Ce show g&eacute;n&eacute;tique rassemble une centaine d&rsquo;animaux, issus de 35 &eacute;levages de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire, repr&eacute;sentant la descendance de 25 taureaux. Parmi les &eacute;levages pr&eacute;sents, trois sont de Loire-Atlantique : l&rsquo;EARL du Moulin, le Gaec des Oeufs au lait et le Gaec M&eacute;nard. 
La journ&eacute;e se tient &agrave; partir de 10h30 &agrave; Chavagne, &agrave; quelques kilom&egrave;tres du Space (des navettes gratuites partiront du salon). Elle se terminera par la vente aux ench&egrave;res du Space o&ugrave; deux taureaux limousins seront propos&eacute;s. En outre, certains animaux pr&eacute;sent&eacute;s seront disponibles &agrave; la vente aupr&egrave;s des &eacute;leveurs exposants. 
Renseignements :&nbsp; westlimousineshowcase@hotmail.com 
 
 
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Organisé en collaboration avec le Space, le West limousine show case est une vitrine génétique de la race rousse française. Il se tient le mercredi 11 septembre et a pour but de mettre en valeur la limousine, son schéma de sélection et l’excellence des animaux et des éleveurs du Grand ouest.

Loire-Atlantique - Trois élevages du département au West limousine's showcase le 11 septembre prochain

Cette proc&eacute;dure dite de "cas de force majeure", valid&eacute;e par l'Union&nbsp;europ&eacute;enne, avait &eacute;t&eacute; autoris&eacute;e d&eacute;but juillet dans 24 d&eacute;partements, puis&nbsp;&eacute;tendue &agrave; 60. Elle permet aux d&eacute;partements dans lesquels un d&eacute;ficit important&nbsp;de pousse des prairies est constat&eacute; de recourir &agrave; leurs jach&egrave;res pour garantir&nbsp;l'alimentation des troupeaux. Or, "la poursuite de la s&eacute;cheresse au d&eacute;but du mois d'ao&ucirc;t a continu&eacute; &agrave;&nbsp;d&eacute;grader les ressources fourrag&egrave;res disponibles pour les troupeaux dans&nbsp;plusieurs d&eacute;partements", indique le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;.&nbsp; &nbsp;En cons&eacute;quence, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume "a d&eacute;cid&eacute;&nbsp;d'&eacute;largir &agrave; neuf nouveaux d&eacute;partements, la d&eacute;rogation pour cas de force&nbsp;majeure": la Corr&egrave;ze, le Doubs, l'Eure, la Meuse, le Pas de Calais, les&nbsp;Yvelines, le Territoire de Belfort, l'Essonne et le Val d'Oise.&nbsp; &nbsp;<h2>Demande pr&eacute;alable</h2>Pour b&eacute;n&eacute;ficier de cette d&eacute;rogation, les agriculteurs des d&eacute;partements&nbsp;concern&eacute;s devront en faire la demande aupr&egrave;s de leur Direction d&eacute;partementale&nbsp;des territoires et de la mer (DDTM), pr&eacute;cise le minist&egrave;re.&nbsp;Les d&eacute;rogations peuvent b&eacute;n&eacute;ficier aux &eacute;leveurs, mais aussi aux autres&nbsp;agriculteurs d&egrave;s lors que les fourrages fauch&eacute;s sont c&eacute;d&eacute;s &agrave; un &eacute;leveur.&nbsp;&nbsp; &nbsp;Le pr&eacute;sident des Jeunes agriculteurs, Samuel Vandaele, s'&eacute;tait cependant&nbsp;&eacute;mu r&eacute;cemment de ne pas pouvoir faire jouer la solidarit&eacute; entre d&eacute;partements,&nbsp;par exemple en fauchant des jach&egrave;res dans les d&eacute;partements non concern&eacute;s par&nbsp;la s&eacute;cheresse, pour en faire b&eacute;n&eacute;ficier les &eacute;leveurs des d&eacute;partements voisins.&nbsp;"Dans les d&eacute;partements class&eacute;s s&eacute;cheresse, les c&eacute;r&eacute;aliers peuvent donner&nbsp;leurs jach&egrave;res aux &eacute;leveurs, personnellement (sur son exploitation, NDLR) j'ai&nbsp;quatre hectares que je pourrais donner mais si je n'ai pas l'autorisation, je&nbsp;risque une amende, de me voir supprimer mes aides PAC (Politique agricole&nbsp;commune)", avait-il d&eacute;clar&eacute;.Les jach&egrave;res sont en effet d&eacute;clar&eacute;es comme surfaces d'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique&nbsp;(SIE) dans les proc&eacute;dures d'aides europ&eacute;ennes.&nbsp;


Le ministère de l'Agriculture a porté mercredi de soixante à soixante-neuf le nombre total de départements bénéficiant d'une dérogation pour valoriser les jachères, afin d'accroître le fourrage disponible pour les troupeaux en période de sécheresse. 


Sécheresse : le droit de faucher les jachères étendu à 69 départements

20 tonnes de tomates, melons, prunes, nectarines, pommes, pommes de terre, salades, p&ecirc;ches, oignons doux et miel 100% fran&ccedil;ais en provenance du Tarn-et-Garonne, du Lot, du Lot-et-Garonne et de l'H&eacute;rault&nbsp;: tels sont les fruits et l&eacute;gumes qui seront propos&eacute;s &laquo;&nbsp;au juste prix&nbsp;&raquo; place de la R&eacute;publique &agrave; Paris le jeudi 22 ao&ucirc;t, ainsi que dans plusieurs communes des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne.Une op&eacute;ration que le Modef r&eacute;&eacute;dite depuis maintenant une vingtaine d'ann&eacute;es, r&eacute;v&eacute;latrice des probl&egrave;mes structurels auxquels la fili&egrave;re des fruits et l&eacute;gumes est confront&eacute;e. En 2019 s'ajoutent des &eacute;l&eacute;ments conjoncturels que sont la s&eacute;cheresse et la canicule, impactant les rendements. R&eacute;sultat&nbsp;: le prix des fruits et l&eacute;gumes a augment&eacute; de 6,7 %, indique le Modef, sur la base des informations de l'Insee.<h2>&laquo; Racket &raquo; des interm&eacute;diaires</h2>A travers cette op&eacute;ration de vente directe, le syndicat des exploitants familiaux entend d&eacute;noncer &laquo;&nbsp;le racket organis&eacute; par l'agroalimentaire et la grande distribution sur le dos des consommateurs et des producteurs&nbsp;&raquo;. Il exige du gouvernement fran&ccedil;ais &laquo;&nbsp;des prix minimums garantis et r&eacute;mun&eacute;rateurs, un encadrement l&eacute;gislatif des marges de la grande distribution, de fixer aux produits import&eacute;s les m&ecirc;mes normes qui sont impos&eacute;es &agrave; la production fran&ccedil;aise en appliquant l'article L.236-1 A du code rural et de la p&ecirc;che maritime et une politique de relance et de relocalisation de la production afin d'atteindre l'autosuffisance&nbsp;&raquo;.Le syndicat demande aux consommateurs et citoyens de soutenir ces revendications et de privil&eacute;gier dans leurs achats la production fran&ccedil;aise.


Le syndicat dénonce la hausse du prix des fruits et légumes subie par les consommateurs, sans aucune contrepartie pour les producteurs français, sous le joug des intermédiaires et confrontés à une concurrence déloyale. 20 t seront vendues en direct le jeudi 22 août à Paris ainsi que dans Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne.


