Quelles sont les prévisions pour janvier 2025 ? La chronique de Nicolas Le Friant

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<p>Alors que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-decapitalisation-bovine-la-region-normandie-prend-les-vaches-par-les-cornes" target="_blank">la d&eacute;capitalisation fait son travail de sape de la fili&egrave;re bovine depuis bient&ocirc;t 10 ans</a>, l&rsquo;ann&eacute;e 2024 a greff&eacute; des al&eacute;as sanitaires aux probl&eacute;matiques d&eacute;mographiques et &eacute;conomiques. &nbsp;L&rsquo;ann&eacute;e 2024 restera en effet marqu&eacute;e par l&rsquo;irruption, et l&rsquo;installation dans paysage, des maladies vectorielles que sont la MHE et la FCO, non sans lien avec le changement climatique. Et selon l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, les incidences en terme de mortalit&eacute; et de fertilit&eacute; sont loin d&rsquo;&ecirc;tre neutre sur les cheptels et par voie de cons&eacute;quence sur el production de viande.</p><h2>Production de bovins finis : -1,8%</h2><p>La production de bovins finis devrait enregistrer un recul de 1,8% en 2025 contre -0,3% en 2024, &agrave; 1,29Mtec, sous l&rsquo;effet de la baisse de la production de femelles (-27.000 t&eacute;c), et de veaux de boucherie (-2%). La production de taurillons et taureaux se stabiliserait, tandis que les b&oelig;ufs devraient poursuivre leur progression (+5.000 t&eacute;c). Ce regain de dynamique d&rsquo;engraissement des m&acirc;les a pour corollaire l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration du reflux des exportations de broutards, estim&eacute;es &agrave; -8% en 2025</p><h2>Des reformes de vaches en baisse</h2><p>En 2025, l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage anticipe une baisse du nombre de r&eacute;formes de vaches allaitantes (-24.000 t&ecirc;tes) et plus encore de vaches laiti&egrave;res (-67.000 t&ecirc;tes), des volumes en partie seulement compens&eacute;s par davantage d&rsquo;abattages de g&eacute;nisses (+9 500 t&ecirc;tes). Les poids carcasse des femelles devraient poursuivre leur hausse, r&eacute;sultant en une baisse de production en tonnage, de -3,6% par rapport &agrave; 2024.</p><p>Le cheptel de vaches laiti&egrave;res, en recul de 2,1% au 1<sup>er</sup> d&eacute;cembre 2024 pourrait s&rsquo;att&eacute;nuer cette ann&eacute;e &agrave; -1,1%, sous l&rsquo;effet d&rsquo;un contexte laitier porteur. Le cheptel de vaches allaitantes, en recul de 2,0 % au 1<sup>er</sup> d&eacute;cembre 2024, est attendu en baisse de 1,8% en 2025, le contexte sanitaire affectant le moral des &eacute;leveurs.</p><h2>Exportations de broutards&nbsp;: -8,2%</h2><p>Apr&egrave;s une baisse de 7% en 2022 comme en 2023, et de 5,6% en 2024, le rythme des exportation de broutards devrait s&rsquo;amplifier en 2025 pour atteindre -8,2%, soit -77.000 t&ecirc;tes, sous l&rsquo;effet de la baisse du cheptel, des probl&egrave;mes de fertilit&eacute; et de la r&eacute;orientation des broutards vers les ateliers d&rsquo;engraissement fran&ccedil;ais.</p><h2>Sorties de taurillons et de b&oelig;ufs : +0,3% et +10%</h2><p>La production de m&acirc;les non castr&eacute;s devrait ainsi afficher une l&eacute;g&egrave;re baisse en t&ecirc;tes mais la baisse serait compens&eacute;e par la hausse du poids moyen li&eacute;e d&rsquo;une part &agrave; la plus grande proportion d&rsquo;animaux de type viande, et d&rsquo;autre part &agrave; la progression g&eacute;n&eacute;tique des poids des bovins de races &agrave; viande. Par ailleurs, m&ecirc;me si elle reste secondaire en tonnages, la production de b&oelig;ufs marque un retour inattendu en 2024, &agrave;+4%. La forte hausse des effectifs en ferme de m&acirc;les &acirc;g&eacute;s de plus de 2 ans nous laisse pr&eacute;sager d&rsquo;une hausse des abattages encore plus marqu&eacute;e en 2025, autour de +10%.</p><h2>Veaux de boucherie&nbsp;: -4,2%</h2><p>Apr&egrave;s une baisse de 7% en 2022 comme en 2023, sous l&rsquo;effet des co&ucirc;ts alimentaires et &eacute;nerg&eacute;tiques, et 4,2% en 2024, la baisse serait contenue &agrave;_2% en t^tes et en tonnage en 2025. La production de veaux de boucherie est en baisse structurelle, mue d&rsquo;une part par le recul de consommation qui incite les int&eacute;grateurs &agrave; r&eacute;duire chaque ann&eacute;e la production pour maintenir un march&eacute; fluide, et d&rsquo;autre part par le difficile renouvellement de la production (d&eacute;parts en retraite, hausse des co&ucirc;ts de construction des b&acirc;timents).</p><h2>Consommation en baisse, importations en hausse</h2><p>L&rsquo;institut de l&rsquo;&eacute;levage pr&eacute;voit une baisse limit&eacute;e &agrave; 1% de la consommation de viande bovine en 2025. Toutefois, la consommation de viande fran&ccedil;aise se r&eacute;duirait plus fortement (-2,5% /2023) compte tenu de la baisse des abattages de femelles, principale viande consomm&eacute;e en France. Cons&eacute;quence&nbsp;: les importations devraient rebondir de 3% pour compenser le recul des abattages et notamment ceux de femelles. La viande import&eacute;e devrait toutefois arriver &agrave; un prix plus &eacute;lev&eacute; que l&rsquo;an dernier &eacute;tant donn&eacute;e la baisse des cheptels en&nbsp;UE. Les exportations de viande augmenteraient quant &agrave; elles de 1%.</p>


La production est attendue en baisse de 1,8% selon l’Institut de l’élevage, la surmortalité et les problèmes de fertilité générés par la MHE et la FCO se surajoutant à la décapitalisation, tandis que la déconsommation, limitée à -1%, va indirectement faire le jeu des importations, estimées en hausse de 3%.

En 2025, la production de viande bovine française attendue en baisse, les importations en hausse

<p>Il s'agit d'un m&eacute;tier engag&eacute;, vari&eacute; et proche des territoires !</p><figure  style="text-align: left;">
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