<div class="rendezvous">
<p>&laquo;&nbsp;<em>En 2016, j&rsquo;ai d&ucirc; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; me diversifier pour rembourser mes annuit&eacute;s. Disposant d&rsquo;une unit&eacute; de m&eacute;thanisation, la cr&eacute;ation d&rsquo;une station de biogaz s&rsquo;inscrivait dans une suite logique. Elle a &eacute;t&eacute; mise en service en 2019</em>&nbsp;&raquo;, explique Philippe Collin, install&eacute; en EARL &agrave; Breuvannes-en-Bassigny en Haute-Marne sur 300&nbsp;hectares&nbsp;avec une production de 150 boeufs et d&rsquo;&eacute;nergie.</p>

<p>Tout a commenc&eacute; il y a dix ans avec la mise en place de l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation. Elle a<strong> une capacit&eacute; de production de 350&nbsp;kWh &eacute;lectricit&eacute;</strong>. La ration alimentaire du <a href="m&eacute;thanisation" target="_blank">m&eacute;thaniseur </a>est compos&eacute;e pour 60&nbsp;% de lisier de vaches et pour 40&nbsp;% de d&eacute;chets d&rsquo;industries agro-alimentaires ou d&rsquo;issues de c&eacute;r&eacute;ales. &laquo;&nbsp;<em>1 &agrave; 2&nbsp;% de ces d&eacute;chets proviennent de mes silos. Pour des raisons &eacute;conomiques, j&rsquo;ai c&eacute;d&eacute; mon atelier d&rsquo;&eacute;levage laitier &agrave; un voisin qui me fournit en lisier. Un autre &eacute;leveur proche de mon exploitation compl&egrave;te mes besoins. <strong>Je m&rsquo;interdis de produire des cultures &eacute;nerg&eacute;tiques ou des cultures interm&eacute;diaires pour alimenter le m&eacute;thaniseur</strong>, </em>souligne l&rsquo;agriculteur.<em>&nbsp;Je consid&egrave;re qu&rsquo;il vaut mieux enfouir la mati&egrave;re pour nourrir mon sol, d&rsquo;autant plus que je suis en syst&egrave;me bio&thinsp;!</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p><strong>M&ecirc;me si le <a href="biogaz" target="_blank">BioGNV</a> est moins rentable que l&rsquo;injection dans le r&eacute;seau</strong>, l&rsquo;agriculteur a choisi ce sch&eacute;ma pour s&rsquo;inscrire dans une d&eacute;marche environnementale. Sur sa station, il produit 60 tonnes de biogaz par an&thinsp;: &laquo;&nbsp;<em>je fournis de l&rsquo;&eacute;nergie en circuit court pour l&rsquo;&eacute;quivalent de 100 voitures, soit 1,5&nbsp;million&nbsp;de kilom&egrave;tres</em>". I<strong>l a trouv&eacute; lui-m&ecirc;me des partenariats avec des acteurs locaux</strong>. Le mini bus scolaire, un camion de la laiterie locale <a href="Savencia" target="_blank">Savencia</a> et les voitures de l&rsquo;exploitation roulent au biogaz. <em>"J&rsquo;applique un tarif unique de 1,15&nbsp;&euro;/kg de biogaz dont 0,15 &euro; sont des taxes douani&egrave;res. Ce prix est garanti pour une dur&eacute;e de cinq ans. Le tarif appliqu&eacute; n&rsquo;est pas soutenu par l&rsquo;&Eacute;tat contrairement aux tarifs de production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; par injection. Je veux montrer qu&rsquo;il est possible de produire de l&rsquo;&eacute;nergie sans co&ucirc;ter &agrave; l&rsquo;&Eacute;tat. C&rsquo;est en cela que la secr&eacute;taire aupr&egrave;s de la ministre de la Transition &eacute;cologique charg&eacute;e de la biodiversit&eacute; appr&eacute;cie ce projet.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Un bilan carbone tr&egrave;s favorable</h3>

<p>Le GNV, gaz naturel pour v&eacute;hicule, est un bon moyen de substituer l&rsquo;essence et le diesel. La consommation des v&eacute;hicules est quasiment &eacute;quivalente quel que soit le carburant. <strong>Avec un kilo de bioGNV (biogaz &eacute;pur&eacute;), il est possible de rouler autant de kilom&egrave;tres qu&rsquo;avec 1,2 litre de diesel ou 1,4 litre d&rsquo;essence</strong>. &Eacute;conomiquement, c&rsquo;est plus rentable et l&rsquo;empreinte carbone est am&eacute;lior&eacute;e. Sur son exploitation, Philippe Collin g&eacute;n&egrave;re 2&nbsp;t/ha/an de CO<sub>2</sub> soit 600 tonnes sur l&rsquo;ensemble de ses 300&nbsp;hectares. Son unit&eacute; de m&eacute;thanisation lui permet de stocker 1&thinsp;500&nbsp;t/an de carbone. &laquo;&nbsp;<em>Le r&eacute;sultat est incontestable, c&rsquo;est positif. D&rsquo;autres syst&egrave;mes de production sans m&eacute;thanisation sont capables d&rsquo;obtenir des bilans similaires. C&rsquo;est le cas de l&rsquo;<a href="https://www.reussir.fr/lait/lagroforesterie-est-un-investissement-long-terme" target="_blank" title="&amp;quot;L&amp;#039;agroforesterie est un investissement &agrave; long terme&amp;quot;">agroforesterie</a> ou du p&acirc;turage. Il n&rsquo;y a pas un mod&egrave;le unique pour r&eacute;duire son empreinte carbone.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p>E<strong>n 2021, cinq tracteurs seront mis &agrave; l&rsquo;essai en France pour rouler au biogaz</strong>. &laquo;<em>&nbsp;Ces &eacute;quipements nous permettront &agrave; terme d&rsquo;&ecirc;tre plus autonomes sur nos exploitations. Aujourd&rsquo;hui, je consomme 25&thinsp;000 litres de GNR et produis 60&thinsp;000&nbsp;kg de biogaz. Je pourrais donc varier facilement mes sources de carburant et am&eacute;liorer davantage mon empreinte carbone sur ma ferme.&nbsp;&raquo;</em></p>

<div class="note">(1) Eurek&rsquo;Alias du grec Eur&ecirc;ka, j&rsquo;ai trouv&eacute;, et d&rsquo;Alias du latin autrement.</div>
</div>

<div>
<div class="accroche">
<h2>&laquo;&nbsp;Le biogaz est b&eacute;n&eacute;fique pour l&rsquo;environnement et valorise l&rsquo;image de notre m&eacute;tier.&nbsp;&raquo;</h2>
</div>

<p>Philippe Collin agriculteur et &eacute;nergiculteur.</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>La SARL Eurek&rsquo;Alias, station de bioGNV</h2>

<div alt="station BioGNV" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="9f6c4a4c-8218-45b3-862e-acb35e198145" title="station BioGNV" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/stationbio.jpg" alt="station BioGNV" typeof="foaf:Image" /></div>
<p>Production annuelle de 60 tonnes de biogaz<br />
Chiffre d&rsquo;affaires de 60&thinsp;000&nbsp;&euro;<br />
Co&ucirc;t de l&rsquo;installation&thinsp;: 300&thinsp;000&nbsp;&euro; dont 50&nbsp;% financ&eacute;s par la r&eacute;gion Grand Est<br />
Charges alimentaires pour produire le biogaz&thinsp;: 5&thinsp;000&nbsp;&agrave; 6&thinsp;000 &euro;/an<br />
Charges de fonctionnement&thinsp;: 10&thinsp;000&nbsp;&euro;/an<br />
Retour sur investissement&thinsp;: 7 ans</p>
</div>



En Haute-Marne, la SARL Eurek’Alias<sup>(1)</sup> a inauguré le 2 octobre sa station de biogaz carburant, mise en service fin 2019. C’est la première unité en France de biométhane à la ferme non connectée aux réseaux Gaz.

