Le m&eacute;tier de conseiller agricole va-t-il rejoindre la cohorte des m&eacute;tiers dits &laquo;&nbsp;en tension&nbsp;&raquo;&nbsp;? L&rsquo;hypoth&egrave;se n&rsquo;est pas exclue. A l&rsquo;annonce du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, d&eacute;voil&eacute; le 15 d&eacute;cembre par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, les conseillers agricoles ont pu ressentir le poids de la charge qui leur incombe. Jugez plut&ocirc;t. Le Pacte ent&eacute;rine la cr&eacute;ation du r&eacute;seau France services agriculture et son guichet unique &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission, o&ugrave; chaque porteur de projet, du plus balbutiant au plus avanc&eacute;, y trouvera les interlocuteurs comp&eacute;tents en mati&egrave;re d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation, d&rsquo;emploi salari&eacute; et de formation. D&egrave;s lors qu&rsquo;un projet commencera &agrave; prendre forme, les conseillers devront r&eacute;aliser un diagnostic modulaire de l&rsquo;exploitation &agrave; &laquo;&nbsp;360&deg; &raquo;, destin&eacute; &agrave; &eacute;valuer dans le temps sa viabilit&eacute; &eacute;conomique, sociale, humaine et &eacute;cologique, au regard de l&rsquo;&eacute;volution des conditions p&eacute;doclimatiques du territoire concern&eacute; sur les prochaines ann&eacute;es, incluant un stress-test climatique et un diagnostic de la sant&eacute; des sols en cas d&rsquo;achat de foncier.<h2>Former... les formateurs</h2>Dans le cadre du futur programme national d&rsquo;orientation et de d&eacute;couverte, destin&eacute; &agrave; reconnecter agriculture et soci&eacute;t&eacute;, les Chambres d&rsquo;agriculture seront sollicit&eacute;es pour contribuer &agrave; une meilleure connaissance, aupr&egrave;s des jeunes, de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;alimentation, des m&eacute;tiers de la production agricole et des formations qui y pr&eacute;parent. En outre, les Chambres assureront l&rsquo;interface entre les exploitants et les &eacute;tablissements scolaires pour mettre en place, &agrave; destination des &eacute;l&egrave;ves des &eacute;coles &eacute;l&eacute;mentaires, au moins une action annuelle de d&eacute;couverte de l&rsquo;activit&eacute; agricole, et &agrave; destination des coll&eacute;giens, et des &eacute;l&egrave;ves de seconde qui le souhaitent, un stage immersif en exploitation.Il faudra aussi former... les formateurs et conseillers sur les enjeux li&eacute;s aux transitions agro&eacute;cologique et climatique. Le Pacte int&egrave;gre en effet un programme national visant &agrave; former en trois ans 20.000 enseignants et formateurs (public et priv&eacute;), 20.000 conseillers des diff&eacute;rentes structures d&rsquo;accompagnement de l&rsquo;agriculture (Chambres d&rsquo;agriculture, coop&eacute;ratives agricoles, organismes nationaux &agrave; vocation agricole et rurale...) et 10.000 fonctionnaires (en plus des enseignants).<h2>Un Pacte &agrave; 360&deg; confinant au sur-place&nbsp;?</h2>Tout en saluant les vertus du Pacte, &agrave; la construction duquel elles ont particip&eacute;,&nbsp;les Chambres d&rsquo;agriculture ont illico presto interpell&eacute; les pouvoirs publics sur la question des moyens. Une antienne un peu pavlovienne pour le r&eacute;seau mais qui n&rsquo;enl&egrave;ve rien &agrave; sa l&eacute;gitimit&eacute;. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture n&rsquo;a-t-il pas, r&eacute;cemment, initi&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/conseil-strategique-phytosanitaire-vers-un-assouplissement-du-calendrier">une proc&eacute;dure de report du Conseil strat&eacute;gique phytosanitaire (CSP)</a>, motiv&eacute;e par le manque de conseillers habilit&eacute;s&nbsp;? A propos d&rsquo;Ecophyto, une Commission parlementaire ne vient-elle pas de d&eacute;signer le conseil agricole&nbsp;comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-1-2-2-un-rapport-parlementaire-a-la-sulfateuse" target="_blank">&laquo;&nbsp;le grand impens&eacute; et le grand &eacute;chec&nbsp;&raquo; de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e&nbsp;</a>? Voil&agrave; deux comme &laquo;&nbsp;le grand impens&eacute; et le grand &eacute;chec&nbsp;&raquo; de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e&nbsp;? Voil&agrave; deux mauvais&nbsp;signaux, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; le Pacte fait&nbsp;figure de CSP et d&rsquo;Ecophyto &agrave; la puissance 10. La reconnexion, le guichet unique, le diagnostic &agrave; &laquo;&nbsp;360&deg; &raquo;, c&rsquo;est juste vital. Encore faut-il ne pas donner le tournis aux conseillers agricoles. En mati&egrave;re de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et de transitions, les enjeux et d&eacute;fis rel&egrave;vent de la course de vitesse.&nbsp;Avec le&nbsp;&laquo;&nbsp;360&deg;&nbsp;&raquo; et autres pr&eacute;rogatives, sans les&nbsp;moyens idoines,&nbsp;gare au sur-place.

[Edito] Transmission, installation, transitions agroécologique et climatique : le Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations fait des conseillers agricoles les chevilles ouvrières du dispositif. Il est là, aussi, le défi de la décennie à venir.

Conseiller agricole, un métier plus que jamais sous tension avec le Pacte d'orientation

