Tenter d&rsquo;identifier, si elles existent, des corr&eacute;lations entre des difficult&eacute;s qui pourraient &ecirc;tre observ&eacute;es en &eacute;levage et la pr&eacute;sence d&rsquo;antennes t&eacute;l&eacute;phoniques, d&rsquo;installations &eacute;lectriques ou d&rsquo;&eacute;oliennes, qui pourraient sugg&eacute;rer des relations de cause &agrave; effet&nbsp;: tel est l&rsquo;objectif de l&rsquo;enqu&ecirc;te lanc&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.Les ondes &eacute;lectromagn&eacute;tiques sont suspect&eacute;es de g&eacute;n&eacute;rer diff&eacute;rentes pathologies (mammites, boiteries, d&eacute;r&egrave;glements hormonaux) ou encore des troubles du comportement tels que le refus de fr&eacute;quenter tout ou partie de la stabulation ou de se pr&eacute;senter au robot de traite.<h2>Effets directs et indirects</h2>En mars 2021, l&rsquo;Office parlementaire d&rsquo;&eacute;valuation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) avait publi&eacute; un rapport recommandant de renforcer l&rsquo;expertise scientifique et la pr&eacute;vention ainsi que la prise en charge des &eacute;leveurs impact&eacute;s. Le rapport distinguait les effets directs des champs e&#769;lectromagne&#769;tiques (effets thermiques) des indirects (ph&eacute;nom&egrave;nes d&rsquo;induction). S&rsquo;agissant des effets directs, &laquo;&nbsp;aucune e&#769;tude scientifique n&rsquo;a e&#769;tabli un lien de causalite&#769; direct entre la proximite&#769; d&rsquo;une ligne e&#769;lectrique et la sante&#769; des animaux, concluait le rapport. Toutes les tentatives visant a&#768; relier les champs e&#769;lectromagne&#769;tiques a&#768; des dysfonctionnements du syste&#768;me immunitaire ou au stress physiologique restent infructueuses&nbsp;&raquo;. En ce qui concerne les effets indirects, des &eacute;tudes sur les modifications comportementales des animaux en r&eacute;ponse &agrave; des courants &eacute;lectriques induits concluent &agrave; des r&eacute;ponses de stress, mod&eacute;r&eacute;es &agrave; s&eacute;v&egrave;res, qui varient selon les esp&egrave;ces.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-5g-au-prisme-de-8-usages-en-agriculture" target="_blank" title="">La 5G au prisme de 8 usages en agriculture</a>
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Le rapport pointait la concomitance entre l&rsquo;installation d&rsquo;infrastructures d&rsquo;&eacute;nergie ou de t&eacute;l&eacute;communication et l&rsquo;apparition de troubles comportementaux chez les animaux, ainsi qu&rsquo;un relatif consensus sur le ro&#770;le de la forte sensibilite&#769; des animaux et des courants parasites qui se propagent dans les structures me&#769;talliques lorsque la mise a&#768; la terre n&rsquo;est pas optimale. Ces courants parasites peuvent avoir une origine interne, lie&#769;e a&#768; l&rsquo;activite&#769; de l&rsquo;e&#769;levage, ou/et externe, imputable aux lignes e&#769;lectriques avoisinantes.<h2>Une enqu&ecirc;te anonyme</h2>Compl&egrave;tement anonyme, l&rsquo;enqu&ecirc;te lance par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture concerne les exploitations de France m&eacute;tropolitaine situ&eacute;es &agrave; moins de 2 km d'installations &eacute;lectriques : antenne t&eacute;l&eacute;phonique, ligne &agrave; haute tension ou tr&egrave;s haute tension, transformateur &eacute;lectrique, parc photovolta&iuml;que ou &eacute;oliennes. <a href="https://enquetes.ac-sg.agriculture.gouv.fr/index.php/724394?lang=fr" target="_blank">Le questionnaire en ligne, portant notamment sur les caract&eacute;ristiques des b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage et sur les perturbations observ&eacute;es, est ouvert jusqu&rsquo;au 31 ao&ucirc;t</a>.

Le ministère de l’Agriculture sollicite les témoignages d’éleveurs dont les exploitations sont situées à moins de 2 km d’une antenne téléphonique, d’une ligne à haute tension ou très haute tension, d’un transformateur électrique ou encore de parcs photovoltaïques et éoliens, susceptibles d’altérer la santé des animaux.

Elevages et installations électriques : une enquête ouverte jusqu’au 31 août

Des capteurs micro-m&eacute;t&eacute;orologiques, situ&eacute;s &agrave; diff&eacute;rentes hauteurs de la plante, pour mesure la temp&eacute;rature de l&rsquo;air, l&rsquo;humidit&eacute;, le vent et le rayonnement global. Des capteurs PAR pour mesurer le rayonnement actif pour la photosynth&egrave;se et ainsi estimer la croissance de la plante et ses besoins. Des capteurs sur plante pour observer le comportement de la plante (statut hydrique, fonctionnement, stress, temp&eacute;rature des organes) et d&rsquo;optimiser son bien-&ecirc;tre en temps r&eacute;el. Des capteurs au sol pour mesurer la quantit&eacute; d&rsquo;eau dans le sol (sonde d&rsquo;humidit&eacute;) et la disponibilit&eacute; (tensiom&egrave;tre). Telle est l&rsquo;armada de capteurs mis en &oelig;uvre par Sun&rsquo;Agri pour scruter les param&egrave;tres m&eacute;t&eacute;orologiques et physiologiques sous ses ombri&egrave;res photovolta&iuml;ques dynamiques. Sans oublier la juxtaposition de parcelles t&eacute;moins, d&eacute;nu&eacute;es de panneaux, pour pouvoir comparer les deux modes de conduite.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-poire-agrivoltaique-qui-etanche-un-peu-plus-la-soif" target="_blank" title="">Une poire agrivolta&iuml;que pour &eacute;tancher durablement la soif</a>
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En 2021, l&rsquo;entreprise avait communiqu&eacute; des r&eacute;sultats concernant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agrivoltaisme-dynamique-souffle-le-froid-et-le-chaud" target="_blank">la vigne et l&rsquo;aptitude des panneaux &agrave; r&eacute;duire le risque de gel printanier, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une hausse moyenne de temp&eacute;rature de l&rsquo;ordre de 2&deg;C</a>. Avec la viticulture, l&rsquo;arboriculture est l&rsquo;autre terrain de pr&eacute;dilection du pionnier de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme dynamique, dont les algorithmes ajustent en continu l&rsquo;orientation des panneaux photovolta&iuml;ques, en s&rsquo;appuyant sur les besoins physiologiques des cultures, en lien avec les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques. Ses derni&egrave;res analyses portent sur sur trois esp&egrave;ces fruiti&egrave;res (pommes, cerises, nectarines), cultiv&eacute;es &agrave; la Pug&egrave;re (Bouches-du-Rh&ocirc;ne), Etoile sur Rh&ocirc;ne (Drome) et de Loriol (Drome).<h2>Un microclimat plus favorable</h2>Sur le site de La Pug&egrave;re, les strat&eacute;gies d&rsquo;ombrage test&eacute;es sur les pommiers en 2019-2021 ont permis de mettre en &eacute;vidence une diminution de la temp&eacute;rature de l&rsquo;air jusqu&rsquo;&agrave; -3.8&deg;C sous les persiennes agrivolta&iuml;ques, et une augmentation de l&rsquo;humidit&eacute; relative jusqu&rsquo;&agrave; +14%. En moyenne une diminution de 1.2&deg;C et une augmentation de 2% de l&rsquo;humidit&eacute; relative ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;es de fa&ccedil;on pluriannuelle aux mois de juillet 2019, 2020 et 2021. Sur le site d&rsquo;Etoile sur Rh&ocirc;ne, lors d&rsquo;une journ&eacute;e estivale non vent&eacute;e (05/08/2022), des diff&eacute;rences de -2 &agrave; -3 &deg;C pour les modalit&eacute;s agrivolta&iuml;ques en comparaison de la modalit&eacute; t&eacute;moin ont &eacute;t&eacute; mesur&eacute;es sur les nectarines cultiv&eacute;es sur site.<h2>Une diminution des apports en eau</h2>A la Pug&egrave;re, il a &eacute;t&eacute; mesur&eacute; une &eacute;conomie d&rsquo;eau sous dispositif agrivolta&iuml;que avec des apports en irrigation jusqu&rsquo;&agrave; 30% inf&eacute;rieurs par rapport &agrave; la zone t&eacute;moin (-22% en moyenne entre 2019 et 2021). Cette r&eacute;duction de l&rsquo;irrigation est observ&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; des d&eacute;bitm&egrave;tres install&eacute;s au niveau des tuyaux d&rsquo;irrigation. Les arbres t&eacute;moins ont donc re&ccedil;u plus d&rsquo;eau d&rsquo;irrigation que les arbres prot&eacute;g&eacute;s sous les persiennes agrivolta&iuml;ques pour maintenir un confort hydrique des plantes. De m&ecirc;me concernant les nectarines &agrave; Etoile sur Rh&ocirc;ne, une diminution de 25% de l&rsquo;irrigation a &eacute;t&eacute; appliqu&eacute;e sous les dispositifs agrivolta&iuml;ques en comparaison du t&eacute;moin.<h2>Un statut hydrique des plantes plus &laquo; confortable &raquo;</h2>Sur le site de La Pug&egrave;re, le statut hydrique des pommiers sous la structure agrivolta&iuml;que est rest&eacute; plus &eacute;lev&eacute; (&laquo; meilleur &raquo;) que celui de la zone t&eacute;moin sur toute la dur&eacute;e de la p&eacute;riode estivale irrigu&eacute;e gr&acirc;ce au microclimat permis par le dispositif agrivolta&iuml;que. Pendant la journ&eacute;e, le potentiel hydrique de la tige des pommiers sous panneaux photovolta&iuml;ques est rest&eacute; environ 20 % plus &eacute;lev&eacute; (+ 0,25 MPa en moyenne) que le t&eacute;moin et ce sur les trois saisons d&rsquo;exp&eacute;rimentation (2019-2021), refl&eacute;tant un meilleur confort hydrique des arbres ombr&eacute;s malgr&eacute; les diminutions d&rsquo;apports en eau.&nbsp;Ce confort peut &ecirc;tre explicit&eacute; par de nombreux indicateurs tels que la r&eacute;duction de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration potentielle, mais surtout par la r&eacute;duction du stress hydrique : il est jusqu&rsquo;&agrave; 63% plus &eacute;lev&eacute; en zone t&eacute;moin notamment lors de l&rsquo;&eacute;pisode caniculaire tr&egrave;s intense de juillet 2019.Sur le site d&rsquo;Etoile sur Rh&ocirc;ne en nectarines, le statut hydrique minimal des arbres sous agrivolta&iuml;sme &eacute;tait &eacute;galement plus favorable que celui des arbres t&eacute;moins de l&rsquo;ordre de 20% malgr&eacute; les diminutions d&rsquo;apports en eau.Sur le site de Loriol en cerises, le statut hydrique minimal estival (mesures du 31/08/2022) &eacute;tait &eacute;galement plus favorable sous agrivolta&iuml;sme que celui des cerisiers t&eacute;moins de l&rsquo;ordre de 30-40% pour les vari&eacute;t&eacute;s Bigalise et Burlat pour une quantit&eacute; d&rsquo;eau apport&eacute;e similaire.<h2>Augmentation de la r&eacute;serve en eau disponible du sol</h2>En parall&egrave;le d&rsquo;une r&eacute;duction des quantit&eacute;s d&rsquo;eau apport&eacute;es, on constate une r&eacute;duction de la consommation d&rsquo;eau disponible dans le sol sur le dispositif de la Pug&egrave;re. Cet effet d&eacute;coule de la r&eacute;gulation du microclimat &agrave; l&rsquo;ombre des panneaux, offrant des conditions hydriques, thermiques et radiatives plus confortables aux plantes. Ainsi on r&eacute;duit la transpiration, l&rsquo;irrigation et donc la consommation en eau. Les modalit&eacute;s ombr&eacute;es

