<div class="rendezvous">
<p>&laquo;&nbsp;Jeune install&eacute; sur une exploitation de grande culture, je ne supportais pas de voir les 25&nbsp;ha de jach&egrave;re rester inexploit&eacute;s sur la ferme. L&rsquo;id&eacute;e de l&rsquo;&eacute;levage m&rsquo;est venue assez rapidement et le mouton me semblait &ecirc;tre une production qui pourrait s&rsquo;adapter aux contraintes des travaux des champs. Et pourtant je n&rsquo;y connaissais rien aux moutons quand je me suis lanc&eacute;.&nbsp;J&rsquo;ai embauch&eacute; un salari&eacute; passionn&eacute; d&rsquo;&eacute;levage ovin pour m&rsquo;aider &agrave; suivre le troupeau. L&rsquo;accompagnement de la chambre d&rsquo;agriculture m&rsquo;a &eacute;galement beaucoup aid&eacute;. En 2014, 110 brebis &Icirc;le&nbsp;de France sont arriv&eacute;es. Le b&acirc;timent actuel &eacute;tait en construction. Le premier agnelage s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute; sous un ancien hangar m&eacute;tallique&thinsp;: c&rsquo;&eacute;tait un pari un peu fou.&nbsp;Il y avait des brebis partout.&nbsp;j&rsquo;ai m&ecirc;me &eacute;t&eacute; oblig&eacute; de faire des cases sous l&rsquo;appentis.&nbsp;Je n&rsquo;avais pas le droit &agrave; l&rsquo;erreur car lorsque j&rsquo;ai accueilli mes premi&egrave;res brebis, un b&acirc;timent de 500 places &eacute;tait d&eacute;j&agrave; sign&eacute;. Mais je ne regrette pas. Il &eacute;tait important pour moi d&rsquo;augmenter rapidement mon cheptel pour que les investissements soient rentables, et justifient la cr&eacute;ation d&rsquo;un emploi.</p>

<div class="accroche">
<h2>&laquo;&nbsp;Je me sens un peu acteur de la biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;</h2>
</div>

<p>Aujourd&rsquo;hui, je m&rsquo;y retrouve, &eacute;conomiquement comme agronomiquement. Et puis je me sens un peu acteur de la biodiversit&eacute;. Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;&eacute;levage, mon regard sur la grande culture a chang&eacute;&thinsp;: j&rsquo;implante des haies, je r&eacute;fl&eacute;chis davantage mes implantations de couverts afin qu&rsquo;ils soient int&eacute;ressants pour le p&acirc;turage. Si j&rsquo;ai commenc&eacute; &agrave; faire p&acirc;turer mes couverts avec un des traditionnels m&eacute;langes avoine-vesce, j&rsquo;introduis maintenant du tr&egrave;fle d&rsquo;Alexandrie, de la moutarde d&rsquo;Abyssinie, du tournesol ou encore du seigle dans mes intercultures. Une r&eacute;flexion plus globale sur l&rsquo;ensemble de la rotation a&nbsp;suivi, je travaille autant que possible en semis direct car limiter le travail du sol am&eacute;liore la portance des terres pour le p&acirc;turage l&rsquo;hiver. Je me renseigne aussi sur le p&acirc;turage du bl&eacute; en sortie d&rsquo;hiver. Sans les moutons, je n&rsquo;aurais peut-&ecirc;tre jamais eu cette approche de l&rsquo;agriculture. L&rsquo;&eacute;levage m&rsquo;a &eacute;galement fait gagner en sympathie au village. Certains viennent m&ecirc;me pendant les agnelages pour donner le biberon. L&rsquo;ensemble contribue &agrave; donner une belle image de l&rsquo;agriculture. Je commercialise la majorit&eacute; de mes agneaux gr&acirc;ce &agrave; la coop&eacute;rative <a href="https://www.lesbergersdunordest.com/" target="_blank">Les Bergers du Nord Est</a>&nbsp;sous le biais d&rsquo;une certification qualit&eacute;. Je pr&eacute;f&egrave;re voir ma viande partir chez des bouchers, c&rsquo;est une forme de valorisation du travail fourni.&nbsp;&raquo;</p>
</div>

<div class="encadre">
<h3>Une compl&eacute;mentarit&eacute; entre grande culture et &eacute;levage</h3>

<p>L&rsquo;ensemble de l&rsquo;exploitation est pens&eacute; sous le signe de compl&eacute;mentarit&eacute; entre &eacute;levage et grande culture. Les brebis sont d&eacute;saisonn&eacute;es afin d&rsquo;avoir un premier agnelage fin novembre, apr&egrave;s les semis de bl&eacute;, et un second en d&eacute;but mars, avant les travaux de printemps. L&rsquo;&eacute;leveur arrive &eacute;galement &agrave; fournir l&rsquo;orge&nbsp;et la pulpe de betterave pour les concentr&eacute;s.&nbsp;Il ne lui reste qu&rsquo;&agrave; acheter les min&eacute;raux et le tourteau, de colza de pr&eacute;f&eacute;rence.</p>
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À 27 ans, Georges-André a fait le pari de créer de toutes pièces un atelier ovin sur son exploitation de grande culture.

« La polyculture-élevage était jadis la base des modèles agricoles »

<p>&laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est grand</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: telle est la premi&egrave;re impression de Nicolas, en p&eacute;n&eacute;trant dans le hall 1 du salon de l&rsquo;agriculture, qui h&eacute;berge bovins, porcins, ovins et caprins. L&rsquo;&eacute;l&egrave;ve de terminale au lyc&eacute;e Georges Pompidou d&rsquo;Aurillac (Cantal) fait sa premi&egrave;re &laquo;&nbsp;transhumance&nbsp;&raquo; &agrave; Paris &agrave; l&rsquo;occasion du Troph&eacute;e international de l&rsquo;enseignement agricole (TIEA), qui se d&eacute;roule du mercredi au dimanche. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;&eacute;tais venue un fois au salon &agrave; Paris, l&agrave; on voit l&rsquo;envers du d&eacute;cor</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Alexia, du lyc&eacute;e agricole de Challuy (Ni&egrave;vre).</p><div class="citation">
    <span>"Les &eacute;l&egrave;ves doivent pr&eacute;senter une vache issue de l&rsquo;exploitation agricole de leur lyc&eacute;e"</span>
</div>
<p>Comme Nicolas et Alexia, ils sont environ 250 &agrave; converger sur Paris pour participer au Troph&eacute;e international de l&rsquo;enseignement agricole (TIEA), sans compter leurs encadrants, enseignants et autres accompagnants. Et sans oublier leur vache. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est la r&egrave;gle num&eacute;ro un du concours</em>, pr&eacute;cise son commissaire Fran&ccedil;ois Desrues. <em>Les &eacute;l&egrave;ves doivent pr&eacute;senter une vache issue de l&rsquo;exploitation agricole de leur lyc&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/6/0/4370633-1-fre-FR/b691835af446-nie-vre-jpg" alt="L&rsquo;&eacute;quipe du lyc&eacute;e agricole de Challuy dans la Ni&egrave;vre" height="1350" width="1994" /><figcaption>L&rsquo;&eacute;quipe du lyc&eacute;e agricole de Challuy dans la Ni&egrave;vre</figcaption></figure>

</div>
<h2>Toutes les disciplines convoqu&eacute;es</h2><p>A raison de 6 &eacute;l&egrave;ves par &eacute;quipe et donc par &eacute;tablissement, la quarantaine d&rsquo;&eacute;quipes en comp&eacute;tition, auxquelles il faut ajouter des &eacute;quipes &eacute;trang&egrave;res partenaires de lyc&eacute;es fran&ccedil;ais, seront jaug&eacute;es et jug&eacute;es sur toute une liste d&rsquo;exercices impos&eacute;s&nbsp;: manipulation et entretien des b&ecirc;tes, cr&eacute;ation de jeux interactifs pour animer leur stand aupr&egrave;s des visiteurs, capacit&eacute; &agrave; pr&eacute;senter leur lyc&eacute;e, leur vache. Avant leur arriv&eacute;e au salon, ils ont d&eacute;j&agrave; pass&eacute; une &eacute;preuve consistant &agrave; &eacute;crire un article technique.</p><div class="citation">
    <span>"Quelques mercredis apr&egrave;s-midi et nos vacances de f&eacute;vrier y sont pass&eacute;es"</span>
</div>
<p>Le concours est aussi l&rsquo;occasion de pointer l&rsquo;implication et le d&eacute;vouement des enseignants. &laquo;&nbsp;<em>En r&eacute;alit&eacute;, cela fait plus d&rsquo;un an qu&rsquo;on les pr&eacute;pare parce que l&rsquo;on devait participer &agrave; l&rsquo;&eacute;dition 2021, qui a finalement &eacute;t&eacute; annul&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Florence, enseignante en zootechnie&nbsp;au lyc&eacute;e Georges Pompidou. &laquo;&nbsp;<em>Quelques mercredis apr&egrave;s-midi et nos vacances de f&eacute;vrier y sont pass&eacute;es&nbsp;</em>&raquo;, ajoute Sylvie, professeur d&rsquo;&eacute;ducation socio-culturelle, toutes deux du voyage &agrave; Paris. &laquo;&nbsp;<em>Mais gare, une fois au salon, ce sont les &eacute;l&egrave;ves qui travaillent</em>&nbsp;&raquo;, rappelle le commissaire du TIEA, pour qui le troph&eacute;e est la &laquo;&nbsp;<em>v&eacute;ritable&nbsp;p&eacute;pite</em> &raquo; du salon de l&rsquo;agriculture.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/6/0/4370662-1-fre-FR/c3f304b9b81f-cantal-jpg" alt="L&rsquo;&eacute;quipe du lyc&eacute;e Georges Pompidou d&rsquo;Aurillac dans le Cantal" height="1336" width="2018" /><figcaption>L&rsquo;&eacute;quipe du lyc&eacute;e Georges Pompidou d&rsquo;Aurillac dans le Cantal</figcaption></figure>

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<p>Toutes les disciplines enseign&eacute;es au lyc&eacute;e sont invit&eacute;es &agrave; s&rsquo;impliquer, &laquo;&nbsp;<em>la pluridisciplinarit&eacute; de l&rsquo;enseignement agricole</em>&nbsp;&raquo; &eacute;tant le porte-&eacute;tendard du concours. Il y a m&ecirc;me une &eacute;preuve d&rsquo;anglais.</p><p>Certains &eacute;tablissements mobilisent davantage de moyens que d&rsquo;autres. &laquo;&nbsp;<em>On sait que certains lyc&eacute;es sont plus forts que nous</em>, confie Eric, enseignant en zootechnie et en maths au lyc&eacute;e de Challuy. <em>Mais quel que soit leur classement, tous les &eacute;l&egrave;ves ressortiront du concours enrichis d&rsquo;une d&rsquo;exp&eacute;rience extraordinaire et unique</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Les gilets roses, ce sont les candidats au Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA). Ils sont environ 250 en provenance d'une quarantaine de lycées agricoles. Pour le commissaire en charge de concours, le TIEA est avec le concours de pointage la « véritable pépite » du salon de l’agriculture.