Le Modef propose 20 t de fruits et légumes au « juste prix »

Invent&eacute; par Rudolf Diesel en 1872, le moteur &eacute;ponyme r&eacute;sistera-t-il au XXI&egrave;me si&egrave;cle&nbsp;? Pas s&ucirc;r. La rar&eacute;faction de la ressource fossile, doubl&eacute;e de mises en cause environnementales (contribution au r&eacute;chauffement) et sanitaires (caract&egrave;re canc&eacute;rog&egrave;ne) met la pression sur le moteur &agrave; allumage &agrave; compression. Renouvelable et moins impactant pour l'environnement, le biom&eacute;thane, autrement dit du biogaz purifi&eacute; (ou Gaz Naturel V&eacute;hicule) est une alternative travaill&eacute;e par quelques constructeurs.Mais l'&eacute;lectricit&eacute; pourrait lui griller la politesse. Dans le secteur automobile, elle incarne d&eacute;j&agrave; le futur de la mobilit&eacute;. Le secteur agricole n'est pas sur le bord du chemin. Il y a exactement 10 ans, au Sima, New Holland pr&eacute;sentait le NH2, un tracteur renfermant des piles &agrave; combustible transformant l'hydrog&egrave;ne en &eacute;nergie &eacute;lectrique avec pour tout rejet de la vapeur d'eau. D&eacute;riv&eacute;e d'un T6, la seconde version, pr&eacute;sent&eacute;e en 2011, d&eacute;veloppera une puissance de 140 ch avec une autonomie de pr&egrave;s de deux heures. Le constructeur mettra fin &agrave; son programme en raison du co&ucirc;t et de la dur&eacute;e de vie des piles &agrave; combustibles, et de l'absence de r&eacute;seau de production et de distribution d'hydrog&egrave;ne. Des contraintes toujours d'actualit&eacute; dans le secteur automobile.<h2>Batterie ou c&acirc;ble</h2>Entre-temps, les concepts d'&eacute;lectrification ont fait flor&egrave;s sur les salons, voire sur certains catalogues. En 2015, John Deere pr&eacute;sentait Battery Boost, un pack de batteries lithium-Ion dispos&eacute; sur le relevage avant et pouvant d&eacute;livrer 107 kW de puissance. Le Battery Boost attel&eacute; au 6210RE &agrave; g&eacute;n&eacute;ratrice &eacute;lectrique (20 kW)&nbsp; pouvait fournir un surcro&icirc;t de puissance &agrave; la transmission ou bien alimenter des mat&eacute;riels &agrave; entra&icirc;nement &eacute;lectrique. Au Sima 2017, le constructeur pr&eacute;sentait le Sesam, un prototype de tracteur 100 % &eacute;lectrique con&ccedil;u sur un ch&acirc;ssis de 6R et d&eacute;veloppant jusqu'&agrave; 400 ch. Ses batteries Li-ion 130 kWh / 670 V fournissaient l'&eacute;nergie &agrave; deux moteurs &eacute;lectriques, l'un d&eacute;di&eacute; &agrave; la traction, l'autre &agrave; la prise de force et au circuit hydraulique mais avec la possibilit&eacute; de suppl&eacute;er l'un ou l'autre selon les sollicitations.Probl&egrave;me&nbsp;: une autonomie plafonnant &agrave; quatre heures en mode transport et tombant &agrave; une heure en mode travail du sol.&nbsp; Derni&egrave;rement, le constructeur pr&eacute;sentait le projet GridCon, abandonnant les batteries au profit d'une alimentation par c&acirc;ble (1 km ou plus), se d&eacute;roulant &agrave; l'aller et s'enroulant au retour, assorti d'un bras de guidage. Le concept &eacute;limine ainsi deux facteurs limitants que sont la puissance et l'autonomie &eacute;nerg&eacute;tique.<h2>Vers le 100 % &eacute;lectrique</h2>Chez Fendt, le tracteur 100% &eacute;lectrique est mat&eacute;rialis&eacute; par le e100 Vario. Avec une puissance de 67 ch fournie par une batterie lithium-ion d'une puissance de 650 V et d'une capacit&eacute; de 100 kWh, le tracteur peut, outre la traction, animer une prise de force ainsi que des outils &eacute;lectriques moyennant deux interfaces de puissance, le tout avec une autonomie annonc&eacute;e de 5 heures. Trois solutions de rechargement sont propos&eacute;es&nbsp;: prise standard CE en tension de 400 V, supercharge en tension continue, prise CCS standard de type 2 apte &agrave; recharger 80 % de la batterie en 40 minutes. Le e100 Vario int&egrave;gre une pompe &agrave; chaleur &eacute;lectrique r&eacute;gul&eacute;e assurant, la ma&icirc;trise de temp&eacute;rature de la batterie, de l'&eacute;lectronique et de la cabine.Autre proposition&nbsp;: celle du constructeur suisse RigiTrac avec le SKE 50, d'une puissance de 68 ch, moyennant un pack de batteries de 80&nbsp;kWh. Chez Kubota, on aborde l'&eacute;lectricit&eacute;, via l'adoption d'une plateforme e-Power prenant place &agrave; l'arri&egrave;re du tracteur. Elle est destin&eacute;e &agrave; compl&eacute;ter l'&eacute;nergie fournie par la prise de force en fournissant &agrave; l'outil attel&eacute; une puissance &eacute;lectrique de 10,5 kW.<h2>De nombreux automoteurs concern&eacute;s</h2>L'&eacute;lectrification n'est pas propre aux tracteurs standards. Elle int&eacute;resse aussi les enjambeurs (Bobard-Kremer, Tecnoma...), les m&eacute;langeuses automotrices (Siloking, Supertino) ou les mat&eacute;riels de manutention (Kramer, Merlo, Weidemann...). En partenariat avec le motoriste Deutz, Manitou d&eacute;veloppe avec le MT 1135 un chariot t&eacute;lescopique 100 % &eacute;lectrique d'une puissance de 82 ch. Le MT 1335 est quant &agrave; lui un mod&egrave;le hybride diesel / &eacute;lectrique de 75 ch / 27 ch.Le secteur du mara&icirc;chage n'est pas oubli&eacute;. La start-up fran&ccedil;aise Sabi-Agri propose avec l'Alpo Basic un porteur &agrave; deux roues motrices et de deux roues directrices, reposant sur un ch&acirc;ssis de 2 m de long pour une largeur de voie variant entre 1 et 2 m, r&eacute;servant une garde au sol de 55 cm. D'un poids minimum de 550 kg, il est anim&eacute; par deux moteurs &eacute;lectriques d'une puissance de 25 ch avec une autonomie annonc&eacute;e de 8 heures. Robotisable &agrave; la demande, il est capable de travailler en traction ou en propulsion gr&acirc;ce &agrave; son si&egrave;ge pivotant et dans des pentes jusqu'&agrave; 30 %, dans une plage de vitesse comprise entre 150 m/h et 12 km/h et dans trois zones distinctes&nbsp;: &agrave; l'arri&egrave;re (relevage de 450 kg), &agrave; l'avant (relevage de 250 kg) et entre les essieux. Le constructeur en propose une version Alpo 4X4 ainsi qu'un mod&egrave;le enjambeur (2,15 m),dot&eacute; d'un relevage arri&egrave;re d'une capacit&eacute; de 200 kg et d'un relevage central de 150 kg.<h2>L'&eacute;lectricit&eacute;, l'&eacute;nergie des robots</h2>Il est un domaine o&ugrave; l'&eacute;lectricit&eacute; a terrass&eacute; le gazole et le moteur thermique&nbsp;: c'est celui de la robotisation.&nbsp; Robots de traite, robots d'alimentation, distributeurs automatiques de concentr&eacute;s, robots de paillage ou encore de raclage&nbsp;: le secteur de l'&eacute;levage fait figure de pionnier en mati&egrave;re d'automatisation des t&acirc;ches. L'automatisation des t&acirc;ches s'accompagne le plus souvent d'une am&eacute;lioration des performances technico-&eacute;conomiques de l'exploitation, au prix, toutefois, d'une capitalisation plus importante. Elle flatte &eacute;galement la durabilit&eacute;, induisant des &eacute;conomies d'&eacute;nergie et d'eau et le bien-&ecirc;tre animal, via notamment la mise en &oelig;uvre de capteurs, indicateurs pour certaines de l'&eacute;tat physiologique. On n'oublie pas le bien-&ecirc;tre des &eacute;leveurs et ses trois composantes que sont l'astreinte, le temps de travail et la p&eacute;nibilit&eacute;.Qu'en est-il dans les champs&nbsp;? Envisag&eacute;e sous l'angle de la p&eacute;nibilit&eacute;, c'est en mara&icirc;chage que l'automatisation est la plus &agrave; m&ecirc;me d'offrir une r&eacute;ponse tangible, notamment sur le poste d&eacute;sherbage. Il est d&eacute;sormais possible de confier cette t&acirc;che &agrave; un robot, tout comme en vigne, via des robots de tonte sinon des enjambeurs, tel que Ted de Na&iuml;o Technologies ou Bakus de Vitibot. En grandes cultures, les premiers tracteurs autonomes sont par&eacute;s pour partir &agrave; l'assaut des champs, en solo, en duo ma&icirc;tre-esclave sinon en essaims, tel que Fendt l'exp&eacute;rimente avec le projet Xaver. A travers la loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), la France a r&eacute;cemment desserr&eacute; un verrou r&eacute;glementaire, lequel confinait l'exp&eacute;rimentation des v&eacute;hicules autonomes sans conducteur &agrave; des tron&ccedil;ons d&eacute;di&eacute;s.