Dans les Bouches-du-Rhône et la Drôme, sur des pommiers, cerisiers et nectariniers exposés à de fortes chaleurs, les analyses de Sun’Agri révèlent une baisse de températures jusqu’à 3,8 degrés, une hausse de l’humidité relative jusqu’à 14%, ou encore apports en irrigation jusqu’à 30% inférieurs par rapport aux cultures non protégées par les dispositifs agrivoltaïques.

Sous les panneaux photovoltaïques, des vergers mieux acclimatés

Au 1er ao&ucirc;t 2023, selon les pr&eacute;visions d&rsquo;Agreste, la production fran&ccedil;aise de pommes s&rsquo;&eacute;l&egrave;verait &agrave; 1.603.000 tonnes. Elle d&eacute;passerait ainsi de 11% la production 2022, sur un verger stable en surface (39.500 ha) et de 10% la production moyenne enregistr&eacute;e sur la p&eacute;riode 2019-2022. L&rsquo;ann&eacute;e est marqu&eacute;e dans de nombreuses r&eacute;gions par un bon grossissement des fruits favoris&eacute; par une m&eacute;t&eacute;o moins chaude qu&rsquo;en 2022. Le calendrier de la r&eacute;colte reviendrait &agrave; la normale apr&egrave;s l&rsquo;an dernier o&ugrave; il avait &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement pr&eacute;coce. En dehors de la R&eacute;gion Provence-Alpes-C&ocirc;te d&rsquo;Azur, qui assure 22% de la production nationale (2022), et o&ugrave; la production reculerait de 3%, la production est annonc&eacute;e en hausse en Occitanie (24% de la production nationale, Pays de la Loire (16%) et Nouvelle-Aquitaine (15%).<h2>La Pologne en baisse</h2>Pour 2023, l&rsquo;association mondiale Wapa table sur une baisse globale de la production europ&eacute;enne de pommes, &eacute;quivalente &agrave; -3 % sur un an et -1 % par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022. La production de la Pologne, premier pays producteur europ&eacute;en, est pr&eacute;vue inf&eacute;rieure de 11 % compar&eacute;e &agrave; celle de 2022 et de son niveau moyen quinquennal. La conjonction d&rsquo;une s&eacute;cheresse et de temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es a p&eacute;nalis&eacute; la production des pays du Nord de l&rsquo;Europe. A l&rsquo;inverse, la production de l&rsquo;Espagne rebondirait de 30 % apr&egrave;s le gel de 2022.

Selon les prévisions d’Agreste, la production française de pommes dépasserait de 11% le niveau de l’an dernier et serait supérieure de 10% à la moyenne des récoltes 2018-2022, sur fond de baisse de la production européenne.

La production de pommes bien orientée

La production fran&ccedil;aise de bl&eacute; tendre, la c&eacute;r&eacute;ale du pain, devrait atteindre 35,6 millions de tonnes, en hausse de 3,5% par rapport &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, selon les pr&eacute;visions du service statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture. Le record remonte &agrave; 2015, avec plus de 40 millions de tonnes. La qualit&eacute; de la r&eacute;colte est &laquo;&nbsp;pour l'essentiel&nbsp;aux niveaux attendus par les march&eacute;s&nbsp;&raquo;, ont rapport&eacute; la semaine derni&egrave;re l'Etablissement national des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer) et les instituts techniques des grandes cultures (c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux), Arvalis et Terres Inovia.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2023-les-rendements-et-les-premieres-tendances-qualitatives" target="_blank" title="">Moisson 2023&nbsp;: les rendements et les premi&egrave;res tendances qualitatives</a>
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Les r&eacute;coltes d'orges (estim&eacute;es &agrave; 9,4 millions de tonnes pour l'orge d'hiver et 2,7 millions pour celle de printemps) &laquo;&nbsp;satisfont aux exigences de qualit&eacute; brassicole&nbsp;&raquo; (la confection de la bi&egrave;re), pour la plupart, selon les trois organismes.<h2>Interrogations sur la qualit&eacute;</h2>Une partie de la moisson de bl&eacute; tendre a toutefois &eacute;t&eacute; &laquo;&nbsp;contrari&eacute;e par les pluies estivales&nbsp;&raquo;, ont-ils not&eacute;. La qualit&eacute; des r&eacute;coltes dans les r&eacute;gions c&ocirc;ti&egrave;res de la Manche doit ainsi faire l'objet selon eux d'&laquo;&nbsp;une attention particuli&egrave;re&nbsp;&raquo;. Le risque est d'avoir des grains trop humides, pas assez charg&eacute;s en prot&eacute;ines pour faire du pain. Le bl&eacute; est alors d&eacute;class&eacute; pour nourrir les animaux plut&ocirc;t que les humains.Au 7 ao&ucirc;t, la r&eacute;colte &eacute;tait achev&eacute;e &agrave; 89% sur l'ensemble de la France (contre 94% en moyenne de 2018 &agrave; 2022) mais seulement &agrave; 66% en Normandie (contre 85% sur cette moyenne). En Bretagne, la moiti&eacute; du bl&eacute; (51%) &eacute;tait r&eacute;colt&eacute;e, contre 84% habituellement &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque. Responsable exportations de c&eacute;r&eacute;ales de S&eacute;nalia, le premier agro-logisticien du port de Rouen, Alain Charvillat fait le constat d&rsquo;&laquo;&nbsp;une campagne avec deux r&eacute;coltes&nbsp;&raquo;, l'une avant les pluies et l'autre n'ayant v&eacute;ritablement d&eacute;but&eacute; que la semaine derni&egrave;re.Premier port c&eacute;r&eacute;alier d'Europe de l'Ouest, Rouen voit passer 50% des exportations fran&ccedil;aises et un cinqui&egrave;me des exportations europ&eacute;ennes, avec une moyenne de cinq millions de tonnes par an.Les grains r&eacute;colt&eacute;s apr&egrave;s les pluies seront &laquo;&nbsp;entre 50% et 70% en qualit&eacute; fourrag&egrave;re&nbsp;&raquo;, c'est-&agrave;-dire bons pour l'alimentation animale, avec &laquo;&nbsp;des rendements tr&egrave;s alt&eacute;r&eacute;s&nbsp;&raquo;, &nbsp;selon M. Charvillat. Ce march&eacute; de l'alimentation du b&eacute;tail risque d'&ecirc;tre satur&eacute;, l'ensemble du nord de l'Europe ayant connu des pr&eacute;cipitations affectant potentiellement la qualit&eacute; des grains.<h2>&nbsp;&laquo;&nbsp;Saturation logistique&nbsp;&raquo;?</h2>Dans l'ensemble, le d&eacute;but de la campagne d'exportation 2023-2024 est marqu&eacute; par un recul des exp&eacute;ditions europ&eacute;ennes face notamment au bl&eacute; russe, meilleur march&eacute; et &laquo;&nbsp;tr&egrave;s pr&eacute;sent&nbsp;&raquo; y compris au Maghreb dont la France est habituellement le principal fournisseur, constate Damien Vercambre d'Inter-Courtage. &laquo;&nbsp;Quand pourra-t-on vendre?&nbsp;&raquo; s'interroge M. Vercambre, alors &laquo;&nbsp;qu'on sait pertinemment que nos bl&eacute;s ne sont pas comp&eacute;titifs&nbsp;&raquo; par rapport aux bl&eacute;s&nbsp;russes. En attendant, les nouvelles r&eacute;coltes s'ajoutent aux pr&eacute;c&eacute;dentes. Des agriculteurs aux logisticiens portuaires en passant par les coop&eacute;ratives, &laquo;&nbsp;aucune structure n'a les moyens de stocker l'ensemble des collectes&nbsp;&raquo;, estime Pierre Delamare, repr&eacute;sentant de la coop&eacute;rative Noriap, qui rassemble des agriculteurs du Havre &agrave; Dunkerque. Au point que, selon M. Charvilliat, &laquo;&nbsp;une saturation logistique fin ao&ucirc;t, d&eacute;but septembre&nbsp;&raquo; est &laquo;&nbsp;possible&nbsp;&raquo; au vu des modestes pr&eacute;visions &agrave; l'export.