Les gilets roses investissent le salon de l’agriculture

<div>
<p>S&rsquo;il existe de bonnes synergies qui fonctionnent en agriculture et entre acteurs du territoire, l&rsquo;histoire d&rsquo;Emmanuel Mortelmans l&rsquo;illustre bien. &Eacute;leveur &agrave; Lesme, en Sa&ocirc;ne-et-Loire &agrave; la fronti&egrave;re avec la Ni&egrave;vre et l&rsquo;Allier, Emmanuel g&egrave;re les 900 brebis que repr&eacute;sentent son troupeau et celui de sa m&egrave;re. L&rsquo;&eacute;leveur de 42 ans a vu avec angoisse s&rsquo;encha&icirc;ner les s&eacute;cheresses avec des &eacute;t&eacute;s tr&egrave;s chauds et des automnes chiches en pluviom&eacute;trie. Il commence alors &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; une d&eacute;capitalisation de son cheptel pour pouvoir garder son autonomie avec les 147 hectares de prairies permanentes de son exploitation et de celle de sa m&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>Nous sommes en syst&egrave;me 100&nbsp;% herbager. Si l&rsquo;herbe ne pousse plus assez, le seul moyen de s&rsquo;en sortir est de baisser le nombre de brebis&nbsp;</em>&raquo;, se d&eacute;sole-t-il.</p>

<h3>L&rsquo;agrivolta&iuml;sme, rendre les surfaces &agrave; l&rsquo;agriculture</h3>

<p>En 2018, alors que son stock de foin pour l&rsquo;hiver est d&eacute;j&agrave; trop entam&eacute;, car pendant tout le mois d&rsquo;ao&ucirc;t les brebis ont re&ccedil;u du fourrage au p&acirc;turage, le propri&eacute;taire d&rsquo;un site photovolta&iuml;que lui propose de venir faire pa&icirc;tre ses animaux sur ses 24 hectares. C&rsquo;est une premi&egrave;re bou&eacute;e dont se saisit volontiers l&rsquo;&eacute;leveur et, m&ecirc;me si la qualit&eacute; fourrag&egrave;re n&rsquo;est pas optimale, les parcelles donnent beaucoup d&rsquo;herbe. Dans la foul&eacute;e, Emmanuel Mortelmans entend parler de la centrale photovolta&iuml;que de Verneuil, g&eacute;r&eacute;e par l&rsquo;entreprise <a href="https://www.photosol.fr/" target="_blank">Photosol</a>. Les quatre parcs qui composent la centrale repr&eacute;sentent une surface de 71 hectares et l&rsquo;entreprise est &agrave; la recherche d&rsquo;un agriculteur pour valoriser le sol. &laquo;<em>&nbsp;Tous les projets de Photosol pr&eacute;voient un partenariat avec un agriculteur et, dans la plupart des cas, il s&rsquo;agit d&rsquo;un &eacute;leveur ovin. Cette production convient parfaitement &agrave; ce type de parcelle</em>&nbsp;&raquo;, explique Pascal Mychajliw, technico-commercial de l&rsquo;entreprise. La centrale de Verneuil a vu le jour en 2017 et s&rsquo;est construite sur des terrains agricoles. &laquo;&nbsp;<em>Gr&acirc;ce &agrave; cette politique, on ne d&eacute;tourne pas des terres arables, on les valorise doublement</em>, reprend Pascal Mychajliw. <em>D&egrave;s qu&rsquo;on peut rendre une surface &agrave; une activit&eacute; agricole, on le fait. C&rsquo;est le principe m&ecirc;me de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<h3>95 hectares de prairies sans apport de tr&eacute;sorerie</h3>

<p>Emmanuel a mis ses premi&egrave;res brebis sur la centrale en mai&nbsp;2019 et ne regrette rien&thinsp;: &laquo;&nbsp;<em>Avec ces parcelles et l&rsquo;autre centrale, j&rsquo;ai gagn&eacute; 95 hectares d&rsquo;herbe sur mon exploitation, sans apport de tr&eacute;sorerie. C&rsquo;est une vraie bouff&eacute;e d&rsquo;oxyg&egrave;ne qui me permet d&rsquo;aborder l&rsquo;avenir plus sereinement&nbsp;</em>&raquo;. Et le partenariat ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas l&agrave;. Photosol pr&eacute;voit en effet des contrats bien cadr&eacute;s qui permettent &agrave; chaque partie de tirer profit de la situation. Les &eacute;leveurs partenaires prennent donc part &agrave; la d&eacute;finition des projets, en pointant leurs besoins, les sp&eacute;cificit&eacute;s de leurs &eacute;levages,&nbsp;etc. Avant l&rsquo;arriv&eacute;e des animaux, l&rsquo;&eacute;leveur et le gestionnaire de la centrale d&eacute;finissent quelle prairie implant&eacute;e. Si l&rsquo;entreprise sp&eacute;cialis&eacute;e en &eacute;nergie solaire pr&eacute;f&egrave;re mettre en place des prairies permanentes avec un chaulage tous les deux &agrave; trois ans, l&rsquo;&eacute;leveur n&rsquo;en est pas moins d&eacute;cisionnaire des esp&egrave;ces &agrave; semer. Emmanuel Mortelmans s&rsquo;est donc tourn&eacute; vers un m&eacute;lange de tr&egrave;fle, f&eacute;tuque, dactyle et ray-grass.</p>

<h3>Des parcelles &eacute;quip&eacute;es par la centrale pour l&rsquo;&eacute;levage</h3>

<p>Le travail du sol et le r&eacute;ensemencement de tout le parc sont r&eacute;alis&eacute;s par Photosol, ainsi que l&rsquo;&eacute;quipement de base pour les animaux. &laquo;&nbsp;<em>Nous fournissons des acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau, des abreuvoirs et &agrave; la demande, nous pouvons &eacute;quiper les parcs de mat&eacute;riel de contention. Enfin, toutes nos centrales sont entour&eacute;es de cl&ocirc;tures grillag&eacute;es de deux m&egrave;tres de haut&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;taille Pascal Mychajliw. Pour l&rsquo;entreprise, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;un tel partenariat semble &eacute;vident, les brebis faisant un travail d&rsquo;entretien de la v&eacute;g&eacute;tation plus propre et moins co&ucirc;teux que n&rsquo;importe quel paysagiste. &laquo;&nbsp;<em>Cela donne aussi une meilleure image des centrales photovolta&iuml;ques et gr&acirc;ce &agrave; cela, le pr&eacute;l&egrave;vement sur les terres agricoles est quasiment nul&nbsp;</em>&raquo;, reprend Pascal Mychajliw.</p>

<h3>Une r&eacute;tribution entre 150 et 300&nbsp;euros &agrave; l&rsquo;hectare</h3>

<p>L&rsquo;&eacute;leveur a un acc&egrave;s gratuit sans fermage aux parcs mais il a une obligation de r&eacute;sultat, &agrave; savoir, une v&eacute;g&eacute;tation qui ne d&eacute;passe jamais une certaine hauteur. Les refus doivent &ecirc;tre broy&eacute;s et il faut &agrave; tout prix &eacute;viter l&rsquo;accumulation de v&eacute;g&eacute;tation s&egrave;che en p&eacute;riode de s&eacute;cheresse pour &eacute;viter les risques d&rsquo;incendie. Pour ces travaux induits, l&rsquo;&eacute;leveur re&ccedil;oit entre 150 et 300&nbsp;euros &agrave; l&rsquo;hectare par an, selon la complexit&eacute; de gestion de la parcelle (concentration de la v&eacute;g&eacute;tation, complexit&eacute; de la remise &agrave; niveau de la prairie, flore parasite install&eacute;e,&nbsp;etc.). &Agrave; l&rsquo;&eacute;leveur de g&eacute;rer la pousse de l&rsquo;herbe. Les brebis d&rsquo;Emmanuel Mortelmans occupent en permanence les parcelles, il ne fait pas de p&acirc;turage tournant, c&rsquo;est le chargement &agrave; l&rsquo;hectare qui permet de g&eacute;rer la ressource herbag&egrave;re. Et quand il y a trop d&rsquo;herbe, l&rsquo;&eacute;leveur est autoris&eacute; &agrave; faucher pour faire de l&rsquo;enrubannage par exemple. &laquo;&nbsp;<em>Les brebis sont toutes l&rsquo;ann&eacute;e dehors, sauf un mois et demi au moment des agnelages qui se font au printemps</em>&nbsp;&raquo;, commente-t-il. Si les p&eacute;riodes de s&eacute;cheresse sont toujours dures &agrave; passer, Emmanuel prend plus de recul&thinsp;: &laquo;&nbsp;<em>Le chargement est en moyenne de cinq brebis par hectare, ce qui permet d&rsquo;apporter moins de fourrage au p&acirc;turage. Et les animaux trouvent un certain confort dans la situation. En p&eacute;riode de fortes chaleurs, les brebis se mettent &agrave; l&rsquo;ombre sous les panneaux et, de m&ecirc;me, quand il pleut, les panneaux font un bon abri.</em>&nbsp;&raquo; L&rsquo;&eacute;leveur admet toutefois que pour &ecirc;tre vraiment tranquille, il aurait besoin d&rsquo;une trentaine d&rsquo;hectares suppl&eacute;mentaires et il se renseigne pour travailler avec d&rsquo;autres centrales de la r&eacute;gion.</p>

<p>B&eacute;renger Morel</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>Des surfaces suppl&eacute;mentaires utilis&eacute;es &agrave; 100&nbsp;%</h2>

