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<p>Anne-Laure et &Eacute;tienne sont tous les deux bergers dans les <a href="https://www.pastoralisme09.fr" target="_blank">Pyr&eacute;n&eacute;es ari&eacute;geoises</a>. Outre leur m&eacute;tier, ils ont un autre point commun : ils ont tous les deux &eacute;t&eacute; confront&eacute;s &agrave; l&rsquo;ours durant l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020. Cette exp&eacute;rience, v&eacute;cue diff&eacute;remment par chacun semble avoir laiss&eacute; des stigmates et caus&eacute; beaucoup de stress et de peur aux deux professionnels. Les r&eacute;cits objectifs de ces deux bergers ont &eacute;t&eacute; recueillis par la F&eacute;d&eacute;ration pastorale de l'Ari&egrave;ge.&nbsp;</p>

<p>Dans les deux situations, heureusement, il n&rsquo;y a pas eu de victimes dans les troupeaux. &laquo;&nbsp;<em>Est-ce qu&rsquo;ils n&rsquo;&eacute;taient pas en train d&rsquo;&eacute;duquer, ou d&rsquo;entra&icirc;ner les oursons ? De leur montrer des trucs ? Mais ce n&rsquo;est bien s&ucirc;r qu&rsquo;une hypoth&egrave;se&nbsp;</em>&raquo;, se questionne Anne-Laure Brault, berg&egrave;re sur l&rsquo;estive d&rsquo;Ustou&ndash;col d&rsquo;Escots, qui a rencontr&eacute; une ourse et son ourson le 16&nbsp;juillet 2020 dans la soir&eacute;e.</p>

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<h3>Lire aussi : <a href="http://www.reussir.fr/patre/predation-des-ovins-trop-de-patous-et-une-fausse-embellie-dans-les-pyrenees">Une fausse embellie c&ocirc;t&eacute; Pyr&eacute;n&eacute;es</a></h3>
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<p>Alors que la berg&egrave;re partait de sa cabane pour regrouper le troupeau sur la zone de couchade, elle a entendu les sonnailles d&rsquo;un lot de brebis qu&rsquo;elle pensait assez &eacute;loign&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Je me suis dit 'chouette, elles reviennent d&rsquo;elles-m&ecirc;mes vers la cabane et la zone de nuit'. Et puis, plus le bruit approchait et plus je me rendais compte que quelque chose clochait</em>&nbsp;&raquo;. En effet, la berg&egrave;re comprend que les brebis sont en train de courir, paniqu&eacute;es par une menace qu&rsquo;Anne-Laure devine mais ne voit pas encore, faute &agrave; l&rsquo;&eacute;pais brouillard descendu en fin de journ&eacute;e. Elle la voit soudain, &agrave; quelques dizaines de m&egrave;tres seulement : une ourse talonne le groupe de 30-40 brebis. Pour la berg&egrave;re c&rsquo;est le stress total, elle ne sait pas comment r&eacute;agir. Comble de la situation, Anne-Laure remarque, un peu plus haut, un ourson qui suit la sc&egrave;ne et piaille pour appeler sa m&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>D&eacute;j&agrave; l&agrave;, je me suis dit : merde ! C&rsquo;est une m&egrave;re, et il y a son ourson. J&rsquo;ai eu comme une sorte de moment de panique, car on m&rsquo;avait dit que c&rsquo;&eacute;tait [le cas de rencontre] le plus dangereux</em>&nbsp;&raquo;, se rem&eacute;more la berg&egrave;re. S&rsquo;est ensuivi un moment de grande peur pour Anne-Laure Brault, l&rsquo;ourse l&rsquo;ayant crois&eacute;e sans la voir mais l&rsquo;ourson ayant rep&eacute;r&eacute; la berg&egrave;re. Un peu cach&eacute;e par un rocher, elle tente de joindre par t&eacute;l&eacute;phone ses patrons, les &eacute;leveurs du troupeau, pour les alerter de la situation et partager son stress. &laquo;&nbsp;<em>Je ne savais pas quoi faire. J&rsquo;ai rapidement raccroch&eacute;. Ce que je faisais, c&rsquo;&eacute;tait comme des actions pas tr&egrave;s conscientes.</em>&nbsp;&raquo;</p>

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<h3>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/une-carte-des-predateurs-collaborative-et-en-temps-reel" target="_blank">Une carte interactive et collaborative des pr&eacute;dateurs en temps r&eacute;el</a></h3>
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<p>Accompagn&eacute;e de ses deux chiens de conduite, la berg&egrave;re se d&eacute;cide enfin &agrave; revenir sur ses pas. Deux agents de l&rsquo;office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB) charg&eacute;s de prot&eacute;ger le troupeau en proc&eacute;dant &agrave; l&rsquo;effarouchement des grands fauves &eacute;taient alors en poste &agrave; proximit&eacute; de la cabane.</p>

<p>Anne-Laure les retrouve dans la cabane et leur explique la situation. Ils sortent tirer plusieurs coups de feu et prennent la rel&egrave;ve pour prot&eacute;ger le troupeau. La nuit qui suit est pour le moins agit&eacute;. &Agrave; deux reprises, les brebis se sont dispers&eacute;es hors de la zone de couchade &agrave; cause de l&rsquo;ourse qui r&ocirc;dait dans les parages et attaquait, toujours sans faire de victimes. Le stress et l&rsquo;h&eacute;sitation sur la marche &agrave; suivre gagnent les effaroucheurs autant que la berg&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>&Agrave; minuit et demie, un des effaroucheurs vient me r&eacute;veiller [&hellip;]. Il &eacute;tait un peu en panique. Il y avait eu une autre attaque. Le brouillard &eacute;tait toujours aussi &eacute;pais et les brebis &eacute;taient compl&egrave;tement explos&eacute;es de partout, on entendait des sonnailles partout sur le plateau d&rsquo;en bas, toutes &eacute;tal&eacute;es. [&hellip;] On est rest&eacute; une heure &agrave; discuter pour savoir ce qu&rsquo;on devait faire, on n&rsquo;&eacute;tait vraiment pas bien. Mais moi, je n&rsquo;ai pas voulu regrouper les brebis car j&rsquo;avais peur que, si j&rsquo;envoyais mes chiens, l&rsquo;ourse allait me les bouffer. Donc je me suis dit : tant pis, je laisse les brebis. On ne voyait tellement rien.</em>&nbsp;&raquo; Les effaroucheurs ont ensuite encha&icirc;n&eacute; plusieurs s&eacute;ries de tirs. Au petit matin, le brouillard s&rsquo;&eacute;tant lev&eacute;, la berg&egrave;re et les deux agents aper&ccedil;oivent non loin de la cabane, en surplomb, deux ours adultes et deux oursons. Les tirs finissent par les faire partir, mais la m&ecirc;me interrogation que la veille persiste : &laquo;&nbsp;<em>Ce qui nous a marqu&eacute;s aussi, c&rsquo;est qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas eu de [brebis] mortes, alors qu&rsquo;ils auraient pu facilement en tuer plusieurs. C&rsquo;est vraiment bizarre &ccedil;a. La fois o&ugrave;, &agrave; minuit et demie, l&rsquo;effaroucheur est venu me r&eacute;veiller, elles &eacute;taient &eacute;tal&eacute;es de partout, les brebis. M&ecirc;me moi, quand j&rsquo;ai vu l&rsquo;ourse les poursuivre, elle aurait pu en tuer. Alors, est-ce qu&rsquo;ils n&rsquo;&eacute;taient pas en train d&rsquo;&eacute;duquer, ou d&rsquo;entra&icirc;ner, les oursons ? De leur montrer des trucs ? Mais ce n&rsquo;est bien s&ucirc;r qu&rsquo;une hypoth&egrave;se.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<h3>Les patous aboient en continu, avec agressivit&eacute;</h3>

<p>&Eacute;tienne Moyenin, berger sur l&rsquo;estive d&rsquo;Ourdouas, a v&eacute;cu une exp&eacute;rience similaire le 20&nbsp;ao&ucirc;t 2020, t&ocirc;t dans la journ&eacute;e. Alors qu&rsquo;il se pr&eacute;pare pour aller chercher les 850 brebis gard&eacute;es sur la zone de nuit par cinq patous, &Eacute;tienne entend ces derniers aboyer pendant un certain temps. Il est 5 h 30, &Eacute;tienne prend son caf&eacute; avant la rude journ&eacute;e qui l&rsquo;attend. Interpell&eacute; par les aboiements continus des chiens qui se trouvent alors au-dessus de la cabane, il d&eacute;cide d&rsquo;&eacute;clairer la pente avec le &laquo;&nbsp;phare&nbsp;&raquo; (spot portable puissant). Il ne voit rien mais reproduit l&rsquo;exercice plusieurs fois et &agrave; intervalles r&eacute;guliers. &laquo;<em>&nbsp;[&hellip;] Je sentais que les aboiements &eacute;taient vraiment agressifs</em>&nbsp;&raquo;, se souvient le berger. Enfin, le spot r&eacute;v&egrave;le la pr&eacute;sence d&rsquo;une ourse et son petit, au niveau des chiens. &Eacute;tienne Moyenin prend alors l&rsquo;initiative : &laquo;&nbsp;<em>Direct, je lui mets le phare en pleine poire. L&agrave;, [l&rsquo;ourse] s&rsquo;est arr&ecirc;t&eacute;e. Les chiens &eacute;taient toujours en train d&rsquo;aboyer. [&hellip;]. Ensuite, j&rsquo;ai cri&eacute;. Apr&egrave;s l&rsquo;avoir &eacute;clair&eacute;e avec le phare, j&rsquo;ai cri&eacute; pour essayer de la faire partir. Il faut dire qu&rsquo;en d&eacute;but de saison, j&rsquo;avais d&eacute;j&agrave; crois&eacute; un ours, et juste le fait d&rsquo;avoir cri&eacute;, &ccedil;a l&rsquo;avait fait partir</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<h3>Charg&eacute; par une ourse pas du tout effarouch&eacute;e</h3>

