A vrai dire, il ne s&rsquo;agit pas d&rsquo;une contre-proposition mais de la proposition sur laquelle, pendant six mois, la Fnab et le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture ont discut&eacute;, via la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la performance &eacute;conomique et environnementale des entreprises (DGPE). Jusqu&rsquo;&agrave; ce que Julien Denormandie pr&eacute;sente en Conseil sup&eacute;rieur d&rsquo;orientation (CSO) ses arbitrages le 21 mai dernier, avec deux maitres-mots que sont la &laquo;&nbsp;stabilit&eacute;&nbsp;&raquo; s&rsquo;agissant de l&rsquo;ensemble des dispositifs et de &laquo;&nbsp;l&rsquo;inclusion&nbsp;&raquo; s&rsquo;agissant de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime en particulier. Ce faisant, le ministre de l'Agriculture a d&eacute;clench&eacute;&nbsp;l&rsquo;ire de plusieurs organisations, dont la F&eacute;d&eacute;ration nationale de l'agriculture biologique (Fnab). &laquo;&nbsp;Pendant six mois, on a beaucoup &eacute;chang&eacute; avec la DGPE sur la base d&rsquo;un &eacute;cor&eacute;gime &agrave; trois niveaux, distinguant la bio de la HVE, pour se voir finalement signifier en CSO un alignement des deux certifications, totalement &agrave; rebours de nos &eacute;changes&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce Lo&iuml;c Madeline, secr&eacute;taire national en charge de la Pac &agrave; la Fnab, polyculteur-&eacute;leveur dans l'Orne.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : les arbitrages du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>
</aside>
<h2>Un &eacute;cor&eacute;gime &agrave; trois niveaux</h2>La Fnab propose un &eacute;cor&eacute;gime &agrave; trois niveaux, cr&eacute;dit&eacute;s respectivement d&rsquo;une allocation de 30&euro;/ha pour le niveau 1 (standard), 80&euro;/ha pour le niveau 2 (interm&eacute;diaire) et 145&euro;/ha pour le niveau 3 (sup&eacute;rieur), sur la base d&rsquo;une allocation de 25% du budget du 1er pilier &agrave; l'&eacute;cor&eacute;gime, le nouveau Paiement vert de la Pac 2023-2027. A noter que le Conseil et le Parlement europ&eacute;ens ne se sont toujours pas accord&eacute;s sur la&nbsp;part du budget allou&eacute; &agrave; l'&eacute;cor&eacute;gime, qui pourrait osciller entre 20% et 30% de l'enveloppe du 1er pilier, laquelle repr&eacute;sente environ 75% du budget global de la Pac. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/2/7/3987230-1-fre-FR/fc1a693b3dd0-capture-d-e-cran-2021-05-31-a-23-37-50-png" alt="L&rsquo;architecture de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime souhait&eacute;e par la Fnab (Source Fnab)" height="582" width="1386" /><figcaption>L&rsquo;architecture de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime souhait&eacute;e par la Fnab (Source Fnab)</figcaption></figure>

</div>
Le niveau 3, qualifi&eacute; de PSE Bio (Paiement pour services environnementaux), ne serait accessible qu&rsquo;aux exploitations certifi&eacute;es AB. La HVE permettrait de b&eacute;n&eacute;ficier du niveau 2, lequel serait accessible &eacute;galement via les pratiques (pourcentage de prairies permanentes, diversification, pourcentage de couverts inter-rangs en cultures p&eacute;rennes). Ces m&ecirc;mes pratiques et d&rsquo;autres certifications permettraient d&rsquo;acc&eacute;der au niveau 1.Selon la Fnab, l&rsquo;arbitrage du minist&egrave;re r&eacute;serverait&nbsp;deux niveaux d&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &agrave; 70&euro;/ha et 55&euro;/ha, avec trois voies d&rsquo;acc&egrave;s (certification, pratiques, infrastructures agro&eacute;cologiques). &laquo;&nbsp;79% des exploitations de grandes cultures devraient, dans l&rsquo;&eacute;tat actuel, acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;un des deux niveaux de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime et 13% &agrave; ce stade exclues, devraient modifier 5% de leur assolement pour y parvenir&nbsp;&raquo;, avait d&eacute;clar&eacute; Julien Denormandie, adepte d&rsquo;un &eacute;cor&eacute;gime &laquo; inclusif &raquo;. &laquo; L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime n&rsquo;est&nbsp;pas un investissement mais un pr&eacute;l&egrave;vement d&rsquo;une partie des revenus que l&rsquo;on vous rend que si vous respectez les crit&egrave;res&nbsp;&raquo;, avait justifi&eacute; le ministre.&laquo;&nbsp;Le ministre de l&rsquo;Agriculture fait v&oelig;u de stabilit&eacute; et d&rsquo;inclusion, ce qui &eacute;quivaut &agrave; de l&rsquo;immobilisme&nbsp;&raquo;,&nbsp;estime Lo&iuml;c Madeline.&nbsp;Depuis l&rsquo;Agenda 2000, la stabilit&eacute; ne donne pas de perspectives tr&egrave;s heureuses &agrave; nos enfants, avec une industrialisation et une concentration de l&rsquo;agriculture qui verra bient&ocirc;t 1% de la population en nourrir&nbsp;99%&nbsp;&raquo;.<h2>R&eacute;compenser les services environnementaux</h2>Pour chacun des trois niveaux de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, la Fnab attribuerait en prime une aide index&eacute;e&nbsp;sur les infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE), avec deux niveaux d&rsquo;exigence cr&eacute;dit&eacute;s respectivement de 45&euro;/ha et 90&euro;/ha. &laquo;&nbsp;Le bonus sur les IAE permettrait de se conformer &agrave; la strat&eacute;gie biodiversit&eacute; d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e par la Commission europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;, poursuit Lo&iuml;c Madeline.Pour la Fnab, une PSE Bio &agrave; 145 &euro;/ha et une aide IAE &agrave; 45&euro;/ha et 90&euro;/ha r&eacute;compenseraient les services environnementaux de la bio, &agrave; savoir &laquo;&nbsp;les &eacute;conomies de co&ucirc;ts de traitement de l&rsquo;eau, la moindre exposition aux pesticides ou encore&nbsp;l&rsquo;am&eacute;lioration&nbsp;de la sant&eacute; du fait des qualit&eacute;s nutritionnelles sup&eacute;rieures des produits bio&nbsp;&raquo;.Cependant, &agrave; court terme, avant de capitaliser sur ces co-b&eacute;n&eacute;fices, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &agrave; la mode Fnab a un inconv&eacute;nient&nbsp;: &nbsp;il co&ucirc;te beaucoup plus cher que celui du minist&egrave;re, d&egrave;s 2023 et plus encore en 2027, impliquant&nbsp;des arbitrages contrevenant l&rsquo;objectif de stabilit&eacute; des comptes d&rsquo;exploitation.Au-del&agrave; des arguments &eacute;cologiques, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime tel qu&rsquo;imagin&eacute; par la Fnab permettrait de compenser la perte de l&rsquo;aide au maintien d&eacute;cid&eacute;e en 2017 et que seules quelques R&eacute;gions ont d&eacute;cid&eacute; de maintenir. &laquo;&nbsp;A partir du 1er janvier 2023, elles n&rsquo;en auront plus la possibilit&eacute;&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Lo&iuml;c Madeline. Or de tr&egrave;s nombreux producteurs, notamment dans les r&eacute;gions c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, misaient sur ces aides pour achever la transformation de leur syst&egrave;me. Il faut savoir par ailleurs que l&rsquo;aide au maintien est largement r&eacute;inject&eacute;e dans l&rsquo;emploi. En lait, on a 25% d&rsquo;embauche en plus qu&rsquo;en conventionnel&nbsp;&raquo;.<h2>Le march&eacute; comme moteur de&nbsp;la transition&nbsp;?</h2>Pour Julien Denormandie, l&rsquo;aide au maintien ne se justifie plus dans la mesure o&ugrave; le march&eacute; r&eacute;mun&egrave;re les sp&eacute;cificit&eacute;s de la bio. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, le march&eacute; du bio est plut&ocirc;t porteur et donc notre d&eacute;fi, c&rsquo;est d&rsquo;investir dans la transition pour qu&rsquo;il y ait de nouveaux install&eacute;s, pour accompagner celles et ceux qui veulent aller dans cette d&eacute;marche&nbsp;&raquo;, d&eacute;clarait-il au sortir du CSO.Pour la Fnab, le march&eacute; n&rsquo;est pas une garantie. &laquo;&nbsp;En lait, le march&eacute; commence &agrave; vaciller, d&eacute;clare Lo&iuml;c Madeline. En c&eacute;r&eacute;ales, on a une compensation m&eacute;canique entre l&rsquo;effet rendement et l&rsquo;effet prix, donc ce n&rsquo;est pas uniquement le march&eacute; qui engage les conversions mais les politiques de soutien.&nbsp;Plusieurs Etats membres de l&rsquo;UE vont continuer &agrave; verser des aides au maintien, ce qui ne devrait pas manquer des cr&eacute;er des distorsions de concurrence&nbsp;&nbsp;&raquo;.La Fnab estime enfin que la bio est tr&egrave;s clairement un crit&egrave;re d&rsquo;attractivit&eacute; pour attirer de nouveaux candidats &agrave; l&rsquo;installation, susceptible de faire mentir la courbe d&eacute;mographique. La meilleure preuve selon la Fnab, c&rsquo;est que 8000 installations sur les 13.000 annuelles s&rsquo;op&egrave;rent en dehors des aides sp&eacute;cifiques. &laquo;&nbsp;Ce n&rsquo;est pas avec un ch&eacute;quier que l'on va renouveler les g&eacute;n&eacute;rations et permettre &agrave; 10 ou 15 millions&nbsp;d&rsquo;hectares&nbsp;de changer de main dans la d&eacute;cennie, conclut Lo&iuml;c Madeline. Sur les 47.000 fermes bio, 17.000 passent sous les radars de la Pac mais c&rsquo;est pourtant l&agrave; que la dynamique d&rsquo;installation&nbsp;est la plus forte&nbsp;&raquo;.Le minist&egrave;re de l'Agriculture d&eacute;fend son arbitrage en faveur de l'agriculture biologique, dont le budget passerait&nbsp;de 250 millions &euro; par an &agrave; 340 millions &euro; par an, soit 1,7 milliard &euro; sur la&nbsp;p&eacute;riode 2023-2027.&nbsp;Un budget en ligne avec la pr&eacute;vision de croissance de la SAU bio, qui passerait de 12,5%-13% &agrave; fin 2022, pr&eacute;vision du minist&egrave;re, &agrave; l&rsquo;objectif de 18% &agrave; fin 2027.&nbsp;&laquo; Au cours du quinquennat, la part de bio aura augment&eacute; de 50%, ce qui ne s&rsquo;&eacute;tait jamais produit&nbsp;auparavant&nbsp;&raquo;, se d&eacute;fend&nbsp;Julien Denormandie.Pour d&eacute;fendre sa vision&nbsp;de la Pac et faire de la p&eacute;dagogie autour de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime en particulier, la Fnab se mobilise&nbsp;le 2 juin &agrave; 12&nbsp;heures place des Invalides &agrave; Paris.

