Bonne nouvelle pour le rechargement des nappes phr&eacute;atiques&nbsp;: au mitan de la saison, M&eacute;t&eacute;o France fait savoir que l'hiver 2020/2021 est d'ores et d&eacute;j&agrave; l'un des plus pluvieux jamais enregistr&eacute;s dans certaines stations du Sud-Ouest de la France et qu&rsquo;il peut d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme tr&egrave;s pluvieux sur la quasi-totalit&eacute; du pays.Les inondations et les crues qui s&eacute;vissent actuellement dans plusieurs r&eacute;gions ne vont pas manquer de faire remonter &agrave; la surface l&rsquo;id&eacute;e de (re)lancer la cr&eacute;ation d&rsquo;infrastructures de stockage pour capter les exc&egrave;s hivernaux et r&eacute;duire d&rsquo;autant les d&eacute;ficits estivaux. Mais quand bien m&ecirc;me les vannes seraient ouvertes, les volumes additionnels capt&eacute;s seraient susceptibles de servir deux autres besoins essentiels voire vitaux que sont, aux c&ocirc;t&eacute;s de l&rsquo;agriculture et donc de l&rsquo;alimentation, la fourniture d&rsquo;eau potable et le soutien d&rsquo;&eacute;tiage des cours d&rsquo;eau.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-les-pluies-atteignent-des-records-cet-hiver" target="_blank" title="">M&eacute;t&eacute;o&nbsp;: les pluies atteignent des records cet hiver</a>
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Le changement climatique ne devrait pas m&eacute;nager le d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande et les tensions entre usages et entre usagers. La consultation publique sur un projet de d&eacute;cret relatif &agrave; la gestion quantitative de l&rsquo;eau, courant jusqu&rsquo;au 11 f&eacute;vrier, est l&agrave; pour en t&eacute;moigner.<h1>Des nitrates toujours probl&eacute;matiques</h1>Du point de vue de la qualit&eacute; de l&rsquo;eau, la France est plut&ocirc;t bien lotie, du moins au robinet. Selon le minist&egrave;re de la Sant&eacute;, en 2017, 99% de la population a &eacute;t&eacute; aliment&eacute;e par une eau conforme vis-&agrave;-vis des nitrates. Mais cette performance est bien souvent acquise au prix de dispendieux process de traitement pour faire retomber la concentration en nitrates en-de&ccedil;&agrave; des normes.En 2018-2019, 46,8% des stations en eaux de surface avaient une concentration maximale en nitrates sup&eacute;rieures au seuil de 25 mg/l et 17,6% des stations en eaux souterraines d&eacute;passaient celui de 50 mg/l. &laquo;&nbsp;Sur la base de ces constats, sans un changement de la trajectoire actuelle, il ne sera pas possible d&rsquo;atteindre de mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e les objectifs &agrave; moyen terme&nbsp;&raquo;, pointe le rapport quadriennal que la France adresse &agrave; la Commission europ&eacute;enne, conform&eacute;ment &agrave; la Directive cadre sur l&rsquo;eau.Globalement, la situation ne s&rsquo;arrange pas mais ne se d&eacute;grade pas non plus. Il faut cependant savoir que la pollution par les nitrates entraine chaque ann&eacute;e la fermeture d&rsquo;environ 1000 points de captage d&rsquo;eau potable, un chiffre en progression constante selon Eaufrance.<h1>Les d&eacute;rogations Cipan dans le viseur</h1>Le non-respect des normes qualitatives de l&rsquo;eau vaut &agrave; la France des contentieux avec la Commission. Pour s&rsquo;en pr&eacute;munir (et am&eacute;liorer les r&eacute;sultats), les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique ont diligent&eacute; en 2020 une mission destin&eacute;e &agrave; &eacute;valuer les Programmes d&rsquo;action nationaux (PAN) et r&eacute;gionaux (PAR) qui, tous les quatre ans, s&rsquo;escriment &agrave; corriger la situation.Sont notamment dans le viseur les installations de stockage d&rsquo;effluents, dont le dimensionnement, l&rsquo;&eacute;tanch&eacute;it&eacute; et la stabilit&eacute; g&eacute;n&eacute;rale interrogent, au vu de leur vieillissement et des accidents rapport&eacute;s. L&rsquo;arme d&eacute;rogatoire dont usent un peu trop vite les pr&eacute;fets en mati&egrave;re d&rsquo;implantation de Cultures interm&eacute;diaires pi&egrave;ges &agrave; nitrates (Cipan), pour cause de s&eacute;cheresse ou d&rsquo;humidit&eacute; excessives, est aussi incrimin&eacute;e. Or, si les couverts pi&egrave;gent les nitrates, ils contribuent aussi &agrave; faire des sols le premier r&eacute;servoir hydrique.&nbsp;