<p>Depuis mai&nbsp;2019, Emmanuel Mortelmans valorise la totalit&eacute; des parcs de la centrale de Verneuil (Ni&egrave;vre). Ces surfaces sont utilis&eacute;es en priorit&eacute;, les parcelles de l&rsquo;exploitation servent principalement pour l&rsquo;affouragement ou comme surface pour d&eacute;sengorger un parc.</p>

<div class="relance"><strong>Le parc 1</strong>&nbsp;: 27 ha, 259 brebis d&egrave;s la mi-mai, puis ajout de 234 brebis (parcs 2 et 3) &agrave; partir du 20&nbsp;juillet.<br /><strong>Le parc 2&nbsp;</strong>: 10 ha, 126 brebis &agrave; partir du 20&nbsp;mai et transf&eacute;r&eacute;es dans le parc 1 au 20&nbsp;juillet. Les agnelles y sont mises de la mi-ao&ucirc;t &agrave; la mi-octobre<br /><strong>Le parc 3</strong> : 11&nbsp;ha, 108 brebis d&egrave;s la mi-mai et transf&eacute;r&eacute;es dans le parc 1 au 20&nbsp;juillet.<br /><strong>Le parc 4</strong> : 22&nbsp;ha, 96 brebis &agrave; partir du 23&nbsp;mai et laiss&eacute;es toute la saison.</div>

<p>Avec un fort chargement sur le parc 1 d&egrave;s le milieu de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, l&rsquo;&eacute;leveur est oblig&eacute; de distribuer r&eacute;guli&egrave;rement du fourrage. &Agrave; l&rsquo;inverse, sur le parc 4, le chargement est faible et l&rsquo;ombre apport&eacute;e par les panneaux solaires permet &agrave; la v&eacute;g&eacute;tation de se maintenir tout l&rsquo;&eacute;t&eacute;.</p>
</div>

<div class="avis">
<div class="surtitre">
<h3>Emmanuel Mortelmans, &eacute;leveur en Sa&ocirc;ne-et-Loire</h3>
</div>

<h2>&laquo;&nbsp;Le p&acirc;turage dans les panneaux solaires est plein d&rsquo;avantages pour les brebis&nbsp;&raquo;</h2>

<p>&laquo;&nbsp;Je suis en lien avec l&rsquo;Inrae&nbsp;pour &eacute;valuer l&rsquo;impact positif des panneaux solaires sur une parcelle de p&acirc;turage pour les brebis mais j&rsquo;ai d&eacute;j&agrave; fait de mon c&ocirc;t&eacute; quelques observations.&nbsp;En &eacute;t&eacute;, les brebis b&eacute;n&eacute;ficient de l&rsquo;ombre des panneaux. Et l&rsquo;enfilade de ceux-ci cr&eacute;e un courant d&rsquo;air qui permet de mieux supporter les fortes chaleurs. La pousse d&rsquo;herbe continue en &eacute;t&eacute; m&ecirc;me sans pr&eacute;cipitations&nbsp;alors que la v&eacute;g&eacute;tation des interrangs est grill&eacute;e. En p&eacute;riode froide ou pluvieuse, les panneaux servent &eacute;galement d&rsquo;abri. Il y aurait m&ecirc;me un microclimat avec des temp&eacute;ratures un peu plus cl&eacute;mentes sous les panneaux. C&rsquo;est notamment cet effet qu&rsquo;&eacute;tudient les chercheurs de l&rsquo;Inrae. Les agneaux souffrent alors moins du froid. Enfin, le retour du loup en Bourgogne inqui&egrave;te les &eacute;leveurs. Mais les centrales sont toutes prot&eacute;g&eacute;es de hautes et solides cl&ocirc;tures (pour pr&eacute;venir des vols) qui prot&egrave;gent efficacement les troupeaux contre le grand pr&eacute;dateur.&nbsp;&raquo;</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>Une charte des projets agri-solaires ovins</h2>

<p>La <a href="http://www.nosbrebis.fr/" target="_blank">F&eacute;d&eacute;ration nationale ovine</a> a r&eacute;dig&eacute; une charte pour le d&eacute;veloppement de projets de production d&rsquo;&eacute;nergie photovolta&iuml;que au sol en coactivit&eacute; avec de la production ovine. R&eacute;dig&eacute;e sur la base de l&rsquo;exp&eacute;rience acquise par la FNO gr&acirc;ce &agrave; son partenariat avec le d&eacute;veloppeur N&eacute;oen, ce cadre s&rsquo;adapte localement et se veut une base de discussion pour concr&eacute;tiser des projets agri-solaires ovins vertueux. EDF, la FNSEA et l&rsquo;APCA ont &eacute;galement sign&eacute; une <a href="https://www.fnsea.fr/communiques-de-presse/la-fnsea-les-chambres-dagriculture-et-edf-renouvelables-signent-une-charte-pour-developper-et-mieux-encadrer-les-projets-photovoltaiques-au-sol-sur-terres-agricoles/" target="_blank">charte rappelant les bonnes pratiques pour un d&eacute;veloppement encadr&eacute; de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme</a>.</p>
</div>



Emmanuel Mortelmans bénéficie de surfaces de pâturage additionnelles pour ses brebis grâce à la centrale photovoltaïque proche de sa ferme.

Des surfaces additionnelles grâce à l’agrivoltaïsme


<p>"Apr&egrave;s deux ans de n&eacute;gociations entre les services v&eacute;t&eacute;rinaires fran&ccedil;ais et&nbsp;turcs, l<strong>a Turquie vient d'accepter de rouvrir son march&eacute; aux exportations de&nbsp;bovins fran&ccedil;ais</strong>", indique le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;. La Turquie l&egrave;ve ainsi un embargo en place depuis la d&eacute;tection en France, en&nbsp;septembre 2015, du s&eacute;rotype 8 du virus de la <strong>fi&egrave;vre catarrhale ovine</strong> (<strong>FCO</strong>). Cependant, les conditions demand&eacute;es par les autorit&eacute;s turques pour exporter&nbsp;sont strictes, assure le communiqu&eacute;: "zone d'exclusion autour des foyers de&nbsp;FCO, vaccination et d&eacute;pistage pr&eacute;alables des bovins export&eacute;s, protection des&nbsp;animaux vis-&agrave;-vis des insectes vecteurs". &nbsp;</p><h2>Fi&egrave;vre Catarrhale Ovine </h2><p>La FCO est une maladie virale, transmise par des moucherons (culicoides)&nbsp;aux ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages. Deux s&eacute;rotypes&nbsp;du virus (le num&eacute;ro 8 et, tout r&eacute;cemment, le num&eacute;ro 4) s&eacute;vissent en France&nbsp;continentale. Cette maladie est strictement animale et n'a aucune incidence sur la&nbsp;s&eacute;curit&eacute; sanitaire des denr&eacute;es (viande, lait, etc), assure le communiqu&eacute;. Difficile d'acc&egrave;s pendant de longues ann&eacute;es, le march&eacute; turc s'&eacute;tait ferm&eacute;&nbsp;apr&egrave;s la reconnaissance par la France du g&eacute;nocide arm&eacute;nien en d&eacute;cembre 2011.&nbsp;Il avait rouvert en 2015. De janvier &agrave; septembre 2015, la France avait exp&eacute;di&eacute; 70.000 animaux en&nbsp;Turquie et les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais esp&eacute;raient alors pouvoir exporter dans ce&nbsp;pays au carrefour de l'Orient et de l'Occident jusqu'&agrave; 200.000 bovins (vifs)&nbsp;annuellement.</p>



La Turquie a rouvert son marché aux exportations de bovins vifs français, après l'avoir fermé pendant deux ans à la suite de la découverte d'une maladie en France, a indiqué lundi le ministère de l'Agriculture.