<h2>Pacte en faveur de la haie&nbsp;: 110 M&euro;</h2>Selon un r&eacute;cent rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-haie-un-objet-encore-trop-largement-enjambe-et-pietine" target="_blank">20.000 km de de haies disparaissent bon an mal an du paysage agricole fran&ccedil;ais</a>, en d&eacute;pit des dispositifs de soutien existants (bonus &eacute;cor&eacute;gime, BCAE 7, SIE). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-un-pacte-pour-repartir-d-une-feuille-verte" target="_blank">Le Pacte en faveur la haie</a>, en cours de finalisation, entend faire table rase du pass&eacute; pour faire sortir de terre un gain net de 50.000 km de lin&eacute;aire de haies d&rsquo;ici &agrave; 2030, ce qui le portera &agrave; 800.000 km.<h2>Plan prot&eacute;ines&nbsp;: 100 M&euro;</h2>L&rsquo;objectif est de favoriser les cultures riches en prot&eacute;ines, ainsi que des fili&egrave;res valorisant ces cultures et de soutenir la recherche &amp; d&eacute;veloppement. La finalit&eacute; est de r&eacute;duire la d&eacute;pendance des fili&egrave;res d&rsquo;alimentation animale aux importations, dont certaines, notamment le soja br&eacute;silien, participent &agrave; la d&eacute;forestation. Le Plan prot&eacute;ines s&rsquo;inscrit dans le prolongement du programme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cap-proteines-plus-de-400-liens-pour-liberer-l-elevage-de-sa-dependance">Cap Prot&eacute;ines</a> qui, en l&rsquo;espace de deux ans seulement, a produit pas moins de 14 dossiers th&eacute;matiques, 25 comptes-rendus d&rsquo;essais, 11 guides techniques, 5 outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision et 385 fiches-t&eacute;moignages d&rsquo;&eacute;leveurs.<h2>Soutien &agrave; l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;: 10 M&euro;</h2>Destin&eacute;e &agrave; renforcer la communication sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biodiversite-climat-sante-des-sols-sante-humaine-quelles-differences-entre-agriculture-bio-et-conventionnelle" target="_blank" title="">l&rsquo;agriculture biologique</a>, et le Fonds avenir bio, qui participe &agrave; la structuration des fili&egrave;res, l&rsquo;enveloppe de 10 millions d&rsquo;euros s&rsquo;inscrit dans un plan de soutien global &agrave; l&rsquo;AB.&nbsp;Apr&egrave;s des d&eacute;cennies de croissance ininterrompue, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-2023-l-annee-du-sursaut-pour-l-agriculture-biologique" target="_blank">l&rsquo;agriculture biologique vacille, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une offre toujours en croissance et d&rsquo;une demande plomb&eacute;e par l&rsquo;inflation</a>, dont tous les produits sous signe de qualit&eacute; font les frais, et davantage les fili&egrave;res longues que la vente directe. En attendant les relais de croissance (consommation &agrave; domicile, restauration collective publique, restauration commerciale...), le gouvernement multiplie les soutiens, pour un montant d&eacute;passant les 200 millions d&rsquo;euros sur l&rsquo;ann&eacute;e 2022.<h2>D&eacute;ploiement des diagnostics modulaires : 32M&euro;</h2>Dans le cadre du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture</a>, pr&eacute;sent&eacute; par le minist&egrave;re le 15 d&eacute;cembre, un diagnostic modulaire de l&rsquo;exploitation &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission sera instaur&eacute; &agrave; compter de 2026, afin de s&rsquo;assurer de la viabilit&eacute; &eacute;conomique, sociale, humaine et &eacute;cologique des projets. Il inclura notamment un stress-test climatique et un diagnostic de la sant&eacute; des sols en cas d&rsquo;achat/vente de foncier.<h2>Fonds phyto en appui &agrave; la Strat&eacute;gie Ecophyto 2030 :&nbsp;230M&euro;</h2>D&eacute;but 2024, le gouvernement d&eacute;voilera sa strat&eacute;gie Ecophyto 2030 visant &agrave; inscrire la France dans la trajectoire des r&eacute;ductions des usages et des impacts dans la trajectoire europ&eacute;enne trac&eacute;e pat le Green deal. Le minist&egrave;re a lanc&eacute; le 19 d&eacute;cembre le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-lutte-integree-pivot-des-plans-d-action-pour-dejouer-les-impasses-phytosanitaires" target="_blank">Plan d&rsquo;action strat&eacute;gique pour l&rsquo;anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau europ&eacute;en et le d&eacute;veloppement de techniques alternatives pour la protection des cultures</a> (PARSADA). Le Plan d&eacute;cr&egrave;te la mobilisation des fili&egrave;res et l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de la recherche et du d&eacute;ploiement des alternatives, pl&eacute;biscitant les techniques de lutte int&eacute;gr&eacute;e.<h2>D&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture et de la for&ecirc;t&nbsp;: 80M&euro;</h2>Pour respecter la trajectoire europ&eacute;enne de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre &agrave; horizon 2030 (-55% par rapport &agrave; 1990), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2030-un-effort-additionnel-relatif-pour-l-agriculture" target="_blank">la France va donc devoir amplifier le rythme de sa d&eacute;carbonation</a> dans tous les secteurs. En France, les &eacute;missions sont g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par les transports &agrave; hauteur de 29% (2021), l&rsquo;agriculture (20,6%), l&rsquo;industrie (19%), le b&acirc;timent (18%), l&rsquo;&eacute;nergie (10%), les d&eacute;chets (3,4%). Entre 1990 et 2020, les &eacute;missions de de GES ont diminu&eacute; de 12% dans le secteur agricole, sous l&rsquo;effet de la diminution de la taille du cheptel bovin et de l&rsquo;optimisation de la fertilisation azot&eacute;e. Les cibles de r&eacute;duction concernent les engins agricoles et forestiers, les serres, dispositifs de stockage et d&rsquo;&eacute;pandage des effluents d&rsquo;&eacute;levage&hellip;<h2>Fonds en faveur de la souverainet&eacute; et des transitions&nbsp;: 200M&euro;</h2>A compter de 2024 sera mis en place un fonds pour la souverainet&eacute; et les transitions destin&eacute; &agrave; stimuler, territoire par territoire, l&rsquo;adaptation des fili&egrave;res au changement climatique. Il sera dot&eacute; de 200M&euro; sur les chacun des exercices 2024, 2025 et 2026. L&rsquo;objectif est de soutenir les d&eacute;marches de structuration des fili&egrave;res ainsi que les exploitations agricoles, afin de leur permettre d&rsquo;adapter leur mod&egrave;le &eacute;conomique aux exigences de d&eacute;carbonation des activit&eacute;s, de d&eacute;veloppement de la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable, de sobri&eacute;t&eacute; d&rsquo;utilisation des ressources, de pr&eacute;servation des &eacute;cosyst&egrave;mes, ou d&rsquo;adaptation au changement climatique.

La Planification écologique, un des marqueurs du second quinquennat d’Emmanuel Macron, est entrée dans sa phase opérationnelle. Le Projet de loi de finances 2024 flèche 1,3 milliard d’euros au volet agricole et forestier, dont près de 800 millions finançant 7 mesures spécifiquement agricoles.

