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Proposer une d&eacute;marche commune &agrave; plusieurs grossistes est une premi&egrave;re &agrave; Rungis, au point que la Semmaris, le gestionnaire du Min, appuie l&rsquo;op&eacute;ration avec sa marque &laquo;&nbsp;march&eacute; de Rungis&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Chaque entreprise d&eacute;terminera son mode de commercialisation, selon son identit&eacute;&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Gino Catena, g&eacute;rant d&rsquo;Avigros et pr&eacute;sident du syndicat de la volaille de Rungis.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/rungis-premier-marche-de-volailles-en-france" target="_blank">Rungis, premier march&eacute; physique des volailles en France</a></div>

Environ 3 000 poulets haut de gamme produits par semaine &laquo;&nbsp;s&rsquo;adressent aux bouchers traditionnels et aux restaurateurs capables de cuisiner tous les morceaux d&rsquo;une pi&egrave;ce enti&egrave;re, ceux qui pratiquent la bistronomie&nbsp;&raquo;, ajoute-t-il. Les coqs seront en partie d&eacute;coup&eacute;s.

C&rsquo;est un poulet de type label totalement normand (de l&rsquo;aliment &agrave; l&rsquo;abattoir) car le projet a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de l&rsquo;appui de la coop&eacute;rative Agrial (d&eacute;tentrice de BGL Avigros) et de l&rsquo;ODG Fermiers du Bocage. 4 400 poulets sont mis en place par semaine et &eacute;lev&eacute;s en plein air et 1 200 sont enlev&eacute;s &agrave; 90 jours pour laisser plus de place (8 par m2 de poulailler) &agrave; ceux qui seront vendus &agrave; Rungis.
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BGL Avigros, Eurovolailles, LPN Volailles et Reilhe Martin, les quatre principaux grossistes en volailles du Min de Rungis ont fait cause commune pour faire produire ensemble un poulet jaune de 120 jours, qu’ils commercialiseront sous leur bannière.

Les grossistes de Rungis ont leur poulet de 120 jours

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D&eacute;sormais, les n&eacute;matodes Darwin, qui tuent les larves, les nymphes et les t&eacute;n&eacute;brions adultes en p&eacute;n&eacute;trant dans leurs voies respiratoires, se pr&eacute;sentent sous la forme d&rsquo;une poudre ensach&eacute;e. Stock&eacute;e au frais plusieurs mois, cette poudre est dilu&eacute;e dans plusieurs litres d&rsquo;eau et pulv&eacute;ris&eacute;e l&agrave; o&ugrave; se concentrent les t&eacute;n&eacute;brions avec un pulv&eacute;risateur ou un arrosoir. Appi propose aussi un outil sp&eacute;cialement adapt&eacute;, le NeMA-T-Pot.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/tenebrions" target="_blank">autres articles sur la lutte contre le t&eacute;n&eacute;brions</a></div>

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Par ailleurs, l&rsquo;entreprise pr&eacute;pare la commercialisation d&rsquo;une nouvelle souche d&rsquo;auxiliaires Androlis s&rsquo;attaquant aux poux rouges. Elle a &eacute;t&eacute; collect&eacute;e dans un &eacute;levage de poules pondeuses exempt de poux.
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Spécialiste de la lutte biologique en élevage, Appi commercialise depuis cette année sa nouvelle solution contre les ténébrions sous une nouvelle forme plus pratique d’utilisation.

Biocontrôle en volailles : Nouvelle présentation contre les ténébrions

C&rsquo;est un conflit qui dure depuis cinq ans d&eacute;j&agrave;. L&rsquo;installation d&rsquo;un poulailler sur la commune de Bressolles a d&eacute;clench&eacute; un v&eacute;ritable conflit avec les riverains qui d&eacute;noncent &laquo; les odeurs qui se d&eacute;gagent de l&rsquo;installation &raquo; situ&eacute;e, selon eux, trop proche de leurs maisons.Le projet autoris&eacute; par la pr&eacute;fectureMalgr&eacute; les diff&eacute;rents recours, la construction et l&rsquo;exploitation du poulailler ont &eacute;t&eacute; autoris&eacute;s par la Pr&eacute;fecture de l&rsquo;Allier. Pas de quoi freiner les ardeurs des opposants qui avaient d&eacute;cid&eacute; de se retrouver &agrave; proximit&eacute; du site pour manifester leurs m&eacute;contentements samedi apr&egrave;s-midi.Solidarit&eacute; envers l&rsquo;exploitantFace &agrave; la trentaine de riverains et de repr&eacute;sentants de l&rsquo;association L214, le pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier, Patrice Bonnin et le pr&eacute;sident des Jeunes Agriculteurs de l&rsquo;Allier, C&eacute;dric Fournier, ont exprim&eacute; leur soutien &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur : &laquo; Nous ne pouvions pas laisser seul cet agriculteur face &agrave; cette bande d&rsquo;&eacute;nerv&eacute;s. Nous pouvons v&eacute;ritablement parler d&rsquo;un harc&egrave;lement moral que ces personnes exercent sur lui &raquo;.Des solutions propos&eacute;esAfin d&rsquo;apaiser les tensions, Patrice Bonnin s&rsquo;engage &agrave; ce que l&rsquo;&eacute;leveur respecte ses engagements du permis de construire dans un d&eacute;lais convenable (int&eacute;gration paysag&egrave;re) et indique qu&rsquo;il a &eacute;galement &laquo; propos&eacute; une m&eacute;diation avec les services pr&eacute;fectoraux &raquo;.&Agrave; noter qu&rsquo;&agrave; ce jour, une proc&eacute;dure en appel a &eacute;t&eacute; enclench&eacute;e par les opposants.