La Turquie rouvre ses frontières aux bovins français

<p>Dipl&ocirc;m&eacute;e en 2009 de l&rsquo;EnVA (Ecole nationale v&eacute;t&eacute;rinaire d&rsquo;Alfort), Caroline Massis-Bidault, originaire de la r&eacute;gion parisienne, fait le choix de la rurale. Aux animaux domestiques, elle pr&eacute;f&egrave;re les animaux de rente (bovins, ovins et caprins) car elle aime de contact avec les agriculteurs et a toujours r&ecirc;v&eacute; de vivre &agrave; la campagne. En 2013, elle cesse de travailler en tant que salari&eacute;e pour ouvrir son propre cabinet v&eacute;t&eacute;rinaire, SELARL* Auvervet &agrave; Courpi&egrave;re (63). Pour la chef d&rsquo;entreprise, &eacute;galement conseill&egrave;re ordinale r&eacute;gionale, la p&eacute;nurie de v&eacute;t&eacute;rinaires en milieu rural est multifactorielle&nbsp;: manque d&rsquo;attractivit&eacute; des territoires, diminution du nombre de stages, augmentation de la demande de praticiens en canine&hellip; tout comme ses causes, les r&eacute;ponses &agrave; cette probl&eacute;matique devront &ecirc;tre multiples.</p><h2><strong>Difficult&eacute;s de recru</strong><strong>tement</strong></h2><p>Si la praticienne ne souffre pas de la d&eacute;sertification v&eacute;t&eacute;rinaire, c&rsquo;est parce que les missions sont partag&eacute;es entre les v&eacute;t&eacute;rinaires de son cabinet&nbsp;: &laquo;&nbsp;la charge de travail a augment&eacute; en m&ecirc;me temps que le cabinet grossissait&nbsp;&raquo; explique Caroline Massis-Bidault. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai surtout observ&eacute; que le recrutement &eacute;tait plus difficile&nbsp;&raquo; note la v&eacute;t&eacute;rinaire, qui &eacute;voque une p&eacute;riode compliqu&eacute;e en 2021&nbsp;: &laquo;&nbsp;on a &eacute;t&eacute; en sous-nombre lors de ma deuxi&egrave;me grossesse, car on ne trouvait personne pour me remplacer&hellip; &ccedil;a a &eacute;t&eacute; une catastrophe pour le reste de mon &eacute;quipe qui a d&ucirc; en subir le poids&nbsp;&raquo;.</p><h2><strong>Un manqu</strong><strong>e d&rsquo;attractivit&eacute; du territoire</strong></h2><p>Pour Caroline Massis-Bidault, le manque de praticiens en rural s&rsquo;explique en partie par des contraintes pratiques&nbsp;: nombreux trajets, conditions m&eacute;t&eacute;orologiques parfois difficiles, travail plus physique&hellip;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Mais ce que la v&eacute;t&eacute;rinaire met surtout en cause, c&rsquo;est le manque d&rsquo;attractivit&eacute; du territoire en lui-m&ecirc;me&nbsp;: &laquo;&nbsp;les zones rurales ont de moins en moins de services&nbsp;: manque de m&eacute;decins, peu d&rsquo;&eacute;coles, services administratifs aux horaires d&rsquo;ouverture incompatibles avec les n&ocirc;tres, loisirs &eacute;loign&eacute;s de nos lieux de vie&hellip;&nbsp;&raquo;, un probl&egrave;me de fond qui p&egrave;se dans la balance lorsqu&rsquo;un choix entre la ville et la campagne s&rsquo;impose. </p>
</aside>
<p>Un appel &agrave; manifestation d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t, lanc&eacute; en 2022 par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, met en avant <strong>un autre probl&egrave;me majeur&nbsp;: la difficult&eacute; &agrave; trouver des logements pour les stagiaires et les professionnel</strong>s. &laquo;&nbsp;Il y a des r&eacute;flexions en cours pour faciliter les stages et installations, par exemple avec la loi DDADUE** qui permet aux collectivit&eacute;s de soutenir financi&egrave;rement les v&eacute;t&eacute;rinaires et &eacute;tudiants, mais ce n&rsquo;est pas encore tr&egrave;s d&eacute;velopp&eacute; dans le Puy-de-D&ocirc;me&nbsp;&raquo;. Concernant la r&eacute;mun&eacute;ration &laquo;&nbsp;elle est souvent inf&eacute;rieure en rural, mais pas toujours. C'est surtout qu'on ne vit pas de la m&ecirc;me fa&ccedil;on avec le m&ecirc;me salaire en campagne ou en grande ville...&nbsp;&raquo;.</p><h2><strong>Un choix de vie ava</strong><strong>nt tout</strong></h2><p>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai choisi ce m&eacute;tier car j&rsquo;aime le contact avec les professionnels agricoles&nbsp;&raquo; explique Caroline Massis-Bidault, qui consid&egrave;re le milieu agricole plus propice au d&eacute;veloppement de &laquo;&nbsp;relations de confiance bas&eacute;e sur la dur&eacute;e&nbsp;&raquo; avec les clients, l&agrave; o&ugrave; la canine a une &laquo;&nbsp;client&egrave;le moins fid&egrave;le et se retrouve plus souvent confront&eacute;e &agrave; des incivilit&eacute;s&nbsp;&raquo;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Pour la v&eacute;t&eacute;rinaire, l&rsquo;aspect humain et le plaisir d&rsquo;exercer &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur compensent largement les contraintes de la profession rurale.</p>
</aside>
<p>Ces contraintes sont d&rsquo;ailleurs toute relatives d&rsquo;une personne &agrave; l&rsquo;autre, &laquo;&nbsp;je pr&eacute;f&egrave;re l&rsquo;odeur de la bouse &agrave; celle de la pisse de chat&nbsp;&raquo; avoue l&rsquo;int&eacute;ress&eacute;e en riant&nbsp;: s&rsquo;il y a bien un point sur lequel on ne pourra pas influencer les futurs praticiens, ce sont sur leurs pr&eacute;f&eacute;rences personnelles. En ville ou en campagne, &laquo;&nbsp;la p&eacute;nibilit&eacute; existe pour les deux, mais pas aux m&ecirc;mes moments&nbsp;&raquo; conclue-t-elle.</p><h2><strong>Une p&eacute;</strong><strong>nurie pas que rurale</strong></h2><p>&laquo;&nbsp;Les besoins de la rurale sont forts mais ceux de la canine le sont encore plus&nbsp;&raquo; nuance Caroline Massis-Bidault, qui souligne une augmentation accrue de la demande, notamment due &agrave; une plus grande m&eacute;dicalisation des animaux de compagnie.<strong> &laquo;&nbsp;En 2019, une &eacute;tude prospective men&eacute;e par le syndicat des v&eacute;t&eacute;rinaires estime les besoins de la profession canine &agrave; 1&nbsp;000 v&eacute;t&eacute;rinaires suppl&eacute;mentaires par an pour suivre une &eacute;volution du march&eacute; de +4.5%. Aujourd&rsquo;hui, on constate une &eacute;volution de +8% sachant que chaque point demande 200 v&eacute;t&eacute;rinaires de plus&nbsp;&raquo;, </strong>constate la praticienne. Le probl&egrave;me ne tient donc pas qu&rsquo;&agrave; un probl&egrave;me d&rsquo;attractivit&eacute; ou de r&eacute;partition&nbsp;: il s&rsquo;agit avant tout d&rsquo;une p&eacute;nurie g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e sur tout le territoire et dans toutes les sp&eacute;cialisations.<br><br><em>* SELARL&nbsp;: Soci&eacute;t&eacute; d'Exercice Lib&eacute;ral A Responsabilit&eacute; Limit&eacute;e<br>**Loi DDADUE&nbsp;: diverses dispositions d&rsquo;adaptation au droit de l&rsquo;Union europ&eacute;enne dans le domaine des transports, de l&rsquo;environnement, de l&rsquo;&eacute;conomie et des finances.</em></p><p>&nbsp;</p>


Caroline Massis-Bidault, vétérinaire libérale depuis neuf ans à Courpière (63), explique les raisons qui l’ont poussée à pratiquer en campagne et évoque les causes de la pénurie dans sa filière.

[Témoignage d'un véto] Pénurie de vétérinaires : un problème multifactoriel

<p>Pendant le BPREA, une semaine est consacr&eacute;e &agrave; la notion d&rsquo;assolement et de rotation des sols. Bien s&ucirc;r il y a la partie th&eacute;orique : qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;une bonne rotation ? Quelles sont les cons&eacute;quences sur l&rsquo;&eacute;quilibre sol-troupeau ?... Et puis il y a la pratique : comment est-elle mise en pratique sur les exploitations ? Quels sont les b&eacute;n&eacute;fices pour le syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage ?...</p><p>&nbsp;l&rsquo;ADPSA, les deux aspects sont abord&eacute;s par les &eacute;tudiants comme l&rsquo;explique Pierre Joffre, responsable de la formation, accompagn&eacute; dans ce projet par d&rsquo;autres formateurs : &laquo; A travers des visites d&rsquo;exploitation, les &eacute;tudiants entrent dans le c&oelig;ur du moteur et se posent les bonnes questions : quelles rotations pour quels besoins du troupeau ? Quelles sont les cultures en place ? Quelles rotations sont pratiqu&eacute;es ? Nous nous appuyons sur les exploitations de chacun qui constituent autant de profils diff&eacute;rents : productions diverses (ch&egrave;vres, bovins viande, ovins lait), conditions de sols vari&eacute;s, climat diff&eacute;rent... &raquo;. En &eacute;changeant avec les agriculteurs, en observant aussi les pratiques, ils recueillent tous les &eacute;l&eacute;ments pour reconstruire le syst&egrave;me sol-troupeau, pour retracer le fonctionnement de la ferme. Dans le c&oelig;ur du moteur</p><p><strong>Dans un second temps</strong></p><p>Ils recherchent quelles pistes d&rsquo;am&eacute;lioration peuvent &ecirc;tre apport&eacute;es. &laquo; Souvent les agriculteurs ne se posent pas ce type de questions sur le fonctionnement interne de leur exploitation, ils travaillent un peu par habitude. Ce travail men&eacute; par les jeunes leur montre la n&eacute;cessit&eacute; de mettre les mains parfois dans le cambouis pour &eacute;tudier d&rsquo;autres possibilit&eacute;s d&rsquo;&eacute;volution &raquo;, explique Pierre Joffre. Sur les trois fermes qu&rsquo;ils ont suivies, les syst&egrave;mes &eacute;taient d&eacute;j&agrave; bien optimis&eacute;s, la r&eacute;flexion des agriculteurs &eacute;tait d&eacute;j&agrave; bien avanc&eacute;e sur la performance de leur syst&egrave;me mais justement, cela a pouss&eacute; les &eacute;tudiants &agrave; aller plus loin dans leur r&eacute;flexion. &laquo; Les jeunes &eacute;taient r&eacute;partis en petits groupes sur chaque ferme puis chaque groupe a pr&eacute;sent&eacute; son travail aux autres. C&rsquo;est important aussi de pouvoir partager les id&eacute;es, se nourrir du travail des autres car chaque ferme avait ses propres probl&eacute;matiques, ses propres r&eacute;ponses &raquo;, appuie Pierre Joffre.</p><p>Du point de vue du formateur, ce projet a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s constructif : &laquo; Cette formation met les &eacute;tudiants en position active de compr&eacute;hension et de recherche de solutions. Cette approche de terrain leur permet de s&rsquo;approprier la performance d&rsquo;une ferme, une probl&eacute;matique centrale lorsqu&rsquo;on est chef d&rsquo;exploitation. Et je pense que les jeunes se sont bien pris au jeu sur chacune des exploitations &raquo;.</p><p>M&ecirc;me s&rsquo;ils ne vont pas jusque dans la remise en question du syst&egrave;me dans sa globalit&eacute;, la r&eacute;flexion inclut les aspects technico-&eacute;conomiques et permet d&rsquo;aborder une premi&egrave;re r&eacute;orientation du syst&egrave;me si besoin. Une bonne immersion dans le concret qui permet de lier la th&eacute;orie &agrave; la pratique, une formule qui r&eacute;ussit bien &agrave; l&rsquo;ADPSA !</p><p style="text-align:right;">Eva DZ</p>


Les 36 étudiants en BPREA à l’ADPSA ont travaillé sur la conduite du sol et des cultures en lien avec le troupeau. Sur la base de visites d’exploitations, ils ont proposé des pistes d’amélioration. Les explications de Pierre Joffre, responsable de cette action de formation.

BPREA à l’ADPSA Sol-troupeau : les étudiants cherchent la bonne formule !


