<p>&laquo;&nbsp;<em>Urbanisation rampante, fl&eacute;au de l'indivision, prolif&eacute;ration des friches, transmissions bloqu&eacute;es, terres difficiles &agrave; travailler faute des r&eacute;seaux essentiels, r&eacute;chauffement climatique... Les vents contraires s'accumulent&nbsp;</em>&raquo;, constate &agrave; l'issue de quatre mois de travaux, et l'audition de 85 personnes le rapport de la d&eacute;l&eacute;gation outre-mer du S&eacute;nat.</p><p>Hors Guyane, la surface agricole utile (SAU) a ainsi r&eacute;gress&eacute; de 7,5% en moyenne entre 2010 et 2020 en Guadeloupe, en Martinique &agrave; la R&eacute;union et &agrave; Mayotte. En cons&eacute;quence, la production agricole destin&eacute; au march&eacute; local a cr&ucirc; moins vite que la population, et a diminu&eacute; d'environ 900 tonnes par an dans le m&ecirc;me temps. Cependant, &laquo;&nbsp;<em>malgr&eacute; l'&eacute;troitesse du foncier agricole, les quantit&eacute;s de terres manquantes pour couvrir 100% des besoins en fruits et l&eacute;gumes n'apparaissent pas pharaoniques</em>&nbsp;&raquo;, selon les s&eacute;nateurs qui expliquent que dans les hypoth&egrave;ses les moins favorables, &laquo;&nbsp;<em>il faudrait augmenter la SAU de 10%&nbsp;</em><em>environ</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Les s&eacute;nateurs pr&eacute;conisent de sauvegarder les terres agricoles exploit&eacute;es notamment en renfor&ccedil;ant les moyens financiers des Soci&eacute;t&eacute;s d'am&eacute;nagement foncier et d'&eacute;tablissement rural (Safer) outre-mer, et de reconqu&eacute;rir les terres agricoles exploitables.</p><h2>R&eacute;serves fonci&egrave;res</h2><p>D'apr&egrave;s le minist&egrave;re de l'agriculture, il existerait un potentiel important de remise en culture en Martinique, en Guadeloupe et &agrave; La R&eacute;union, avec respectivement 12.000, 9.000 et 8.000 hectares de friches. Les pouvoirs publics (&Eacute;tat, d&eacute;partements, r&eacute;gions, communes, EPF) d&eacute;tiennent aussi des terrains inexploit&eacute;s dont il faudrait inventorier le potentiel agricole pour installer de jeunes agriculteurs, souligne le rapport.</p><p>Une autre marge de man&oelig;uvre r&eacute;side dans la diversification. Les monocultures d'exportation (canne et banane) utilisent beaucoup de SAU, en particulier &agrave; la R&eacute;union (48%), &agrave; la Guadeloupe (29%) et &agrave; la Martinique (30%). &laquo;&nbsp;<em>Une meilleure rotation des cultures au profit des cultures consomm&eacute;es localement contribuerait &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;</em>&raquo;, souligne le rapport. &laquo;&nbsp;<em>En stoppant la d&eacute;prise agricole, en d&eacute;ployant des techniques innovantes de culture et en d&eacute;veloppant une agroforesterie raisonn&eacute;e, la souverainet&eacute; alimentaire est un objectif atteignable &agrave; horizon 2030&nbsp;</em>&raquo;, se projettent les s&eacute;nateurs.</p>


Pour garantir leur souveraineté alimentaire, les départements et régions ultra-marins doivent d'abord régler la question du foncier agricole, grignoté par l'urbanisation et la protection environnementale, un objectif atteignable selon un rapport du Sénat publié mercredi.

Outre-mer : reconquérir le foncier agricole, un « objectif atteignable » selon un rapport du Sénat

<p>10 kilom&egrave;tres de haies bocag&egrave;res, soit 20.000 arbres et arbustes, plant&eacute;s en deux semaines seulement&nbsp;: c&rsquo;est la performance atteinte par le prototype de planteuse de haies d&eacute;velopp&eacute; par Agrof&rsquo;&Icirc;le. L&rsquo;association fait valoir son projet sur <a href="https://budgetparticipatif.smartidf.services/project/bp5/collect/depot/proposals/jardins-pedagogiques-et-ateliers-de-sensibilisation-a-la-biodiversite?fbclid=IwAR0Q96xECD4d9XgzWa0NNmCuv88f4AqFZXgIOPU7lcmpNtUExyewbwSsEAk" target="_blank">la plateforme du budget participatif &eacute;cologique de la r&eacute;gion &Icirc;le-de-France</a>, dans l&rsquo;espoir de recevoir un financement destin&eacute; &agrave; finaliser sa conception et sa construction, en partenariat avec une entreprise familiale de l&rsquo;Essonne.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-haie-un-objet-encore-trop-largement-enjambe-et-pietine" target="_blank" title="">La haie, un objet encore trop largement enjamb&eacute; et pi&eacute;tin&eacute;</a>
</aside>
<p>Cr&eacute;&eacute;e en 2016 par un collectif d&rsquo;agriculteurs et de consommateurs d&eacute;sireux de replacer l&rsquo;arbre au c&oelig;ur des syst&egrave;mes agricoles franciliens, l&rsquo;association sensibilise tous les publics au r&ocirc;le des arbres dans les fermes. Elle accompagne les agriculteurs, de la co-conception &agrave; la mise en &oelig;uvre de leurs projets agroforestiers.</p><p>L&rsquo;association accompagne une soixantaine d&rsquo;agriculteurs en &Icirc;le-de-France, r&eacute;gion o&ugrave; l&rsquo;arbre hors for&ecirc;t occupe une place tr&egrave;s restreinte. La plantation de haies n&rsquo;a donc pas vocation &agrave; reconstituer un paysage disparu mais bien &agrave; introduire plus de biodiversit&eacute; dans un contexte de plaines ouvertes et rendre les syst&egrave;mes agricoles plus r&eacute;silients.</p>


L’association francilienne a développé un prototype apte à mécaniser la plantation de haies. Elle défend son projet sur la plateforme du budget participatif écologique de la région Île-de-France.