Une manifestation d’une trentaine d’opposants à l’installation d’un poulailler sur la commune de Bressolles a manifesté samedi dernier. Les représentants de la profession sont venus défendre le jeune agriculteur.

Poulailler de Bressolles :Patrice Bonnin et Cédric Fournier venus soutenir l’éleveur

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Mi-avril, le p&ocirc;le animal de Le Coop&eacute;ration agricole chiffrait l&rsquo;impact de la hausse de l&rsquo;aliment &agrave; 16-17 centimes par kg vif de poulet conventionnel, 22 ctes en certifi&eacute; et 30 ctes en label rouge.

En plus des 400&nbsp;millions d'abord annonc&eacute;s sont venus s&rsquo;ajouter 89&nbsp;M&euro; provenant de la r&eacute;serve de crise Pac, mobilis&eacute;s &agrave; la demande des interprofessions de l&rsquo;&eacute;levage.

Selon Agra Presse, les concertations men&eacute;es entre la profession et l&rsquo;&Eacute;tat ont abouti au dispositif suivant :

Les aides vers&eacute;es aux &eacute;leveurs, ou &agrave; l&rsquo;OP avec laquelle ils contractualisent (99&nbsp;% des volumes avicoles), compenseraient les pertes subies sur la p&eacute;riode du 15&nbsp;mars au 15&nbsp;juillet, sachant qu&rsquo;apr&egrave;s cette date les hausses sont cens&eacute;es avoir &eacute;t&eacute; r&eacute;percut&eacute;es &agrave; l&rsquo;aval.

La t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure pourrait d&eacute;marrer d&eacute;but mai avec un versement &agrave; partir de fin juin. Cent dix mille &eacute;leveurs seraient concern&eacute;s.

L&rsquo;aide serait activ&eacute;e au-del&agrave; d&rsquo;un seuil de &laquo;&nbsp;d&eacute;pendance&nbsp;&raquo; &eacute;gal &agrave; 10&nbsp;%, calcul&eacute; par le rapport entre le co&ucirc;t de l&rsquo;aliment et les charges totales de l&rsquo;exploitation.

Trois situations sont pr&eacute;vues, selon le degr&eacute; de d&eacute;pendance :

. aide forfaitaire de 1000 euros entre 10 et 30&nbsp;% de d&eacute;pendance

. aide proportionnelle avec deux tranches, prenant en compte les charges alimentaires de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente : aide de 40&nbsp;% pour la tranche d&eacute;pendance 30-50&nbsp;%, 60&nbsp;% au-del&agrave;.

Les d&eacute;tails du m&eacute;canisme et les niveaux sont l&rsquo;objet de tractations nationales (entre les minist&egrave;res des Finances et de l&rsquo;Agriculture), puis seront notifi&eacute;s pour accord au niveau europ&eacute;en.
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Le secteur des productions animales contractualisées compte beaucoup sur les 400 millions d’euros (dont 180 pour l’aviculture) du Plan de résilience réservés pour amortir le choc des surcoûts alimentaires.

Le coup de pouce du Plan de résilience pour l'aviculture

La capacit&eacute; de la poule &agrave; s&rsquo;adapter &agrave; des perturbations de son environnement d&rsquo;&eacute;levage est h&eacute;ritable d&rsquo;environ 10%, c'est &agrave; dire qu'elle peut &ecirc;tre en partie transmise par les g&ecirc;nes d'une g&eacute;n&eacute;ration &agrave; l'autre. C&rsquo;est ce qui ressort d&rsquo;une r&eacute;cente &eacute;tude men&eacute;e par l&rsquo;Inrae, l&rsquo;universit&eacute; de Wageningen (Pays-Bas) et l&rsquo;entreprise de s&eacute;lection Hendrix Genetics.

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/volailles/deux-poules-sur-trois-sont-elevees-en-mode-alternatif" target="_blank">Deux poules sur trois sont &eacute;lev&eacute;es en mode alternatif</a></div>

Elle a port&eacute; sur l&rsquo;analyse des donn&eacute;es de ponte de 60&nbsp;000 poules pondeuses issues de deux lign&eacute;es pures (White Leghorn et Rhode Island), suivies pendant 58 semaines. &nbsp;

Une chute du taux de ponte survient souvent lorsque l&rsquo;animal fait face &agrave; une perturbation de son environnement, par exemple des variations de temp&eacute;rature ou une exposition &agrave; des pathog&egrave;nes. Les scientifiques ont d&rsquo;abord estim&eacute; le rythme de ponte attendu en l&rsquo;absence de perturbation pour chaque poule. Puis ils ont calcul&eacute; par animal l&rsquo;&eacute;cart entre la ponte r&eacute;alis&eacute;e et celle attendue.

