Face &agrave; l&rsquo;impact de la BVD en &eacute;levage, l&rsquo;&eacute;volution du contexte europ&eacute;en et la mise en &oelig;uvre de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel, le conseil d&rsquo;administration (CA) de GDS Creuse a d&eacute;cid&eacute; de g&eacute;n&eacute;raliser le pr&eacute;l&egrave;vement de cartilage des veaux &agrave; la naissance depuis le 1er octobre 2020.Une forte mobilisation des &eacute;leveurs d&egrave;s les premiers moisLa fourniture de boucles TST avait &eacute;t&eacute; g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e depuis le 1er juillet mais des &eacute;leveurs avaient encore des stocks de boucles conventionnelles. 93 % des veaux ont &eacute;t&eacute; test&eacute;s sur la campagne, preuve de la forte mobilisation des &eacute;leveurs creusois. M&ecirc;me si cela reste marginal, on observe trois types de dysfonctionnement qui ne permettent pas de qualifier les veaux&nbsp;: d&eacute;calage entre la pose de la boucle et la notification de naissance&nbsp;; pose de la boucle BVD tardive, avec le risque de laisser un IPI dans son troupeau&nbsp;; acheminement du cartilage au-del&agrave; de 7 jours ou pr&eacute;l&egrave;vements mal conserv&eacute;s, n&rsquo;&eacute;tant plus analysables. Il convient donc de rappeler les recommandations&nbsp;: bouclage des veaux d&egrave;s la naissance, notification aupr&egrave;s de l&rsquo;EDE dans les 7 jours, conservation des pr&eacute;l&egrave;vements au r&eacute;frig&eacute;rateur et acheminement chez son v&eacute;t&eacute;rinaire avant 7 jours ou directement au laboratoire avec les enveloppes pr&eacute;affranchies (cf. encadr&eacute;). Les 48 &eacute;levages n&rsquo;ayant pas d&eacute;pist&eacute; leurs veaux ont re&ccedil;u un courrier de mise en demeure et seront statu&eacute;s &laquo;&nbsp;non conforme BVD&nbsp;&raquo; s&rsquo;ils ne r&eacute;gularisent pas leur situation.Une circulation virale encore importante en CreuseLes ann&eacute;es de surveillance s&eacute;rologique avaient permis de constater une circulation virale active en Creuse. Fort heureusement, toute contamination d&rsquo;un troupeau ne conduit pas automatiquement &agrave; la naissance d&rsquo;IPI. C&rsquo;est l&agrave; tout l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du d&eacute;pistage virologique g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;, qui permet de ne classer &laquo; infect&eacute; &raquo; que les &eacute;levages o&ugrave; le virus est d&eacute;tect&eacute;. Depuis le d&eacute;but de la campagne, il a &eacute;t&eacute; retrouv&eacute; des veaux positifs dans 152 &eacute;levages (incidence de 6,5 %), r&eacute;partis sur le territoire creusois (cf. carte). Sur 127.364 veaux ayant des r&eacute;sultats &agrave; ce jour, 454 ont pr&eacute;sent&eacute; un r&eacute;sultat positif, IPI ou vir&eacute;mique transitoire, soit un taux de 0,35 %. Ce chiffre correspond &agrave; ce qui a &eacute;t&eacute; observ&eacute; dans les autres d&eacute;partements ayant mis en place le bouclage lors de leur premi&egrave;re ann&eacute;e. Si dans la plupart des cheptels infect&eacute;s, on observe de 1 &agrave; 3 IPI, dans 36 cheptels, 4 IPI ou plus ont &eacute;t&eacute; trouv&eacute;s avec un impact financier plus important. La seule destination possible d&rsquo;un IPI reste l&rsquo;&eacute;limination sous 15 jours vers l&rsquo;abattoir en transport direct ou l&rsquo;&eacute;quarrissage apr&egrave;s euthanasie. 32 cheptels n&rsquo;ayant pas &eacute;limin&eacute; leurs IPI ont &eacute;t&eacute; statu&eacute;s &laquo;&nbsp;non conforme BVD&nbsp;&raquo; et cette mention apparait sur leurs cartes vertes de naissance.Une forte mobilisation technique et financi&egrave;re de GDS CreuseD&egrave;s la d&eacute;couverte d&rsquo;une circulation virale, l&rsquo;&eacute;leveur est contact&eacute; et une visite est programm&eacute;e afin d&rsquo;expliquer les modalit&eacute;s techniques d&rsquo;assainissement, en concertation avec le v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire de l&rsquo;exploitation. Conforme &agrave; sa valeur de mutualisme, le CA de GDS Creuse a d&eacute;cid&eacute; la prise en charge &agrave; 100 % des co&ucirc;ts de&nbsp;virologies de m&eacute;langes BVD, sur sang ou cartilage, ainsi que des visites. Seul le surco&ucirc;t li&eacute; au pr&eacute;l&egrave;vement (boucle ou prise de sang) reste &agrave; la charge des &eacute;leveurs. Le Conseil D&eacute;partemental a r&eacute;pondu &agrave; notre sollicitation avec un tarif tr&egrave;s comp&eacute;titif d&rsquo;analyse du cartilage au LDA d&rsquo;Ajain et une aide directe par veau test&eacute;. En revanche, le Conseil R&eacute;gional a indiqu&eacute; ne pas vouloir donner suite &agrave; la demande port&eacute;e par la FRGDS Nouvelle-Aquitaine. Pour tout IPI abattu ou euthanasi&eacute; dans les 15 jours suivant la notification de sa positivit&eacute; et dans le cadre de la mutuelle sanitaire GDS Creuse, l&rsquo;&eacute;leveur re&ccedil;oit une aide &agrave; l&rsquo;&eacute;limination, r&eacute;&eacute;valu&eacute;e de 150 &euro; &agrave; 300 &euro; (sauf 50 &euro; pour les m&acirc;les laitiers race pure), compl&eacute;t&eacute;e par un dispositif progressif d&rsquo;indemnisation pour les &eacute;levages les plus impact&eacute;s. En cas d&rsquo;euthanasie, les frais sont pris en charge avec une facturation directe du v&eacute;t&eacute;rinaire &agrave; GDS Creuse.WebGDS, votre outil de suivi de la BVDPour des raisons d&rsquo;&eacute;conomie et comme pour les prophylaxies classiques, seuls les r&eacute;sultats &laquo;&nbsp;non n&eacute;gatifs&nbsp;&raquo; sont transmis aux &eacute;leveurs. Les adh&eacute;rents GDS Creuse peuvent retrouver tous leurs r&eacute;sultats gr&acirc;ce &agrave; la plateforme WebGDS, propos&eacute;e gratuitement. Cela permet de suivre l&rsquo;avanc&eacute;e des d&eacute;pistages mais &eacute;galement d&rsquo;&eacute;diter directement vos attestations &laquo;&nbsp;bovin non IPI&nbsp;&raquo;. Les &eacute;leveurs int&eacute;ress&eacute;s qui ne b&eacute;n&eacute;ficient pas encore de ce service peuvent nous contacter. Depuis le 18 janvier 2021, la nouveaut&eacute; concerne l&rsquo;impression du statut BVD sur l&rsquo;ASDA de naissance, en collaboration avec les services de l&rsquo;EDE, si le r&eacute;sultat du veau est connu au moment de l&rsquo;impression.Des mesures de bios&eacute;curit&eacute; pour son exploitation &agrave; renforcer, NOTAMMENT L&rsquo;ISOLEMENT DE TOUT BOVIN INTRODUITLors de toute introduction avec prise de sang, la BVD est recherch&eacute;e avec une prise en charge &agrave; 100 % (50 % Conseil D&eacute;partement, 50 % GDS Creuse). Si cela permet d&rsquo;identifier tous les IPI, il y a un risque de ne pas d&eacute;tecter un vir&eacute;mique transitoire. C&rsquo;est pourquoi tout animal introduit (achat, pension, retour de concours, de march&eacute;&hellip;) est &agrave; isoler pendant au moins 15 jours. Cette mesure sanitaire permet d&rsquo;&eacute;viter la contamination du cheptel. Lors de l&rsquo;introduction d&rsquo;une vache gestante, le veau issu de cette vache peut &ecirc;tre IPI si la m&egrave;re a &eacute;t&eacute; contamin&eacute;e entre le 1er et le 4&egrave;me mois de gestation. La mesure d&rsquo;isolement doit donc &eacute;galement s&rsquo;appliquer au veau naissant en attendant le r&eacute;sultat de son bouclage auriculaire. Enfin, on observe un tr&egrave;s fort effet voisinage dans la transmission du virus, la maitrise du risque a minima avec une double cl&ocirc;ture reste indispensable.Une n&eacute;cessaire implication collective pour la r&eacute;ussite du planLa r&eacute;ussite de l&rsquo;assainissement repose sur la poursuite de votre mobilisation collective (bouclage pr&eacute;coce des veaux et &eacute;limination rapide des IPI) et le respect des mesures sanitaires. Pour plus de renseignements, consultez notre dossier BVD sur notre site, &laquo;&nbsp;onglet bo&icirc;te &agrave; outils &ndash; bovins&nbsp;&raquo;, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; en discuter avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou &agrave; nous contacter.Emilie AMEAUME - Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse - <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a>&nbsp;Depuis le 18 janvier 2021, les ASDA de naissance des veaux peuvent comporter la mention BVD, si le r&eacute;sultat est remont&eacute; &agrave; la date d&rsquo;&eacute;dition des ASDA. Cela rappelle la n&eacute;cessit&eacute; de boucler les veaux le plus rapidement possible et de transmettre les pr&eacute;l&egrave;vements &agrave; son v&eacute;t&eacute;rinaire pour acheminement au laboratoire. Le d&eacute;lai r&eacute;ception au laboratoire &ndash; rendu de r&eacute;sultat est de moins de 8 jours en moyenne. Si le veau a eu un r&eacute;sultat n&eacute;gatif, il est marqu&eacute; &laquo;&nbsp;bovin non IPI&nbsp;&raquo;, et s&rsquo;il a eu un r&eacute;sultat positif, il est statu&eacute; par d&eacute;faut &laquo;&nbsp;reconnu IPI&nbsp;&raquo;. Si le veau n&rsquo;a pas de r&eacute;sultat connu lors de l&rsquo;&eacute;dition, l&rsquo;ASDA sera &eacute;dit&eacute;e sans mention.&nbsp;&nbsp;