En Haute-Marne : Eurek’Alias, une première station de BioGNV à la ferme

<p class="Standard">Dans le Maine-et-Loire, un groupe du Civam local a d&eacute;cid&eacute; de travailler sur les semences prairiales paysannes. <em>&laquo;&nbsp;Il y a plusieurs raisons qui les ont motiv&eacute;s&nbsp;: le co&ucirc;t de semences commerciales, leurs disponibilit&eacute;s al&eacute;atoires et la volont&eacute; de savoir comment elles sont test&eacute;es&nbsp;&raquo;</em>, annonce Louise Leprovost, l&rsquo;animatrice du groupe. Depuis 2019, les &eacute;leveurs ont commenc&eacute; les tests de multiplication chez eux. Deux esp&egrave;ces ont &eacute;t&eacute; retenues&nbsp;: la luzerne et le lotier.</p><p class="Standard">Florent Mercier est l&rsquo;un de ces agriculteurs. Il produit ses propres semences de luzerne depuis 7 ans. Lorsqu&rsquo;il moissonne une parcelle, il obtient en moyenne 200 kg/ha. <em>&laquo;&nbsp;Les graines sont r&eacute;colt&eacute;es quand la luzerne a quatre ou cinq ans. Il reste alors environ 20&nbsp;% des pieds. Ce sont ceux qui ont r&eacute;sist&eacute; aux ravageurs, &agrave; la m&eacute;t&eacute;o et qui se sont adapt&eacute;s aux terroirs&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;cise-t-il.</p><p class="Standard">Cette notion d&rsquo;adaptation aux terroirs est la raison principale pour laquelle il produit sa propre semence. <em>&laquo;&nbsp;Les graines disponibles dans le commerce peuvent venir d&rsquo;Uruguay, de Nouvelle-Z&eacute;lande ou ailleurs... Il est impossible de savoir comment elles ont &eacute;t&eacute; produites &raquo;</em>, regrette-t-il.</p><h1 class="Standard">L&rsquo;importance des caract&eacute;ristiques locales</h1><p class="Standard">Ce retour &agrave; une adaptabilit&eacute; locale, Cyril Firmat, chercheur au sein de l&rsquo;Inrae, l&rsquo;associe au courant de l&rsquo;agro&eacute;cologie. <em>&laquo;&nbsp;Ce sont des pratiques qui utilisent moins d&rsquo;intrants. Le milieu devient donc moins uniformis&eacute; et les caract&eacute;ristiques locales ressortent&nbsp;&raquo;</em>, indique-t-il. L&rsquo;adaptation est d&rsquo;autant plus favoris&eacute;e que les vari&eacute;t&eacute;s fourrag&egrave;res, m&ecirc;me commerciales, sont des vari&eacute;t&eacute;s dites &laquo;&nbsp;population&nbsp;&raquo;, ce qui signifie qu&rsquo;elles contiennent un certain degr&eacute; de diversit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique. Elles pr&eacute;servent ainsi une capacit&eacute; &agrave; s&rsquo;adapter.</p><p class="Standard">En plus de cette adaptabilit&eacute;, le chercheur &eacute;voque l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;avoir une diversit&eacute; de plantes afin de miser sur l&rsquo;effet portefeuille : semer une multitude d&rsquo;esp&egrave;ces et de vari&eacute;t&eacute;s dans les prairies augmente les chances de tirer son &eacute;pingle du jeu dans un milieu variable et peu pr&eacute;visible.</p><p class="Standard">Dans ce sens, une &eacute;tude men&eacute;e aupr&egrave;s de 14 agriculteurs du groupe Civam 49, avec qui il collabore, a recens&eacute; 24 m&eacute;langes fourragers diff&eacute;rents. <em>&laquo;&nbsp;Cela renforce le recours aux semences paysannes car les vari&eacute;t&eacute;s que les agriculteurs trouvent dans les circuits classiques sont assez r&eacute;duites&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise Cyril Firmat.</p><div class="citation">
    <span>"Les interactions entre les esp&egrave;ces repr&eacute;sentent 40 % de l&rsquo;efficacit&eacute; d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute;."</span>
</div>
<p class="Standard">Il &eacute;voque notamment plusieurs types de luzerne dans l&rsquo;Ouest qui ont disparu faute d&rsquo;&ecirc;tre maintenus ou des vari&eacute;t&eacute;s de sainfoin, reproduites en trop petites quantit&eacute;s auxquelles les &eacute;leveurs n&rsquo;arrivent pas &agrave; avoir acc&egrave;s. <em>&laquo;&nbsp;De plus, le semencier ne peut pas tester les interactions avec toutes les plantes compagnes, or ces interactions repr&eacute;sentent 40&nbsp;% de l&rsquo;efficacit&eacute; d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute;. Quand 70&nbsp;% des prairies fran&ccedil;aises sont sem&eacute;es avec des m&eacute;langes d&rsquo;esp&egrave;ces, cela pose particuli&egrave;rement question pour les plantes fourrag&egrave;res &raquo;</em>, insiste le chercheur.</p><p class="Standard">Pour retrouver des semences adapt&eacute;es &agrave; leur terroir, les agriculteurs se tournent vers leurs pairs ou vers des collections publiques qu&rsquo;il faut re-multiplier, comme les vari&eacute;t&eacute;s de conservatoire de l&rsquo;Inrae, voire vers leurs prairies permanentes qui ont des rendements satisfaisants. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai fait pousser une vari&eacute;t&eacute; de lotier multipli&eacute;e par un agriculteur du Gers. Elle a eu de meilleurs r&eacute;sultats que la vari&eacute;t&eacute; commerciale dans la m&ecirc;me parcelle,</em> rapporte Florent Mercier. <em>Ce qui est stimulant, c&rsquo;est qu&rsquo;il possible de faire mieux avec des vari&eacute;t&eacute;s encore plus adapt&eacute;es au terroir&nbsp;&raquo;.</em></p><h1 class="Standard">Une diff&eacute;rence de co&ucirc;t</h1><p class="Standard">Le poste semence peut vite repr&eacute;senter des sommes importantes. Notamment pour des membres du groupe Civam qui ont travaill&eacute; l&rsquo;autonomie sur les autres postes. Faire ses propres semences peut donc repr&eacute;senter une &eacute;conomie cons&eacute;quente. Florent Mercier a calcul&eacute; qu&rsquo;il lui fallait deux heures pour r&eacute;colter 200 kg de semences de luzerne, soit 60&euro; de frais de moissonneuse-batteuse, qu&rsquo;il a en propre.</p><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;M&ecirc;me en prenant en compte le co&ucirc;t de la main d&rsquo;&oelig;uvre, ces chiffres sont loin des 7 &agrave; 10&euro;/kg des semences du commerce. D&rsquo;autant plus que la luzerne a d&eacute;j&agrave; donn&eacute; une coupe auparavant et que la mati&egrave;re organique est restitu&eacute;e au sol&nbsp;&raquo;,</em> commente l&rsquo;&eacute;leveur.</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;approvisionnement en semences locales pourrait &ecirc;tre repens&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du territoire, en comptant sur la sp&eacute;cialisation de certains agriculteurs dans telle ou telle esp&egrave;ce."</span>
</div>
<p class="Standard">De son c&ocirc;t&eacute;, Cyril Firmat questionne la g&eacute;n&eacute;ralisation de l&rsquo;autoproduction de semences &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la ferme. <em>&laquo;&nbsp;Tous les agriculteurs ne sont pas volontaires pour un tel investissement dans la r&eacute;colte de fourrag&egrave;res, autant en mati&egrave;re de temps de travail qu&rsquo;en ce qui concerne l&rsquo;acquisition de mat&eacute;riel et le d&eacute;veloppement de savoir-faire. L&rsquo;approvisionnement en semences locales et la s&eacute;lection pourraient donc probablement &ecirc;tre repens&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du territoire, en comptant sur la sp&eacute;cialisation de certains agriculteurs dans telle ou telle esp&egrave;ce</em>, sugg&egrave;re-t-il. <em>Des modes d&rsquo;organisation nouveaux restent donc &agrave; inventer afin de mieux prendre en compte les singularit&eacute;s des territoires et les choix des agriculteurs. &raquo;</em></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Produire ses propres semences de lotier semble plus complexe que pour la luzerne. &laquo; Il faut trouver le bon timing entre maturit&eacute; et &eacute;clatement. D&rsquo;autant plus que le lotier se r&eacute;colte plus bas que la luzerne &raquo;, souligne Florent Mercier. Alors qu&rsquo;il devait tester la r&eacute;colte cette ann&eacute;e, il a finalement pris le parti de laisser tomber les graines au sol puis de faire p&acirc;turer la parcelle. &laquo; Ainsi les vaches ont pu consommer le lotier et enfouir les graines par pi&eacute;tinement &raquo;. Pour autant il pr&eacute;voit toujours de r&eacute;colter des semences fermi&egrave;res de lotier &agrave; l&rsquo;avenir.</p>
</aside>