Alors que la moisson de blé en France s'annonce « satisfaisante en quantité », les professionnels appréhendent une « saturation » des capacités de stockage alors que les silos se remplissent plus vite qu'ils ne se vident, du fait d'exportations en berne.

Moisson de blé 2023 : un volume préservé malgré des retards et des exportations embouteillées

60 millions d&rsquo;euros&nbsp;: c&rsquo;est la somme allou&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture aux exploitations certifi&eacute;es en agriculture biologique (et en conversion) sujettes &agrave; des pertes &eacute;conomiques en lien avec la baisse de consommation. Pour b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide, les trois conditions suivantes sont requises&nbsp;:- toutes les productions et surfaces de l&rsquo;exploitation doivent &ecirc;tre certifi&eacute;es en agriculture biologique, sinon &ecirc;tre en conversion- la perte d'Exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE) en 2022/23 (dernier exercice clos entre juin 2022 et mai 2023) doit &ecirc;tre &eacute;gale ou sup&eacute;rieure &agrave; 20%, comparativement &agrave; la moyenne des exercices comptables cl&ocirc;tur&eacute;s de 2018 et 2019- la d&eacute;gradation de la tr&eacute;sorerie en 2022/23 doit &ecirc;tre &eacute;gale ou sup&eacute;rieure &agrave; 20% par rapport &agrave; la moyenne des exercices comptables cl&ocirc;tur&eacute;s de 2018 et 2019.<a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=BIO_2023" target="_blank">La demande s&rsquo;op&egrave;re en ligne sur un site d&eacute;di&eacute; de FranceAgriMer, ouvert jusqu&rsquo;au 20 septembre &agrave; 14 heures</a>.L&rsquo;aide compensera jusqu&rsquo;&agrave; 50% de la perte d&rsquo;EBE, et devra repr&eacute;senter un montant minimum de 1000 &euro;. Un stabilisateur budg&eacute;taire pourra &ecirc;tre appliqu&eacute; au cas o&ugrave; les demandes &eacute;ligibles d&eacute;passeraient l&rsquo;enveloppe budg&eacute;taire. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-de-la-bio-10-millions-d-euros-en-attendant-le-plan-ambition-bio" target="_blank">L&rsquo;aide &eacute;ventuellement re&ccedil;ue au titre du fonds d'urgence de 10 millions d&rsquo;euros</a> sera d&eacute;duite du montant d&rsquo;indemnisation finale au titre de l&rsquo;aide.<h2>Baisse de la consommation du fond d&rsquo;inflation</h2>Le dispositif est destin&eacute; &agrave; pallier, au moins en partie, l&rsquo;impact de la baisse de la consommation de produits bio, sur fond d&rsquo;inflation galopante des produits alimentaires.&nbsp;Selon l&rsquo;Agence bio, les achats de produits alimentaires bio ont baiss&eacute; de 4,6% en 2022, &agrave; 12 milliards d&rsquo;euros. A l&rsquo;exception des vins (+2%), toutes les fili&egrave;res sont impact&eacute;es, &agrave; commencer par les viandes (-13%), le traiteur, mer et surgel&eacute;s (-8%), les fruits (-7%), les l&eacute;gumes (-5%) etc. La part du bio dans le panier des Fran&ccedil;ais est retomb&eacute; &agrave; 6%, contre 6,4% en 2021.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-bio-les-chiffres-2022" target="_blank" title="">Agriculture bio&nbsp;: les chiffres 2022</a>
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Le march&eacute; des produits bio en restauration, commerciale et collective, a en revanche progress&eacute; de 17% sur un an mais ces d&eacute;bouch&eacute;s ne repr&eacute;sentent que 8% du march&eacute; contre 92% pour la consommation &agrave; domicile. Pour booster ce segment, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; faire appliquer d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, dans les services de restauration de l&rsquo;Etat, l&rsquo;article 24 de la loi Egalim imposant 50% de produits sous signe de qualit&eacute; et durable, dont 20% de bio.A l&rsquo;exception de le vente directe (12,6% des d&eacute;bouch&eacute;s de la consommation &agrave; domicile, +3,9% sur un an), les autres circuits de distribution ont vu leur chiffre d&rsquo;affaires s&rsquo;&eacute;roder&nbsp;: la grande distribution (52,6% des ventes, -4,6%), les magasins bio (26,9% des ventes, -8,6%) et les artisans et petits commerces (7,7% des ventes, -2,6%). En GMS, seul le hard discount progresse (5% des ventes, +11%), les hyper (19%, -5,5%) et super (17%, -6,1%) faisant jeu &eacute;gal.

L’aide est fondée sur la prise en charge d’une partie de la baisse d’Excèdent brut d’exploitation (EBE) des exploitations certifiées et en conversion. La demande s’opère en ligne sur un site dédié de FranceAgriMer, ouvert jusqu’au 20 septembre.

Aide exceptionnelle à l’AB : le guichet FranceAgriMer est ouvert

&laquo;&nbsp;Une pression jaunisse assez faible jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est, en date du 9 ao&ucirc;t, le constat dress&eacute; par l&rsquo;Institut technique de la betterave (ITB), sur base des observations r&eacute;alis&eacute;es dans les parcelles du r&eacute;seau d&rsquo;&eacute;pid&eacute;miosurveillance. &laquo;&nbsp;Rien &agrave; voir avec la situation de 2020, tr&egrave;s pr&eacute;coce aussi bien en termes d'apparition des sympt&ocirc;mes que de gravit&eacute;, y compris au sud de Paris&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;ITB. A une exception pr&egrave;s&nbsp;: tout un secteur d&rsquo;Eure-et-Loir o&ugrave; la pression jaunisse s&rsquo;av&egrave;re bien sup&eacute;rieure &agrave; la moyenne nationale. L&rsquo;ITB a du reste lanc&eacute; une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s des planteurs pour en comprendre les ressorts. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/0/2/3/5723205-1-fre-FR/c95afa245078-graph-jaunnisse-png" alt="Pourcentage de betteraves touch&eacute;es par la jaunisse en date du 9 ao&ucirc;t (Source : ITB)" height="848" width="1226" /><figcaption>Pourcentage de betteraves touch&eacute;es par la jaunisse en date du 9 ao&ucirc;t (Source : ITB)</figcaption></figure>

