Apr&egrave;s une Citation au Sima, Teejet d&eacute;croche une m&eacute;daille d'argent au Sitevi. C'est une bonne nouvelle pour les viticulteurs et arboriculteurs que de voir le fabricant de buses d&eacute;cliner son innovation sur les pulv&eacute;risateurs pour vignes et arbres. La technologie est en effet porteuse de pr&eacute;cision &agrave; plusieurs endroits. A partir du poste de conduite, le Dynajet Flex 7140 permet de moduler le d&eacute;bit et donc la dose en fonction de l'&eacute;tage foliaire et de la densit&eacute; de feuillage, sans modifier ni la pression, ni le spectre des gouttelettes, gages de bonne application. Le syst&egrave;me autorise par ailleurs la coupure instantan&eacute;e d'une ou plusieurs buses au passage d'un pied manquant ou d'un d&eacute;ficit de v&eacute;g&eacute;tation.&nbsp;<h2>Une buse tout-terrain</h2>Le syst&egrave;me garantit par ailleurs la constance des param&egrave;tres de pulv&eacute;risation (dose, pression, taille des gouttes) dans les phases d'acc&eacute;l&eacute;ration et de d&eacute;c&eacute;l&eacute;ration (fourri&egrave;res) et en cours de travail (pentes). Le syst&egrave;me permet enfin d'ajuster la taille des gouttelettes en fonction des conditions d'applications, c'est &agrave; dire en fonction du type et de la formulation du produit appliqu&eacute;, de la pr&eacute;sence ou pas d'adjuvant, des conditions climatiques au moment de l'intervention (temp&eacute;rature, hygrom&eacute;trie...) ou encore des contraintes environnementales locales au niveau de la parcelle (pr&eacute;sence d'habitations, d'&eacute;coles, de cours d'eau, ZNT...).


Les buses à solénoïdes électriques permettent en outre de faire varier le spectre de pulvérisation selon les conditions physiologique, climatique ou environnementale. Médaille d’argent au Sitevi 2017.


Teejet introduit la modulation de dose en viticulture avec les buses Dynajet

"Les r&eacute;sidus d'antibiotiques dans les environnements agricoles des ann&eacute;es&nbsp;1950, tels que le fumier, la terre, et les eaux, ont pu avoir un impact bien&nbsp;sup&eacute;rieur &agrave; ce que l'on pensait sur la propagation de la r&eacute;sistance &agrave;&nbsp;l'ampicilline", estime le docteur Fran&ccedil;ois-Xavier Weill, de l'institut&nbsp;Pasteur, qui a dirig&eacute; ces recherches. Leur r&eacute;sultat est paru dans la revue&nbsp;sp&eacute;cialis&eacute;e The Lancet Infectious Diseases. "Il est urgent de r&eacute;&eacute;valuer l'usage des antibiotiques chez l'animal",&nbsp;poursuit le docteur Weill, qui pr&ocirc;ne "une veille &eacute;troite des r&eacute;sistances&nbsp;bact&eacute;riennes, &agrave; la fois chez l'homme et chez l'animal, et ce &agrave; l'&eacute;chelle&nbsp;mondiale".&nbsp;&nbsp;D&eacute;but novembre, l'Organisation mondiale de la sant&eacute; (OMS) a exhort&eacute; les&nbsp;&eacute;leveurs &agrave; ne plus du tout utiliser d'antibiotiques sur les animaux sains,&nbsp;afin de pr&eacute;venir la propagation de la r&eacute;sistance &agrave; ces m&eacute;dicaments. L'ampicilline, une p&eacute;nicilline de synth&egrave;se, a &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;e en Europe&nbsp;en 1961. Or, les premi&egrave;res &eacute;pid&eacute;mies provoqu&eacute;es par des bact&eacute;ries r&eacute;sistantes&nbsp;&agrave; cet antibiotique ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;es chez l'homme peu de temps apr&egrave;s, &agrave; partir&nbsp;de 1962.&nbsp;&nbsp;<h2>r&eacute;sistance &agrave; l'ampicilline</h2>Intrigu&eacute;s par ce d&eacute;lai tr&egrave;s court, les chercheurs fran&ccedil;ais ont &eacute;tudi&eacute; les&nbsp;propri&eacute;t&eacute;s g&eacute;n&eacute;tiques des bact&eacute;ries r&eacute;sistantes. Ils ont d&eacute;couvert "que des bact&eacute;ries poss&eacute;dant des g&egrave;nes capables de&nbsp;transmettre la r&eacute;sistance &agrave; l'ampicilline sont en fait apparues, de fa&ccedil;on&nbsp;inattendue, d&egrave;s la fin des ann&eacute;es 1950", explique l'Institut Pasteur dans un&nbsp;communiqu&eacute;. "L'&eacute;mergence de cette r&eacute;sistance &agrave; l'ampicilline pourrait &ecirc;tre due &agrave;&nbsp;l'utilisation dans les &eacute;levages de p&eacute;nicilline G", jugent les chercheurs.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Selon eux, les g&egrave;nes de la r&eacute;sistance peuvent &ecirc;tre transf&eacute;r&eacute;s entre des&nbsp;souches de bact&eacute;ries quand celles-ci sont expos&eacute;es &agrave; des niveaux relativement&nbsp;faibles de p&eacute;nicilline G, semblables aux doses utilis&eacute;es &agrave; l'&eacute;poque dans les&nbsp;&eacute;levages. D&eacute;couverte par Alexandre Fleming en 1928 et produite en masse pendant la&nbsp;Seconde Guerre mondiale, la p&eacute;nicilline G a &eacute;t&eacute; utilis&eacute;e d&egrave;s les ann&eacute;es 50&nbsp;dans les &eacute;levages en Am&eacute;rique du Nord et en Europe, pour faire grossir les&nbsp;animaux et donc augmenter leur valeur marchande. L'augmentation de la r&eacute;sistance aux antibiotiques est une source&nbsp;d'inqui&eacute;tude pour les autorit&eacute;s sanitaires mondiales et l'OMS tire&nbsp;r&eacute;guli&egrave;rement la sonnette d'alarme. "Il est estim&eacute; que, d'ici 2050, cette r&eacute;sistance fera plus de 10 millions&nbsp;de victimes dans le monde", assurent les auteurs de l'&eacute;tude.Pour en savoir plus :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/meteo/meteo-participative">Plan Ecoantibio&nbsp;: objectifs atteints et largement d&eacute;pass&eacute;s (Anses)</a>


La résistance des bactéries à l'un des antibiotiques les plus courants, l'ampicilline, est antérieure à son utilisation chez l'homme et pourrait avoir été causée par l'administration de pénicilline au bétail dans les années 50, selon une étude publiée jeudi.