Agrof’Île en quête de soutien pour développer une planteuse de haies

<p>Initi&eacute; par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique en janvier 2020, la Grande Exposition du Fabriqu&eacute; en France met &agrave; l&rsquo;honneur les entreprises, artisans, producteurs et industriels s&rsquo;engageant pleinement dans la fabrication fran&ccedil;aise. Pour cette troisi&egrave;me &eacute;dition, pr&egrave;s de 2500 dossiers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s et 124 produits ont &eacute;t&eacute; retenus, avec au minium un repr&eacute;sentant pour chaque d&eacute;partement et territoire d&rsquo;Outre-mer.</p><h2>Trektor, le robot hybride et polyvalent de Sitia</h2><p>Bas&eacute;e &agrave; Bourguenais (Loire-Atlantique) et sp&eacute;cialis&eacute;e dans les bancs d&rsquo;essais automobiles et ferroviaires, Sitia s&rsquo;est lanc&eacute;e le d&eacute;fi suivant : concevoir un robot hybride (batteries recharg&eacute;es par moteur diesel), polyvalent (vigne, arbo, maraichage), capable de valoriser les outils en parc, rentable et op&eacute;rable par tout un chacun.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/9/6/5626992-1-fre-FR/ef0d16d4abe1-trektor-jpg" alt="Le robot Trektor expos&eacute; &agrave; Vinitech 2022" height="1382" width="1924" /><figcaption>Le robot Trektor expos&eacute; &agrave; Vinitech 2022</figcaption></figure>

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<p>Trektor est propos&eacute; en trois largeurs de voie variable et motoris&eacute;e (1,04 m &agrave; 1,57 m, 1,37 m &agrave; 1,90 m et 1,87 m &agrave; 2,40). La hauteur d&rsquo;enjambement, &agrave; r&eacute;glage automatique est comprise entre 1,10 m et 1,50 m. Les outils peuvent &ecirc;tre attel&eacute;s sur le trois points arri&egrave;re ainsi qu&rsquo;en montage lat&eacute;ral central entre roues, moyennant une capacit&eacute; d&rsquo;emport d&rsquo;une tonne.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-robotique-peut-contribuer-a-relocaliser-la-production-de-legumes-fabien-arignon-sitia" target="_blank" title="">Fabien Arignon (Sitia)&nbsp;: &laquo;&nbsp;la robotique peut contribuer &agrave; relocaliser la production de l&eacute;gumes&nbsp;&raquo;</a>
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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Trektor est dot&eacute; d&rsquo;une motorisation hybride diesel / batterie, lui procurant une autonomie de 8 heures (recharge en 5 heures). 8 kW sont r&eacute;serv&eacute;s &agrave; l&rsquo;animation des outils. Propos&eacute; &agrave; la vente ou &agrave; la location, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-23-materiels-eligibles-aux-300-millions-d-euros-d-aides-pour-la-3eme-revolution-agricole" target="_blank">Trektor est &eacute;ligible au Plan France 2030, au titre des &eacute;quipements porteurs de &laquo; la 3&egrave;me r&eacute;volution agricole &raquo;</a>, ce qui lui m&eacute;nage une aide &agrave; l&rsquo;investissement de 40% moyennant un plafond de d&eacute;penses de 200.000 euros (400.000 euros ne Cuma).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/4/3/5633404-1-fre-FR/d3535c237655-oz-jpg" alt="Le robot Oz de Na&iuml;o Technologies" height="1180" width="1818" /><figcaption>Le robot Oz de Na&iuml;o Technologies</figcaption></figure>

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<h2>Oz, le premier robot de Na&iuml;o technologies</h2><p>Le robot Oz de Na&iuml;o Technologies sera le produit repr&eacute;sentant la Haute-Garonne. Commercialis&eacute; depuis 2014, Oz est un petit robot inter-rang Oz (40 cm de large, inter-rang de 55 cm) &agrave; quatre roues motrices &eacute;lectriques, &agrave; guidage cam&eacute;ra et laser ou GPS RTK destin&eacute; aux maraichers. Il est dou&eacute; pour biner, d&eacute;sherber, tracer des sillons, semer, planter ou encore transporter.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/naio-technologies-fete-ses-dix-ans" target="_blank" title="">Na&iuml;o Technologies f&ecirc;te ses dix ans</a>
</aside>
<p>Depuis, Na&iuml;o a notablement &eacute;largi sa gamme de robots avec Dino (robot enjambeur pour planches maraich&egrave;res de 120cm &agrave; 160cm), Jo (chenillard &eacute;lectrique vignes &eacute;troites en zone pentues), Ted (enjambeur viticole) ou encore Orio, un robot multi-t&acirc;ches et multi-esp&egrave;ces &nbsp;(l&eacute;gumes en planches, betteraves sucri&egrave;res, pommes de terre, productions de semences...).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/1/0/7/5627016-1-fre-FR/be3d88fda212-ted-jpg" alt="Le robot enjambeur Ted de Na&iuml;o Technologies" height="1296" width="2000" /><figcaption>Le robot enjambeur Ted de Na&iuml;o Technologies</figcaption></figure>

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Les robots Trektor de Sitia et Oz de Naïo Technologies seront exposés au Palais de l’Élysée dans le cadre de la Grande Exposition du Fabriqué en France, dont la 3ème édition est programmée les 1er et 2 juillet prochains.