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La campagne 2023 inaugure le bannissement d&eacute;finitif des n&eacute;onicotino&iuml;des en traitement des semences, apr&egrave;s une parenth&egrave;se de deux ans pendant lesquels la France a activ&eacute; un dispositif d&eacute;rogatoire, suite aux attaques massives de pucerons vecteurs de la maladie, amputant la r&eacute;colte 2020 de 30% de son potentiel. A la veille des semis 2023, une d&eacute;cision de la Cour de justice de l&rsquo;UE (CJUE) a mis fin pr&eacute;matur&eacute;ment au dispositif d&eacute;rogatoire, pr&eacute;vu &agrave; l&rsquo;origine pour trois campagnes, pla&ccedil;ant les planteurs dans une expectative certaine, en l&rsquo;absence de solutions alternatives aussi efficaces que les n&eacute;onicotino&iuml;des pour lutter contre les pucerons.Suite &agrave; la d&eacute;cision de la CJUE, et face au risque que les producteurs se d&eacute;tournent de la betterave, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etat-donne-des-gages-financiers-aux-betteraviers-en-cas-d-attaque-de-jaunisse" target="_blank">le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;&eacute;tait engag&eacute; &agrave; mettre en place &laquo;&nbsp;une aide aux planteurs en cas de pertes de rendements li&eacute;s &agrave; la jaunisse en 2023&nbsp;&raquo;</a>.<h2>La CGB sur le qui-vive</h2>Dans un communiqu&eacute; dat&eacute; du 10 ao&ucirc;t, la CGB s&rsquo;est rappel&eacute;e au bon souvenir du minist&egrave;re. &laquo;&nbsp;Le pire devrait e&#770;tre e&#769;vite&#769; en 2023 mais l&rsquo;engagement de compenser inte&#769;gralement les pertes de rendement doit e&#770;tre respecte&#769;, sans franchise ni plafond&nbsp;&raquo;, rappelle-t-elle. Probl&egrave;me&nbsp;: l&rsquo;absence de crise de grande ampleur pourrait contrarier l&rsquo;activation de l&rsquo;article 221 de l&rsquo;OCM, ce qui aurait pour cons&eacute;quence de soumettre les futures aides au r&eacute;gime de minimis, plafonnant les aides &agrave; 20.000 euros sur trois exercices cons&eacute;cutifs.&laquo; L&rsquo;engagement du ministre et du gouvernement devant le Parlement de compenser inte&#769;gralement les pertes de la jaunisse doit e&#770;tre respecte&#769; pour les agriculteurs concerne&#769;s, quelle que soit l&rsquo;ampleur de la jaunisse et quel que soit le dispositif d&rsquo;indemnisation retenu, afin de pre&#769;server les surfaces betteravie&#768;res pour les anne&#769;es a&#768; venir, pr&eacute;vient Franck Sander, pr&eacute;sident de la CGB. Il est e&#769;galement urgent d&rsquo;apporter aux agriculteurs des solutions techniques comple&#769;mentaires pour lutter efficacement contre les pucerons ces prochaines anne&#769;es &raquo;.

Si la pression virale s’avère globalement faible, des parcelles sont touchées à plus de 50%, notamment en Eure-et-Loir. La CGB rappelle au gouvernement son engagement à indemniser  « l’intégralité des pertes, sans franchise, ni plafond ».

Betterave sucrière : la jaunisse discrète, la CGB pas amnésique

<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Prix des terres et pr&eacute;s libres&nbsp;: hausse de 3,2% &agrave; 6130&euro;/ha</h2>Principalement influenc&eacute;s par les taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;ts et les niveaux de revenus agricoles, le prix des terres et pr&eacute;s libres a augment&eacute; de 3,2% en 2022, apr&egrave;s six ann&eacute;es continues d&rsquo;&eacute;rosion (2016-2021). Le prix moyen s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 6130&euro;/ha, selon la FNSafer. Le prix progresse plus nettement en zones de polyculture-&eacute;levage (6210&euro;/ha, +5,2%), qu&rsquo;en zones d&rsquo;&eacute;levage bovin (4650&euro;/ha, +1,7%) et de grandes cultures (7390&euro;/ha, +1,6%). En 2022, les prix dans les zones en grandes cultures demeurent ainsi 59% plus &eacute;lev&eacute;s que ceux en zones d&rsquo;&eacute;levage bovin, un &eacute;cart stable par rapport &agrave; 2021.En forte progression en 2021, le march&eacute; des biens libres enregistre en 2022 une l&eacute;g&egrave;re baisse en nombre de transactions (56.880, -1%) et plus sensiblement en surface (232.500ha, - 5%). En valeur, le march&eacute; des terres et pr&eacute;s libres s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 4,7 milliards d&rsquo;euros, en baisse de 0,2%.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Prix des terres et pr&eacute;s lou&eacute;s&nbsp;: hausse de 2,9% &agrave; 5060&euro;/ha</h2>Apr&egrave;s une l&eacute;g&egrave;re baisse de 0,4%, l&rsquo;ann&eacute;e 2022 est marqu&eacute;e par une augmentation de 2,9% du prix des terres et pr&eacute;s lou&eacute;s, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 5060&euro;/ha, selon la FNSafer. La progression est plus forte dans les zones de grandes cultures (6500&euro;/ha, +3,9%), qu&rsquo;en zones de polyculture-&eacute;levage (4890&euro;/ha, +2,0%) et d&rsquo;&eacute;levage bovin (3810&euro;/ha, +3,3%).Le march&eacute; des biens lou&eacute;s enregistre cette ann&eacute;e une hausse de 11,1% en surface (248.000ha), 7% en nombre de transactions (49.260) et 16,3% en valeur (2,4 milliards &euro;)En 2022, le rendement locatif brut moyen (2,72%, +0,04 point) est sup&eacute;rieur au rendement des placements &agrave; taux garanti (2% au 1er ao&ucirc;t 2022) et &agrave; celui des assurances vise en fonds euros (2%), ce qui explique l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des investisseurs et notamment des particuliers&nbsp;: ils repr&eacute;sentent 15% des transaction de terres et pr&eacute;s lou&eacute;s non b&acirc;tis, en hausse de 15% sur un an.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Prix des vignes&nbsp;: une hausse comprise entre 1,9% et 3,2%</h2>Selon la FNSafer, le prix des vignes AOP hors Champagne s&rsquo;&eacute;tablit en 2022 &agrave; 81.600&euro;/ha, en hausse de 2,1% (151.200&euro;/ha en incluant le Champagne). Le prix des vignes hors AOP atteint 15.300&euro;/ha (+1,9%) et celui des vignes &agrave; eaux-de-vie&nbsp;60.400&euro;/ha (+3,2%).<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Parts sociales&nbsp;: une hausse de 104,8% en valeur</h2>En 2022, 9490 projets de ventes concernant 6650 soci&eacute;t&eacute;s ont &eacute;t&eacute; notifi&eacute;s aux Safer, en hausse de 24,8 % par rapport &agrave; 2021. La valeur est quant &agrave; elle plus que doubl&eacute;e (+ 104,8%), &agrave; 3,11 milliards d&rsquo;euros. M&ecirc;me en &ocirc;tant les deux transactions les plus on&eacute;reuses, repr&eacute;sentant 36 % de la valeur totale, la hausse est encore de 31,5 %. L&rsquo;imminence de la mise en oeuvre de la loi du 23 d&eacute;cembre 2021, renfor&ccedil;ant la r&eacute;gulation sur les op&eacute;rations soci&eacute;taires, semble avoir contribu&eacute; &agrave; intensifier les transactions.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-fonciere-sempastous-entre-veritablement-en-application" target="_blank" title="">La loi fonci&egrave;re Sempastous entre en application</a>
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En ne consid&eacute;rant que les soci&eacute;t&eacute;s de portage du foncier et les soci&eacute;t&eacute;s d&rsquo;exploitation agricole, 9130 ventes de parts ont &eacute;t&eacute; notifi&eacute;es, pour un total de surfaces concern&eacute;es de 802.400 ha &nbsp;et une valeur de 2,97 milliards d&rsquo;euros. Compar&eacute;s aux ventes r&eacute;alis&eacute;es sur le march&eacute; foncier agricole, ces chiffres repr&eacute;sentent l&rsquo;&eacute;quivalent de 7,9 % du nombre de transactions, 1,6 fois la surface et 36,5 % de la valeur. Ces parts sont en progression par rapport &agrave; 2021, en particulier en surface et en valeur.L&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration du march&eacute; des parts sociales en 2022 s&rsquo;accompagne d&rsquo;une augmentation de la part des cessions concernant 50 % du capital ou plus : elles repr&eacute;sentent 24 % des cessions en 2022, contre 19 % en 2021. Inversement, les cessions concernant moins de 20 % du capital repr&eacute;sentent 39 % du total, contre 46 % en 2021. La mise en &oelig;uvre imminente de la loi semble avoir dynamis&eacute; les cessions garantissant des prises de contr&ocirc;le par le cessionnaire.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Urbanisation&nbsp;: des surfaces &agrave; un niveau plancher depuis 30 ans</h2>Le march&eacute; de l&rsquo;urbanisation enregistre un brutal coup d&rsquo;arr&ecirc;t, en nombre (- 37,3%), en surface (- 46%) et en valeur (- 31,4%). Les superficies agricoles et naturelles vendues pour &ecirc;tre urbanis&eacute;es s&rsquo;&eacute;tablissent &agrave; 18.100 ha en 2022, un niveau plancher en 30 ans. Selon la FNSafer, il serait tentant d&rsquo;y d&eacute;celer les premiers effets de la politique du ZAN (Z&eacute;ro artificialisation nette), impuls&eacute;e par la loi dite Climat et r&eacute;silience. L&rsquo;objectif fix&eacute; est en effet une diminution de 50% d&rsquo;ici &agrave; 2031 de la consommation fonci&egrave;re, sur la base de la consommation r&eacute;alis&eacute;e sur la p&eacute;riode 2011-2021. D&rsquo;autres &eacute;l&eacute;ments contextuels, tels que la remont&eacute;e des taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t ou le durcissement des conditions d&rsquo;octroi des pr&ecirc;ts pourraient &eacute;galement expliquer ce ralentissement brutal.L&rsquo;analyse des volumes du march&eacute; de l&rsquo;urbanisation par type d&rsquo;acqu&eacute;reurs montre que la r&eacute;gression g&eacute;n&eacute;rale du nombre de transactions affecte aussi bien les particuliers (- 34,3%) que les personnes morales priv&eacute;es (- 35,5%). &Agrave; rebours de la tendance g&eacute;n&eacute;rale, on rel&egrave;ve une augmentation tr&egrave;s importante des projets li&eacute;s aux infrastructures, en nombre (+ 37,6%), en surface (+ 27,3%) et surtout en valeur, qui est multipli&eacute;e par 2,5 entre 2021 et 2022.