Planification écologique : les 7 chantiers capitaux

Le 30 novembre dernier, dans le cadre du Sitevi, les JA (et la FNSEA) s&rsquo;&eacute;taient agac&eacute;s de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-et-loi-d-orientation-et-d-avenir-agricoles-l-ultimatum-des-ja-et-de-la-fnsea" target="_blank">la l&eacute;thargie politique et administrative</a> &agrave; propos du Pacte et loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir agricoles, que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-macron-lance-le-chantier-de-la-future-loi-d-orientation-et-d-avenir" target="_blank">le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique leur avait promis en personne sur leurs Terres (de Jim)</a> en septembre 2022.&nbsp;Le 15 d&eacute;cembre, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;voil&eacute; les 35 mesures du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, qui s&rsquo;articulera autour d&rsquo;une loi, pr&eacute;sent&eacute;e au Parlement en f&eacute;vrier ou mars prochain, et d&rsquo;am&eacute;nagements r&eacute;glementaires.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-mesures-phares" target="_blank" title="">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations : les mesures phares</a>
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Les JA ont reconnu &laquo;&nbsp;leurs petits&nbsp;&raquo; &agrave; plusieurs endroits du Pacte, comme par exemple la cr&eacute;ation de France services agriculture r&eacute;unissant en un seul et m&ecirc;me guichet l&rsquo;accueil, la formation, l&rsquo;installation et la transmission, &laquo;&nbsp;proposition phare du Rapport d&rsquo;Orientation 2020&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;un changement important qui proposera une offre d&rsquo;accompagnement plurielle pour mieux s&rsquo;adapter aux besoins des futurs install&eacute;s dont les profils continuent de se diversifier&nbsp;et accompagnera l&rsquo;ensemble des futurs c&eacute;dants pour que l&rsquo;une des &eacute;tapes les plus importantes de sa carri&egrave;re soit une r&eacute;ussite et se couronne autant que possible par la reprise de l&rsquo;exploitation par un nouvel install&eacute; &raquo;, se f&eacute;licitent les JA. M&ecirc;me satisfecit &agrave; l&rsquo;endroit du diagnostic &agrave; 360&deg; de pr&eacute;-installation, proposition port&eacute;e par leur livre blanc 2022.<h2>&laquo;&nbsp;Tout &ccedil;a pour &ccedil;a&nbsp;&raquo;, selon la CR</h2>De son c&ocirc;t&eacute;, la FNSEA voit dans le Pacte un texte &laquo;&nbsp;utile et n&eacute;cessaire&nbsp;&raquo;, m&ecirc;me s&rsquo;il &laquo;&nbsp;ne donne pas de cap &agrave; l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise, contrairement aux engagements initiaux&nbsp;&raquo; et fait l&rsquo;impasse sur la probl&eacute;matique de comp&eacute;titivit&eacute; &raquo;. Le syndicat tique &eacute;galement sur la cr&eacute;ation d&rsquo;un diagnostic de la sant&eacute; des sols en cas d&rsquo;achat de foncier qui, &laquo;&nbsp;sans p&eacute;rim&egrave;tre pr&eacute;cis et sans &eacute;valuation de co&ucirc;t, risque d&rsquo;aboutir &agrave; la mise en place de nouvelles contraintes normatives &agrave; contre-sens des objectifs de simplification et d&rsquo;attractivit&eacute; poursuivis&nbsp;&raquo;.En mode &laquo;&nbsp;tout &ccedil;a pour &ccedil;a&nbsp;&raquo;, la Coordination rurale d&eacute;plore un texte &laquo;&nbsp;&eacute;dulcor&eacute;&nbsp;&raquo; et l&rsquo;absence de mesures &laquo;&nbsp;bien concr&egrave;tes&nbsp;&raquo; sur le manque de revenu, la p&eacute;nibilit&eacute;, l&rsquo;astreinte, la faiblesse des retraites, autant de th&egrave;mes abord&eacute;s dans une approche &laquo;&nbsp;romanc&eacute;e&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le syndicat esp&egrave;re que la s&eacute;curisation juridique et l'acc&eacute;l&eacute;ration des projets de stockage de l'eau ne vont&nbsp;pas demeurer au stade de &laquo;&nbsp;paroles&nbsp;&raquo;, estimant, &agrave; propos du &laquo; choc d&rsquo;attractivit&eacute; &raquo; cens&eacute; r&eacute;concilier le monde agricole et les Fran&ccedil;ais, que &laquo; c&rsquo;est plut&ocirc;t une partie de la soci&eacute;t&eacute; qui en veut aux agriculteurs, &agrave; leurs modes de production, aux bruits et aux odeurs&nbsp;&raquo;.<h2>Le foncier, &laquo;&nbsp;grand absent&nbsp;&raquo;</h2>Pour la conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, le Pacte d'orientation agricole &laquo;&nbsp;accouche d&rsquo;une souris&nbsp;&raquo; en ce qui concerne le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, pointant &laquo;&nbsp;un grand absent&nbsp;&raquo;&nbsp;: le foncier. &laquo;&nbsp;Il est faux de dire que &laquo; toutes les organisations souhaitaient ne rien toucher sur le foncier &raquo;, d&eacute;nonce la Conf&rsquo;. Au contraire, dans tous les groupes de travail, les participants ont regrett&eacute; que ce sujet soit exclu, tant il est capital. Sur le foncier, la solution n'est pas le portage par des capitaux priv&eacute;s. Au contraire, il est indispensable de r&eacute;guler, r&eacute;partir et faciliter l&rsquo;installation de paysans nombreux. Sinon il ne se produira aucun sursaut pour l&rsquo;installation comme pour la transmission&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elections-2025-la-conf-redoute-une-atteinte-au-pluralisme-syndical" target="_blank" title="">Elections 2025 : la Conf&rsquo; redoute une atteinte au pluralisme syndical</a>
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En ce qui concerne le guichet unique, la Conf&rsquo; l&rsquo;estime &laquo; vou&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chec&nbsp;&raquo; s&rsquo;il n&rsquo;est pas accompagn&eacute; d&rsquo;une r&eacute;forme profonde et imm&eacute;diate des Chambres pour &laquo;&nbsp;garantir l&rsquo;accompagnement de la grande diversit&eacute; des projets, des parcours et des profils &agrave; l&rsquo;installation&nbsp;&raquo;. Et de r&eacute;clamer une &eacute;volution du mode de scrutin aux Chambres d'agriculture vers la proportionnelle int&eacute;grale, &laquo;&nbsp;unique garantie du pluralisme&nbsp;&raquo;. Le syndicat d&eacute;nonce &eacute;galement&nbsp;la &laquo;&nbsp;fuite en avant&nbsp;&raquo; inh&eacute;rente au projet d&rsquo;&eacute;riger et de s&eacute;curiser des &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo; et le fait de livrer &laquo;&nbsp;un peu plus l&rsquo;agriculture aux capitaux priv&eacute;s&nbsp;&raquo; via le Bachelor, les experts associ&eacute;s, le GFA d'investissement, la place des &eacute;nerg&eacute;ticiens...De son c&ocirc;t&eacute;, le Modef juge le projet de pacte et de loi &laquo;&nbsp;paralys&eacute; par le lib&eacute;ralisme&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;pas &agrave; la hauteur des enjeux en termes d&rsquo;installation agricole, du renouvellement et du changement climatique&nbsp;&raquo;. Le syndicat voit dans le GFA d&rsquo;investissement une menace pour les Safer et r&eacute;clame &laquo;&nbsp;une v&eacute;ritable politique des structures qui favorise r&eacute;ellement l&rsquo;installation par rapport aux agrandissements&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installations-et-transitions-un-fonds-de-garantie-de-2-milliards-d-euros" target="_blank" title="">Installations et transitions&nbsp;: un fonds de garantie de 2 milliards d&rsquo;euros</a>
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Du c&ocirc;t&eacute; des organisations paysannes et citoyennes expertes de l&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation-transmission agricoles (Civam, Fadear, Fnab, Reneta, Terre de liens...), on salue &laquo;&nbsp;l&rsquo;am&eacute;lioration de la structuration du parcours, qui reconna&icirc;t officiellement la place de l'&eacute;mergence de projet, comme une phase officielle des parcours&nbsp;&raquo;, ainsi que la r&eacute;vision les r&egrave;gles de priorit&eacute; en faveur des surfaces des pratiques agricoles &eacute;cologiques et de l&rsquo;agriculture biologique.En revanche, elles se montrent beaucoup plus critiques &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de France services agriculture, &laquo;&nbsp;monopolis&eacute;&nbsp;&raquo; par les Chambres d&rsquo;agriculture, redoutant que la diversit&eacute; des structures et le pluralisme dans le pilotage des instances et dans l&rsquo;animation du parcours ne soient ni inscrits&nbsp;dans le projet de loi, ni concr&egrave;tement garantis&nbsp;par le pacte.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portage-foncier-enjeux-faiblesses-et-recommandations" target="_blank" title="">Portage foncier : enjeux, faiblesses et recommandations</a>
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Terre de liens s&rsquo;inqui&egrave;te en particulier de la cr&eacute;ation du GFA d'investissement, qui &laquo;&nbsp;ne r&eacute;pond pas aux difficult&eacute;s d&rsquo;installation agricole&nbsp;&raquo; mais qui &laquo;&nbsp;accentue la financiarisation du foncier agricole&nbsp;&raquo; en mettant l&rsquo;accent sur &laquo; l'attractivit&eacute; pour des investisseurs&nbsp;&raquo;. En ce qui concerne le portage foncier, le mouvement estime que l&rsquo;Etat doit encourager le d&eacute;veloppement des structures s&rsquo;en r&eacute;clamant tout en orientant leur action vers les besoins de la soci&eacute;t&eacute; : la pr&eacute;servation des ressources naturelles et la souverainet&eacute; alimentaire. &laquo;&nbsp;Terre de Liens demande au gouvernement de veiller &agrave; ce que les fonds ou garanties publiques mobilis&eacute;es pour les dispositifs de portage foncier visent l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral et non l&rsquo;enrichissement des investisseurs priv&eacute;s, que ce soit pour le Fonds entrepreneurs du vivant ou le GFAI&nbsp;&raquo;.

Si les JA se montrent enthousiastes à l’endroit d’un projet qui les concerne au premier chef, d’autres organisations sont davantage critiques, notamment sur la question foncière et le pluralisme prétendu et dévolu au guichet unique de France services agriculture.

Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations : les réactions de parties prenantes