L&rsquo;analyse statistique des &eacute;carts individuels a permis de calculer trois indicateurs de r&eacute;silience&nbsp;:

<ol><li>Un indicateur de sensibilit&eacute; aux perturbations&nbsp;: importance de l&rsquo;&eacute;cart du rythme de ponte par rapport &agrave; la courbe de ponte attendue 
	&nbsp;</li>
	<li>Un indicateur de vitesse de r&eacute;cup&eacute;ration apr&egrave;s une perturbation&nbsp;: &eacute;volution sur deux semaines cons&eacute;cutives de l&rsquo;&eacute;cart du taux de ponte par rapport &agrave; la courbe attendue 
	&nbsp;</li>
	<li>Un indicateur g&eacute;n&eacute;ral de r&eacute;silience tenant compte &agrave; la fois de la sensibilit&eacute; de la poule et de sa capacit&eacute; de r&eacute;cup&eacute;ration</li>
</ol>&nbsp;

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/les-attentes-societales-au-coeur-de-la-recherche" target="_blank">Les attentes soci&eacute;tales au c&oelig;ur de la recherche</a></div>

Avec ces trois indicateurs faciles &agrave; calculer, il devient possible de mesurer la r&eacute;silience d&rsquo;une poule, un caract&egrave;re jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent complexe &agrave; &eacute;valuer. &laquo;&nbsp;Ces r&eacute;sultats montrent qu&rsquo;il est possible d&rsquo;inclure l&rsquo;am&eacute;lioration de la r&eacute;silience dans les programmes de s&eacute;lection des poules pondeuses&nbsp;&raquo;, souligne l&rsquo;Inrae. Une dimension de plus en plus importante &agrave; prendre en compte avec l'&eacute;volution des modes d'&eacute;levage (attentes bien-&ecirc;tre, d&eacute;m&eacute;dication) et la n&eacute;cessit&eacute; d'avoir des volailles s'adaptant &agrave; des milieux d'&eacute;levage plus diversifi&eacute;s et davantage sujets &agrave; des perturbations comme les variations de temp&eacute;rature ou l'exposition &agrave; des agents infectieux.&nbsp;

"Par ailleurs, en limitant les chutes de ponte, s&eacute;lectionner sur la r&eacute;silience permettra indirectement d&rsquo;augmenter la production d&rsquo;&oelig;ufs&raquo;, avance l'Inrae.&nbsp;

&nbsp;

Trois indicateurs de résilience transmissibles aux descendants ont été découverts chez la poule pondeuse. Leur prise en compte dans les programmes de sélection permettra d’améliorer la capacité des volailles à s’adapter à des perturbations de leur environnement, dans un contexte de changement climatique et de diversification des modes d’élevage, liées aux attentes sociétales de bien-être animal et de démédication.

Génétique : l’adaptabilité des poules à leur milieu peut être transmise par les gênes