Les robots agricoles s’invitent dans les jardins de l’Élysée

<p>Chaque ann&eacute;e au mois de septembre s'ouvre la Foire&nbsp;<a href="https://www.jds.fr/chalons-en-champagne-1071_V">de Ch&acirc;lons</a>, une foire qui r&eacute;unit gastronomie, agriculture et concerts&nbsp;! La Foire de Ch&acirc;lons, c'est chaque ann&eacute;e plus de 750 exposants et 220 000 visiteurs attendus&nbsp;: ce qui en fait le deuxi&egrave;me rendez-vous agricole de France.</p>


Foire de Châlons-En-Champagne

<p>L&rsquo;apport de biochar augmente les stocks de carbone des sols de 66 %, et le gain s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 20 % pour l&rsquo;agroforesterie et les cultures p&eacute;rennes&nbsp;: tel est l&rsquo;un des enseignements d&rsquo;une &eacute;tude du Cirad, publi&eacute;e dans Nature Communications. Le Centre de coop&eacute;ration internationale en recherche agronomique pour le d&eacute;veloppement a r&eacute;alis&eacute; une synth&egrave;se de 230 m&eacute;ta-analyses portant sur les effets de l&rsquo;usage des terres, des pratiques agricoles et du changement climatique sur le carbone organique du sol.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-4-4-l-agroforesterie-sort-du-bois" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation (4/4) : l&rsquo;agroforesterie sort du bois</a>
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<p>Issus de la transformation thermique (pyrolyse ou gaz&eacute;ification) de sous-produits de la fili&egrave;re bois, de r&eacute;sidus des r&eacute;coltes, de d&eacute;jections solides, de d&eacute;chets verts ou encore de d&eacute;chets alimentaires, le biochar est un puits de carbone reconnu par le Giec, au b&eacute;n&eacute;fice de la fertilit&eacute; des sols, de l&rsquo;att&eacute;nuation et de l'adaptation au changement climatique. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tout-savoir-ou-presque-sur-le-biochar" target="_blank">Son mode d&rsquo;emploi agronomique et son son mod&egrave;le &eacute;conomique restent toutefois lacunaires</a>.</p><h2>Changements d&rsquo;usage et changement climatique</h2><p>Selon le Cirad, 2400 milliards de tonnes de carbone stock&eacute;s dans les deux premiers m&egrave;tres des sols mondiaux mais se sont d&eacute;lest&eacute;s de 116 milliards de tonnes de carbone, largu&eacute;s dans l&rsquo;atmosph&egrave;re, sous l&rsquo;effet des changements d&rsquo;usage des terres.</p><p>La conversion d&rsquo;une for&ecirc;t en terre agricole entra&icirc;ne une chute moyenne de 32 % du carbone organique des sols si des cultures annuelles y sont implant&eacute;es. Mais si ces terres sont cultiv&eacute;es en agroforesterie ou avec des cultures p&eacute;rennes, les pertes li&eacute;es &agrave; la conversion de sols sont plus mod&eacute;r&eacute;es, de respectivement -12% et -6,7%, indique le Cirad. Les m&ecirc;mes effets tampon sont observ&eacute;s lors de la conversion d&rsquo;une prairie en terre agricole.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-albedo-l-autre-levier-climatique-des-prairies" target="_blank" title="">L&rsquo;alb&eacute;do, l&rsquo;autre levier climatique des prairies</a>
</aside>
<p>Dernier enseignement majeur : les effets du changement climatique sur les stocks de carbone des sols. &laquo; <em>Les effets directs du changement climatique, comme par exemple augmentation des temp&eacute;ratures, modification de la pluviom&eacute;trie,&nbsp;entra&icirc;nent des pertes de carbone du sol par hectare 7 &agrave; 10 fois plus faibles que le changement d&rsquo;usage des terres, mais ils se font ressentir sur l&rsquo;ensemble des terres &eacute;merg&eacute;es</em> &raquo;, indique le Cirad.</p>


C’est le résultat d’une méta-analyse du Cirad qui pointe également l’effet déstockeur du changement climatique.

Biochar, agroforesterie, cultures pérennes : le trio gagnant de la recarbonation des sols