Batterie, génératrice, câble, pile à combustible : les automoteurs agricoles testent l’énergie électrique. Mais celle-ci ne produit pas encore des étincelles. Sauf sur les robots dont, elle a le monopole.


Électricité : au service de la traction (1/3)

Le 13 ao&ucirc;t dernier, deux parcelles exp&eacute;rimentales de 0,5 ha et 0,4 ha que RAGT Semences avaient mises ne place chez un agriculteur ont &eacute;t&eacute; d&eacute;truites par des individus se r&eacute;clamant des faucheurs volontaires, au motif qu'il s'agissait de vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes aux herbicides (VTH). &laquo;&nbsp;Ne contenant aucune VTH, les deux parcelles d&eacute;truites e&#769;taient destine&#769;es a&#768; la production d'huile ole&#769;ique, recherche&#769;e pour ses qualite&#769;s alimentaires, y compris en agriculture biologique&nbsp;&raquo;, indique RAGT Semences dans un communiqu&eacute;, pr&eacute;cisant au passage que &laquo;&nbsp;que la culture de vari&eacute;t&eacute;s VTH est parfaitement le&#769;gale en France&nbsp;&raquo;.En effet, en date du 25 juillet 2018, la Cour de justice de l'union europ&eacute;enne (CJUE) a consid&eacute;r&eacute; que les vari&eacute;t&eacute;s issues de techniques de mutag&eacute;n&egrave;se &laquo;&nbsp;traditionnellement utilis&eacute;es pour diverses applications et disposant d'un historique de s&eacute;curit&eacute; av&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo; &eacute;taient exclues de la r&eacute;glementation s'appliquant aux OGM, consistant &agrave; les &eacute;valuer, &agrave; les autoriser le cas &eacute;ch&eacute;ant, &agrave; les tracer et &agrave; les &eacute;tiqueter comme tels. N&eacute;anmoins, les organisations anti-OGM consid&egrave;rent pour leur part que les VTH sont des OGM.<h2>Appel aux pouvoirs publics</h2>Au cours de l'&eacute;t&eacute; 2018, RAGT Semences avait subi la destruction d'une parcelle de production de semences de tournesol mise en place chez un agriculteur de l'H&eacute;rault,&nbsp; puis celle de 2 ha au sein m&ecirc;me d'une station de recherche de l'entreprise dans l'Aveyron. &laquo;&nbsp;Nous appelons, encore et encore, les autorite&#769;s et la justice a&#768; faire cesser ce harce&#768;lement absurde et pe&#769;nalisant pour tous&nbsp;&raquo;, indique la soci&eacute;t&eacute;. &laquo;&nbsp;Ces destructions sont un nouveau coup porte&#769; a&#768; nos de&#769;veloppements en faveur de varie&#769;te&#769;s re&#769;pondant aux attentes des marche&#769;s et des producteurs franc&#807;ais. Elles me&#769;prisent e&#769;galement tout l'engagement de nos e&#769;quipes et celui de nos agriculteurs partenaires&nbsp;(...). Malgre&#769; la re&#769;currence de ces destructions, nous ne modifierons pas notre cap et continuerons a&#768; innover en apportant nos solutions ge&#769;ne&#769;tiques &raquo;,&nbsp;conclut le semencier.


Des individus se réclamant des faucheurs volontaires ont anéanti deux parcelles d’essai de tournesol oléique le 13 août dernier dans l’Hérault. Le semencier demande aux pouvoirs publics d’agir contre ces actes de vandalisme pénalisant des activités de recherche parfaitement légales.