Résistance aux antibiotiques: un lien avec l'usage ancien de pénicilline dans les élevages (étude)

&laquo;&nbsp;Un nouveau syst&egrave;me de mise en &oelig;uvre sera introduit en remplacement du syst&egrave;me actuel, et celui-ci accordera aux &Eacute;tats membres / r&eacute;gions un degr&eacute; plus &eacute;lev&eacute; de subsidiarit&eacute;&nbsp;&raquo;, vient d'annoncer Phil Hogan, le commissaire pour l'agriculture.Dans la communication d&eacute;voil&eacute;e aujourd'hui par la Commission europ&eacute;enne, il est propos&eacute; un nouveau partage des responsabilit&eacute;s entre l'Union europ&eacute;enne et les &Eacute;tats membres. La premi&egrave;re fixera les param&egrave;tres de base de la PAC, en d&eacute;finissant de grands objectifs. Mais ce sera ensuite &agrave; chaque &Eacute;tat membre &ndash; voire &agrave; chaque R&eacute;gion &ndash; de b&acirc;tir son propre&nbsp;&laquo;&nbsp;plan strat&eacute;gique&nbsp;&raquo; dans lequel il indiquera comment atteindre ces objectifs.Aux yeux de la Commission, cette &eacute;volution permettra de donner plus de sens et de pertinence &agrave; la politique agricole europ&eacute;enne, en la rapprochant des r&eacute;alit&eacute;s territoriales. La politique agricole restera &laquo;&nbsp;commune&nbsp;&raquo;, dans la mesure o&ugrave;&nbsp;ces plans strat&eacute;giques seraient approuv&eacute;s au niveau communautaire.<h2>La profession agricole craint "des discriminations"</h2>S'il est mis en &oelig;uvre, ce nouveau mod&egrave;le constituera n&eacute;anmoins un tournant dans l'histoire de la PAC. Cr&eacute;&eacute;e en 1962, il s'agit de la politique europ&eacute;enne la plus ancienne et la plus avanc&eacute;e.La nouvelle a &eacute;t&eacute; fraichement accueillie par la FNSEA. Cette &eacute;volution &laquo;&nbsp;cache maladroitement une renationalisation majeure de la seule politique r&eacute;ellement int&eacute;gr&eacute;e de l'Union europ&eacute;enne. Ce n'est pas le choix de la FNSEA, ce n'est pas le sens de l'histoire pro-europ&eacute;enne que nous d&eacute;fendons&nbsp;&raquo;, regrette le syndicat. La FNSEA craint que cela conduise &agrave; &laquo;&nbsp;des discriminations entre les agriculteurs europ&eacute;ens&nbsp;&raquo;.&nbsp;Dans un autre communiqu&eacute;, l'AGPM, l'AGPB, la CGB et la FOP* enfoncent le clou&nbsp;et annoncent &laquo;&nbsp;la mort programm&eacute;e de la politique agricole commune &raquo;.<h2>Combler les faiblesses de la PAC</h2>D'autres &eacute;volutions ont &eacute;t&eacute; propos&eacute;es par la Commission. L'un des objectifs est d'am&eacute;liorer sa performance environnementale, afin de remplir les objectifs fix&eacute;s par la Cop 21. Il est aussi question d'assurer une distribution plus &eacute;quitable des aides. Plusieurs possibilit&eacute;s seront explor&eacute;es&nbsp;: plafonnement et d&eacute;gressivit&eacute; des paiements, paiement redistributif ou ciblage des aides sur les &laquo;&nbsp;v&eacute;ritables&nbsp;&raquo; agriculteurs. La Commission entend aussi&nbsp;favoriser l'acc&egrave;s des agriculteurs &agrave; l'innovation et aux nouvelles technologies. &nbsp;&nbsp;Par ailleurs, l'institution europ&eacute;enne souhaite renforcer la panoplie des outils de gestion des risques &agrave; disposition des agriculteurs. Il est notamment annonc&eacute; la cr&eacute;ation d'une plateforme europ&eacute;enne de gestion des risques, afin d'informer et de communiquer sur le sujet.Toutes ces &eacute;volutions ne conduiront pas &agrave; une r&eacute;volution, a temp&eacute;r&eacute; la Commission europ&eacute;enne. Ainsi, il est propos&eacute; de maintenir les deux piliers de la PAC. Les agriculteurs pourront continuer &agrave; b&eacute;n&eacute;ficier d'un syst&egrave;me de paiements directs.<h2>Un cadre budg&eacute;taire incertain</h2>Mais cette nouvelle r&eacute;forme intervient dans un contexte budg&eacute;taire incertain, notamment avec la sortie programm&eacute;e du Royaume-Uni de l'Union europ&eacute;enne. Du c&ocirc;t&eacute; du calendrier, les propositions pour un futur cadre financier pluriannuel devraient &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute;es en mai 2018. Elles seront suivies, en juin, par des propositions l&eacute;gislatives.*Association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de ma&iuml;s, association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de bl&eacute;, conf&eacute;d&eacute;ration g&eacute;n&eacute;rale des planteurs de betteraves et F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des producteurs d'ol&eacute;agineux et de prot&eacute;agineux


Dans sa communication relative à la prochaine réforme de la PAC, la Commission européenne propose de laisser une plus grande marge de manœuvre aux États membres. Une idée qui ne fait pas l’unanimité au sein de la profession agricole. 