<p><strong>S</strong>uite au Grenelle de l&rsquo;environnement, la certification environnementale des exploitations agricoles avait &eacute;t&eacute; mise en place afin d&rsquo;inciter la fili&egrave;re agricole &agrave; s&rsquo;engager dans des pratiques toujours plus respectueuses de l&rsquo;environnement. Le r&eacute;sultat de ce travail, la <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/nos-expertises/certification-hve-en-route-vers-une-voie-plus-respectueuse-de-l-environnement/" target="_blank">Haute Valeur environnementale</a>, correspond au niveau le plus &eacute;lev&eacute; (niveau 3) de la certification. R&eacute;cemment, le cahier des charges de la HVE a &eacute;t&eacute; revu pour &ecirc;tre davantage en ad&eacute;quation avec la protection de l&rsquo;environnement.&nbsp;</p><h2><strong>Suppression d</strong><strong>e la voie B</strong></h2><p><strong>L</strong>a modification principale entr&eacute;e en vigueur au 1&#7497;&#691; janvier 2023 est la suppression d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la certification par la voie B. En effet, partant du constat que cette voie d&rsquo;acc&egrave;s n&rsquo;&eacute;tait utilis&eacute;e qu&rsquo;&agrave; des fins de verdissement d&rsquo;image, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; de la supprimer. De ce fait, les exploitations qui sont concern&eacute;es ne seront plus &eacute;ligibles aux &eacute;cor&eacute;gimes par la voie de la&nbsp;certification environnementale.</p><p><strong>A</strong>utrement formul&eacute;, la suppression de la voie B va de fait imposer aux exploitants agricoles qui souhaitent obtenir ou bien maintenir la certification HVE un passage par la voie A. Or cette derni&egrave;re a, elle aussi, fait l&rsquo;objet d&rsquo;&eacute;volutions. L&rsquo;ensemble des indicateurs (fertilisation, strat&eacute;gie phytosanitaire, biodiversit&eacute;, gestion de l&rsquo;eau) ont &eacute;t&eacute; revus &agrave; la hausse pour certains.</p><h2><strong>R&eacute;visions des seuils de performance environnementale</strong></h2><p><strong>C</strong>oncernant la strat&eacute;gie phytosanitaire, l&rsquo;usage des substances chimiques class&eacute;es CRM1 par la r&eacute;glementation europ&eacute;enne est devenu r&eacute;dhibitoire. Il s&rsquo;agit notamment des substances class&eacute;es canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes ou encore toxiques pour la reproduction. Par ailleurs, les m&eacute;thodes et r&eacute;f&eacute;rences IFT (indice fr&eacute;quence de traitement) ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; revues.</p><p><strong>A</strong>u sujet de la gestion de la fertilisation, les &eacute;volutions enregistr&eacute;es touchent aux seuils, aux m&eacute;thodes, aux r&eacute;f&eacute;rences et au nombre de classes. Notons surtout que, pour la strat&eacute;gie phytosanitaire et la gestion de la fertilisation, moins la surface sera trait&eacute;e ou fertilis&eacute;e, plus vous augmentez vos chances d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; la validation de ces deux crit&egrave;res.</p><p><strong>C</strong>oncernant la biodiversit&eacute;, le seuil de la culture principale en pourcentage de la SAU devient obligatoire. Il fait aussi l&rsquo;objet d&rsquo;une r&eacute;&eacute;valuation &agrave; 4% de la surface de l&rsquo;exploitation agricole. Par ailleurs, la taille des parcelles et la qualit&eacute; de la vie du sol sont deux nouveaux crit&egrave;res qui font leur apparition. Enfin, concernant la gestion de l&rsquo;irrigation, certaines pratiques et r&egrave;gles d&rsquo;attribution des points sont modifi&eacute;es.</p>


Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, les exigences environnementales du cahier des charges de la HVE ont changé. Un nouveau référentiel s’applique.

Référentiel Haute Valeur Environnementale HVE : mode d’emploi

<p>Plusieurs centaines de milliers d&rsquo;euros : c&rsquo;est le pr&eacute;judice subi par plusieurs entreprises de travaux agricoles de Mayenne et du Maine-et-Loire le week-end des 17 et 18 juin. A raison de &laquo;&nbsp;<em>15.000 &agrave; 20.000 euros&nbsp;par &eacute;quipement, ces vols ont des cons&eacute;quences financi&egrave;res majeures pour les entreprises</em>, d&eacute;nonce dans un communiqu&eacute; Laurent Menanteau, pr&eacute;sident de EDT Pays de la Loire. <em>Ils d&eacute;sorganisent totalement la r&eacute;alisation des chantiers. Six &agrave; douze mois sont n&eacute;cessaires avant de pouvoir remplacer le mat&eacute;riel. Ceux qui ont subi plusieurs vols ne peuvent plus assurer leurs &eacute;quipements d&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision. Cela menace la p&eacute;rennit&eacute; des entreprises &nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Proc&egrave;s en impunit&eacute;</h2><p>En r&eacute;action, une centaine d&rsquo;entrepreneurs des Pays de la Loire, de Normandie et de Bretagne, et leurs salari&eacute;s, rejoints par des concessionnaires, des agriculteurs, des transporteurs et des artisans ruraux, ont ainsi d&eacute;cid&eacute; de se rassembler pacifiquement &agrave; Ombr&eacute;e-d&rsquo;Anjou (Maine-et-Loire). &laquo; <em>Nous avons l&rsquo;impression d'&ecirc;tre abandonn&eacute;s &agrave; notre sort </em>&raquo;, d&eacute;nonce G&eacute;rard Napias, pr&eacute;sident de la FNEDT.</p><p>La F&eacute;d&eacute;ration demande que tout soit mis en &oelig;uvre dans les zones rurales pour l&rsquo;application des mesures p&eacute;nales existantes et pour &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;tablir les rep&egrave;res moraux et civiques indispensables &agrave; la coh&eacute;sion sociale</em> &raquo;. Elle estime que la justice doit prendre en compte la persistance des d&eacute;lits de vols de GPS, &laquo;&nbsp;<em>encourag&eacute;s par l'impunit&eacute; dont b&eacute;n&eacute;ficient leurs auteurs et par le recel facilit&eacute; des &eacute;quipements d&eacute;rob&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La FNEDT a sollicit&eacute; un rendez-vous aupr&egrave;s des cabinets des ministres de la Justice, de l&rsquo;Int&eacute;rieur et de l&rsquo;Agriculture.</p>


La Fédération nationale entrepreneurs des territoires (FNEDT) dénonce un sentiment d’abandon face aux vols à répétition et demande la mise en œuvre des mesures pénales existantes.