Perspectives Agricoles : &Agrave; qui s&rsquo;adressent les Journ&eacute;es de l&rsquo;Innovation ? &Eacute;lodie Gagliardi : Entre fin janvier et mi-f&eacute;vrier 2024, Arvalis organise une s&eacute;rie de colloques r&eacute;gionalis&eacute;s &agrave; la th&eacute;matique commune, mais aux contenus adapt&eacute;s au contexte p&eacute;doclimatique et aux grandes cultures de chaque r&eacute;gion qui les accueille (carte). Ces rendez-vous incontournables se d&eacute;roulent en salle et permettront des &eacute;changes tout au long de la journ&eacute;e avec les intervenants lors des pr&eacute;sentations, des s&eacute;ances de questions/r&eacute;ponses ou encore des tables rondes. Anim&eacute;es par les &eacute;quipes d&rsquo;Arvalis, les &laquo;&nbsp;Journ&eacute;es de l&rsquo;Innovation &raquo; s&rsquo;adressent aux agriculteurs, aux techniciens ainsi qu&rsquo;aux acteurs des fili&egrave;res &laquo; grandes cultures &raquo; de la r&eacute;gion d&rsquo;accueil. Ces colloques abordent des th&eacute;matiques innovantes et prospectives, et s&rsquo;int&eacute;ressent aux nouveaux modes de production et aux enjeux de demain.P. A. : Pourquoi avoir choisi le th&egrave;me de la fertilit&eacute; des sols ? &Eacute;. G. : Le sujet est ressorti des attentes du monde agricole. Les agriculteurs sont confront&eacute;s &agrave; des contraintes croissantes&nbsp;: impasses techniques, al&eacute;as climatiques et &eacute;conomiques, hausse du prix des intrants (voire &agrave; leur indisponibilit&eacute;), acc&egrave;s &agrave; la ressource en eau difficile&hellip; Ils sont &agrave; la recherche d&rsquo;alternatives agronomiques o&ugrave; le sol et l&rsquo;enracinement des cultures jouent un r&ocirc;le-cl&eacute;. Les probl&eacute;matiques li&eacute;es &agrave; la fertilit&eacute; des sols varient avec la r&eacute;gion de production. Dans les Hauts-de-France, par exemple, les sols offrent de hauts niveaux de productivit&eacute;, mais les syst&egrave;mes de production et les al&eacute;as climatiques peuvent &ecirc;tre contraignants, avec des probl&eacute;matiques de tassement, d&rsquo;&eacute;rosion, de baisse de mati&egrave;re organique ou encore de ph&eacute;nom&egrave;nes d&rsquo;hydromorphie. Dans cette r&eacute;gion o&ugrave; les surfaces en lin et en pomme de terre sont en hausse, la pr&eacute;paration et la qualit&eacute; des sols pour ces cultures sensibles rev&ecirc;tent une importance particuli&egrave;re.P. A. : Quels seront les sujets plus sp&eacute;cifiquement abord&eacute;s lors de ces Journ&eacute;es ? &Eacute;. G. : Cela d&eacute;pend de la r&eacute;gion d&rsquo;accueil. En Hauts-de-France, trois journ&eacute;es sont pr&eacute;vues, une pour chacune des principales fili&egrave;res de la r&eacute;gion : c&eacute;r&eacute;ales, lin et pomme de terre. Mais dans tous les colloques, une session approfondira la notion de fertilit&eacute; des sols et la mani&egrave;re de la mesurer en d&eacute;taillant les indicateurs et les r&eacute;f&eacute;rentiels utilis&eacute;s. Un focus sur l&rsquo;activit&eacute; biologique des sols sera fait dans certains colloques. La probl&eacute;matique de pr&eacute;servation de la structure de sols pour conserver son potentiel de production sera &eacute;galement abord&eacute;e. Enfin, les leviers qui permettent de pr&eacute;server et d&rsquo;am&eacute;liorer la fertilit&eacute; sur un territoire donn&eacute; seront d&eacute;taill&eacute;s, avec des t&eacute;moignages de partenaires techniques et d&rsquo;agriculteurs. Dans le Nord, on abordera notamment la structure des sols, le r&ocirc;le des couverts, ou encore les alternatives pour r&eacute;duire la d&eacute;pendance aux engrais min&eacute;raux.

A l'occasion des « Journées de l’Innovation 2024 », huit colloques feront un point complet et régionalisé sur un sujet phare : la fertilité des sols. Ingénieure régionale d’Arvalis pour les Hauts-de-France, Élodie Gagliardi en présente les enjeux.

« Pourquoi parler de fertilité des sols ? »

Perspectives Agricoles : Il n&rsquo;est pas rare de voir les semis de bl&eacute; tendre et d&rsquo;orge se d&eacute;colorer. Quelle en est la raison ? Ludovic Bonin : Il s&rsquo;agit de l&rsquo;expression d&rsquo;une phytotoxicit&eacute;, c&rsquo;est-&agrave;-dire d&rsquo;une alt&eacute;ration passag&egrave;re de la plante occasionn&eacute;e par la pr&eacute;sence d&rsquo;une substance active herbicide. Sauf conditions particuli&egrave;res, ces produits ne sont normalement pas toxiques pour les c&eacute;r&eacute;ales, sauf qu&rsquo;elles les absorbent quand m&ecirc;me. Et en cas de conditions particuli&egrave;res, par exemple de fortes pluies apr&egrave;s l&rsquo;application, la culture absorbe le produit par les racines en grandes quantit&eacute;s et l&rsquo;herbicide arrive &agrave; s&rsquo;exprimer dans la plante, qui blanchit/jaunit/brunit. Ces sympt&ocirc;mes s&rsquo;observent souvent sur des semis irr&eacute;guliers ou peu profonds : c&rsquo;est la raison pour laquelle il est recommand&eacute; d&rsquo;enterrer un peu plus profond&eacute;ment un semis en cas d&rsquo;application d&rsquo;une pr&eacute;lev&eacute;e ou de veiller &agrave; faire un semis le plus r&eacute;gulier possible, en faisant attention aux mottes.PA : Les sympt&ocirc;mes visuels varient-ils selon les types de produit ? L. B. : Oui. Les phytotoxicit&eacute;s les plus visibles sont surtout provoqu&eacute;es par des herbicides appliqu&eacute;s &agrave; l&rsquo;automne, type D&eacute;fi, Fosburi, Compil, Mat&eacute;no, Trooper. Leurs substances actives (prosulfocarbe, difluf&eacute;nicanil, pendim&eacute;thaline, aclonifen) sont appliqu&eacute;es, parfois en association, &agrave; des stades tr&egrave;s jeunes quand les plantules sont fragiles et peu robustes. Le risque est d&rsquo;associer plusieurs de ces herbicides en un seul passage : il est conseill&eacute; de fractionner les applications &ndash; en fonction des produits, pour diminuer la charge sur la jeune culture. Au printemps, les bl&eacute;s sont d&eacute;j&agrave; bien d&eacute;velopp&eacute;s et moins fragiles. Pour autant, les herbicides appliqu&eacute;s en sortie d&rsquo;hiver peuvent provoquer des arr&ecirc;ts de croissance ou de l&eacute;gers tassements, mais ils sont souvent peu marqu&eacute;s. Et peu visibles. Cela ne veut pas forc&eacute;ment dire qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas d&rsquo;impact sur la culture &ndash; c&rsquo;est parfois plus insidieux que les phytotoxicit&eacute;s d&rsquo;automne, tr&egrave;s visibles mais peu impactantes.PA : Faut-il s&rsquo;inqui&eacute;ter ? Quand faut-il retourner la parcelle ? &nbsp; L. B. : Dans la grande majorit&eacute; des cas, il ne faut pas s&rsquo;inqui&eacute;ter : les produits &agrave; base de difluf&eacute;nicanil (Fosburi, Compil, Mat&eacute;no, Constel) provoquent des blanchiments mais ceux-ci s&rsquo;estompent en trois semaines. Le flufenacet (Mateno, Trooper, Pontos, Fosburi) a un mode d&rsquo;action plus long et les cultures jaunissent seulement au bout d&rsquo;un mois environ. Le prosulfocarbe provoque aussi des jaunissements, mais ils s&rsquo;estompent ensuite. Arvalis conduit des essais &laquo; s&eacute;lectivit&eacute; et rendement &raquo; afin d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;effet des herbicides sur les cultures de c&eacute;r&eacute;ales. Nous observons r&eacute;guli&egrave;rement des phytotoxicit&eacute;s, les orges sont plus sensibles que les bl&eacute;s mais les cas de destruction de culture sont tr&egrave;s rares. M&ecirc;me dans les situations ou les semis sont mal enterr&eacute;s, avec des alt&eacute;rations tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es, l&rsquo;impact de ces phytotoxicit&eacute;s sur les rendements est, la plupart du temps, non significatif.PA : Comment ces probl&egrave;mes peuvent-ils &ecirc;tre &eacute;viter ? L. B. : La profondeur du semis est importante : ne pas h&eacute;siter &agrave; enterrer la graine &agrave; 2-3 cm de la surface, et &agrave; v&eacute;rifier r&eacute;guli&egrave;rement la profondeur durant le semis. Cette consigne s&rsquo;applique en particulier aux implantations en sols limoneux battants et hydromorphes. Car si le sol se referme, en cas de fortes pluies, le d&eacute;veloppement de la culture va ralentir et elle aura du mal &agrave; m&eacute;taboliser les herbicides. Les conditions m&eacute;t&eacute;o apr&egrave;s l&rsquo;application sont importantes : si des pluies sup&eacute;rieures &agrave; 20 mm par jour sont annonc&eacute;es, il vaut peut-&ecirc;tre mieux reporter l&rsquo;application. Si, en plus, les temp&eacute;ratures chutent brutalement, l&rsquo;apparition de phytotoxicit&eacute; est quasi assur&eacute;e.PA : Existe-t-il des vari&eacute;t&eacute;s plus sensibles aux phytotoxicit&eacute;s ? L. B. : Tous les agriculteurs ont en t&ecirc;te la sensibilit&eacute; de leurs vari&eacute;t&eacute;s au chlortoluron. Pour ce produit, certaines vari&eacute;t&eacute;s m&eacute;tabolisent moins bien la substance active alors que d&rsquo;autres r&eacute;sistent et une liste est &eacute;tablie tous les ans. Par contre, dans nos essais, nous n&rsquo;avons pas observ&eacute; de sensibilit&eacute; vari&eacute;tale aux autres produits appliqu&eacute;s &agrave; l&rsquo;automne, qu&rsquo;ils s&rsquo;agissent de produits &agrave; base de difluf&eacute;nicanil, de flufenacet ou de prosulfocarbe.