Vers une PAC plus flexible ou la fin de la PAC ?

Les pulv&eacute;risateurs ne sont pas tous &eacute;gaux. Ce n'est un myst&egrave;re ni pour les constructeurs, ni pour les prescripteurs, ni pour les utilisateurs. &nbsp;Que l'on se rassure&nbsp;: tous les pulv&eacute;risateurs assurent la protection du vignoble, sans quoi la s&eacute;lection naturelle aurait depuis longtemps &eacute;cart&eacute; les appareils les moins performants. Ceux-ci sont en g&eacute;n&eacute;ral assez basiques, &eacute;conomiques &agrave; l'achat et productifs &agrave; l'usage, le prix d'un appareil &eacute;tant inversement proportionnel &agrave; la distance s&eacute;parant les diffuseurs de la cible. Dans ces conditions, pourquoi &eacute;tablir une classification des performances des pulv&eacute;risateurs viticoles&nbsp;? Pour deux raisons&nbsp;: la premi&egrave;re, c'est que l'on dispose depuis peu d'une m&eacute;thode scientifique pour &eacute;valuer tous les appareils du march&eacute;. On la doit &agrave; l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'agriculture et l'environnement (IRSTEA) et l'Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (IFV) qui ont mis au point la vigne artificielle EvaSprayViti. La seconde, c'est que la pression r&eacute;glementaire et sociale appuient toujours un peu plus le curseur de l'efficience des pratiques, preuves &agrave; l'appui si possible.<h2>Quatre classes</h2>Car si tous les appareils prot&egrave;gent la vigne, la diff&eacute;rence entre un bon et un mauvais r&eacute;side dans la quantit&eacute; de produit qui n'atteint pas sa cible, autrement dit la d&eacute;rive. &laquo;&nbsp;Pour &eacute;tablir le classement, nous avons pris comme r&eacute;f&eacute;rence les voutes pneumatiques qui repr&eacute;sentent entre 70 et 80 % du parc actuel&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Adrien Verg&egrave;s, ing&eacute;nieur &agrave; l'IFV. Ces appareils ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;dit&eacute;s de la note B. Ceux dont le d&eacute;p&ocirc;t sur feuilles, mesur&eacute; au banc d'essai EvaSprayViti, est inf&eacute;rieur &agrave; celui des vo&ucirc;tes, h&eacute;ritent de la note C. Les appareils plus performants sont discrimin&eacute;s en deux classes A et A+. La classe A autorise une r&eacute;duction de la dose d'emploi de 30 % tout en assurant une couverture sur feuille &eacute;quivalente &agrave; la classe B. Pour la classe A+, la r&eacute;duction atteint 50 %&nbsp;&raquo;. Une &eacute;conomie de 50 % de produis phytos, cela ne vous &eacute;voque rien&nbsp;? Ne serait-ce pas l'objectif d'Ecophyto 2 &agrave; l'horizon 2025&nbsp;? Exact. Des pulv&eacute;risateurs sont-ils potentiellement &eacute;ligibles &agrave; la classe A+ ?. Oui. Ils ont plut&ocirc;t un profil face par face (mais ce n'est pas syst&eacute;matique) et arborent pour certains des panneaux r&eacute;cup&eacute;rateurs.<h2>Pas tous test&eacute;s mais tous class&eacute;s</h2>Bonne nouvelle&nbsp;: le mat&eacute;riel existant offre donc mati&egrave;re &agrave; progresser significativement. Il n'y a plus qu'&agrave; coller les sticks sur les appareils pour au minimum &eacute;clairer les acheteurs, sinon les inciter &agrave; choisir un appareil parmi les plus performants. Pas si vite. Comme il est inenvisageable, pour des questions de co&ucirc;t et de temps, de passer l'int&eacute;gralit&eacute; des pulv&eacute;risateurs du march&eacute; au banc d'essai, les promoteurs du projet envisagent de classer par d&eacute;faut les appareils sur la base des tendances observ&eacute;es sur les diff&eacute;rentes cat&eacute;gories de pulv&eacute;risateurs soumises au banc d'essai, en attribuant la note minimale enregistr&eacute;e par un appareil &eacute;quivalent de la m&ecirc;me famille (face par face, voute pneumatique etc..). Charge au constructeur qui contesterait sa note de soumettre son appareil au banc d'essai et qui ferait alors juge de paix. &laquo;&nbsp;Ce protocole a &eacute;t&eacute; valid&eacute; par toutes les instances travaillant au projet de classification des pulv&eacute;risateurs, c'est &agrave; dire le minist&egrave;re de l'Agriculture, les constructeurs et les organisations professionnelles agricoles&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Adrien Verg&egrave;s. &laquo;&nbsp;Il devrait &ecirc;tre mis en oeuvre dans un d&eacute;lai de deux ans maximum&nbsp;&raquo;. A noter que le classement int&egrave;grera une note pour trois stades v&eacute;g&eacute;tatifs&nbsp;: d&eacute;but, milieu et fin. L'IFV et l'IRSTEA poursuivent par ailleurs leurs travaux pour &eacute;tablir un classement &agrave; l'&eacute;gard de la d&eacute;rive, en s'appuyant sur le tout nouveau banc d'essai EoleDrift, prim&eacute; au Sitevi 2017. Avec la qualit&eacute; des d&eacute;p&ocirc;ts sur feuilles et la d&eacute;rive, la facilit&eacute; d'utilisation pourrait constituer une troisi&egrave;me grille d'&eacute;valuation des pulv&eacute;risateurs.