Eradication de la BVD :  Depuis le 1er octobre 2020, dans le cadre de l’arrêté ministériel du 31/07/2019 « fixant des mesures de surveillance et de lutte contre la maladie des muqueuses (BVD) », le dépistage des veaux à la naissance s’est généralisé en Creuse.

BVD. Une forte implication des éleveurs pour cette première campagne de bouclage

Dans un communique de presse, la FNPL (F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de lait) tire la sonnette d&rsquo;alarme sur la situation tr&egrave;s critique des producteurs de lait&nbsp;: &laquo;&nbsp;Depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, nous assistons &agrave; une flamb&eacute;e des prix des aliments, de l&rsquo;&eacute;nergie, des engrais et des services sans pr&eacute;c&eacute;dent depuis 2010. L&rsquo;indice Ipampa lait de vache est &agrave; + 8,1% sur un an quand le prix du lait n&rsquo;a progress&eacute; que de 1,5%. Cette augmentation impacte significativement les tr&eacute;soreries des fermes laiti&egrave;res, remettant en question la p&eacute;rennit&eacute; du m&eacute;tier pour un grand nombre d&rsquo;&eacute;leveurs.&nbsp;&raquo;

<h3 class="Default">Prendre vraiment en compte l'indicateur prix de revient pour le march&eacute; fran&ccedil;ais</h3>

La prise en compte du prix de revient dans les formules de prix du lait pay&eacute; aux producteurs n&rsquo;est pas encore r&eacute;ellement effective. &laquo;&nbsp;La situation ne serait pas aussi critique si le lait destin&eacute; &agrave; la France &eacute;tait r&eacute;ellement pay&eacute; au moins au niveau de<a href="https://www.reussir.fr/lait/prix-du-lait-les-indicateurs-cout-de-production-reevalues" target="_blank"> l&rsquo;indicateur de prix de revient dont le calcul a &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute; et valid&eacute; &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; par l&rsquo;interprofession</a>.&nbsp;&raquo;

La FNPL appelle donc maintenant les pouvoirs publics &agrave; exiger de tous les op&eacute;rateurs de l&rsquo;aval laitier (industriels et distributeurs) un droit de suite sur l&rsquo;application de la loi EGAlim. &laquo;&nbsp;La situation des producteurs de lait ne leur permettra pas d&rsquo;attendre l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur de la <a href="https://www.reussir.fr/lait/egalim-2-devrait-etre-prete-pour-les-prochaines-negociations-commerciales" target="_blank">loi Besson-Moreau (EGAlim2)</a>.&nbsp;&raquo;

La FNPL demande aux pouvoirs publics d'exiger des opérateurs de l'aval laitier, industriels et distributeurs, un droit de suite sur l'application de la loi Egalim.

Prix du lait : La FNPL demande une réelle prise en compte du prix de revient

Le 25 septembre prochain aura lieu le concours Charolais de Condat-en-Combrailles dont l'&eacute;dition 2020 a &eacute;t&eacute; annul&eacute;e en raison des conditions sanitaires. Son retour cette ann&eacute;e doit &ecirc;tre satisfaisant ? Il &eacute;tait impossible d'organiser quoi que ce soit l'ann&eacute;e derni&egrave;re en raison de la pand&eacute;mie. Les contraintes &eacute;taient trop lourdes et trop nombreuses. Les &eacute;leveurs &eacute;taient tr&egrave;s d&eacute;&ccedil;us ainsi que toute l'organisation. Le concours de Condat-en-Combrailles a la particularit&eacute; d'&ecirc;tre organis&eacute; non seulement par le syndicat d&eacute;partemental de la race mais aussi par toutes les associations de la communes. L'Association des Parents d'&Eacute;l&egrave;ves, l'Amicale des Pompiers et beaucoup d'autres participent &agrave; sa gestion offrant ainsi &agrave; la fois un rendez-vous professionnel pour les s&eacute;lectionneurs Charolais mais aussi une grande f&ecirc;te rurale. Il ne faut pas n&eacute;gliger les b&eacute;n&eacute;fices d'un tel &eacute;v&egrave;nement, d'un point de vue financier pour les &eacute;leveurs et les associations mais aussi relationnel. Ces f&ecirc;tes rurales sont un lien primordial entre notre profession et le grand public. C'est l'occasion, dans une ambiance d&eacute;contract&eacute;e, de discuter et d'expliquer nos m&eacute;tiers. Quels ont &eacute;t&eacute; les impacts dans les &eacute;levages de l'annulation des concours de race ? Les concours sont l'occasion unique de promouvoir la race et surtout de mettre en valeur les animaux de diff&eacute;rents &eacute;levages. &Agrave; travers plusieurs cat&eacute;gories, tous les animaux concourent, du veau au taureau. Dans ces lieux, se rassemblent des &eacute;leveurs et leurs animaux dont c'est l'unique occasion de se comparer aux autres. Ces jugements sont indispensables pour la s&eacute;lection. De plus, il ne faut pas le nier, les concours sont aussi un rendez-vous commercial. Pour les acheteurs de g&eacute;n&eacute;tiques, c'est un gain de temps puisque les meilleurs animaux des meilleurs &eacute;levages sont pr&eacute;sents dans un m&ecirc;me lieu. Les &eacute;leveurs Charolais du Puy-de-D&ocirc;me ont constat&eacute; avec regret que l'annulation en 2020 des grands concours a occasionn&eacute; une baisse des ventes de reproducteurs. Les &eacute;leveurs Charolais du Puy-de-D&ocirc;me ont donc besoin de retrouver ces &eacute;v&egrave;nements ? Oui sur tous les points car il y a certes la technique et l'&eacute;conomique mais il ne faut pas n&eacute;gliger l'aspect convivial. Nos m&eacute;tiers, de par leur nature, nous isolent et les concours de races sont pour certains la seule opportunit&eacute; de se rencontrer. De plus, le contexte agricole actuel est peu r&eacute;jouissant. Nos broutards se vendent au m&ecirc;me prix qu'il y a 40 ans alors que les charges ont beaucoup augment&eacute;. On dit qu'un agriculteur fait vivre dix personnes. Dix personnes, &agrave; mon sens qui vivent bien, alors que l'agriculteur peine &agrave; boucler ses fins de mois ! Encore une fois, les concours sont de grandes f&ecirc;tes rurales o&ugrave; tout le monde se retrouve et peut, l&rsquo;espace d&rsquo;une journ&eacute;e, oublier ses probl&egrave;mes. &nbsp;Le 25 septembre prochain, le concours de Condat-en-Combrailles rassemblera la fine fleur de la race Charolaise ainsi que d'autres animations tels qu'un march&eacute; de producteurs, du mat&eacute;riel agricole ancien, une exposition de vieilles voitures... Le pass sanitaire est bien s&ucirc;r de rigueur. Venez nombreux malgr&eacute; tout !

