Vers un mois de juin historiquement chaud en France ?

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Météo du mois de juin

Luzech

&laquo;&nbsp;Les inqui&eacute;tudes sont vives parce que la Commission veut passer en force. C'est tr&egrave;s grave. Les Etats n'ont pas &eacute;t&eacute; v&eacute;ritablement associ&eacute;s &agrave; la n&eacute;gociation. Les agriculteurs encore moins&nbsp;&raquo;, s'est insurg&eacute;e Annie Genevard aux c&ocirc;t&eacute;s de son homologue polonais Czeslaw Siekierski, qui partage ses inqui&eacute;tudes. &laquo;&nbsp;Nous sommes rejoints dans notre combat par la Hongrie, l'Autriche, l'Irlande, les Pays-Bas, la Roumanie, l'Italie, qui ont fait part de leur forte pr&eacute;occupation. Il faut que la Commission ait la majorit&eacute; qualifi&eacute;e pour pouvoir faire adopter ce texte. Ce n'est pas gagn&eacute;&nbsp;&raquo;, a-t-elle ajout&eacute;, citant aussi l'engagement de la Belgique.&nbsp;Ces pays ont &eacute;mis des r&eacute;serves mais tous n'ont pas clairement indiqu&eacute; s'ils s'abstiendraient ou s'ils voteraient contre.La minorit&eacute; de blocage - au moins quatre Etats membres du Conseil, repr&eacute;sentant plus de 35% de la population de l'Union europ&eacute;enne - ne semble donc pas acquise &agrave; la ministre, qui affirme depuis des semaines en &ecirc;tre proche, tout en &eacute;tant &laquo;&nbsp;s&ucirc;re de rien&nbsp;&raquo;, et a multipli&eacute; les d&eacute;placements pour bloquer l'adoption du trait&eacute; commercial entre l'Union europ&eacute;enne et des pays du Mercosur (Br&eacute;sil, Argentine, Uruguay, Paraguay). &laquo;&nbsp;Nous pourrions faire une d&eacute;claration commune (avec le ministre italien, NDLR) ce vendredi &agrave; Rome. L'Italie a les m&ecirc;mes r&eacute;serves que nous&nbsp;&raquo;, a-t-elle affirm&eacute; mercredi, bien que le pays, poids lourd dans le vote, n'ait pas clairement indiqu&eacute; sa d&eacute;cision. Un responsable europ&eacute;en a affirm&eacute; mardi que la &laquo;&nbsp;proposition pour une signature et une conclusion serait adopt&eacute;e par la Commission avant la fin du mois&nbsp;&raquo; de juin. &laquo;&nbsp;Certains parlent du 30 juin, on ne sait pas. Mais en tout cas, si la Commission d'aventure avait la tentation de passer rapidement et en force, elle nous trouvera (...) sur son chemin&nbsp;&raquo;, a menac&eacute; Annie Genevard, ajoutant que cela serait susceptible de &laquo;&nbsp;remettre les agriculteurs dans la rue&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Quel sens aurait une d&eacute;cision prise par la Commission alors m&ecirc;me qu'une majorit&eacute; n'y serait pas favorable&nbsp;&raquo;, a-t-elle encore dit.<h2>La Pac aussi &laquo;&nbsp;menac&eacute;e&nbsp;&raquo;</h2>Le texte pr&eacute;voit la possibilit&eacute; pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, de machines ou de spiritueux. En retour, il faciliterait l'entr&eacute;e de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-am&eacute;ricains. Le commissaire europ&eacute;en &agrave; l'Agriculture Christophe Hansen a lui d&eacute;clar&eacute; mardi que les garanties pour prot&eacute;ger les agriculteurs d'une concurrence d&eacute;loyale &eacute;taient suffisantes et a rejet&eacute; l'id&eacute;e d'un &laquo;&nbsp;protocole additionnel &raquo;&nbsp;&eacute;voqu&eacute;e par le pr&eacute;sident Emmanuel Macron lors de la visite du pr&eacute;sident br&eacute;silien Lula, qui pousse pour une adoption rapide.Mercredi, Annie Genevard a d&eacute;clar&eacute; qu'il revenait au pr&eacute;sident d'expliquer en quoi consisterait un tel protocole additionnel.&nbsp;Elle a affirm&eacute; avoir propos&eacute; mardi aux 27 ministres de l'Agriculture, dont quinze y &eacute;taient favorables, une mesure pr&eacute;voyant une &laquo;&nbsp;clause automatique&nbsp;&raquo; pour &laquo;&nbsp;tous les trait&eacute;s de libre-&eacute;change&nbsp;&raquo; concernant les &laquo;&nbsp;limites maximales de r&eacute;sidus&nbsp;&raquo; de pesticides dans les produits import&eacute;s. Ainsi, &laquo;&nbsp;aucun produit trait&eacute; avec un pesticide interdit en Europe ne pourrait passer les fronti&egrave;res du march&eacute; europ&eacute;en&nbsp;&raquo;, a-t-elle ajout&eacute; sans plus de d&eacute;tails. Interrog&eacute;e sur les d&eacute;lais ou le v&eacute;hicule l&eacute;gislatif qui permettrait d'introduire cette clause, la ministre n'a pas r&eacute;pondu.La charge d'Annie Genevard s'est aussi port&eacute;e sur les &laquo;&nbsp;projets de la Commission concernant la politique agricole commune&nbsp;&raquo;, alors que les n&eacute;gociations concernant la prochaine Pac commencent &agrave; peine. Interrog&eacute; pour savoir si ces projets avaient &eacute;t&eacute; officiellement communiqu&eacute;s par la Commission, le minist&egrave;re n'a pas r&eacute;pondu. &laquo;&nbsp;La PAC est menac&eacute;e dans son budget et dans son caract&egrave;re commun &raquo;, a averti la ministre. Les hypoth&egrave;ses d'une fusion des fonds de la Pac avec des fonds fl&eacute;ch&eacute;s vers d'autres secteurs et de sa renationalisation, &eacute;voqu&eacute;es &agrave; Bruxelles depuis des mois sans communication officielle de la Commission pour&nbsp;le moment, &laquo;&nbsp;est v&eacute;ritablement un danger&nbsp;&raquo;, selon Mme Genevard.

La ministre française de l'Agriculture a haussé le ton mercredi contre la Commission européenne qu'elle accuse de vouloir « passer en force » sur l'accord entre l'UE et des pays sud-américains du Mercosur, mais l'incertitude plane quant à la capacité de la France à bloquer cet accord commercial.

Accord UE-Mercosur : la France met en garde contre un « passage en force » de

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