RAGT Semences dénonce la destruction de parcelles d’essai non VTH

La moisson est "exceptionnelle" avec plus de 38 millions de tonnes&nbsp;attendues pour le bl&eacute; tendre (utilis&eacute; principalement pour la farine), soit 12%&nbsp;de plus que l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente, "mais il y a une grosse inqui&eacute;tude car les&nbsp;prix ont d&eacute;viss&eacute; de plus de 10 euros en 15 jours", a expliqu&eacute; Eric Thirouin,&nbsp;pr&eacute;sident de l'Association des producteurs de bl&eacute; AGPB, mardi lors d'une&nbsp;conf&eacute;rence de presse.&nbsp; &nbsp;Sur la base des projections de l'AGPB, le revenu moyen des c&eacute;r&eacute;aliers&nbsp;pourrait s'&eacute;tablir &agrave; 17.500 euros sur 12 mois, "soit moins que le salaire&nbsp;minimum", et pourrait encore reculer si les prix continuent &agrave; baisser, a&nbsp;pr&eacute;venu M. Thirouin. Les ann&eacute;es 2015-2016 ont &eacute;t&eacute; un tournant pour les c&eacute;r&eacute;aliers, qui jusque l&agrave;&nbsp;&eacute;taient consid&eacute;r&eacute;s comme ceux qui s'en sortaient le mieux parmi les&nbsp;agriculteurs fran&ccedil;ais: une alternance de s&eacute;cheresses et d'inondations ont&nbsp;g&eacute;n&eacute;r&eacute; des r&eacute;coltes m&eacute;diocres et donc des revenus en baisse, d'autant que&nbsp;parall&egrave;lement les cours mondiaux &eacute;taient en chute libre. Les choses se sont ensuite un peu am&eacute;lior&eacute;es sur les march&eacute;s.L'ann&eacute;e&nbsp;derni&egrave;re &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque, les prix des c&eacute;r&eacute;ales en Europe et dans le bassin&nbsp;de la mer Noire flambaient. Mais ces derniers jours les cours mondiaux des&nbsp;c&eacute;r&eacute;ales avaient de nouveau plut&ocirc;t tendance &agrave; reculer. Sur Euronext, les cours du bl&eacute; europ&eacute;en s'affichaient par exemple mardi en&nbsp;milieu de journ&eacute;e &agrave; 166,25 euros la tonne sur l'&eacute;ch&eacute;ance de septembre, contre&nbsp;plus de 174 le 1er ao&ucirc;t.<h2>"R&eacute;colte d&eacute;sastreuse" en Auvergne</h2>De plus, le tableau g&eacute;n&eacute;ral ne doit pas cacher la situation de certaines&nbsp;r&eacute;gions. Les agriculteurs de la plaine de la Limagne notamment (&agrave; proximit&eacute; de&nbsp;Clermont-Ferrand) "ont connu une s&eacute;cheresse en continu depuis d&eacute;cembre&nbsp;et&nbsp;l'Auvergne conna&icirc;t une r&eacute;colte d&eacute;sastreuse en termes de rendement", a rappel&eacute;&nbsp;M. Thirouin.&nbsp; &nbsp;"Il n'est tomb&eacute; que 140 millim&egrave;tres de pluie cette ann&eacute;e dans la r&eacute;gion,&nbsp;alors que la moyenne est de 600 millim&egrave;tres. C'est une catastrophe. Mes&nbsp;parcelles peinent &agrave; d&eacute;passer les 45 quintaux &agrave; l'hectare en bl&eacute; tendre, alors&nbsp;que mon rendement moyen &eacute;tait de 60 quintaux l'ann&eacute;e derni&egrave;re", t&eacute;moigne&nbsp;Mathieu Trillon, c&eacute;r&eacute;alier dans le Puy-de-D&ocirc;me, cit&eacute; dans le communiqu&eacute;.&nbsp; &nbsp;La canicule a &eacute;galement caus&eacute; des incendies dans des champs de c&eacute;r&eacute;ales &agrave;&nbsp;travers la France, mais l'association n'&eacute;tait pas encore en mesure d'&eacute;valuer&nbsp;les d&eacute;g&acirc;ts &agrave; la mi-ao&ucirc;t.&nbsp; &nbsp;Les cultures d'orge devraient elles aussi enregistrer une "production&nbsp;record", estim&eacute;e &agrave; 13,4 millions de tonnes par l'AGPB, "qui s'explique avant&nbsp;tout par un report important des surfaces de colza en orge", selon le&nbsp;communiqu&eacute; de l'association. Cependant, elle ne peut pas encore pr&eacute;voir quelles quantit&eacute;s respectives&nbsp;d'orge seront utilis&eacute;es pour les brasseries ou pour l'alimentation animale&nbsp;car, du fait du haut rendement, la qualit&eacute; des grains pourrait fluctuer.&nbsp; &nbsp;A contrario, la production de bl&eacute; dur (notamment utilis&eacute;e pour faire des&nbsp;p&acirc;tes) devrait conna&icirc;tre une forte baisse cette ann&eacute;e (-17,7% par rapport &agrave;&nbsp;2018) &agrave; 1,5 million de tonnes, malgr&eacute; un rendement moyen record, car les&nbsp;surfaces cultiv&eacute;es ont recul&eacute; de 100.000 hectares sur un an.


Après plusieurs années difficiles les céréaliers français s'attendent à une très bonne récolte en 2019, mais déplorent les effets de la sécheresse en Auvergne et voient avec inquiétude les prix mondiaux reculer. 


Céréales : des moissons abondantes en France, mais un recul des prix qui inquiète

&laquo; On s&rsquo;attend &agrave; une r&eacute;colte d&eacute;ficitaire d&rsquo;environ 50 % &raquo;, commente Fran&ccedil;ois Robin, le d&eacute;l&eacute;gu&eacute; communication de la F&eacute;d&eacute;ration des Vins de Nantes. Le gel d&rsquo;avril 2019 devrait donc avoir &agrave; peu pr&egrave;s les m&ecirc;mes effets que ceux de 2016 et 2017, et c&rsquo;est une mauvaise nouvelle pour le Vignoble nantais. 
Les effets d&eacute;l&eacute;t&egrave;res du gel sont, comme d&rsquo;habitude, tr&egrave;s in&eacute;gaux entre les parcelles et les domaines : certains sont touch&eacute;s &agrave; 80 %, d&rsquo;autres ne le sont presque pas. &nbsp; 
Si les vignes du Pays nantais ont souffert du froid, elles n&rsquo;ont, heureusement, pas trop p&acirc;ti de la s&eacute;cheresse estivale&nbsp; : &laquo;&nbsp; Nous n&rsquo;avons pas eu de grillures et la s&eacute;cheresse du mois de juillet a &eacute;t&eacute; compens&eacute;e par un d&eacute;but ao&ucirc;t plus variable. Samedi 17 ao&ucirc;t, nous avons re&ccedil;u 30 mm d&rsquo;eau, qui ont fait beaucoup de bien aux vignes et permis de redensifier les grappes'. 
Les maladies sont &eacute;galement rest&eacute;es plut&ocirc;t discr&egrave;tes : mildiou, o&iuml;dium ont &eacute;pargn&eacute; les vignes et le botrytis n&rsquo;a pas fait trop de d&eacute;g&acirc;ts. Si les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o se confirment pour les derniers jours d&rsquo;ao&ucirc;t, avec des journ&eacute;es ensoleill&eacute;es et des nuits fra&icirc;ches, les conditions pourraient s&rsquo;av&eacute;rer id&eacute;ales pour la v&eacute;raison. 
Les vendanges quant &agrave; elles devraient &ecirc;tre un peu moins pr&eacute;coces que l&rsquo;an dernier. Les techniciens viticoles de la chambre d&rsquo;agriculture seront &agrave; pied d&rsquo;&oelig;uvre pour d&eacute;marrer les contr&ocirc;les de maturit&eacute; &agrave; partir du 29 ao&ucirc;t. Fran&ccedil;ois Robin imagine bien un ban des vendanges vers le 9 septembre, sachant bien s&ucirc;r que les conditions et les observations de terrain pourront faire &eacute;voluer cette date. 
 
 
 
 
 
 
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Après le gel d'avril dernier, le troisième en quatre ans, le moral était en berne dans le Vignoble nantais. Mais sur les pieds qui n'ont pas souffert, les  grappes qui commencent leur véraison redonnent de l'espoir.