Mathieu Garde, président du syndicat Charolais du Puy-de-Dôme, revient sur l'importance des concours et l'impact de leur report en 2020.

"Les concours sont le poumon de la sélection raciale "

Carrefour, qui se revendique leader sur la bio en France avec 2,1 milliards d&rsquo;euros de chiffre d&rsquo;affaires, cherche &agrave; r&eacute;pondre davantage &agrave; la demande du consommateur en produits bio et locaux en d&eacute;veloppant sa gamme &laquo;&nbsp;Carrefour bio fili&egrave;re France&nbsp;&raquo;. Sa premi&egrave;re fili&egrave;re bio fran&ccedil;aise a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e en 1992 avec la &laquo;&nbsp;boule bio&nbsp;&raquo; (pain bio). En septembre 2020, une nouvelle charte graphique a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e sur les produits de grande consommation (&eacute;picerie) avec, outre le logo de l&rsquo;Agriculture biologique et le drapeau tricolore, la photo d&rsquo;un agriculteur sur les emballages des produits. &laquo;&nbsp;Et il s&rsquo;agit bien d&rsquo;agriculteurs v&eacute;ritables, avec qui nous signons un accord de droit &agrave; l&rsquo;image&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise en souriant Pierre Milliard, responsable fili&egrave;re bio France chez Carrefour, anticipant les &eacute;ventuelles accusations de tromperies marketing. Sur le salon Tech&amp;bio, il est venu faire conna&icirc;tre les actions de Carrefour en mati&egrave;re de soutien &agrave; la cr&eacute;ation de fili&egrave;res permettant au g&eacute;ant de la distribution de s&eacute;curiser un approvisionnement bio fran&ccedil;ais.<div class="citation">
 "Nous allons chercher de nouveaux agriculteurs chaque ann&eacute;e"
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En 2021, la gamme &laquo;&nbsp;Carrefour bio fili&egrave;re France&nbsp;&raquo; compte 26 produits. &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est d&rsquo;en faire 14 nouveaux en 2022&nbsp;&raquo;, indique Pierre Milliard. Toutes ces fili&egrave;res reposent sur des contrats tripartites entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs, pluriannuels (au moins trois ans renouvelables). &laquo;&nbsp;Nous accompagnons aujourd&rsquo;hui plus de 3000 agriculteurs bio, et nous allons chercher de nouveaux agriculteurs chaque ann&eacute;e&nbsp;&raquo;, fait savoir Pierre Milliard.En pratique, pour construire une fili&egrave;re, &laquo; soit&nbsp;nous contactons nos transformateurs partenaires pour savoir s&rsquo;ils sont en mesure de travailler un produit bio fran&ccedil;ais avec la tra&ccedil;abilit&eacute; et l&rsquo;engagement en volumes demand&eacute;e, soit nous rencontrons les chambres d&rsquo;agriculture ou les f&eacute;d&eacute;rations d&rsquo;agriculteur bio pour qu&rsquo;ils nous mettent en relation avec les producteurs et les transformateurs d&rsquo;une r&eacute;gion donn&eacute;e. Ensuite nous co-construisons l&rsquo;accord de partenariat et le mod&egrave;le &eacute;conomique de la fili&egrave;re&nbsp;&raquo;, explique Pierre Milliard.Quels produits sont particuli&egrave;rement recherch&eacute;s par l&rsquo;enseigne&nbsp;? &laquo;&nbsp;Il y a de la p&eacute;nurie sur les produits bio fran&ccedil;ais comme la poire, le cornichon, la graine de moutarde, la noisette, l&rsquo;amande, la pistache, la grenade&hellip;&nbsp;Tous ces produits nous int&eacute;ressent&nbsp;&raquo;. Pour accompagner la transition bio, Carrefour propose diff&eacute;rents outils comme le fonds de financement &laquo;&nbsp;Act for Food&nbsp;&raquo; d&eacute;di&eacute; &agrave; la transition alimentaire ou encore la plateforme de financement participatif &laquo;&nbsp;Je participe&nbsp;&raquo; en lien avec Miimosa.

Pour développer sa gamme « Carrefour bio filière France », le géant de la distribution entend sécuriser l’approvisionnement bio en France en investissant dans la structuration des filières et en accompagnant les conversions.

« Carrefour accompagne les conversions bio »

Pendant un temps consid&eacute;r&eacute; comme une solution de dernier recours pour &eacute;l&egrave;ves en difficult&eacute;, l&rsquo;apprentissage retrouve depuis quelques ann&eacute;es ses lettres de noblesse en d&eacute;montrant son ad&eacute;quation aux besoins des m&eacute;tiers qu&rsquo;il concerne. Car bien souvent c&rsquo;est &laquo; sur le tas &raquo; que l&rsquo;on apprend le plus, et le mieux. Cette ann&eacute;e, c&rsquo;est le certificat de sp&eacute;cialisation &eacute;levage bovin viande que le centre de formation des apprentis a souhait&eacute; mettre en avant. Cette toute nouvelle formation accueille ses 11 premiers jeunes cette rentr&eacute;e. &laquo; Nous avons mis longtemps &agrave; la mettre en place, mais on voit que cette formation r&eacute;pond &agrave; un besoin, t&eacute;moigne Maud Bernussou, directrice du CFA d&rsquo;Ahun. Habituellement dans les nouvelles formations il n&rsquo;y a qu&rsquo;une demi-douzaine d&rsquo;apprenants, pour celle-ci nous en avons tout de suite 11, c&rsquo;est un succ&egrave;s. &raquo;Des profils vari&eacute;s Ce certificat de sp&eacute;cialisation en 11 modules est accessible &agrave; tous, en t&eacute;moignent les jeunes pr&eacute;sents pour l&rsquo;occasion&nbsp;: issus d&rsquo;un bac, d&rsquo;un BPREA ou d&rsquo;un BTS, chacun souhaite approfondir ses connaissances de l&rsquo;&eacute;levage bovin allaitant. Si la plupart souhaite s&rsquo;installer, certains envisagent plut&ocirc;t le salariat. Il est &eacute;galement possible de valider individuellement les modules en fonction de ses besoins, dans le cadre d&rsquo;un CPF&nbsp;(compte personnel de formation) par exemple. Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;apprentissage, ces jeunes entrent en confiance dans le monde du travail, &agrave; la fois soutenus par le milieu scolaire et form&eacute;s par des professionnels sur le terrain.Des projets au long cours Contrairement &agrave; l&rsquo;image qui en a &eacute;t&eacute; donn&eacute;, l&rsquo;apprentissage n&rsquo;est plus une voie de garage pour jeune rejetant l&rsquo;&eacute;cole. Sur l&rsquo;exploitation du Gaec de Sous Fran&ccedil;our, c&rsquo;est un partenariat &eacute;quilibr&eacute; qui se construit&nbsp;: Th&eacute;o, l&rsquo;apprenti, est destin&eacute; &agrave; devenir un futur associ&eacute;, son apprentissage lui permettra non seulement de conna&icirc;tre son m&eacute;tier, mais aussi sa future entreprise.