<p>C&rsquo;est &agrave; ce moment que l&rsquo;inattendu se produit. &laquo;&nbsp;<em>Mais au moment o&ugrave; j&rsquo;ai cri&eacute;, elle s&rsquo;est mise &agrave; aller &agrave; pic en direction de la cabane. J&rsquo;ai vraiment vu ce changement de trajectoire. Et elle y allait un peu en courant, car c&rsquo;est de la descente. Elle venait dans ma direction.</em>&nbsp;&raquo; Le berger rentre rapidement dans sa cabane, dans laquelle il s&rsquo;enferme &agrave; cl&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Je pense qu&rsquo;elle est rest&eacute;e moins de cinq minutes autour de la cabane. Mais je ne sais pas pr&eacute;cis&eacute;ment combien de temps elle est rest&eacute;e au total. &Ccedil;a r&eacute;sonne quand m&ecirc;me assez bien, puisque cette cabane n&rsquo;est faite que d&rsquo;un bardage de planches, donc on entend tr&egrave;s bien ce qui se passe autour&nbsp;</em>&raquo;, se rem&eacute;more-t-il. &Eacute;tienne reste n&eacute;anmoins en s&eacute;curit&eacute; dans son logement pendant plus d&rsquo;une heure, peu rassur&eacute; par la proximit&eacute; de l&rsquo;ourse. L&rsquo;absence de fen&ecirc;tre dans la cabane d&rsquo;appoint l&rsquo;emp&ecirc;che de savoir si le plantigrade s&rsquo;est &eacute;loign&eacute; ou non. Plusieurs ourses accompagn&eacute;es de petits ont &eacute;t&eacute; vues dans les alentours par d&rsquo;autres bergers dans les jours qui ont pr&eacute;c&eacute;d&eacute; et suivi&nbsp;cette rencontre.</p>
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Durant l’été 2020, deux bergers ont été confrontés directement à des ours qui passaient à proximité de leurs troupeaux. La Fédération pastorale de l’Ariège est allée à leur rencontre pour recueillir leurs témoignages hors du commun.

Ces bergers qui ont croisé l’ours

AG 2021 de GDS Creuse : Le Groupement de Défense Sanitaire de la Creuse a tenu le 13 avril 2021, dans la salle des conférences du Crédit Agricole à Guéret, son assemblée générale sous la présidence de Philippe Monteil et en présence de Mme la Préfète Virginie Darfeuille. Compte-tenu du contexte sanitaire, les travaux se sont faits dans le respect des gestes barrières et de distanciation.

Assemblée générale de GDS Creuse. Poursuivre nos missions… en restant vigilant sur les évolutions


<p><em>"On a voulu r&eacute;veiller l'Etat, on n'est pas assez entendu"</em>, explique Denise&nbsp;Leiboff, pr&eacute;sidente de l'association des communes pastorales de la r&eacute;gion Paca&nbsp;et maire de Lieuche (Alpes-Maritimes, 50 habitants). <em>"Il y a une pr&eacute;paration du <strong>plan loup 2018-2023</strong> qui nous annonce 300 loups&nbsp;actuellement et ils (les autorit&eacute;s, ndlr)veulent arriver &agrave; 500. On n'est pas&nbsp;du tout associ&eacute;s (&agrave; ce plan). Sur ma commune, &ccedil;a (les attaques de loup) s'est&nbsp;un peu calm&eacute; car l'&eacute;leveur a enlev&eacute; des b&ecirc;tes et il les rentre le soir pour&nbsp;faire du fromage mais au niveau national, la pr&eacute;dation s'est accentu&eacute;e. On est&nbsp;&agrave; plus de 30 d&eacute;partement touch&eacute;s"</em>, dit-elle. Elle est la premi&egrave;re &agrave; avoir sign&eacute; l'arr&ecirc;t&eacute;, en date du 1er novembre. Le&nbsp;texte, pr&eacute;par&eacute; par le maire du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) Fran&ccedil;ois&nbsp;Balique, avocat, stipule que <em>"les frais aff&eacute;rents aux op&eacute;rations de capture,&nbsp;de garde et de transport des animaux captur&eacute;s appartenant &agrave; l'esp&egrave;ce Canis&nbsp;lupus dans un site d'habitat naturel seront int&eacute;gralement et directement mis &agrave;&nbsp;la charge de l'Etat".</em> La maire de Lieuche s'attend &agrave; &ecirc;tre attaqu&eacute;e devant le tribunal&nbsp;administratif.</p><h2>Spectaculaire</h2><p>Quinze communes du d&eacute;partement de l'H&eacute;rault lui ont embo&icirc;t&eacute; le bas, quatre&nbsp;du Vaucluse, sept du Var et 32 des Alpes-Maritimes, notamment Valderoure, o&ugrave;&nbsp;l'&eacute;leveuse de viande ovine Michelle Rebuffel a subi une spectaculaire attaque&nbsp;dans la nuit du 16 au 17 novembre avec 30 b&ecirc;tes victimes, mordues ou tu&eacute;es,&nbsp;dont 28 agneaux. Elle a l'habitude des attaques du loup contre ses brebis en montagne durant&nbsp;l'&eacute;t&eacute; mais pas que le loup s'en prenne aux agneaux n&eacute;s en plaine: "<em>Sur les&nbsp;trois mois d'estive avec le groupement pastoral, on a eu 30 attaques et 50&nbsp;victimes. A l'automne, on descend les brebis dans les plaines pour la mise&nbsp;bas. L&agrave;, c'&eacute;tait prot&eacute;g&eacute; avec des filets &eacute;lectrifi&eacute;s et trois chiens de&nbsp;protection et il est rentr&eacute; une meute avec des petits louveteaux qui se sont&nbsp;entra&icirc;n&eacute;s &agrave; tuer sur les agneaux"</em>, a racont&eacute; mardi &agrave; l'AFP Mme Rebuffel.</p>



Soixante-quatorze villages, la plupart membres de l'association des communes pastorales de Provence-Alpes-Côte d'Azur, se sont ligués pour prendre un arrêté municipal mettant à la charge de l'Etat les frais de capture du loup, espèce protégée qui menace le travail des éleveurs sur leur territoire.


Loup: 74 villages somment l'Etat de payer par arrêté municipal

<p>Le recensement de la population de vautours, r&eacute;alis&eacute; en 2019 par l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB) dans les Pyr&eacute;n&eacute;es, <em>&laquo;&nbsp;a permis de d&eacute;nombrer un total de 1254 </em><em>couples reproducteurs (dont 1055 couples dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, 101 dans les Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es, 13 en Haute-Garonne, 84 dans l&rsquo;Aude et 1 dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales) et d&rsquo;estimer la population </em><em>pyr&eacute;n&eacute;enne fran&ccedil;aise &agrave; 1286 couples reproducteurs&nbsp;&raquo;, </em>a indiqu&eacute; l&rsquo;office dans un communiqu&eacute; le 24 novembre. Cet effectif repr&eacute;sente une augmentation de 51 % depuis 2012, soit un taux d&rsquo;accroissement annuel moyen de 7,2 %, pr&eacute;cise l&rsquo;OFB.</p><p>Les vautours se reproduisant sur le versant fran&ccedil;ais des Pyr&eacute;n&eacute;es <em>&laquo;&nbsp;ne constituent cependant que le </em><em>prolongement d&rsquo;une population espagnole beaucoup plus importante, estim&eacute;e en 2018-2019 &agrave; 30 946 </em><em>couples (dont 6015 dans les provinces pyr&eacute;n&eacute;ennes, du Pays basque &agrave; la Catalogne)&nbsp;&raquo;, </em>poursuit l&rsquo;office.</p><h2>Des attaques sur animaux vivants</h2><p>Le vautour fauve se reproduit en France dans les Pyr&eacute;n&eacute;es, les Grands Causses du Massif Central et les Alpes du Sud. V&eacute;ritable &eacute;quarrisseur naturel, son alimentation est bas&eacute;e quasi-exclusivement sur les cadavres issus de la mortalit&eacute; du b&eacute;tail d&rsquo;&eacute;levage, et secondairement de d&eacute;pouilles de grands ongul&eacute;s sauvages (isard, chamois, bouquetin, mouflon, cervid&eacute;s...).</p><p>Cependant, des attaques de bovins ou d&rsquo;ovins vivants, imput&eacute;es aux vautours, sont d&eacute;nonc&eacute;es par les &eacute;leveurs, au point de questionner parfois un possible changement de comportement du vautour. Une hypoth&egrave;se r&eacute;fut&eacute;e par les auteurs du <a href="https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/PNA_Vautour-fauve_2016-2025.pdf" target="_blank" title="">Plan national d&rsquo;actions &laquo; Vautour fauve et activit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage, 2017-2026 &raquo;</a>, mis en place par l&rsquo;&Eacute;tat et dont l&rsquo;enjeu est de <em>&laquo;&nbsp;favoriser la relation &agrave; b&eacute;n&eacute;fices r&eacute;ciproques entre &eacute;leveurs et vautours&nbsp;&raquo;. </em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~le-vautour-aurait-il-change-de-comportement" target="_blank" title="">Le vautour aurait-il chang&eacute; de comportement ?</a>
</aside>
<p><em>&laquo;&nbsp;Rien ne permet aujourd'hui de caract&eacute;riser un changement de comportement de l'esp&egrave;ce, qui est et demeure un n&eacute;crophage&nbsp;&raquo;</em>, &eacute;crivent les auteurs, apr&egrave;s avoir analys&eacute; les r&eacute;sultats d'expertises v&eacute;t&eacute;rinaires men&eacute;es depuis 2007 dans les Pyr&eacute;n&eacute;es et les Grands Causses.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Parmi les 170 cas expertis&eacute;s, 65 (37%) ont fait &eacute;tat d'une intervention ante mortem du Vautour fauve. Cependant, dans 84% de ces 65 cas, le vautour est intervenu sur des animaux condamn&eacute;s ou des b&ecirc;tes vuln&eacute;rables en incapacit&eacute; &agrave; se mouvoir &ndash; cons&eacute;quence de blessures, complications post-partum ou encore pathologies &ndash;, dont l'&eacute;tat pr&eacute;occupant n&eacute;cessitait une intervention humaine urgente (&eacute;leveur, v&eacute;t&eacute;rinaire)&nbsp;&raquo;</em>, indique l&rsquo;&eacute;tude.</p><h2>Un plan d'actions &agrave; 10 ans</h2><p>Dans ces conditions,<em> &laquo;&nbsp;les vautours ont alors faire preuve d'opportunisme, et consomm&eacute; l'animal encore vif. Ce comportement rare, qui a vraisemblablement toujours exist&eacute; chez l'esp&egrave;ce, ne peut &ecirc;tre assimil&eacute; &agrave; une strat&eacute;gie de pr&eacute;dation. Il est possible que des facteurs tels que la comp&eacute;tition intra-sp&eacute;cifique, le stress alimentaire ou l'&eacute;volution des pratiques d'&eacute;levage (races moins rustiques, pr&eacute;sence moindre aupr&egrave;s des troupeaux) puissent expliquer l'occurrence de tels ph&eacute;nom&egrave;nes&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Les experts estiment &agrave; <em>&laquo;&nbsp;une vingtaine&nbsp;&raquo;</em> le nombre de cas d'interactions sur animaux vivants par an sur le territoire fran&ccedil;ais.</p><p>Afin de pr&eacute;server la relation de confiance entre &eacute;leveurs et vautours, le Plan national d&rsquo;actions a planifi&eacute; une s&eacute;rie de mesures sur dix ans, parmi lesquelles la mise en place de moyens de pr&eacute;vention autour du b&eacute;tail vuln&eacute;rable, l'effarouchement des oiseaux &agrave; titre exceptionnel en cas d'interventions r&eacute;currentes ou encore la r&eacute;alisation d'expertises v&eacute;t&eacute;rinaires en cas de forte incertitude quant &agrave; la responsabilit&eacute; du vautour.</p>