Face &agrave; l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de la hausse des prix &agrave; la consommation (+4,5% sur un an &agrave; fin mars selon l&rsquo;Insee), l&rsquo;instauration d&rsquo;un ch&egrave;que alimentaire devrait figurer au rang des priorit&eacute;s du second quinquennat d&rsquo;Emmanuel Macron. Mais l&rsquo;initiative n&rsquo;est pas totalement corr&eacute;l&eacute;e &agrave; la conjoncture. Au printemps 2021, dans le cadre de l&rsquo;examen de la loi Climat et r&eacute;silience, le d&eacute;put&eacute; LREM Mounir Mahjoubi avait soutenu cette proposition, qui s&rsquo;&eacute;tait effectivement traduite dans la loi Climat promulgu&eacute;e en ao&ucirc;t 2021. Mais l&rsquo;article 259 ne sortait pas le ch&eacute;quier&nbsp;: elle accouchait d&rsquo;un rapport, &agrave; fournir dans les six mois et cens&eacute; &eacute;chafauder l&rsquo;architecture du futur dispositif (b&eacute;n&eacute;ficiaires, produits &eacute;ligibles, valeur faciale, financement).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-1-3-le-check-de-la-convention-citoyenne-sur-le-climat" target="_blank" title="">Ch&egrave;que alimentaire&nbsp;(1/3) : le &laquo;&nbsp;check&nbsp;&raquo; de la Convention citoyenne sur le climat</a>
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<h2>Un ch&egrave;que, quatre enjeux</h2>Au cours de cette phase l&eacute;gislative, le d&eacute;put&eacute; avait n&eacute;anmoins esquiss&eacute; quelques lignes directrices&nbsp;: un ch&egrave;que de 30 &agrave; 60 euros par famille et par mois, pour 6 &agrave; 8 millions de b&eacute;n&eacute;ficiaires, ciblant des produits frais sous signe de qualit&eacute;, avec un retour &agrave; 85% en esp&egrave;ces sonnantes et tr&eacute;buchantes aux agriculteurs, le tout pour un budget global compris entre quelques centaines de millions d'euros et deux milliards d&rsquo;euros. Toujours selon son promoteur, le ch&egrave;que serait porteur de quatre enjeux&nbsp;: un enjeu de solidarit&eacute; au b&eacute;n&eacute;fice des publics pr&eacute;caires, un enjeu de sant&eacute; publique pour favoriser une alimentation de qualit&eacute; pour tous, un enjeu &eacute;conomique en soutien &agrave; l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise et enfin un enjeu environnemental et climatique, avec la pr&eacute;dilection pour les produits vertueux.<h2>Contrer les in&eacute;galit&eacute;s d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; une alimentation plus qualitative</h2>Dans une note dat&eacute;e de d&eacute;cembre 2021, les Chambres d&rsquo;agriculture s&rsquo;&eacute;taient livr&eacute;es &agrave; une analyse d&rsquo;un dispositif encore largement en gestation. Elles soulignaient notamment sa logique de &laquo;&nbsp;s&eacute;curit&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;, telle que l&rsquo;entend la FAO, int&eacute;grant non seulement l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la nourriture mais aussi son caract&egrave;re sain et nutritif, des propri&eacute;t&eacute;s attribu&eacute;es aux produits durables (biologiques, locaux, labellis&eacute;s, frais). Est-ce la priorit&eacute; des personnes des plus d&eacute;favoris&eacute;es&nbsp;? &laquo;&nbsp;L&rsquo;alimentation responsable est une priorit&eacute; qu&rsquo;elles ne peuvent se permettre, rel&egrave;vent les Chambres. Mais le ch&egrave;que alimentaire permettrait &agrave; ces populations de faire ce choix (...), de leur offrir un meilleur acc&egrave;s &agrave; des produits durables et ainsi de contrer les in&eacute;galit&eacute;s d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; une alimentation plus qualitative (...). Un dernier argument pourrait porter sur la sant&eacute;, car les produits responsables sont souvent associ&eacute;s &agrave; des bienfaits sanitaires&nbsp;&raquo;. Le ch&egrave;que alimentaire n&rsquo;irait donc pas &agrave; l&rsquo;encontre des besoins des plus pauvres.Vis-&agrave;-vis des agriculteurs, le ch&egrave;que aurait pour vertu de soutenir la demande en produits durables, malmen&eacute;e par l&rsquo;inad&eacute;quation entre l&rsquo;offre et la demande. Avec le Green Deal en ligne de mire, les Chambres d'agriculture estiment que l&rsquo;initiative d&rsquo;une aide alimentaire conditionn&eacute;e aux produits durables pourrait aussi &ecirc;tre propos&eacute;e au niveau europ&eacute;en.<h2>SNAP, le mod&egrave;le am&eacute;ricain</h2>En ce qui concerne l&rsquo;aspect budg&eacute;taire, l&rsquo;analyse des Chambres tente de d&eacute;miner le proc&egrave;s en &laquo;&nbsp;assistanat co&ucirc;teux pour l&rsquo;Etat&nbsp;&raquo; qui pourrait &ecirc;tre instruit contre le ch&egrave;que alimentaire. Sauf qu&rsquo;aux Etats-Unis, &laquo; une &eacute;tude l&rsquo;USDA (minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture) datant de juillet 2019 a ainsi montr&eacute; que le SNAP (Supplemental nutrition assistance program &ndash; programme d&rsquo;assistance alimentaire) aurait un effet multiplicateur sur le PIB am&eacute;ricain de 1,549. Selon les Chambres, le budget am&eacute;ricain pour l&rsquo;aide alimentaire est 150 fois plus &eacute;lev&eacute; que celui de l&rsquo;UE, et correspond aux deux tiers du budget annuel de l&rsquo;USDA. Chaque ann&eacute;e, 42 millions de personnes b&eacute;n&eacute;ficient de cette aide aux Etats-Unis. En 2019 et 2020, chaque m&eacute;nage &eacute;ligible a re&ccedil;u en moyenne 240 dollars d&rsquo;aide SNAP par mois... sans ciblage vers les produits durables.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-1-3-le-check-de-la-convention-citoyenne-sur-le-climat" target="_blank">Ch&egrave;que alimentaire (1/3) : le &laquo; check &raquo; de la Convention citoyenne sur le climat</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-2-3-les-quatre-enjeux-du-futur-dispositif" target="_blank">Ch&egrave;que alimentaire (2/3) : les quatre enjeux du futur dispositif</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-3-3-nous-producteurs-on-ne-sait-plus-faire-avec-une-alimentation-au-rabais" target="_blank" title="">Ch&egrave;que alimentaire&nbsp;(3/3)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous producteurs, on ne sait plus faire avec une alimentation au rabais&nbsp;&raquo;</a></td></tr></tbody></table>

Solidarité vis-à-vis des plus précaires, santé publique, soutien à l’agriculture française et faire-valoir de la transition environnementale et climatique : tels sont les objectifs assignés au chèque alimentaire, dont l’instauration est attendue cette année.