Nouveau certificat de spécialisation « Conduite d’un élevage bovin viande » déployé au CFA d’Ahun : une formation qui répond particulièrement bien aux besoins des exploitants et qui rencontre un franc succès auprès des jeunes.

C’est en forgeant...

&nbsp;Pour acc&eacute;l&eacute;rer son d&eacute;veloppement, Nuqo va distribuer le Panbonis d'Herbonis, une solution naturelle riche en forme active de la vitamine D3. Ce produit permet de soutenir le m&eacute;tabolisme du calcium et du phosphore, afin de pr&eacute;venir les carences et d'am&eacute;liorer la performance et la sant&eacute; des animaux d&rsquo;&eacute;levage.

&laquo;&nbsp;L&rsquo;accord porte uniquement sur la distribution exclusive en France, pr&eacute;cise Ewenn Helary, directeur de Nuqo, en jouant la compl&eacute;mentarit&eacute; entre les portefeuilles, les technologies et les r&eacute;seaux de distribution de nos deux entreprises. &raquo; Pour Zamira Fran&ccedil;ois, responsable commerciale France de Nuqo, &laquo;&nbsp;la gestion des deux portefeuilles nous permet de couvrir la majorit&eacute; des probl&eacute;matiques alimentaires en &eacute;levage.&nbsp;&raquo;

Se d&eacute;finissant comme un &laquo;&nbsp;pionnier&nbsp;&raquo; de l'association de produits phytog&eacute;niques et phycog&eacute;niques encapsul&eacute;s, Nuqo commercialise &eacute;galement des palatants et ar&ocirc;mes (am&eacute;liorant l'app&eacute;tence), des antioxydants naturels et des capteurs de toxines.

Pour accélérer son développement sur le marché français, la société française d'additifs alimentaires Nuqo vient de s’associer avec la société suisse Herbonis

Nutrition animale : Nuqo s’associe à Herbonis dans les additifs

Depuis 10 ans, la production fran&ccedil;aise de lait bio a quasiment &eacute;t&eacute; multipli&eacute;e par quatre. Le nombre de fermes converties au bio a connu des hausses successives &agrave; la suite des crises de 2009 et de 2015 et les volumes moyens de lait produits par exploitation sont aussi en augmentation depuis des ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Actuellement, le volume moyen pour les entr&eacute;es en conversion est de pr&egrave;s de 500&nbsp;000 litres, alors qu&rsquo;il &eacute;tait de 200&nbsp;000 il y a dix ans&nbsp;&raquo;, indique Antoine Auvray, &eacute;conomiste au Cniel.Mais la consommation, qui jusqu&rsquo;&agrave; r&eacute;cemment &eacute;tait bien corr&eacute;l&eacute;e &agrave; l&rsquo;offre, montre d&eacute;sormais des signes de fatigue. &laquo;&nbsp;A partir de 2020, on observe un d&eacute;crochage de l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;utilisation de la mati&egrave;re grasse et de la mati&egrave;re prot&eacute;ique par rapport &agrave; la collecte&nbsp;de lait de vache &raquo;, observe Antoine Auvray. Autrement dit, il y a un ralentissement de la demande en mati&egrave;re grasse bio, ce qui n&rsquo;&eacute;tait pas observ&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lait-bio-les-ferments-d-une-crise-de-croissance" target="_blank">Lait bio : les ferments d'une crise de croissance</a>
</aside>
<h2>Le frein sur les volumes</h2>Gr&acirc;ce &agrave; son enqu&ecirc;te semestrielle aupr&egrave;s des op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re, &eacute;tablie sur la base des conversions bio, le Cniel &eacute;tablit des projections pour les vingt-quatre prochains mois. &laquo;&nbsp;En 2022, la collecte de lait bio en France est estim&eacute;e &agrave; 1,35 milliard de litres, soit une hausse de 25% par rapport &agrave; 2020 &raquo;, indique l&rsquo;&eacute;conomiste. Avec cependant un tassement de la courbe de croissance&nbsp;: les volumes de lait bio augmenteraient de 12% entre 2020 et 2021 puis de 9% entre 2021 et 2022.Face &agrave; une demande qui patine, les laiteries mettent le frein sur les volumes bio. &laquo; En 2021 nous avons arr&ecirc;t&eacute; de prendre de nouvelles conversions&nbsp;&raquo;, fait savoir S&eacute;bastien Courtois, administrateur chez Sodiaal. La coop&eacute;rative, dont le lait de consommation repr&eacute;sente 80% du march&eacute;, se tourne vers des segments comme le lait infantile et le fromage bio, pour lesquels &laquo;&nbsp;il y a encore des perspectives de d&eacute;veloppement&nbsp;&raquo;. Parmi les autres pistes d&rsquo;action pour capter davantage de consommateurs, la coop&eacute;rative travaille &eacute;galement &agrave; d&eacute;velopper son propre r&eacute;f&eacute;rentiel bio, &laquo;&nbsp;Le Bio Pr&eacute; de chez vous&nbsp;&raquo;. Celui-ci inclut au moins 180 jours de p&acirc;turage dans l&rsquo;ann&eacute;e, une alimentation 100% origine France, une limitation des troupeaux &agrave; moins de 240 vaches laiti&egrave;res, ainsi que des diagnostics en mati&egrave;re de bilan carbone et de bien-&ecirc;tre animal.&nbsp;<div class="citation">
 "Les attentes du consommateur vont bien au-del&agrave; du cahier des charges bio"
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On assiste ainsi depuis plusieurs ann&eacute;es &agrave; une multiplication des labels se juxtaposant &agrave; celui du bio europ&eacute;en, celui-ci ne semblant plus &ecirc;tre suffisamment attractif pour s&eacute;duire le consommateur. &laquo;&nbsp;Les attentes du consommateur vont bien au-del&agrave; du cahier des charges bio, constate Thierry Renard, pr&eacute;sident de la laiterie ari&eacute;geoise Biochamps. Il y a tr&egrave;s peu de crit&egrave;res concernant la distribution ou la transformation dans le label bio&nbsp;&raquo;. Et de citer les attentes autour du social, du commerce &eacute;quitable, mais aussi du refus de l&rsquo;ultratransformation. &laquo;&nbsp;L&rsquo;homog&eacute;n&eacute;isation du lait, la microfiltration, la cong&eacute;lation, ce sont autant de techniques qui sont autoris&eacute;es en bio car rien ne l&rsquo;interdit. Mais il me semble que le jour o&ugrave; le consommateur d&eacute;couvre que son yaourt bio est fabriqu&eacute; avec du lait congel&eacute;, il peut y avoir un probl&egrave;me &raquo;, explique celui qui pr&ocirc;ne la &laquo;&nbsp;transformation douce&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Dans notre laiterie, on voit le produit, tout n&rsquo;est pas d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute; dans des tuyauteries&nbsp;&raquo;.Thierry Renard se dit &laquo;&nbsp;confiant dans le d&eacute;veloppement du march&eacute; de la bio sur le temps long. Le consommateur aspire &agrave; une alimentation plus saine et plus respectueuse de l&rsquo;environnement&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Il faut essayer d&rsquo;imaginer la bio d&rsquo;apr&egrave;s&nbsp;&raquo;, enjoint-il. &laquo;&nbsp;Mais changer le label europ&eacute;en prendrait 15 ans&nbsp;! D&rsquo;o&ugrave; la multiplication des labels alternatifs&nbsp;&raquo;.

Face à une consommation qui s’effrite et une offre qui poursuit sa hausse, le lait bio français cherche à séduire les consommateurs en étoffant son cahier des charges pour répondre aux nouvelles attentes sociales, environnementales et nutritionnelles.