<p>Pour les c&eacute;r&eacute;aliers, cela peut s'expliquer par l'onde de choc provoqu&eacute;e par une ann&eacute;e de r&eacute;colte catastrophique en France en 2016, doubl&eacute;e d'une chute des cours mondiaux. Une situation qui a continu&eacute; d'affecter les fermes fran&ccedil;aises en 2017, la commercialisation des grains &eacute;tant &agrave; cheval sur deux ann&eacute;es. R&eacute;sultat, les c&eacute;r&eacute;aliers ont d&eacute;gag&eacute; en moyenne un revenu net avant imp&ocirc;ts inf&eacute;rieur &agrave; 1 000 euros par mois cette ann&eacute;e-l&agrave; (+ 6,7 %).</p><p>En moyenne, les exploitants agricoles, compte tenu de ces boulets &agrave; leurs pieds, avec &eacute;galement une crise au long cours du secteur de l'&eacute;levage bovin, ont enregistr&eacute; un revenu net imposable mensuel moyen de 1 390 euros par mois en 2017, en progression de 8,2 % par rapport &agrave; 2016, avec d'&eacute;normes &eacute;carts selon les productions.</p><p>Sans surprise, la viticulture est le secteur le plus prosp&egrave;re, avec un revenu moyen de 2 790 euros par mois, mais en recul de 3,9 % par rapport &agrave; 2016. En bas de l'&eacute;chelle, les &eacute;leveurs d'ovins, caprins, &eacute;quid&eacute;s tirent la langue, avec un revenu moyen de 620 euros par mois, qui recule de 9 % par rapport &agrave; celui de 2016.</p><p>Pour les &eacute;leveurs bovins, si l'ann&eacute;e n'a pas &eacute;t&eacute; florissante, elle a connu un mieux en 2017 : avec 1 100 euros de revenus par mois, ils ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d'une forme de<em> &laquo; rattrapage &raquo;</em> (+15,9 %) suite &agrave; une ann&eacute;e catastrophique. Dans le m&ecirc;me temps, les revenus des agriculteurs en polyculture-&eacute;levage voyaient leur revenu moyen passer &agrave; 1 090 euros, une progression de 25,2 %. En 2016, ils avaient subi l'effondrement des prix du lait d&ucirc; &agrave; la fin des quotas laitiers en 2015.</p>



Près de 20 % des agriculteurs français ont déclaré un revenu nul, voire un déficit de leur exploitation en 2017, selon un rapport de l'Insee publié jeudi 7 novembre, malgré un revenu moyen affiché en augmentation, à 1 390 euros mensuels, avec de très fortes disparités. La part d'exploitations sans revenus "est particulièrement élevée dans la production de céréales et grandes cultures (30 %) et dans l'élevage d'ovins, caprins, équidés et autres animaux (28 %)", selon l'Insee.


Près de 20 % des agriculteurs n’ont dégagé aucun revenu en 2017


<p>Cette non-collecte des animaux fait suite &agrave; l'appel lanc&eacute; le 29 octobre la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des commer&ccedil;ants en bestiaux (FFCB) de ne plus collecter les petits veaux puis, depuis le 5 novembre, de ne plus collecter non plus les broutards non vaccin&eacute;s contre la FCO. Seuls seront commercialis&eacute;s les broutards vaccin&eacute;s contre s&eacute;rotypes 4 et 8. La FFCB d&eacute;nonce <em>&laquo;&nbsp;seule depuis maintenant trois ann&eacute;es, au sein du CNOPSAV (Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et v&eacute;g&eacute;tale, ndlr) l'immobilisme de la fili&egrave;re&nbsp;&raquo;</em> d'apr&egrave;s leur communiqu&eacute;.</p><h2>Assumer</h2><p>Cette action a pour but de protester contre les co&ucirc;ts croissants induits par la Fi&egrave;vre catarrhale ovine. La FFCB estime qu'il <em>&laquo;&nbsp;n'est pas concevable que les commer&ccedil;ants aient &agrave; assumer la mise en conformit&eacute; des bovins pour les rendre commercialisables vers l'Espagne et d'une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale vers tous les pays exigeants des animaux vaccin&eacute;s.&nbsp;&raquo;</em> Pour cela elle demande <em>&laquo;&nbsp;&agrave; court terme, la r&eacute;alisation des tests PCR chez les &eacute;leveurs avant la sortie des animaux, si ces derniers ne r&eacute;pondent pas &agrave; la clause de vaccination et &agrave; moyen terme, la mise en place d'une vaccination g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e progressivement &agrave; l'ensemble du cheptel Fran&ccedil;ais.&nbsp;&raquo;</em> La r&eacute;union aura lieu cet apr&egrave;s-midi en pr&eacute;sence de la FNPL, Coop de France b&eacute;tail et viande, la FFCB et la DGAL.</p>



Depuis le lundi 29 octobre, les opérateurs commerciaux ne collectent plus les veaux et depuis le 5 novembre les broutards non vaccinés contre la Fièvre Catarrhale ovine. Une réunion est prévue cet après-midi pour tenter un apaisement. 


FFCB : la non collecte des veaux se poursuit et s'étend aux broutards

<p>Le r&egrave;glement destin&eacute; &agrave; cr&eacute;er les comices agricoles fut promulgu&eacute; le 31 mai 1833, suivi d&rsquo;une circulaire envoy&eacute;e par le ministre de l&rsquo;Int&eacute;rieur aux pr&eacute;fets, le 24 juin 1836. L&rsquo;objectif du gouvernement de l&rsquo;&eacute;poque &eacute;tait d&rsquo;en faire un plan d&rsquo;&eacute;mancipation de l&rsquo;agriculture nationale.</p>

<p>Dans la Manche, les rendez-vous agricoles ne manquent pas. En 2021, le comice agricole de Saint-Sauveur-le-Vicomte a f&ecirc;t&eacute; ses 100 ans. Celui de Bricquebec l&rsquo;avait f&ecirc;t&eacute; en 2010 et le comice agricole de Montebourg en 2009. Mais le plus vieux se situe &agrave; Br&eacute;hal. Les premiers livres comptables d&eacute;butent en 1870. Le 11 ao&ucirc;t 2022, le comice du canton de Br&eacute;hal f&ecirc;tera ainsi ses 150 ans sur l&rsquo;hippodrome de Saint-Martin-de-Br&eacute;hal. Le pr&eacute;sident actuel, Daniel Moricet, en poste depuis f&eacute;vrier 2006, en relate les principales &eacute;tapes, livre d&rsquo;&eacute;poque en main.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/les-bonhommes-de-paille-le-symbole-du-festival" target="_blank">Les bonhommes de paille, le symbole du festival de la terre et de la ruralit&eacute;</a></div>

<h3><strong>La promotion de l&rsquo;&eacute;levage</strong></h3>

<p>D&egrave;s sa cr&eacute;ation, l&rsquo;objet du comice &eacute;tait de <strong>&laquo; faire la promotion de l&rsquo;&eacute;levage du canton de Br&eacute;hal et d&rsquo;organiser les concours de pr&eacute;sentation d&rsquo;animaux des esp&egrave;ces suivantes dans toutes les races : bovine, ovine, porcine, caprine, chevaline, asine et produits agricoles des exploitations agricoles &raquo;</strong>. En 1954, les statuts sont refaits sous la pr&eacute;sidente de Emmanuel Gautier de la Meurdraqui&egrave;re. L&rsquo;article premier reste similaire, toujours dans l&rsquo;objectif de favoriser<em> </em><strong>&laquo; le d&eacute;veloppement et les progr&egrave;s de l&rsquo;agriculture &raquo;</strong>.</p>

<div class="align-center">
  
  
            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/Comcie%20Br%C3%A9hal%201939.jpg?h=0aece3a3&amp;itok=JSWl5C2K" width="747" height="463" alt="Comice Br&eacute;hal 150 ans" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">1939 &bull; F&eacute;lix Brug&egrave;re &eacute;tait un passionn&eacute; de taureaux. Il a d&eacute;roch&eacute; des prix aux concours. Les voisins cultivateurs apportaient leurs vaches &agrave; saillir sur l&rsquo;exploitation.</div>
      
&copy;
    DR

</div>
<h3><strong>Sortir de l&rsquo;isolement</strong></h3>

<p>C&rsquo;est ainsi que des concours de printemps et d&rsquo;automne ont lieu. En 1970, ann&eacute;e du centi&egrave;me anniversaire, le pr&eacute;sident de l&rsquo;&eacute;poque, Guillaume de Manneville, <strong>&laquo; le r&ocirc;le du comice ne doit pas se limiter &agrave; l&rsquo;organisation de concours. Il doit favoriser l&rsquo;agriculture et les agriculteurs pour s&rsquo;int&eacute;grer de plus en plus dans l&rsquo;&eacute;conomie g&eacute;n&eacute;rale en ne vivant plus dans l&rsquo;isolement &raquo;</strong><em>,</em> stipulait-t-il lors de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du 12 f&eacute;vrier 1970. Le pr&eacute;sident demanda que les concours soient repens&eacute;s pour qu&rsquo;ils ne soient pas uniquement une <strong>&laquo; pr&eacute;sentation de beaut&eacute;, mais aussi de volume et de rendement &raquo;</strong><em>. </em></p>

<p>Concours de vaches laiti&egrave;res, taureaux, b&oelig;ufs&hellip; chevaux, ovins ont rythm&eacute; les diff&eacute;rents concours qui ont eu lieu &agrave; certaines &eacute;poques au printemps (en f&eacute;vrier) et &agrave; l&rsquo;automne (en octobre). Depuis plusieurs d&eacute;cennies, des concours de cidre ont &eacute;t&eacute; organis&eacute;s mettant en valeur les producteurs du canton. Ils perdurent toujours en 2022.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/le-roussin-de-la-hague-reconnu-depuis-40-ans" target="_blank">Le Roussin de La Hague reconnu depuis 40 ans</a></div>

<h3><strong>Des Prim&rsquo;Holstein depuis 2006</strong></h3>

<p>Plus r&eacute;cemment, les concours ont &eacute;t&eacute; ouverts aux Prim&rsquo;Holstein. C&rsquo;est en 2006, le 31 ao&ucirc;t &agrave; Coudeville-sur-Mer que la race a &eacute;t&eacute; int&eacute;gr&eacute;e. Le 6 mars 2008, lors de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale, la communaut&eacute; de communes entre Plage et Bocage, pr&eacute;sid&eacute;e par Jean-Marie Remou&eacute;, annonce qu&rsquo;elle participera financi&egrave;rement au comice si son organisation se d&eacute;roule &agrave; Saint-Martin-de-Br&eacute;hal, dans l&rsquo;objectif <strong>&laquo; de faire d&eacute;couvrir l&rsquo;agriculture aux touristes &raquo;</strong>.</p>