Le projet de classification environnementale concernera à terme trois critères que sont la quantité de dépôts sur la végétation, la dérive et la facilité d’utilisation. Premiers sticks d’ici à deux ans.


A+, A, B et C : la future labellisation des pulvérisateurs viticoles


Fini le gazole rouge, place au tracteur vert 100 % électrique. Telle est la voie que veut emprunter la Fédération des vignerons indépendants du Gard, en quête de cohérence. En développant un tracteur électrique, il s’agit pour les vignerons de mettre en en phase leurs pratiques agroécologiques sinon biologiques et biodynamiques avec les énergies alternatives aux énergies fossiles non renouvelables et émettrices de gaz à effet de serre.Rompus au rouge, au blanc et au rosé, pour passer au vert, les vignerons ont fait appel aux compétences des étudiants du département Génie électrique et informatique industrielle de l’IUT de Nîmes et ainsi qu’aux étudiants de l’Ecole des Mines d’Alès.


[Sitevi] Fini le rouge, place au vert pour les vignerons du Gard

<h2>Une strat&eacute;gie g&eacute;n&eacute;tique r&eacute;fl&eacute;chie et planifi&eacute;e</h2>Afin de tirer le meilleur parti de son troupeau, Alain VAZEILLE a d&eacute;fini et mis en place une strat&eacute;gie adapt&eacute;e aux ressources agronomiques et g&eacute;n&eacute;tiques de son exploitation. Alain a d&eacute;fini des objectifs de progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tiques pour son troupeau, aid&eacute; en cela par Emilie CHALEIL qui est ins&eacute;minatrice &agrave; ELVA NOVIA sur le groupe D&ocirc;mes, mais aussi technicienne sp&eacute;cialis&eacute;e en race Montb&eacute;liarde.&laquo; Equip&eacute; du logiciel PAM (Plan d'Accouplement Micro), on peut choisir le taureau qui convient le mieux &agrave; chaque femelle tout en respectant les objectifs g&eacute;n&eacute;raux de l'&eacute;levage, explique Alain. Le logiciel propose jusqu'&agrave; 3 taureaux par vache, cela me permet de commander les doses &agrave; l'avance et de faire du travail tr&egrave;s fin. &raquo;L'&eacute;levage travaille la g&eacute;n&eacute;tique depuis 3 g&eacute;n&eacute;rations, aussi, m&ecirc;me si le potentiel ne s'exprime pas &agrave; son maximum dans mon syst&egrave;me d'exploitation, la g&eacute;n&eacute;tique est belle et bien l&agrave; et il convient de l'optimiser et de la conforter.Les crit&egrave;res s&eacute;lectionn&eacute;s en priorit&eacute; dans l'&eacute;levage sont, sur le plan production : l'am&eacute;lioration du niveau en Lait, le taux prot&eacute;ique et la mati&egrave;re grasse. Sur le plan qualitatif, un effort est port&eacute; sur l'am&eacute;lioration de la sant&eacute; mamelle afin de limiter le nombre de cellules et de sensibilit&eacute; aux mammites. Le crit&egrave;re de morphologie des vaches ne vient que dans un second temps et n'est pas prioritaire.<h2>Pratique de l'ins&eacute;mination en toute saison</h2>&laquo; Les vaches sont ins&eacute;min&eacute;es sur chaleurs naturelles, qu'elles soient au pr&eacute;, ou non. Pour les vaches, j'attends le passage de mon ins&eacute;minateur, Florian PHILIPPON, pour les mettre au pr&eacute;. C'est pour les g&eacute;nisses que cela demande le plus d'organisation. On g&egrave;re cela avec Florian, il conna&icirc;t mes parcelles, on se d&eacute;brouille pour que personne ne perde de temps, pr&eacute;cise Alain. &raquo;&laquo; On utilise une petite dizaine de paillettes sex&eacute;es femelles, sur les meilleures femelles, indique Alain. &raquo; &laquo; C'est surtout sur des chaleurs bien nettes qu'on les pose et principalement sur g&eacute;nisses. Pour confirmer ce choix, l'avis de Florian, est d&eacute;terminant. Le fait d'avoir beaucoup de femelles m'a permis de renouveler rapidement le troupeau, ce qui s'est r&eacute;v&eacute;l&eacute; tr&egrave;s utile, suite au passage des vaches de l'&eacute;curie entrav&eacute;e &agrave; la stabulation neuve, il y a 3 ans... &raquo;.Les vaches dont je ne souhaite pas conserver de produits dans l'&eacute;levage sont ins&eacute;min&eacute;es en croisement, en Blanc Bleu, mais de plus en plus avec des taureaux Charolais. Je constate que les crois&eacute;s Charolais sont mieux valoris&eacute;s aujourd'hui, on a vendu un m&acirc;le cet automne jusqu'&agrave; 400 &euro; pi&egrave;ce, m&ecirc;me si on est plus entre 350 et 400 d'ordinaire.<h2>G&eacute;notypages des femelles d'&eacute;levage</h2>Cette ann&eacute;e, je vais commencer &agrave; g&eacute;notyper les g&eacute;nisses. Cela a un co&ucirc;t, certes, mais je compte le r&eacute;cup&eacute;rer de la fa&ccedil;on suivante. Je vais conna&icirc;tre le potentiel g&eacute;n&eacute;tique de mes femelles plus t&ocirc;t et cela me guidera dans le choix des g&eacute;nisses &agrave; &eacute;lever ou &agrave; vendre. Je pourrai choisir celles &agrave; ins&eacute;miner en semence sex&eacute;e et de celles qui seront faites en semence conventionnelle.Cela va m'aider &agrave; mieux piloter mon troupeau, et m&ecirc;me &agrave; r&eacute;duire mon nombre de g&eacute;nisses de renouvellement, d'avoir des lots de femelles homog&egrave;nes avec pour objectif de les faire v&ecirc;ler &agrave; l'&acirc;ge de 2.5 ans. Par ailleurs, je pourrai faire plus de croisement sur les vaches et augmenter le produit viande par ce canal l&agrave;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Alain VAZEILLE exploite une ferme &agrave; Solagnat sur la commune d&#039;ORCINES (63). Producteur de lait, il trait 55 vaches Montb&eacute;liardes et produit 370000 litres de lait / an. L&#039;exploitation compte 100 ha dont 75% de surface toujours en herbe.La pratique du p&acirc;turage est donc omnipr&eacute;sente dans le syst&egrave;me de l&#039;exploitation. En p&eacute;riode hivernale, la ration est &agrave; base d&#039;enrubannage et de foin plus une compl&eacute;mentation azot&eacute;e.&nbsp;
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Témoignage d'un éleveur qui utilise les services de reproduction et de génétique d’ELVA NOVIA, pour piloter la conduite de son troupeau.