La Fnab propose un écorégime à trois niveaux distinguant l’AB de la HVE, doublé d’un bonus sur les infrastructures agroécologiques. Une proposition qui récompenserait les services et co-bénéfices environnementaux et sociétaux de l’agriculture bio et favoriserait l’installation. Mobilisation prévue à Paris le 2 juin.

Pac 2023-2027 : la contre-proposition de la Fnab sur l’écorégime

Le programme de Suivi temporel des oiseaux communs (Stoc) recense depuis 1989 l&rsquo;avifaune fran&ccedil;aise selon un protocole r&eacute;p&eacute;t&eacute; chaque ann&eacute;e par un r&eacute;seau d&rsquo;ornithologues b&eacute;n&eacute;voles r&eacute;partis sur tout le territoire. Publi&eacute; le 31 mai, un bilan sur 30 ans montre des &eacute;volutions contrast&eacute;es&nbsp;: 32 esp&egrave;ces sont en expansion, comme le Rouge-queue &agrave; front blanc ou la Fauvette &agrave; t&ecirc;te noire, mais 43 r&eacute;gressent, telles que le Chardonneret &eacute;l&eacute;gant, la Tourterelle des bois ou l&rsquo;Hirondelle de fen&ecirc;tre.La chute la plus importante concerne les oiseaux sp&eacute;cialises des milieux agricoles, telles que l&rsquo;Alouette des champs et les perdrix, qui ont perdu pr&egrave;s du tiers de leurs effectifs en 30 ans. &laquo;&nbsp;Cette forte disparition est concomitante de l&rsquo;intensification des pratiques agricoles ces derni&egrave;res d&eacute;cennies, plus particuli&egrave;rement depuis 2008-2009&nbsp;&raquo;, pointe le rapport. Une p&eacute;riode qui correspond entre autres &laquo;&nbsp;&agrave; la g&eacute;n&eacute;ralisation des n&eacute;onicotino&iuml;des&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;&agrave; la fin des jach&egrave;res impos&eacute;es par la politique agricole commune&nbsp;&raquo;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/3/9/6/3986931-1-fre-FR/197b5be15260-oiseaux-jpg" alt="" height="662" width="1068" /><figcaption>75 esp&egrave;ces sont utilis&eacute;es pour construire les indicateurs en fonction de leur milieu de sp&eacute;cialisation, explique le rapport de suivi des oiseaux communs en France.</figcaption></figure>

</div>
Les oiseaux sp&eacute;cialistes du milieu urbain subissent un d&eacute;clin similaire (-27,6%). &laquo;&nbsp;Les raisons sont encore mal expliqu&eacute;es, et certainement multiples : diminution des ressources alimentaires, notamment des insectes, comme dans les milieux agricoles, m&ecirc;me si, depuis quelques ann&eacute;es, les pesticides ne sont plus utilis&eacute;s dans les espaces verts urbains ; diminution des sites propices &agrave; la nidification (perte de cavit&eacute;s due au ravalement des b&acirc;timents et &agrave; l&rsquo;abattage des vieux arbres, nettoyage des fa&ccedil;ades favorables aux hirondelles) ; pollution&nbsp;&raquo;, indique le rapport.Les sp&eacute;cialistes forestiers sont un peu plus stables (-10%).&nbsp;Ce r&eacute;sultat peut &ecirc;tre mis en relation avec l&rsquo;augmentation du couvert bois&eacute; sur l&rsquo;ensemble du territoire.<h2>Davantage d'esp&egrave;ces g&eacute;n&eacute;ralistes</h2>Enfin, les esp&egrave;ces g&eacute;n&eacute;ralistes, apr&egrave;s une phase d&rsquo;expansion jusqu&rsquo;au milieu des ann&eacute;es 2000, o&ugrave; elles ont pris la place des sp&eacute;cialistes d&eacute;clinant, semblent maintenant marquer le pas. Cette stagnation r&eacute;cente masque des situations contrast&eacute;es selon les esp&egrave;ces. Par exemple, la Fauvette &agrave; t&ecirc;te noire est en augmentation (+30% en 19 ans), tandis que l&rsquo;Accenteur mouchet est en d&eacute;clin (-27% sur la m&ecirc;me p&eacute;riode).Seuls quelques oiseaux capables de s&rsquo;adapter connaissent une progression d&eacute;mographique, comme le Pigeon ramier, le Geai des ch&ecirc;nes ou la M&eacute;sange bleue. &laquo;&nbsp;H&eacute;las, ce ph&eacute;nom&egrave;ne d&rsquo;accroissement des esp&egrave;ces dites &laquo; g&eacute;n&eacute;ralistes &raquo; au d&eacute;triment des &laquo; sp&eacute;cialistes &raquo; r&eacute;v&egrave;le en fait une uniformisation de la faune sauvage, signe d&rsquo;une banalisation croissante des habitats et d&rsquo;une perte de biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;, pointe la Ligue de protection des oiseaux (LPO).L'impact du r&eacute;chauffement climatique est &eacute;galement perceptible : il a par exemple &eacute;t&eacute; d&eacute;montr&eacute; que certaines populations d'oiseaux se d&eacute;calent vers le nord pour tenter de rester dans des zones o&ugrave; la temp&eacute;rature leur convient.A l&rsquo;origine de plus d&rsquo;une centaine de publications scientifiques internationales, le Stoc&nbsp;permet aussi d&rsquo;orienter et d&rsquo;&eacute;valuer les politiques publiques en mati&egrave;re de conservation de la biodiversit&eacute;. &laquo;&nbsp;Ces analyses ont par exemple confirm&eacute; l&rsquo;efficacit&eacute; des r&eacute;serves naturelles o&ugrave; les populations d&rsquo;oiseaux se portent mieux qu&rsquo;en dehors, et d&eacute;montr&eacute; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des aides financi&egrave;res conditionn&eacute;es "sc&eacute;narios verts"&nbsp;qui doivent &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute;es dans le projet de la nouvelle Politique Agricole Commune&nbsp;&raquo;, commente la LPO.

Entre 1989 et 2019, l’abondance des oiseaux spécialistes des milieux agricoles comme des milieux urbains a décliné de près de 30%, selon un bilan publié par la LPO, le Muséum national d’Histoire naturelle et l’OFB.

Le déclin des oiseaux spécialistes du milieu agricole se confirme

Qui mieux que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/climat-on-ne-peut-pas-dissocier-l-agriculture-de-l-alimentation" target="_blank" title="">Jean Jouzel </a>pour introduire le Varenne agricole de l&rsquo;eau et du changement climatique&nbsp;? Le climatologue, ancien vice-pr&eacute;sident du groupe scientifique du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'&eacute;volution du climat), lancera ce 28 mai le Varenne agricole de l&rsquo;eau et du changement climatique. Sur un sujet source de tensions et de crispations, tant au niveau territorial qu&rsquo;interminist&eacute;riel, la science, toute la science, et rien que la science, constituera la vigie destin&eacute;e &agrave; objectiver les d&eacute;bats et les travaux du Varenne, du nom de la rue h&eacute;bergeant le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &agrave; Paris, organis&eacute; &agrave; la demande du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique.<h2>L&rsquo;eau agricole, un impens&eacute;</h2>En rajoutant la mention &laquo;&nbsp;agricole&nbsp;&raquo; au Varenne, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a souhait&eacute; doublement marquer son empreinte sur la gestion de l&rsquo;eau, une pr&eacute;rogative du ressort du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. &laquo;&nbsp;Depuis quelques ann&eacute;es, au sein des politiques agricoles, on a abandonn&eacute; l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une pens&eacute;e de l&rsquo;eau &agrave; usage agricole, fait-on savoir au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Le changement climatique est susceptible de remettre en cause notre capacit&eacute; &agrave; produire et notre souverainet&eacute; alimentaire. Il repose la question de l&rsquo;articulation entre les politiques de l&rsquo;eau et les politiques agricoles&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/veillee-d-armes-sur-la-gestion-de-l-eau" target="_blank" title="">Veill&eacute;e d&rsquo;armes sur la gestion de l&rsquo;eau</a>
</aside>
De son c&ocirc;t&eacute;, le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique replace le Varenne dans le contexte des Assises de l&rsquo;eau, diligent&eacute;es par Emmanuel Macron en 2017, avec une premi&egrave;re phase centr&eacute;e sur l&rsquo;eau potable et l&rsquo;assainissement, suivie d&rsquo;une seconde ax&eacute;e notamment sur l&rsquo;&eacute;conomie et le partage de la ressource. &laquo;&nbsp;Le Varenne agricole de l&rsquo;eau et du changement climatique s&rsquo;inscrit dans cet objectif prioritaire&nbsp;d&rsquo;&eacute;conomie et de partage, indique le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. Il en est la d&eacute;clinaison agricole bienvenue et indispensable&nbsp;&raquo;.Un message d&rsquo;apaisement, dont les minist&egrave;res esp&egrave;rent qu&rsquo;il va d&eacute;teindre sur les parties prenantes, auxquelles sera expos&eacute;e en pr&eacute;ambule une charte d&rsquo;engagement, destin&eacute;e &agrave; favoriser &eacute;coute et respect mutuels. Avec la science et l&rsquo;&eacute;coute, l&rsquo;innovation constituera le troisi&egrave;me totem du Varenne, l&rsquo;objectif &eacute;tant d&rsquo;identifier et d&rsquo;activer tous les leviers permettant de concilier les int&eacute;r&ecirc;ts strat&eacute;giques, agricoles, territoriaux, environnementaux et soci&eacute;taux attach&eacute;s &agrave; la ressource en eau. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/2/4/3/3983423-1-fre-FR/b24a2bf12f89-capture-d-e-cran-2021-05-28-a-08-23-14-jpg" alt="Cartographie d&rsquo;anticipation de s&eacute;cheresse pour l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021, publi&eacute;e par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique le 17 mai" height="1120" width="932" /><figcaption>Cartographie d&rsquo;anticipation de s&eacute;cheresse pour l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021, publi&eacute;e par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique le 17 mai</figcaption></figure>