<p>Le 20 ao&ucirc;t 2009, le comice arrive sur l&rsquo;hippodrome de Saint-Martin-de-Br&eacute;hal avec 29 Prim&rsquo;Holstein, 27 Normandes, 9 chevaux, une section sp&eacute;cial enfants pour la pr&eacute;sentation d&rsquo;animaux, le concours de produits cidricoles. D&rsquo;autres animations ont &eacute;t&eacute; ajout&eacute;es comme une d&eacute;monstration de dressage de chiens de troupeau et un march&eacute; du terroir.</p>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/Comcie%20Br%C3%A9hal%202006.jpg?itok=PWDx-hwG" width="747" height="386" alt="Comice agricole Br&eacute;hal" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">	2006 &bull; C&rsquo;est &agrave; Coudeville-sur-Mer que les premi&egrave;res Prim&rsquo;holstein ont &eacute;t&eacute; int&eacute;gr&eacute;es au concours, aux c&ocirc;t&eacute;s de Normandes.</div>
      
&copy;
    DR

</div>
<p>Ce 11 ao&ucirc;t 2022 sera ainsi la 12<sup>e</sup> &eacute;dition &agrave; Saint-Martin-de-Br&eacute;hal. Et le comice f&ecirc;tera &eacute;galement ses 150 ans qui aurait d&ucirc; &ecirc;tre en 2020, mais qui a &eacute;t&eacute; report&eacute; en raison de crise sanitaire.&nbsp;</p>

<p class="normal">&nbsp;</p>

<div class="encadre"><strong>Programme des 150 ans</strong><br />
D&egrave;s 11 h, une messe en plein air sera dite par le p&egrave;re R&eacute;gis Rolet. A partir de 12 h, restauration sur place et &agrave; partir de 20 h, repas champ&ecirc;tre sur r&eacute;servation (entrec&ocirc;te-frites, fromage et riz au lait), le tout dans une ambiance musicale.<br />
Dans l&rsquo;apr&egrave;s-midi, se d&eacute;roulera le concours de produits cidricoles (cidres et pommeau).<br />
Accueil du concours d&rsquo;arrondissement de Coutances qui devrait compter pas moins d&rsquo;une quinzaine d&rsquo;&eacute;levages et 80 animaux (race Normande et Prim&rsquo;Holstein).<br />
Pr&eacute;sentation d&rsquo;une mini-ferme<br />
Pr&eacute;sence d&rsquo;une dizaine de producteurs avec un march&eacute; du terroir<br />
Spectacle &eacute;questre avec Elisa Laville.<br />
Tonte de moutons, traite des vaches &agrave; la main, fabrication de la cr&egrave;me et du beurre sur place. D&eacute;monstration de b&ucirc;cherons et de dressage de chiens, exposition de vieux tracteurs, promenades &agrave; poneys, des structures gonflables.<br />
Valorisation des fili&egrave;res lait et viande au travers de la pr&eacute;sence de Elvea et la Maison du lait.&nbsp; R&eacute;servation du repas le soir obligatoire.<br /><em>Contact&thinsp;: Daniel Moricet, pr&eacute;sident 02&thinsp;33&thinsp;61&thinsp;32&thinsp;59, Nad&egrave;ge Mah&eacute;, vice-pr&eacute;sidente 06&thinsp;62&thinsp;32&thinsp;38&thinsp;36.</em></div>

<p class="normal">&nbsp;</p>

<div class="encadre"><strong>Pr&eacute;sidents</strong><br />
M&ecirc;me s&rsquo;il est difficile de remonter &agrave; l&rsquo;origine, voici les derniers pr&eacute;sidents :<br />
-&nbsp;1945 : M. De Beaucoudray, maire de C&eacute;rences<br />
-&nbsp;1954 : Emmanuel Gautier, la Meurdraqui&egrave;re<br />
-&nbsp;1964 : Guillaume de Manneville<br />
-&nbsp;1976 : Simone de Beaucoudray<br />
-&nbsp;1998 : Ren&eacute; Delafosse<br />
-&nbsp;Depuis f&eacute;vrier 2006 : Daniel Moricet</div>



Depuis 1870, le comice du canton de Bréhal a su évoluer et surtout perdurer. Le 11 août 2022, il fêtera ses 150 ans sur l’hippodrome de Saint-Martin-de-Bréhal avec une pléiade d’animations dont le concours d’arrondissement de Coutances. Retour sur cette page d’histoire.

A Bréhal le comice célèbre ses 150 ans le 11 août

<h3 class="question">D&eacute;coration</h3>

<p>Des sculptures de mouton en papier et en 3D sont&nbsp;propos&eacute;e sous la forme de&nbsp;patrons PDF imprimables. Quatre versions existent : le b&eacute;lier et la brebis&nbsp;avec, pour chacun, la toison en relief ou non (difficult&eacute;&nbsp;suppl&eacute;mentaire). Le patron doit &ecirc;tre imprim&eacute; sur du papier&nbsp;cartonn&eacute; au format A3 ou A4 et la sculpture mont&eacute;e &agrave; l&rsquo;aide&nbsp;de ciseaux, d&rsquo;une r&egrave;gle, de colle blanche et d&rsquo;un cutter.</p>

<p class="note"><a href="https://www.ecogamishop.com/papercraft-sheep-sculpture" target="_blank" title="Id&eacute;e cadeau P&acirc;tre mouton">ecogamishop.com</a> &ndash; 8 euros</p>

<h3 class="question">Bi&egrave;res</h3>

<p>En Aveyron, sur&nbsp;les contreforts&nbsp;du Larzac, <strong><a href="https://ferme-brasserie-masandral.fr/" target="_blank" title="Bi&egrave;re Caussenarde">la&nbsp;ferme du Mas&nbsp;Andral</a></strong> &eacute;l&egrave;ve des&nbsp;brebis laiti&egrave;res&nbsp;pour le roquefort&nbsp;depuis 1985.&nbsp;Depuis 2008,&nbsp;le Gaec brasse aussi une bi&egrave;re naturelle&nbsp;obtenue &agrave; partir de l&rsquo;orge et du bl&eacute; (bi&egrave;re&nbsp;blanche) cultiv&eacute;s sur l&rsquo;exploitation&nbsp;et malt&eacute;s sur place. &laquo; <em>Nous avons&nbsp;s&eacute;lectionn&eacute; une vari&eacute;t&eacute; d&rsquo;orge qui&nbsp;s&rsquo;adapte bien aussi bien &agrave; la brebis et&nbsp;qu&rsquo;&agrave; la fabrication de bi&egrave;re</em>, explique&nbsp;Amandine Augais. <em>M&ecirc;me si nous avons&nbsp;des Lacaune, les bi&egrave;res portent le nom&nbsp;&lsquo;La caussenarde&rsquo; car nous sommes sur&nbsp;le causse</em> &raquo;. La belle &eacute;tiquette de la&nbsp;Caussenarde reprend ainsi l&rsquo;image de la&nbsp;brebis aux lunettes noires.&nbsp;L&rsquo;an dernier, les quatre jeunes associ&eacute;s&nbsp;du Gaec ont brass&eacute; 50 000 litres de bi&egrave;re&nbsp;qu&rsquo;ils vendent en direct, dans les bons&nbsp;magasins, sur les march&eacute;s ou dans les&nbsp;foires sp&eacute;cialis&eacute;es.&nbsp;</p>

<p>Parmi les bi&egrave;res ovines, on notera&nbsp;aussi les bi&egrave;res blondes, dor&eacute;es,&nbsp;ambr&eacute;es, brunes ou blanches &laquo; <a href="http://www.biere-la-bergere.fr/fr/" target="_blank" title="Bi&egrave;re Berg&egrave;re">la&nbsp;Berg&egrave;re</a> &raquo;, fabriqu&eacute;es depuis plus de&nbsp;10 ans pr&egrave;s de Bellac en Haute-Vienne.</p>

<h3 class="question">Les v&ecirc;tements</h3>

<p class="normal"><strong>Guy Cotten </strong>fabrique des cir&eacute;s&nbsp;pour les marins depuis 55 ans.&nbsp;&Eacute;tanches &agrave; la pluie et &eacute;vacuant&nbsp;la transpiration, ces cir&eacute;s&nbsp;sont aussi d&eacute;clin&eacute;s pour&nbsp;les agriculteurs avec des renforts&nbsp;isolants sur les surfaces&nbsp;de contact (&eacute;paules, poitrine,&nbsp;haut du dos). Pour garder son&nbsp;champ de vision m&ecirc;me sous&nbsp;la pluie, la capuche suit le&nbsp;mouvement quand on tourne la&nbsp;t&ecirc;te. Le pantalon Bocage avec&nbsp;ceinture ajustable &eacute;lastique est&nbsp;vendu autour de 50 euros et&nbsp;la veste cir&eacute;e Isoder autour de&nbsp;70 euros.</p>

<p class="note"><a href="https://www.guycotten.com/" target="_blank">guycotten.com</a></p>

<p><strong>Les chaussettes G-Heat</strong> gardent&nbsp;les pieds au chaud gr&acirc;ce &agrave; une&nbsp;r&eacute;sistance aliment&eacute;e par une petite&nbsp;batterie. Les frileux retrouvent&nbsp;alors une chaleur douce et stable&nbsp;sur l&rsquo;avant du pied. Trois niveaux de&nbsp;r&eacute;glages permettent de maintenir le&nbsp;pied dans une atmosph&egrave;re allant de&nbsp;40&deg;C &agrave; 55&deg;C (&agrave; ne pas prolonger trop&nbsp;longtemps pour &eacute;viter les br&ucirc;lures).&nbsp;Les batteries disposent de plus de&nbsp;dix heures d&rsquo;autonomie et se rangent&nbsp;dans une poche int&eacute;gr&eacute;e sur le haut&nbsp;de la chaussette. Une t&eacute;l&eacute;commande&nbsp;(15 &euro;) est propos&eacute;e en option. La&nbsp;marque fran&ccedil;aise G-Heat &eacute;labore aussi&nbsp;toute une panoplie de v&ecirc;tements&nbsp;chauffants (gants, veste, semelles,&nbsp;tour de cou, ceinture lombaire&hellip;) pour&nbsp;s&rsquo;affranchir du froid.</p>