Reproduction et génétique : témoignage d'un éleveur

<h2>Diriez-vous aujourd'hui que notre s&eacute;curit&eacute; alimentaire est en danger?</h2>Sur le plan qualitatif, certainement pas: nous avons une des agricultures les plus s&ucirc;res et les plus contr&ocirc;l&eacute;es du monde. Sur le plan quantitatif en revanche, c'est une autre affaire : la moiti&eacute; des exploitations agricoles a disparu depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 90, la superficie agricole utile ne cesse de se r&eacute;duire, avec un gaspillage du foncier affolant, car il affecte souvent les meilleures terres, beaucoup d'agriculteurs se d&eacute;couragent...En cons&eacute;quence, nos importations ne cessent de cro&icirc;tre! Dans la restauration collective ou publique, dans le bio, sur des produits phares comme la viande de porc, c'est absolument consternant de constater que le seul crit&egrave;re du prix aboutit &agrave; nourrir nos concitoyens avec des produits import&eacute;s... dont certains en outre sont loin de pr&eacute;senter les m&ecirc;mes garanties sanitaires que celles qu'on exige, et &agrave; juste titre, des producteurs fran&ccedil;ais! La France agricole est en danger et personne ne r&eacute;alise que nous sommes en train de perdre l'une de nos principales forces, &agrave; la fois &eacute;conomique, sociale et paysag&egrave;re. Pour moi qui travaille sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale, il est aberrant que notre pays ne comprenne pas &agrave; quel point notre agriculture est strat&eacute;gique. Sans ses agriculteurs, la France n'est plus la France.<h6 style="text-align:justify;">Quel regard portez-vous sur les EGA qui doivent r&eacute;pondre &agrave; un imp&eacute;ratif: r&eacute;mun&eacute;rer les agriculteurs tout en fournissant une alimentation accessible &agrave; tous les consommateurs?</h6>C'est peut-&ecirc;tre une d&eacute;formation li&eacute;e &agrave; l'exp&eacute;rience, mais ces pr&eacute;tendus &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux m'inspirent une certaine m&eacute;fiance. Trop d'ateliers, trop de temps perdu, comme si on voulait noyer le poisson... sans r&eacute;aliser que pendant ce temps-l&agrave;, ce sont les agriculteurs qui se noient. Qui va avoir le temps d'occuper le terrain et de peser sur l'opinion publique? Les grandes ONG et associations diverses, pr&eacute;tendant comme toujours repr&eacute;senter l'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral, et qui de toute fa&ccedil;on re&ccedil;oivent des subventions et des dons pour &ccedil;a, parler, d&eacute;noncer, mouliner l'industrie lucrative de la peur aupr&egrave;s des m&eacute;dias, &agrave; coup d'accusations infond&eacute;es, et ont r&eacute;ussi &agrave; inqui&eacute;ter le consommateur sur ce qu'il mange. Pour le secteur productif en revanche, c'est une perte de temps colossale, alors qu'on sait tr&egrave;s bien d&eacute;j&agrave; ce qu'il faudrait faire pour sortir les agriculteurs du marasme.<h2>Avez-vous des pistes de r&eacute;flexion pour sortir l'agriculture fran&ccedil;aise de la crise?</h2>D'abord et avant tout, lui rendre le respect qu'elle m&eacute;rite. Je ne supporte plus d'entendre sans cesse des gens qui ne sont jamais entr&eacute;s dans une exploitation agricole digne de ce nom accuser nos producteurs d'&ecirc;tre des pollueurs, ou m&ecirc;me des empoisonneurs. Je ne supporte plus de voir pr&eacute;coniser des mod&egrave;les qui supposent de revenir au travail acharn&eacute; et &eacute;puisant d'antan pour nourrir d'une poign&eacute;e de rutabagas quelques nantis pr&ecirc;ts &agrave; payer au prix fort des aliments sans r&eacute;el contr&ocirc;le ni tra&ccedil;abilit&eacute;.Pour nourrir la France, pour nourrir le monde, il faut des exploitations comp&eacute;titives, capables de produire &agrave; prix r&eacute;mun&eacute;rateur, mais bas, des aliments de qualit&eacute;, disponibles en toute s&eacute;curit&eacute;, en tous lieux et en toutes saisons. J'en ai assez des discours militants et mensongers qui nous pr&eacute;sentent les circuits courts, le bio, la petite taille comme la seule agriculture acceptable, celle qui devrait &ecirc;tre g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e. Ils ne r&eacute;alisent m&ecirc;me pas les cons&eacute;quences dramatiques de telles orientations! D&eacute;noncer sans rel&acirc;che l'agriculture qualifi&eacute;e de productiviste, c'est oublier qu'elle a &eacute;t&eacute; la r&eacute;ponse &agrave; la n&eacute;cessit&eacute; de nourrir une France affam&eacute;e en baissant le prix de la nourriture et en &eacute;conomisant des surfaces. Et croire qu'elle n'a pas &eacute;volu&eacute;, alors que cette agriculture ne cesse de reconsid&eacute;rer ses m&eacute;thodes, c'est l'insulter.Qu'on redonne &agrave; nos agriculteurs une r&eacute;mun&eacute;ration digne et garantie, quels que soient les al&eacute;as &eacute;conomiques et climatiques, qu'on lui accorde une pr&eacute;f&eacute;rence garantie par une protection contre la concurrence d&eacute;loyale, qu'on cesse de harceler des producteurs qui ont l'impression que plus ils en font sur le plan environnemental et sanitaire, plus on leur en demande sans jamais reconna&icirc;tre qu'une alimentation de qualit&eacute; se m&eacute;rite. Les &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation ont fort &agrave; faire pour changer la donne, &agrave; commencer par changer la mentalit&eacute; de nos concitoyens qui ont tellement oubli&eacute; la peur de manquer qu'ils mordent sans cesse les mains qui les nourrissent!