</div>
<h2>S&eacute;cheresse&nbsp;et autres al&eacute;as : refonder la gestion des risques</h2>Le Varenne, qui&nbsp;associera toutes les parties prenantes volontaires, va s&rsquo;organiser autour de trois chantiers, &agrave; commencer par la gouvernance en mati&egrave;re de gestion des s&eacute;cheresses,&nbsp;avec une mise en oeuvre op&eacute;rationnelle d&egrave;s cet &eacute;t&eacute;. &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est d&rsquo;instaurer une politique d&rsquo;anticipation de gestion de crise&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Derri&egrave;re cette probl&eacute;matique se dessine la refondation des syst&egrave;mes de gestion des risques climatiques, dont la s&eacute;cheresse n&rsquo;est que l&rsquo;un des avatars.Ce chantier du Varenne devrait tr&egrave;s largement s&rsquo;appuyer sur le rapport que le d&eacute;put&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille a remis &agrave; Julien Denormandie en avril dernier. Il pr&eacute;conise un renforcement de l&rsquo;attractivit&eacute; de l&rsquo;assurance multirisque agricole (MRC) et une refonte du&nbsp;Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA), avec des calamit&eacute;s agricoles qui se d&eacute;clencheraient indiff&eacute;remment pour toutes les cultures et syst&eacute;matiquement pour des pertes de r&eacute;colte sup&eacute;rieures &agrave; 50%.&laquo;&nbsp;On ne peut pas demander &agrave; des agriculteurs, avec leurs niveaux de revenus, de s&rsquo;assurer seuls, donc il faut que l&rsquo;on invente un m&eacute;canisme&nbsp;&raquo;, a appuy&eacute; Emmanuel Macron, &agrave; l&rsquo;occasion du &laquo;&nbsp;Grand rendez-vous&nbsp;&raquo; sur la souverainet&eacute; alimentaire le 18 mai dernier.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-rapport-descrozaille-preconise-une-nouvelle-articulation-entre-assurances-et-calamites" target="_blank" title="">Gestion des risques : le rapport Descrozaille pr&eacute;conise une nouvelle articulation entre assurances et calamit&eacute;s</a>
</aside>
<h2>Changement climatique&nbsp;: les leviers d&rsquo;adaptation</h2>Le deuxi&egrave;me chantier du Varenne s&rsquo;attachera &agrave; explorer et &agrave; inventorier tous les outils permettant &agrave; l&rsquo;agriculture de s&rsquo;adapter au changement climatique, dans toutes les fili&egrave;res et au sein de tous les territoires. L&rsquo;agronomie, la g&eacute;n&eacute;tique et les technologies seront convoqu&eacute;es, tant pour att&eacute;nuer le changement climatique, via notamment les techniques de stockage de carbone et d&rsquo;&eacute;vitement des &eacute;missions des gaz &agrave; effet de serre, que pour appr&eacute;hender les manifestations du changement climatique, s&rsquo;agissant des pr&eacute;cipitations et des temp&eacute;ratures, et leur impact sur les syst&egrave;mes mais aussi sur les bioagresseurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/climat-les-varietes-du-futur-devront-tirer-profit-de-creneaux-favorables-de-plus-en-plus-courts" target="_blank" title="">Climat : les vari&eacute;t&eacute;s du futur devront tirer profit de cr&eacute;neaux favorables de plus en plus courts</a>
</aside>
&laquo;&nbsp;L&rsquo;introduction de nouvelles productions ou d&rsquo;itin&eacute;raires techniques plus &eacute;conomes en eau et en intrants se heurte fr&eacute;quemment &agrave; la structuration actuelle des fili&egrave;res de transformation et de commercialisation&nbsp;&raquo;, pointaient le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) et du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable (CGEDD), dans leur rapport &laquo; Changement climatique, eau, agriculture : quelles trajectoires d&rsquo;ici 2050 &raquo;</a>, publi&eacute; en juillet 2020.La question de l&rsquo;efficience de l&rsquo;irrigation sera &eacute;galement abord&eacute;e, sous l&rsquo;angle de la r&eacute;silience, consistant &agrave;&nbsp;&laquo;&nbsp;abandonner l&rsquo;objectif d&rsquo;une production maximale pour viser l&rsquo;optimum en faisant converger rentabilit&eacute;&nbsp;agricole et &eacute;conomie de la ressource&nbsp;&raquo;, selon la d&eacute;finition de ce m&ecirc;me rapport.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (2/10) : Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a>
</aside>
<h2>Projets de territoire&nbsp;: lever les verrous</h2>Le troisi&egrave;me chantier sera consacr&eacute; &agrave; la mobilisation de la ressource. Outre le sujet de r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es (REUT), les Projets de territoire de gestion de l&rsquo;eau (PTGE) seront au c&oelig;ur de ce groupe de travail. Institu&eacute;s en 2018 et succ&eacute;dant aux Projets de territoire, les PTGE&nbsp;ont vocation &agrave; faire &eacute;merger des projets cochant toutes les cases de la durabilit&eacute;, dans une d&eacute;marche de co-construction avec toutes les parties (agriculteurs, associations, institutions etc.) et de partage entre tous les usages (pr&eacute;servation des milieux, eau potable et assainissement, agriculture, &eacute;nergie, loisirs).Les Assises de l&rsquo;eau avaient dress&eacute; une feuille de route de 50 PTGE &agrave; l&rsquo;horizon 2022 et de 100 PTGE &agrave; l&rsquo;horizon 2027. Selon le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, 43 PTGE ont &eacute;t&eacute; sign&eacute;s et 30 autres sont en cours d&rsquo;instruction, dont un certain nombre sont aujourd'hui bloqu&eacute;s, sous l&rsquo;effet de contentieux.&nbsp;&laquo; &nbsp;J'ai demand&eacute; au ministre de l&rsquo;Agriculture qu&rsquo;on mette &agrave; plat tous les projets, qu&rsquo;on simplifie les r&egrave;gles et qu&rsquo;on avance, a d&eacute;clar&eacute; Emmanuel Macron le 18 mai dernier. Il y a beaucoup de lenteur, et parfois de r&eacute;sistance, mais pas de fatalit&eacute;. On a identifi&eacute; les projets, on a identifi&eacute; les blocages et on va maintenant acc&eacute;l&eacute;rer gr&acirc;ce au Varenne&nbsp;&raquo;. C'est maintenant.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~l-irrigation-a-partir-d-eaux-usees-traitees-reste-a-developper" target="_blank" title="">L&rsquo;irrigation &agrave; partir d&rsquo;eaux us&eacute;es trait&eacute;es reste &agrave; d&eacute;velopper</a>
</aside>

La science, l’innovation et l’écoute irrigueront les travaux des trois groupes de travail dédiés à la gestion des crises climatiques, à l’adaptation de l’agriculture au changement climatique et aux Projets de territoire et de gestion de l’eau. Les conclusions du Varenne agricole de l’eau et du changement climatique sont attendues pour début 2022. Elles baliseront une trajectoire à l’horizon 2050.