La population pyrénéenne française des vautours est estimée à 1 286 couples reproducteurs selon l’Office français de la biodiversité (OFB). Parfois accusés de s’attaquer à du bétail vivant, ces charognards font l’objet d’un plan national d’actions sur dix ans, visant à apaiser les relations entre éleveurs et vautours.

Vautours : une hausse des effectifs de 51% depuis 2012


<p><em>"Ca",</em> c'est une attaque de l'ourse Claverina, r&eacute;introduite en octobre&nbsp;dernier dans le B&eacute;arn. Le 30 avril, Nicolas Bengoechea d&eacute;couvrait l'une de ses&nbsp;brebis tu&eacute;e, &agrave; trois kilom&egrave;tres de son exploitation, dans le village de&nbsp;Larrau, en Soule. <em>"Le matin, une brebis est revenue toute seule jusqu'&agrave; la&nbsp;ferme et j'ai trouv&eacute; &ccedil;a bizarre donc je suis all&eacute; voir. J'ai mis toute une&nbsp;journ&eacute;e &agrave; retrouver mes b&ecirc;tes, dont une &eacute;tait morte".&nbsp;</em>Le collier &eacute;metteur de l'ourse Claverina borne ce jour l&agrave; &agrave; 400 m&egrave;tres de&nbsp;la prairie cl&ocirc;tur&eacute;e du berger, comme le confirmera quelques jours plus tard la&nbsp;sous-pr&eacute;fecture d'Oloron-Sainte-Marie qui &eacute;voque un <em>"d&eacute;g&acirc;t d'ours".&nbsp;</em></p><p>D&eacute;bute alors une saison d'estive au go&ucirc;t amer pour les &eacute;leveurs, m&ecirc;me si&nbsp;jusque-l&agrave;, <em>"tout s'est bien pass&eacute;"</em>, assurent ceux d'Iraty. Dans le kayolar&nbsp;Ibarrondua (petite maison de berger en montagne), &agrave; 1 300 m&egrave;tres d'altitude, au&nbsp;pied du pic d'Orhy, ils sont huit &agrave; se relayer toute la saison, de juin &agrave; fin&nbsp;septembre, pour surveiller quelque 1 500 brebis.&nbsp;<em>"On ne s'est pas pos&eacute; la question de monter ou pas. La viabilit&eacute; de&nbsp;l'exploitation d&eacute;pend de la transhumance"</em>, souligne Nicolas Bengoechea qui est&nbsp;install&eacute; en Gaec avec son p&egrave;re&nbsp;Jean-Marc depuis 2008.&nbsp;</p><p>Son grand-p&egrave;re avant lui ainsi que son arri&egrave;re-grand-p&egrave;re ont eux aussi&nbsp;arpent&eacute; chaque &eacute;t&eacute; ces pentes montagneuses qui culminent &agrave; 2 017 m&egrave;tres et qui&nbsp;abritent la plus grande for&ecirc;t de h&ecirc;tres d'Europe. <em>"Quand j'ai vu passer&nbsp;l'ourse dans sa cage en octobre, je ne me doutais pas que huit mois plus tard&nbsp;elle serait chez moi",</em> souffle l'&eacute;leveur.&nbsp; &nbsp;</p><h2>"Redescendre tous les jours, c'est infernal"</h2><p>Pour le p&egrave;re comme pour le fils, les mesures de protection pr&eacute;conis&eacute;es par&nbsp;les services de l'Etat qui proposent une aide &agrave; l'emploi d'un berger&nbsp;suppl&eacute;mentaire et qui encouragent &agrave; prendre un patou, ces gros chiens des&nbsp;Pyr&eacute;n&eacute;es, ou &agrave; construire un parc de nuit pour rentrer les b&ecirc;tes, ne sont pas&nbsp;adapt&eacute;es <em>"&agrave; notre fa&ccedil;on de voir le pastoralisme".</em></p><p><em>"Parquer 1 500 brebis, je ne sais pas si vous imaginez. C'est contraire au&nbsp;parcours des b&ecirc;tes qui ont tendance &agrave; p&acirc;turer en montant et &agrave; dormir sur les&nbsp;hauteurs. &Ccedil;a voudrait dire les redescendre tous les jours, c'est infernal",</em>&nbsp;s'exclame Jean-Marc Bengoechea, berger transhumant depuis les ann&eacute;es 1980.&nbsp;Quant aux parcs, <em>"on a de forts doutes"</em> assure le p&egrave;re qui est &eacute;galement&nbsp;maire de Larrau. <em>"En Ari&egrave;ge, &ccedil;a ne suffit pas &agrave; &eacute;viter les attaques d'ours".</em></p><p>A Iraty, la petite trentaine de kayolars concentrent environ 80 000 b&ecirc;tes,&nbsp;ovins comme bovins, pr&eacute;cise S&eacute;bastien Uthurriague, &eacute;leveur transhumant du&nbsp;kayolar Ibarrondua, et par ailleurs repr&eacute;sentant de la chambre d'agriculture&nbsp;des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques.&nbsp;Pour Nicolas Bengoechea, le choix est simple, <em>"si dans quelques ann&eacute;es il y&nbsp;a 10 ou 15 ours, on arr&ecirc;tera la transhumance. Et je ne serai plus berger. Je&nbsp;pr&eacute;f&egrave;re arr&ecirc;ter mon m&eacute;tier que de faire de l'intensif".</em></p><p>Et bien que le minist&egrave;re de l'Agriculture ait autoris&eacute; l'effarouchement du&nbsp;pr&eacute;dateur des troupeaux dans les Pyr&eacute;n&eacute;es - selon des conditions tr&egrave;s strictes&nbsp;- l'&eacute;leveur basque ne <em>"s'y voit pas".</em>&nbsp;&nbsp;<em>"Ce n'est pas moi qui irai effaroucher&nbsp;un ours en lui tirant dessus avec des balles en caoutchouc. On ne sait pas la&nbsp;r&eacute;action qu'il peut avoir. C'est &agrave; l'&Eacute;tat de s'occuper de &ccedil;a".&nbsp;</em></p>



C'était la transhumance ou rien. Pas question de renoncer, mais Nicolas Bengoechea, berger à Iraty, dans les Pyrénées, à une poignée de kilomètres de la Navarre espagnole, l'avoue : "à quelques jours de partir, fin avril, c'était le stress dans la vallée, tout le monde ne parlait que de ça". 