480.400 ha de terres ont changé de main en 2022 pour un montant global de 7,1 milliards d’euros, en hausse de 4,9% sur un an. Affectant 18.100 ha, l’artificialisation n’a jamais été aussi faible depuis 30 ans, selon la FNSafer. La vente de parts sociales a plus que doublé en un an et pèse plus du tiers du marché foncier en valeur.

Marché foncier 2022 : l’artificialisation se tasse, la vente de parts sociales explose

Selon les pr&eacute;visions &eacute;tablies par Agreste au 1er ao&ucirc;t, la production fran&ccedil;aise de p&ecirc;ches, nectarines, brugnons et pavies pour 2023 est estim&eacute;e &agrave; 231.000 tonnes, un niveau proche de celui de l&rsquo;an dernier, mais sup&eacute;rieur de 3% &agrave; la moyenne 2018-2022. Compar&eacute; &agrave; l&rsquo;an dernier, la r&eacute;colte est moins pr&eacute;coce et retrouve un calendrier plus conforme &agrave; la normale.En Occitanie, qui concentre 45 % de la production nationale en 2022, localis&eacute;e pour l&rsquo;essentiel en Roussillon et dans le Gard, la production est annonc&eacute;e en hausse de 6%. Dans le Roussillon, la production y est plus importante que pr&eacute;vue, les restrictions d&rsquo;irrigation n&rsquo;ayant pas &eacute;t&eacute; accentu&eacute;es en d&eacute;but d&rsquo;&eacute;t&eacute;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-les-pyrenees-orientales-se-preparent-au-pire" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse&nbsp;: les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales se pr&eacute;parent au pire</a>
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La production est &eacute;galement attendue en hausse (+12%) en Provence-Alpes-C&ocirc;te-D&rsquo;azur (32% de la production nationale en 2022). En revanche, les intemp&eacute;ries de juin ont affect&eacute;&nbsp;la r&eacute;colte (-19%) en vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne (18% de la production nationale en 2022).&nbsp;Compar&eacute; &agrave; l&rsquo;an dernier, la r&eacute;colte est moins pr&eacute;coce et retrouve un calendrier plus conforme &agrave; la normale.<h2>Un march&eacute; actif</h2>En juillet 2023, le march&eacute; est actif gr&acirc;ce &agrave; une m&eacute;t&eacute;o estivale favorisant la consommation de p&ecirc;ches. Des actions commerciales de mise en avant et de promotion dans les rayons de la GMS maintiennent la demande &agrave; un bon niveau. En fin de mois, le march&eacute; se tend avec une offre abondante cons&eacute;cutive au pic des apports de la saison. Au march&eacute; Saint Charles &agrave; Perpignan (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), les arrivages de juillet en provenance d&rsquo;Espagne sont toujours sup&eacute;rieurs &agrave; ceux de 2022, ann&eacute;e de gel dans ce pays. Ils sont toutefois inf&eacute;rieurs de 13% &agrave; la moyenne quinquennale (-25% en nectarines et -5% en p&ecirc;che).&nbsp;Les cours fl&eacute;chissent sur un an (-6%), mais se maintiennent au-dessus des prix moyens 2018-2022 (+9%).

Avec 231.000 tonnes, la production de pêches et nectarines est annoncée en hausse de 1% sur un an. En juillet, les cours baissent par rapport à 2022, mais restent supérieurs aux prix moyens 2018-2022.

Pêches : production en légère hausse, prix en baisse

Promouvoir les circuits courts et ses bienfaits dans les territoires&nbsp;: tel l&rsquo;objectif que s&rsquo;est assign&eacute; la plateforme Beegift. Cr&eacute;&eacute;e en 2017, Beegift a commenc&eacute; par valoriser les commerces des centres-villes, en proie &agrave; la d&eacute;sertification sous l&rsquo;effet de la concurrence des centres commerciaux p&eacute;riph&eacute;riques et des achats sur internet. Le principe&nbsp;? Beegift &eacute;dite sur sa plateforme des ch&egrave;ques-cadeaux, lesquels sont achet&eacute;s par des entreprises et leur Conseil social et &eacute;conomique, des collectivit&eacute;s ou encore des particuliers. Les ch&egrave;ques-cadeaux num&eacute;riques sont adress&eacute;s &agrave; leurs destinataires par mail et sont &agrave; valoir, via leur smartphone, chez des commer&ccedil;ants affili&eacute;s &agrave; la plateforme.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-circuits-courts-font-mieux-que-survivre-a-l-apres-covid" target="_blank" title="">Les circuits courts font mieux que survivre &agrave; l&rsquo;apr&egrave;s-Covid</a>
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<h2>La Moselle pionni&egrave;re</h2>Apr&egrave;s les commerces de proximit&eacute;, Beegift &eacute;largit son offre aux exploitations agricoles orient&eacute;es sur les circuits courts. Le d&eacute;partement de la Moselle, via la Chambre d&rsquo;agriculture, a saisi l&rsquo;opportunit&eacute; de conforter l&rsquo;activit&eacute; des quelque 600 exploitations concern&eacute;es, soit pr&egrave;s d&rsquo;une sur cinq, en signant avec Beegift une convention de partenariat. &laquo;&nbsp;Ce partenariat innovant permettra de promouvoir les activit&eacute;s des exploitations agricoles et l&rsquo;attractivit&eacute; des territoires, de sensibiliser et d&rsquo;encourager la population mosellane &agrave; l&rsquo;achat de produits fermiers de proximit&eacute;, font valoir&nbsp;les signataires. Il permettra aux collectivit&eacute;s, aux maires et aux CSE, de commander des ch&egrave;ques cadeaux qui pourront &ecirc;tre utilis&eacute;s pour acheter des produits locaux alimentaires mais aussi des produits non alimentaires comme les savons, les tricots ou bien encore des prestations d'accueil &agrave; la ferme&nbsp;&raquo;.

La plateforme numérique permet d’éditer des chèques-cadeaux à valoir chez des agriculteurs. La Chambre d'agriculture de la Moselle est la première à signer une convention de partenariat avec Beegift.