Varenne agricole de l'eau et du climat : trois chantiers, trois totems

La biodiversit&eacute;, les agriculteurs n'ont pas fini d'en entendre parler&nbsp;! Sujet majeur de soci&eacute;t&eacute;, elle est au c&oelig;ur du &laquo;&nbsp;Green deal&nbsp;&raquo;, priorit&eacute; de l'Europe pour les ann&eacute;es &agrave; venir, et dans sa d&eacute;clinaison agricole, la Politique agricole commune. La biodiversit&eacute; s'affiche aussi dans les ambitions du Plan strat&eacute;gique national pr&eacute;sent&eacute; le 21 mai dernier par le ministre de l'Agriculture.Pr&eacute;server la biodiversit&eacute;, mais aussi profiter de ses effets positifs sur la fertilit&eacute; des sols, la pollinisation des cultures, la r&eacute;gulation des ravageurs, constitue le fondement de l'agro&eacute;cologie, et de nombreux cahiers des charges s'en r&eacute;clamant, publics (HVE) ou priv&eacute;s (Charte Lu'Harmony).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : les arbitrages du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>
</aside>
<h2>Des liens qui ne datent pas d'hier</h2>Travailleurs du vivant, les agriculteurs savent depuis toujours que la biodiversit&eacute; est indispensable &agrave; leur activit&eacute;. Beaucoup d'entre eux n'ont pas attendu des &laquo;&nbsp;injonctions soci&eacute;tales&nbsp;&raquo; ou des primes environnementales pour pr&eacute;server des haies, diversifier ou allonger leurs rotations et veiller &agrave; l'activit&eacute; biologique de leurs sols.<div class="citation">
 "Il manque toujours des r&eacute;f&eacute;rences et des connaissances scientifiques"
</div>
Toutefois, pour r&eacute;pondre &agrave; ces demandes soci&eacute;tales, il leur faut &agrave; pr&eacute;sent prouver, qualifier et quantifier leurs actions en lien avec la biodiversit&eacute;, qu'il s'agisse de la pr&eacute;server, d'en b&eacute;n&eacute;ficier, ou de la restaurer. Pour pouvoir agir en ce sens, tout en assurant leur fonction nourrici&egrave;re, les agriculteurs ont besoin d'indicateurs, de rep&egrave;res. &laquo;&nbsp;Face &agrave; l'ampleur de ce sujet, il manque toujours des r&eacute;f&eacute;rences et des connaissances scientifiques&nbsp;&raquo;, explique St&eacute;phane J&eacute;z&eacute;quel, le directeur scientifique d'Arvalis-Institut du v&eacute;g&eacute;tal.<h2>Valider et expliquer</h2>&laquo;&nbsp;Produire des r&eacute;f&eacute;rences et des connaissances sur les liens entre activit&eacute; agricole et biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo; est une des missions dont s'est saisie depuis quelques ann&eacute;es l&rsquo;institut technique. &laquo;&nbsp;Il ne s'agit pas seulement de valider l'int&eacute;r&ecirc;t des couverts v&eacute;g&eacute;taux et des &eacute;l&eacute;ments p&eacute;rennes du paysage, mais de d&eacute;terminer, par exemple, quelles esp&egrave;ces dans les bandes fleuries, quelles longueurs de haies, quelles pratiques culturales sont b&eacute;n&eacute;fiques, sans qu'elles ne p&eacute;nalisent la production et le revenu des producteurs&nbsp;&raquo;, poursuit St&eacute;phane J&eacute;z&eacute;quel.A l'occasion de la journ&eacute;e internationale de la biodiversit&eacute; (22 mai), Arvalis-Institut du v&eacute;g&eacute;tal a souhait&eacute; mettre en lumi&egrave;re certains des travaux conduits sur ce th&egrave;me &agrave; la station exp&eacute;rimentale de La Jailli&egrave;re (La Chapelle-Saint-Sauveur, 44). C'est le cas, par exemple, du projet multipartenarial Arena (Anticiper les R&eacute;gulations Naturelles), qui s'est tenu sur 2017-2020&nbsp;: il a permis la mise au point de protocoles d'observation, l'acquisition de r&eacute;f&eacute;rences sur les dynamiques des populations de ravageurs (pucerons, limaces) et de leurs ennemis naturels (araign&eacute;es, chrysopes, parasito&iuml;des, syrphes, carabes, staphylins...) et la caract&eacute;risation des r&eacute;gimes alimentaires des carabes par biologie mol&eacute;culaire (plus de r&eacute;sultats sur <a href="https://arena-auximore.fr/" target="_blank" title="">ARENA-Auximore.fr</a>). 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/4/3/3983453-1-fre-FR/c591b5c2c574-pcbiodiversite1-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>La bande fleurie exp&eacute;rimentale &agrave; la station Arvalis de La Jailli&egrave;re (44) a &eacute;t&eacute; sem&eacute;e le 24 mars dernier. Son effet sur les populations de ravageurs et d&#039;auxiliaires sera quantifi&eacute; au niveau de la bande, mais aussi plus ou moins profond&eacute;ment dans les deux parcelles culturales adjacentes. (Photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

</div>
<h2>Effet de la bande fleurie&nbsp;: jusqu'o&ugrave; dans la culture&nbsp;?</h2>Dans la lign&eacute;e de ces &eacute;tudes, une nouvelle exp&eacute;rimentation a commenc&eacute; au printemps dernier &agrave; La Jailli&egrave;re pour objectiver les effets de l'implantation d'une bande fleurie. Sem&eacute;e le 24 mars dernier sur 70 m de long entre deux parcelles cultiv&eacute;es (bl&eacute; et ma&iuml;s), la bande exp&eacute;rimentale est compos&eacute;e d'un m&eacute;lange d'esp&egrave;ces &agrave; la floraison &eacute;tal&eacute;e, con&ccedil;u pour &ecirc;tre favorable aux auxiliaires (m&eacute;lange Auxil-Couv de Caussade semences, avec lin, sarrasin, fenugrec, aneth, chia, phac&eacute;lie et nyger). &laquo;&nbsp;L'objectif de cette &eacute;tude est de d&eacute;terminer l'effet de cette bande fleurie sur les auxiliaires (carabes, staphylins, araign&eacute;es, parasito&iuml;des...), et sur les ravageurs (pucerons, limaces), &agrave; la fois sur la bande, mais aussi sur les cultures alentours&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit V&eacute;ronique Tosser, ing&eacute;nieure biodiversit&eacute; &agrave; Arvalis. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/4/3/3983450-1-fre-FR/744ed2b0a59c-pcbiodiversite2-jpg" alt="" height="2633" width="1830" /><figcaption>V&eacute;ronique Tosser, ing&eacute;nieure biodiversit&eacute; &agrave; Arvalis, rel&egrave;ve le contenu d&#039;un pot Barber enterr&eacute; dans la parcelle de ma&iuml;s, &agrave; 10 m du centre de la bande fleurie. (Photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

</div>
Pour &eacute;valuer l'effet sur les organismes &eacute;pig&eacute;s, ravageurs (pucerons et limaces) et auxiliaires (carabes, staphylins, araign&eacute;es), des pots Barber, enterr&eacute;s pour affleurer au niveau du sol, et des pi&egrave;ges &agrave; limaces, sont dispos&eacute;s dans la bande et au sein des parcelles cultiv&eacute;es (&agrave; 10 m et 30 m du centre de la bande fleurie). Leur contenu est relev&eacute; toutes les semaines.Pour les organismes volants, ravageurs (pucerons), ou auxiliaires (coccinelles, syrphes, hym&eacute;nopt&egrave;res parasito&iuml;des), les relev&eacute;s sont faits par observations visuelles et par aspiration sur quadrats (carr&eacute;s norm&eacute;s), dispos&eacute;s au sein de la bande fleurie, puis &agrave; 10 m et 30 m dans les parcelles cultiv&eacute;es. En outre, pour observer l'effet de la bande fleurie sur les insectes volants &agrave; une &eacute;chelle plus large, une tente Malaise a &eacute;t&eacute; dress&eacute;e sur le point le plus haut et le plus vent&eacute; de l'exploitation. Tous les arthropodes recueillis sont comptabilis&eacute;s, puis envoy&eacute;s &agrave; un entomologiste pour identification formelle. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/4/4/3/3983447-1-fre-FR/89f9ee049203-pcbiodiversite5-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>La tente Malaise est un dispositif destin&eacute; &agrave; pi&eacute;ger les insectes volants. Elle a &eacute;t&eacute; plac&eacute;e sur le point le plus vent&eacute; de la Jailli&egrave;re et fournira des informations sur l&#039;influence de la bande fleurie &agrave; plus large &eacute;chelle que la parcelle. (Photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

</div>
<h2>Balbutiement des recherches</h2>Apr&egrave;s les premiers r&eacute;sultats sur l'effet quantifi&eacute; de la bande fleurie sur auxiliaires et ravageurs, d'autres exp&eacute;rimentations devront encore &ecirc;tre men&eacute;es&nbsp;: il s'agira par exemple de tester les relations entre la nature des esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales et celles des auxiliaires ou ravageurs, de d&eacute;terminer le meilleur mode de gestion de la bande (destruction, gestion p&eacute;renne, valorisation en fourrage&hellip;), mais aussi de d&eacute;terminer les risques de salissement des parcelles.&laquo;&nbsp;Nous sommes encore aux balbutiements de ces recherches sur la biodiversit&eacute;, commente St&eacute;phane J&eacute;z&eacute;quel. Il faut se souvenir que nous sommes toujours dans une recherche de compromis&nbsp;: il faut des rep&egrave;res aux agriculteurs&nbsp;; pour pouvoir faire &eacute;voluer leurs pratiques, ils ont besoin de conna&icirc;tre leurs degr&eacute;s de libert&eacute; par rapport &agrave; la rentabilit&eacute; de la culture. Plus l'agriculture fran&ccedil;aise se portera bien, plus elle pourra agir en faveur de la biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La biodiversit&eacute; se d&eacute;cline &agrave; plusieurs &eacute;chelles : elle peut &ecirc;tre g&eacute;n&eacute;tique (variabilit&eacute; au sein d&#039;une m&ecirc;me esp&egrave;ce), sp&eacute;cifique (variabilit&eacute; des esp&egrave;ces) et &eacute;cosyst&eacute;mique (diversit&eacute; des &eacute;cosyst&egrave;mes). La biodiversit&eacute; peut &ecirc;tre sauvage, mais aussi domestique. Si le grand public a tendance &agrave; associer la biodiversit&eacute; aux esp&egrave;ces qu&#039;il peut voir ou qu&#039;il conna&icirc;t : mammif&egrave;res, oiseaux et insectes (surtout abeilles domestiques), les agriculteurs savent que cette notion est beaucoup plus vaste... Le principal r&eacute;servoir de biodiversit&eacute; est le sol et les agriculteurs ont compris depuis longtemps l&#039;int&eacute;r&ecirc;t de la favoriser. Parmi les indicateurs &eacute;valuant cette biodiversit&eacute; : l&#039;&eacute;valuation de la biomasse microbienne peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e, en routine, dans le cadre d&#039;une analyse de sol. La moyenne des sols en France est entre 250 &agrave; 400 mg de biomasse microbienne/kg. Dans certains sols conduits en TCS les valeurs peuvent doubler.
</aside>

Agriculture et biodiversité sont en interactions perpétuelles, souvent de manière positive (pollinisation des cultures, fertilité des sols, régulation des ravageurs...). Habitués à travailler avec le vivant, les agriculteurs sont des acteurs centraux dans la préservation et la restauration de cette biodiversité. Mais pour agir plus efficacement, ils ont besoin de repères et de références. Arvalis-Institut du végétal s'attache à en produire.