<p class="note">80 euros - <a href="https://www.g-heat.com/" target="_blank">g-heat.com</a></p>

<p><strong>Maison Fabre</strong>, gantier &agrave; Millau,&nbsp;propose des masques en cuir&nbsp;d&rsquo;agneau qui r&eacute;pondent avec&nbsp;&eacute;l&eacute;gance aux obligations de lutte&nbsp;contre la propagation de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie&nbsp;de Covid-19. Des trous facilitent&nbsp;la respiration et un compartiment&nbsp;sp&eacute;cial permet de glisser une&nbsp;gaze st&eacute;rile. Le cuir a &eacute;t&eacute; trait&eacute;&nbsp;pour &ecirc;tre lav&eacute; en machine jusqu&rsquo;&agrave;&nbsp;50 &deg;C. Fabriqu&eacute;s &agrave; Millau, dans&nbsp;l&rsquo;Aveyron, ces masques durables&nbsp;sont fi ns et propos&eacute;s en taille&nbsp;unique et en quatre couleurs (noir,&nbsp;cacao, vanille ou bordeaux). &laquo; Le&nbsp;gant est un produit saisonnier&nbsp;et nous vendons actuellement&nbsp;davantage de masques que de&nbsp;gants &raquo;, explique-t-on &agrave; la ganterie&nbsp;quasi-centenaire.</p>

<p class="note">45 euros sur <a href="https://www.maisonfabre.com/fr/" target="_blank">maisonfabre.com</a></p>

<h3 class="question">Les livres</h3>

<p>Dans <strong><em>Carnet de berg&egrave;res</em></strong>,&nbsp;Marion Poinssot et Violaine&nbsp;Steinmann, deux berg&egrave;res&nbsp;ari&eacute;geoises, racontent avec&nbsp;beaucoup de r&eacute;alisme et de&nbsp;po&eacute;sies leur quotidien dans la&nbsp;montagne. Seules avec leurs&nbsp;&laquo; filles &raquo;, elles observent le&nbsp;troupeau de pr&egrave;s ou &agrave; travers leurs jumelles et nous racontent les relations&nbsp;intimes qu&rsquo;elles tissent avec le troupeau. Elles ne cachent pas&nbsp;non plus les rudes conditions du m&eacute;tier, le corps qui souffre ou la t&ecirc;te&nbsp;qui rumine. Par les textes ou les illustrations, elles nous font vivre les&nbsp;rencontres avec l&rsquo;autre, le randonneur, le louvetier, les pr&eacute;dateurs, les&nbsp;h&eacute;licos&hellip; Un recueil sensible et vrai.</p>

<p class="note">112 pages - 15 euros - <a href="http://lepasdoiseau.fr/carnet-de-bergeres/" target="_blank">&Eacute;ditions Le Pas d&rsquo;oiseau</a></p>

<p><em><strong>Il &eacute;tait une berg&egrave;re</strong></em> retrace le parcours&nbsp;d&rsquo;installation de <a href="https://www.reussir.fr/patre/bergere-contre-vents-et-marees" target="_blank">St&eacute;phanie Maub&eacute;</a>, qui, apr&egrave;s&nbsp;une reconversion professionnelle, est pass&eacute;e&nbsp;d&rsquo;une vie de graphiste parisienne &agrave; celle d&rsquo;une&nbsp;&eacute;leveuse d&rsquo;agneaux de pr&eacute;s-sal&eacute;s dans le&nbsp;Cotentin. Co&eacute;crit avec Yves Deloison,&nbsp;journaliste et &eacute;crivain, cet ouvrage tente&nbsp;d&rsquo;apporter un &eacute;clairage &agrave; la situation de&nbsp;l&rsquo;&eacute;levage contemporain, avec des rencontres&nbsp;de personnalit&eacute;s politiques et scientifiques,&nbsp;des r&eacute;flexions sur les attentes soci&eacute;tales&nbsp;et l&rsquo;&eacute;volution du mod&egrave;le agricole fran&ccedil;ais.&nbsp;St&eacute;phanie Maub&eacute; est &eacute;leveuse militante&nbsp;et, malgr&eacute; ses origines pas du tout agricoles, a su trouver sa place&nbsp;&agrave; la campagne et participer &agrave; la vie locale, par la vente en direct&nbsp;et la cr&eacute;ation d&rsquo;une micro fili&egrave;re laine.</p>

<p class="note">246 pages - 18,80 euros - <a href="https://www.lerouergue.com/catalogue/il-etait-une-bergere" target="_blank">&Eacute;ditions Le Rouergue</a></p>

<p><em><strong>Berg&egrave;re des&nbsp;collines</strong></em> est un&nbsp;roman autobiographique&nbsp;racontant&nbsp;l&rsquo;aventure de&nbsp;l&rsquo;installation et&nbsp;du quotidien de&nbsp;Florence Robert.&nbsp;&Eacute;leveuse de brebis dans le sud de la&nbsp;France, elle fait d&eacute;couvrir aux lecteurs&nbsp;son quotidien de berg&egrave;re, son travail,&nbsp;ses interrogations face &agrave; la pr&eacute;dation,&nbsp;&agrave; la consommation de viande, l&rsquo;impact&nbsp;du pastoralisme sur la biodiversit&eacute;, etc.&nbsp;Florence Robert &eacute;tait calligraphe et a&nbsp;suivi une formation agricole. Son r&eacute;cit&nbsp;relate deux p&eacute;riodes : son installation&nbsp;avec son lot de surprises, et dix ans&nbsp;apr&egrave;s, lorsqu&rsquo;elle est une berg&egrave;re&nbsp;exp&eacute;riment&eacute;e et qu&rsquo;elle a appr&eacute;hend&eacute;&nbsp;les probl&eacute;matiques du terrain.</p>

<p class="note">200 pages &ndash; 18 euros &ndash; <a href="https://www.jose-corti.fr/titres/bergere-des-colline.html" target="_blank">&Eacute;ditions Jose Corti</a></p>

<p><strong><em>Andr&eacute; Leroy, berger d&rsquo;alpage</em></strong> est une r&eacute;&eacute;dition augment&eacute;e et illustr&eacute;e de la&nbsp;publication Un berger parle de ses pratiques datant de 1988. En d&eacute;crivant&nbsp;finement son milieu et ses pratiques, le berger y d&eacute;taille comment utiliser au&nbsp;mieux l&rsquo;herbe de la montagne tout en laissant faire la vie pour le bien-&ecirc;tre&nbsp;des animaux et l&rsquo;harmonie du troupeau. Les nombreux croquis&nbsp;et photos en noir et blanc illustrent les biais et les circuits du&nbsp;troupeau entre les secteurs, les quartiers, les points d&rsquo;eau,&nbsp;les ch&ocirc;mes ou les pierres &agrave; sel. Cet ouvrage de r&eacute;f&eacute;rence est&nbsp;enrichi du regard de deux anciens chercheurs de l&rsquo;Inra, &Eacute;tienne&nbsp;Landais et Jean-Pierre Deffontaines, sur le comportement des&nbsp;b&ecirc;tes et le m&eacute;tier de berger dans diff&eacute;rentes situations. Un&nbsp;mode d&rsquo;emploi de la montagne et du troupeau&hellip;</p>

<p class="note"><a href="https://cardere.fr/pastoralisme/161-andre-leroy-berger-d-estive-9782376490142.html" target="_blank">&Eacute;ditions Card&egrave;re</a> - 248 pages &ndash; 25 euros</p>

<div class="sequence">Voir aussi les <a href="https://www.reussir.fr/patre/idees-de-cadeaux-de-noel-special-patre" target="_blank" title="Id&eacute;e cadeau P&acirc;tre mouton">id&eacute;es cadeau de 2018</a>, de <a href="https://www.reussir.fr/patre/de-beeelles-idees-de-cadeaux-de-livres-ovins-pour-les-fetes" target="_blank" title="Id&eacute;e cadeau P&acirc;tre mouton">2016</a> ou <a href="https://www.reussir.fr/patre/des-idees-ovines-de-cadeaux-pour-les-fetes-de-fin-dannee" target="_blank" title="Id&eacute;e cadeau P&acirc;tre mouton">2015</a></div>



<h2> </h2>

Noël approche et voici une petite sélection de cadeaux autour du mouton et du monde ovin. En 2020, nous avons repéré quelques idées de décoration, bières, livres et vêtements pour se rhabiller de la tête au pied.

Des idées de cadeaux pour un éleveur ovin

<div>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Le contexte a &eacute;volu&eacute;</em>, explique Georges Fert&eacute;, <em>la <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/grandes-cultures-pourquoi-vos-aides-pac-ont-elles-baisse" target="_blank" title="Diminution aides PAC">diminution des aides PAC</a> notamment sur les jach&egrave;res m&rsquo;a amen&eacute; &agrave; remettre en culture des terres assez h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes, mais les rendements &eacute;taient d&eacute;cevants. Quand on voit son exploitation perdre du potentiel &agrave; cause des cultures industrielles, forc&eacute;ment on se remet en cause. Certaines parcelles &eacute;taient affaiblies, il devenait n&eacute;cessaire de diversifier les productions pour p&eacute;renniser l&rsquo;exploitation. C&rsquo;est ainsi qu&rsquo;est venue l&rsquo;id&eacute;e de l&rsquo;&eacute;levage ovin</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<div class="sequence">Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-vrais-chiffres-des-revenus-des-grandes-cultures" target="_blank" title="R&eacute;ussir Grandes cultures">Peut-on encore gagner sa vie en grandes cultures ?</a></div>

<h3>Un premier agnelage agr&eacute;able durant l&rsquo;&eacute;t&eacute; indien</h3>