Beegift met les chèques-cadeaux à portée des produits fermiers

Analyser pour raisonner vos interventionsLa gestion des strongles dans les troupeaux a longtemps &eacute;t&eacute; bas&eacute;e sur des traitements &laquo;&nbsp;en aveugle&nbsp;&raquo; de tous les animaux du troupeau et plusieurs fois dans la saison. Ce mod&egrave;le montre ses limites&nbsp;: le contexte &eacute;conomique est fragile, le nombre de mol&eacute;cules disponibles se r&eacute;duit et de nombreuses r&eacute;sistances apparaissent. Le traitement demande donc &agrave; &ecirc;tre le fruit d&rsquo;une r&eacute;flexion, prenant en compte plusieurs param&egrave;tres&nbsp;: statut des animaux, r&eacute;sultats de coprologies, gestion des p&acirc;tures, choix des mol&eacute;cules&hellip;Un cycle des strongles &agrave; conna&icirc;treLe mouton peut &ecirc;tre parasit&eacute; par diff&eacute;rentes esp&egrave;ces de strongles, les plus fr&eacute;quentes &eacute;tant Haemonchus et Ostertagia (Teladorsagia) dans la caillette et Trichostrongylus dans l&rsquo;intestin gr&ecirc;le. Tous partagent un cycle comparable avec excr&eacute;tion d&rsquo;&oelig;ufs dans les crottes qui &eacute;closent et se transforment en L3 au pr&eacute;, larves qui seront ing&eacute;r&eacute;es pour boucler le cycle. Les larves se d&eacute;veloppent selon la temp&eacute;rature, l&rsquo;optimal se situant entre 25 et 30&deg;C. Le cycle peut donc varier de 1 &agrave; 4 semaines en fonction du milieu. Avec une m&eacute;t&eacute;o favorable, de l&rsquo;humidit&eacute; et une temp&eacute;rature cl&eacute;mente, plusieurs cycles cons&eacute;cutifs sont observ&eacute;s et la contamination des p&acirc;tures s&rsquo;accroit inexorablement. Seuls des &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse ou le froid hivernal cassent cette dynamique.Un impact majeur sur les jeunesLes agneaux n&rsquo;ayant jamais &eacute;t&eacute; en contact avec les parasites sont les principaux animaux touch&eacute;s. Ils vont pr&eacute;senter de la diarrh&eacute;e, de l&rsquo;amaigrissement et une baisse de l&rsquo;ingestion. En cas de contamination par Haemonchus, une an&eacute;mie rapide et parfois fatale s&rsquo;installe, un agneau parasit&eacute; pouvant perdre plus d&rsquo;un litre de sang en une semaine&nbsp;! Pour l&rsquo;&eacute;leveur, les crit&egrave;res d&rsquo;alerte sont un affaiblissement, des muqueuses blanches, des &oelig;d&egrave;mes de l&rsquo;auge voire des mortalit&eacute;s soudaines. Un traitement d&rsquo;urgence s&rsquo;impose alors.L&rsquo;immunit&eacute;, un pilier de la gestion des stronglesPass&eacute; 18 mois, l&rsquo;immunit&eacute; s&rsquo;installe et les ovins ing&eacute;rant des larves vont les d&eacute;truire ou les inhiber avant qu&rsquo;elles ne deviennent excr&eacute;trices. Cette immunit&eacute; varie en fonction des individus, de l&rsquo;alimentation ou d&rsquo;un stress. Ainsi, un relargage d&rsquo;&oelig;ufs de strongles par les brebis est observ&eacute; autour de la mise-bas. Cette p&eacute;riode est donc &agrave; risque pour la contamination, d&rsquo;autant plus que les agneaux vont p&acirc;turer peu de temps apr&egrave;s. On observe &eacute;galement des moutons g&eacute;n&eacute;tiquement plus sensibles aux strongles, qualifi&eacute;s de &laquo;&nbsp;super-excr&eacute;teurs&nbsp;&raquo;. Leur identification et l&rsquo;&eacute;limination de leur descendance est une piste &agrave; creuser dans la s&eacute;lection des agnelles de renouvellement, y compris par la s&eacute;lection des b&eacute;liers. Les brebis issues d&rsquo;un p&egrave;re r&eacute;sistant excr&egrave;tent en moyenne deux &agrave; trois fois moins d&rsquo;&oelig;ufs dans les f&egrave;ces que les filles d&rsquo;un b&eacute;lier sensible.La coproscopie de m&eacute;lange, un outil simple et peu on&eacute;reuxLa coproscopie de m&eacute;lange permet d&rsquo;&eacute;valuer &agrave; moindre co&ucirc;t l&rsquo;intensit&eacute; du parasitisme par les strongles gastro-intestinaux (cf. encadr&eacute;). Si le comptage d&rsquo;&oelig;ufs par gramme de f&egrave;ces (OPG) est un reflet imparfait du nombre de vers pr&eacute;sents chez l&rsquo;animal pr&eacute;lev&eacute;, il est un tr&egrave;s bon indicateur de son effet &laquo;&nbsp;contaminateur&nbsp;&raquo; pour le p&acirc;turage. L&rsquo;OPG reste pertinent tout au long de la vie chez les ovins et caprins, contrairement aux bovins. En fonction du r&eacute;sultat obtenu et des signes cliniques ou zootechniques observ&eacute;s, l&rsquo;&eacute;leveur et son v&eacute;t&eacute;rinaire &eacute;valuent si un traitement est n&eacute;cessaire ou pas, et s&rsquo;il doit concerner tout le lot ou les seuls animaux cliniques. Cela permet de diminuer les traitements, donc limiter la pression de s&eacute;lection sur ces parasites et la diffusion de la r&eacute;sistance.Avant tout traitement, un diagnostic par analyse coproscopique doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;. La collecte de f&egrave;ces se fait sur au minimum 5 individus d&rsquo;un lot homog&egrave;ne (agnelles d&rsquo;une part, brebis d&rsquo;autre part) avec des pr&eacute;l&egrave;vements individuels (15-20 grammes suffisent) fournis au laboratoire qui r&eacute;alise le m&eacute;lange pour une coproscopie de m&eacute;lange. Vous pouvez utiliser un gant de fouille et faire un n&oelig;ud entre chaque pr&eacute;l&egrave;vement. Pensez &agrave; joindre et agrafer vos comm&eacute;moratifs, ils doivent comporter&nbsp;: N&deg; EDE, Nom du client et du v&eacute;t&eacute;rinaire, N&deg; ou nom du lot, date de pr&eacute;l&egrave;vement et la classe d'&acirc;ge. Son co&ucirc;t est de 10,66 &euro; HT pour les adh&eacute;rents GDS Creuse. R&eacute;alis&eacute;e selon les pr&eacute;conisations, elle est prise en charge, en plus du tarif n&eacute;goci&eacute;, &agrave; 50 % par GDS Creuse. La refacturation se fait aides d&eacute;duites &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur dans le cadre du tiers payant int&eacute;gral ruminants &laquo;&nbsp;suivi sanitaire&nbsp;&raquo;.Varier les familles de mol&eacute;cules de traitementSi les marques de produits anthelmintiques sont nombreuses, il n&rsquo;y a en fait que trois familles principales, les benzimidazoles, les avermectines et les milb&eacute;mycines. Lorsqu&rsquo;une r&eacute;sistance apparait pour une mol&eacute;cule, ce sont toutes les mol&eacute;cules de la famille qui sont devenues r&eacute;sistantes. Si ce ph&eacute;nom&egrave;ne reste marginal en &eacute;levage bovin, c&rsquo;est une r&eacute;alit&eacute; d&eacute;j&agrave; bien implant&eacute;e en Creuse en &eacute;levage ovin. Les r&eacute;sistances observ&eacute;es concernent tous les strongles et toutes les familles de mol&eacute;cules. Une coproscopie de contr&ocirc;le, effectu&eacute;e 15 jours apr&egrave;s traitement, permet de mesurer l&rsquo;apparition de ces r&eacute;sistances. Il faut imp&eacute;rativement varier les traitements anthelmintiques, en introduisant dans les protocoles des mol&eacute;cules d&rsquo;autres familles, comme le mon&eacute;pantel, le l&eacute;vamisole, le closantel ou le nitroxynil.Une gestion des p&acirc;tures &agrave; ma&icirc;triser&hellip;Emp&ecirc;cher les animaux d&rsquo;excr&eacute;ter trop d&rsquo;&oelig;ufs dans les p&acirc;tures est le principal objectif. Pour cela, on &eacute;vitera le surp&acirc;turage ou des chargements trop importants et on r&eacute;alisera des traitements cibl&eacute;s sur les animaux &agrave; risque, comme les brebis autour de l&rsquo;agnelage ou les agneaux pr&eacute;sentant une infestation. En revanche, on traitera le moins possible les animaux r&eacute;sistants, &agrave; savoir les adultes ne pr&eacute;sentant pas de signes cliniques. Cela permet de stimuler l&rsquo;immunit&eacute; de pr&eacute;munition du troupeau et de limiter l&rsquo;apparition de r&eacute;sistance par relargage dans l&rsquo;environnement de strongles non-expos&eacute;s aux anthelmintiques, appel&eacute;e &laquo;&nbsp;population refuge&nbsp;&raquo;. Enfin, on limitera le temps de s&eacute;jour sur les parcelles, afin de casser les cycles parasitaires. Une rotation de p&acirc;ture tous les 5 &agrave; 7 jours et l&rsquo;absence de retour sur une parcelle p&acirc;tur&eacute;e avant 6 semaines permet d&rsquo;assainir les terrains.&hellip; et des solutions alternatives dont l&rsquo;efficacit&eacute; reste &agrave; &eacute;valuerChaque nouvelle solution propos&eacute;e demande une comparaison coproscopique avant-apr&egrave;s traitement. Des solutions phyto-th&eacute;rapeutiques sont propos&eacute;es&hellip; mais encore tr&egrave;s majoritairement non-&eacute;valu&eacute;es&nbsp;! Les &eacute;tudes sur la consommation de plantes &agrave; tannins (sainfoin, chicor&eacute;e) s&rsquo;av&egrave;rent d&eacute;cevantes. Le p&acirc;turage commun ou altern&eacute; avec d&rsquo;autres esp&egrave;ces comme les chevaux ou les bovins permet en revanche une r&eacute;duction de la contamination des parcelles par ingestion des larves qui seront d&eacute;truites.Les bases de la gestion des strongles en &eacute;levage ovin&nbsp;:<ul><li>Bien conna&icirc;tre les cycles des strongles et l&rsquo;impact de la m&eacute;t&eacute;o.</li><li>Avoir des animaux bien nourris et en bon &eacute;tat.</li><li>Raisonner en fonction de l&rsquo;immunit&eacute; des animaux&nbsp;: &acirc;ge, p&eacute;riode de mise-bas.</li><li>Favoriser la s&eacute;lection d&rsquo;animaux g&eacute;n&eacute;tiquement r&eacute;sistants.</li><li>Faire des coproscopies et raisonner leur interpr&eacute;tation.</li><li>Choisir les mol&eacute;cules en fonction de l&rsquo;historique et de l&rsquo;&acirc;ge des animaux &agrave; traiter.</li><li>Bien &eacute;valuer le poids des animaux &agrave; traiter et &eacute;talonner la seringue de drogage</li><li>G&eacute;rer le parcellaire&nbsp;: chargement, rotation de p&acirc;ture.</li><li>Mettre les agneaux sur les parcelles les plus saines.</li><li>Isoler et traiter tous les animaux introduits.</li></ul>Traiter mieux, traiter moinsIl est important de bien g&eacute;rer l'arsenal th&eacute;rapeutique existant en appliquant des r&egrave;gles de bonnes pratiques de traitement selon la formule &laquo;&nbsp;traiter mieux, traiter moins&nbsp;&raquo;. A tout point de vue, le plan antiparasitaire demande une gestion rationnelle adapt&eacute;e &agrave; son &eacute;levage. Cela passe par l&rsquo;utilisation des outils disponibles et leur int&eacute;gration raisonn&eacute;e, impliquant les &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;observation clinique et de suivi des cycles de p&acirc;turage. Chaque &eacute;leveur peut appliquer ce sch&eacute;ma en collaboration avec le v&eacute;t&eacute;rinaire en charge du suivi de son troupeau, et nous restons &agrave; disposition pour tout compl&eacute;ment d&rsquo;information. Dr Boris BOUBET - Marien BATAILLEGDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr

Plan antiparasitaire è Nous sommes confrontés à un épisode de contamination des ovins par des strongles gastro-intestinaux. L’apparition de résistances de ces parasites aux anthelmintiques nécessite de revoir la gestion globale du parasitisme dans les élevages.