Dans les Pyrénées, la transhumance avec la peur de l'ours


<p>Le chiffre de 350 euros, r&eacute;guli&egrave;rement cit&eacute; dans le d&eacute;bat public et diffus&eacute; par la mutualit&eacute; sociale agricole (MSA), ne valait que pour 2015 et 2016, des ann&eacute;es de crise pour le secteur. <em>"La mani&egrave;re dont certains ont pu s'emparer des 350 euros en faisant le raccourci : les agriculteurs ont 350 euros pour vivre, &ccedil;a nous a g&ecirc;n&eacute;s parce que ce n'est pas le cas</em>", explique &agrave; l'AFP Nicolas Bondonneau, directeur d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux politiques sociales &agrave; la MSA.</p><p>En outre, <em>"on est vraiment face &agrave; une nature d'activit&eacute; qui fait que vous ne pouvez pas r&eacute;duire les ressources d'une personne aux revenus &eacute;conomiques qu'elle tire de son exploitation",</em> ajoute-t-il. L'exercice est en effet complexe : les indicateurs existants donnent les r&eacute;sultats des exploitations agricoles mais ne tiennent pas compte d'&eacute;ventuels revenus annexes. Or, bon nombre d'agriculteurs, qui d&eacute;gagent un tr&egrave;s faible revenu de leur exploitation, ont une autre activit&eacute; salari&eacute;e en parall&egrave;le.</p><h2>Aucun revenu pour 19,5% des agriculteurs en 2017&nbsp;&nbsp;</h2><p>L'Insee a publi&eacute; d&eacute;but novembre une &eacute;tude sur les revenus d'activit&eacute; des non salari&eacute;s montrant que pour 2017, le revenu mensuel moyen le plus bas parmi les agriculteurs &eacute;tait celui des quelque 20.000 &eacute;leveurs d'ovins, caprins, et autres animaux (hors bovin) : il s'&eacute;levait &agrave; 1.160 euros (contre 1.010 euros en 2016). La m&ecirc;me &eacute;tude note que 19,5% des agriculteurs n'ont eu aucun revenu, voire ont &eacute;t&eacute; d&eacute;ficitaires, en 2017. Interrog&eacute; par l'AFP, l'Insee pr&eacute;cise toutefois qu'encore une fois, <em>"ces revenus ne couvrent que les revenus de l'activit&eacute; non salari&eacute;e, &agrave; l'exclusion de tout autre type de revenus</em>", comme le salaire d'une &eacute;ventuelle activit&eacute; salari&eacute;e exerc&eacute;e en parall&egrave;le, les prestations sociales, ou les revenus du patrimoine.&nbsp;</p><p>Agreste, le service statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture, a lui choisi de travailler sur les chiffres du r&eacute;seau d'information comptable agricole (RICA) : un &eacute;chantillon de 7.280 exploitations agricoles repr&eacute;sentatives, mais qui exclut les plus petites entreprises. Le revenu disponible moyen de ces exploitations ressortait &agrave; 32.730 euros annuels en 2017. Cependant, le RICA ne prend pas en compte le nombre de personnes qui doivent <em>"vivre</em>" sur ce revenu disponible par exploitation.</p><h2>26.000 foyers agricoles b&eacute;n&eacute;ficiaires du RSA</h2><p>Selon l'Insee, 22,1% d'agriculteurs &eacute;taient sous le seuil de pauvret&eacute; en 2016, ce qui en fait la profession la plus expos&eacute;e. En attendant une nouvelle publication &agrave; une date ind&eacute;termin&eacute;e, pour &eacute;valuer le nombre d'agriculteurs en situation de pr&eacute;carit&eacute;, la MSA rel&egrave;ve que 26.000 foyers &eacute;taient b&eacute;n&eacute;ficiaires du RSA en 2018, soit 52.470 personnes couvertes (allocataires exploitants et salari&eacute;s agricoles, conjoints, enfants et autres personnes &agrave; charge).<em>&nbsp;"Il n'y a pas de la part de la MSA, ou des pouvoirs publics, une volont&eacute; de dissimulation, bien au contraire"</em>, assure Nicolas Bondonneau.</p><p>Il reste toutefois encore &agrave; construire un indicateur du niveau de vie des agriculteurs, issu du croisement des donn&eacute;es r&eacute;colt&eacute;es par l'Insee, la MSA, Agreste et les services fiscaux. Le Centre d'&eacute;tude et de prospective du minist&egrave;re de l'Agriculture donnera en janvier la restitution d'un appel &agrave; projet de recherche aupr&egrave;s de diff&eacute;rents organismes, dont l'INRA, sur la d&eacute;finition et la mesure du revenu agricole. Les premi&egrave;res donn&eacute;es sont attendues dans l'ann&eacute;e. Par ailleurs, le d&eacute;partement des synth&egrave;ses statistiques et des revenus du minist&egrave;re compte mener une analyse &agrave; partir d'une base de donn&eacute;e de l'Insee combinant diff&eacute;rentes sources fiscales.</p><p>Alors que la profession a multipli&eacute; les manifestations cet automne, et s'appr&ecirc;te &agrave; recommencer la semaine prochaine, ce projet permettra une approche <em>"plus compl&egrave;te"</em> de ce que gagnent vraiment les agriculteurs, selon Pascale Pollet, sous-directrice de ce d&eacute;partement. Car elle ne sera pas bas&eacute;e sur l'&eacute;chantillon du RICA, mais sur les donn&eacute;es de 250.000 professionnels, et surtout elle prendra en compte tous les revenus du m&eacute;nage : patrimoine, retraites, et salaires du conjoint.&nbsp;Mais les plus petites exploitations manqueront toujours &agrave; l'appel.</p>



Un tiers des agriculteurs gagnent-ils moins de 350 euros par mois ? Pas vraiment. Mais les statisticiens ont du mal à évaluer avec combien vivent ces indépendants, dont le revenu ne peut pas vraiment se comparer à celui des salariés.


Qui sait combien gagnent réellement les agriculteurs ?


<p>Ce CA de GDS Creuse du 11/12/2019 a port&eacute; un focus sur le plan d'&eacute;radication de la BVD, les tarifs des analyses, l'&eacute;volution du tiers-payant et de la mutuelle sanitaire. Sont pr&eacute;sent&eacute;s ci-dessous quelques autres points abord&eacute;s. Un prochain article vous pr&eacute;sentera en d&eacute;tail l'&eacute;volution du panel d'intervention de la mutuelle sanitaire.</p><h2><strong>Une convergence GDS Creuse &ndash; CDAAS (GDS 87) pour des tarifs d'analyses encore plus favorables avec une application aux introductions</strong></h2><p>Gr&acirc;ce &agrave; l'organisation collective apport&eacute;e par GDS Creuse et les &eacute;conomies que cela engendre, en concertation avec le Conseil D&eacute;partemental, le Laboratoire D&eacute;partemental d'Analyses de la Creuse (LDA 23) nous accordait des tarifs pr&eacute;f&eacute;rentiels. Depuis le 01/10/2019, la CDAAS (GDS 87) fait r&eacute;aliser ses analyses au LDA 23. Cela a permis l'obtention de tarifs pr&eacute;f&eacute;rentiels encore plus favorables (-15 &agrave; -50 %). Pour pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier de ces tarifs pr&eacute;f&eacute;rentiels dans tous les contextes, le tiers-payant s'applique aussi aux introductions. Les analyses correspondantes sont donc factur&eacute;es par le LDA 23 &agrave; GDS Creuse. Les aides apport&eacute;es lors de l'utilisation du BGC seront directement d&eacute;duites lors de la refacturation par GDS Creuse.</p><h2><strong>Cellule D&eacute;partementale Op&eacute;rationnelle Maltraitance Animale (CDO MA)</strong></h2><p>La CDO MA s'est r&eacute;unie le matin du CA. 40 dossiers, dont 2 suivis en cellule restreinte (cas tr&egrave;s difficiles et/ou r&eacute;currents), ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s. 5 ont &eacute;t&eacute; r&eacute;gl&eacute;s. 41 dossiers restent en suivi&nbsp;: 2 en cellule restreinte et 39, dont 6 nouveaux, en cellule de pr&eacute;vention. Une des cl&eacute;s de r&eacute;ussite est la pr&eacute;cocit&eacute; d'intervention d'o&ugrave; l'importance de signaler tr&egrave;s t&ocirc;t les nouveaux cas. Cette vigilance accrue est particuli&egrave;rement importante cette ann&eacute;e vu le contexte, n'h&eacute;sitez pas &agrave; informer vos d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s cantonaux ou &agrave; nous contacter d&egrave;s que vous avez connaissance d'une alerte.</p><h2><strong>Les myiases &agrave; Wohlfahrtia magnifica, un 1<sup>er</sup> cas creusois</strong></h2><p>D&eacute;couverte en 2012 dans la Vienne, son extension s'est acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e sur 3 d&eacute;partements&nbsp;: Vienne, Haute-Vienne et Charente. La mouche Wohlfahrtia d&eacute;pose directement des larves (asticots de 1 &agrave; 1,5 cm) qui attaquent les chairs en creusant des galeries et provoquent des l&eacute;sions profondes. Les plus touch&eacute;s sont les ovins, des cas ont aussi &eacute;t&eacute; observ&eacute;s sur les bovins, des porcelets plein-air ou des chiens. Une vigilance est &agrave; apporter suite &agrave; un cas confirm&eacute; en Creuse sur un veau. Une information &agrave; destination des &eacute;leveurs d'ovins et de bovins avec le protocole de pr&eacute;vention et les indemnisations possibles sera envoy&eacute;e au printemps 2020. GDS France (via le FMGDS) a d&eacute;bloqu&eacute; 1.000.000 &euro; sur 3 ans pour aider les &eacute;leveurs &eacute;ligibles. Si vous &ecirc;tes confront&eacute; ou t&eacute;moin de la pr&eacute;sence de myiases, remontez l'information &agrave; GDS Creuse ou &agrave; votre v&eacute;t&eacute;rinaire. Une diagnose (identification de l'asticot) sera &agrave; r&eacute;aliser par la CDAAS (GDS 87).</p><h2><strong>La FRGDS NA reconnaissance OVS 2020-2024</strong></h2><p>L'organisation r&eacute;gionale, issue des Etats G&eacute;n&eacute;raux du Sanitaire de 2010, s'est mise en place depuis 2011. Son objectif est de renforcer la s&eacute;curit&eacute; sanitaire en sant&eacute;s animale et v&eacute;g&eacute;tale face &agrave; la mondialisation des &eacute;changes et &agrave; l'&eacute;mergence de nouvelles maladies. Le GRASL a &eacute;t&eacute; reconnu Organisme &agrave; Vocation Sanitaire (OVS) dans le domaine animal pour le Limousin pour la p&eacute;riode 2015-2019 et a &eacute;t&eacute; accr&eacute;dit&eacute; par le Cofrac inspection. Avec les nouvelles r&eacute;gions, la FRGDS Nouvelle-Aquitaine (constitu&eacute;e avec les GDS de l'Aquitaine et du Poitou-Charentes et les repr&eacute;sentants des diff&eacute;rentes esp&egrave;ces animales (sections par esp&egrave;ces)) est reconnue OVS dans le domaine animal pour la Nouvelle-Aquitaine depuis le 01/10/2019. Le Cofrac inspection, lors de l'audit du 06/11/2019, a confirm&eacute; son accr&eacute;ditation pour la prophylaxie bovine (brucellose, leucose, tuberculose). La FRGDS Nouvelle-Aquitaine a d&eacute;pos&eacute; le dossier de reconnaissance OVS pour la p&eacute;riode 2020-2024. La relation sanitaire avec les &eacute;leveurs et les partenaires reste locale avec le GDS d&eacute;partemental comme interlocuteur.</p><h2><strong>Un bilan de participation mitig&eacute; pour les r&eacute;unions cantonales</strong></h2><p>Tous les 3 ans, un cycle de r&eacute;unions d'informations vous est propos&eacute;. Vous &eacute;tiez invit&eacute; &agrave; assister &agrave; la r&eacute;union de votre canton. Ces r&eacute;unions avaient 3 objectifs&nbsp;:</p><ul><li>Statutaire, pour &eacute;lire vos d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s cantonaux. 88 d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s cantonaux repr&eacute;sentaient GDS Creuse localement. 22 ont souhait&eacute; arr&ecirc;ter (cession d'activit&eacute;, manque de temps...), 14 nouveaux ont &eacute;t&eacute; &eacute;lus. Notre r&eacute;seau est aujourd'hui constitu&eacute; de 80 d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s cantonaux. N'h&eacute;sitez pas &agrave; les consulter.</li><li>Informatif, pour &eacute;changer sur les actualit&eacute;s sanitaires (&eacute;radication BVD, s&eacute;cheresse et impacts sanitaires, qualit&eacute; de l'eau, tuberculose, besnoitiose...), WebGDS, la bo&icirc;te &agrave; outils GDS Creuse dans le concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo; et tout autre sujet sanitaire que les &eacute;leveurs souhaitaient aborder.</li><li>Convivial, un repas a cl&ocirc;tur&eacute; nos r&eacute;unions.</li></ul><p>145 &eacute;leveurs ont particip&eacute; &agrave; ces r&eacute;unions et ont ainsi b&eacute;n&eacute;fici&eacute; des explications apport&eacute;es, notamment sur la mise en place du plan d'&eacute;radication BVD.</p><h2><strong>WebGDS&nbsp;: Un retour des fiches coordonn&eacute;es encourageant</strong></h2><p>Les &eacute;changes num&eacute;riques font partie de notre quotidien et nous profitons des nouvelles technologies pour enrichir notre bo&icirc;te &agrave; outils GDS Creuse avec WebGDS. Il permet d'avoir acc&egrave;s aux r&eacute;sultats d'analyses et alertes sanitaires de l'exploitation, aux statuts sanitaires du troupeau et des animaux, &agrave; l'impression des attestations BVD &laquo;&nbsp;Bovin Non IPI&nbsp;&raquo; et au Bilan Sanitaire d'Elevage pr&eacute;rempli avec les dates souhait&eacute;es. 2.630 &eacute;leveurs de bovins ont &eacute;t&eacute; destinataires d'un courrier courant septembre. Ce courrier comprenait une fiche coordonn&eacute;es de l'&eacute;levage &agrave; v&eacute;rifier et modifier si besoin afin de mettre &agrave; jour la base de donn&eacute;es GDS Creuse, une demande concernant l'ouverture de leur acc&egrave;s &agrave; l'outil WebGDS et les modalit&eacute;s d'envoi du BSE pour la campagne en cours. Le jour du CA, nous avions re&ccedil;u 994 fiches coordonn&eacute;es &agrave; GDS Creuse (38 %). Si vous ne l'avez pas encore fait, merci de nous retourner la fiche rapidement.</p><h2>Plan BVD : le pr&eacute;l&egrave;vement de cartilage auriculaire sur tous les veaux pour la campagne 2020-2021</h2><p>Pour des raisons techniques et financi&egrave;res, les membres du CA ont vot&eacute; l'&eacute;volution du plan BVD avec la mise en place du pr&eacute;l&egrave;vement de cartilage auriculaire (boucle TST) pour un d&eacute;pistage virologique sur tous les veaux. Au 01/07/2020, pour la nouvelle campagne de commande de boucles, l'EDE va fournir syst&eacute;matiquement des boucles TST. A partir du 01/10/2020 (d&eacute;but de la campagne de prophylaxie 2020-2021), tout veau nouveau-n&eacute; devra avoir un r&eacute;sultat virologique BVD.</p><p>Pour rappel, l'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel BVD du 31/07/2019 a pour objet de mettre en place le programme d'&eacute;radication de la BVD avecles obligations suivantes :</p><ol><li>Surveillance de tous les troupeaux. Un troupeau est d&eacute;clar&eacute; &laquo;&nbsp;Infect&eacute; de BVD&nbsp;&raquo; s'il pr&eacute;sente au moins un animal vir&eacute;mique ou une s&eacute;rologie positive.</li><li>Assainissement des troupeaux infect&eacute;s de BVD par &eacute;limination des IPI avec connaissance du statut, dans le mois suivant la notification de l'infection, de tous les bovins du troupeau et d&eacute;pistage virologique sur tous les animaux naissant dans les 12 mois suivant l'&eacute;limination du dernier porteur de virus. Les animaux reconnus IPI sont &eacute;limin&eacute;s du troupeau le plus rapidement possible et au plus tard dans un d&eacute;lai de 15 jours (euthanasie ou abattoir en transport)</li><li>Restriction &agrave; la circulation des IPI, des infect&eacute;s ou susceptibles de l'&ecirc;tre. La sortie des animaux depuis un troupeau suspect de BVD demande un d&eacute;pistage virologique dans les 15 jours pr&eacute;c&eacute;dant la sortie pour les animaux sans statut BVD connu. La sortie des animaux depuis un troupeau infect&eacute; de BVD n'est autoris&eacute;e que vers l'abattoir tant que le dernier animal porteur de virus n'est pas &eacute;limin&eacute; du troupeau.</li></ol><h2><strong>Un accompagnement financier mutualis&eacute; de GDS Creuse</strong></h2><p>Pour les adh&eacute;rents de GDS Creuse (99,6 % des &eacute;leveurs de bovins creusois), la mutualisation des co&ucirc;ts analytiques, d'indemnisation et d'euthanasie des IPI a &eacute;galement &eacute;t&eacute; vot&eacute;e. Le financement de ce plan (5 &agrave; 7 &euro;/veau selon le niveau d'indemnisation des IPI) reste &agrave; finaliser (droit de tirage sur le FMGDS, provision sanitaire de GDS Creuse, poursuite de l'implication du Conseil D&eacute;partemental, demande d'aide aupr&egrave;s du Conseil R&eacute;gional, cotisation sp&eacute;cifique plan BVD).</p><h2><strong>Face &agrave; ce plan d'envergure, une information en continu</strong></h2><p>Ce plan d'&eacute;radication BVD constitue une nouvelle &eacute;tape importante. Sa d&eacute;finition se fait progressivement en fonction de nos retours d'exp&eacute;riences et des &eacute;l&eacute;ment r&egrave;glementaires mis &agrave; disposition. Nous allons vous tenir inform&eacute;s au fur et &agrave; mesure.</p>