Produire ses propres semences fourragères : au-delà de l’intérêt économique, l’objectif est de trouver des variétés plus adaptées au contexte local et de continuer à les faire évoluer dans ce sens. Éleveur dans les Pays de la Loire, Florent Mercier multiplie ses semences de luzerne et voudrait en faire de même avec le lotier.

Des semences fourragères paysannes plus adaptées au terroir

<div class="avis">
<p>&laquo;&nbsp;Je suis responsable des commandes group&eacute;es d&rsquo;aliments min&eacute;raux pour le Geda depuis dix ans. <strong>Cela implique de s&rsquo;int&eacute;resser de pr&egrave;s aux diff&eacute;rentes formules.</strong> Chaque ann&eacute;e, avec l&rsquo;aide des conseillers du Geda, nous proposons aux &eacute;leveurs de se positionner sur trois formules au choix en fonction des rations (8/22/5, 5/25/5 ou 0/30/5), avec une m&ecirc;me teneur en oligo&eacute;l&eacute;ments et vitamines. <strong>Une fois que j&rsquo;ai une id&eacute;e du volume &agrave; commander, je lance un appel d&rsquo;offre aupr&egrave;s de cinq ou six fabricants. Celui qui nous propose le meilleur tarif remporte le march&eacute;. </strong>Notre cahier des charges implique que nous effectuions une analyse al&eacute;atoire en cours d&rsquo;ann&eacute;e pour v&eacute;rifier la composition des min&eacute;raux livr&eacute;s. Pour le moment, les analyses se sont toujours r&eacute;v&eacute;l&eacute;es conformes. Dans un second temps, les besoins des &eacute;leveurs sont r&eacute;partis sur quatre dates de livraison. <strong>Cela repr&eacute;sente 500 tonnes de min&eacute;raux livr&eacute;s sur 80 &eacute;levages sur un rayon de 25 kilom&egrave;tres.</strong></p>

<p>Par ailleurs, pour mes achats de poudre de lait, j&rsquo;ai choisi de travailler avec une poudre &agrave; base de lactoserum car c&rsquo;est moins cher que les aliments &agrave; base de poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute;. Du coup, je suis tr&egrave;s exigeant sur la pr&eacute;paration de la buv&eacute;e et la distribution. <strong>Quand je choisis une formule, je regarde en particulier le rapport prot&eacute;ines sur mati&egrave;res grasses. Je vise 1,2 &agrave; 1,3 (18 % de MG et 22 &agrave; 23 % de prot&eacute;ines)</strong>. Apr&egrave;s, ce qui compte, c&rsquo;est le r&eacute;sultat obtenu et si j&rsquo;ai bien r&eacute;ussi &agrave; sevrer les veaux autour de 2 mois et s&rsquo;ils font 200 kg &agrave; 6 mois. <strong>Il est essentiel de savoir ce qu&rsquo;on ach&egrave;te et si le prix est bien plac&eacute;.&nbsp;Je jette un &oelig;il aux cotations r&eacute;guli&egrave;rement, &ccedil;a donne des arguments aupr&egrave;s des vendeurs. &raquo;</strong></p>
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<div class="seqFleche">
<h3 class="sequence">Lire &eacute;galement : <a href="https://www.reussir.fr/lait/dechiffrer-les-etiquettes-est-un-bon-reflexe" target="_blank">&laquo; En &eacute;levage, d&eacute;chiffrer les &eacute;tiquettes est un bon r&eacute;flexe &raquo;</a></h3>
</div>
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Pour Clément Cleenewerck, éleveur dans le Nord, l'aliment acheté doit présenter un bon rapport qualité/prix. Il met notamment en place des commandes groupées d'aliments minéraux au sein du Geda.

Aliments : « Nous mettons en concurrence différents fournisseurs »

<div>
<p><strong>GPS de tracteurs, cartes de rendements, multi-analyses de sols, stations m&eacute;t&eacute;o ou logiciels de suivi de plaine&thinsp;</strong>: les donn&eacute;es de votre exploitation sont &eacute;mises par de nombreux outils et font l&rsquo;objet de toutes les convoitises. Relais de croissance et source de nouveaux profits, ce <em>data </em>agricole est aussi un formidable levier pour faire &eacute;voluer les mod&egrave;les de production, voire de commercialisation. Mais que recouvrent au juste ces donn&eacute;es&thinsp;? Qui les collecte et comment les ma&icirc;triser&thinsp;? Revue de d&eacute;tail.</p>

<div class="seqNum">
<h3>1 Le big data c&rsquo;est quoi&thinsp;?</h3>
</div>

<p><em>Data </em>est le mot anglais qui d&eacute;signe les donn&eacute;es. Ce terme est parfois utilis&eacute; en fran&ccedil;ais pour distinguer les donn&eacute;es qui circulent via un r&eacute;seau informatique. On qualifie de <em>big data</em>, ou &laquo;&nbsp;donn&eacute;es massives&nbsp;&raquo;, les donn&eacute;es dont le volume et la diversit&eacute; imposent des moyens techniques sp&eacute;cifiques pour les exploiter. C&rsquo;est notamment le cas pour les informations qui circulent en masse sur internet. On parle de <em>smart data</em> pour les donn&eacute;es analys&eacute;es &agrave; la source en temps r&eacute;el, par exemple pour pr&eacute;venir une panne ou construire un engin autonome.</p>

