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Les gilets roses investissent le salon de l’agriculture
Les gilets roses, ce sont les candidats au Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA). Ils sont environ 250 en provenance d'une quarantaine de lycées agricoles. Pour le commissaire en charge de concours, le TIEA est avec le concours de pointage la « véritable pépite » du salon de l’agriculture.
« C’est grand » : telle est la première impression de Nicolas, en pénétrant dans le hall 1 du salon de l’agriculture, qui héberge bovins, porcins, ovins et caprins. L’élève de terminale au lycée Georges Pompidou d’Aurillac (Cantal) fait sa première « transhumance » à Paris à l’occasion du Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA), qui se déroule du mercredi au dimanche. « J’étais venue un fois au salon à Paris, là on voit l’envers du décor », déclare Alexia, du lycée agricole de Challuy (Nièvre).
Comme Nicolas et Alexia, ils sont environ 250 à converger sur Paris pour participer au Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA), sans compter leurs encadrants, enseignants et autres accompagnants. Et sans oublier leur vache. « C’est la règle numéro un du concours, précise son commissaire François Desrues. Les élèves doivent présenter une vache issue de l’exploitation agricole de leur lycée ».
Toutes les disciplines convoquées
A raison de 6 élèves par équipe et donc par établissement, la quarantaine d’équipes en compétition, auxquelles il faut ajouter des équipes étrangères partenaires de lycées français, seront jaugées et jugées sur toute une liste d’exercices imposés : manipulation et entretien des bêtes, création de jeux interactifs pour animer leur stand auprès des visiteurs, capacité à présenter leur lycée, leur vache. Avant leur arrivée au salon, ils ont déjà passé une épreuve consistant à écrire un article technique.
Le concours est aussi l’occasion de pointer l’implication et le dévouement des enseignants. « En réalité, cela fait plus d’un an qu’on les prépare parce que l’on devait participer à l’édition 2021, qui a finalement été annulée », déclare Florence, enseignante en zootechnie au lycée Georges Pompidou. « Quelques mercredis après-midi et nos vacances de février y sont passées », ajoute Sylvie, professeur d’éducation socio-culturelle, toutes deux du voyage à Paris. « Mais gare, une fois au salon, ce sont les élèves qui travaillent », rappelle le commissaire du TIEA, pour qui le trophée est la « véritable pépite » du salon de l’agriculture.
Toutes les disciplines enseignées au lycée sont invitées à s’impliquer, « la pluridisciplinarité de l’enseignement agricole » étant le porte-étendard du concours. Il y a même une épreuve d’anglais.
Certains établissements mobilisent davantage de moyens que d’autres. « On sait que certains lycées sont plus forts que nous, confie Eric, enseignant en zootechnie et en maths au lycée de Challuy. Mais quel que soit leur classement, tous les élèves ressortiront du concours enrichis d’une d’expérience extraordinaire et unique ».