Conseil d'Administration (CA) s'est réuni afin de faire le point sur la campagne en cours et préparer 2020.


Cap sur 2020 : mise en place du plan bvd et tarifs des analyses


<p><em>"Apr&egrave;s 25 ann&eacute;es d'exp&eacute;rimentation"</em>, la preuve est faite que <em>"la&nbsp;cohabitation est impossible"</em> entre loup et troupeaux, estiment les&nbsp;signataires, parmi lesquels 24 parlementaires et de nombreux &eacute;lus locaux, qui&nbsp;critiquent vertement le quatri&egrave;me plan loup pr&eacute;sent&eacute; le 8 janvier par le&nbsp;ministre de la Transition &eacute;cologique et solidaire.&nbsp;</p><p>R&eacute;dig&eacute;e par quatre repr&eacute;sentants d'&eacute;leveurs, M&eacute;lanie Brunet, co-pr&eacute;sidente&nbsp;du collectif des &eacute;leveurs des Causses, Olivier Maurin, pr&eacute;sident de l'IGP&nbsp;Agneau de Loz&egrave;re, Andr&eacute; Baret, pr&eacute;sident du collectif des &eacute;leveurs des Causses&nbsp;et de Loz&egrave;re, et G&eacute;rard Landrieu, maire de Pr&eacute;vench&egrave;res, en Loz&egrave;re, ce texte&nbsp;entend mener <em>"le combat du +droit &agrave; vivre+ face au +permis de tuer+ que&nbsp;poss&egrave;de dans ses g&egrave;nes"</em> le loup. Au passage, il appelle &agrave; la fin <em>"de l'&eacute;crasement des ruraux par la&nbsp;puissance financi&egrave;re cach&eacute;e derri&egrave;re les lobbies tel le WWF"</em>.</p><h2>Nouveau monde</h2><p>Estimant qu'<em>"il y a aujourd'hui plus de loups en Europe que de paysans dans&nbsp;(les) montagnes fran&ccedil;aises",</em> ce texte s'insurge contre le chiffre officiel de&nbsp;<em>"seulement 360 loups en France"</em>, alors que 40 d&eacute;partements seraient touch&eacute;s,&nbsp;avec 12.000 animaux domestiques massacr&eacute;s en 2017. Selon cette lettre ouverte, de nombreux &eacute;leveurs auraient m&ecirc;me <em>"renonc&eacute;",&nbsp;provoquant "une diminution de pr&egrave;s de 40% du cheptel ovin"</em> dans les Alpes&nbsp;depuis dix ans. D&eacute;non&ccedil;ant ce <em>"+nouveau monde+ appel&eacute; de leurs voeux par des citadins&nbsp;ignorants et des id&eacute;ologues fanatiques", cette tribune refuse "un r&egrave;gne&nbsp;animal, du tout sauvage"</em>, qui &eacute;toufferait les acteurs ruraux.</p><p>Le plan loup 2018-2023 &eacute;tait soumis jusqu'&agrave; ce lundi &agrave; consultation&nbsp;publique. Pr&eacute;sent&eacute; par Nicolas Hulot avec le ministre de l'Agriculture, ce&nbsp;plan vise &agrave; atteindre un cheptel d'au moins 500 loups avant la fin du&nbsp;quinquennat. Jeudi, dans le Puy-de-Dome, Emmanuel Macron a sembl&eacute; aller dans le sens des&nbsp;critiques en plaidant pour remettre <em>"l'&eacute;leveur au milieu de la montagne" et&nbsp;r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; la "place" du loup "dans des &eacute;co-syst&egrave;mes qui lui pr&eacute;-existent".&nbsp;Il a revendiqu&eacute; "assumer un mod&egrave;le d'agro-pastoralisme (...) qui ne doit&nbsp;pas &ecirc;tre fragilis&eacute; par un autre objectif"</em>, celui du plan loup donc.&nbsp;Esp&egrave;ce prot&eacute;g&eacute;e, le loup, disparu depuis les ann&eacute;es 1930 en France, est&nbsp;revenu par l'Italie &agrave; partir de 1992.</p>



Les propositions de Nicolas Hulot dans le cadre du plan loup 2018-2023 sont "totalement irresponsables et déconnectées de la réalité", ont accusé lundi 450 personnes dans une tribune incendiaire adressée à Emmanuel Macron et Edouard Philippe.