<p>En France, les donn&eacute;es agricoles sont g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par 280&thinsp;000 exploitations et 85&thinsp;000 entreprises d&rsquo;amont ou d&rsquo;aval.<strong> L&rsquo;augmentation de la puissance des ordinateurs et des algorithmes permet d&rsquo;am&eacute;liorer le nombre et la qualit&eacute; des donn&eacute;es collect&eacute;es</strong>. C&rsquo;est ce ph&eacute;nom&egrave;ne qui permet la naissance de nombreuses applications innovantes, dont seules les plus utiles perdurent. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est le nombre et la qualit&eacute; des donn&eacute;es qui font leur valeur, </em>rappelle ainsi Benoit de Solan, ing&eacute;nieur de recherche chez Arvalis. <em>R&eacute;unis au sein du projet Global Wheat, diff&eacute;rents partenaires internationaux dont Inrae ont partag&eacute; leurs donn&eacute;es pour identifier des &eacute;pis dans des images. Ce projet a rassembl&eacute; des donn&eacute;es issues de conditions tr&egrave;s vari&eacute;es et a permis de d&eacute;velopper un mod&egrave;le complexe de pr&eacute;diction permettant de mod&eacute;liser la maturit&eacute; des grains avec un gain de temps consid&eacute;rable.&nbsp;&raquo;</em></p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/couts-et-data-freinent-les-developpements-de-lia-en-agriculture">co&ucirc;ts et data freinent les d&eacute;veloppements de l'IA en agriculture</a></div>

<div class="seqNum">
<h3>2 Comment sont collect&eacute;es les data&thinsp;?</h3>
</div>

<p>Sch&eacute;matiquement, <strong>les donn&eacute;es agricoles sont collect&eacute;es de trois mani&egrave;res</strong>. La premi&egrave;re consiste en la saisie par l&rsquo;agriculteur lui-m&ecirc;me, au bureau ou au champ, via un syst&egrave;me embarqu&eacute;. La saisie comptable et celle des suivis de plaine sont d&rsquo;importants gisements de donn&eacute;es. &Agrave; ce titre, Isagri, le r&eacute;seau Cerfrance ou les coop&eacute;ratives et n&eacute;goces sont de gros pourvoyeurs de donn&eacute;es.</p>

<p><strong>Les donn&eacute;es sont aussi g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par les outils agricoles connect&eacute;s</strong>. Par exemple, les syst&egrave;mes embarqu&eacute;s dans les moissonneuses-batteuses mesurant la qualit&eacute; de la r&eacute;colte en &eacute;mettent. Les objets connect&eacute;s sont la troisi&egrave;me source de transmission de donn&eacute;es agricoles&thinsp;: syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation intelligents, stations m&eacute;t&eacute;o, drones, capteurs de croissance des plantes&thinsp;: ces petits mat&eacute;riels permettent de capter d&rsquo;innombrables <em>data </em>&agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;une parcelle.</p>

<div class="seqNum">
<h3>3 &Agrave; quoi&nbsp;servent ces donn&eacute;es&thinsp;?</h3>
</div>

<p>Cette collecte de donn&eacute;es permet notamment d&rsquo;alimenter des mod&egrave;les et de cr&eacute;er des applications agronomiques, les fameux outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision (OAD). La collecte de cette masse d&rsquo;observations va par exemple permettre de pr&eacute;dire l&rsquo;&eacute;volution d&rsquo;une maladie et de d&eacute;livrer un conseil adapt&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;une parcelle.</p>

<div class="seqNum">
<h3>4 Quels sont les atouts de la collecte de data&thinsp;?</h3>
</div>

<p><strong>Ces donn&eacute;es qui sont d&eacute;sormais collect&eacute;es, associ&eacute;es aux nouvelles technologies, ont des applications nombreuses pour les agriculteurs</strong>. Elles visent toutes &agrave; accro&icirc;tre la performance &eacute;conomique des exploitations. <em>&laquo;&nbsp;Les agriculteurs g&eacute;n&egrave;rent de nombreuses donn&eacute;es sur leur ferme, sans forc&eacute;ment en tirer profit. Or, cela peut leur faciliter la vie&nbsp;&raquo;</em>, explique Bruno Perpin, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Agro Edi Europe. Elles permettent d&rsquo;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/quoi-lintelligence-artificielle-peut-servir-en-grandes-cultures">am&eacute;liorer les techniques agricoles, de gagner du temps, de rationaliser les co&ucirc;ts, de d&eacute;velopper l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision</a>&hellip; Leur utilisation peut aussi aboutir &agrave; <strong>garantir la tra&ccedil;abilit&eacute; d&rsquo;un produit, pr&eacute;dire un niveau de r&eacute;colte, mieux pr&eacute;server l&rsquo;environnement</strong> ou apporter un service suppl&eacute;mentaire pour mieux vendre. Assurer le suivi d&rsquo;un lot de bl&eacute;, du champ &agrave; la boulangerie, &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;outils informatiques, peut par exemple augmenter la valeur d&rsquo;une baguette de pain et majorer le prix pay&eacute; au producteur. <em>&laquo;&nbsp;Le m&ecirc;me outil permet d&rsquo;apporter de la valeur au produit et de r&eacute;gler un &eacute;ventuel probl&egrave;me sanitaire&nbsp;&raquo;</em>, illustre Bruno Perpin, dont les &eacute;quipes ont d&eacute;velopp&eacute; ce projet.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-meuniers-de-la-donnee">algorithmes et nouvelles technologies, le d&eacute;fi des "meuniers" de la donn&eacute;e</a></div>

<p><strong>Cette multitude de donn&eacute;es sert &eacute;galement &agrave; comparer les donn&eacute;es d&rsquo;une exploitation par rapport &agrave; un groupe</strong>. <em>&laquo;&nbsp;Les technologies actuelles ne font que remettre au go&ucirc;t du jour des techniques de comparaison existantes, comme les comparaisons &agrave; une analyse de groupe&nbsp;&raquo;</em>, rappelle S&eacute;bastien Lafarge, directeur marketing, communication et innovation chez Isagri. Mais il ne faut pas s&rsquo;en priver&thinsp;: les principaux leviers pour am&eacute;liorer la productivit&eacute; des exploitations sont davantage des choix d&rsquo;investissements et de mode de commercialisation que des modulations de doses. S&eacute;bastien Lafarge rappelle que <em>&laquo;&nbsp;les exploitations de grandes cultures ont des &eacute;carts de rentabilit&eacute; de un &agrave; trois&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<div class="seqNum">
<h3>5 Quels sont les enjeux&nbsp;de ces donn&eacute;es&thinsp;?</h3>
</div>

<p><strong>Les donn&eacute;es agricoles sont convoit&eacute;es par de nombreuses entreprises</strong>, mais pour en faire quoi&thinsp;? La protection des donn&eacute;es des agriculteurs appara&icirc;t comme une priorit&eacute; pour les organisations agricoles. <em>&laquo;&nbsp;Le nouvel enjeu n&rsquo;est plus la donn&eacute;e elle-m&ecirc;me mais plut&ocirc;t la capacit&eacute; &agrave; y acc&eacute;der, &agrave; l&rsquo;interconnecter, &agrave; la traiter et surtout &agrave; la valoriser&nbsp;&raquo;</em>, r&eacute;sume S&eacute;bastien Picardat, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Agdatahub.</p>

