capelin : 19,5 c&euro;/kg</div>

<div class="relance">Prime tra&ccedil;abilit&eacute; : 2 c&euro;/kg</div>
</div>



Rémi Cambon a réalisé son rêve. Il a attendu 10 ans pour reprendre et développer l’élevage de ses parents à Junhiac, dans le sud du Cantal pour se concentrer sur les porcs sur litière accumulée.

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