Le jaunissement des jeunes plants de blé est fréquent après une application d’herbicide, en particulier quand celle-ci est suivi d’une forte pluie. Le phénomène est-il préjudiciable pour le développement de la plante ? Affecte t’il le potentiel de rendement ? Comment l’éviter ? Les réponses avec Ludovic Bonin, spécialiste désherbage chez Arvalis.

Phytotoxicités sur céréales : comment les éviter ?

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 <figcaption>seprem</figcaption>
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L’herbe, c’est environ 78 % de l’alimentation des vaches.
L’élevage bio de Philippe et Marie-Claire dans le bocage normand permet une biodiversité bien développée et de nourrir majoritairement leurs vaches avec de l’herbe et du foin issus de leur exploitation.

[Vidéo] Les vaches mangent principalement ce que les humains ne pourraient pas manger

Le 4 septembre dernier, la Commission europ&eacute;enne invitait les communaut&eacute;s locales, les scientifiques et toutes les parties int&eacute;ress&eacute;es &agrave; lui soumettre, dans les trois semaines, des donn&eacute;es actualis&eacute;es sur les populations de loups et leurs impacts. Objectif&nbsp;: ouvrir la voie, le cas &eacute;ch&eacute;ant, &agrave; la modification du statut de protection du loup au sein de l'UE.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/populations-de-loups-le-hola-de-la-commission-europeenne" target="_blank" title="">Populations de loups&nbsp;: le hol&agrave; de la Commission europ&eacute;enne&nbsp;?</a>
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Le 20 d&eacute;cembre, dans un communiqu&eacute;, la m&ecirc;me Commission europ&eacute;enne propose effectivement de modifier le statut international du loup, qui passerait de &laquo; strictement prot&eacute;g&eacute; &raquo; &agrave; &laquo; prot&eacute;g&eacute; &raquo;.<h2>20.000 sp&eacute;cimens et des meutes reproductrices dans 23 Etats membres</h2>Entre-temps, l&rsquo;ex&eacute;cutif europ&eacute;en a proc&eacute;d&eacute; &agrave; l&rsquo;examen des donn&eacute;es collect&eacute;es. &laquo;&nbsp;Il ressort de l'analyse approfondie que les populations de loups ont consid&eacute;rablement augment&eacute; au cours des vingt derni&egrave;res ann&eacute;es et qu'elles occupent des territoires de plus en plus vastes, indique la Commission. On compte plus de 20.000 loups, dont les populations sont g&eacute;n&eacute;ralement en augmentation et s'&eacute;tendent sur des zones de plus en plus grandes, et des meutes reproductrices dans 23 &Eacute;tats membres de l'UE. Il s'agit d'un succ&egrave;s en mati&egrave;re de conservation, rendu possible par une l&eacute;gislation protectrice, une attitude plus favorable du public et l'am&eacute;lioration des habitats. Cette expansion a toutefois entra&icirc;n&eacute; la multiplication des conflits avec les activit&eacute;s humaines, notamment en raison des dommages caus&eacute;s au b&eacute;tail, avec une forte pression sur des zones et des r&eacute;gions sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo;.<h2>De l&rsquo;obligation de protection &agrave; la possibilit&eacute; de gestion</h2>Le loup figure &agrave; l&rsquo;Annexe IV de la Directive Habitats, laquelle met en &oelig;uvre les exigences de la convention de Berne. L&rsquo;inscription du loup &agrave; l&rsquo;Annexe IV lui conf&egrave;re le statut d&rsquo;esp&egrave;ce &laquo;&nbsp;strictement prot&eacute;g&eacute;e&nbsp;&raquo;, bas&eacute; sur le fondement des donn&eacute;es scientifiques disponibles au moment de la n&eacute;gociation de la convention &agrave; dire en 1979. Depuis cette date, l&rsquo;esp&egrave;ce a largement prosp&eacute;r&eacute;, notamment en Italie, en Espagne et en France o&ugrave;, selon le dernier comptage de l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-population-de-loups-estimee-a-1104-au-sortir-de-l-hiver-2022-2023" target="_blank">la population compterait 1104 sp&eacute;cimens, en hausse de 20% sur un an</a>.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-loup-2024-2029-fait-l-unanimite-contre-lui" target="_blank" title="">Le Plan loup 2024-2029&nbsp;fait l&rsquo;unanimit&eacute;... contre lui</a>
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Le changement de statut de protection du loup ouvrirait de facto la voie &agrave; une r&eacute;gulation de l&rsquo;esp&egrave;ce, ce qui aurait pour effet direct d&rsquo;enrayer la croissance de la population, in&eacute;luctable dans le cadre r&eacute;glementaire actuel, en d&eacute;pit des d&eacute;rogations encadrant les pr&eacute;l&egrave;vements. &laquo;&nbsp;Toute d&eacute;cision future visant &agrave; abaisser le statut de protection du loup dans la l&eacute;gislation de l'UE sera soumise &agrave; une d&eacute;cision prise par le Conseil sur la proposition de la Commission pr&eacute;sent&eacute;e aujourd'hui et, dans un deuxi&egrave;me temps, aux r&eacute;sultats de la r&eacute;union du comit&eacute; permanent concern&eacute; de la Convention de Berne, peut-on lire sur le site de la Commission europ&eacute;enne. L&rsquo;UE pourrait alors d&eacute;cider d&rsquo;une &eacute;ventuelle modification cibl&eacute;e de la directive europ&eacute;enne sur les habitats. Cela n&eacute;cessiterait un processus de cod&eacute;cision, commen&ccedil;ant par une proposition juridique de la Commission&nbsp;&raquo;.Lors de la pr&eacute;sentation du futur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/futur-plan-loup-pas-de-fusion-des-tirs-de-defense" target="_blank">Plan national d&rsquo;actions loup 2024-2029 en septembre dernier</a>, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait indiqu&eacute; que le plan pourrait &ecirc;tre modifi&eacute; au cas o&ugrave; le statut du loup &eacute;voluerait au niveau europ&eacute;en.

Sur la base de nouvelles données relatives à l'augmentation des populations et à ses impacts, la Commission propose de modifier le statut international du loup, qui passerait de « strictement protégé » à « protégé », ce qui ouvrirait la voie à des mesures de gestion.

