Neuville-en-Ferrain

Août 2023 : entre fraîcheur automnale et canicule exceptionnellement intense et tardive

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Avec 270 kilos de poids &acirc;ge type &agrave; 210 jours, les velles charolaise du Gaec de Cabannes sont pile-poil au niveau de la moyenne nationale de la race, avec une diff&eacute;rence de taille&nbsp;: les jeunes blanches de Marc Gardes, associ&eacute; &agrave; son &eacute;pouse H&eacute;l&egrave;ne(1) et sa m&egrave;re Sylvie, poussent sur l&rsquo;estive de Pradiers du Gaec &agrave; plus de 1 200 m d&rsquo;altitude, nourries exclusivement &agrave; l&rsquo;herbe, quand &ldquo;le gros de la r&eacute;f&eacute;rence nationale est issu d&rsquo;&eacute;levages charolais de plaine&rdquo;, souligne Guillaume Lousteau, directeur de Conseil bovin viande Cantal (CBV) qui accompagnait jusqu&rsquo;&agrave; peu l&rsquo;&eacute;levage de Carlat et qui vient de passer la main &agrave; Tamara Benoit. Les veaux affichent eux pr&egrave;s de 310 kg &agrave; 210 jours, soit pas loin de dix kilos suppl&eacute;mentaires par rapport &agrave; la moyenne raciale. Ces performances ont valu &agrave; la famille Gardes de d&eacute;crocher un Sabot de bronze pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022(2) en race charolaise, troph&eacute;e d&eacute;partemental qui r&eacute;compense le travail conjoint du tandem &eacute;leveur-conseiller bovin viande<h2>Des femelles performantes, non compl&eacute;ment&eacute;es</h2>&ldquo;En productivit&eacute;, le Gaec est &eacute;galement plut&ocirc;t bon avec un v&ecirc;lage par vache et par an en moyenne&nbsp;; en 2022, l&rsquo;IVV (intervalle entre deux v&ecirc;lages) et la mortalit&eacute; sont corrects. Le point fort de l&rsquo;&eacute;levage, c&rsquo;est sa conduite globale qui donne de bonnes performances d&rsquo;ensemble avec un syst&egrave;me plut&ocirc;t &eacute;conome. Avec 270 kg en moyenne de PAT 210 j, m&ecirc;me la plus &ldquo;mauvaise&rdquo; des velles d&rsquo;ici, bon nombre d&rsquo;&eacute;leveurs s&rsquo;en satisferaient&rdquo;, compl&egrave;te le responsable de CBV Cantal auquel l&rsquo;&eacute;levage de Cabannes fait appel depuis 2013 en sollicitant le plus haut niveau de prestation (&ldquo;Valo&rdquo;)&nbsp;: compte-rendu de pes&eacute;es (l&rsquo;&eacute;leveur a fait le choix de peser lui-m&ecirc;me ses animaux), pointage, appui dans le choix des g&eacute;nisses de renouvellement, des taureaux destin&eacute;s &agrave; la reproduction et des vaches de r&eacute;forme, formulation de la ration. Ce mardi 19 septembre, Tamara Benoit et Guillaume Lousteau sont d&rsquo;ailleurs sur site pour trier les femelles qui seront vendues &agrave; dix mois comme futures reproductrices. &ldquo;Je m&rsquo;en sers comme d&rsquo;un regard et d&rsquo;un point de vue ext&eacute;rieurs, les conseillers ne tiennent compte ni