<p>Dans cet esprit, <a href="https://www.data-agri.fr/" target="_blank">la FNSEA a par ailleurs cr&eacute;&eacute; Data-Agri</a>, une association qui labellise des prestataires indiquant aux agriculteurs quels types de donn&eacute;es sont utilis&eacute;s, par qui, et l&rsquo;usage qui en est fait. <em>&laquo;&nbsp;Nous contribuons &agrave; cr&eacute;er de la confiance autour des outils num&eacute;riques pour que les agriculteurs se les approprient,</em> indique Guillaume Joyau, charg&eacute; de mission &agrave; Data-Agri.<em> L&rsquo;agriculteur pourra &eacute;galement r&eacute;cup&eacute;rer les donn&eacute;es de son exploitation &agrave; l&rsquo;avenir, s&rsquo;il veut changer d&rsquo;op&eacute;rateur.&nbsp;&raquo;</em> &Agrave; condition que les diff&eacute;rents outils soient interop&eacute;rables.</p>

<div class="seqNum">
<h3>6 Que veut dire &laquo;&nbsp;interop&eacute;rable&nbsp;&raquo;&thinsp;?</h3>
</div>

<p>L&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute; est un autre enjeu du <em>big data</em>. C&rsquo;est <strong>la capacit&eacute; des diff&eacute;rents outils &agrave; parler le m&ecirc;me langage et &agrave; partager leurs donn&eacute;es</strong>. C&rsquo;est aussi le principal blocage technique au d&eacute;veloppement de nouveaux outils. L&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute; permettrait par exemple de construire un r&eacute;seau de stations m&eacute;t&eacute;o associant du mat&eacute;riel commercialis&eacute; par diff&eacute;rents op&eacute;rateurs. L&rsquo;&eacute;change de donn&eacute;es passe par la standardisation de celles-ci. Une t&acirc;che &agrave; laquelle s&rsquo;attachent des structures comme <a href="https://agroedieurope.fr/" target="_blank">Agro Edi Europe</a> ou <a href="https://agdatahub.eu/" target="_blank">Agdatahub</a>. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;ouverture des donn&eacute;es, c&rsquo;est bien quand cela apporte de la valeur, sinon, &ccedil;a ne sert &agrave; rien, </em>souligne toutefois S&eacute;bastien Lafarge, d&rsquo;Isagri. <em>Par exemple, les stations connect&eacute;es M&eacute;t&eacute;us communiquent avec les outils d&rsquo;Arvalis car cela pr&eacute;sente un int&eacute;r&ecirc;t.&nbsp;&raquo;</em> L'outil vise &agrave; optimiser les traitement et &agrave; mod&eacute;liser les maladies.</p>

<div class="seqNum">
<h3>7 Quelles sont les perspectives&thinsp;?</h3>
</div>

<p><strong>Chacun peut observer le d&eacute;veloppement rapide des applications sur smartphone</strong> et l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de ce mouvement. En agriculture, 42,7&nbsp;% des exploitants connect&eacute;s surfent sur internet avec leur t&eacute;l&eacute;phone. Ils &eacute;taient 22&nbsp;% en 2013 (source Api-agro 2019). <em>&laquo;&nbsp;Le num&eacute;rique, via les OAD et les robots, va entra&icirc;ner des changements tr&egrave;s importants en agriculture&nbsp;&raquo;</em>, confirme Guillaume Joyau, de Data-Agri. Reste &agrave; voir si les agriculteurs, confront&eacute;s &agrave; la baisse de leur revenu, auront les moyens d&rsquo;investir rapidement dans ces nouveaux outils.</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>Agdatahub, une plateforme pour s&eacute;curiser les donn&eacute;es des agriculteurs</h2>

<p><strong>2,5&nbsp;millions d&rsquo;euros. C&rsquo;est la somme de fonds propres que vient de constituer la soci&eacute;t&eacute; Agdatahub. </strong>Port&eacute; par les chambres d&rsquo;agriculture, les instituts techniques agricoles et des structures priv&eacute;es, appuy&eacute; par la Banque des territoires, filiale de la Caisse des D&eacute;p&ocirc;ts, <strong>Agdatahub propose des plateformes de consentements et d&rsquo;&eacute;changes de donn&eacute;es pour l&rsquo;agriculture</strong>. L&rsquo;enjeu&thinsp;: permettre aux acteurs agricoles d&rsquo;&eacute;changer et de valoriser leurs donn&eacute;es en toute s&eacute;curit&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;Cette lev&eacute;e de fonds va permettre d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer le d&eacute;veloppement de la plateforme technologique jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent port&eacute; par sa maison m&egrave;re API-Agro&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;taille S&eacute;bastien Picardat, son dirigeant. Agdatahub s&rsquo;appuie sur des partenaires de r&eacute;f&eacute;rences comme Orange Business Services ou GS1 pour proposer rapidement un dispositif innovant de consentement des apporteurs de donn&eacute;es. Concr&egrave;tement, d&egrave;s le premier semestre 2021, un site web centralisera l&rsquo;ensemble des consentements des agriculteurs.</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>La d&eacute;licate question de la propri&eacute;t&eacute; des donn&eacute;es</h2>

<p><em>&laquo;&nbsp;Les donn&eacute;es agricoles rel&egrave;vent &agrave; la fois des donn&eacute;es personnelles et des donn&eacute;es professionnelles&nbsp;&raquo;</em>, explique S&eacute;bastien Picardat, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Agdatahub. <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/rgpd-des-donnees-mieux-protegees-mais-pas-plus-faciles-valoriser">Les donn&eacute;es personnelles sont encadr&eacute;es par le R&egrave;glement g&eacute;n&eacute;ral europ&eacute;en sur la protection des donn&eacute;es, dit RGPD</a>, qui engage les op&eacute;rateurs &agrave; respecter le droit des personnes et &agrave; s&eacute;curiser leurs donn&eacute;es. Pour les donn&eacute;es professionnelles des personnes morales, le droit des contrats s&rsquo;applique.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Aux &Eacute;tats-Unis, un </em>farmer<em> qui ach&egrave;te une moissonneuse-batteuse ne ma&icirc;trise pas la commercialisation de ses donn&eacute;es&nbsp;&raquo;</em>, rel&egrave;ve S&eacute;bastien Picardat. En France, les agriculteurs conservent la &laquo;&nbsp;ma&icirc;trise d&rsquo;usage&nbsp;&raquo; des donn&eacute;es de leurs exploitations, que celles-ci soient saisies par eux-m&ecirc;mes ou par un tiers, en particulier s&rsquo;ils travaillent avec une entreprise signataire de la charte Data-Agri. En donnant leur consentement explicite &agrave; leur collecte, ils&nbsp;en contr&ocirc;lent l&rsquo;acc&egrave;s et l&rsquo;usage.</p>
</div>



Les données agricoles suscitent projets et convoitises. Les projets qui s’appuient sur ces données devraient modifier le secteur des grandes cultures en profondeur.