Vols de matériels : la FNEDT crie son ras-le-bol

<p>&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Nous devons r&eacute;duire les d&eacute;penses fiscales sur les carburants. Cela concerne les tarifs r&eacute;duits d&rsquo;accises sur les transports routiers, sur le gazole non routier non- agricole et sur le gazole non routier agricole. C&rsquo;est n&eacute;cessaire pour mettre nos actions en coh&eacute;rence avec nos engagements climatiques</em>&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie et des finances Bruno Le Maire&nbsp; lors des Assises des finances publiques ce 19 juin.</p><p>Apr&egrave;s la parenth&egrave;se du &laquo;&nbsp;quoi qu&rsquo;il en co&ucirc;te&nbsp;&raquo; li&eacute;e &agrave; la crise du Covid, le gouvernement a d&eacute;cid&eacute; de ramener le d&eacute;ficit public &agrave; 2,7% du PIB en 2027 contre 4,7% fin 2022 et la dette &agrave; 108,3% du PIB en 2027 contre 111,6% fin 2022. Outre les secteurs du logement et de la sant&eacute;, le gouvernement a identifi&eacute; un gisement d&rsquo;&eacute;conomies sur les avantages fiscaux accord&eacute;s aux &eacute;nergies fossiles.</p><h2>2 milliards d&rsquo;euros de d&eacute;pense fiscale sur le GNR</h2><p>Dans un rapport publi&eacute; en juillet 2022, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-allegement-de-la-taxe-sur-le-gnr-dans-le-viseur-de-l-ademe" target="_blank">l&rsquo;Ademe recommandait d&rsquo;engager une sortie progressive des r&eacute;gimes fiscaux d&eacute;rogatoires &agrave; la valeur du carbone pour l&rsquo;ensemble des combustibles fossiles</a>, au motif qu&rsquo;elles constituent un frein &agrave; la transition &eacute;nerg&eacute;tique. Et un trou dans les finances publiques&nbsp;: 6,5 milliards d&rsquo;euros pour l&rsquo;ann&eacute;e 2018, dont 2 milliards d&rsquo;euros au GNR alimentant les tracteurs, engins de chantier et autres bateaux de p&ecirc;che.</p><p>Pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022, les montants de remboursement partiel de l&rsquo;accise sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (ex-TICPE) et de l&rsquo;accise sur les gaz naturels (ex- TICGN), <a href="https://communaute.chorus-pro.gouv.fr/category/actualite/remboursement-tic-ticgn/" target="_blank">&agrave; valoir sur la plateforme Chorus Pro</a>, sont les suivants&nbsp;: 14,96&euro;/hl pour le GNR, 13,765&euro; /100 kg pour le fioul lourd&nbsp;; 5,72&euro;/100 kg pour les gaz de p&eacute;trole liqu&eacute;fi&eacute;, 7,87&euro;/MWh pour le gaz naturel lorsqu&rsquo;il est utilis&eacute; comme combustible et 4,69 &euro;/MWh pour le gaz naturel utilis&eacute; comme carburant.</p><h2>&Eacute;ch&eacute;ances &agrave; venir</h2><p>Le gouvernement pr&eacute;cisera la trajectoire de r&eacute;duction du d&eacute;ficit dans le projet de loi de programmation des finances publiques, qui sera re&#769;vise&#769;e en septembre, et lors du projet de loi de finances (PLF) et du projet de loi de financement de la se&#769;curite&#769; sociale pour 2024. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai rencontr&eacute; les f&eacute;d&eacute;rations du secteur des transports routiers, du b&acirc;timent et de l&rsquo;agriculture qui sont pr&ecirc;tes &agrave; s&rsquo;engager dans cette d&eacute;marche en vue du prochain PLF</em>&nbsp;&raquo;, a affirm&eacute; Bruno Le Maire lors des Assises.</p>


Dans le cadre d’un plan de réduction du déficit et de la dette publics, le Gazole non routier (GNR) devrait faire les frais de l’avantage fiscal qui lui est accordé via le remboursement partiel de l’accise sur les produits énergétiques (ex-TICPE) et de l’accise sur les gaz naturels (ex-TICGN).

Vers la fin du GNR détaxé

<p>Selon les pr&eacute;visions d&rsquo;Agreste &eacute;tablies eu 1<sup>er</sup> juin, la production de cerises est estim&eacute;e &agrave; 36.900 tonnes, en baisse de 5% sur un an. Les intemp&eacute;ries du mois de mai sont pour partie responsables de la baisse de production, qui affecte principalement le bassin Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes (-12%), o&ugrave; il est fait &eacute;tat d&rsquo;une pression importante de <em>Drosophila suzukii</em>, et dans une moindre mesure dans celui de Provence-Alpes-C&ocirc;te d&rsquo;Azur (-2%), l&rsquo;Occitanie demeurant stable. Ces trois bassins repr&eacute;sentent respectivement 35%, 31% et 21% de la production nationale. La production fran&ccedil;aise est orient&eacute;e &agrave; 74% sur la cerise de bouche contre 26% sur la cerise d&rsquo;industrie.</p><h2>Un verger qui r&eacute;tr&eacute;cit</h2><p>La r&eacute;colte 2023 demeure malgr&eacute; tout sup&eacute;rieure de 21% &agrave; la moyenne quinquennale 2018-2022, marqu&eacute;e par diff&eacute;rents al&eacute;as climatiques et sanitaires. Ces derniers ont laiss&eacute; des traces avec des arrachages marqu&eacute;s en Occitanie (-4% sur un an et -7% sur 5 ans) et en Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes (-3% sur un et 5 ans), le verger de la R&eacute;gion Paca r&eacute;gressant de 1% sur un an et 5 ans. Au plan national, le verger de cerisier a r&eacute;tr&eacute;ci de 2% sur un an et d'autant sur 5 ans.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sans-filet-contre-la-mouche-asiatique-la-cerise-de-ceret-est-condamnee" target="_blank" title="">&nbsp;&laquo;&nbsp;Sans filet contre la mouche asiatique, la cerise de C&eacute;ret est condamn&eacute;e&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>En ce qui concerne les cours, Agreste fait &eacute;tat d&rsquo;une augmentation de 10 % sur un an et de 16 % par rapport &agrave; la moyenne quinquennale. &laquo;&nbsp;<em>Cette hausse s&rsquo;inscrit dans un contexte de d&eacute;ficit d&rsquo;offre sur le march&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui pointe &eacute;galement des volumes en provenance d&rsquo;Espagne doublant sur un an, selon les donn&eacute;es du march&eacute; de Saint-Charles (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales).</p>