Chèque alimentaire (2/3) : les quatre enjeux du futur dispositif

L&rsquo;invasion de l&rsquo;Ukraine par la Russie a attis&eacute; la flamb&eacute;e des prix des grains, des tourteaux et des carburants. Ce rench&eacute;rissement des mati&egrave;res premi&egrave;res appelle &agrave; trouver des solutions pour gagner en autonomie &eacute;nerg&eacute;tique et prot&eacute;ique. Le pressage &agrave; la ferme en est une car il permet de produire de l&rsquo;huile autoconsomm&eacute;e comme carburant (tracteur, chaudi&egrave;re, s&eacute;choir) et du tourteau utilis&eacute; pour corriger la ration des animaux.Les tourteaux gras issus du pressage de graines de tournesol ou de colza &agrave; la ferme avec des presses individuelles ou collectives sont riches en mati&egrave;re grasse et en prot&eacute;ines. Avec 20 &agrave; 30 % de teneur en mati&egrave;re grasse, les tourteaux fermiers sont ainsi plus gras que les tourteaux industriels qui sont d&eacute;shuil&eacute;s et ne d&eacute;passent pas les 3 % de mati&egrave;res grasses. Une &eacute;tude Idele de 2007 montrait une teneur en mati&egrave;re azot&eacute;e totale (MAT) variable mais de 30 % en moyenne pour le colza et de 24 % pour le tournesol avec des valeurs alimentaires moyennes de 1,2 UFL, 190 g PDIN et 108 g PDIE pour le colza et 0,9 UFL, 149 g PDIN, et 77 g PDIE pour le tournesol. Ces valeurs prot&eacute;iques inf&eacute;rieures &agrave; celles du tourteau de soja amenaient &agrave; une substitution de l&rsquo;ordre de 1,3 &agrave; 1,5 kg de tourteau gras pour 1 kg de tourteau de soja.<h2>Tourteaux app&eacute;tants et faciles &agrave; stocker</h2>Stock&eacute;s &agrave; l&rsquo;abri de l&rsquo;air et de l&rsquo;humidit&eacute;, les tourteaux gras se conservent, selon les &eacute;leveurs, apparemment sans probl&egrave;me jusqu&rsquo;&agrave; six mois voire plus. App&eacute;tants, ces tourteaux gras n&rsquo;ont pas p&eacute;nalis&eacute; les performances zootechniques des animaux, que ce soit pour la production de lait ou de viande. Les nutritionnistes recommandent cependant de ne pas d&eacute;passer les 5 % de mati&egrave;res grasses dans le total de la ration. Au-del&agrave;, la digestion risque d&rsquo;&ecirc;tre p&eacute;nalis&eacute;e, l&rsquo;app&eacute;tit baisse et, par cons&eacute;quent, les performances aussi. Les tourteaux industriels d&eacute;shuil&eacute;s, coproduits de la trituration des graines de colza ou de tournesol, ne pr&eacute;sentent pas cette limite.Plus d&rsquo;infos sur <a href="https://www.cap-proteines-elevage.fr/" target="_blank" title="">cap-proteines-elevage.fr</a>

Le pressage des graines oléo-protéagineuses à la ferme pourrait rencontrer un nouveau regain d’intérêt puisqu’il permet de produire du carburant pour le tracteur et des tourteaux pour l’élevage.

L'intérêt du tourteau gras fermier

W&eacute;binaires en direct, &agrave;&nbsp;suivre &agrave; distance sur votre ordinateur ou smartphone pour apporter &agrave; votre entreprise&nbsp;une analyse sur l&rsquo;actualit&eacute; &eacute;conomique&nbsp;porcine. Organis&eacute;s et pr&eacute;sent&eacute;s par les &eacute;conomistes de l&rsquo;IFIP :&nbsp;Elisa Husson (march&eacute; du porc) et Mathilde Le Boulch (march&eacute;s des mati&egrave;res premi&egrave;res et aliment)Les sujets d&rsquo;actualit&eacute;s trait&eacute;s :<ul><li>situation des prix,</li><li>commerce international,</li><li>pr&eacute;visions de production,</li><li>focus sur des entreprises leaders du march&eacute; mondial&hellip;</li></ul>Temps d&rsquo;&eacute;changes et de partage :&nbsp;posez vos questions et b&eacute;n&eacute;ficiez&nbsp;des expertises en live !<ul><li>En pratique : encore 5 sessions programm&eacute;es en 2022 (7 juin 22 &ndash; 7 septembre 22 &ndash; 4 octobre 22 &ndash; 15 novembre 22)</li></ul><ul><li>&Agrave; quel prix ?<ul><li>Chaque session propos&eacute;e au prix unitaire de 50 &euro; HT/w&eacute;binaire (60 &euro; TTC)</li></ul></li><li>RDV le mardi 07 juin 2022 &agrave; 13h pour la cinqui&egrave;me session 2022 !</li></ul>Inscription en ligne avant le 03/06/2022 : <a href="https://ifip.asso.fr/inscription-au-webinaire-actuporc/" target="_blank" title="">lien pour s'inscrire</a>T&eacute;l&eacute;chargez le document de pr&eacute;sentation de Actu&rsquo;Porc : 