Le lait bio en quête de pistes de différentiation

&laquo;&nbsp;En viande bovine, en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, on a des &eacute;leveurs bio qui n&rsquo;excluent pas de renoncer au label bio pour passer ou repasser en Label rouge parce que le diff&eacute;rentiel de prix est t&eacute;nu, alors que les contraintes et les co&ucirc;ts vont s&rsquo;accentuer&nbsp;&raquo;. En une phrase, Lo&iuml;c Guines, pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine et r&eacute;f&eacute;rent bio &agrave; l'APCA, r&eacute;sume les questionnements qui traversent aujourd&rsquo;hui la fili&egrave;re bio, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; l&rsquo;&eacute;quation entre l&rsquo;offre et la demande est, dans certaines fili&egrave;res, un peu moins &agrave; l&rsquo;avantage des producteurs.<div class="citation">
 "Engraisser sur quatre mois au lieu de trois peut ne pas co&ucirc;ter plus cher, ce n&rsquo;est pas une fatalit&eacute;"
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Par nouvelles contraintes, Lo&iuml;c Guines faisait r&eacute;f&eacute;rence au futur r&egrave;glement bio europ&eacute;en, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2022. En viande bovine, il mettra fin &agrave; la d&eacute;rogation autorisant les &eacute;leveurs &agrave; finir leurs animaux en b&acirc;timent, ce qui peut potentiellement g&eacute;n&eacute;rer des charges suppl&eacute;mentaires (engraissement plus long) pour un produit moindre (poids et conformation de carcasse). &laquo;&nbsp;On est questionn&eacute; sur le sujet, reconna&icirc;t Anne Haegelin, charg&eacute;e de mission &agrave; la Frab Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes. Mais les &eacute;leveurs pourront toujours distribuer des concentr&eacute;s. Un nouveau r&egrave;glement, c&rsquo;est aussi l&rsquo;occasion de remettre en question son syst&egrave;me, et dans le cas pr&eacute;sent de r&eacute;fl&eacute;chir par exemple &agrave; une meilleure valorisation de sa ressource fourrag&egrave;re. Il y a des marges de man&oelig;uvre pour &ecirc;tre plus &eacute;conome et plus autonome. Engraisser sur quatre mois au lieu de trois peut ne pas co&ucirc;ter plus cher, ce n&rsquo;est pas une fatalit&eacute; &raquo;.<div class="citation">
 "Le 1er janvier prochain, on n&rsquo;aura plus droit au ratio maximum de 5% d&rsquo;aliment non bio en volailles et j&rsquo;en suis la premi&egrave;re satisfaite"
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Il n&rsquo;emp&ecirc;che. Une petite musique se fait de plus en plus dissonante sur l&rsquo;accroissement de l&rsquo;offre et les limites au consentement des consommateurs &agrave; payer, le tout sur fond de multiplication des labels priv&eacute;s (Bleu Blanc C&oelig;ur, HVE, Lait de p&acirc;turage, ZRP...) et de promotions fracassantes de la grande distribution. Dans ce contexte, le nouveau r&egrave;glement bio arrive au plus mauvais moment car, faut-il le pr&eacute;ciser, il va &eacute;videmment dans le sens d&rsquo;un rel&egrave;vement des exigences. Les producteurs bio sont le plus souvent les premiers &agrave; s&rsquo;en satisfaire, pas m&eacute;contents d&rsquo;en finir avec les syst&egrave;mes d&eacute;rogatoires qui sont par essence contre-nature, en plus de leur valoir ici ou l&agrave; quelques railleries. &laquo;&nbsp;Le 1er janvier prochain, on n&rsquo;aura plus droit au ratio maximum de 5% d&rsquo;aliment non bio en volailles et j&rsquo;en suis la premi&egrave;re satisfaite&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare D&eacute;clare Loriane Mazard, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-vente-directe-c-est-beaucoup-plus-facile-de-defendre-le-prix-des-aeufs-bio" target="_blank">&eacute;leveuse de poules pondeuses bio &agrave; Eurre (Dr&ocirc;me), distingu&eacute;e d&rsquo;un Talent Tech&amp;Bio 2021</a>.<div class="citation">
 "L&rsquo;agriculture est quand m&ecirc;me le seul secteur o&ugrave; l&rsquo;on vend &agrave; perte"
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Les agriculteurs bio aimeraient que le l&eacute;gislateur se soucie autant de la mont&eacute;e en gamme du cahier des charges bio que de la question du &laquo;&nbsp;juste&nbsp;&raquo; prix de leur travail et de leurs produits. &laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture est quand m&ecirc;me le seul secteur o&ugrave; l&rsquo;on vend &agrave; perte&nbsp;&raquo;, poursuit Anne Haegelin, qui fonde quelques espoirs sur l&rsquo;examen imminent de la loi Egalim 2. &laquo;&nbsp;Plut&ocirc;t que de se&nbsp;fixer tel ou tel ratio d&rsquo;AB en 2027 ou 2030, on devrait davantage se pr&eacute;occuper de mieux r&eacute;mun&eacute;rer les producteurs qui, quel que soit le ratio, ont aussi pour effet de tirer les conventionnels vers le haut&nbsp;&raquo;, abonde Lo&iuml;c Guines.Concernant le consentement &agrave; payer, Anne Haegelin enjoint les consommateurs &agrave; ne pas raisonner le prix de leur alimentation &agrave; assiette &eacute;quivalente, mais &agrave; questionner la fa&ccedil;on dont ils la garnissent. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est peut-&ecirc;tre ainsi que l&rsquo;on pourra trouver des leviers suppl&eacute;mentaires, et en plus&nbsp;de parler au porte-monnaie, &ccedil;a parlera &agrave; notre plan&egrave;te&nbsp;&raquo;.

Le 1er janvier 2022, il ne sera plus possible de finir les bovins en bâtiment, une mesure qui soulève des interrogations, en terme de différentiel technico-économique entre bio et Label rouge. La Frab Auvergne-Rhône-Alpes relativise.

Le nouveau règlement bio, source de décertification ?