La production de cerises est attendue en baisse de 5% sur fond d'intempéries et d’érosion du verger. La baisse de l’offre se traduit par une augmentation des cours de 10%.

Cerise : le verger et la production s’érodent

<p>600 robots en activit&eacute; en 2023 contre 100 en 2018 en production v&eacute;g&eacute;tale, 18.000 contre 10.000 en production animale&nbsp;: tel est le recensement op&eacute;r&eacute; par la chaire AgroTIC (Institut Agro Montpellier, Bordeaux Sciences Agro) dans son Observatoire des usages du num&eacute;rique en agriculture. Des chiffres qui actent une hausse de 85% du nombre de syst&egrave;mes autonomes en service en l&rsquo;espace de cinq ans.</p><h2>Elevage : un march&eacute; m&acirc;ture</h2><p>Sans surprise, les robots d&eacute;di&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;levage sont surrepr&eacute;sent&eacute;s dans le paysage, &agrave; la faveur des robots de traite, dont les premiers exemplaires ont &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;s en 1995 par Lely. 14.000 robots de traite sont recens&eacute;s en France, ce qui repr&eacute;sente 75% de l&rsquo;effectif global des robots et 77% des robots d&eacute;di&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;levage. Dans ce secteur, ils pr&eacute;c&egrave;dent les racleurs et aspirateurs de lisier (2800 unit&eacute;s), les robots d&rsquo;alimentation et repousse fourrage bovins (1000 unit&eacute;s), les robots d&rsquo;alimentation et de nettoyage d&eacute;di&eacute;s aux porcins (200 unit&eacute;s) et enfin les robots de d&eacute;sinfection, d&rsquo;a&eacute;ration des liti&egrave;res et de gestion des pontes des aviculteurs (100 unit&eacute;s).</p><h2>Cultures : un march&eacute; &eacute;mergent</h2><p>Dans le secteur v&eacute;g&eacute;tal, l&rsquo;irruption du robot est beaucoup r&eacute;cente. Deux chiffres peuvent en t&eacute;moigner&nbsp;: en 2018, cinq mod&egrave;les &eacute;taient disponibles sur le march&eacute; contre 25 en 2023, selon l&rsquo;Observatoire. La viticulture et le maraichage se partagent l&rsquo;essentiel des usages, avec respectivement 47% (280 unit&eacute;s) et 42% (250 unit&eacute;s) des robots en activit&eacute;s, d&eacute;di&eacute;s au d&eacute;sherbage et au travail du sol, ainsi qu&rsquo;au semis s&rsquo;agissant des l&eacute;gumes. L&rsquo;Observatoire recense 40 robots &agrave; usages mixte (travail du sol, d&eacute;sherbage, pulv&eacute;risation) en cultures sp&eacute;cialis&eacute;es et 15 robots en grandes cultures, pour des t&acirc;ches de d&eacute;sherbage, de binage et de collecte d&rsquo;informations. La manutention mobilise 10 robots.</p>


C’est l’estimation produite par l’Observatoire des usages du numérique en agriculture, qui évalue à 600 le nombre de robots en usage en cultures et à 18.000 en élevage.

Le nombre de robots bondit de 85% en 5 ans

<p>Apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pyrenees-orientales-face-a-une-secheresse-exceptionnelle-un-regime-d-exception" target="_blank">la visite du ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales le 6 mai dernier</a>, c&rsquo;est le pr&eacute;sident de la CCMSA Pascal Cormery qui s&rsquo;est rendu les 13 et 14 au chevet de plusieurs agriculteurs du d&eacute;partement, en proie &agrave; une s&eacute;cheresse historique. La r&eacute;ponse n&rsquo;a pas tard&eacute;. Minist&egrave;re et MSA sont d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;attribuer une aide financi&egrave;re de 2 millions d&rsquo;euros qui prendra la forme d&rsquo;une prise en charge des cotisations sociales. Elle sera effective &agrave; l&rsquo;automne mais &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;ici l&agrave;, les agriculteurs pourront b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un report automatique de leurs cotisations sociales</em>&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;. Des moyens humains suppl&eacute;mentaires sont aussi pour g&eacute;rer les dossiers, en lien avec la Chambre d&rsquo;agriculture des PO.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malgre-le-goutte-a-goutte-enterre-la-source-est-a-sec" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;Malgr&eacute; le goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute;, la source est &agrave; sec&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Selon les pr&eacute;visions &eacute;tablies par la Chambre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-les-pyrenees-orientales-se-preparent-au-pire" target="_blank">le pr&eacute;judice de la s&eacute;cheresse pourrait osciller entre 367 et 754 millions d&rsquo;euros</a>, affectant massivement les secteurs arboricole et viticole, avec un ratio de 75/25 entre pertes de r&eacute;colte et pertes de fond, mais aussi le maraichage et l'&eacute;levage.</p><p>Sous l&rsquo;effet d&rsquo;un double s&eacute;cheresse estivale et hivernale, le d&eacute;partement est soumis &agrave; des restrictions d&rsquo;usage de l&rsquo;eau depuis le 23 f&eacute;vrier (alerte renforc&eacute;e) et plus encore depuis le 10 mai avec le passage au niveau &laquo;&nbsp;crise&nbsp;&raquo;, que la Pr&eacute;fecture vient de proroger jusqu&rsquo;au 26 juillet.</p><p>En septembre, le Pr&eacute;fecture devrait pr&eacute;senter un plan de gestion de l&rsquo;eau sur le long terme, activant plusieurs leviers tels que la r&eacute;paration des r&eacute;seaux, la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, le suivi num&eacute;rique de la consommation ou encore le dessalement.</p>