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Contact inscription :&nbsp;<a href="mailto:manuela.pinel@ifip.asso.fr">manuela.pinel@ifip.asso.fr</a> Contact P&ocirc;le &eacute;conomie de l&rsquo;IFIP pour en savoir + sur le contenu :&nbsp;<a href="mailto:jan-peter.vanferneij@ifip.asso.fr">jan-peter.vanferneij@ifip.asso.fr</a>

Actu’Porc, RDV mensuel interactif de l’économie porcine : 
Point de conjoncture sur les marchés internationaux du porc et actualités…

07/06/2022 : Actu’Porc, RDV mensuel interactif de l’économie porcine (webinaire)

De plus en plus d&rsquo;&eacute;leveurs diversifient leurs activit&eacute;s pour orienter tout ou partie de leurs productions de viandes et produits carn&eacute;s vers les circuits courts. N&eacute;anmoins, pour &ecirc;tre durables et rentables, les producteurs doivent &ecirc;tre capables de r&eacute;pondre aux attentes de leurs clients, notamment en termes de qualit&eacute;. Dans ce but, le projet <a href="https://idele.fr/victor/?eID=cmis_download&amp;oID=workspace%3A%2F%2FSpacesStore%2F31f9cb09-273b-4296-b90f-94db1d945fc2&amp;cHash=65b8a81b78b95bd7799ca502a7620991" target="_blank">Victor</a> (fin du projet en juin 2025) produira des outils pour accompagner ces &eacute;leveurs dans la ma&icirc;trise de la qualit&eacute; de leurs viandes et produits carn&eacute;s, int&eacute;grant les imp&eacute;ratifs de production en circuits courts.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/dans-les-pyrenees-rosee-et-vedell-en-tete-de-gondole" target="_blank">Dans les Pyr&eacute;n&eacute;es, Ros&eacute;e et Vedell en t&ecirc;te de gondole</a></div>

Ce projet pilot&eacute; par<a href="https://idele.fr/" target="_blank"> l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage</a>, se base sur des &eacute;tats des lieux complets des circuits courts pour les viandes et produits carn&eacute;s bovins et porcins. Il vise &agrave;&nbsp;:

- identifier des objectifs de qualit&eacute; sp&eacute;cifiques aux circuits courts pour les viandes et produits carn&eacute;s,

- &eacute;valuer la ma&icirc;trise des diff&eacute;rents aspects de la qualit&eacute; des viandes et produits carn&eacute;s par les &eacute;leveurs en circuits courts, en lien avec la rentabilit&eacute; et l&rsquo;organisation du travail,

- cr&eacute;er des outils en ligne de type boite &agrave; outils virtuelle et parcours E-learning pour aider les &eacute;leveurs &agrave; atteindre les objectifs de qualit&eacute; identifi&eacute;s dans le cadre des circuits courts.

<div class="lireaussi">Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/des-solutions-pour-sauvegarder-labattage-paysan" target="_blank"> Des solutions pour sauvegarder &laquo;&nbsp;l&rsquo;abattage paysan&nbsp;&raquo;</a></div>

&nbsp;

<h3 class="encadre">Partenaires du projet&nbsp;:</h3>

Projet piloter par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage et men&eacute; en collaboration avec l&rsquo;IFIP, l&rsquo;APCA, le CERD, les Chambre d&rsquo;agriculture des Ardennes, Cantal, du Puy de D&ocirc;me, des Vosges, des Pays-de-la-Loire, l&rsquo;ENILV Aurillac, l&rsquo;EPLEFPA des Vosges, l&rsquo;EPLAgro55 et Oniris.

Le projet Victor vise à accompagner les éleveurs de viande dans la diversification de leurs activités, notamment dans la maîtrise de la qualité de leurs produits commercialisés en circuits courts.

[Viandes en circuits courts] Vers une meilleure maîtrise de la qualité des viandes et produits carnés

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&laquo;&nbsp;LSDH n&rsquo;&eacute;tant pas sur les march&eacute;s de commodit&eacute; beurre et poudre de lait, elle ne peut pas profiter de l&rsquo;embellie des cotations, d&eacute;plore&nbsp;Olivier Legrand, pr&eacute;sident de la section Laiterie Saint Denis de l&rsquo;H&ocirc;tel &agrave; l&rsquo;APLBC(1). Il faut absolument passer des hausses en grande distribution pour assurer un prix du lait qui nous permette de faire face &agrave; la flamb&eacute;e des charges.&nbsp;&raquo;

<h3>395 &euro; &agrave; 405&nbsp;&euro; pour des laits diff&eacute;renci&eacute;s</h3>