Loup : la Commission européenne propose d’abaisser d’un cran le statut de protection de l’espèce

Annonc&eacute; au Sima 2022, Horsch a pr&eacute;sent&eacute; &agrave; Agritechnica le premier distributeur d&rsquo;engrais pneumatique de son histoire. L&rsquo;appareil est dot&eacute; d&rsquo;une tr&eacute;mie centralis&eacute;e de 14m3 qui commence par se vider de l&rsquo;arri&egrave;re, afin de transf&eacute;rer le plus de poids possible sur le tracteur. Le Leeb Xeric 14 FS est dot&eacute; du double essieu tandem Leeb 12 TD &agrave; effet suiveur actif (28&deg;), combin&eacute; &agrave; des roues de grand diam&egrave;tre (2,19m) alliant protection du sol et man&oelig;uvrabilit&eacute;.<h2>Modulation et compensation en courbe</h2>Dot&eacute; du syst&egrave;me de guidage actif de rampe BoomControl, le distributeur est apte &agrave; &eacute;pandre l&rsquo;engrais jusqu&rsquo;&agrave; 20 km/h, en s&rsquo;affranchissant des conditions de vent et de la qualit&eacute; de l&rsquo;engrais, le tout avec des garanties de pr&eacute;cision sur toute la largeur, pouvant aller jusqu&rsquo;&agrave; 48m. Le transfert de l&rsquo;engrais s&rsquo;effectue &agrave; travers des tuyaux en poly&eacute;thyl&egrave;ne r&eacute;sistant. Une fois dos&eacute;, l&rsquo;engrais tombe par gravit&eacute; dans le flux d&rsquo;air et est transport&eacute; le long de la rampe dans un circuit d&eacute;nu&eacute; d&rsquo;angles jusqu&rsquo;&agrave; la sortie. Le Leeb Xeric 14 FS est par&eacute; pour la modulation de dose ainsi que pour la compensation de dose en courbe.

Le distributeur est doté d’une trémie centralisée de 14m3, du système de guidage actif de rampe BoomControl, de la modulation et de la compensation de dose en courbe. Sa largeur de travail  atteint 48 mètres.

Horsch présente le distributeur d’engrais pneumatique Leeb Xeric 14 FS

En 2009, lors de l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur du r&egrave;glement (CE) 1107/2009 relatif &agrave; la mise sur le march&eacute; des produits phytopharmaceutiques au sein&nbsp;de l&rsquo;UE, le nombre de substances actives approuv&eacute;es s&rsquo;&eacute;tablissait &agrave; 536. En 2022, il tombait &agrave; 234 et selon les projections de l&rsquo;&eacute;tude &laquo; Produits chimiques phytopharmaceutiques de l&rsquo;UE en 2023 : &eacute;tat actuel et perspectives &raquo;, publi&eacute;e en f&eacute;vrier 2023 par un chercheur de l&rsquo;Itab dans la revue Agrochemicals, il n&rsquo;en restera que 115 d&rsquo;ici &agrave; 2033, au rythme actuel de non-renouvellement.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/basf-accelerer-l-adoption-de-l-innovation-par-les-agriculteurs" target="_blank" title="">BASF&nbsp;: &laquo;&nbsp;Acc&eacute;l&eacute;rer l&rsquo;adoption de l&rsquo;innovation par les agriculteurs&nbsp;&raquo;</a>
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Une pr&eacute;vision corrobor&eacute;e par la division agro de BASF France en novembre dernier, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse. &laquo; Il n&rsquo;y a aucune solution miracle &agrave; attendre dans les dix ans &agrave; venir en alternative aux produits conventionnels, d&eacute;clarait son directeur g&eacute;n&eacute;ral Jean-Jacques Pons. Il est urgent de mettre en place des approches combinatoires pour r&eacute;pondre aux enjeux d&rsquo;efficacit&eacute;, de productivit&eacute; mais aussi aux enjeux environnementaux si l&rsquo;on veut r&eacute;pondre aux enjeux agro&eacute;cologiques, climatiques et de souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;.<h2>Faire le deuil de la logique &laquo;&nbsp;un probl&egrave;me, une solution&nbsp;&raquo;</h2>Lutte combinatoire, lutte int&eacute;gr&eacute;e,&nbsp;&eacute;cologique fonctionnelle : quelle que soit la terminologie, la lutte contre les bioagresseurs des cultures doit faire le deuil d&rsquo;une formule un peu magique qui a pr&eacute;valu pendant des d&eacute;cennies. &laquo;&nbsp;Une logique "un probl&egrave;me, une solution"&nbsp;s&rsquo;est install&eacute;e, et il est r&eacute;ellement malais&eacute; d&rsquo;en sortir, pointait <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retrait-de-molecules-anticiper-davantage-et-integrer-l-impact-economique" target="_blank">le CGAAER dans un rapport consacr&eacute; au retrait du phosmet, insecticide pivot du colza</a> (et des cerises). Les solutions chimiques sont tr&egrave;s efficaces, tr&egrave;s r&eacute;guli&egrave;res dans leurs r&eacute;sultats, simples d&rsquo;emploi et relativement peu co&ucirc;teuses. Les m&eacute;thodes alternatives sont souvent d&rsquo;une efficacit&eacute; moyenne, variable selon des facteurs peu connus, complexes &agrave; ins&eacute;rer dans les itin&eacute;raires techniques et nettement plus ch&egrave;res que les produits de synth&egrave;se&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-le-colza-tente-de-s-affranchir-des-insecticides-et-des-coleopteres" target="_blank" title="">Comment le colza tente de s&rsquo;affranchir des insecticides (et des col&eacute;opt&egrave;res)</a>
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En mai dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture officialisait le lancement du Plan d&rsquo;action strat&eacute;gique pour l&rsquo;anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau europ&eacute;en et le d&eacute;veloppement de techniques alternatives pour la protection des cultures (PARSADA). Son sous-titre dit beaucoup du nouveau paradigme &agrave; construire&nbsp;: &laquo;&nbsp;Une nouvelle approche des techniques de lutte int&eacute;gr&eacute;e contre les bioagresseurs des cultures, bas&eacute;e sur l&rsquo;anticipation, l&rsquo;investissement et le d&eacute;ploiement de techniques alternatives innovantes&nbsp;&raquo;.&nbsp;Outre le plan de sortie du phosmet, le PARSADA s&rsquo;est inspir&eacute;&nbsp;du Plan national de recherche et d&rsquo;innovation (PNRI) cons&eacute;cutif au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-betteravenir-2023-ou-le-serieux-espoir-de-maitriser-la-jaunisse" target="_blank">retrait des n&eacute;onicotino&iuml;des en traitement de semences de betteraves</a>.<h2>Appel &agrave; manifestation d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t</h2>Le PARSADA va d&eacute;sormais entrer dans sa phase op&eacute;rationnelle apr&egrave;s la tenue, le 18 d&eacute;cembre, de la 3&egrave;me r&eacute;union du Comit&eacute; interfili&egrave;res pour la protection des cultures. &laquo;&nbsp;Ces plans ont &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute;s &agrave; partir des diagnostics faits dans chacune des fili&egrave;res, pr&eacute;cise le communiqu&eacute; du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Ils dessinent les actions prioritaires &agrave; mener dans les prochains mois. C&rsquo;est sur la base de ces plans d&rsquo;action que vont &ecirc;tre mis au point des projets concrets permettant de travailler &agrave; la mise au point de solutions op&eacute;rationnelles pour &eacute;largir la palette des solutions offertes aux producteurs pour lutter contre les bioagresseurs et les adventices dans les cultures&nbsp;&raquo;.Concr&egrave;tement, la mise en &oelig;uvre du PARSADA se formalise par le lancement d&rsquo;un appel &agrave; manifestation d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t (AMI) national. Les candidats (organismes de recherche, instituts techniques, Chambres d&rsquo;agriculture entreprises priv&eacute;es...) doivent cibler les proble&#769;matiques identifie&#769;es dans les plans d&rsquo;actions &eacute;tablis pour les diff&eacute;rentes fili&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales, en privile&#769;giant, si possible, la re&#769;ponse aux axes et actions suivants : la connaissance des bioagresseurs et des auxiliaires, les solutions a&#768; l'e&#769;chelle de la plante (me&#769;thodes agronomiques, physiques, ge&#769;ne&#769;tiques, lutte biologique, biocontro&#770;le, pie&#769;geage massif, technique de l&rsquo;insecte ste&#769;rile, l&rsquo;agriculture de pre&#769;cision...), &nbsp;les solutions a&#768; l'e&#769;chelle de parcelle et du paysage (plantes de service attractives et re&#769;pulsives, alle&#769;lopathie, &nbsp;mosai&#776;que paysage&#768;re, ame&#769;nagement du territoire...) et enfin le transfert et le de&#769;ploiement aupre&#768;s des agriculteurs (lev&eacute;e des obstacles socio-e&#769;conomiques, mise au point d&rsquo;outils de transfert...).Au titre de la planification &eacute;cologique, le PARSADA est dot&eacute; de 146 millions de cr&eacute;dits d&rsquo;engagement en 2024.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>PARSADA&nbsp;: les fili&egrave;res et les bioagresseurs cibles- grandes cultures&nbsp;: gestion des gramin&eacute;es-adventices dans les rotations- semences et plants&nbsp;: lutte contre les ravageurs col&eacute;opt&egrave;res- vigne&nbsp;: mildiou et black rot- horticulture&nbsp;: gestion des adventices et des thrips- fruits et l&eacute;gumes frais&nbsp;: gestion des adventices, gestion de Drosophila suzukii sur cerise ;- fruits et l&eacute;gumes transform&eacute;s&nbsp;: gestion de l&rsquo;enherbement et des l&eacute;pidopt&egrave;res- plantes &agrave; parfum, aromatiques, m&eacute;dicinales et condimentaires&nbsp;: gestion des adventices- banane&nbsp;: cercosporiose noire- fruits et l&eacute;gumes ultra-marins&nbsp;: gestion des ravageurs- agriculture biologique&nbsp;: gestion des maladies fongiques- canne &agrave; sucre&nbsp;: gestion des adventices</td></tr></tbody></table>