En quoi la conjoncture en viande bovine est-elle plus favorable aujourd&rsquo;hui qu&rsquo;elle ne l&rsquo;a &eacute;t&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;? Bruno Dufayet, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine (FNB)&nbsp;: &ldquo;Plusieurs facteurs expliquent ce ph&eacute;nom&egrave;ne. La consommation de viande bovine se tient. Le march&eacute; &agrave; l&rsquo;export est tr&egrave;s dynamique en viande comme en maigre&nbsp;: + 5 &agrave; 6 % sur l&rsquo;Italie et en positive sur l&rsquo;Espagne, nos deux plus gros march&eacute;s. Dans un contexte o&ugrave; l&rsquo;offre est r&eacute;duite, les effets de d&eacute;capitalisation &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre depuis 2017 se font sentir. Tout cela dans un contexte plan&eacute;taire qui est favorable puisque la plupart des pays d&rsquo;Europe ont vu leur production baisser, notamment en Espagne. Le prix du JB a progress&eacute; de 11 % en Italie par rapport &agrave; 2020. Les pays du Mercosur sont tr&egrave;s peu pr&eacute;sents &agrave; l&rsquo;export sur l&rsquo;Europe. Ils r&eacute;servent leur production aux Chinois, tandis que l&rsquo;Argentine n&rsquo;exporte plus pour contenir les prix sur son march&eacute; int&eacute;rieur. Tous ces &eacute;l&eacute;ments constituent des arguments solides et tangibles pour aller chercher de la valeur. C&rsquo;est une situation r&ecirc;v&eacute;e pour les commerciaux fran&ccedil;ais.&rdquo; &nbsp; Les &eacute;leveurs&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficient-ils de cette embellie ? B. D.&nbsp;: &ldquo;Nous sommes en droit d&rsquo;esp&eacute;rer une r&eacute;-augmentation tr&egrave;s forte des prix. Depuis deux mois, la tendance est &agrave; la hausse sur les vaches et les jeunes bovins, mais pas encore sur les broutards et les petits veaux laitiers. On sait que finalement, les op&eacute;rateurs limitent cette hausse. Ils jouent la montre&hellip;C&rsquo;est exasp&eacute;rant, c&rsquo;est d&rsquo;ailleurs ce type d&rsquo;attitude qui a motiv&eacute; la d&eacute;cision de la FNB de ne plus si&eacute;ger &agrave; Interbev. Le discours d&rsquo;une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration impossible &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur au titre de la pr&eacute;servation du pouvoir d&rsquo;achat des consommateurs n&rsquo;est plus cr&eacute;dible. Les chiffres sont t&ecirc;tus. En viande bovine, la consommation se tient alors m&ecirc;me que les prix &agrave; la consommation augmentent de 3 % par an depuis 25 ans. Il est temps de sortir de cette posture, qui ne poursuit qu&rsquo;un objectif&nbsp;: essayer de moins payer les producteurs. Malgr&eacute; tout, j&rsquo;ai envie d&rsquo;&ecirc;tre optimiste parce que le march&eacute; est favorable, et qu&rsquo;une orientation politique qui va dans le sens de la r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs est en passe d&rsquo;aboutir. Mais l&rsquo;optimisme, on l&rsquo;a connu en 2012-2013 avec la Turquie, mais apr&egrave;s, tout s&rsquo;est &eacute;branl&eacute;. Il est donc essentiel de ne pas s&rsquo;assoir sur cette conjoncture favorable. Nous devons en profiter pour b&acirc;tir une strat&eacute;gie avec de vrais engagements de fili&egrave;re. Que chacun s&rsquo;empare de cette opportunit&eacute;.&rdquo;Justement, le second volet de la loi &Eacute;galim port&eacute; par le d&eacute;put&eacute; Besson-Moreau semble plus op&eacute;rant dans la volont&eacute; de redonner du pouvoir de n&eacute;gociation aux producteurs. Qu&rsquo;en attendez-vous&nbsp;? B. D.&nbsp;: &ldquo;Le contexte l&eacute;gislatif est plut&ocirc;t favorable. Nous attendons de la loi qu&rsquo;elle ne vienne pas d&eacute;tricoter le principe de contractualisation obligatoire, et qu&rsquo;elle redonne &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur sa capacit&eacute; de n&eacute;gociation en fonction d&rsquo;indicateurs de march&eacute; tangibles. Si la loi en tant que telle ne va pas tout r&eacute;volutionner, elle offre des outils qui donnent des perspectives avec des vrais engagements de chacun, ce qui est assez in&eacute;dit. Notre m&eacute;tier ne peut se nourrir que de passion. Tout le monde nous aime, tout le monde veut nous aider, mais on ne gagne pas notre vie. Il est temps que les choses changent. C&rsquo;est pourquoi nous demandons &agrave; l&rsquo;aval de construire un vrai projet de fili&egrave;re int&eacute;grant la r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs. On ne l&acirc;chera pas l&agrave;-dessus. C&rsquo;est essentiel pour donner des perspectives, installer des jeunes, renouveler les g&eacute;n&eacute;rations. On sait tr&egrave;s bien que demain on n&rsquo;installera pas des agriculteurs en &eacute;levage s&rsquo;il n&rsquo;y a pas de retour de valeur dans les fermes. Il est temps de passer &agrave; la vitesse sup&eacute;rieure pour se rapprocher du co&ucirc;t de production.&rdquo;Pour autant, on entend dire que les &eacute;leveurs ne seraient pas pr&ecirc;ts &agrave; contractualiser&hellip; B. D.&nbsp;: &ldquo;Dans le contexte de revenu dans lequel nous sommes, les seuls contrats que nous avons connus jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, ce sont des contrats de ramassage. Mais une fois que le contrat sera obligatoire par la loi, il sera assorti d&rsquo;une m&eacute;canique de prix pr&eacute;d&eacute;finis et pas uniquement b&acirc;tie sur des volumes. Quand on parle avec des jeunes &eacute;leveurs, tout le monde est favorable au contrat. Sur cette loi, nous avons men&eacute; un gros travail sur la n&eacute;cessit&eacute; de mieux r&eacute;mun&eacute;rer les producteurs, et d&rsquo;autres ont fait un gros travail pour que rien ne change. Ce qui prouve que pour certains acteurs, la situation ne va pas si mal que &ccedil;a.&rdquo;Sur la Pac, les r&eacute;cents arbitrages du ministre de l&rsquo;Agriculture fran&ccedil;ais sont plut&ocirc;t d&eacute;favorables &agrave; l&rsquo;&eacute;levage allaitant. Est-ce un dossier sur lequel vous souhaitez l&rsquo;interpeller &agrave; l&rsquo;occasion de sa venue au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage(&sup1;)&nbsp;? B. D.&nbsp;: &ldquo;Avec la r&eacute;forme du syst&egrave;me de couplage, nous sommes effectivement dans un contexte de ren&eacute;gociation de la Pac globalement d&eacute;favorable &agrave; l&rsquo;&eacute;levage bovin. D&rsquo;o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; de construire un vrai projet de fili&egrave;re. N&eacute;anmoins, m&ecirc;me si nous subissons des pr&eacute;l&egrave;vements, nous nous sommes battus pour que l&rsquo;&eacute;levage puisse acc&eacute;der aux aides prot&eacute;ines, ce qui constitue un vrai enjeu pour tendre vers l&rsquo;autonomie alimentaire de nos troupeaux. Par ailleurs, sur les &eacute;co-r&eacute;gimes, le monde de l&rsquo;&eacute;levage est globalement en capacit&eacute; d&rsquo;y acc&eacute;der, ce qui atteste, si besoin &eacute;tait, de la durabilit&eacute; de nos syst&egrave;mes, de nos performances environnementales qui sont le fruit de nos exploitations &agrave; taille humaine.&rdquo;En quoi cette strat&eacute;gie de durabilit&eacute; exig&eacute;e par l&rsquo;Europe l&rsquo;engage&nbsp;selon vous notamment au titre de la concurrence d&eacute;loyale&nbsp;? &nbsp; B. D.&nbsp;: &ldquo;Nous pouvons trouver toute notre place dans cette volont&eacute; europ&eacute;enne de tendre vers plus de durabilit&eacute;. Mais l&rsquo;Europe ne peut pas d&eacute;fendre un mod&egrave;le durable, orienter la Pac en ce sens, et laisser entrer des produits qui ne r&eacute;pondent pas aux m&ecirc;mes normes de production. Dans le cadre de la pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise de l&rsquo;Union europ&eacute;enne (1er janvier au 30 juin 2022), nous attendons un signe fort sur ce dossier-l&agrave;. &Agrave; l&rsquo;occasion du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, nous demanderons au ministre de l&rsquo;Agriculture quelles mesures tr&egrave;s concr&egrave;tes il compte engager avec ses homologues europ&eacute;ens pour sortir de ces incoh&eacute;rences.&rdquo; (1) Julien Denormandie, ministre de l&rsquo;Agriculture, est attendu au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, le mardi 5 octobre, premier jour du salon.

À la veille du Sommet de l’élevage, le président de la FNB estime que toutes les planètes sont alignées pour aller chercher de la valeur durablement. Du jamais vu, selon lui, depuis 2012.

“Des signaux de marché au vert,  les prix doivent sortir du rouge”

La nutrition animale fran&ccedil;aise exporte depuis longtemps des sp&eacute;cialit&eacute;s et des services, notamment vers l&rsquo;Asie. La rar&eacute;faction des salons pour raison sanitaire et les restrictions de voyages, incitent les op&eacute;rateurs &agrave; proposer de nouveaux outils de mise en relation entre vendeurs et acheteurs.

Le dernier en date vient d&rsquo;&ecirc;tre lanc&eacute;e par Informa Markets avec sa plateforme de march&eacute; &laquo;&nbsp;Asia Livestock Hub&nbsp;&raquo; pour les produits et mat&eacute;riels d&eacute;di&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;levage et &agrave; l&rsquo;aquaculture. L&rsquo;entreprise, organisateur de salons dans la zone Asie (Malaisie, Taiwan, Philippe, Vietnam&hellip;) s&rsquo;appuie sur son m&eacute;tier de base pour lancer ce projet.