Strongles gastro-intestinaux des ovins

&laquo;&nbsp;Un levier pour la m&eacute;canisation devient aussi un levier pour la transition agro&eacute;cologique&nbsp;&raquo;,&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-1-4-l-entraide-est-elle-morte" target="_blank">affirme la sociologue V&eacute;ronique Lucas, sp&eacute;cialiste de l&rsquo;entraide et des Cuma</a>, dans une communication au colloque &laquo; Politiques de la machine agricole&nbsp;&raquo; organis&eacute; en juin 2022 par l&rsquo;universit&eacute; Paris Dauphine. Ce qu&rsquo;elle nomme &laquo;&nbsp;le paradoxe des Cuma fran&ccedil;aises&nbsp;&raquo;, de la mise &agrave; disposition de machines &agrave; la transition &eacute;cologique, n&rsquo;en est un qu&rsquo;en apparence&nbsp;: cette &eacute;volution s&rsquo;inscrit dans l&rsquo;histoire des Cuma, leur structuration et leur diversification, toujours au plus pr&egrave;s des besoins de communaut&eacute;s d&rsquo;agriculteurs locaux.<h2 class="Standard">Les Cuma au-del&agrave; du seul partage de mat&eacute;riel</h2>Lors de leur cr&eacute;ation, en 1945, par le ministre de l&rsquo;Agriculture de l&rsquo;&eacute;poque, Fran&ccedil;ois-Tanguy Prigent, l&rsquo;objectif assign&eacute; aux Cuma est de &laquo;&nbsp;faciliter la m&eacute;canisation des petites et moyennes exploitations pour qu'elles participent &agrave; l'augmentation de la productivit&eacute; agricole&nbsp;&raquo;. Elles remplissent cette mission, de fa&ccedil;on assez h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne selon les territoires, jusque dans les ann&eacute;es 1970. Les 20 ann&eacute;es suivantes sont celles de leur apog&eacute;e&nbsp;: elles passent de 7000 coop&eacute;ratives en 1970 &agrave; pr&egrave;s de 14&nbsp;000 en 1990. Trente ans apr&egrave;s, leur nombre n&rsquo;a que peu diminu&eacute;&nbsp;: la France compte encore 10&nbsp;000 Cuma en 2023. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/8/7/5717865-1-fre-FR/dfb8443a544e-ve-ronique-lucas-jpg" alt="Selon la sociologue V&eacute;ronique Lucas, &laquo; L&#039;&eacute;volution contemporaine d&#039;une partie des Cuma devenant un levier de transition agro&eacute;cologique s&#039;inscrit dans la continuit&eacute; de l&#039;histoire de cette forme coop&eacute;rative &raquo;" height="1082" width="1662" /><figcaption>Selon la sociologue V&eacute;ronique Lucas, &laquo; L&#039;&eacute;volution contemporaine d&#039;une partie des Cuma devenant un levier de transition agro&eacute;cologique s&#039;inscrit dans la continuit&eacute; de l&#039;histoire de cette forme coop&eacute;rative &raquo;</figcaption></figure>

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Pour V&eacute;ronique Lucas, cet essor des Cuma, et leur maintien en nombre dans un contexte de diminution du nombre d&rsquo;exploitations, est li&eacute; &agrave; des facteurs &eacute;conomiques, &agrave; leur organisation en un r&eacute;seau efficace, mais aussi &agrave; la diversification de leurs objectifs. Progressivement, les Cuma se sont en effet empar&eacute;es d&rsquo;autres sujets que la seule m&eacute;canisation&nbsp;: &nbsp;mise &agrave; disposition de main d&rsquo;&oelig;uvre pour soulager le travail des agriculteurs avec l&rsquo;embauche de chauffeurs-m&eacute;caniciens (<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-3-4-partager-un-salarie-est-aussi-une-forme-d-entraide" target="_blank">et plus r&eacute;cemment de salari&eacute;s en groupements d&rsquo;employeurs</a>), innovation et co-conception d&rsquo;&eacute;quipements adapt&eacute;s aux besoins et &agrave; la demande locale et qui n&rsquo;existent pas sur le march&eacute; des constructeurs, et &eacute;changes d&rsquo;informations entre agriculteurs.Ces deux derni&egrave;res diversifications portent d&eacute;j&agrave; les germes de l&rsquo;agro&eacute;cologie, et ce, avant m&ecirc;me que cet objectif ne soit assign&eacute; &agrave; l&rsquo;agriculture en 2013. Ainsi, d&egrave;s les ann&eacute;es 1980, des Cuma (surtout dans l'Ouest) ont &eacute;t&eacute; des pionni&egrave;res dans la cr&eacute;ation de fili&egrave;res locales bois-&eacute;nergie, en mettant &agrave; disposition des agriculteurs des outils sp&eacute;cifiques pour l&rsquo;entretien et la valorisation des haies bocag&egrave;res. Dans les m&ecirc;mes ann&eacute;es, elles jouent un r&ocirc;le important dans les premiers circuits courts, avec des outils collectifs de transformation (unit&eacute;s d'abattage et de d&eacute;coupe, pressage de fruits&hellip;).<h2 class="Standard">Conna&icirc;tre les pratiques de ses pairs in situ&nbsp;</h2>Plus tard, on retrouve encore des outils en Cuma autour de techniques de compostage collectif, de m&eacute;thanisation, dans le d&eacute;veloppement des techniques de conservation des sols, ou encore dans la diversification culturale, levier majeur de l&rsquo;agro&eacute;cologie, qui s'accompagne souvent &laquo;&nbsp;du besoin d'un parc mat&eacute;riel plus vari&eacute;, dont chaque outil peut difficilement &ecirc;tre rentabilis&eacute; sur de petites surfaces&nbsp;&raquo;, souligne V&eacute;ronique Lucas.Au-del&agrave; de leur impact en termes d&rsquo;&eacute;quipements, la sociologue insiste sur le r&ocirc;le des Cuma dans les &eacute;changes entre agriculteurs, qu&rsquo;elle nomme &laquo;&nbsp;opportunit&eacute;s d'interconnaissance des pratiques de ses pairs in situ&nbsp;&raquo;. Ces &eacute;changes peuvent se d&eacute;rouler de multiples fa&ccedil;ons, &agrave; l&rsquo;occasion des chantiers communs, dans les r&eacute;unions de planning, voire dans les discussions sur les investissements. &laquo; Ce sont des lieux o&ugrave; l&rsquo;on se retrouve entre gens diff&eacute;rents, avec des sensibilit&eacute;s diff&eacute;rentes. Certes, ce n&rsquo;est pas l&rsquo;id&eacute;al, mais d&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, la diff&eacute;rence peut amener &agrave; faire des compromis, &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; des &eacute;volutions&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">Les r&eacute;seaux d&rsquo;entraide en ligne contribuent aussi &agrave; l&rsquo;agro&eacute;cologie</h2>Le r&ocirc;le de l&rsquo;entraide dans le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agro&eacute;cologie, c&rsquo;est &eacute;galement le sujet que Thomas Collin a choisi pour son stage de premi&egrave;re ann&eacute;e de master Agro&eacute;cologie &agrave; l&rsquo;Institut Agro de Dijon. Lui, s&rsquo;est int&eacute;ress&eacute; &agrave; une nouvelle forme d&rsquo;entraide&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-2-4-agri-echange-du-groupe-d-entraide-au-reseau-d-entraide" target="_blank">celle propos&eacute;e par la plateforme Agri-&eacute;change</a>.Comme V&eacute;ronique Lucas, Thomas Collin souligne l&rsquo;importance des &eacute;changes de mat&eacute;riels et de main d&rsquo;&oelig;uvre dans l&rsquo;entretien des haies bocag&egrave;res et des arbres, dans le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture de conservation ou du d&eacute;sherbage m&eacute;canique, dans la mise en place et la valorisation des couverts v&eacute;g&eacute;taux (&eacute;changes de mat&eacute;riels, mais aussi de semences), ou encore dans l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; une pulv&eacute;risation de pr&eacute;cision.Il insiste aussi beaucoup sur le r&ocirc;le que peut jouer Agri-&eacute;change dans le d&eacute;veloppement des surfaces en l&eacute;gumineuses et en herbe, deux leviers majeurs en agro&eacute;cologie. Ce d&eacute;veloppement peut se faire via la mise &agrave; disposition de mat&eacute;riel performant pour les g&eacute;rer, mais aussi en mettant en contact des &eacute;leveurs et des c&eacute;r&eacute;aliers&nbsp;: &laquo;&nbsp;Un c&eacute;r&eacute;alier peut valoriser l&rsquo;herbe pr&eacute;sente sur ses bandes enherb&eacute;es via les animaux des agriculteurs &eacute;leveurs ayant besoin de foin, d&rsquo;ensilage d&rsquo;herbe ou de surface de p&acirc;ture. Cette herbe peut aussi &ecirc;tre valoris&eacute;e par les agriculteurs m&eacute;thaniseurs ayant besoin d&rsquo;ensilage d&rsquo;herbe pour le fonctionnement de leur unit&eacute; de m&eacute;thanisation&nbsp;&raquo;.<h2>Echanger sur les d&eacute;marches bas-carbone</h2>Etudiante du m&ecirc;me master, Emilie R&eacute;gal a &eacute;galement r&eacute;alis&eacute; son stage chez Agri-&eacute;change, et, elle s&rsquo;est int&eacute;ress&eacute;e au r&ocirc;le de la plateforme dans le d&eacute;veloppement des d&eacute;marches bas carbone. L&agrave; encore, elle &eacute;voque les &eacute;changes entre agriculteurs de mat&eacute;riels et de mati&egrave;res premi&egrave;res favorisant les pratiques bas carbone (couverts v&eacute;g&eacute;taux, rotations longues, acc&egrave;s &agrave; la fertilisation organique &agrave; la place de la fertilisation min&eacute;rale&hellip;).Comme Thomas, elle insiste sur les &eacute;changes immat&eacute;riels entre agriculteurs, par exemple des retours techniques sur les &eacute;quipements, mais aussi des discussions sur les pratiques adopt&eacute;es, voire sur les op&eacute;rateurs choisis pour valoriser ces d&eacute;marches&nbsp;: Emilie constate encore beaucoup d&rsquo;interrogations et de m&eacute;connaissance sur la mani&egrave;re d&rsquo;obtenir un compl&eacute;ment de revenu gr&acirc;ce aux cr&eacute;dits carbone&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les agriculteurs sont preneurs d&rsquo;un accompagnement pour les &eacute;clairer sur ces d&eacute;marches&nbsp;&raquo;, accompagnement qui pourrait &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; par la plate-forme d&rsquo;entraide.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-1-4-l-entraide-est-elle-morte" target="_blank">L&rsquo;agriculture &eacute;volue, l&rsquo;entraide aussi (1/4) : L&rsquo;entraide est-elle morte ?</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-2-4-agri-echange-du-groupe-d-entraide-au-reseau-d-entraide" target="_blank">L&rsquo;agriculture &eacute;volue, l&rsquo;entraide aussi (2/4) : Agri-&Eacute;change, du groupe d&rsquo;entraide au r&eacute;seau d&rsquo;entraide</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-3-4-partager-un-salarie-est-aussi-une-forme-d-entraide" target="_blank">L&rsquo;agriculture &eacute;volue, l&rsquo;entraide aussi (3/4) : Partager un salari&eacute; est aussi une forme d&rsquo;entraide</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-4-4-l-entraide-acteur-majeur-du-developpement-de-l-agroecologie" target="_blank">L&rsquo;agriculture &eacute;volue, l&rsquo;entraide aussi (4/4) : L&rsquo;entraide, acteur majeur du d&eacute;veloppement de l&rsquo;agro&eacute;cologie</a></td></tr></tbody></table>