Loire-Atlantique - Vignoble touché, mais pas coulé

Pour la quatri&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, les exp&eacute;ditions de cognac ont battu leur record en volume et en valeur. Selon le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), 211,1 millions de bouteilles ont &eacute;t&eacute; export&eacute;es sur un an (31 juillet 2018 &ndash; 1er ao&ucirc;t 2019), soit une hausse de 2,5 %. Le chiffre d'affaires atteint 3,4 milliards d'euros (+6,9%). Le cognac repr&eacute;sente ainsi &agrave; lui seul 73% des exportations de spiritueux, devant les liqueurs (6,8%), les autres eaux-de-vie de vin (4,8%), le rhum (1,7%), l'Armagnac (0,4%) et le Calvados (0,4%). Vins et spiritueux confondus, le Cognac assure 25% des ventes &agrave; l'export.<h2>&Eacute;tats-Unis, Singapour, Chine</h2>Les Etats-Unis ont concentr&eacute; &agrave; eux seuls 44,6 % des exp&eacute;ditions en volume. &laquo;&nbsp;Ce gou&#770;t des Ame&#769;ricains pour l'eau-de-vie charentaise s'explique notamment par la pre&#769;sence historique du cognac sur ce marche&#769;, les investissements constants des maisons, et la pre&#769;sence marque&#769;e de la consommation en cocktail aux E&#769;tats-Unis&nbsp;&raquo;, note le BNIC dans son communiqu&eacute;.Les Etats-Unis devancent Singapour (12,6%) et la Chine (11,7%). La dynamique sur la zone &eacute;conomique de l'Alena (Etat-Unis, Canada, Mexique) ressort &agrave; +17,6% contre +1,8% sur l'Extr&ecirc;me-Orient. L'Europe s'affiche en revanche en retrait de 6,4%. Les qualit&eacute;s VS repr&eacute;sentent 51% des exp&eacute;ditions contre 38% pour les VSOP et 11% pour les qualit&eacute;s vieilles.<h2>Plantations nouvelles</h2>Pour accompagner cette dynamique, le vignoble charentais s'&eacute;tend&nbsp;: + 2.550 ha au cours des trois exercices pass&eacute;s. D'ici &agrave; 2021, le vignoble devrait conqu&eacute;rir plus de 7.000 ha pour atteindre 86.000 ha contre 76.000 actuellement.Dans le cadre du Business Plan Cognac et afin de garantir &agrave; ses n&eacute;gociants et viticulteurs une vision &agrave; long terme sur leurs besoins de production, la fili&egrave;re a par ailleurs fix&eacute; par anticipation et collectivement les niveaux de production &agrave; atteindre pour les r&eacute;coltes 2019 et 2020, &agrave; respectivement 922 411 hl AP et 950 242 hl AP. La mise en r&eacute;serve climatique passera quant &agrave; elle de 7 hl AP/ha a&#768; 10 hl AP/ha.&nbsp;Le rendement moyen s'est &eacute;tabli &agrave; 126 hl/ha en 2018, &eacute;quivalant &agrave; 13 hl/ha d'alcool pur.La fili&egrave;re g&eacute;n&egrave;re 60.000 emplois et compte 4.225 viticulteurs, 277 n&eacute;gociants et 111 bouilleurs de profession.


Exporté à près de 98%, le cognac confirme son développement avec des expéditions en hausse de 2,5% en volume et de 6,9 % en valeur sur un an. Le chiffre d’affaires à l’export atteint 3,4 milliards d’euros. Pour soutenir la croissance, le vignoble va s’agrandir de 10.000 ha d’ici à 2021.


Le Cognac poursuit sa croissance, en volume, en valeur et en ha

Le 6 ao&ucirc;t, la sous-pr&eacute;fecture d'Issoire a r&eacute;uni, &agrave; Picherande, les agriculteurs du secteur, la FDGDON 63, la Chambre d'agriculture du Puy-de-D&ocirc;me, la MSA Auvergne et la DDT autour de la probl&eacute;matique du rat taupier. La pullulation du ravageur met en p&eacute;ril les exploitations depuis plusieurs ann&eacute;es maintenant. Malgr&eacute; les suivis r&eacute;guliers et les actions r&eacute;currentes de la FDGDON 63, le rongeur de prairie poursuit son d&eacute;ploiement. Face &agrave; ce constat, Tristan Riquelme, sous-pr&eacute;fet d'Issoire encourage &agrave; la constitution d'&laquo; une lutte globale o&ugrave; chaque acteur du territoire doit s'impliquer [...] cela doit devenir un projet de territoire &raquo;. L'objectif est avant tout de d&eacute;velopper les observations de terrains sur l'ensemble des secteurs concern&eacute;s. &laquo; VetAgro Sup met &agrave; notre disposition un outil de r&eacute;f&eacute;rencement qui n'attend plus que les donn&eacute;es des r&eacute;f&eacute;rents de chaque commune &raquo; ajoute Richard Randanne, vice-pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture.<h2>Le prix des produits s'envole</h2>La commune de Picherande est class&eacute;e comme une zone de &laquo;foyer actif &raquo; mais pas de pullulation. Les rats sont aux portes de la commune. Ce r&eacute;sultat est le fruit du travail collectif des agriculteurs &agrave; traiter leurs parcelles. &laquo; Ici &agrave; Picherande, les gens luttent &raquo; t&eacute;moigne un agriculteur avant d'ajouter &laquo;mais nous sommes confront&eacute;s &agrave; un sacr&eacute; probl&egrave;me : l'augmentation du prix des produits &raquo;. La bromadiolone est l'unique mol&eacute;cule autoris&eacute;e dans la lutte contre le campagnol terrestre et n'est commercialis&eacute;e que par un seul fournisseur. Il en va de m&ecirc;me pour le Ph3 sur les taupes. &laquo; Il y a une absence totale de concurrence sur ces march&eacute;s &raquo; explique Philippe Bonhomme, pr&eacute;sident de la FDGDON 63. De ce fait, un agriculteur t&eacute;moigne avoir vu &laquo; le prix de la bo&icirc;te de Ph3 augmenter de 10&euro; en un an&raquo;. Le prix commence &agrave; devenir un facteur. L'administration jusque-l&agrave; &laquo; non inform&eacute;e de ces hausses de tarifs &raquo; s'est engag&eacute;e &agrave; &laquo; faire remonter l'information &raquo;.De nouvelles pistes de recherche sont d'ailleurs en cours d'examen pour tenter de diversifier cette liste de traitements. Le Ratron&copy; (&agrave; base de phosphore de zinc) tant attendu par la profession, et r&eacute;cemment homologu&eacute; en France, n'offre malheureusement que peu de r&eacute;sultats sur le campagnol terrestre. &laquo;Sa forme n'attire pas le rongeur parce qu'en r&eacute;alit&eacute; il est configur&eacute; pour le campagnol des champs. Nous nous sommes rendus en Allemagne o&ugrave; nous essayons aupr&egrave;s des fabricants de phosphore de zinc d'avoir un app&acirc;t, non pas sec mais humide, plus app&eacute;tant pour le rat taupier &raquo; explique Richard Randanne.<h2>Manque de main-d'&oelig;uvre</h2>Les acteurs du territoire et de la profession agricole doivent &eacute;galement se pencher sur la probl&eacute;matique de la main d'&oelig;uvre. Poser et relever des pi&egrave;ges, appliquer et suivre la lutte chimique demandent du temps. &laquo; &Ccedil;a demanderait presque un plein temps &raquo; selon un agriculteur mais l&agrave; aussi des solutions existent. Philippe Bonhomme invite &agrave; &laquo; se rapprocher de certains GDON du d&eacute;partement qui ont organis&eacute; une lutte collective avec un prestataire&raquo;.


La Sous-Préfecture d’Issoire s’implique dans la lutte contre le rat taupier auprès de la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme, la FDGDON, la MSA Auvergne et la DDT du Puy-de-Dôme. 