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/covantis-annonce-le-lancement-de-sa-plateforme-blockchain-de-trading-de-grains" target="_blank">Lire aussi : "Covantis annonce le lancement de sa plateforme "blockchain" de trading de grains"</a></div>

"Asia Livestock Hub" est une communauté en ligne B2B, qui veut répondre aux besoins d'approvisionnement en aliments pour animaux des industriels de l'élevage et de l'aquaculture.

"Asia Livestock Hub", la première plateforme en ligne dédiée à l'industrie de l'élevage et de l'aquaculture

Parmi tous les &eacute;v&eacute;nements de 2020, trois faits marquants ont &eacute;t&eacute; relev&eacute;s par la FNO lors de son congr&egrave;s. Premier d&rsquo;entre eux, la covid&#8209;19. Avec un premier confinement juste avant P&acirc;ques, la fili&egrave;re ovine craignant l&rsquo;effondrement du march&eacute;, s&rsquo;est rapidement mobilis&eacute;e. La demande faite aux op&eacute;rateurs de privil&eacute;gier la viande fran&ccedil;aise a fonctionn&eacute; et les prix se sont maintenus. Les travaux engag&eacute;s avec les GMS se poursuivent notamment sur l&rsquo;outil SICOOP qui devrait permettre &agrave; terme, de pr&eacute;voir plus efficacement les sorties d&rsquo;agneau sur l&rsquo;ann&eacute;e. Avec la fermeture des outils de transformation et des restaurants, le lait de brebis a aussi &eacute;t&eacute; impact&eacute; par la crise sanitaire. Sur la p&eacute;riode, la FNO a observ&eacute; une r&eacute;orientation de la consommation en direction de l&rsquo;ultra-frais. L&rsquo;ann&eacute;e 2020 a &eacute;galement &eacute;t&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e du Brexit. L&rsquo;inqui&eacute;tude &eacute;tait de mise pour la fili&egrave;re, le Royaume-Uni &eacute;tant le premier importateur de viande ovine fran&ccedil;aise et 45&thinsp;% des achats de viande ovine en France &eacute;tant d&rsquo;origine britannique. Un accord commercial a &eacute;t&eacute; trouv&eacute; fin 2020. Il pr&eacute;voit une absence de quotas et de droits de douane pour une ann&eacute;e. La FNO a &eacute;galement suivi de pr&egrave;s les n&eacute;gociations de la PAC. D&egrave;s le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, la FNO a alert&eacute; les pouvoirs publics Sur la n&eacute;cessit&eacute; de maintenir les aides coupl&eacute;es essentielles pour la fili&egrave;re ovine. Des propositions ont &eacute;t&eacute; faites pour un ICHN cibl&eacute; sur l&rsquo;&eacute;levage, des &eacute;co r&eacute;gimes accessibles &agrave; tous ou une meilleure Indemnisation de la pr&eacute;dation. Sur ce sujet. La FNO a alert&eacute; le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et le minist&egrave;re de l&rsquo;Environnement sur la pression insoutenable subie par les &eacute;leveurs. Entam&eacute;s en 2020, de nombreux travaux se poursuivent en 2020. Ils touchent pour beaucoup d&rsquo;entre eux &agrave; l&rsquo;environnement&nbsp;(avec l&rsquo;adaptation du r&eacute;f&eacute;rentiel HVE non adapt&eacute; aux petits ruminants, mise en place du diagnostic Cap2ER, lancement du projet GREENSHEEP) et au bien-&ecirc;tre animal&nbsp;(projet MOUBIENE).Les d&eacute;fis de demain Pour d&eacute;battre des enjeux qui attendent la fili&egrave;re demain, la FNO et sa pr&eacute;sidente avaient r&eacute;unis plusieurs intervenants autour du th&egrave;me&nbsp;: la fili&egrave;re ovine &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve des d&eacute;fis socio&eacute;conomiques et g&eacute;opolitiques. Autour de Mich&egrave;le Boudoin &eacute;taient r&eacute;unis Sean Dennehy, &eacute;leveur irlandais, vice-pr&eacute;sident du groupe de travail ovin au Copa-Cogeca, Flavien de Vaugelade, responsable des produits carn&eacute;s chez Syst&egrave;me&nbsp;U, et Yves Madre, directeur du think tank &ldquo;Farm Europe&rdquo;. Apr&egrave;s un &eacute;tat des lieux du march&eacute; de la viande ovine viande et lait au niveau europ&eacute;en et mondial par Philippe Chotteau de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, les participants ont &eacute;chang&eacute; sur le Brexit, la PAC et l&rsquo;&eacute;tiquetage des produits. Si la PAC est d&eacute;sormais sur les rails et que l&rsquo;&eacute;laboration des Plans strat&eacute;giques nationaux va bon train, pour Yves Mardre, tout n&rsquo;est pas gagn&eacute; &laquo;&thinsp;la PAC &agrave; venir est plus courte et sous influence&hellip;&thinsp;&raquo;. Un point de vue partag&eacute; par Mich&egrave;le Boudoin&nbsp;: &laquo;&thinsp;la programmation est pr&eacute;vue pour 7 ans, ramen&eacute;e &agrave; 5, avec un bilan au bout de 2, il n&rsquo;est pas possible d&rsquo;investir et de s&rsquo;adapter en si peu de temps lorsqu&rsquo;on travaille avec du vivant&thinsp;!&thinsp;&raquo;. Le comportement des consommateurs pose aussi question. &laquo;&thinsp;Les Europ&eacute;ens sont attach&eacute;s &agrave; l&rsquo;agriculture et deux tiers d&rsquo;entre eux estiment qu&rsquo;elle doit &eacute;voluer. Ils semblent pr&ecirc;ts &agrave; payer plus cher mais dans les faits, le feront-ils&thinsp;?&thinsp;&raquo;, se demande Yves Mardre. Flavien de Vaugelade note pour sa part une perte de pouvoir d&rsquo;achat d&rsquo;une partie de la population qui recherche promos et premier prix et, dans le m&ecirc;me temps, une tendance de fond &agrave; la consommation durable et locale. Une autre ombre plane sur les d&eacute;bats, le d&eacute;veloppement du v&eacute;ganisme. Peu nombreux les vegans p&egrave;sent toutefois largement dans beaucoup de d&eacute;bats, les aspects scientifiques &eacute;tant &laquo;&thinsp;de moins en moins pr&eacute;sents dans les discussions&thinsp;&raquo;, selon Yves Mardre. La crise sanitaire a toutefois montr&eacute; l&rsquo;affection des consommateurs pour la viande. &laquo;&thinsp;Lors de la crise en Irlande, les gens se sont ru&eacute;s sur les produits essentiels, dont la viande. Pas sur les produits v&eacute;gans, note Sean Dennehy. Promotion de la diversit&eacute; alimentaire, mise en avant des pratiques vertueuses des &eacute;leveurs, prospection de nouveaux march&eacute;s, &eacute;ducation &agrave; l&rsquo;alimentation des plus jeunes sont autant de pistes d&rsquo;avenir &eacute;voqu&eacute;es pour la fili&egrave;re. L&rsquo;&eacute;tiquetage est &eacute;galement essentiel comme en t&eacute;moigne Sean Dennehy. &laquo;&thinsp;Origin green est un label qui mesure diff&eacute;rents crit&egrave;res de durabilit&eacute; et de bien-&ecirc;tre animal, explique l&rsquo;&eacute;leveur. 90&thinsp;% des exportations ont ce label. Cela nous est utile pour trouver de nouveaux march&eacute;s&thinsp;&raquo;. Pour autant, la multiplication des labels, peu lisibles par le consommateur, peut aussi s&rsquo;av&eacute;rer sans effet r&eacute;el.

Pour ce premier salon de la rentrée, la pluie s’était invitée à Tech ovin. Pour autant, étudiants, éleveurs, exposants, responsables, professionnels de la filière, tous semblaient heureux de se retrouver après de nombreux mois sans pouvoir le faire.