Plan loup: une tribune dénonce "les propositions irresponsables" de Nicolas  Hulot

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<p>Le sevrage est un sujet qui pr&eacute;occupe les &eacute;leveurs allaitants, bien conscients du stress v&eacute;cu par le jeune et par la m&egrave;re. Dans les conditions naturelles, le veau est repouss&eacute; par la m&egrave;re qui ne le laisse plus t&eacute;ter vers l&rsquo;&acirc;ge de 9&nbsp;&agrave; 10&nbsp;mois, car la naissance du suivant approche. Il y a un sevrage alimentaire, mais le veau garde un contact tactile avec sa m&egrave;re, et le lien entre eux se d&eacute;tache tout doucement. Quelle est la meilleure fa&ccedil;on de proc&eacute;der dans les &eacute;levages allaitants d&rsquo;aujourd&rsquo;hui&nbsp;?</p>

<p class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/pauline-garcia-la-conduite-positive-du-bovin" target="_blank">La conduite positive du bovin par Pauline Garcia</a></p>

<p>Le sevrage progressif est conseill&eacute;. Pauline Garcia adapte aux bovins un r&eacute;sultat scientifique sur les chevaux (de S&eacute;verine Henry et Martine Hausberger, &agrave; retrouver sur google scolar). <em>&laquo;&nbsp;Dans les petits troupeaux de 15 &agrave; 25 vaches, on peut retirer une m&egrave;re tous les deux jours en choisissant pour commencer celles qui sont d&eacute;j&agrave; le plus d&eacute;tach&eacute;es de leur veau.&nbsp;&raquo;</em> Ce veau qui n&rsquo;a plus sa m&egrave;re va alors se rapprocher de son &laquo;&nbsp;meilleur copain&nbsp;&raquo;, le veau avec lequel il a le plus d&rsquo;affinit&eacute;s, et la pr&eacute;sence d&rsquo;adultes dans le lot normalise pour lui la situation. Pour les lots plus grands, une solution peut consister &agrave; ramener tout le monde dans le m&ecirc;me b&acirc;timent et &agrave; s&eacute;parer les m&egrave;res et les jeunes par une barri&egrave;re. <em>&laquo;&nbsp;Lors de la s&eacute;paration, quatre sens sont stimul&eacute;s&nbsp;: la vue, l&rsquo;ou&iuml;e, le toucher et l&rsquo;odorat. Si on peut les assouvir lors du sevrage, il y a beaucoup moins de traumatisme. &Agrave; travers une barri&egrave;re, la m&egrave;re et le veau peuvent se voir, se toucher avec le mufle et se sentir, et &eacute;mettre des vocalises d&rsquo;apaisement&nbsp;&raquo;,</em> observe Pauline Garcia. Dans ces conditions, la m&egrave;re est en mesure de s&rsquo;alimenter, s&rsquo;hydrater et se reposer, et il y a moins de vocalises.</p>

<h3>Le sevrage se pr&eacute;pare par une bonne relation avec la m&egrave;re du veau</h3>

<p>Le veau passe par une &eacute;tape cl&eacute; de son d&eacute;veloppement au sevrage. Il est anxieux et il ne se repose pas bien, voire pas du tout, ce qui engendre une faiblesse de son syst&egrave;me immunitaire. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;tape du sevrage se pr&eacute;pare en amont par l&rsquo;entretien d&rsquo;une relation positive entre la m&egrave;re et l&rsquo;&eacute;leveur, </em>explique Pauline Garcia. <em>Le jeune calque en effet tout son comportement par imitation sur celui de sa m&egrave;re.&nbsp;S&rsquo;il a vu sa m&egrave;re en confiance avec l&rsquo;&eacute;leveur, l&rsquo;&eacute;leveur pourra lui servir de rep&egrave;re au moment du sevrage et le rassurer.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Passer tous les jours dans les parcs de ses veaux et se laisser toucher et flairer est une bonne pratique. <em>&laquo;&nbsp;Par manque de temps, j&rsquo;ai aussi un mannequin que je dispose dans les cases des veaux durant les premiers jours au moment du sevrage. Je l&rsquo;y laisse pendant 15 &agrave; 20 minutes par jour et sous surveillance. Il ne faut pas le laisser devenir support de grattage, pour que ce comportement ne soit pas reproduit sur l&rsquo;humain ensuite.&nbsp;&raquo; </em>Cette technique de familiarisation a &eacute;t&eacute; valid&eacute;e sur ovins (r&eacute;sultats de Bouissou et Vandenheede).</p>

<h3>Les veaux ont besoin de se gratter et de m&acirc;chouiller</h3>

<p>On peut aussi aider le jeune au sevrage en l&rsquo;occupant. Le veau s&rsquo;ennuie, manque de stimulations au moment du sevrage. Dans la nature, il est perp&eacute;tuellement occup&eacute; &agrave; mastiquer et m&acirc;chouiller &ndash; ce besoin perdurant d&rsquo;ailleurs jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 2&nbsp;ou 3&nbsp;ans, &agrave; d&eacute;couvrir le go&ucirc;t de diff&eacute;rents v&eacute;g&eacute;taux, et &agrave; se gratter. <em>&laquo;&nbsp;Je vous invite &agrave; mettre des brosses &agrave; leur disposition. C&rsquo;est un accessoire de bien-&ecirc;tre, pour tous les &acirc;ges&nbsp;d&rsquo;ailleurs.&nbsp;&raquo;</em> On en trouve dans le commerce. On peut en bricoler &agrave; partir de balais de nettoyage de la voirie par exemple, fix&eacute;s aux parcs. <em>&laquo;&nbsp;Je conseille aussi d&rsquo;enrichir le parc des veaux. Cela consiste &agrave; mettre des objets insolites dans leur environnement qu&rsquo;ils vont aller explorer.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><strong>L&rsquo;enrichissement</strong> (protocole d&eacute;velopp&eacute; dans son livre <em>Le petit guide illustr&eacute; du bien-&ecirc;tre du bovin)</em> peut commencer avant le sevrage, mais il est surtout important pour les petits sevr&eacute;s en perte de rep&egrave;re. <em>&laquo;&nbsp;Plus ils sont acteurs dans une d&eacute;couverte, plus ils apprennent. C&rsquo;est quand on leur impose des situations qu&rsquo;ils stressent. Il faut les laisser venir &agrave; leur rythme, sachant que certains mettent deux ou trois jours pour approcher.&nbsp;&raquo;</em> Pauline Garcia propose aussi durant l&rsquo;hiver &agrave; ses veaux de d&eacute;couvrir des aliments, par exemple la pomme, la carotte ou l&rsquo;avocat (sans tomber dans l&rsquo;exag&eacute;ration, il s&rsquo;agit de d&eacute;couvrir des go&ucirc;ts et pas de les nourrir). <em>&laquo;&nbsp;Plus ils d&eacute;veloppent leur palais, moins ils seront difficiles dans les transitions alimentaires et les traitements par voie orale seront mieux&nbsp;support&eacute;s.&nbsp;&raquo;</em> La sp&eacute;cialiste conseille aussi de mettre une radio en marche dans les b&acirc;timents, mais pas en permanence, et en faisant varier les sons entre paroles et diff&eacute;rents styles musicaux.</p>
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<h2>Des &laquo;&nbsp;guirlandes sensorielles&nbsp;&raquo; pour les veaux</h2>

<p>Pauline Garcia cr&eacute;e des <a href="https://www.youtube.com/watch?v=jI_aVwixO-E">&laquo;&nbsp;guirlandes sensorielles&nbsp;&raquo;</a> qu&rsquo;elle installe &agrave; hauteur de mufle des veaux durant tout l&rsquo;hiver, dans le mois suivant le sevrage, en changeant r&eacute;guli&egrave;rement les objets. Le but est que les veaux soient occup&eacute;s et qu&rsquo;ils aient le moins peur possible de la nouveaut&eacute;. Il faut changer r&eacute;guli&egrave;rement d&rsquo;objets, et choisir des objets qui ne demandent pas de surveillance. On peut &eacute;galement placer dans le parc des plots de chantiers, des ballons, des bidons de diff&eacute;rentes formes et diff&eacute;rentes couleurs. On peut mettre des cailloux dedans pour que les veaux s&rsquo;habituent au bruit quand ils le renversent.</p>
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<p class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/vingt-ans-de-recul-pour-la-methode-souvignet" target="_blank">Vingt ans de recul pour la m&eacute;thode Souvignet</a></p>

<p class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-numerique-peut-il-aider-gerer-le-bien-etre-animal" target="_blank">Le num&eacute;rique peut-il aider &agrave; g&eacute;rer le bien-&ecirc;tre animal ?</a></p>



Le sevrage est une étape clé dans le développement du veau. Pauline Garcia, éleveuse de Salers et comportementaliste animalière, conseille de mettre en place un sevrage progressif, et d’occuper et stimuler les veaux par un enrichissement de leur parc pour les aider à passer ce cap.