Les acteurs du territoire jouent enfin collectivement la lutte contre les rats taupiers

Le maire de Langou&euml;t (Ille-et-Vilaine),&nbsp;commune de 602 habitants, compara&icirc;t jeudi devant le tribunal administratif de&nbsp;Rennes pour avoir pris en mai un arr&ecirc;t&eacute; interdisant l'usage de pesticides pr&egrave;s&nbsp;des habitations afin de "prot&eacute;ger&nbsp; la sant&eacute;" de ses administr&eacute;s.Attaqu&eacute; par la pr&eacute;fecture, l'arr&ecirc;t&eacute; du 18 mai interdit l'utilisation de&nbsp;produits phytopharmaceutiques "&agrave; une distance inf&eacute;rieure &agrave; 150 m&egrave;tres de toute&nbsp;parcelle cadastrale comprenant un b&acirc;timent &agrave; usage d'habitation ou&nbsp;professionnel", selon le texte de cinq pages consult&eacute; par l'AFP. Cette&nbsp;distance peut &ecirc;tre ramen&eacute;e &agrave; 100 m&egrave;tres, notamment si une haie permet d'&eacute;viter&nbsp;la dispersion des pesticides.&nbsp; Daniel Cueff, qui assurera seul sa d&eacute;fense jeudi, souligne dans son arr&ecirc;t&eacute;&nbsp;qu'un maire "a le devoir et la responsabilit&eacute; de prendre au titre de son&nbsp;pouvoir de police toutes mesures de nature &agrave; pr&eacute;venir et &agrave; faire cesser toutes&nbsp;pollutions sur le territoire de sa commune".&nbsp;Interrog&eacute; par l'AFP, il rappelle que Langou&euml;t "est engag&eacute;e depuis 20 ans&nbsp;dans la transition &eacute;cologique", avec une cantine 100% bio et locale depuis&nbsp;2004, l'arr&ecirc;t du d&eacute;sherbage chimique d&egrave;s 1999, deux &eacute;co-hameaux et un gros&nbsp;travail sur la r&eacute;duction de l'empreinte carbone du village.&nbsp; "Tous ces efforts sont att&eacute;nu&eacute;s par le fait qu'une partie des agriculteurs&nbsp;n'a pas pris la mesure de la n&eacute;cessit&eacute; de se passer des pesticides de&nbsp;synth&egrave;se", constate M. Cueff, assurant pouvoir compter sur le soutien des&nbsp;habitants, qui ont d'ailleurs cr&eacute;&eacute; un collectif "Nous voulons des coquelicots".&nbsp;"Je suis inqui&egrave;te depuis tr&egrave;s longtemps des cons&eacute;quences de l'usage des&nbsp;pesticides sur la sant&eacute; de mes enfants et petits-enfants", confie Nicole&nbsp;Duperron-Anneix, membre du collectif et qui vit "au milieu des champs". "Les enfants mangent bio &agrave; la cantine, habitent dans des b&acirc;timents&nbsp;&eacute;co-con&ccedil;us mais ils vivent pr&egrave;s des champs et on a retrouv&eacute; des taux de&nbsp;glyphosate tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s dans les urines de deux d'entre eux", regrette-t-elle. Du c&ocirc;t&eacute; des agriculteurs, ceux qui n'ont pas pris le virage du bio ne&nbsp;cachent pas leur col&egrave;re.&nbsp;<h2>"Carence de l'&Eacute;tat"</h2>"La d&eacute;cision du maire a &eacute;t&eacute; prise sans concertation", juge ainsi Dominique&nbsp;Hamon, &eacute;leveur bovin depuis 1981. "C'est comme si on vous enlevait votre&nbsp;ordinateur et qu'on vous disait d'aller t&eacute;l&eacute;phoner &agrave; la cabine &agrave; 15&nbsp;kilom&egrave;tres", ironise-t-il.&nbsp;"J'ai 35 ha de ma&iuml;s pour nourrir mes b&ecirc;tes. On est oblig&eacute; de traiter pour&nbsp;&eacute;viter les mauvaises herbes. Je sais que &ccedil;a pollue mais en 40 ans, on a&nbsp;dr&ocirc;lement chang&eacute; nos fa&ccedil;ons de travailler et on n'est plus des apprentis&nbsp;sorciers", plaide-t-il.&nbsp; En France, plus d'une dizaine de maires ont pris depuis deux ans des&nbsp;arr&ecirc;t&eacute;s antipesticides. Dans un courrier demandant l'annulation en r&eacute;f&eacute;r&eacute; de&nbsp;celui de Langou&euml;t, la pr&eacute;f&egrave;te d'Ille-et-Vilaine indique que le tribunal&nbsp;administratif de Lyon a d&eacute;j&agrave; annul&eacute; en 2012 un arr&ecirc;t&eacute; semblable, estimant le&nbsp;maire incomp&eacute;tent pour statuer dans un domaine d&eacute;volu &agrave; l'&Eacute;tat.&nbsp; Elle juge &eacute;galement qu'il n'existe "aucun p&eacute;ril imminent" &agrave; Langou&euml;t,&nbsp;rappelant que les produits chimiques utilis&eacute;s disposent d'une autorisation de&nbsp;mise sur le march&eacute; et que l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (Anses) est&nbsp;seule fond&eacute;e &agrave; agir en cas d'&eacute;l&eacute;ments scientifiques nouveaux, comme la&nbsp;pr&eacute;sence de nanoparticules dans ces produits ou l'existence de perturbateurs&nbsp;endocriniens, arguments invoqu&eacute;s par le maire.&nbsp;&nbsp; &nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, Daniel Cueff, soutenu par un collectif d'une vingtaine&nbsp;d'associations &eacute;cologistes, entend d&eacute;montrer sa comp&eacute;tence et a produit en&nbsp;r&eacute;ponse un m&eacute;moire de "plusieurs dizaines de pages" et fait valoir une&nbsp;"carence de l'&Eacute;tat". "Il n'existe pas de r&eacute;glementation en France sur la concentration des&nbsp;pesticides dans l'air ni de zone tampon entre les champs trait&eacute;s et les&nbsp;habitations alors que l'Organisation mondiale de la Sant&eacute; a class&eacute; en 2015 le&nbsp;glyphosate comme canc&eacute;rig&egrave;ne probable", soutient-il.&nbsp;&nbsp;Par d&eacute;cision du 26 juin 2019, le Conseil d'&Eacute;tat a partiellement annul&eacute; hier l'arr&ecirc;t&eacute; du 4 mai 2017 qui r&eacute;git l'utilisation des produits phytosanitaires, au motif que cet arr&ecirc;t&eacute; ne comprend pas de dispositions concernant la protection des riverains, alors que cela est pr&eacute;vu par la r&eacute;glementation europ&eacute;enne. Il enjoint le gouvernement &agrave; prendre les mesures r&eacute;glementaires adapt&eacute;es dans un d&eacute;lai de six mois.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&#039;article 83 de la&nbsp;loi EGAlim&nbsp;du 30&nbsp;octobre 2018 pr&eacute;voit la mise en place, avant le 1er janvier 2020, de chartes d&#039;engagement par les utilisateurs de produits phytosanitaires, &eacute;labor&eacute;es dans chaque d&eacute;partement en concertation avec les riverains ou leurs repr&eacute;sentants, afin de pr&eacute;ciser et renforcer les mesures de protection &agrave; mettre en place. En l&#039;absence de charte, le pr&eacute;fet pourra restreindre, voire interdire, les traitements &agrave; proximit&eacute; des habitations.
</aside>


Le tribunal administratif de Rennes dira jeudi si un maire peut instaurer des Zones non traitées (ZNT) à moins de 150 m des habitations, une compétence que d’autres juridictions ont estimée dans le passé être du ressort de l’Etat.


ZNT riverains : du ressort de l’État ou des maires ?