« Nous sommes encore aux balbutiements des recherches sur la biodiversité »

Apr&egrave;s trois jours de n&eacute;gociations, "un nombre de sujets cruciaux restent non r&eacute;solus. Il a donc &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute; de repousser les discussions jusqu'&agrave; la prochaine r&eacute;union des ministres europ&eacute;ens de l'Agriculture en juin", a indiqu&eacute; le Conseil, l'instance repr&eacute;sentant les Etats.&nbsp;Une nouvelle proposition des ministres europ&eacute;ens de l'Agriculture, r&eacute;unis mercredi et jeudi &agrave; Bruxelles, a &eacute;t&eacute; jug&eacute;e par les eurod&eacute;put&eacute;s encore trop &eacute;loign&eacute;e de leurs revendications environnementales et sociales.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : les arbitrages du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>
</aside>
Les Vingt-Sept avaient approuv&eacute; en octobre 2020 la r&eacute;forme de la Politique agricole commune, avec un budget de 387 milliards d'euros pour sept ans, dont&nbsp;270 milliards d'aides directes aux agriculteurs, mais ils doivent imp&eacute;rativement s'entendre avec le Parlement europ&eacute;en.<h2 class="MsoPlainText">Le sujet de blocage des &eacute;cor&eacute;gimes</h2>Le dossier-cl&eacute; concerne les &eacute;cor&eacute;gimes.&nbsp;Les eurod&eacute;put&eacute;s r&eacute;clamaient initialement qu'ils repr&eacute;sentent au moins 30% des paiements directs aux agriculteurs. Les Etats se sont dits pr&ecirc;ts &agrave; accepter un seuil de 25% mais des blocages subsistent sur l'&eacute;ventuelle p&eacute;riode de transition pour le mettre en place.&nbsp;Les ministres proposent par ailleurs de r&eacute;allouer des fonds non utilis&eacute;s sur ce pourcentage - au grand dam des parlementaires, qui redoutent que ce m&eacute;canisme ne conduise &agrave; moins doter les &eacute;cor&eacute;gimes.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-vision-du-ministre-les-reactions-des-syndicats" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : la vision du ministre, les r&eacute;actions des syndicats</a>
</aside>
Les Etats veulent aussi rester libres de d&eacute;finir le contenu des &eacute;cor&eacute;gimes mais les eurod&eacute;put&eacute;s r&eacute;clament un encadrement strict et l'alignement des politiques nationales sur les strat&eacute;gies environnementales et climatiques europ&eacute;ennes (Pacte vert, objectifs de cultures bio, r&eacute;duction chiffr&eacute;e des pesticides...).&nbsp;"Nous voulons conclure un accord, mais pas &agrave; n'importe quel prix", a expliqu&eacute; vendredi matin la ministre portugaise Maria do C&eacute;u Antunes, qui n&eacute;gocie au nom des Etats.<h2 class="MsoPlainText">Economie et environnement</h2>"Les agriculteurs ne doivent pas &ecirc;tre ensevelis sous la bureaucratie (...) Nous voulons r&eacute;compenser les pratiques environnementales, mais cela doit &ecirc;tre praticable financi&egrave;rement", avait averti la ministre allemande Julia Kl&ouml;ckner.&nbsp;Les Etats refusent aussi de conditionner les subventions aux agriculteurs au respect de normes sociales.L'eurod&eacute;put&eacute; vert Martin H&auml;usling a d&eacute;nonc&eacute; une "radicalisation de la position" des ministres.&nbsp;"Chacun doit faire preuve de responsabilit&eacute;, sans durabilit&eacute; &eacute;conomique (des revenus des agriculteurs), pas de durabilit&eacute; environnementale et climatique", a plaid&eacute; Anne Sander, n&eacute;gociatrice (PPE, droite) du Parlement.

Eurodéputés et Etats membres de l'UE ont échoué à trouver un accord sur la nouvelle PAC, a annoncé vendredi le Conseil européen, précisant que les pourparlers reprendraient "en juin".

PAC : pas d'accord à Bruxelles, reprise des négociations en juin

C&rsquo;est du jamais vu. Malgr&eacute; (ou &agrave; cause&nbsp;?) de la crise sanitaire, le march&eacute; des maisons &agrave; la campagne a atteint en 2020 le nombre record de 111 930 transactions, pour une surface de 63 110 hectares et un montant de 23,5 milliard d&rsquo;euros.Le march&eacute; est en forte hausse y compris dans les secteurs habituellement moins sollicit&eacute;s du Grand Bassin parisien (Somme, Yonne, Orne) mais aussi dans les territoires &eacute;loign&eacute;s des grandes m&eacute;tropoles (Creuse, Aveyron, Haute-Sa&ocirc;ne, Haute-Marne).<h2>"Exode invers&eacute;"</h2>Pour Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FNSafer, &laquo;&nbsp;ce ph&eacute;nom&egrave;ne d&eacute;montre que de nombreux citoyens veulent changer leur fa&ccedil;on de vivre&nbsp;&raquo;. Selon lui,&nbsp;&laquo;&nbsp;cet exode invers&eacute;&nbsp;sera durable&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo; On le verra l&rsquo;an prochain, mais cela se confirme d&eacute;j&agrave; sur la premi&egrave;re partie de l&rsquo;ann&eacute;e 2021&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Gr&acirc;ce au d&eacute;veloppement du t&eacute;l&eacute;travail, aspirer &agrave; un cadre de vie plus vert est d&eacute;sormais possible pour un bon nombre d&rsquo;urbains.&laquo;&nbsp;Cette modification des lieux d&rsquo;habitation pourrait aussi engendrer une modification forte de l&rsquo;&eacute;conomie du monde rural, avec toutes les cons&eacute;quences positives que cela peut avoir sur le monde agricole&nbsp;&raquo;, estime le pr&eacute;sident des Safer.Avantage imm&eacute;diat&nbsp;: cet &laquo;&nbsp;exode urbain&nbsp;&raquo; - les guillemets sont de rigueur tant le ph&eacute;nom&egrave;ne reste encore &agrave; caract&eacute;riser - am&egrave;ne de nouveaux consommateurs sur les territoires, au b&eacute;n&eacute;fice des productions locales et de la vente directe.&nbsp;Encore faut-il que les nouveaux install&eacute;s s&rsquo;acclimatent &agrave; l&rsquo;environnement rural&hellip; Heureusement, le &laquo;&nbsp;bruit et l&rsquo;odeur&nbsp;&raquo; des campagnes est d&eacute;sormais reconnu &laquo;&nbsp;patrimoine sensoriel&nbsp;&raquo; et prot&eacute;g&eacute; par une loi promulgu&eacute;e fin janvier 2021. Aux services r&eacute;gionaux incombe d&eacute;sormais la mission de &laquo;&nbsp;qualifier l&rsquo;identit&eacute; culturelle des territoires&nbsp;&raquo;&nbsp;!<h2>Revitaliser sans urbaniser, la difficile &eacute;quation</h2>Emmanuel Hyest voit plus loin. Pour lui, cet engouement pour la campagne peut contribuer &agrave; d&eacute;velopper un march&eacute; de services sur les territoires, des activit&eacute;s culturelles, d&rsquo;h&eacute;bergement, etc. Autant de nouveaux services pouvant &ecirc;tre en lien avec les activit&eacute;s agricoles et valoriser l&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;Il y a vraiment quelque chose d&rsquo;important qui se passe en ce moment en France&nbsp;&raquo;, insiste-t-il.Cet engouement pour la campagne a tout de m&ecirc;me un revers&nbsp;: il vient perturber le march&eacute; du foncier agricole. Car l&rsquo;achat d&rsquo;une maison peut aller de pair avec l'acquisition de parcelles agricoles pour l&rsquo;extension d&rsquo;un jardin ou pour un usage de loisir (pr&eacute;s pour les chevaux, potagers, vergers, petits &eacute;levages non professionnels...). En 2020, 24 900 hectares &laquo;&nbsp;d&rsquo;espaces r&eacute;sidentiels et de loisirs non b&acirc;tis&nbsp;&raquo; ont ainsi &eacute;t&eacute; soustraits de leur usage agricole, un niveau tr&egrave;s proche de celui de l&rsquo;urbanisation (27 200 hectares).<h2>Terrains constructibles&nbsp;</h2>Outre les achats de maisons &agrave; la campagne, le march&eacute; de la construction individuelle a lui aussi bien r&eacute;sist&eacute; &agrave; la crise. Ainsi, si les surfaces urbanis&eacute;es ont baiss&eacute; de 12% en France, les surfaces achet&eacute;es par les particuliers ne baissent que de 5%. Ce qui fait dire &agrave; la Safer qu&rsquo;en 2020, &laquo;&nbsp;ce sont les projets de construction individuelle qui d&eacute;terminent le plus le changement d&rsquo;usage des sols ruraux vers l&rsquo;urbanisation&nbsp;&raquo;.Revitaliser la campagne doit donc &ecirc;tre accompagn&eacute; de garde-fous. D&rsquo;autant que malgr&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-climat-et-resilience-quelles-incidences-sur-l-agriculture" target="_blank" title="">la Loi climat</a>, qui inscrit l&rsquo;objectif de z&eacute;ro artificialisation nette &agrave; 2050, &laquo;&nbsp;la vigilance reste de mise dans les zones de revitalisation rurale pour lesquelles un amendement pr&eacute;voit un assouplissement des contraintes qui veillent &agrave; prot&eacute;ger le foncier&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Lo&iuml;c J&eacute;gouzo, ing&eacute;nieur d'&eacute;tudes &agrave; la FNSafer.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-prix-des-terres-repart-a-la-hausse" target="_blank">Le prix des terres repart &agrave; la hausse</a>
</aside>

[Edito] En 2020, le marché des maisons à la campagne a atteint un record, reflétant l’attrait des citoyens pour une vie plus verte. L’achat de terrains constructibles en zone rurale et périurbaine s’est également bien maintenu. Un engouement qui pèse sur le foncier agricole.