<p>L&rsquo;installation de l&rsquo;atelier d&rsquo;&eacute;levage s&rsquo;est faite petit &agrave; petit. La ferme a d&rsquo;abord abrit&eacute; des taurillons, puis apr&egrave;s avoir lu quelques ouvrages et visit&eacute; de nombreuses fermes, le choix s&rsquo;est pos&eacute; sur le mouton.&nbsp;Georges Fert&eacute; a suivi une formation aupr&egrave;s de la chambre d&rsquo;agriculture pour enfin accueillir en 2016 ses 80 premi&egrave;res agnelles. &laquo;&nbsp;<em>Cette ann&eacute;e-l&agrave;, nous avons eu un bel &eacute;t&eacute; indien, le premier agnelage en septembre a &eacute;t&eacute; plut&ocirc;t agr&eacute;able</em>, se rem&eacute;more l&rsquo;&eacute;leveur. <em>Je travaille avec des b&eacute;liers &Icirc;le&nbsp;de France et des brebis Romanes que j&rsquo;ai choisies pour leur prolificit&eacute; et leur c&ocirc;t&eacute; maternel. Le troupeau s&rsquo;est agrandi petit &agrave; petit. J&rsquo;ai maintenant 250 brebis et esp&egrave;re pouvoir monter &agrave; 300 t&ecirc;tes</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;agrandissement du troupeau se fait par achat de nouvelles brebis. Le troupeau est encore assez jeune, mais l&rsquo;&eacute;leveur compte &agrave; long terme assurer le renouvellement par l&rsquo;achat de brebis Romanes &agrave; un s&eacute;lectionneur.</p>

<div class="accroche">
<h2>&laquo;&nbsp;Je cherche avant tout &agrave; monter un mod&egrave;le coh&eacute;rent sur mon exploitation&nbsp;&raquo;</h2>
</div>

<p>L&rsquo;atelier d&rsquo;&eacute;levage est pens&eacute; pour s&rsquo;associer avec coh&eacute;rence aux&nbsp;grandes cultures. Un premier agnelage, avec une bande de 150 &agrave; 160 brebis, a lieu en septembre, coinc&eacute; entre la moisson et les semis de bl&eacute;. La centaine de brebis restantes agn&egrave;le en f&eacute;vrier, avant les travaux de printemps. Ce syst&egrave;me a l&rsquo;avantage de fournir des agneaux &agrave; No&euml;l et &agrave; P&acirc;ques. En plus d&rsquo;&eacute;taler le travail, dissocier le troupeau pour les agnelages permet de gagner de la place en b&acirc;timent. Georges Fert&eacute; n&rsquo;a pas construit de bergerie. Il a r&eacute;am&eacute;nag&eacute; l&rsquo;ancien hangar &agrave; vaches laiti&egrave;res de son p&egrave;re mais cette configuration ne lui permet pas faire tenir en b&acirc;timent l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du troupeau en p&eacute;riode d&rsquo;agnelage. L&rsquo;&eacute;leveur, qui produit l&rsquo;essentiel de ses semences &agrave; la ferme, valorise les &eacute;carts de tris dans la ration des agneaux. La pulpe de betteraves, sous-produit de l&rsquo;industrie sucri&egrave;re, est &eacute;galement r&eacute;cup&eacute;r&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>M&ecirc;me si je suis oblig&eacute; de garder quelques tonnes d&rsquo;orge de printemps pour la fabrique d&rsquo;aliment, l&rsquo;&eacute;levage me permet de valoriser des sous-produits qui seraient perdus autrement. L&rsquo;atelier ovin permet &eacute;galement une meilleure valorisation des couverts d&rsquo;interculture. Je s&egrave;me un m&eacute;lange d&rsquo;avoine, vesce, ray-grass italien et tr&egrave;fle violet pour pouvoir faire p&acirc;turer mes moutons l&rsquo;hiver. Les doses de semis sont un peu plus importantes que pour un couvert conventionnel mais les terres b&eacute;n&eacute;ficient ainsi d&rsquo;un amendement suppl&eacute;mentaire</em>&nbsp;&raquo;. Les brebis passent environ quatre mois en b&acirc;timent pour l&rsquo;agnelage et sont en ext&eacute;rieur le reste de l&rsquo;ann&eacute;e. La pluviom&eacute;trie satisfaisante permet d&rsquo;assurer un bon p&acirc;turage tout l&rsquo;&eacute;t&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;effectue parfois un passage de broyeur lorsque l&rsquo;herbe monte en graine et que les brebis ne veulent plus la manger, mais globalement j&rsquo;ai une surface de p&acirc;tures suffisante pour mon troupeau.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p>L&rsquo;organisation des travaux des champs a &eacute;galement &eacute;t&eacute; modifi&eacute;e pour s&rsquo;adapter aux contraintes de l&rsquo;&eacute;levage. Georges Fert&eacute; implante ses cultures en TCS (technique culturale simplifi&eacute;e) ce qui lui permet de semer plus vite tout en r&eacute;duisant le nombre de passages de travail du sol. La part de cultures industrielles a diminu&eacute;, l&rsquo;arrachage des betteraves se fait maintenant par l&rsquo;entreprise afin de d&eacute;gager du temps. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;&eacute;levage est certes chronophage, mais le travail de base est &agrave; la port&eacute;e de tout le monde, avec un apprenti sur l&rsquo;&eacute;levage ainsi qu&rsquo;un salari&eacute; partag&eacute; avec un voisin, j&rsquo;arrive &agrave; me lib&eacute;rer de temps en temps les week-ends</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<h3>J&rsquo;ai investi entre 10&thinsp;000&nbsp;et 15&thinsp;000 &euro; dans le b&acirc;timent</h3>

<p>Georges Fert&eacute; a fait le choix de s&rsquo;installer progressivement. Disposant d&rsquo;un b&acirc;timent en t&ocirc;le, il a d&eacute;bours&eacute; entre 10&thinsp;000&nbsp;et 15&thinsp;000 &euro; pour l&rsquo;adapter &agrave; l&rsquo;&eacute;levage ovin. &Agrave; cela s&rsquo;ajoute l&rsquo;achat du troupeau. L&rsquo;agrandissement progressif de l&rsquo;atelier d&rsquo;&eacute;levage permet d&rsquo;&eacute;taler les frais dans le temps, comme le renouvellement du t&eacute;lescopique, l&rsquo;achat d&rsquo;une pailleuse lorsque le besoin s&rsquo;est fait sentir ou d&rsquo;un quad pour installer des cl&ocirc;tures temporaires. Avec 250 brebis, certaines t&acirc;ches commencent &agrave; peser, il devient trop compliqu&eacute; de nourrir les agneaux surnum&eacute;raires au biberon et les pertes sont nombreuses. Une louve est donc arriv&eacute;e&nbsp;&agrave; l&rsquo;automne. &Agrave; long terme, Georges Fert&eacute; esp&egrave;re pouvoir construire un b&acirc;timent plus fonctionnel, ainsi qu&rsquo;automatiser une partie de l&rsquo;alimentation des agneaux mais attend pour cela d&rsquo;avoir bien rod&eacute; son syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage. &laquo;&nbsp;<em>Je r&eacute;fl&eacute;chis par exemple &agrave; mettre en place un syst&egrave;me d&rsquo;allaitement en ext&eacute;rieur. Davantage d&rsquo;herbe pourrait &ecirc;tre consomm&eacute;e par les brebis mais je n&rsquo;ai ni mat&eacute;riel ni le temps de faire du foin. Les faire p&acirc;turer avec leurs agneaux permettrait de valoriser cette herbe tout en faisant des &eacute;conomies sur la ration.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p>Alice Peucelle</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>La Picardie retrouve ses moutons</h2>

<p>Georges Fert&eacute; se r&eacute;jouit du capital sympathie d&eacute;velopp&eacute; gr&acirc;ce &agrave; son troupeau&thinsp;: &laquo;&nbsp;<em>Lorsqu&rsquo;on bloque la route avec un tracteur, les gens font la grimace, mais si c&rsquo;est avec un troupeau de moutons, l&rsquo;on nous demande presque de ralentir pour prendre des photos&thinsp;! J&rsquo;ai eu un patou pendant quelque temps, c&rsquo;&eacute;tait agr&eacute;able de voir les gens s&rsquo;arr&ecirc;ter pour le caresser, m&ecirc;me si en th&eacute;orie il ne faut pas le faire&thinsp;!&nbsp;</em>&raquo;. La Picardie a longtemps &eacute;t&eacute; une grande r&eacute;gion moutonni&egrave;re, preuve en est qu&rsquo;il y a une forme de compl&eacute;mentarit&eacute; entre moutons et grandes cultures. Si les &eacute;leveurs y sont aujourd&rsquo;hui minoritaires, des r&eacute;seaux solides d&rsquo;agriculteurs ainsi que l&rsquo;expertise des chambres d&rsquo;agriculture peuvent accompagner les personnes d&eacute;sireuses de se lancer. &laquo;&nbsp;<em>Le plus important est de r&eacute;ussir &agrave; cr&eacute;er un syst&egrave;me r&eacute;mun&eacute;rant et coh&eacute;rent &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;exploitation</em>, pense l&rsquo;&eacute;leveur,&nbsp;<em>il n&rsquo;y a pas de mod&egrave;le miracle, toutes les fermes sont diff&eacute;rentes, il faut juste trouver le syst&egrave;me qui nous correspond</em>&nbsp;&raquo;.</p>
</div>

<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>Chiffres cl&eacute;s</h3>
</div>

<div class="relance"><strong>250</strong> brebis Romanes<br /><strong>6 </strong>b&eacute;liers &Icirc;le de France<br /><strong>15&nbsp;</strong>ha de p&acirc;ture<br /><strong>185</strong>&nbsp;ha de grandes cultures<br /><strong>700</strong> m&sup2; de b&acirc;timent<br /><strong>250</strong> agneaux/an</div>
</div>



Installé en 2002 sur une ferme de grandes cultures, Georges Ferté se heurte aux évolutions de la PAC ainsi qu’à un système cultural à bout de souffle. Il décide donc de créer un atelier ovin pour pérenniser son exploitation.

[Témoignage d'agriculteur] J'ai diversifié les grandes cultures avec des moutons pour pérenniser l'exploitation


Tendances analyse chaque mois les variations de prix aux différents stades, de la production à la distribution ; examine les évolutions de production, de commerce extérieur, intra-communautaire et international, ainsi que de consommation. Retrouvez tous les mois la conjoncture des marchés lait et viande pour les espèces bovine, ovine et caprine au plan français, européen et mondial. En interview Gérard YOU, chef du service de conjoncture laitière à l'Institut de l'élevage.


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