Si l'invention n'&eacute;tait pas le fait de l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (Irstea), le doute serait permis. La pulv&eacute;risation de pr&eacute;cision, en viticulture, est en effet une chim&egrave;re. Contrairement aux cultures basses et aux appareils &agrave; rampes, les pulv&eacute;risateurs viticoles doivent composer avec l'architecture arbustive de la vigne par ailleurs tr&egrave;s &eacute;volutive entre le d&eacute;bourrement et les premiers rognages. La diversit&eacute; des modes de plantation et des modes de conduite, parfois au sein d'une m&ecirc;me exploitation (vignes avec ou sans palissage par exemple) complique la donne.R&eacute;sultat&nbsp;: selon l'Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (Ifv), entre 20 &agrave; 70 %&nbsp;du volume de pulv&eacute;risation peut manquer sa cible selon les stades de v&eacute;g&eacute;tation, les mat&eacute;riels en usage et les r&eacute;glages. Autrement dit&nbsp;: se disperser dans l'atmosph&egrave;re et p&eacute;n&eacute;trer dans le sol. Sachant que la vigne g&eacute;n&egrave;re un Indice de fr&eacute;quence de traitement (IFT) moyen de 12 et qu'elle repr&eacute;sente en France environ 15% de la consommation de pesticides (en valeur) pour 3% de la SAU, l'enjeu est loin d'&ecirc;tre anodin, aux plans &eacute;conomique et environnemental.<h2>Les gouttelettes confin&eacute;es entre des barri&egrave;res d'air</h2>L'Irstea pouvait-il r&eacute;ussir l&agrave; o&ugrave; une vingtaine de constructeurs s'&eacute;vertue depuis des d&eacute;cennies &agrave; am&eacute;liorer l'existant, dont les derniers appendices, que sont les descentes face par face et par les panneaux r&eacute;cup&eacute;rateurs, peinent &agrave; convaincre les viticulteurs, au motif qu'ils sont couteux et qu'ils induisent en prime une r&eacute;vision &agrave; la baisse des d&eacute;bits de chantiers, comparativement aux pratiques en usage&nbsp;? &laquo;&nbsp;Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, on a beaucoup travaill&eacute; sur la caract&eacute;risation des mat&eacute;riels pour inventorier l'origine des pertes dans le milieu et tenter de trouver des palliatifs, sans remettre en question la conception de base des appareils&nbsp;&raquo;, explique Vincent de Rudnicki, chercheur &agrave; l'Irstea &agrave; l'origine du projet Bliss (Blade low impact spray system).&laquo;&nbsp;Je suis reparti d'une feuille blanche. En mati&egrave;re de pulv&eacute;risation viticole, l'air est &agrave; la fois le probl&egrave;me et la solution. La solution parce que l'air permet de fabriquer les gouttes dans le cas d'un appareil pneumatique ou de les acheminer jusqu'&agrave; leur cible dans le cas d'un jet port&eacute;. Le probl&egrave;me parce que les ph&eacute;nom&egrave;nes de turbulence sont source de&nbsp;diss&eacute;mination excessive dans l'air et au sol. Le syst&egrave;me Bliss consiste &agrave; g&eacute;n&eacute;rer des lames d'air au moyen de diffuseurs dispos&eacute;s de chaque c&ocirc;t&eacute; du rang trait&eacute;. Les gouttelettes sont ainsi emprisonn&eacute;es entre deux &eacute;crans transversaux invisibles mais constituent une barri&egrave;re physique, et de la m&ecirc;me mani&egrave;re dans les parties sup&eacute;rieure et inf&eacute;rieure. La turbulence, bien r&eacute;elle &agrave; l'int&eacute;rieur de ce halo, force le d&eacute;p&ocirc;t des gouttelettes sur la v&eacute;g&eacute;tation et seulement la v&eacute;g&eacute;tation&nbsp;&raquo;.<h2>Ecophyto en vigne ? C'est fait !</h2>Brevet&eacute;, un prototype Bliss a &eacute;t&eacute; sur la vigne artificielle EvaSprayViti (UMT ECOTECHVITI),&nbsp;en utilisant les protocoles de mesures associ&eacute;s. Ses performances ont &eacute;t&eacute; compar&eacute;es aux pulv&eacute;risateurs commerciaux face par face ou en vo&ucirc;tes. L&agrave; o&ugrave; ces derniers ne d&eacute;passent pas 67% (pleine v&eacute;g&eacute;tation) et 72% (d&eacute;but de v&eacute;g&eacute;tation) de produit effectivement d&eacute;pos&eacute; sur les feuilles, Bliss permet d'atteindre des qualit&eacute;s de couverture jusqu'&agrave; 87% avec moins de 0.3% de perte de produit dans l'air et moins de 2% au sol. Le tout avec une bonne uniformit&eacute; en surface et en profondeur tout en am&eacute;liorant le traitement du c&oelig;ur de v&eacute;g&eacute;tation gr&acirc;ce &agrave; la turbulence centrale des flux d'air.Les essais se sont av&eacute;r&eacute;s probants dans la configuration pour vignes &eacute;troites comme pour vignes larges. L'&eacute;paisseur du tapis v&eacute;g&eacute;tal est prise en compte en ajustant la puissance de l'air g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les descentes. On oubliait&nbsp;: Bliss rend ainsi possible une &eacute;conomie de produit de 20 &agrave; 40%. Autrement dit, Ecophyto en viticulture, c'est (presque) fait&nbsp;! Une v&eacute;ritable rupture technologique en puissance.<h2>Un pulv&eacute; d'&eacute;lite, mais pas &eacute;litiste </h2>Dot&eacute; d'un entrainement &eacute;lectrique, le bilan &eacute;nerg&eacute;tique est &eacute;galement flatteur puisque deux fois moins &eacute;nergivore qu'un entrainement hydraulique. Les descentes Bliss ont aussi l'avantage d'&ecirc;tre l&eacute;g&egrave;res et peu encombrantes, &agrave; la diff&eacute;rence des panneaux r&eacute;cup&eacute;rateurs. Elles pourraient, selon son concepteur, &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;es sur des descentes de pulv&eacute;risation aujourd'hui en parc, le tout sans mobiliser des mat&eacute;riaux et des technologies dispendieuses.Bref, une petite r&eacute;volution en puissance, que l'institut confronte actuellement au vignoble, avec des tests en conditions r&eacute;elles. &laquo;&nbsp;On fait souvent le reproche aux viticulteurs de mal traiter la vigne&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Vincent de Rudnicki. &laquo;&nbsp;Mais &agrave; leur d&eacute;charge, on ne leur en donne pas les moyens techniques de mieux faire. Puisse Bliss combler cette lacune&nbsp;&raquo;. Bliss sera pr&eacute;sent&eacute; officiellement au Sitevi, du 28 au 29 novembre prochain &agrave; Montpellier (H&eacute;rault).En 2017, Vincent de Rudnicki, poursuivi par cette qu&ecirc;te d'am&eacute;lioration de la pulv&eacute;risation en viticulture, avait d&eacute;j&agrave; mis au point avec&nbsp;Picore&nbsp;un dispositif d'aide au r&eacute;glage des pulv&eacute;risateurs, l&agrave; aussi adaptable aux appareils en parc et cr&eacute;dit&eacute; d'un potentiel d'&eacute;conomie de bouillie de 15 &agrave; 20%. Picore est aussi garant de la tra&ccedil;abilit&eacute; des applications. Le syst&egrave;me est commercialis&eacute; par Sika.