<h2>Les consommateurs sont-ils schizophr&egrave;nes?</h2>Totalement! Ils veulent du bon, pas cher, fran&ccedil;ais si possible, une agriculture familiale, des territoires vivants dans nos campagnes, dont ils adorent les paysages soign&eacute;s... et ils conspuent ceux qui r&eacute;ussissent &agrave; concilier tout &ccedil;a au quotidien! Une campagne sans paysans, c'est dramatique : les paysages se ferment, les &eacute;coles ferment, la broussaille envahit tout, combien de petites villes fran&ccedil;aises sont en train de mourir dans des r&eacute;gions d&eacute;sertifi&eacute;es parce que les agriculteurs n'arrivent plus &agrave; y joindre les deux bouts! Il est urgent de r&eacute;agir.<h6 style="text-align:justify;">Vous dites que les agriculteurs sont des &eacute;cologistes dans l'&acirc;me, c'est un aspect que peu de citoyens connaissent?</h6>C'est une &eacute;vidence. Le meilleur alli&eacute; de la nature, c'est l'agriculteur. Il en d&eacute;pend! Comment oser penser que ceux qui &eacute;l&egrave;vent des b&ecirc;tes, plantent des vergers ou cultivent des champs ne sont pas les premiers pr&eacute;occup&eacute;s par la durabilit&eacute; de leur outil de travail et de leur mode de vie? La r&eacute;volution &eacute;cologique est &agrave; l'&oelig;uvre dans les campagnes. Les citadins ont des millions de choses &agrave; apprendre de ceux qui les mettent en valeur au lieu de passer leur temps &agrave; leur donner des le&ccedil;ons de nature!&nbsp;<h2> Vous affirmez que se nourrir avec des produits bio n'est pas forc&eacute;ment meilleur pour la sant&eacute;, une affirmation &agrave; contre-courant ?</h2>Une pr&eacute;caution d'abord: je respecte profond&eacute;ment le bio... &agrave; partir du moment o&ugrave; il ne se sent pas oblig&eacute; de discr&eacute;diter le conventionnel pour s'assurer des d&eacute;bouch&eacute;s. Ce que certains font dans les m&eacute;dias pour pouvoir vendre cher des produits qui ne sont en r&eacute;alit&eacute; meilleurs ni pour la sant&eacute;, car les risques de contamination fongique, parasitaire et bact&eacute;riologique sont plus &eacute;lev&eacute;s, ni pour la plan&egrave;te, car il y a &eacute;norm&eacute;ment de gaspillage en raison d'une faible dur&eacute;e de conservation des produits, et ils supposent un travail m&eacute;canique de d&eacute;sherbage plus important, d'o&ugrave; une forte consommation de carburant et des &eacute;missions de GES accrues. Sauf si on fait tout &agrave; la main, mais on revient alors &agrave; cette p&eacute;nibilit&eacute; du travail agricole qui a entra&icirc;n&eacute; un mouvement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; d'exode rural dans l'histoire de l'humanit&eacute; ! Si le bio &eacute;tait g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;, non seulement les producteurs perdraient le march&eacute; de niche qui leur permet de vendre plus cher &agrave; des nantis &minus;ils subissent d&eacute;j&agrave; la concurrence d&eacute;- loyale de l'&eacute;tranger&minus;, mais les pauvres, pour lesquels le prix de la nourriture est une donn&eacute;e essentielle, ne pourraient plus se nourrir de fa&ccedil;on correcte. Aujourd'hui, ce sont surtout les grandes surfaces qui adorent promouvoir le bio... o&ugrave; les marges sont incroyables. Servir le capitalisme et les profits des GMS en croyant prot&eacute;ger sa sant&eacute; et la plan&egrave;te... quel tour de passe-passe! Et au d&eacute;triment une fois de plus des producteurs, car les conversions sont toujours difficiles et hasardeuses, avec des risques parasitaires colossaux, des r&eacute;coltes al&eacute;atoires, la concurrence d&eacute;loyale de la pr&eacute;tendue &laquo;bio&eacute;quivalence&raquo;... et au final, comme toujours, la guerre des prix.&nbsp; JAMAG n&deg; 741 - octobre 2017Cliquer pour voir ou&nbsp; revoir dans son int&eacute;gralit&eacute;, la vid&eacute;o pleinchamp sur Sylvie Brunel&nbsp;dans l'&eacute;mission anti-crise :&nbsp;&laquo;&nbsp;Expliquez, sans rel&acirc;che, que votre travail est bon&nbsp;!&nbsp;&raquo; (Sylvie Brunel)&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 G&eacute;ographe, professeure &agrave; l&#039;Universit&eacute; Paris-Sorbonne, sp&eacute;cialiste des questions de d&eacute;veloppement, elle s&#039;int&eacute;resse particuli&egrave;rement aux enjeux de s&eacute;curit&eacute; alimentaire. Elle a publi&eacute; &laquo;Plaidoyer pour nos agriculteurs, il faudra demain nourrir le monde&raquo; (Ed. Buchet-Chastel) et r&eacute;pond &agrave; nos questions sur l&#039;agriculture fran&ccedil;aise, ses mod&egrave;les et l&#039;alimentation.
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La France agricole est en danger et personne ne réalise que nous sommes en train de perdre l’une de nos principales forces, à la fois économique, sociale et paysagère