Tech Ovin fait la part belle à l’innovation

Lait, viande bovine, &oelig;ufs&nbsp;: en agriculture biologique, ces trois productions commencent &agrave; souffrir d&rsquo;une distorsion de croissance entre l&rsquo;offre et la demande. &laquo;&nbsp;Pour le moment, je ne suis pas concern&eacute;e&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Loriane Mazard. Install&eacute;e en 2017 hors cadre familial, la jeune avicultrice &eacute;l&egrave;ve environ 900 poules r&eacute;parties dans cinq cabanes mobiles, sur une SAU de 7 ha. D&eacute;pendante &agrave; 100% des achats d&rsquo;aliments ext&eacute;rieurs, elle ne peut jouer que sur sa performance technique (taux de ponte de 80%) et ses circuits de vente pour tamponner la hausse des prix de l&rsquo;aliment. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/7/5/4195704-1-fre-FR/8adba31b227d-capture-d-e-cran-2021-09-21-a-07-39-43-jpg" alt="Loriane Mazard vend en direct &agrave; la ferme ainsi que sur des march&eacute;s et via des Amap" height="1470" width="2004" /><figcaption>Loriane Mazard vend en direct &agrave; la ferme ainsi que sur des march&eacute;s et via des Amap</figcaption></figure>

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 "Face &agrave; mes clients, je suis en mesure d&rsquo;expliquer et de justifier une hausse de mes tarifs"
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&laquo;&nbsp;En ce moment, le hausse est tr&egrave;s forte, confie-t-elle. J&rsquo;ach&egrave;te toutes mes c&eacute;r&eacute;ales &agrave; des agriculteurs du village et des alentours et je ne discute pas le prix et le fruit de leur travail. Mais face &agrave; mes clients, je suis en mesure d&rsquo;expliquer et de justifier une hausse de mes tarifs&nbsp;&raquo;. Pour tamponner la hausse du co&ucirc;t des mati&egrave;re premi&egrave;res, l&rsquo;&eacute;leveuse a investi dans une petite unit&eacute; de fabrication &agrave; la ferme, ce qui lui a permis de faire baisser significativement les factures. Au passage, elle a trouv&eacute; la solution pour respecter le futur cahier des charges bio, imposant 100% d&rsquo;aliment bio contre 95% actuellement. Les tourteaux de noix &ndash; locaux &ndash; feront l&rsquo;affaire. &laquo;&nbsp;Un vrai bonheur que de passer &agrave; 100%&nbsp;&raquo;, confie l&rsquo;&eacute;leveuse. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/2/4/5/4195426-1-fre-FR/3a7bf9e61a56-capture-d-e-cran-2021-09-21-a-00-34-02-jpg" alt="L&rsquo;&eacute;levage compte cinq cabanes mobiles d&rsquo;une capacit&eacute; de 180 poules" height="1176" width="2008" /><figcaption>L&rsquo;&eacute;levage compte cinq cabanes mobiles d&rsquo;une capacit&eacute; de 180 poules</figcaption></figure>

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<h2>Une machine &agrave; mirer et &agrave; calibrer les &oelig;ufs</h2>Mais l&rsquo;essentiel se joue &agrave; la vente. Loriane Mazard pratique la vente directe &agrave; la ferme, sur les march&eacute;s ou encore dans des Amap. Elle vend aussi &agrave; des &eacute;piceries, &agrave; des boulangeries et &agrave; des restaurants. Pour capter cette client&egrave;le &laquo;&nbsp;indirecte&nbsp;&raquo;, elle a investi 8000 euros dans une machine &agrave; mirer et &agrave; calibrer les &oelig;ufs, obligatoire au-del&agrave; d&rsquo;un effectif de 250 poules pondeuses. Une strat&eacute;gie judicieuse. &laquo;&nbsp;Ce choix m&rsquo;a en partie sauv&eacute; la mise pendant le confinement, quand les march&eacute;s ont &eacute;t&eacute; ferm&eacute;s. Il me pr&eacute;serve en partie de la concurrence car peu d&rsquo;&eacute;leveurs ont fait le choix d&rsquo;un tel investissement, pr&eacute;f&eacute;rant rester sous le seuil de 250 poules&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/2/4/5/4195429-1-fre-FR/a4c3c66decde-capture-d-e-cran-2021-09-21-a-00-40-16-jpg" alt="La machine &agrave; mirer et &agrave; calibrer les &oelig;ufs offre l&rsquo;acc&egrave;s au march&eacute; &laquo; indirect &raquo; des &eacute;piceries, boulangeries et restaurants" height="1144" width="2010" /><figcaption>La machine &agrave; mirer et &agrave; calibrer les &oelig;ufs offre l&rsquo;acc&egrave;s au march&eacute; &laquo; indirect &raquo; des &eacute;piceries, boulangeries et restaurants</figcaption></figure>

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Autre b&eacute;n&eacute;fice indirect de la vente directe&nbsp;: la valorisation des poules de r&eacute;forme (environ 18 mois) aupr&egrave;s des particuliers. &laquo;&nbsp;Le succ&egrave;s est tel que j&rsquo;ai des listes d&rsquo;attente, confie la jeune avicultrice. A quatre euros la poule, c&rsquo;est une contrepartie &agrave; mes achats de poulettes&nbsp;&raquo;. Voil&agrave; justement une autre source d&rsquo;&eacute;conomie. Plut&ocirc;t que d&rsquo;acheter des poulettes de 17 semaines, l&rsquo;avicultrice ach&egrave;te des poussins d&rsquo;un jour. &laquo;&nbsp;&Eacute;conomiquement c&rsquo;est int&eacute;ressant et techniquement c&rsquo;est passionnant&nbsp;&raquo;.<h2>La Grise du Vercors, une race ancienne et mixte</h2>Outre des poules Isa Brown, Loriane Mazard &eacute;l&egrave;ve &eacute;galement la Grise du Vercors, une race ancienne relanc&eacute;e par l&rsquo;association Quantia et qui, apr&egrave;s une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es de travail et de s&eacute;lection, a assur&eacute; la renaissance de la race, avec notamment une poulette &laquo;&nbsp;pro&nbsp;&raquo; r&eacute;pondant aux exigences des &eacute;leveurs (en terme de croissance), sans sacrifier les caract&eacute;ristiques de la race. &laquo;&nbsp;La Grise du Vercors est une race mixte, &agrave; la fois pondeuse et tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute;e pour sa viande, tr&egrave;s proche de celle d&rsquo;une pintade&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Loriane Mazard. La r&eacute;forme des Grises du Vercors offre ainsi une valorisation pour sa chair. L&rsquo;eau de cuisson sert aussi la cuisson des fameuses ravioles.<div class="citation">
 "Mon syst&egrave;me est incompatible avec la pose de filets et je n&rsquo;imagine pas cloisonner mes poules&nbsp;"
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Depuis peu, l&rsquo;association Quantia lui a confi&eacute; l&rsquo;&eacute;levage de reproducteurs. Encore une source de valeur, moyennant une charge de travail tr&egrave;s cons&eacute;quente. C&rsquo;est l&rsquo;un des points de fragilit&eacute; de l&rsquo;exploitation. Loriane Mazard envisage de recruter un salari&eacute; &agrave; tiers temps pour se m&eacute;nager un peu de r&eacute;pit. L&rsquo;autre fragilit&eacute; r&eacute;side dans la menace que fait peser la grippe aviaire. &laquo;&nbsp;Mon syst&egrave;me est incompatible avec la pose de filets et je n&rsquo;imagine pas cloisonner mes poules&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture doit incessamment sous peu pr&eacute;senter <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-deja-sous-la-menace-de-l-influenza-aviaire" target="_blank">le futur cadre r&eacute;glementaire pour &eacute;viter une nouvelle &eacute;pizootie</a>.

Malgré la concurrence croissante et la hausse des coûts de l’aliment, Loriane Mazard préserve les marges de son atelier de poules pondeuses et capte de la valeur avec la fabrication d’aliment, l’élevage des poulettes, la valorisation des poules de chair et des poules de réforme ou encore la reproduction de la Grise du Vercors, une race ancienne. Talent Tech&Bio 2021 pour le Ferme Horéa.

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