Alors que le catalogue de substances actives est inexorablement voué à se restreindre, le ministère de l’Agriculture décrète avec le PARSADA la mobilisation des filières et l’accélération de la recherche et du déploiement des alternatives, plébiscitant les techniques de lutte intégrée.

La lutte intégrée, pivot des plans d’action pour déjouer les impasses phytosanitaires

Selon l&rsquo;agence europ&eacute;enne Copernicus, dont fait partie M&eacute;t&eacute;o-France, l&rsquo;ann&eacute;e 2023 est l&rsquo;ann&eacute;e la plus chaude depuis le d&eacute;but de l&rsquo;&egrave;re pr&eacute;industrielle (1850-1900). &Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du globe, les 11 premiers mois de 2023 ont &eacute;t&eacute; si chauds que les temp&eacute;ratures mondiales de d&eacute;cembre ne pourront pas peser sur ce classement. 2023 d&eacute;passe 2016 (2&egrave;me ann&eacute;e la plus chaude) et 2020 (3&egrave;me ann&eacute;e la plus chaude). L&rsquo;anomalie de temp&eacute;rature mondiale relev&eacute;e sur l&rsquo;ann&eacute;e 2023 jusque fin octobre est de +1,4&deg;C par rapport &agrave; l&rsquo;&egrave;re pr&eacute;industrielle. Pour rappel, l&rsquo;accord de Paris avait fix&eacute; pour objectif de limiter le r&eacute;chauffement global en dessous de +1,5&deg;C par rapport au pr&eacute;industriel.<h2>Deux ann&eacute;es records successives en France</h2>Dans la continuit&eacute; de 2022, ann&eacute;e la plus chaude que la France a connue depuis le d&eacute;but du XX&egrave;me si&egrave;cle, l&rsquo;ann&eacute;e 2023 a &eacute;t&eacute; aussi particuli&egrave;rement chaude en France. Selon toute vraisemblance, elle devrait se classer au deuxi&egrave;me rang des ann&eacute;es les plus chaudes dans l&rsquo;Hexagone, selon M&eacute;t&eacute;o-France.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/changement-climatique-par-quoi-remplacer-les-cultures-devenues-contre-nature" target="_blank" title="">Changement climatique&nbsp;: par quoi remplacer les cultures devenues &laquo;&nbsp;contre-nature&nbsp;&raquo;&nbsp;?</a>
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L&rsquo;Hexagone a connu des &eacute;pisodes caniculaires, dont celui de fin juillet sur le centre est du pays. Puis la France a enregistr&eacute;&nbsp; la plus longue et la plus intense vague de chaleur apr&egrave;s un 15 ao&ucirc;t. D&eacute;butant sur le centre-est du pays, l&rsquo;&eacute;pisode de chaleur a progressivement gagn&eacute; en intensit&eacute; sur le midi m&eacute;diterran&eacute;en avec un pic les 23 et 24 ao&ucirc;t. De nombreux records de temp&eacute;ratures minimale et maximale ont &eacute;t&eacute; battus notamment, le 23 ao&ucirc;t, &agrave; Menton (Alpes-Maritimes) o&ugrave; le mercure n&rsquo;est pas descendu sous 30,4&deg;C&nbsp; et &agrave; Nyons (Dr&ocirc;me) o&ugrave; le mercure a culmin&eacute; &agrave; 43,0&deg;C.&nbsp;

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) et l’agence européenne Copernicus annoncent par ailleurs que 2023 sera l’année la plus chaude jamais mesurée à l’échelle du globe. L’anomalie de température mondiale relevé sur l’année 2023 jusque fin octobre est de +1,4°C par rapport à l’ère préindustrielle.

2023, année la plus chaude en France... après 2022

T out part de la base. Et la plus petite &eacute;chelle, chez les Jeunes agriculteurs, c&rsquo;est le canton. Dans le Cantal, le territoire compte une vingtaine de sections et chacune tient - ou a tenu - son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale. Une ann&eacute;e sur deux, elles sont &eacute;lectives. C&rsquo;est le cas cette fois, o&ugrave; les adh&eacute;rents sont appel&eacute;s &agrave; reconduire leur bureau ou &agrave; en &eacute;lire un nouveau. Il est en g&eacute;n&eacute;ral compos&eacute; de 6 &agrave; 8 membres issus des 20 &agrave; 30 d&rsquo;adh&eacute;rents. Camille Engelvin, animatrice responsable des JA 15, se r&eacute;jouit d&rsquo;une excellente participation cette ann&eacute;e et d&rsquo;une relative facilit&eacute; &agrave; trouver des candidats. &ldquo;D&rsquo;autant que quand un groupe fonctionne bien, cela ne prend pas beaucoup de temps &agrave; chacun&rdquo;, pr&eacute;cise-t-elle. &ldquo;Chez JA, il n&rsquo;y a pas de petits ou grands engagements. Il n&rsquo;y a que des jeunes impliqu&eacute;s&rdquo;, confirme Valentin Delbos, en Gaec &agrave; Chaussenac, co-responsable d&eacute;partemental du groupe installation. &ldquo;Et surtout, c&rsquo;est cette base qui d&eacute;cide. Chez nous, tout part de l&agrave;&rdquo;, insiste le responsable syndical. Les enjeux C&rsquo;est dire l&rsquo;importance de cet enjeu &eacute;lectoral. Car apr&egrave;s les cantons, se jouera aussi l&rsquo;&eacute;lection d&rsquo;un bureau d&eacute;partemental en 2024 (actuellement pr&eacute;sid&eacute; par Mathieu Th&eacute;ron). Une mani&egrave;re aussi de pr&eacute;parer pour 2025 les &eacute;lections professionnelles &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture. L&rsquo;heure est donc &agrave; la mobilisation de toutes les bonnes volont&eacute;s et de tous ceux qui s&rsquo;int&eacute;ressent &agrave; l&rsquo;avenir de la profession agricole. Il leur reviendra de faire remonter les probl&eacute;matiques rencontr&eacute;es, mais aussi leur vision pour l&rsquo;avenir et, pourquoi pas, de bons exemples locaux pour permettre au plus grand nombre d&rsquo;avancer dans la bonne direction. Ces assembl&eacute;es g&eacute;n&eacute;rales cantonales sont l&rsquo;occasion de sensibiliser les jeunes, install&eacute;s ou non, sur l&rsquo;importance d&rsquo;&ecirc;tre unis pour d&eacute;fendre le m&eacute;tier. Avec cette m&ecirc;me optique, les r&eacute;unions locales permettent aussi d&rsquo;aborder une th&eacute;matique. &Agrave; Pleaux, par exemple, il a &eacute;t&eacute; question des v&eacute;t&eacute;rinaires ruraux, avec l&rsquo;intervention d&rsquo;&Eacute;ric F&eacute;vrier du syndicat des praticiens et de deux jeunes v&eacute;t&eacute;rinaires qui l&rsquo;accompagnaient. Les &eacute;changes autour des pratiques sur chaque ferme font aussi partie des raisons d&rsquo;&ecirc;tre des groupes locaux. Et, lorsque c&rsquo;est n&eacute;cessaire, ils lancent des actions syndicales pour que les revendications qui doivent remonter soient mieux entendues. &ldquo;Le retournement des panneaux, dans tout le Cantal, en est un exemple&rdquo;, livre Valentin Delbos. Il attribue &agrave; une pression constante vis-&agrave;-vis des pouvoirs publics quelques r&eacute;ussites, comme la conservation du m&ecirc;me taux de Dotation jeune agriculteurs (DJA) lors du basculement de comp&eacute;tence de l&rsquo;&Eacute;tat &agrave; la R&eacute;gion, ou encore le taux &eacute;lev&eacute; d&rsquo;installation dans le Cantal, &ldquo;le d&eacute;partement qui installe le plus&rdquo;. Autre source de satisfaction, pour rendre le m&eacute;tier plus s&eacute;curisant, une contractualisation sign&eacute;e avec l&rsquo;abatteur Bigard et le syndicalisme (Jeunes agriculteurs et leurs a&icirc;n&eacute;s de la FDSEA) pour l&rsquo;achat de g&eacute;nisses grasses, &agrave; un prix int&eacute;ressant puisqu&rsquo;index&eacute; sur le co&ucirc;t de production, conform&eacute;ment &agrave; la loi &Eacute;galim 2. &Agrave; noter enfin que, pour &ecirc;tre toujours plus efficaces, les JA 15 ont constitu&eacute; des groupes de travail : lait, viande, installation, formation, communication et, nouveau, un groupe pour le foncier. &ldquo;Car l&rsquo;acc&egrave;s au foncier s&rsquo;av&egrave;re compliqu&eacute; et, chez JA, on d&eacute;fend l&rsquo;id&eacute;e de jeunes bien form&eacute;s et inform&eacute;s.&rdquo; Animation du territoire Voil&agrave; pour le tour d&rsquo;horizon &ldquo;professionnel&rdquo; de l&rsquo;engagement aux JA 15. Mais ce n&rsquo;est pas tout... &ldquo;L&rsquo;&eacute;chelle cantonale est aussi celle o&ugrave; l&rsquo;on privil&eacute;gie la convivialit&eacute;&rdquo;, s&rsquo;empresse de pr&eacute;ciser Valentin Delbos en citant l&rsquo;accueil r&eacute;serv&eacute; aux hors-cadres familiaux. &ldquo;Les jeunes sont aussi l&agrave; pour dynamiser les territoires. C&rsquo;est pourquoi on organise des bals, des concours agricoles, on tient des buvettes sur divers &eacute;v&egrave;nements...&rdquo; Le point d&rsquo;orgue &eacute;tant un (ou plusieurs cantons voisins) d&eacute;sign&eacute;(s) pour organiser la &ldquo;F&ecirc;te de la terre&rdquo;, &eacute;v&egrave;nement d&rsquo;envergure d&eacute;partementale qui attire des milliers de visiteurs. &nbsp;