Comprendre les enjeux du big data agricole en sept questions

<p><strong>La d&eacute;cision a &eacute;t&eacute; m&ucirc;rement pes&eacute;e par les g&eacute;rants : la ferme des 1000 vaches -qui en compte en r&eacute;alit&eacute; aujourd&rsquo;hui 800- va cesser la production laiti&egrave;re au 1er janvier prochain.</strong> Cette d&eacute;cision r&eacute;sulte d&rsquo;un cruel manque de visibilit&eacute; &agrave; moyen terme, la ferme disposant seulement d'une autorisation pour 500 vaches et restant encore aujourd'hui en attente d'une autorisation pour monter &agrave; 1000 vaches. Rien n&rsquo;indique aujourd&rsquo;hui que cette demande allait aboutir.<strong> <em>&laquo;&nbsp;Pourtant, en atteignant les 1&nbsp;000 vaches, l'activit&eacute; laiti&egrave;re aurait &eacute;t&eacute; viable; elle ne l'&eacute;tait pas en de&ccedil;&agrave; &raquo;</em></strong>, insiste V&eacute;ronique Retaux, attach&eacute;e de presse de la ferme en pointant l&rsquo;incoh&eacute;rence entre le fait d&rsquo;avoir obtenu un permis de construire une stabulation pour 1 000 vaches et les difficult&eacute;s d&rsquo;obtenir une autorisation correspondant &agrave; cet effectif.<em> " Nous avons &eacute;t&eacute; plus que patients au terme de ces six ann&eacute;es d&rsquo;attente&hellip; &raquo; </em>D&rsquo;autre part,<strong> l&rsquo;annonce r&eacute;cente de la laiterie Milcobel indiquant son intention de recentrer ses activit&eacute;s sur la Belgique a compliqu&eacute; encore un contexte d&eacute;j&agrave; difficile.</strong> Rappelons que la ferme est <a href="https://www.reussir.fr/lait/imbroglio-politico-juridique-la-ferme-des-1000-vaches" target="_blank">en attente de d&eacute;cisions de justice </a>suite &agrave; la condamnation des exploitants en d&eacute;cembre 2019 &agrave; payer des p&eacute;nalit&eacute;s pour avoir d&eacute;passer le seuil des 500 bovins.</p>

<p>&nbsp;<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="450" src="https://www.google.com/maps/embed?pb=!1m18!1m12!1m3!1d740.7230384958675!2d1.8336192583937052!3d50.13699413413745!2m3!1f0!2f39.236802212967646!3f0!3m2!1i1024!2i768!4f35!3m3!1m2!1s0x47dd8d4f86e7ba25%3A0x280a03642a6c992c!2sFerme%20des%20mille%20vaches!5e1!3m2!1sfr!2sfr!4v1607092365146!5m2!1sfr!2sfr" width="600"></iframe></p>

<p>C&rsquo;est le sentiment d&rsquo;un &eacute;norme g&acirc;chis qui pr&eacute;domine aujourd&rsquo;hui. L&rsquo;activit&eacute; laiti&egrave;re va stopper progressivement en privil&eacute;giant un tarissement des laiti&egrave;res par la voie alimentaire. Les animaux seront vendus. Que deviendront les stocks&nbsp;? Seront-ils valoris&eacute;s &agrave; travers l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation existante&nbsp;? Plusieurs pistes sont en cours de r&eacute;flexion pour r&eacute;orienter l&rsquo;activit&eacute; agricole de la structure. Seule chose certaine, la partie cultures, sur les 1000 ha exploit&eacute;s, va se poursuivre. &nbsp;</p>

<p><strong><em>&laquo;&nbsp;Malgr&eacute; tout, nous avons quand m&ecirc;me la fiert&eacute; d&rsquo;avoir montr&eacute; qu&rsquo;une autre voie &eacute;tait possible pour l&rsquo;&eacute;levage laitier en permettant de se regrouper. La ferme a pu &ecirc;tre d&eacute;cri&eacute;e, mais on a montr&eacute; que ce mod&egrave;le tenait la route.&nbsp;&raquo;</em></strong></p>

<p>La ferme compte 20 salari&eacute;s.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/la-gestion-des-hommes-est-au-coeur-de-notre-fonctionnement" target="_blank">&laquo;&nbsp;Ferme des 1000 vaches&nbsp;: La gestion des hommes est au c&oelig;ur de notre fonctionnement </a></p>

<p>Lire aussi : <a href="https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/somme-ferme-mille-vaches-abbeville-cesse-son-activite-laitiere-1902112.html" target="_blank">La ferme des 1000 vaches cesse sa production de lait</a></p>

<p>&nbsp;</p>

<p><strong>CHIFFRES-CLES</strong></p>

<p><strong>Main d'oeuvre</strong> : 20&nbsp; salari&eacute;s</p>

<p><strong>R&eacute;f&eacute;rence</strong> : 8,4 millions de litres</p>

<p><strong>Cheptel</strong> : 800 vaches &agrave; 10&nbsp; 000 kg de moyenne &eacute;conomique</p>

<p><strong>Age au v&ecirc;lage</strong> : 25,3 mois</p>

<p><strong>Taux</strong> : 39 de TB, 33 de TP</p>

<p><strong>Cellules</strong> : 245 000/ml</p>

<p><strong>IVV</strong> : 392 jours</p>



Coup de tonnerre à la ferme des 1000 vaches à Drucat dans la Somme. Face au manque de visibilité à moyen terme, le gérant, Mathieu Ramery, a décidé de mettre fin à l’activité laitière de la SCEA Cote de justice à compter du 1<sup>er</sup> janvier 2021.

La ferme des 1000 vaches ne livrera plus de lait au 1er janvier 2021

<p>1973&nbsp;: suite &agrave; une s&eacute;cheresse sans pr&eacute;c&eacute;dent faisant chuter la production de soja aux &Eacute;tats-Unis, le gouvernement am&eacute;ricain d&eacute;cr&egrave;te un embargo sur ses exportations de graines et de tourteaux. Une d&eacute;cision qui impacte durement l&rsquo;Europe, amplement d&eacute;pendante de &laquo;&nbsp;l&rsquo;or jaune&nbsp;&raquo; am&eacute;ricain. En r&eacute;action, l&rsquo;ann&eacute;e d&rsquo;apr&egrave;s, le premier Plan prot&eacute;ines fran&ccedil;ais voit le jour. Plans apr&egrave;s plans, les fili&egrave;res ol&eacute;o-prot&eacute;agineuses se sont d&eacute;velopp&eacute;es mais ne suffisent &agrave; r&eacute;pondre ni &agrave; la demande en alimentation animale (50% d&rsquo;autonomie pour les mati&egrave;res riches en prot&eacute;ines) ni &agrave; la demande en alimentation humaine (30% d&rsquo;autonomie).</p><p>2020&nbsp;: dans un contexte de crise &eacute;conomique mondiale, le nouveau Plan prot&eacute;ines fran&ccedil;ais met sur la table 100 millions d&rsquo;euros, auxquels s&rsquo;ajoutent les fonds du Programme d&rsquo;investissement d&rsquo;avenir, de Bpifrance ainsi que les aides coupl&eacute;es de la Pac. Objectif&nbsp;: doubler les surfaces de cultures riches en prot&eacute;ines d&rsquo;ici dix ans, soit un million d&rsquo;hectares suppl&eacute;mentaires.</p><p>Or un million d&rsquo;hectares, c&rsquo;est peu ou prou la surface qu&rsquo;il faudrait pour couvrir les besoins des importations de la France uniquement en soja (en moyenne 2,8 millions de tonnes de graines et tourteaux import&eacute;s). Et m&ecirc;me si les surfaces de soja augmentent progressivement sur le territoire, elles restent cantonn&eacute;es sous la barre des 200&nbsp;000 hectares. Quant au colza, substitut majeur pour les prot&eacute;ines, il voit sa production baisser fortement depuis deux ans.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-nouveau-plan-proteines-enfin-devoile" target="_blank" title="">Le nouveau Plan prot&eacute;ines enfin d&eacute;voil&eacute;</a>
</aside>
<p>Le challenge r&eacute;side donc bien dans la recherche et le d&eacute;veloppement de sources de prot&eacute;ines alternatives, vari&eacute;es, adapt&eacute;es aux territoires, comp&eacute;titives, peu gourmandes en intrants, r&eacute;silientes face au changement climatique&hellip; la liste des crit&egrave;res est encore longue. Au-del&agrave; des aides, ce sont la structuration des fili&egrave;res, la cr&eacute;ation de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s et la contractualisation qui appuieront le d&eacute;veloppement d&rsquo;un march&eacute; local en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales.</p><p>Le nouveau Plan prot&eacute;ines entend bien r&eacute;pondre &agrave; ces diff&eacute;rents d&eacute;fis, et a d&rsquo;ailleurs &eacute;t&eacute; accueilli favorablement par la profession. Si les crises poussent au changement, l&rsquo;ann&eacute;e 2020, forte d&rsquo;une pand&eacute;mie et d&rsquo;un nouvel &eacute;pisode de s&eacute;cheresse, semble particuli&egrave;rement adapt&eacute;e pour en &ecirc;tre le d&eacute;clencheur.</p>