[Edito] Le changement climatique focalise l’attention sur la dimension volumétrique, reléguant au second plan les aspects qualitatifs. Le 7ème programme d’action de la Directive nitrates devrait faire office de rappel à l’ordre s’agissant notamment des couverts pièges à nitrates... et à eau.

Les nitrates, l’angle mort de la gestion de l’eau

Depuis la r&eacute;ouverture de la fronti&egrave;re entre le Royaume-Uni et la France le 23 d&eacute;cembre 2020 (fermeture des fronti&egrave;res li&eacute;e &agrave; la d&eacute;couverte d&rsquo;un nouveau variant du coronavirus le 21 d&eacute;cembre) et l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur de<a href="https://www.reussir.fr/lait/brexit-quest-ce-qui-change"> l&rsquo;accord commercial sans droit de douane suite au Brexit</a>, les cotations des r&eacute;formes britanniques sont reparties &agrave; la hausse (+ 1,8 centime en semaine 52 et + 10 centimes en semaine 53). Toutefois, &laquo;&nbsp;le reconfinement total jusqu&rsquo;&agrave; la mi-f&eacute;vrier, annonc&eacute; par Boris Johnson, incluant la fermeture des &eacute;coles, pourrait avoir des effets sur le march&eacute; britannique de la viande bovine&nbsp;&raquo;, lit-on dans le dernier Tendances de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. Les abattages de gros bovins sont rest&eacute;s limit&eacute;s sur les quatre derni&egrave;res semaines de 2020, &agrave; l&rsquo;exception de ceux de g&eacute;nisses rest&eacute;s stables.

En octobre 2020, la balance commerciale britannique s&rsquo;est &agrave; nouveau d&eacute;grad&eacute;e. La forte chute des exportations de viande bovine (- 15 %) &eacute;tant li&eacute;e &agrave; la contraction depuis mars du march&eacute; europ&eacute;en de la restauration, principale destination sur le continent de la viande britannique. &laquo;&nbsp;Les ventes extra-UE ont en revanche poursuivi leur d&eacute;veloppement, initi&eacute; d&egrave;s 2017, <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/brexit-lessentiel-est-preserve-pour-la-viande-bovine">en pr&eacute;paration du Brexit</a>. Le Royaume-Uni multiplie les n&eacute;gociations et la signature de divers accords. Fin d&eacute;cembre, il avait ainsi sign&eacute; ou appliqu&eacute; une soixantaine d&rsquo;accords commerciaux. A court mais aussi et surtout &agrave; moyen terme, ces derniers accords pourraient entra&icirc;ner une concurrence suppl&eacute;mentaire pour la viande bovine de l&rsquo;UE et notamment d&rsquo;Irlande sur le march&eacute; britannique.&nbsp;&raquo;

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<h3>Irlande, des cotations et exportations dynamiques</h3>

En Irlande, les cotations sont rest&eacute;es relativement soutenues en d&eacute;cembre du fait des f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e, des bonnes performances de la consommation domestique et de l&rsquo;export et ce, malgr&eacute; les perturbations dues au coronavirus. Les hausses de prix de d&eacute;cembre ont concern&eacute; toutes les cat&eacute;gories. En semaine 51, la vache O cotait 2,93 &euro;/kg de carcasse (+12% /2019 et +9% /2018). &laquo;&nbsp;Les abattages de gros bovins (+2% /2019 en cumul) comme de vaches (+ 5%) ont &eacute;t&eacute; en hausse sur l&rsquo;ann&eacute;e 2020, d&rsquo;apr&egrave;s l&rsquo;indicateur hebdomadaire du Minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture.&nbsp;&raquo;