de l&rsquo;aspect sentimental ni de l&rsquo;ascendance des animaux. Ils font un premier tri que j&rsquo;affine ensuite&rdquo;, appr&eacute;cie Marc Gardes, dont l&rsquo;&eacute;levage est par ailleurs inscrit depuis dix ans au HBC (Herd-book charolais). Et dans la cour de ferme, le tri se fait sereinement, gr&acirc;ce &agrave; la docilit&eacute; des g&eacute;nisses : les &eacute;leveurs dressent en effet toutes les femelles (hormis la dizaine qui partent broutardes &agrave; l&rsquo;export), ainsi que la quinzaine de m&acirc;les destin&eacute;s &agrave; la reproduction. Soit pr&egrave;s de 75 animaux chaque ann&eacute;e... Ces bovins sont tout sauf farouches, un crit&egrave;re appr&eacute;ci&eacute; des clients fid&egrave;les de l&rsquo;&eacute;levage. Preuve pour Guillaume Lousteau de l&rsquo;efficacit&eacute; de la g&eacute;n&eacute;tique des femelles hors effet milieu.<h2>De la g&eacute;n&eacute;tique pour &ldquo;toute la gamme de veaux&rdquo;</h2> Ce que le conseiller met aussi en exergue, c&rsquo;est un travail de s&eacute;lection avec plusieurs taureaux permettant d&rsquo;avoir &ldquo;toute la gamme de veaux&rdquo;&nbsp;: des &ldquo;b&ecirc;tes grandes qui vont faire de bons broutards, d&rsquo;autres qui apportent plus de mixit&eacute; et des animaux plus lourds&rdquo;. Et ce &agrave; moindre co&ucirc;t : &ldquo;Ici, les m&acirc;les ne sont pas gav&eacute;s(3),&nbsp;et les vaches ne sont pas compl&eacute;ment&eacute;es&nbsp;: on fait la ration avec les stocks fourragers (foin et ensilage d&rsquo;herbe, ndlr) et, si n&eacute;cessaire, on compl&egrave;te. C&rsquo;est arriv&eacute; une seule fois, l&rsquo;hiver 2021-2022, en raison de fourrages trop pauvres en prot&eacute;ines&rdquo;, explique Guillaume Lousteau. Autre avantage d&rsquo;une alimentation 100 % herbag&egrave;re que rel&egrave;ve Marc Gardes&nbsp;: &ldquo;&Ccedil;a permet de trier les femelles en fonction de leurs qualit&eacute;s laiti&egrave;res.&rdquo; Ce dernier s&rsquo;est aussi lanc&eacute; dans les concours il y a dix ans, avant tout pour faire conna&icirc;tre l&rsquo;&eacute;levage et ses produits, avec plusieurs rendez-vous dans le calendrier annuel&nbsp;: le R&eacute;gional Sud Massif central, le tout jeune D&eacute;partemental, le concours de Moulins... Et un autre, cette fois avec la casquette de pr&eacute;sident du syndicat charolais du Cantal&nbsp;: les portes ouvertes des 13 et 14 octobre auxquelles sept adh&eacute;rents participeront. (1) Cette derni&egrave;re a rejoint le Gaec en janvier dernier, en m&ecirc;me temps que son beau-p&egrave;re a pris sa retraite. (2) Contrairement &agrave; ce qui &eacute;tait indiqu&eacute; par erreur dans notre &eacute;dition du 16 septembre. (3) 6 kg/j d&rsquo;aliment pour les broutards&nbsp;; 4 &agrave; 5 kg au d&eacute;part pour les reproducteurs, une quantit&eacute; abaiss&eacute;e ensuite.