C’est l’annonce conjointe du ministère de l’Agriculture et de la MSA destinée à soulager les agriculteurs des Pyrénées-Orientales (PO), confrontés à une sécheresse historique.

Sécheresse dans les PO : 2 millions d’euros d’allègement de cotisations sociales

<p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re &agrave; pareille &eacute;poque, je pouvais arroser mes abricots jours et nuit. Cette ann&eacute;e, la source s&rsquo;est tarie d&egrave;s le mois d&rsquo;avril, c&rsquo;est la premi&egrave;re fois que je vois &ccedil;a</em>&nbsp;&raquo;. A 75 ans pass&eacute;s, l&rsquo;arboriculteur a quelques cagettes de Rouge et autres Royal du Roussillon sur la balance. Mais il n&rsquo;a pas encore tout vu, la preuve avec cette nouvelle p&eacute;rip&eacute;tie climatique. L&rsquo;arboriculteur exploite en bio un verger de 24 ha &agrave; l&rsquo;&eacute;picentre duquel se trouve une source qui assure l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des besoins en eau.</p><div class="citation">
    <span>"Les trois quarts des poissons sont morts, et depuis, c&rsquo;est mes abricotiers qui passent l&rsquo;arme &agrave; gauche"</span>
</div>
<p>Ou plut&ocirc;t, qui assurait. Car d&eacute;but avril, le bassin tampon d&rsquo;environ 500m3 a commenc&eacute; &agrave; s&rsquo;ass&eacute;cher. &laquo;&nbsp;<em>Les trois quarts des poissons sont morts, et depuis, c&rsquo;est mes abricotiers qui passent l&rsquo;arme &agrave; gauche</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/3/3/5603340-1-fre-FR/ed8607936a64-source-jpg" alt="Jean-Marie No&euml;ll, un brin d&eacute;sempar&eacute;, au pied du bassin tampon de la source qui, pour la premi&egrave;re fois, n&rsquo;a d&eacute;livr&eacute; qu&rsquo;un filet d&rsquo;eau &agrave; compter du mois d&rsquo;avril" height="1154" width="1986" /><figcaption>Jean-Marie No&euml;ll, un brin d&eacute;sempar&eacute;, au pied du bassin tampon de la source qui, pour la premi&egrave;re fois, n&rsquo;a d&eacute;livr&eacute; qu&rsquo;un filet d&rsquo;eau &agrave; compter du mois d&rsquo;avril</figcaption></figure>

</div>
<p>L&rsquo;arboriculteur d&eacute;plore quelques dizaines d&rsquo;arbres dont le feuillage s&rsquo;est ass&eacute;ch&eacute; pr&eacute;matur&eacute;ment, augurant un risque de mortalit&eacute; d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Payer des salari&eacute;s pour faire tomber les fruits, sauver les arbres et plier boutique faute de r&eacute;colte ou prendre le risque d&rsquo;une r&eacute;colte maigrichonne en tonnage et en calibre pour tenter de survivre&nbsp;: tel &eacute;tait les deux mauvais choix auxquels &eacute;tait confront&eacute; le producteur, qui a privil&eacute;gi&eacute; le second.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/4/3/3/5603343-1-fre-FR/d3a0aad19012-calibres-jpg" alt="Cette ann&eacute;e, la majorit&eacute; de la production est constitu&eacute;e de petits calibres de 35-40 mm" height="1112" width="2008" /><figcaption>Cette ann&eacute;e, la majorit&eacute; de la production est constitu&eacute;e de petits calibres de 35-40 mm</figcaption></figure>