L’Irstea a mis au point des descentes aptes à réduire les pertes quasiment à néant, grâce au confinement de la pulvérisation entre des lames d’air formant un bouclier autour des lignes de sprays. La sobriété phytosanitaire induite se double d’une sobriété énergétique. Adaptables aux pulvérisateurs en parc, les descentes Bliss constituent une véritable rupture technologique en puissance. Derniers tests cet été au champ avant l'industrialisation.


Bliss, la rupture technologique en pulvérisation viticole ? 

A 2,6 km de Boxtel, commune d'environ 30.000 habitants dans le sud du&nbsp;pays, l'image pourrait para&icirc;tre traditionnelle: des champs, des serres, des&nbsp;volailles, des cochons et des vaches, et au milieu, un mobile-home vert qui&nbsp;sert de bureau et de cuisine pour le fermier. Sauf que l'exploitation ne lui appartient pas &agrave; lui, mais &agrave; 200 familles de&nbsp;Boxtel, dans le Brabant. Il s'agit d'un "Herenboerderij" ("ferme&nbsp;seigneuriale"), mod&egrave;le de ferme collective unique aux Pays-Bas, cr&eacute;&eacute; par&nbsp;l'autoentrepreneur Geert van der Veer, 42 ans, dipl&ocirc;m&eacute; de l'Ecole sup&eacute;rieure&nbsp;d'agriculture de Bois-le-Duc.&nbsp;"Quelque chose doit fondamentalement changer dans notre syst&egrave;me de&nbsp;production et dans notre fa&ccedil;on de nous alimenter si on veut garder les pieds&nbsp;au sec", explique-t-il &agrave; l'AFP.&nbsp; Un quart de son pays est situ&eacute; au-dessous du niveau de la mer, ce qui le&nbsp;rend particuli&egrave;rement vuln&eacute;rable au r&eacute;chauffement climatique et &agrave; la hausse du&nbsp;niveau des mers attendue. Afin de r&eacute;duire l'empreinte carbone de la production agricole, rien de tel&nbsp;que consommer localement et r&eacute;duire le gaspillage alimentaire, en employant un&nbsp;fermier qui s&egrave;me ce dont on a envie et &eacute;l&egrave;ve les animaux choisis pour leur&nbsp;viande.&nbsp; &nbsp;Douwe Korting, 45 ans, journaliste, s'est lanc&eacute; dans l'aventure sans&nbsp;h&eacute;siter. "Les gens commencent vraiment &agrave; voir qu'une transition vers un&nbsp;syst&egrave;me alimentaire diff&eacute;rent est une n&eacute;cessit&eacute;", affirme ce membre et&nbsp;co-g&eacute;rant de la ferme, cr&eacute;&eacute;e en 2016.&nbsp; &nbsp;"Le principal objectif des membres est de manger des produits naturels de&nbsp;mani&egrave;re durable pr&egrave;s de chez eux".60% de l'alimentationChaque m&eacute;nage a investi 2.000 euros pour acheter la vingtaine d'hectares de&nbsp;terre agricole autour de la ferme. On y &eacute;l&egrave;ve d&eacute;sormais 15 vaches, 20 cochons,&nbsp;250 poulets et 250 poules pondeuses, et on y cultive un verger, ainsi que des&nbsp;champs et des serres o&ugrave; poussent une cinquantaine de l&eacute;gumes diff&eacute;rents.&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;Une fois par semaine, les consommateurs, &eacute;galement propri&eacute;taires et&nbsp;gestionnaires, viennent remplir leur cabas, souvent &agrave; bicyclette, contre une&nbsp;contribution de 11 euros par personne.&nbsp; Les produits de la ferme repr&eacute;sentent 60% de l'alimentation des 200&nbsp;familles, soit environ 500 personnes, avance fi&egrave;rement M. van der Veer.&nbsp; Ce mod&egrave;le de ferme collective est r&eacute;volutionnaire aux Pays-Bas, rois de&nbsp;l'agriculture intensive: le petit pays est actuellement le deuxi&egrave;me&nbsp;exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires, derri&egrave;re les&nbsp;Etats-Unis. Or, l'agriculture intensive est en partie responsable du changement&nbsp;climatique, et en subit directement les effets. Aussi, le pays se met &agrave;&nbsp;repenser son syst&egrave;me de production.&nbsp; &nbsp;Les circuits courts, mis en avant par la ferme de Boxtel, permettent de&nbsp;faire l'&eacute;conomie des gaz &agrave; effet de serre (GES) &eacute;mis lors du stockage,&nbsp;transformation, emballage et transport des produits alimentaires. Quant au gaspillage alimentaire, un r&eacute;cent rapport des experts de l'ONU sur&nbsp;le climat (Giec) a montr&eacute; qu'environ 25 &agrave; 30% de la nourriture produite&nbsp;annuellement pour la consommation humaine est perdue ou gaspill&eacute;e, soit 8% des&nbsp;&eacute;missions de GES totales.&nbsp;Le gouvernement fait lui la promotion d'une "transition vers une&nbsp;agriculture circulaire", un mod&egrave;le durable dans lequel notamment le fumier et&nbsp;les restes alimentaires sont r&eacute;utilis&eacute;s, et a allou&eacute; une enveloppe de 135&nbsp;millions d'euros &agrave; son financement.&nbsp; &nbsp;Il s'agit, selon la ministre de l'Agriculture, Carola Schouten, "de&nbsp;produire avec le moins de perte de mati&egrave;res premi&egrave;res et une gestion raisonn&eacute;e&nbsp;des sols, de l'eau et de la nature".Les poules "travaillent"Dans la ferme collective de Boxtel, les animaux sont mis &agrave; contribution&nbsp;pour les cultures. Aux pieds de M. Van der Veer, des poules se baladent &agrave; l'ombre des&nbsp;fruitiers. "Elles travaillent", dit-il: "Elles grattent la terre, d&eacute;posent de&nbsp;la fiente, recherchent des graines et &eacute;vitent une pr&eacute;sence excessive de&nbsp;mauvaises herbes". "Nous sommes accul&eacute;s, au pied du mur. On doit revenir &agrave; l'agriculture des&nbsp;ann&eacute;es 1950, lorsqu'on savait encore ce qu'on faisait", explique-t-il. Mais&nbsp;"tout en apportant les techniques d'aujourd'hui", souligne-t-il.&nbsp;Avec l'universit&eacute; d'Eindhoven, il d&eacute;veloppe un projet de drone qui&nbsp;survolera les champs afin d'en savoir o&ugrave; sont les r&eacute;coltes et l'&eacute;tat de la&nbsp;terre, et de robot, capable de rep&eacute;rer si un fruit est m&ucirc;r et de le cueillir.&nbsp; &nbsp;La deuxi&egrave;me ferme collective s'appr&ecirc;te &agrave; ouvrir dans le centre du pays. M.&nbsp;Van der Veer pr&eacute;dit la cr&eacute;ation de plusieurs centaines dans les prochaines&nbsp;ann&eacute;es, convaincu qu'avec 35.000, il serait possible de nourrir les 17&nbsp;millions d'habitants des Pays-Bas en fruits, l&eacute;gumes et viande. Et ce, en&nbsp;utilisant moins d'un tiers de la surface non urbanis&eacute;e du territoire.


Etre propriétaire de la ferme du coin, choisir ce qu'elle va produire et prendre son vélo pour y faire ses courses chaque semaine: cette exploitation d'un nouveau type a vu le jour au Pays-Bas, et se rêve en réponse au défi du changement climatique. 


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