Le Gaec de Cabannes à Carlat a été distingué pour ses performances zootechniques en 2022 avec des velles élevées en estive qui affichent des croissances semblables à la moyenne tricolore.

Un Sabot de bronze pour les blanches

<h2>Un risque d'alt&eacute;ration des grains au moment de la r&eacute;colte</h2>Le grain arrive g&eacute;n&eacute;ralement &agrave; la maturit&eacute; physiologique sans d&eacute;faut de qualit&eacute; physique. Il est rare que les conditions naturelles en fin de cycle provoquent des fissures. C&rsquo;est surtout &agrave; la r&eacute;colte que deux principaux facteurs peuvent alt&eacute;rer cette qualit&eacute;&nbsp;: un r&eacute;glage inadapt&eacute; de la moissonneuse-batteuse ou une vitesse d&rsquo;avancement excessive (tableau 1).Tableau 1 : Evaluation des r&eacute;glages de la moissonneuse-batteuse sur les diff&eacute;rentes cat&eacute;gories d&rsquo;impuret&eacute;s (tableau &eacute;labor&eacute; dans le cadre de la charte qualit&eacute; ma&iuml;s classe A) 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/4/1/5781441-1-fre-FR/ARALIS3.JPG" alt="" height="205" width="811" /></figure>

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Un r&eacute;glage inadapt&eacute; produit, en plus des grains bris&eacute;s, des grains fissur&eacute;s. Les grains endommag&eacute;s compromettent la circulation de l&rsquo;air de ventilation dans la masse du grain stock&eacute; et induisent un risque de d&eacute;veloppement d&rsquo;une flore fongique ind&eacute;sirable (production de&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4693" target="_blank">mycotoxines</a>&nbsp;pendant le stockage). Du chantier de r&eacute;colte &agrave; sa destination finale, le grain subit une dizaine de transferts et de manutentions diverses. A chaque manipulation, les grains fissur&eacute;s lors de la r&eacute;colte ont tendance &agrave; se fractionner, g&eacute;n&eacute;rant des brisures et des impuret&eacute;s, elles-m&ecirc;mes source de d&eacute;veloppement de moisissures et de mycotoxines.<h2>Ajuster les r&eacute;glages &agrave; la vari&eacute;t&eacute;</h2>Pour limiter ces risques, un ajustement des r&eacute;glages de la machine est n&eacute;cessaire, ce qui permet &eacute;galement de diminuer le nombre d&rsquo;&eacute;pis mal battus. Il faut par exemple adapter l&rsquo;&eacute;cartement batteur/contre-batteur et la vitesse du batteur &agrave; la taille des &eacute;pis. Ainsi pour les&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4698" target="_blank">vari&eacute;t&eacute;s</a>&nbsp;pr&eacute;coces, l&rsquo;&eacute;cartement recommand&eacute; du contre-batteur est de 30&nbsp;mm &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e et 15&nbsp;mm &agrave; la sortie. Cet &eacute;cartement doit &ecirc;tre augment&eacute; de 5 &agrave; 10&nbsp;mm pour les vari&eacute;t&eacute;s tardives dont les &eacute;pis sont plus gros. Si le ma&iuml;s est difficile &agrave; battre, l&rsquo;&eacute;cartement peut &ecirc;tre ress&eacute;r&eacute;&nbsp;: 25&nbsp;mm &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e et 12&nbsp;mm &agrave; la sortie. D&rsquo;autres param&egrave;tres doivent aussi &ecirc;tre ajust&eacute;s, comme les vents et l&rsquo;ouverture des grilles (tableau 2).Tableau 2&nbsp;: R&eacute;glages recommand&eacute;s pour la moissonneuse-batteuse pour chaque point ayant une incidence sur la qualit&eacute; du grain r&eacute;colt&eacute; (tableau &eacute;labor&eacute; dans le cadre de la charte qualit&eacute; ma&iuml;s classe A) 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/4/1/5781444-1-fre-FR/arvalis1.JPG" alt="" height="452" width="836" /></figure>

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Attention&nbsp;! Il faut veiller &agrave; actualiser les r&eacute;glages entre parcelles ou entre vari&eacute;t&eacute;s au sein d&rsquo;une m&ecirc;me parcelle car ils d&eacute;pendent de l&rsquo;humidit&eacute; de r&eacute;colte et de la &laquo;&nbsp;facilit&eacute; de battage&nbsp;&raquo; des vari&eacute;t&eacute;s.

Les normes de commercialisation du maïs requièrent que les lots aient une humidité inférieure à 15 %, moins de 5 % de grains cassés et moins de 3,5 % d’impuretés. Limiter les chocs que subissent les grains de la parcelle à l’acheteur final est déterminant dans la préservation de leur qualité physique. Bien régler la moissonneuse-batteuse est un préalable pour limiter casses et fissures, qui seront aggravées par la suite dans la chaîne logistique et compromettront le séchage et la conservation du lot.

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