Depuis janvier, le secteur irlandais de l&rsquo;abattage et de la transformation est par ailleurs &eacute;ligible &agrave; un nouveau plan d&rsquo;aide aux entreprises de l&rsquo;agroalimentaire, de 100 millions d&rsquo;euros, pour faire face aux menaces du Brexit. &laquo;&nbsp;En attendant, en octobre dernier et d&rsquo;apr&egrave;s Bord Bia, les <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/lirlande-developpe-sa-strategie-lexport-hors-union-europeenne">exportations irlandaises de viande bovine</a> r&eacute;frig&eacute;r&eacute;e et congel&eacute;e avaient &agrave; nouveau &eacute;t&eacute; dynamiques &agrave; 52 300 t&eacute;c, en hausse par rapport &agrave; un automne 2019 affect&eacute; par le blocage d&rsquo;abattoirs (+2% /2019). Sur les 10 premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e, le retard li&eacute; notamment &agrave; la pand&eacute;mie a &eacute;t&eacute; partiellement combl&eacute; (-2% /2019 et +4% /2018).&nbsp;&raquo;

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Après les inquiétudes liées au Brexit et au Covid-19 les cours de la viande bovine se redressent au Royaume-Uni et continuent leur progression en Irlande.

Les cours de la viande bovine ne semblent pas affectés chez nos voisins britanniques et irlandais

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Alexandre Maffre et son p&egrave;re Christophe sont c&eacute;r&eacute;aliers et exploitent 180 hectares dans la pointe sud de la Limagne, &agrave; Chidrac (Puy-de-D&ocirc;me), dont 60 hectares irrigables. Jusqu&rsquo;en 2019, la partie irrigable &eacute;tait assol&eacute;e avec du ma&iuml;s, de la betterave et du bl&eacute;. La surface non irrigable est en colza, tournesol et bl&eacute;. &laquo;&nbsp;Nous nous sommes int&eacute;gr&eacute;s d&egrave;s le d&eacute;part au projet de partenariat avec les &eacute;leveurs de saint-nectaire. Depuis deux ou trois ans, avec l&rsquo;arr&ecirc;t annonc&eacute; de la betterave sucri&egrave;re, nous savions qu&rsquo;il allait nous manquer une culture dans la rotation, explique Alexandre Maffre. Nous faisions d&eacute;j&agrave; un peu<a href="reussir.fr/lait/luzerne" target="_blank"> luzerne </a>(5 ha) sur la partie non irrigable que nous vendions sur pied &agrave; un &eacute;leveur. Nous avons d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;en faire une culture &agrave; part enti&egrave;re &agrave; la place de la betterave et de la g&eacute;rer nous-m&ecirc;mes.&nbsp;&raquo; Pour la premi&egrave;re campagne, ils ont implant&eacute; un peu moins de 10 hectares sur la surface irrigable. A terme, la rotation des 60 ha irrigables devrait se construire sur 3 ann&eacute;es de luzerne suivis de 6 ann&eacute;es de bl&eacute;/ma&iuml;s en alternance. La sole de luzerne devrait donc monter &agrave; 20 hectares. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est un march&eacute; nouveau pour nous et qui peut &ecirc;tre volatil. Les besoins sont importants dans la zone AOP saint-nectaire, mais nous pr&eacute;f&eacute;rons y aller doucement et conforter cette culture avant de mettre des surfaces importantes.&nbsp;&raquo;

<h3 class="sequence">Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/lait/une-filiere-locale-de-foin-de-luzerne-pour-laop-saint-nectaire" target="_blank">Une fili&egrave;re locale de foin de luzerne pour l&rsquo;AOP saint-nectaire</a></h3>