Sylvie Brunel répond aux questions de Jamag sur l'agriculture française, ses modèles et l'alimentation

Un chiffre en repli de 5 % par rapport &agrave; la campagne 2016. Cependant, ce chiffre se situe 2 % au-dessus de la moyenne de 2012 &agrave; 2016. Les surfaces implant&eacute;es en tomates devraient augmenter de 1 % par rapport &agrave; 2016 m&ecirc;me si elles sont en baisse sur la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. Le mode de culture dominant est la culture sous serre en abris hauts (84 % des surfaces). Les cultures de plein air restent minoritaires avec 16 % de la surface totale. La r&eacute;colte 2017 confi rme cette tendance. La diminution des r&eacute;coltes touche majoritairement les surfaces de plein air au profi t du d&eacute;veloppement de la culture sous serre. La r&eacute;colte est m&ecirc;me en baisse de 10 % dans le bassin Ouest. Bassin producteur dominant, il fournit 37 % de la production fran&ccedil;aise. La r&eacute;colte de 2017 y progresse n&eacute;anmoins de 3 % par rapport &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res campagnes. La production du Sud-Est, deuxi&egrave;me bassin de production, devrait se maintenir par rapport &agrave; l'ann&eacute;e 2016. L'offre nationale, plus restreinte qu'en 2016, a conduit &agrave; une envol&eacute;e des prix. Les prix sont 30 % au-dessus de ceux de juin 2016 et 5 % au-dessus de la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. Les importations et les exportations de tomates ont tout de m&ecirc;me baiss&eacute; respectivement de 4 % et de 6 % de janvier &agrave; mai 2017. Cependant, les importations en provenance du Maroc ont augment&eacute; de 3 %, tandis que celle en provenance d'Espagne ont recul&eacute; de 15 %.JAMAG n&deg; 741 - octobre 2017


Selon les estimations d’Agreste, la production de tomates s’élèverait à 597 200 tonnes.


Tomates : production stable

C'est donc en toute logique que ce&nbsp;&laquo; fou de b&ecirc;tes &raquo; s'est lanc&eacute; dans les circuits courts. Trois ans plus tard, le jeune &eacute;leveur allaitant de Coivrel, sur le Plateau picard, &eacute;coule une quarantaine de b&ecirc;tes en circuits courts. Chaque mois, Jimmy vend une b&ecirc;te en caissettes de 8 kg. Cette d&eacute;marche lui assure un compl&eacute;ment de revenu &laquo; stable &raquo; sans trop de contraintes suppl&eacute;mentaires : &laquo; Ce matin, j'ai amen&eacute; une de mes b&ecirc;tes &agrave; l'abattoir de Montdidier, &agrave; une dizaine de kilom&egrave;tres. Sa viande arrivera demain matin. Demain soir, elle sera enti&egrave;rement vendue. &raquo; Ses autres d&eacute;bouch&eacute;s en circuits courts ? Deux bouchers, une grande surface et depuis peu, le march&eacute; du terroir de Saint-Just-enChauss&eacute;e. Un pari r&eacute;compens&eacute; par le troisi&egrave;me prix des jeunes entrepreneurs de l'Oise d&eacute;cern&eacute; par le conseil d&eacute;partemental en 2016. Pour accueillir ses clients, le jeune &eacute;leveur a cr&eacute;&eacute; un local de vente. &laquo; Nos clients aiment bien aller voir les b&ecirc;tes &raquo;, qui paissent dehors &agrave; partir de mi-avril. Avec 50 ha de p&acirc;tures vallonn&eacute;es et entour&eacute;es de bois, il y a de quoi satisfaire les Jimmy Dewaele Ce &laquo; fou de b&ecirc;tes &raquo; mise sur les march&eacute;s locaux amateurs de paysages bucoliques. Pas facile toutefois d'approcher les blondes d'Aquitaine, &laquo; des animaux un peu sauvages, peureux &raquo;. Naisseurs-engraisseurs, Jimmy et son p&egrave;re avaient d&eacute;j&agrave; l'habitude d'engraisser leurs blondes d'Aquitaine, &laquo; une des meilleures races &agrave; viande &raquo;. &laquo; Je suis 100 % autonome en fourrages &raquo;, ajoute le jeune passionn&eacute;. Pour son installation, son p&egrave;re a divis&eacute; la ferme familiale en deux : les b&ecirc;tes pour Jimmy, les cultures pour son paternel. &laquo; Gr&acirc;ce &agrave; mon p&egrave;re, mon grand-p&egrave;re a pu prendre sa retraite &agrave; 55 ans&nbsp;&raquo;, raconte Jimmy. &laquo;J'aimerais faire pareil pour lui&raquo;.JAMAG n&deg; 740 - septembre 2017&nbsp;


« Quand je me suis installé en 2014, j’ai ressenti une forte demande en vente directe », raconte Jimmy Dewaele.