Revitaliser la campagne, à quel prix ?

Pour limiter tout risque de pollution, les r&egrave;gles encadrant l&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires s&rsquo;adressent &agrave; tous les producteurs qui doivent obligatoirement se plier aux conditions d&rsquo;emploi pr&eacute;vues par l&rsquo;AMM (l&rsquo;Autorisation de Mise en March&eacute;). Ces conditions concernent l&rsquo;usage, la culture, la dose, la zone non trait&eacute;e, les d&eacute;lais avant r&eacute;colte, les conditions de stockage&hellip;S&rsquo;ils sont r&eacute;alis&eacute;s au voisinage d&rsquo;un point d&rsquo;eau, tous les traitements doivent respecter la largeur de la zone de non traitement (ZNT) qui est pr&eacute;cis&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;tiquette du produit. Depuis 2006, les ZNT sont variables (de 5 &agrave; 100 m&egrave;tres), selon les cultures et les mat&eacute;riels utilis&eacute;s. Dans le cas o&ugrave; la ZNT ne serait pas pr&eacute;cis&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;tiquette, le producteur a l&rsquo;obligation de pr&eacute;voir une largeur de non traitement de 5 m&egrave;tres minimum. La loi l&rsquo;impose.<h2>Registre obligatoire</h2>Pour la production v&eacute;g&eacute;tale, le <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/vos-besoins/registre-phytosanitaire/" target="_blank">registre phytosanitaire</a> est un &eacute;l&eacute;ment essentiel. Il permet de se conformer aux exigences du r&egrave;glement europ&eacute;en en mati&egrave;re d&rsquo;hygi&egrave;ne. Ce registre consigne l&rsquo;ensemble des soins apport&eacute;s aux cultures avec des informations telles que l&rsquo;&icirc;lot PAC ou la parcelle culturale, la vari&eacute;t&eacute; de la culture, le nom commercial complet du produit utilis&eacute;, la date d&rsquo;intervention, etc. Par ailleurs, la conditionnalit&eacute; reprend plusieurs de ces dispositions, dont l&rsquo;obligation de tenir ce cahier d&rsquo;enregistrement des pratiques phytosanitaires.<h2>Un cap &agrave; tenir : la r&eacute;duction des produits phytos !</h2>Bien &eacute;videmment, les bonnes conditions de traitement doivent &ecirc;tre respect&eacute;es (r&eacute;glage pulv&eacute;risateur, m&eacute;t&eacute;o, stades des cultures...). Pour autant, le l&eacute;gislateur invite &agrave; aller plus loin ! Afin de lutter contre le d&eacute;r&egrave;glement climatique et la perte de la biodiversit&eacute;, la loi restreint de plus en plus l&rsquo;usage des produits phytosanitaires en incitant les producteurs &agrave; aller vers des strat&eacute;gies alternatives. Les leviers sont nombreux et se basent, entre autres, sur des techniques classiques d&rsquo;observations, de mise en place de rotation de culture ou de gestion de l&rsquo;interculture.En comptabilisant le nombre de doses homologu&eacute;es utilis&eacute;es par hectare et par campagne, l&rsquo;indice de fr&eacute;quence de Traitement (IFT) est un indicateur pr&eacute;cieux pour avancer dans sa strat&eacute;gie de mise en place de m&eacute;thodes alternatives au traitement phytosanitaire. En outre, lorsque vous vous engagez dans certaines Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC), vous devrez r&eacute;duire votre usage de produits phytosanitaires, en vous basant sur votre IFT.&nbsp;

Zones d’exclusion entre les habitations et les zones d’épandage, registre obligatoire ou encore obligation d’examiner les méthodes alternatives… : la réglementation relative aux produits phytosanitaires et à leur épandage est stricte. Éclairage.

Quelles sont les règles à respecter pour l'épandage des produits phyto ?

<a href="https://www.alteor-transaction.com/" target="_blank" title="">La vente de l&rsquo;exploitation agricole</a> est un processus long qui n&eacute;cessite un cheminement &agrave; la fois mat&eacute;riel et intellectuel pour le c&eacute;dant. Pour mettre en lumi&egrave;re les atouts et potentielles difficult&eacute;s, un premier bilan complet de l'exploitation est une &eacute;tape fondamentale. Ce bilan installe la base qui permet d&rsquo;&eacute;tablir un profil de repreneur correspondant au bien &agrave; vendre. Cela va permettre de mieux &eacute;viter les situations de d&eacute;saccord tout en simplifiant la n&eacute;gociation.L&rsquo;anticipation est le ma&icirc;tre mot. Afin de mener cet &eacute;tat des lieux, une aide ext&eacute;rieure peut se r&eacute;v&eacute;ler pertinente : elle permet de prendre un peu de recul et de mieux identifier ses forces et faiblesses. Enfin il ne faut pas n&eacute;gliger les d&eacute;marches administratives. Elles sont nombreuses, complexes, et imposent un calendrier.<h2>Le foncier : un enjeu &agrave; part</h2>Il arrive que la transmission du foncier, &agrave; la location ou &agrave; la vente, retarde ou m&ecirc;me bloque une transaction. En effet, la perte de surface, m&ecirc;me petite, peut avoir une incidence majeure sur le projet du repreneur. Pour l&rsquo;exploitant, il est donc essentiel de prendre la temp&eacute;rature aupr&egrave;s de ses propri&eacute;taires en amont, avant de rechercher le candidat. En cas de risque av&eacute;r&eacute; de perte de surface, il faudra alors repenser l&rsquo;ensemble du projet de transmission.<h2>Ne pas figer son syst&egrave;me et rester ouvert</h2>Bien &eacute;videmment, le montant du bien rev&ecirc;t une importance cruciale pour le vendeur et l&rsquo;acqu&eacute;reur. Pour autant, il ne faut pas que ce montant monopolise l&rsquo;ensemble des pourparlers car il s&rsquo;agit aussi pour le candidat d&rsquo;un v&eacute;ritable projet de vie. Il faut consid&eacute;rer le projet dans sa globalit&eacute; et s&rsquo;assurer qu&rsquo;il est en ad&eacute;quation avec les objectifs que le candidat s&rsquo;est fix&eacute;s (conversion en bio, d&eacute;veloppement des circuits courts, compatibilit&eacute; avec vie personnelle&hellip;)<h2>Discuter ne co&ucirc;te rien</h2>N&eacute;gocier n&rsquo;est pas forc&eacute;ment synonyme de conc&eacute;der. Si certaines lignes ne doivent pas &ecirc;tre franchies, il est essentiel pour un c&eacute;dant de rester ouvert &agrave; la discussion. Il est fr&eacute;quent que le contenu de la vente tel qu&rsquo;imagin&eacute; au d&eacute;part connaisse des &eacute;volutions.Anticiper, ne rien laisser en zone d&rsquo;ombre, rester ouvert&hellip; : autant de qualit&eacute;s que devra d&eacute;velopper un agriculteur pour mener &agrave; terme une n&eacute;gociation aussi importante que la vente de son exploitation.&nbsp; Cela fait &eacute;cho &agrave; une qualit&eacute; inh&eacute;rente au m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur : la patience !

Dans les prochaines années, une exploitation agricole sur deux cherchera un repreneur. Face à cette promesse d’abondance de biens sur le marché, la réussite de la négociation sera déterminante pour une transmission réussie.

Réussir la négociation de son exploitation

Fourrages, c&eacute;r&eacute;ales, animaux, mat&eacute;riel, &eacute;changes de coup de main... et tout &ccedil;a en bio, c&rsquo;est d&eacute;sormais possible avec Agribiolien. Lanc&eacute;e par la FNAB en 2020, et d&eacute;sormais disponible en Bretagne, Agribiolien est une plateforme de petites annonces en ligne uniquement d&eacute;di&eacute;e aux agriculteurs biologiques et en conversion.Le plus-value d&rsquo;Agribiolien r&eacute;side dans l&rsquo;assurance que les usagers du site aient un certificat bio &agrave; jour. Pour ce faire, le site est reli&eacute; au portail de l&rsquo;Agence Bio. L&rsquo;ensemble de ses services sont accessibles de mani&egrave;re illimit&eacute; aux adh&eacute;rents du r&eacute;seau FNAB. Pour les non-adh&eacute;rents, seule une partie des fonctionnalit&eacute;s leur est accessible, notamment concernant les fourrages.L&rsquo;interface permet d&rsquo;effectuer facilement des recherches par cat&eacute;gorie et sous-cat&eacute;gorie, ainsi que par secteur g&eacute;ographique. Il est &eacute;galement possible de mettre en place un syst&egrave;me d&rsquo;alerte mail pour &ecirc;tre pr&eacute;venu des nouvelles annonces disponibles.Les agriculteurs bio peuvent sans plus attendre se rendre sur Agribiolien. Une vid&eacute;o et une Foire aux questions sont disponibles d&egrave;s l&rsquo;arriv&eacute;e sur le site pour les aider le prendre en main. Plus ils seront nombreux &agrave; utiliser le site, plus il sera pertinent, c&rsquo;est pourquoi nous invitons tous les productrices et producteurs bio &agrave; y d&eacute;poser leurs petites annonces.

C'est la seule plateforme d'échanges dédiée à 100% à l'Agriculture Bio. Le site internet de petites annonces bio.