</div>
<p>Il faudra attendre la fin de la saison pour tirer le bilan, notamment en mati&egrave;re de mortalit&eacute;. Pas de surprise s&rsquo;agissant de la r&eacute;colte. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai 80% de petits calibres</em>&nbsp;&raquo;, affirme Jean-Marie No&euml;ll. Et qui dit petits calibres dit petits tonnages et petits prix.</p><p>Si l&rsquo;arboriculteur a &eacute;t&eacute; surpris par l&rsquo;ass&egrave;chement de la source, le contexte hydrique des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales depuis le printemps 2022, avec une pluviom&eacute;trie inf&eacute;rieure &agrave; 300mm en 12 mois, &eacute;tait pr&eacute;monitoire. Dans son dernier bulletin hydrog&eacute;ologique relatif &agrave; au mois de mai, le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM), faisait &eacute;tat <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/deux-tiers-des-nappes-sous-la-normale-a-fin-mai" target="_blank">dans le Roussillon de points de nappe superficielle affichant des niveaux historiquement bas et d&rsquo;un risque d&rsquo;intrusion saline &laquo; fort &raquo;</a>.</p><h2>Le goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute;, 25% plus sobre, 25% plus cher</h2><p>Bien que disposant, jusqu&rsquo;&agrave; cette ann&eacute;e, d&rsquo;une ressource en eau &agrave; volont&eacute;, l&rsquo;arboriculteur &eacute;tait depuis longtemps sensibilis&eacute; aux enjeux de la ressource en eau. En 2008, il avait plant&eacute; 7 ha d&rsquo;abricotiers en goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute; &agrave; 30 cm de profondeur, permettant de biberonner les arbres et de limiter l&rsquo;&eacute;vapotranspiration, moyennant le recours &agrave; des au niveau des goutteurs autor&eacute;gulants, auto-nettoyants et dot&eacute;s d'un m&eacute;canisme anti-siphon r&eacute;sistant &agrave; l&rsquo;intrusion des racines.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/4/3/3/5603346-1-fre-FR/a08972381969-goutte-a-goutte-jpg" alt="L&rsquo;arboriculteur a install&eacute; un r&eacute;seau de goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute; sur pr&egrave;s de 7 ha, &eacute;quivalent au tiers de la surface de son verger" height="1194" width="2008" /><figcaption>L&rsquo;arboriculteur a install&eacute; un r&eacute;seau de goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute; sur pr&egrave;s de 7 ha, &eacute;quivalent au tiers de la surface de son verger</figcaption></figure>

</div>
<p>Comparativement au goutte-&agrave;-goutte a&eacute;rien, l&rsquo;enterr&eacute; permet d&rsquo;&eacute;conomiser entre 10% et 30 % d&rsquo;eau selon le type de sol, moyennant un sur-investissement de l&rsquo;ordre de 25 &agrave; 30%. &laquo;&nbsp;<em>&Ccedil;a m&rsquo;a co&ucirc;t&eacute; 25.000 euros</em>&nbsp;&raquo;, se souvient tr&egrave;s bien le producteur, qui esp&egrave;re ne pas vivre pareil p&eacute;ril l&rsquo;ann&eacute;e prochaine.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/4/3/3/5603349-1-fre-FR/62095ab6f4c1-agrumes-jpg" alt="Les 8 ha d&rsquo;agrumes ne b&eacute;n&eacute;ficieront pas du goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute;, &laquo; trop cher &raquo;" height="1210" width="2012" /><figcaption>Les 8 ha d&rsquo;agrumes ne b&eacute;n&eacute;ficieront pas du goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute;, &laquo; trop cher &raquo;</figcaption></figure>

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<p>Mono-esp&egrave;ce jusqu&rsquo;en 2021, Jean-Marie No&euml;ll a diversifi&eacute; son verger en plantant pr&egrave;s de 8 ha d&rsquo;agrumes (orangers, mandariniers et pamplemoussiers). Mais eux ne profiterons pas du goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Trop cher</em>, l&acirc;che l'arboriculteur. <em>Avec la r&eacute;p&eacute;tition des ph&eacute;nom&egrave;nes de gel et de s&eacute;cheresse, &ccedil;a fait six ans que je ne gagne pas d&rsquo;argent&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/9/3/3/5603399-1-fre-FR/b628d6954302-tri-abricot-jpg" alt="Les abricots sont commercialis&eacute;s par Alterbio sous la marque Couleur Midi" height="1170" width="1958" /><figcaption>Les abricots sont commercialis&eacute;s par Alterbio sous la marque Couleur Midi</figcaption></figure>

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<p>Les racines des agrumes &eacute;tant encore superficielles, les arbres ont tir&eacute; profit des pluies ces derni&egrave;res semaines. Quelques gouttes d&rsquo;espoir.</p><h2>Un cas loin&nbsp;d'&ecirc;tre isol&eacute;</h2><p>Le cas de Jean-Marie No&euml;ll est loin d&rsquo;&ecirc;tre&nbsp;isol&eacute; dans un d&eacute;partement soumis &agrave; des restrictions d&rsquo;usage de l&rsquo;eau depuis le 23 f&eacute;vrier (alerte renforc&eacute;e) et plus encore depuis le 10 mai avec le passage en &laquo;&nbsp;crise&nbsp;&raquo; s&eacute;cheresse, que la Pr&eacute;fecture vient de proroger jusqu&rsquo;au 26 juillet.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-a-un-hiver-comme-un-ete-et-on-a-vide-deux-barrages" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;On a un hiver comme un &eacute;t&eacute; et on a vid&eacute; deux barrages&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Selon des pr&eacute;visions &eacute;tablies par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-les-pyrenees-orientales-se-preparent-au-pire" target="_blank">la Chambre d&rsquo;agriculture &agrave; la mi-mai, le pr&eacute;judice pourrait osciller entre 367 et 754 millions d&rsquo;euros</a>, affectant massivement les secteurs arboricole et viticole, avec un ratio de 75/25 entre pertes de r&eacute;colte et pertes de fond.&nbsp;En septembre, le Pr&eacute;fecture devrait pr&eacute;senter un plan de gestion de l&rsquo;eau sur le long terme, activant plusieurs leviers tels que la r&eacute;paration des r&eacute;seaux, la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, le suivi num&eacute;rique de la consommation ou encore le dessalement.&nbsp;Pas de nouvelles sources en vue.</p>


A Thuir (Pyrénées-Orientales), Jean-Marie Noëll avait planté en 2008 près de 7 hectares d’abricotiers en goutte-à-goutte enterré pour économiser l’eau. Mais le sur-investissement dans la sobriété est mal récompensé, avec une source à bout de ressource.

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