[Edito] Attendu depuis longtemps et prenant tout son sens dans un contexte de recherche de souveraineté cristallisé par la crise du coronavirus, le nouveau Plan protéines entend faire mieux que les plans précédents. Mais si la demande politique et sociétale est bien là, les défis techniques et économiques restent majeurs.

A la recherche des protéines perdues

<p>En octobre 2020, les prix des c&eacute;r&eacute;ales ont acc&eacute;l&eacute;r&eacute; (+ 6,7&nbsp;% apr&egrave;s +3,5&nbsp;% en septembre) selon la derni&egrave;re publication en la mati&egrave;re de l&rsquo;Institut national de la statistique et des &eacute;tudes &eacute;conomiques (Insee).</p>

<p>Ce sont ceux du ma&iuml;s (+ 8&nbsp;% sur un mois apr&egrave;s + 3,5&nbsp;%) et du bl&eacute; tendre (+ 6,4&nbsp;% apr&egrave;s +3,4&nbsp;%) qui ont largement particip&eacute; &agrave; cette acc&eacute;l&eacute;ration de la hausse des prix.</p>

<p>La raison&nbsp;? &laquo;&nbsp;La vigueur de la demande internationale et des inqui&eacute;tudes sur les r&eacute;coltes mondiales dues &agrave; la s&eacute;cheresse, notamment en Russie, en Argentine et aux &Eacute;tats-Unis&nbsp;&raquo; si l&rsquo;on en croit les experts de l&rsquo;Insee. On constate par ailleurs que, sur un an, les prix des c&eacute;r&eacute;ales acc&eacute;l&egrave;rent &eacute;galement (+ 14,9&nbsp;% en octobre apr&egrave;s + 13,3&nbsp;%).</p>

<p>Les prix des ol&eacute;agineux augmentent &eacute;galement, mais moins vite, de 2,7&nbsp;% sur un mois (apr&egrave;s + 3,5&nbsp;%) en lien avec les hausses des prix du soja (+ 9 % apr&egrave;s + 8&nbsp;%), du tournesol (+ 8,5&nbsp;% apr&egrave;s + 13,4&nbsp;%) et dans une moindre mesure de ceux du colza (+ 1,1&nbsp;% apr&egrave;s + 1,3&nbsp;%). Sur un an, tout comme les c&eacute;r&eacute;ales, les prix des ol&eacute;agineux acc&eacute;l&egrave;rent (+ 5,5&nbsp;% apr&egrave;s + 3&nbsp;%).</p>

<p>Globalement, en octobre 2020, les prix des produits agricoles &agrave; la production augmentent de 2,1&nbsp;% sur un an.</p>

<h3>Moyens de production</h3>

<p>Au mois d&rsquo;octobre 2020, les prix d&rsquo;achat des moyens de production sur un mois progressent de 0,5 %. La hausse est de 0,2 % sur trois mois alors que sur un an, on constate une baisse de 1,5 %.</p>

<p>Les prix des aliments pour animaux acc&eacute;l&egrave;rent leur hausse en octobre (+ 1&nbsp;% apr&egrave;s + 0,2&nbsp;% le mois pr&eacute;c&eacute;dent). La progression sur trois mois est de + 1 % et de + 3 % sur un an.</p>

<p>Quant &agrave; ceux concernant l&rsquo;&eacute;nergie, ils subissent un l&eacute;ger redressement en octobre (+ 1,2&nbsp;% apr&egrave;s &ndash; 3,7&nbsp;% un mois plus t&ocirc;t). Ce m&ecirc;mes prix de l&rsquo;&eacute;nergie &eacute;taient en baisse sur trois mois (- 3,3 %) et sur un an (- 18,5 %). C&ocirc;t&eacute; semences et plants, la stabilit&eacute; pr&eacute;vaut&nbsp;: + 0,1 % sur un mois, - 0,4 % sur trois mois et &ndash; 0,2 % sur douze mois.</p>

<p>Enfin, les prix des engrais et amendements progressent un tout petit peu sur un mois (+ 0,2 % apr&egrave;s &ndash; 0,7 % le mois pr&eacute;c&eacute;dent) mais reculent de 0,6 % sur trois mois et de 7,3 % sur un an.</p>



Les prix des produits agricoles ont progressé le mois dernier, ceux des moyens de production aussi (dont aliments pour animaux).

Prix des céréales, des oléagineux et des produits agricoles en hausse en octobre.

<p>Cette fin d&rsquo;ann&eacute;e vient cl&ocirc;turer un tr&egrave;s bon cru 2020 pour les producteurs ovins. Apr&egrave;s le faux pas de la semaine Pascale qui avait entra&icirc;n&eacute; une forte chute des prix sur une quinzaine de jours apr&egrave;s un engorgement brutal du march&eacute; pour cause de confinement. Les tarifs des agneaux se sont vite redress&eacute;s, avec une communication forte qui avait bien relanc&eacute; la consommation de l&rsquo;agneau fran&ccedil;ais. Depuis cette p&eacute;riode, les tarifs sont rest&eacute;s tr&egrave;s attractifs pour une production fran&ccedil;aise que l&rsquo;on sait d&eacute;ficitaire. Le tr&egrave;s fort recul des importations, notamment en provenance des iles Britanniques, a soutenu cette tendance.</p><p>Depuis la mi-novembre, la consommation tend &agrave; se replier (achats de No&euml;l) mais la faiblesse de la production ne cesse de faire progresser les prix. L&rsquo;arriv&eacute;e des premiers laitons renforce cette tendance avec une mont&eacute;e en gamme. En brebis, le commerce est calme, mais les tr&egrave;s bonnes brebis restent convenablement valoris&eacute;es.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p>Les volumes limit&eacute;s maintiendront des tarifs &eacute;lev&eacute;s dans les agneaux. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p>