Agribiolien, la plateforme unique de petites annonces bio en ligne

Apr&egrave;s cinq ans de croissance soutenue, la crise sanitaire a assen&eacute; un brusque ralentissement du march&eacute; foncier rural en 2020. Le repli est toutefois mesur&eacute;&nbsp;: selon la FNSafer, le nombre de transactions a baiss&eacute; de seulement 3% en 2020 par rapport &agrave; 2019. Mais la valeur des transactions continue quant &agrave; elle de progresser (+5,5%), soutenue par le march&eacute; dynamique des ventes de maisons &agrave; la campagne. Celles-ci atteignent un niveau historique.&laquo;&nbsp;Sur le march&eacute; des maisons &agrave; la campagne, les chiffres sont in&eacute;dits tant en nombre de transactions qu&rsquo;en surface et en valeur, commente Lo&iuml;c J&eacute;gouzo, ing&eacute;nieur d'&eacute;tudes &agrave; la FNSafer. Ce march&eacute; est clairement dop&eacute; par l&rsquo;essor du t&eacute;l&eacute;travail&nbsp;et le souhait d&rsquo;un espace de vie plus grand &raquo;. Ainsi sur l&rsquo;ann&eacute;e 2020, le nombre de transactions pour les maisons &agrave; la campagne est en hausse de 6,6% par rapport &agrave; 2019, ann&eacute;e d&eacute;j&agrave; record. &laquo;&nbsp;La tendance des achats de maisons &agrave; la campagne se confirme sur le d&eacute;but 2021, abonde Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FNSafer. La demande ne se d&eacute;ment pas.&nbsp;&raquo;<h2>Attrait du foncier comme valeur refuge</h2>Sur les march&eacute;s productifs (terres et pr&eacute;s, vignes, for&ecirc;ts), le nombre et la surface des transactions sont en baisse par rapport &agrave; 2019. Le march&eacute; des terres et pr&eacute;s enregistre ainsi des transactions en baisse de 8,5%. &laquo;&nbsp;Les reculs sont plus marqu&eacute;s dans certains secteurs d&rsquo;&eacute;levage, o&ugrave; l&rsquo;on observe un manque de repreneurs, pr&eacute;cise Lo&iuml;c J&eacute;gouzo. Du c&ocirc;t&eacute; des acqu&eacute;reurs, on a un repli marqu&eacute; des agriculteurs mais une progression des achats des particuliers. Cela peut traduire un attrait du foncier comme valeur refuge en cette p&eacute;riode d&rsquo;incertitude&nbsp;&raquo;.Apr&egrave;s une stabilit&eacute; en 2019, le prix des terres est reparti &agrave; la hausse en 2020 (+1,3%). Selon la Safer, deux facteurs pourraient soutenir cette hausse, en influant sur le montant que les acqu&eacute;reurs sont pr&ecirc;ts &agrave; investir. Tout d&rsquo;abord, la fermeture du march&eacute; li&eacute;e &agrave; la crise r&eacute;duit le nombre de biens propos&eacute;s &agrave; la vente. Ensuite, les taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t poursuivent leur chute, augmentant th&eacute;oriquement la capacit&eacute; d&rsquo;emprunt des candidats &agrave; l&rsquo;achat &ndash; sous r&eacute;serve d&rsquo;obtenir l&rsquo;accord des banques, ce qui s&rsquo;est r&eacute;v&eacute;l&eacute; plus difficile en 2020.<h2>Le&nbsp;prix des terres tir&eacute; par les grandes cultures</h2>En 2020, le prix des terres et pr&eacute;s est en moyenne de 6&nbsp;080 &euro;/ha, avec une progression dans les zones de grandes cultures (+5,5%) et une baisse dans les zones d&rsquo;&eacute;levage bovin (-1%). &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;cart entre les zones de grandes cultures et les zones d&rsquo;&eacute;levage est au plus haut, il s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 66%&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Lo&iuml;c J&eacute;gouzo. Deux grands ensembles g&eacute;ographiques affichent des valeurs fonci&egrave;res sup&eacute;rieures &agrave; 6 500 &euro;/ha, voire localement &agrave; 9 000 ou 10 000 &euro;/ha : dans le Bassin parisien, o&ugrave; dominent les grandes cultures et sur le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en, le Sud-Ouest et la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, o&ugrave; les terres irrigables permettent des cultures &agrave; tr&egrave;s forte valeur ajout&eacute;e &agrave; l&rsquo;hectare et o&ugrave; la forte pression urbaine alimente la hausse des prix.A l&rsquo;oppos&eacute;, les plus faibles valeurs restent localis&eacute;es dans les zones fortement sp&eacute;cialis&eacute;es en &eacute;levage, au premier rang desquelles la Bourgogne-Franche-Comt&eacute; et les Pays de la Loire qui affichent des prix r&eacute;gionaux inf&eacute;rieurs &agrave; 4 000 &euro;/ha.Le prix des terres lou&eacute;es a connu une hausse encore plus nette de 3,6%, &agrave; 4&nbsp;930&euro;/ha. La progression du prix en 2020 est aliment&eacute;e par une fermeture tr&egrave;s nette du march&eacute; lou&eacute;, ainsi que d&rsquo;un contexte de dynamisme de la demande, constat&eacute; dans plusieurs zones des r&eacute;gions nord du territoire, en particulier en Grand Est, Hauts-de-France et Normandie. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/3/1/3981300-1-fre-FR/300092eb6b06-prix-terres-jpg" alt="" height="697" width="745" /><figcaption>L&rsquo;&eacute;cart entre les zones de grandes cultures et les zones d&rsquo;&eacute;levage n&#039;a jamais &eacute;t&eacute; aussi grand.</figcaption></figure>

</div>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Pour consulter gratuitement le prix des terres, la Safer a mis en ligne fin mars 2021 un nouveau service, <a href="https://www.le-prix-des-terres.fr/" target="_blank" title="">Le-prix-des-terres.fr, </a>qui permet d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; la carte de France et aux informations de prix et de march&eacute; pour les terres, les vignes et les for&ecirc;ts.</td></tr></tbody></table><h2>Le prix moyen des vignes en hausse</h2>Le march&eacute; des vignes est le plus durement touch&eacute; par la crise. Le nombre de transactions est en chute de 10,9% et repasse sous son niveau de 2009, post-crise financi&egrave;re. Tous les bassins viticoles sont concern&eacute;s. Comme sur le march&eacute; des terres et pr&eacute;s, &laquo;&nbsp;on enregistre une meilleure r&eacute;sistance des particuliers non-agricoles attir&eacute;s par le placement foncier&nbsp;&raquo;, indique Lo&iuml;c J&eacute;gouzo.Le prix moyen national des vignes AOP est en hausse de 1,3%, &agrave; 150&nbsp;500 &euro;/ha. Hors Champagne, la progression du prix est &agrave; la hausse &agrave; l&rsquo;exception de trois vignobles : le Languedoc-Roussillon (-1,7%), le Sud-Ouest (-3,9%) et l&rsquo;Alsace-Est (-14,1%). Ce dernier bassin est particuli&egrave;rement impact&eacute; par la crise sanitaire et la baisse des ventes de vin, qui a fragilis&eacute; les tr&eacute;soreries des exploitations et entra&icirc;n&eacute; des cessations d&rsquo;activit&eacute;. En Bordeaux-Aquitaine, la hausse est de 8,9% en moyenne. La crise impacte &agrave; la hausse les appellations prestigieuses (Pauillac, Pomerol, Saint-Julien, Margaux), consid&eacute;r&eacute;es comme des valeurs refuge ; tandis qu&rsquo;elle confirme la baisse amorc&eacute;e des appellations g&eacute;n&eacute;riques, dont les consommateurs avaient commenc&eacute; &agrave; se d&eacute;tourner &ndash; les parcelles en agriculture biologique r&eacute;sistant mieux &agrave; cette baisse.En Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura, la hausse de 2,6% est soutenue par l&rsquo;ensemble des appellations de la C&ocirc;te-d&rsquo;Or &ndash; en particulier les Grands Crus (+4%) &ndash;, ainsi que par le Chablis dans l&rsquo;Yonne. En Val de Loire-Centre, la progression de 9,7% s&rsquo;explique par des hausses dans le Cher, notamment du Sancerre, ainsi qu&rsquo;en Indre-et-Loire (Chinon, Vouvray). En Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne-Provence, l&rsquo;augmentation de 1,9% provient des deux r&eacute;gions. Dans la Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, plusieurs appellations renomm&eacute;es s&rsquo;appr&eacute;cient (Gigondas dans le Vaucluse, Crozes-Hermitage dans la Dr&ocirc;me). En Provence, les exportations de ros&eacute; ont progress&eacute; malgr&eacute; la crise ; les prix progressent notamment en C&ocirc;tes de Provence, o&ugrave; des acteurs du luxe ou champenois concr&eacute;tisent des projets viticoles.En Champagne, la baisse amorc&eacute;e en 2019 (-3,9%) se poursuit en 202 (-1,2%). Les difficult&eacute;s d&rsquo;exportation et la baisse de la consommation int&eacute;rieure au profit d&rsquo;autres vins effervescents (prosecco, cava) avaient fragilis&eacute; la fili&egrave;re. La crise sanitaire, qui a entra&icirc;n&eacute; une chute de 20% des ventes de bouteilles, exacerbe la tendance ; les grands crus et premiers crus restant toutefois relativement &eacute;pargn&eacute;s. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/3/1/3981345-1-fre-FR/169c69feb32e-prix-vignes-jpg" alt="" height="567" width="745" /><figcaption>Le bassin alsacien bassin est particuli&egrave;rement impact&eacute; par la crise sanitaire et la baisse des ventes de vin, qui a fragilis&eacute; les tr&eacute;soreries des exploitations et entra&icirc;n&eacute; des cessations d&rsquo;activit&eacute;.</figcaption></figure>

</div>
<h2>Bonne tenue du Cognac</h2>Le prix des vignes &agrave; eaux-de-vie AOP progresse &agrave; nouveau de 6,9%. Malgr&eacute; un march&eacute; tourn&eacute; quasi exclusivement vers l&rsquo;export (97% en volume), le Cognac a r&eacute;ussi &agrave; contenir la baisse de ses volumes export&eacute;s, pr&eacute;serv&eacute; du rel&egrave;vement des droits de douane des Etats-Unis et b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un report vers les ventes en ligne. Dans ce contexte porteur, pr&egrave;s de 3 400 ha d&rsquo;autorisations de plantations nouvelles ont encore &eacute;t&eacute; accord&eacute;es en 2020, impactant le prix des terres plantables, mais sans pour autant att&eacute;nuer l&rsquo;augmentation du prix des vignes.Le prix des vignes hors AOP augmente de 0,9 %, soutenu par des hausses en Languedoc-Roussillon et Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne-Provence.Le march&eacute; des for&ecirc;ts a &eacute;galement &eacute;t&eacute; marqu&eacute; en 2020 par une baisse des transactions (-9%) et une hausse de la valeur (+3,6%). Toutes les r&eacute;gions foresti&egrave;res affichent des prix en hausse sauf le Grand Est, impact&eacute; par les &eacute;pid&eacute;mies de scolytes et par la s&eacute;cheresse.