Portrait d'agriculteur : ce « fou de bêtes » mise sur les marchés locaux

Ceux-ci consistent &agrave; une mise en andains qui se pratique par &eacute;quipe d&egrave;s d&eacute;but juillet. &laquo; La m&eacute;connaissance et la difficult&eacute; des travaux semblent expliquer ce d&eacute;sint&eacute;r&ecirc;t &raquo;, commente Gilles Burel de l'Association emploi formation du Finist&egrave;re (AEF).&nbsp;Aussi, des prestataires ext&eacute;rieurs proposant le plus souvent de la main-d'oeuvre venant de pays de l'est de l'Union europ&eacute;enne sont apparus. Face &agrave; ce constat, l'AEF et la mission locale de Morlaix ont mis en oeuvre une op&eacute;ration ayant pour objectif de placer en exploitation 50 jeunes du territoire. Cette op&eacute;ration&nbsp;soutenue par la Direccte, le conseil d&eacute;partemental et en &nbsp;collaboration avec une association en charge de transport sur les chantiers, a vu 200 jeunes manifester leur int&eacute;r&ecirc;t. &laquo; 80 d'entre-eux sont all&eacute;s sur 15 exploitations et ont r&eacute;alis&eacute; un total de 680 jours de travail, soit 3&nbsp;400 heures. Leur moyenne d'&acirc;ge&nbsp;&eacute;tait de 18 ans et demi &raquo;, commente Gilles Burel. L'AEF et la mission locale sont donc d&eacute;j&agrave; mobilis&eacute;es pour la &laquo; saison 2 de l'op&eacute;ration &eacute;chalote &raquo;, en d&eacute;butant d&egrave;s les plantations de &nbsp;f&eacute;vrier et en &eacute;largissant le nombre de jeunes embauch&eacute;s et d'exploitations impliqu&eacute;es.Magazine : R&Eacute;USSIR FRUITS &amp; L&Eacute;GUMES -&nbsp;n&deg; 377 novembre 2017 -&nbsp;Guy Dubon&nbsp;


Les producteurs d’échalote du nord Finistère constatent depuis plusieurs saisons une difficulté à recruter de la main-d’œuvre saisonnière pour des chantiers de récolte. 


Main-d'oeuvre : l'opération échalote est à renouveler

Ce qui a fortement p&eacute;nalis&eacute; la consommation. Les m&eacute;nages fran&ccedil;ais ont moins consomm&eacute; de plats hivernaux comme la raclette ou la tartiflette. Les achats ont ainsi chut&eacute; de 6,2 % en volume par rapport &agrave; la campagne 2015-2016 et de 5,1 % par rapport &agrave; la moyenne des quatre derni&egrave;res campagnes. Le panier moyen est aujourd'hui de 2,57 kg contre 2,72 kg sur la moyenne des quatre ans. Le seul conditionnement en progression est le format &laquo; moins de 2,5 kg &raquo;, qui pr&eacute;sente une hausse de 12 % par rapport &agrave; l'an dernier et qui ne cesse d'augmenter depuis quatre ans. &laquo; Cette &eacute;volution s'inscrit dans la tendance souhait&eacute;e par certains m&eacute;nages, de plus de praticit&eacute; et d'un achat-r&eacute;pondant &agrave; un nombre/type pr&eacute;cis de repas &raquo;, souligne le Comit&eacute; national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT). En termes de sommes d&eacute;pens&eacute;es, on enregistre une baisse de 2,1 % par rapport &agrave; 2015-2016, mais une augmentation de 8,4 % par rapport &agrave; la moyenne des quatre derni&egrave;res ann&eacute;es, en raison d'un prix moyen affich&eacute; en rayons relativement &eacute;lev&eacute; de 1,10 euro/ kg.Magazine n&deg; 377 novembre 2017 R&Eacute;USSIR FRUITS &amp; L&Eacute;GUMES


La campagne pommes de terre 2016-2017 a été marquée par un hiver et un printemps très doux


Pommes de terre : les achats en chute 

"Moderniser et simplifier", c'est le slogan de la Commission pour se plonger dans l'avenir de la PAC, l'une des plus anciennes politiques de l'UE, financ&eacute;e &agrave; 100% par l'Union et r&eacute;guli&egrave;rement revue pour s'adapter aux &eacute;volutions du march&eacute;. Pas question de toucher &agrave; la structure g&eacute;n&eacute;rale, bas&eacute;e sur deux piliers, les aides directes et mesures de march&eacute; d'une part, et la politique de d&eacute;veloppement rural de l'autre.L'id&eacute;e principale est de donner davantage de pouvoirs aux Etats membres, en introduisant un "nouveau syst&egrave;me d'application" qui donnera "un plus grand degr&eacute; de subsidiarit&eacute; aux Etats membres et aux r&eacute;gions", a expliqu&eacute; le commissaire europ&eacute;en &agrave; l'Agriculture Phil Hogan. Il s'agit de d&eacute;finir des objectifs au niveau de l'UE et de laisser le choix aux Etats membres sur la fa&ccedil;on de les appliquer, en tenant compte de la sp&eacute;cificit&eacute; des secteurs et des zones g&eacute;ographiques.Chaque pays devra &agrave; ce titre r&eacute;diger un&nbsp;"plan strat&eacute;gique", valid&eacute; par la Commission, pour expliquer comment il compte atteindre ces objectifs. La derni&egrave;re r&eacute;forme de la PAC avait donn&eacute; au secteur une impulsion plus lib&eacute;rale. Elle est toujours en train d'&ecirc;tre mise en application et porte sur la p&eacute;riode 2013-2020.La pr&eacute;paration de la r&eacute;forme se fait sur fond d'une grande incertitude: quel sera le montant des fonds attribu&eacute;s &agrave; la PAC apr&egrave;s 2020? Le d&eacute;part du Royaume-Uni, contributeur net au portefeuille de l'UE, et les nouvelles priorit&eacute;s de l'Union (migration, s&eacute;curit&eacute;, d&eacute;fense) p&egrave;sent comme une menace sur le budget de la PAC. Toute proposition l&eacute;gislative d&eacute;taill&eacute;e sur le dossier agricole attendra donc les propositions en mai 2018 de la Commission sur le prochain cadre financier plurinannuel, qui s'ouvrira aussi en 2020.


La réforme de la Politique agricole commune après 2020 se fera dans un esprit de "simplification" et de "modernisation", a expliqué mercredi la Commission européenne, qui souhaite faire évoluer la PAC vers un système qui donne plus de flexibilité aux Etats membres.


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