L’échange, entre agriculteurs, de matériels, de main d’œuvre, de matières premières, voire de conseils, peut contribuer à l’évolution des pratiques agricoles. Après avoir été un facteur déterminant pour l’amélioration de la productivité de l’agriculture, l’entraide, notamment au sein du réseau Cuma, participe aujourd’hui très concrètement à la transition agroécologique.

L’agriculture évolue, l’entraide aussi (4/4) : L’entraide, acteur majeur du développement de l’agroécologie

&laquo;&nbsp;Subtropical&nbsp;&raquo; : c&rsquo;est l&rsquo;adjectif employ&eacute; par le pr&eacute;sident du syndicat des AOC Bordeaux pour d&eacute;crire l&rsquo;&eacute;pisode m&eacute;t&eacute;orologique qui a affect&eacute; la Gironde au cours de la seconde quinzaine de juin. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mildiou-a-bordeaux-en-une-semaine-on-est-passe-de-quelques-taches-a-la-quasi-destruction-de-recolte-sur-certaines-parcelles" target="_blank">Les pluies persistantes alli&eacute;es &agrave; des temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es, mais non caniculaires, ont d&eacute;clench&eacute; une flamb&eacute;e de mildiou</a> que de nombreux viticulteurs ne sont pas parvenus &agrave; circonscrire. Le mildiou et Bordeaux, c&rsquo;est une vieille histoire, remontant &agrave; 1879, ann&eacute;e o&ugrave; le champignon est signal&eacute; pour la premi&egrave;re fois en France. Mais pour les observateurs, le changement climatique &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre est sans conteste un facteur aggravant, qui se manifeste par des attaques plus fr&eacute;quentes et/ou plus intenses.<h2>Acclimatation et s&eacute;dentarisation des pathog&egrave;nes</h2>Le couple vigne-mildiou n&rsquo;est pas une exception. En arboriculture, les exemples sont l&eacute;gion&nbsp;: &eacute;mergence pr&eacute;coce de ravageurs tels que tordeuses et arpenteuses, augmentation du nombre de g&eacute;n&eacute;rations du carpocapse des pommes et de la mouche asiatique des cerises, s&eacute;dentarisation de noctuelles jusqu&rsquo;alors migratrices, acclimatation d&rsquo;organismes nuisibles d&rsquo;origines tropicales ou subtropicales telles que la mouche m&eacute;diterran&eacute;enne des fruits, &eacute;mergence d&rsquo;insectes xylophages tels que scolytes et capricornes tirant profit du stress physiologique induit par la chaleur et la s&eacute;cheresse. Car aux facteurs biotiques se surajoutent des facteurs abiotiques tels que brulures, n&eacute;croses, asphyxie...<h2>L&rsquo;&eacute;levage pas &eacute;pargn&eacute;</h2>Les animaux d&rsquo;&eacute;levage ne sont pas &eacute;pargn&eacute;s. En mai dernier, l&rsquo;Anses signalait l&rsquo;irruption en Espagne et en Italie de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-nouvelle-maladie-bovine-imputable-au-changement-climatique" target="_blank">la maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique, maladie virale notamment pr&eacute;sente en Afrique et potentiellement mortelle pour les bovins</a>, en &eacute;tablissant un lien avec le changement climatique. Sur un autre couple animal-pathog&egrave;ne qu&rsquo;est l&rsquo;Influenza aviaire, l&rsquo;Anses impute au re&#769;chauffement climatique la modification des trajectoires migratoires de la faune sauvage, avec les cons&eacute;quences suivantes. La contraction des espaces au sein desquels les migrateurs peuvent se reposer et la rare&#769;faction des zones humides, favorisent une moindre migration vers le sud et une plus grande densite&#769; aux me&#770;mes points de repos, augmentant le risque de contamination. Selon l&rsquo;Anses, ce phe&#769;nome&#768;ne pourrait participer a&#768; l&rsquo;e&#769;rosion du caracte&#768;re saisonnier de la bi-transmission a&#768; partir du re&#769;servoir de la faune sauvage.<h2>Menaces existentielles</h2>La virulence de l&rsquo;Influenza aviaire fait courir une menace existentielle aux fili&egrave;res avicoles, au point que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grippe-aviaire-le-cadre-de-la-vaccination-precise-des-mesures-de-precaution-supplementaires" target="_blank">la France a initi&eacute; un processus de vaccination, aussi lourd qu&rsquo;in&eacute;dit</a>. A Bordeaux, l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de mildiou pourrait porter <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-le-bordelais-plus-de-9-000-hectares-candidats-a-l-arrachage" target="_blank">un coup fatal &agrave; certaines exploitations, d&eacute;j&agrave; fragilis&eacute;es par la crise &eacute;conomique affectant les vins rouges d&rsquo;entr&eacute;e de gamme</a>. Le sc&eacute;nario est d&rsquo;autant plus cruel que les viticulteurs bordelais ont enclench&eacute; une r&eacute;elle dynamique de sortie des produits phytosanitaires les plus critiques au plan toxicologique. De gr&eacute; ou de force&nbsp;; en dix ans, le nombre de substances actives b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;une autorisation de mise sur le march&eacute; a chut&eacute; de 25%. En Gironde, pr&egrave;s d&rsquo;un quart du vignoble est converti ou en passe d&rsquo;&ecirc;tre converti en bio. Mais les m&eacute;thodes alternatives sont souvent d&rsquo;une efficacit&eacute; moyenne et variable, complexes &agrave; ins&eacute;rer dans les itin&eacute;raires techniques et en g&eacute;n&eacute;ral plus ch&egrave;res que les produits de synth&egrave;se. Les viticulteurs bordelais en font la douloureuse exp&eacute;rience.

[Edito] Le changement climatique exacerbe la pression de multiples agents pathogènes, compromettant la viabilité de certaines productions animales et végétales, toujours plus désarmées. Dans le vignoble bordelais, c’est un parasite plus que centenaire qui s'en trouve revigoré comme jamais.

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