S’impliquer au sein des JA, c’est à la fois un moyen de défendre son métier ou sa future installation, de la sécuriser, mais aussi de dynamiser son territoire, dans la convivialité.

Maillage cantonal : base décisive des JA

En janvier 2022, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait lanc&eacute; un premier plan d&rsquo;action ciblant la peste porcine africaine (PPA), ax&eacute; sur la pr&eacute;vention (sensibilisation des acteurs, bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage, diss&eacute;mination dans la faune sauvage...), l&rsquo;&eacute;pid&eacute;miosurveillance et la pr&eacute;paration &agrave; la lutte (d&eacute;tection pr&eacute;coce, pr&eacute;paration des services, sc&eacute;narios de lutte) en cas d&rsquo;irruption de la maladie sur le territoire. Le plan pr&eacute;sent&eacute; le 19 d&eacute;cembre vient renforcer le dispositif en vigueur.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/377610/file/Les%2020%20actions%20du%20Plan%20national%20pour%20pre%CC%81venir%20l%E2%80%99introduction%20et%20la%20propagation%20de%20la%20peste%20porcine%20africaine.pdf?version=1" target="_blank" title="">Les 20 actions du Plan national pour pr&eacute;venir l&rsquo;introduction et la propagation de la peste porcine africaine</a>
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<h2>&laquo;&nbsp;Evolution pr&eacute;occupante&nbsp;&raquo; en Europe</h2>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture justifie le renforcement du plan d&rsquo;action par &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;volution pr&eacute;occupante en Europe&nbsp;&raquo;, exposant potentiellement le territoire national. &laquo;&nbsp;L&rsquo;introduction de la peste porcine africaine en France aurait des cons&eacute;quences sanitaires et socio-&eacute;conomiques graves qui justifient la mobilisation pr&eacute;ventive de l'ensemble des acteurs concern&eacute;s : fili&egrave;re porcine, acteurs de la faune sauvage et de la chasse, usagers de la nature, voyageurs, etc.&nbsp;&raquo;, souligne le communiqu&eacute; du minist&egrave;re. La France est, &agrave; ce jour, indemne de peste porcine africaine, mais cette derni&egrave;re progresse en Europe, &agrave; la fois dans les &eacute;levages et dans les populations de sangliers de la faune sauvage.<h2>Aucun danger pour l&rsquo;Homme</h2>La PPA est sans danger et non transmissible pour l&rsquo;Homme. La consommation de viande et de charcuterie, et plus g&eacute;n&eacute;ralement de tout produit alimentaire &agrave; base de porc ou de sanglier, ne pr&eacute;sente aucun risque. La PPA peut se transmettre par les animaux infect&eacute;s, les mat&eacute;riels, les v&eacute;hicules et les personnes ayant &eacute;t&eacute; en contact avec des animaux infect&eacute;s. Elle peut &eacute;galement se transmettre par les viandes et charcuteries issues d&rsquo;animaux infect&eacute;s qui peuvent &ecirc;tre consomm&eacute;es via les restes alimentaires par des sangliers ou des porcs domestiques.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-anses-decouvre-un-vaccin-contre-la-peste-porcine" target="_blank" title="">L&rsquo;Anses d&eacute;couvre un vaccin contre la peste porcine africaine</a>
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Il n&rsquo;existe, &agrave; ce jour, aucun vaccin ni traitement contre le virus. Mais c&rsquo;est l&rsquo;un des objectifs du plan que de disposer &agrave; terme d&rsquo;une autorisation de mise sur le march&eacute;, en soutenant des travaux de recherche d&eacute;di&eacute;s, pilot&eacute;s par l&rsquo;Anses.<h2>Cinq objectifs, 20 actions</h2>D&eacute;clin&eacute; en 20 actions, le plan national d&rsquo;action vise &agrave; contenir le virus en dehors du territoire national, notamment via une coop&eacute;ration transfrontali&egrave;re renforc&eacute;e avec l&rsquo;Italie et une forte sensibilisation des voyageurs, &agrave; ma&icirc;triser les populations de sangliers sauvages et la surveillance de leur &eacute;tat de sant&eacute; afin de d&eacute;tecter la maladie le plus pr&eacute;cocement possible, &agrave; am&eacute;liorer le niveau de bios&eacute;curit&eacute; des &eacute;levages et les bonnes pratiques &agrave; tous les maillons de la fili&egrave;re porcine, &agrave; f&eacute;d&eacute;rer la fili&egrave;re porcine sur les enjeux sanitaires et pr&eacute;parer collectivement le dispositif de gestion de crise en cas de d&eacute;couverte d&rsquo;un foyer de peste porcine africaine en France et enfin &agrave; anticiper les cons&eacute;quences &eacute;conomiques sur les diff&eacute;rents march&eacute;s (national, europ&eacute;en et pays tiers), d&egrave;s lors que la maladie appara&icirc;trait sur le territoire.

Crédité de 2,3 millions d’euros, le plan vise à prévenir l’introduction et la diffusion de la maladie sur le territoire, détecter précocement son éventuelle arrivée par une surveillance active, et anticiper collectivement une situation de crise.

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