Les bons agneaux resteront élevés

Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 49-2020

<p><strong>Veaux&nbsp;: </strong>L&rsquo;animation commerciale reste tendue avec une offre qui demeure largement suffisante pour les diff&eacute;rents d&eacute;bouch&eacute;s (export ou int&eacute;gration). Un nombre de veaux important reste dans les fermes, faute de d&eacute;bouch&eacute;. Cela engendre toujours un climat de tension entre les &eacute;leveurs collecteurs de veaux. Les niveaux tarifaires sont sans &eacute;volution dans les Holsteins, Montb&eacute;liards et Normands standards commercialis&eacute;s. Les veaux Montb&eacute;liards et Prim&rsquo;holsteins lourds (n&eacute;gatifs aux PCR FCO) se vendent calmement sur l&rsquo;Espagne. Le commerce demeure compliqu&eacute; dans la grande majorit&eacute; des crois&eacute;s (taupes, blanc bleu, rouge, gris ou jaunes) de moyenne conformation qui restent largement offerts. Les bons crois&eacute;s viand&eacute;s U de conformation b&eacute;n&eacute;ficient du recul de l&rsquo;offre. Les &eacute;changes sont &eacute;galement plus r&eacute;guliers pour les bons m&acirc;les Limousins.</p><p><strong>Veaux de boucherie&nbsp;:</strong> Le niveau de la demande est r&eacute;serv&eacute; avec des abatteurs qui souffrent toujours de l&rsquo;absence de d&eacute;bouch&eacute; sur la restauration. Le niveau de l&rsquo;offre est mesur&eacute; avec les sorties de juin, ce qui permet de tenir les prix que ce soit dans le conventionnel, les veaux labels ou &eacute;lev&eacute;s sous la m&egrave;re</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Veaux d&rsquo;engraissement</strong>&nbsp;: L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande restera tendu, avec toujours trop de veaux.</p><p><strong>Veaux de race &agrave; viande</strong>&nbsp;: Les bons veaux viand&eacute;s seront mieux demand&eacute;s. &nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Veaux de boucherie</strong>&nbsp;: La ma&icirc;trise des volumes permettra de tenir les prix malgr&eacute; le recul des ventes dans le secteur aval. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p>


Les veaux viandés se stabilisent

Veau : analyse commerciale sem 49-2020

<p><strong>En broutards&nbsp;et taurillons 12-18 mois&nbsp;:</strong> L&rsquo;&eacute;quilibre commercial se montre un peu moins d&eacute;grad&eacute; que ces derni&egrave;res semaines dans les m&acirc;les de moins de 400kg, mais les tarifs offerts aux &eacute;leveurs restent tr&egrave;s largement en dessous des co&ucirc;ts de production. La demande italienne demeure peu soutenue dans les broutards lourds (+400kg) qui sont mis en place pour des sorties de juin (p&eacute;riode peu dynamique pour le march&eacute; de la viande). Le march&eacute; est un peu plus &eacute;quilibr&eacute; dans les bons broutards Charolais de 300/380kg vaccin&eacute;s FCO 4/8 &agrave; 60 jours. Dans les Limousins ou les Blonds d&rsquo;Aquitaine, l&rsquo;offre saisonni&egrave;re reste suffisante pour la demande ce qui entraine un commerce compliqu&eacute; pour la bonne marchandise lourde. La saison fait &eacute;galement sortir de nombreux animaux de moindre qualit&eacute; souvent plus fragiles et sensibles aux al&eacute;as climatiques.&nbsp; Ces gammes de marchandise partent sur l&rsquo;Espagne &agrave; petit prix &agrave; condition d&rsquo;&ecirc;tre n&eacute;gatives aux PCR. La tendance est &agrave; la stabilisation des prix dans les bonnes femelles vaccin&eacute;es pour l&rsquo;Italie. Les tarifs restent malmen&eacute;s dans les l&eacute;g&egrave;res ou de moindre conformation. </p><p><strong>En bovins maigres + 18 mois&nbsp;:</strong> La qualit&eacute; saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre est souvent plus commune avec des &eacute;leveurs qui se s&eacute;parent du b&eacute;tail qu&rsquo;ils ne veulent pas garder pour l&rsquo;hiver. Seul, le b&eacute;tail pr&eacute;par&eacute; et proche de la finition reste demand&eacute; avec des tarifs stables aupr&egrave;s des engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s qui ont des besoins de rotation. Le commerce se montre plus s&eacute;lectif avec des tarifs plus discut&eacute;s dans le b&eacute;tail plus commun &agrave; hiverner.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Broutards</strong>&nbsp;: Le commerce restera calme avec peu d&rsquo;&eacute;volution des prix jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. &nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Bovins maigres +18 mois</strong>&nbsp;: Le bon maigre sera stable, mais le tri sera plus sensible avec de la baisse dans le second choix. &nbsp;</p>


Stabilisation des prix dans les femelles

Bovins maigres : analyse commerciale sem 49-2020

<p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: Au niveau commercial, l&rsquo;offre en direction des abattoirs reste abondante et suffisante pour les besoins exprim&eacute;s en cette p&eacute;riode o&ugrave; la priorit&eacute; est donn&eacute;e aux achats de No&euml;l depuis la r&eacute;ouverture des commerces &laquo;&nbsp;non essentiels&nbsp;&raquo;. La demande est constante dans les femelles haut de gamme ou de qualit&eacute; bouch&egrave;re, avec des professionnels qui pr&eacute;parent d&eacute;j&agrave; leurs animaux pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Tous les op&eacute;rateurs de bonne viande n&rsquo;ach&egrave;tent pas sur les concours. Les tarifs se tiennent dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines, Parthenaises, Aubracs ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re.&nbsp; Peu de changement dans les g&eacute;nisses et les vaches Charolaises ordinaires ou les r&eacute;formes allaitantes de choix secondaire, avec des &eacute;leveurs qui se s&eacute;parent des animaux qu&rsquo;ils ne veulent pas hiverner. Les vaches plus &acirc;g&eacute;es et les animaux bas de gamme en manque de viande ou trop maigres restent malmen&eacute;s.</p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Les disponibilit&eacute;s se tassent l&eacute;g&egrave;rement, mais elles demeurent suffisantes pour les unit&eacute;s de transformation. La tendance est au maintien des prix dans les bonnes vaches Holsteins, mais la demande reste en revanche peu soutenue pour les Normandes et les Montb&eacute;liardes, faute de d&eacute;bouch&eacute; RHF. Le tri est toujours s&eacute;v&egrave;re dans les animaux maigres P-2 et P-1 en manque de poids.</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong> L&rsquo;activit&eacute; export pour cette fin d&rsquo;ann&eacute;e ne montre pas de dynamisme particulier avec des op&eacute;rateurs italiens tr&egrave;s frileux et qui restent largement fournis par nos voisins espagnols. Le poids moyen reste &eacute;lev&eacute; et les tarifs pratiqu&eacute;s sont sans &eacute;volution dans l&rsquo;ensemble des Charolais, Limousins, Blonds d&rsquo;Aquitaine ou dans les JB de coupe (R ). </p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: Les tr&egrave;s bonnes femelles resteront demand&eacute;es alors que les commandes se r&eacute;tractent dans la Charolaises de milieu de gamme. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Bovins races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: Les bonnes holsteins seront mieux demand&eacute;es, mais pas les Normandes ou Montb&eacute;liardes, mais le tri restera marqu&eacute; dans les maigres. &nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: Il ne devrait pas y avoir d&rsquo;am&eacute;lioration tarifaire pour cette fin d&rsquo;ann&eacute;e &nbsp;</p>


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