Les besoins du veau au sevrage : stimulation et enrichissement


<h2>Le Cr&eacute;dit Agricole Centre Ouest : 1er partenaire priv&eacute; du championnat du monde de tonte de moutons</h2><p>Le Cr&eacute;dit Agricole Centre Ouest, avec ses 320&nbsp;000 clients, 50% d'entreprises du territoire clientes, 50% des professionnels, plus de 30% des particuliers et plus de 85% des agriculteurs int&eacute;ressait &eacute;norm&eacute;ment l'association car ''c'est une capacit&eacute; inestimable pour drainer du public'' indique Christophe Riffaud, Pr&eacute;sident d'AMTM. <em>"Et l&agrave;, je ne vous cite que la caisse r&eacute;gionale mais si on ajoute la force du groupe Cr&eacute;dit Agricole au niveau national, c'est un partenaire incontournable que nous devions avoir avec nous.Nous sommes ravis qu'ils deviennent notre 1er partenaire priv&eacute; "</em>.</p><p>Le Pr&eacute;sident, Bruno Tardieu, a ajout&eacute; <em>"le Cr&eacute;dit Agricole est la banque du milieu rural mais aussi des Fran&ccedil;ais vivant en ville. Nous devons les int&eacute;resser &agrave; leur environnement et &agrave; la diversit&eacute; des activit&eacute;s agricoles fran&ccedil;aises. Le Cr&eacute;dit Agricole Centre-Ouest attache beaucoup d'importance aux &eacute;v&egrave;nements qui se d&eacute;roulent sur son territoire et il consid&egrave;re que tout ce qui valorise le d&eacute;partement ou la r&eacute;gion, est une chance.&nbsp;</em><em>Aujourd'hui, 75% des agriculteurs de la caisse r&eacute;gionale Centre Ouest sont des &eacute;leveurs. L'&eacute;levage ovin, est une tradition de ce territoire. M&ecirc;me s'il a eu tendance &agrave; fortement r&eacute;gresser ces derni&egrave;res d&eacute;cennies, il rev&ecirc;t aujourd'hui un int&eacute;r&ecirc;t particulier, pour l'installation d'une exploitation, ou comme activit&eacute; diversifiante, y compris dans les syst&egrave;mes de grandes cultures''.</em></p><p>La tonte de moutons est encore peu connue du grand public mais l'int&eacute;r&ecirc;t pour cette activit&eacute; va grandissant. En 2016, lorsque l'AMTM d&eacute;cide de porter sa candidature aupr&egrave;s du World Council en Nouvelle-Z&eacute;lande, le Cr&eacute;dit Agricole, en tant qu'acteur majeur du territoire pour le d&eacute;veloppement de l'agriculture, accepte naturellement de les suivre dans l'aventure du championnat du monde de tonte de moutons. La perspective de participer &agrave; la pr&eacute;paration et au d&eacute;roulement d'un &eacute;v&egrave;nement d'envergure nationale et internationale est un challenge motivant pour tous, partenaires et organisateurs. D'autre part, en signant ce partenariat, le Cr&eacute;dit Agricole souhaitait permettre &agrave; l'AMTM de s&eacute;curiser financi&egrave;rement son projet, et inciter d'autres entreprises &agrave; les accompagner.</p><p><em>"Pour le Cr&eacute;dit Agricole Centre Ouest, cet &eacute;v&egrave;nement va donner un &eacute;lan de dynamisme territorial&nbsp;; ce coup de projecteur g&eacute;n&eacute;rera une image positive sur cette petite r&eacute;gion et sur son agriculture. Mais en attendant 2019, le Cr&eacute;dit Agricole accompagne d'ores et d&eacute;j&agrave; l'AMTM, pour l'organisation, les 8 et 9 juin 2018 des 24 heures de la tonte, qui auront lieu au March&eacute; au Cadran des H&eacute;rolles (86), pour le Concours national Limousin de Ch&acirc;teauroux (36) du 21au 23 Septembre 2018 et pour &laquo;&nbsp;la Ferme s'invite&nbsp;&raquo; &agrave; Poitiers aux m&ecirc;mes dates"</em> pr&eacute;cise Nathalie Merour, Directrice de l'agriculture au Cr&eacute;dit Agricole Centre Ouest.</p>



La Caisse Régionale du Crédit Agricole Centre Ouest et l’AMTM ont signé une convention de partenariat, dans le cadre de l’organisation du championnat du monde de tonte de moutons, qui aura lieu du 4 au 7 juillet 2019 au Dorat en Haute-Vienne.


Crédit Agricole partenaire du Mondial de la tonte de moutons 2019


<p>Contre les mammites (&oelig;d&egrave;me mammaire p&eacute;ripartum)&nbsp;: des cataplasmes d'argile, de la phytoth&eacute;rapie &agrave; base d'artichaut ou de pissenlit, de l'aromath&eacute;rapie &agrave; base d'huiles essentielles de cypr&egrave;s ou de citron ou encore de l'hom&eacute;opathie. Contre les plaies et ger&ccedil;ures de trayons&nbsp;: de l'hom&eacute;opathie &eacute;galement sinon des huiles essentielles (phytoth&eacute;rapie) &agrave; base de lavandin ou de clou de girofle ou de la phytoth&eacute;rapie au moyen de consoude, de millepertuis ou de cataplasmes de choux. Pour lutter contre les diarrh&eacute;es des animaux jeunes animaux&nbsp;: un libre acc&egrave;s &agrave; l'argile, du charbon activ&eacute;, de la tisane de foin, des plantes &agrave; tanin (romarin, chardon-marie...) ou de l'huile essentielle. Ce sont quelques exemples de rem&egrave;des alternatifs aux traitements m&eacute;dicamenteux. &laquo;&nbsp;&Ccedil;a marche&nbsp;&raquo; t&eacute;moignent en coeur Agn&egrave;s Brian&ccedil;on, &eacute;leveuse de caprins et d'ovins &agrave; Valdr&ocirc;me (Dr&ocirc;me) et Danielle Pratte-Meurot, &eacute;leveuse de brebis &agrave; Vach&egrave;res-en-Quint (Dr&ocirc;me).</p><h2>La pr&eacute;vention d'abord</h2><p>Les deux &eacute;leveuses disposent de nombreuses ann&eacute;es de recul &agrave; l'appui de leur affirmation. Elles sont &agrave; l'origine de deux ouvrages d&eacute;di&eacute;s aux rem&egrave;des alternatifs pour animaux. Elles organisent par ailleurs des r&eacute;unions d'information aupr&egrave;s d'&eacute;leveurs. &laquo;&nbsp;Je ne suis pas v&eacute;t&eacute;rinaire&nbsp;&raquo;, s'empresse de pr&eacute;ciser Agn&egrave;s Brian&ccedil;on. L'hom&eacute;opathie, qui n'est pas reconnue au plan scientifique, est une m&eacute;decine d'exp&eacute;rience. C'est cette exp&eacute;rience que nous souhaitons partager avec les &eacute;leveurs&nbsp;d&eacute;sireux d'avoir une autre approche &raquo;. Cette approche, elle ne repose pas que sur des rem&egrave;des, qu'ils rel&egrave;vent de l'hom&eacute;opathie, de la phytoth&eacute;rapie ou de l'aromath&eacute;rapie. &laquo;&nbsp;Il s'agit d'une d&eacute;marche globale o&ugrave; la pr&eacute;vention jour un r&ocirc;le essentiel&nbsp;&raquo;, explique Claire Martin, v&eacute;t&eacute;rinaire hom&eacute;opathe dans la r&eacute;gion de Gap (Hautes-Alpes). &laquo;&nbsp;Le choix de races adapt&eacute;es &agrave; leur environnement, l'alimentation, le respect de la physiologie animale, la densit&eacute; d'animaux et le logement garantissant de bonnes conditions d'hygi&egrave;ne constituent des pr&eacute;requis&nbsp;&raquo;. Une ligne de conduite que l'allopathie ne renierait pas.</p><h2>La sant&eacute;, avant la m&eacute;decine</h2><p>Au m&ecirc;me titre que l'allopathie et la chimioth&eacute;rapie, l'aromath&eacute;rapie et la phytoth&eacute;rapie sont bas&eacute;es sur la mati&egrave;re alors que l'hom&eacute;opathie, comme l'ost&eacute;opathie, l'acupuncture ou les m&eacute;decines orientales, sont bas&eacute;es sur l'&eacute;nergie. Les rem&egrave;des hom&eacute;opathes peuvent &ecirc;tre d'origine animale, min&eacute;rale ou chimique, autrement dit pas exclusivement v&eacute;g&eacute;tale. &laquo;&nbsp;Dans le cas des traitements mati&egrave;re, les sympt&ocirc;mes sont des signes &agrave; &eacute;viter alors que dans le cas de l'&eacute;nergie, les sympt&ocirc;mes sont compris comme des r&eacute;actions de d&eacute;fense du corps, qu'il faut respecter et accompagner&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la v&eacute;t&eacute;rinaire. &laquo;&nbsp;Les r&eacute;sistances aux antibiotiques et la faiblesse de l'innovation en la mati&egrave;re m&egrave;nent &agrave; une impasse th&eacute;rapeutique, nous obligeant &agrave; remettre en question notre mode de pens&eacute;e. Il faut penser sant&eacute; avant de penser m&eacute;decine&nbsp;&raquo;. Les promoteurs des techniques alternatives de soin se gardent de tout jusqu'au-boutisme. &laquo;&nbsp;L'observation et la relation homme-animal sont d&eacute;terminantes&nbsp;&raquo;, analyse Agn&egrave;s Brian&ccedil;on. &laquo;&nbsp;En ce qui me concerne, quand je ne trouve pas de solution par l'hom&eacute;opathie ou autre, j'en appelle &agrave; la chimie&nbsp;&raquo;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>C&#039;est le poids d&#039;antibiotiques consomm&eacute; en France en 2015 en sant&eacute; v&eacute;t&eacute;rinaire. Un tonnage qui pointe &agrave; 786 t dans la sant&eacute; humaine. Les probl&egrave;mes de r&eacute;sistance aux antibiotiques (1940) sont aussi vieux que la mise sur le march&eacute; de la p&eacute;nicilline (1943). Antibiotiques, anti-inflammatoires, analg&eacute;siques, b&ecirc;tabloquants, antid&eacute;presseurs&nbsp;: de nombreuses mol&eacute;cules sont aujourd&#039;hui d&eacute;tect&eacute;es dans l&#039;environnement et notamment dans les eaux douces et marines, contaminant jusqu&#039;aux poissons en eau profonde.</p>
</aside>




A l’heure où l’homéopathie est mise à l’index pour son manque de preuves scientifiques, des éleveuses témoignent de leurs pratiques en matière de remèdes alternatifs aux médicaments, sans tomber dans le jusqu’au-boutisme.