Dans un contexte de ralentissement du marché du foncier rural en 2020, la valeur des transactions a continué d’augmenter, soutenue par le marché dynamique des maisons à la campagne. Après une année de stabilité, le prix des terres repart à la hausse, tiré par les zones de grandes cultures. Le prix des vignes continue d’augmenter, les appellations prestigieuses constituant plus que jamais une valeur refuge.

Le prix des terres repart à la hausse

La plantation du conservatoire amp&eacute;lographique de la cave coop&eacute;rative Wolfberger, en Alsace, s'est achev&eacute;e le 28 avril dernier. C&rsquo;est le fruit d&rsquo;un travail entam&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2019 par la prospection de 135 parcelles plant&eacute;es avant 1970, et appartenant aux adh&eacute;rents de la cave. &nbsp;&laquo;&nbsp;Nous avons marqu&eacute; 767 souches d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t, &eacute;valu&eacute;es sur des crit&egrave;res tels que la vigueur, le rendement, l&rsquo;architecture des grappes et la qualit&eacute; organoleptique des baies&nbsp;&raquo;, indique Michael Farny, technicien viticole chez Wolfberger. Apr&egrave;s contr&ocirc;le sanitaire, notamment pour v&eacute;rifier l&rsquo;absence de maladies du bois comme le&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/court-noue-faire-avancer-la-recherche-malgre-tout" target="_blank">court nou&eacute;&nbsp;</a>ou l&rsquo;enroulement, chaque souche a &eacute;t&eacute; dupliqu&eacute;e en 4 ou 5 r&eacute;pliques. &laquo;&nbsp;Au total, nous avons plant&eacute; 4300 plants de vari&eacute;t&eacute;s alsaciennes sur 65 ares&nbsp;&raquo;, rapporte Michael Farny.Lire aussi "&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/letude-valovitis-confirme-le-potentiel-des-cepages-oublies-pyreneens" target="_blank" title="vigne">L&rsquo;&eacute;tude Valovitis confirme le potentiel des c&eacute;pages oubli&eacute;s pyr&eacute;n&eacute;ens</a>&nbsp;"

La cave coopérative alsacienne Wolfberger a achevé fin avril dernier la plantation de son conservatoire ampélographique de variétés 100 % alsacienne.s Outre l'objectif de protection de son patrimoine viticole, la cave espère trouver dans ce matériel végétal ancien des solutions pour l'avenir.

[Alsace] Wolfberger inaugure son conservatoire ampélographique

&laquo;&nbsp;D&rsquo;ici un mois ou deux, certains industriels devraient annoncer des d&eacute;lais de livraison d&eacute;bordant sur 2022&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Jean-Christophe R&eacute;gnier, pr&eacute;sident de la Commission &eacute;conomique d&rsquo;Axema, le syndicat des industriels de l&rsquo;agro&eacute;quipement. A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, le syndicat a fait part de ses difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement en mati&egrave;res premi&egrave;res et composants. La probl&eacute;matique n&rsquo;est pas sp&eacute;cifique &agrave; l&rsquo;agro&eacute;quipement &laquo;&nbsp;made&nbsp;&raquo; in France. Elle concerne l&rsquo;ensemble des secteurs industriels au plan mondial, sous l&rsquo;effet de la reprise &eacute;conomique post-Covid. 94% des adh&eacute;rents d&rsquo;Axema affirment rencontrer des difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement tandis que 75% sont confront&eacute;s &agrave; ph&eacute;nom&egrave;nes de p&eacute;nurie.<h2>Des quotas d&rsquo;acier mortif&egrave;res</h2>A ces probl&eacute;matiques d&rsquo;approvisionnement s&rsquo;ajoutent la hausse des prix. &laquo;&nbsp;Le cours de l&rsquo;acier a bondi de 50% au cours des 12 derniers mois, affirme David Targy, responsable du service &eacute;conomique d&rsquo;Axema. L&rsquo;acier repr&eacute;sente en moyenne entre 30% et 40% du co&ucirc;t des mat&eacute;riels. Les co&ucirc;ts de l&rsquo;&eacute;nergie et des transports sont &eacute;galement en hausse&nbsp;&raquo;.En ce qui concerne sp&eacute;cifiquement l&rsquo;acier, la situation est aggrav&eacute;e par un r&egrave;glement d&rsquo;exemption mis en place en 2019 par l&rsquo;Union europ&eacute;enne, instaurant des quotas d&rsquo;importation par pays membre et par cat&eacute;gorie d&rsquo;acier pour les achats r&eacute;alis&eacute;s hors UE. Ces quotas sont destin&eacute;s &agrave; prot&eacute;ger la sid&eacute;rurgie europ&eacute;enne. &laquo;&nbsp;Ce r&egrave;glement engendre un marasme pour l&rsquo;ensemble de l&rsquo;industrie m&eacute;canique europ&eacute;enne, d&eacute;nonce Alain Savary, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Axema. Il est certes possible d&rsquo;importer hors quota, moyennant des droits de douane major&eacute;s de 25%, mais sans savoir au moment de la commande si vous serez soumis ou non &agrave; la taxe. Le probl&egrave;me est que la production europ&eacute;enne ne suit pas la demande. Nous n&rsquo;avons pas de cotation et pas de livraisons programm&eacute;es pour le second semestre 2021&nbsp;&raquo;. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, les demandes d&rsquo;annulation de ce r&egrave;glement, r&eacute;it&eacute;r&eacute;es encore derni&egrave;rement aupr&egrave;s du minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;conomie, sont rest&eacute;es lettre morte.<h2>Des prix en hausse</h2>Les difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement, combin&eacute;es &agrave; la hausse des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, de l&rsquo;&eacute;nergie et des transports, engendreront in&eacute;vitablement des hausses de prix du mat&eacute;riel. &laquo;&nbsp;La reprise du march&eacute; des agro&eacute;quipements dans toute l&rsquo;Europe ajoute &agrave; la tension&nbsp;&raquo;, indique David Targy. Axema s&rsquo;est gard&eacute; de donner la moindre projection &agrave; ce sujet. &laquo;&nbsp;En tant que syndicat professionnel, il nous est interdit d&rsquo;&ecirc;tre en possession de ce type d&rsquo;information&nbsp;&raquo;, justifie Alain Savary, renvoyant la question &agrave; chaque constructeur. &laquo;&nbsp;Les surco&ucirc;ts ne sont pas forc&eacute;ment int&eacute;gralement r&eacute;percut&eacute;s sur le prix du mat&eacute;riel&nbsp;pour des questions de comp&eacute;titivit&eacute; &raquo;, relativise Jean-Christophe R&eacute;gnier.<div class="citation">
 "95% des adh&eacute;rents d&rsquo;Axema pensent augmenter leurs tarifs"
</div>
Il est cependant difficile d&rsquo;imaginer un autre sc&eacute;nario, d&rsquo;autant que l&rsquo;industrie des agro&eacute;quipements&nbsp;est handicap&eacute;e par la faiblesse de ses marges, deux fois moindre que celle enregistr&eacute;e dans les autres industries m&eacute;caniques, selon Axema.&nbsp;95% des adh&eacute;rents du syndicat estiment que la situation ne va pas leur laisser d&rsquo;autre choix que d&rsquo;augmenter les prix,&nbsp;53% escomptent r&eacute;duire leurs charges, 13% craignent des arr&ecirc;ts de production.<h2 style="text-align:justify;">Un march&eacute; attendu en hausse</h2>En d&eacute;pit de ces tensions, Axema anticipe une hausse du march&eacute; des mat&eacute;riels neufs sur le territoire national en 2021, de l&rsquo;ordre de 6%, et qui pourrait ainsi s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 6,4 milliards d&rsquo;euros, contre un chiffre encore provisoire de 6 milliards d&rsquo;euros en 2020, en tr&egrave;s l&eacute;ger retrait (-0,5%) par rapport &agrave; 2019. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs ont continu&eacute; &agrave;&nbsp;produire et la fili&egrave;re a fait preuve de r&eacute;silience&nbsp;&raquo;, se f&eacute;licite Jean-Christophe R&eacute;gnier.Le Plan de relance et ses 220 millions d&rsquo;euros fl&eacute;ch&eacute;s vers les agro&eacute;quipements de transition et de parade aux al&eacute;as devraient grossir les chaines de production dans les mois &agrave; venir. Axema s&rsquo;est f&eacute;licit&eacute; de son caract&egrave;re &laquo;&nbsp;acc&eacute;l&eacute;rateur de transition&nbsp;&raquo; tout en regrettant son d&eacute;faut d&rsquo;&eacute;talement dans le temps, le succ&egrave;s fulgurant des mesures &eacute;tant &laquo; peu compatible avec les facult&eacute;s d&rsquo;adaptation des industriels et des r&eacute;seaux de distribution &raquo;.

Les difficultés d’approvisionnement en matières premières et composants pénalisent fortement les industriels. Elles vont inévitablement engendrer des hausses de prix du matériel, dont la demande ne faiblit pas. La filière mise sur une progression du marché du neuf de 6% en 2021.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (3180)

Les actualités (3156)

L'agenda (13)

Les outils (2)

Les guides (9)