<a href="https://www.reussir.fr/lait/le-lait-cest-qui-le-patron-fait-un-tabac">C&rsquo;est qui le patron ? ! (CQLP)</a> a d&eacute;j&agrave; vot&eacute; une hausse du prix du lait de base &agrave; compter du 1er&nbsp;juin, &agrave; 0,43 &euro;/l (0,39 &euro;/l jusque-l&agrave;) &ndash; et donc de la brique de lait qui sera vendue 1,03&nbsp;&euro;/l en magasin. &laquo;&nbsp;Reste &agrave; voir si les quantit&eacute;s achet&eacute;es par le consommateur baissent &agrave; cause de la hausse. Cela peut s&rsquo;av&eacute;rer contre-productif pour nous, &eacute;tant donn&eacute; que le prix &agrave; 0,43 &euro; porte sur les volumes vendus&nbsp;&raquo;, explique Olivier Legrand. Les <a href="https://www.reussir.fr/lait/aplbc-et-lsdh-concluent-un-troisieme-contrat-equitable">deux autres contrats &eacute;quitables - avec Auchan et Carrefour - ont le m&ecirc;me prix du lait que CQLP</a>.

Pr&egrave;s de 70&nbsp;% du lait des adh&eacute;rents APLBC section LSDH est sous contrat tripartite avec diff&eacute;rentes enseignes de la grande distribution. Les n&eacute;gociations de l&rsquo;hiver avaient abouti pour Lidl &agrave; relever le prix du lait de 380&nbsp;&euro; &agrave; 405&nbsp;&euro;/1 000 l en fili&egrave;re non OGM &agrave; partir de mars&nbsp;2022. Aldi a augment&eacute; le prix du lait de 370 &agrave; 395&nbsp;&euro;, en fili&egrave;re non OGM. Le contrat avec Syst&egrave;me U pr&eacute;voit 405&nbsp;&euro;, avec un cahier des charges Bleu blanc c&oelig;ur contre 375&nbsp;&euro; jusque-l&agrave;. Le prix garanti par Leclerc est pass&eacute; de 370 &agrave; 385&nbsp;&euro;, sans cahier des charges.

<h3>Une certaine inertie</h3>

&laquo; Ces hausses nous paraissaient satisfaisantes, mais depuis la guerre en Ukraine, le prix est insuffisant. Il y aura des rencontres avec les enseignes d&rsquo;ici juillet pour obtenir des hausses. Nous nous basons sur l&rsquo;indicateur prix de revient du Cniel, avec une indexation sur l&rsquo;Ipampa pour &ecirc;tre plus r&eacute;actif. Avant, le tripartite donnait de la visibilit&eacute; &agrave; un an, voire plus, aux producteurs. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;instabilit&eacute; des march&eacute;s nous contraints &agrave; nous revoir plus souvent.&nbsp;&raquo;

L'&eacute;leveur rappelle que ces derni&egrave;res ann&eacute;es, les contrats tripartites ont permis &agrave; LSDH de payer un prix du lait parmi les plus &eacute;lev&eacute;s en France en lait conventionnel. &laquo;&nbsp;En 2021, il &eacute;tait en moyenne &agrave; 393&nbsp;&euro;/1 000 l TPQC(2) pour les producteurs en &eacute;quitable, et &agrave; 382&nbsp;&euro; sur l&rsquo;ensemble des producteurs.&nbsp;&raquo;

<div class="note">(1) Association des producteurs de lait du Bassin Centre - 500 exploitations pour 300&nbsp;millions de litres de lait, li&eacute;es &agrave; LSDH, Triballat Rians et Chavegrand.</div>

<div class="note">(2) TPQC : toutes primes et qualit&eacute;s confondues.</div>
</div>

Avec la forte inflation actuelle, les hausses de prix décidées fin 2021 entre l’APLBC, LSDH et plusieurs enseignes de la grande distribution, s’avèrent insuffisantes pour passer l’année. Un second round de négociations doit avoir lieu d'ici l'été.

Prix du lait : les contrats tripartites de l’APLBC seront réévalués

Afin de r&eacute;pondre &agrave; ces questions, les partenaires du projet Engage* &ldquo;Valoriser et transf&eacute;rer les connaissances sur les &eacute;pandages d&rsquo;engrais organiques liquides pour adopter une approche globale de la gestion des effluents&rdquo; ont r&eacute;alis&eacute; une vid&eacute;o p&eacute;dagogique.&nbsp;<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>FR 0:03 / 5:00 R&eacute;duire les &eacute;missions d&#039;ammoniac agricole</figcaption>
</figure>
* Partenaires du projet Engage : Chambres d'agriculture des Pays de la Loire, Frcuma Ouest, Fcuma 53, IDELE, AILE.&nbsp;Retrouvez toute l'actualit&eacute; de la f&eacute;d&eacute;ration des cuma de l'Ouest ici :&nbsp;<a href="http://www.ouest.cuma.fr/">http://www.ouest.cuma.fr/</a>

Qu’est ce que la volatilisation de l’ammoniac ? Comment la réduire ? Quels liens avec la qualité de l’air ? Quels équipements d’épandage choisir ?