[Med’Agri] « L’homéopathie est une médecine d’expérience »

<p>&laquo;&nbsp;<em>Je suis tr&egrave;s content de vous pr&eacute;senter une Pac tr&egrave;s ambitieuse en faveur d&rsquo;une production qualitative, d&rsquo;un accompagnement de la transition &eacute;cologique, d&rsquo;un investissement fort, d&rsquo;une sortie de nos d&eacute;pendances, avec notamment ces d&eacute;cisions historiques sur les prot&eacute;ines, avec ces r&eacute;formes importantes comme celle de l&rsquo;UGB, avec la cr&eacute;ation de valeur sur nos territoires</em>&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute;&nbsp;le ministre de l&rsquo;Agriculture, &agrave; l&rsquo;issue du Conseil sup&eacute;rieur d&rsquo;orientation (CSO) du&nbsp;21 mai.</p><p>Apr&egrave;s trois heures de d&eacute;bats intenses et houleux, qui ont vu la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne quitter pr&eacute;matur&eacute;ment la r&eacute;union, Julien Denormandie a pr&eacute;sent&eacute; les principaux arbitrages techniques et budg&eacute;taires du Programme strat&eacute;gique national (PSN), la d&eacute;clinaison fran&ccedil;aise de la Pac. La r&eacute;daction finale du PSN sera achev&eacute;e d&rsquo;ici &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute;. A l&rsquo;automne, le PSN fera l&rsquo;objet d&rsquo;une &eacute;valuation par l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale et d&rsquo;un d&eacute;bat public, avant d&rsquo;&ecirc;tre adress&eacute; &agrave; la Commission europ&eacute;enne d&rsquo;ici au 1<sup>er</sup> janvier 2022.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : les arbitrages du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>
</aside>
<h2>En phase avec le Green deal</h2><p>Face &agrave; une r&eacute;forme de la Pac &laquo;&nbsp;<em>qui cr&eacute;e parfois des tensions au sein m&ecirc;me du monde agricole</em>&nbsp;&raquo;, le ministre de l&rsquo;Agriculture a rappel&eacute; que la France avait obtenu deux victoires au plan europ&eacute;en, &agrave; commencer par le maintien du budget en euros constants, alors que les premi&egrave;res propositions de la Commission europ&eacute;enne faisaient &eacute;tat &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;une baisse de -4% &agrave; -5% sur le premier pilier et de -10% &agrave; -15% sur le second pilier</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Julien Denormandie a revendiqu&eacute; une autre victoire, relative &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, dont l&rsquo;application &laquo;&nbsp;<em>obligatoire par tous les &Eacute;tats membres est essentielle pour mettre fin &agrave; cette concurrence d&eacute;loyale au sein m&ecirc;me du march&eacute; europ&eacute;en</em>&nbsp;&raquo;. Le ministre compte porter le dossier au-del&agrave; des fronti&egrave;res europ&eacute;ennes &agrave; l&rsquo;occasion de la pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise de l&rsquo;UE au premier semestre 2022, avec la d&eacute;fense des clauses miroirs, &laquo;&nbsp;<em>qui doivent prot&eacute;ger notre mod&egrave;le agricole fond&eacute; sur la qualit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le ministre a pr&eacute;cis&eacute; que les orientations du PSN&nbsp;&eacute;taient en &laquo;&nbsp;<em>phase avec les objectifs du Green deal, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, des MAEC et de la bio, m&ecirc;me s&rsquo;il restera une marche &eacute;norme &agrave; franchir pour passer de 18% en 2027 &agrave; 25% en 2030&nbsp;</em>&raquo;, a-t-il conc&eacute;d&eacute;.</p><p>Autant d&rsquo;arguments qui n&rsquo;ont pas convaincu l&rsquo;ensemble des organisations syndicales, &agrave; commencer par la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.</p><h2>Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne&nbsp;: une imposture</h2><p>La Conf&rsquo; d&eacute;plore le rejet de trois grandes revendications &agrave; caract&egrave;re social de la Pac, &agrave; savoir la revalorisation du paiement sur les premiers hectares, l&rsquo;aide aux petites fermes et le plafonnement des aides, &laquo;&nbsp;<em>trois leviers pour d&eacute;velopper l&rsquo;installation et l&rsquo;emploi paysan, seule fa&ccedil;on d&rsquo;avancer r&eacute;ellement dans la transition agro&eacute;cologique et en faveur de la souverainet&eacute; alimentaire</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La convergence est limit&eacute;e &laquo;&nbsp;<em>au strict minimum</em>&nbsp;&raquo; tandis que le&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>greenwashing est bien &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre puisque la HVE et l&rsquo;AB sont mises au m&ecirc;me niveau&nbsp;</em>&raquo;. La Conf' estime que la port&eacute;e&nbsp;de l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB &nbsp;bovine sera minor&eacute;e par le choix de fusion des aides lait et viande, &laquo;&nbsp;<em>au d&eacute;triment de l&rsquo;&eacute;levage allaitant d&eacute;j&agrave; en crise</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;aide au maraichage de 10 millions &euro; &eacute;quivaut &agrave; des &laquo;&nbsp;<em>des miettes, au regard de l&rsquo;&eacute;tat de la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes</em>&nbsp;&raquo;. Le renforcement de l&rsquo;assurance r&eacute;colte est &laquo; <em>une fausse solution contre les effets du changement climatique alors que des MAEC ambitieusement dot&eacute;es seraient efficaces</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Qui assumera en 2027 l'&eacute;ni&egrave;me plan de licenciement qui d&eacute;coulera de ces arbitrages </em>?&nbsp;&raquo;, conclut&nbsp;la Conf&rsquo;, qui se mobilisera le 27 mai, avant la Fnab le 2 juin.</p><h2>CR&nbsp;: un satisfecit pour la stabilit&eacute; des revenus</h2><p>La Coordination&nbsp;rurale se f&eacute;licite&nbsp;du choix du ministre de ne pas bouleverser les bases du revenu des agriculteurs. Elle cautionne le maintien du paiement redistributif &agrave; son niveau actuel (10% du premier pilier vers les 52 premiers hectares), la convergence limit&eacute;e (85% au lieu de 70% actuellement), le maintien du taux de transfert entre 1er et 2&egrave;me&nbsp;pilier &agrave; son taux actuel (7,53%) et le maintien de l&rsquo;ICHN, &laquo;&nbsp;<em>tant cette aide est importante pour les zones interm&eacute;diaires et d&eacute;favoris&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le syndicat juge &laquo;&nbsp;<em>tr&egrave;s pertinente</em>&nbsp;&raquo; l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB lait et allaitant diff&eacute;renci&eacute;e au d&eacute;triment de l&rsquo;approche mixte mais s&rsquo;inqui&egrave;te&nbsp;des futurs arbitrages. La CR accueille aussi tr&egrave;s favorablement l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un &eacute;cor&eacute;gime accessible et inclusif. Elle est en revanche r&eacute;serv&eacute;e sur le doublement de l&rsquo;aide prot&eacute;ines en fin de programmation, tout en jugeant &laquo;&nbsp;<em>int&eacute;ressante</em>&nbsp;&raquo; la mont&eacute;e en puissance progressive de l&rsquo;aide. Elle regrette enfin que les aides ovine et caprine n&rsquo;aient pas &eacute;t&eacute; sanctuaris&eacute;es.</p><h2>FNSEA&nbsp;: orientations pertinentes, arbitrages en demi-teinte</h2><p>La FNSEA est satisfaite du respect des &eacute;quilibres entre productions et entre territoires, jugeant &laquo;&nbsp;<em>indispensable que les choix nationaux op&eacute;r&eacute;s dans le cadre de la r&eacute;forme soient supportables par les exploitations et leur donnent le temps de l&rsquo;adaptation</em>&nbsp;&raquo;. Elle salue la fixation d&rsquo;une trajectoire de convergence <em>&laquo;&nbsp;raisonnable&nbsp;&raquo;</em> &agrave; 85%, le maintien du transfert entre les deux piliers de la Pac au niveau actuel (7,53%), la pr&eacute;servation de l&rsquo;enveloppe de l&rsquo;ICHN (1,1 milliard &euro;) ou encore le soutien aux prot&eacute;ines.</p><p>Mais le syndicat attend les arbitrages d&eacute;finitifs pour juger la r&eacute;forme, &eacute;voquant les incertitudes pesant sur les aides coupl&eacute;es, les MAEC zones interm&eacute;diaires et l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;absence de clarifications sur les &eacute;cor&eacute;gimes continue &agrave; repr&eacute;senter une r&eacute;elle inqui&eacute;tude pour les agriculteurs</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>JA&nbsp;: un plus pour les jeunes dans une Pac vieillissante</h2><p>Les Jeunes agriculteurs saluent l&rsquo;augmentation de 50% des montants d&eacute;di&eacute;es au paiement JA, consolidant l&rsquo;enveloppe &agrave; hauteur de 101 millions &euro;, ainsi que l&rsquo;augmentation du budget du Feader, port&eacute; &agrave; 117 millions &euro;, allou&eacute; &agrave; l&rsquo;installation. A une r&eacute;serve pr&egrave;s&nbsp;: il faudra &laquo;&nbsp;<em>transformer l&rsquo;essai en mettant les contributions de l&rsquo;&Eacute;tat et des R&eacute;gions &agrave; la hauteur des engagements</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Les JA se f&eacute;licitent aussi du maintien des budgets de l&rsquo;ICHN et du Posei (Outre-mer) mais regrettent &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;objectif affich&eacute; de stabilit&eacute;, reposant sur le maintien d&rsquo;outils vieillissants, limitant les ambitions en termes de convergence et de redistribution des aides</em>&nbsp;&raquo;. Les JA saluent l&rsquo;engagement du ministre &agrave; ouvrir un chantier sur la d&eacute;finition du v&eacute;ritable agriculteur. Les JA attendent aussi beaucoup du &laquo;&nbsp;Varenne&nbsp;&raquo; et de la future loi Egalim 2.</p><h2>Modef&nbsp;: les petites fermes oubli&eacute;es</h2><p>Le Modef acte le soutien coupl&eacute; aux prot&eacute;ines, l&rsquo;aide coupl&eacute;e au maraichage, le maintien de l&rsquo;ICHN, le doublement de l&rsquo;aide &agrave; la conversion bio et l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB, notamment pour aider les &eacute;leveurs laitiers, tout en s&rsquo;inqui&eacute;tant de la baisse de la vache allaitante &agrave; hauteur de 4%. Le syndicat r&eacute;clame une aide de 200 &euro; pour les 50 premiers UGB et 90 &euro; pour les suivants. Il d&eacute;plore l&rsquo;abandon de l&rsquo;aide pour les petits exploitants, l&rsquo;absence de plafonnement des aides, le maintien du paiement redistributif &agrave; 10%.</p><p>En ce qui concerne l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, le Modef d&eacute;sapprouve l&rsquo;inclusion de la certification HVE. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;&eacute;co&eacute;gime doit permettre la r&eacute;mun&eacute;ration des services rendus par les agriculteurs pour le maintien ou la mise en place de pratiques agronomiques favorables sur leurs surfaces agricoles et reconnues par leurs b&eacute;n&eacute;fices</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Le ministre de l’Agriculture a présenté le 21 mai sa vision politique et la majeure partie des arbitrages techniques et budgétaires du premier et du second pilier de la Pac. Prochaine étape : des manifestations...

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