Réduire les émissions d’ammoniac, les agriculteurs se mobilisent

&laquo;&nbsp;On fait de la multiplication de semences un peu par passion et parce que c&rsquo;est un m&eacute;tier d&rsquo;exigence, d&eacute;clare Thomas Bourgeois, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences (Fnams). Mais entre un bl&eacute; qui g&eacute;n&egrave;re entre 2000 et 2500 &euro;/ha de produit brut et une gramin&eacute;e fourrag&egrave;re &agrave; 1000 euros, je ne vous fais pas de petit dessin&nbsp;&raquo;. Pas de petit dessin mais le risque de voir s&rsquo;&eacute;corner le dessein de cette fili&egrave;re d&rsquo;excellence qu&rsquo;est la semence certifi&eacute;e, qui g&eacute;n&egrave;re bon an mal an un exc&eacute;dent commercial de plus d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros,&nbsp;selon Semae, l&rsquo;interprofession des semences et plants.Mais au-del&agrave; du milliard d&rsquo;euros de solde commercial, c&rsquo;est l&rsquo;emblavement de millions d&rsquo;hectares de c&eacute;r&eacute;ales, ol&eacute;oprot&eacute;agineux, potag&egrave;res et fourrag&egrave;res qui est suspendu &agrave; la production de semences.Selon la Fnams, les productions de semences de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res (luzerne, tr&egrave;fle violet) ou encore de potag&egrave;res pourraient faire les frais des arbitrages des multiplicateurs. &laquo;&nbsp;Dans le sud de la France, avec un bl&eacute; dur &agrave; 500 &euro;/t et un tournesol &agrave; 800 &euro;/t, sans charges ni de main d&rsquo;&oelig;uvre, ni d&rsquo;irrigation, des potag&egrave;res telles qu&rsquo;oignons ou carottes vont avoir beaucoup de mal &agrave; rivaliser&nbsp;&raquo;, pr&eacute;dit Thomas Bourgeois.En mars dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-hausse-des-cours-et-des-semis-de-tournesol-penalise-la-production-de-semences" target="_blank">l&rsquo;Association nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences ol&eacute;agineuses (Anamso) s&rsquo;inqui&eacute;tait du sort r&eacute;serv&eacute; &agrave; la production de semences de colza et de tournesol</a>, concurrenc&eacute;es par le march&eacute; des graines.<h2>Pas de risque de p&eacute;nurie mais...</h2>Faut-il redouter un risque de p&eacute;nurie sur certaines esp&egrave;ces&nbsp;? Thomas Bourgeois refuse de jouer les oiseaux de mauvais augure mais... &laquo;&nbsp;Tout d&eacute;pendra des &eacute;tablissements semenciers. S&rsquo;ils ne veulent pas mettre la main &agrave; la poche, les discours sur la n&eacute;cessit&eacute; de ne pas casser la fili&egrave;re d&rsquo;excellence qu&rsquo;est la semence trouveront leur limites&nbsp;&raquo;.Face &agrave; la menace, Semae, la Coop&eacute;ration agricole et la F&eacute;d&eacute;ration du n&eacute;goce agricole (FNA) sont mont&eacute;es au cr&eacute;neau, invitant &laquo;&nbsp;l'ensemble des op&eacute;rateurs qu'ils repr&eacute;sentent &agrave; s'assurer de la juste prise en compte, dans le cadre des n&eacute;gociations commerciales et &agrave; tous les maillons de la fili&egrave;re, de l'augmentation des charges et de l'&eacute;volution du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plus-d-un-an-de-forte-hausse-du-prix-des-intrants-avant-meme-la-guerre-en-ukraine" target="_blank" title="">Plus d&rsquo;un an de forte hausse du prix des intrants, avant m&ecirc;me la guerre en Ukraine</a>
</aside>
<h2>Les semences jusque-l&agrave; &eacute;pargn&eacute;es par la hausse des prix</h2>Selon la derni&egrave;re publication d&rsquo;Agreste, faisant &eacute;tat d&rsquo;une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plus-d-un-an-de-forte-hausse-du-prix-des-intrants-avant-meme-la-guerre-en-ukraine" target="_blank" title="">augmentation de l&rsquo;Indice des prix d&rsquo;achat des moyens de production agricole (IPAMPA)</a> de +20,7% sur un an (&agrave; fin f&eacute;vrier), les semences ont &eacute;t&eacute; relativement &eacute;pargn&eacute;es par la hausse g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e du prix des intrants. La hausse n&rsquo;est &laquo;&nbsp;que&nbsp;&raquo; de 2,2% quand elle atteint +82% pour les engrais (+117,4 % pour les engrais azot&eacute;s simples), +57,3% pour le GNR et +15,1% pour l&rsquo;aliment. &laquo;&nbsp;On est toujours en discussion avec les &eacute;tablissements semenciers, indique Thomas Bourgeois. Si tous les &eacute;l&eacute;ments sont r&eacute;unis, on ne voit pas pourquoi cela ne fonctionnerait pas. La France est un super beau pays producteur&nbsp;de semences &raquo;. Passion et fiert&eacute;.

Pour la Fnams, le relèvement du prix des semences est un impératif pour garantir la compétitivité des surfaces en multiplication, mise à mal par l'envolée des cours des céréales et oléoprotéagineux.

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