Le c&eacute;r&eacute;alier appr&eacute;cie les bienfaits agronomiques de cette l&eacute;gumineuse. &laquo;&nbsp;La luzerne s&rsquo;int&egrave;gre parfaitement dans nos sols argilo-calcaires mais assez drainants. De plus, dans notre secteur, nous avons une probl&eacute;matique de salissement par des gramin&eacute;es. Apr&egrave;s trois ann&eacute;es de luzerne, il n&rsquo;y en a quasiment plus.&nbsp;&raquo; Alexandre et Christophe Maffre font partie d&rsquo;une Cuma form&eacute;e de trois exploitations qui produisaient de la betterave avec du mat&eacute;riel en commun. Les deux autres agriculteurs, dont l&rsquo;un poss&egrave;de aussi un &eacute;levage ovin et du mat&eacute;riel de fenaison, ont &eacute;galement implant&eacute; de la luzerne dans le cadre de ce m&ecirc;me partenariat, soit 30 ha pour les trois. &laquo;&nbsp;Nous avons revendu le mat&eacute;riel betteravier et achet&eacute; &agrave; la place un andaineur. Nous envisageons de renouveler la faucheuse.&nbsp;Nous faisons les chantiers en commun comme pour la betterave. Etant moi-m&ecirc;me double actif (salari&eacute; chez Limagrain), nous ne nous serions pas engag&eacute;s dans un tel projet si nous n&rsquo;avions pas pu faire le travail en commun. &raquo;

<h3>14 &agrave; 15 tonnes de MS par ha</h3>

Pour la premi&egrave;re campagne, Alexandre et Christophe Maffre ont r&eacute;colt&eacute; quatre coupes, soit 14 &agrave; 15 tonnes de mati&egrave;re s&egrave;che par hectare (pour 10-12 tonnes engag&eacute;es dans le contrat). Ils ont fait un tour d&rsquo;eau (30 mm) &agrave; chaque coupe. Vendue 150 &euro;/tonne, pour 19 % de MAT, la luzerne d&eacute;gage une marge brute de 700 - 800 &euro;/ha. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est &eacute;quivalent &agrave; la betterave avec laquelle nous faisions de bons rendements et sup&eacute;rieur au bl&eacute; (400 - 450 &euro;/ha), dont les rendements ne sont pas tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s dans notre zone (50-55 qx/ha)&nbsp;&raquo;, explique Alexandre Maffre. &laquo;&nbsp;L&rsquo;approche locale nous pla&icirc;t bien, ajoute-t-il. Nous sommes satisfaits de voir que nous arrivons &agrave; produire de la qualit&eacute; et que notre luzerne est consomm&eacute;e &agrave; quelques kilom&egrave;tres.&nbsp;&raquo;
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Dans le Puy-de-Dôme, sur l'exploitation d'Alexandre et Christophe Maffre, la luzerne est destinée à remplacer la betterave sucrière et irriguée. Elle présente de nombreux intérêts agronomiques et dégage une marge équivalente.

Ils sont céréaliers et cultivent de la luzerne pour des éleveurs

La salon Agritechnica, programm&eacute; &agrave; Hanovre (Allemagne) du 14 au 21 novembre prochain, se fera sans John Deere. &laquo; Malgr&eacute; de nombreuses mesures de contr&ocirc;le, telles que des restrictions commerciales, des verrouillages et des annulations d'&eacute;v&eacute;nements, la pand&eacute;mie n'a pas encore &eacute;t&eacute; ma&icirc;tris&eacute;e de mani&egrave;re durable, annonce le constructeur dans un communiqu&eacute;. L'avenir reste incertain avec les mutations virales et la lenteur des progr&egrave;s de la vaccination. En tant que telle, une protection ad&eacute;quate de la population mondiale ne peut pas encore &ecirc;tre assur&eacute;e, ce qui serait une condition pr&eacute;alable essentielle &agrave; la participation &agrave; une foire commerciale internationale&nbsp;&raquo;. Le constructeur indique qu&rsquo;il continuera de &laquo;&nbsp;valoriser et de soutenir Agritechnica en tant que principal salon professionnel agricole au monde&nbsp;&raquo;.<h1>Tous au Sima 2022&nbsp;?</h1>En septembre dernier, le constructeur avait annonc&eacute; renoncer &agrave; l&rsquo;ensemble des salons agricoles europ&eacute;ens jusqu&rsquo;&agrave; la fin du mois d&rsquo;octobre 2021, m&eacute;nageant le suspense quant &agrave; sa participation &agrave; Agritechnica. Finalement, &ccedil;a sera sans John Deere, &laquo;&nbsp;une d&eacute;cision prise apr&egrave;s une discussion intensive et r&eacute;fl&eacute;chie &agrave; la fois en interne et avec certains concessionnaires allemands John Deere&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le constructeur dans son communiqu&eacute;.Le constructeur annonce parall&egrave;lement soutenir la recherche contre le Covid en accordant 250 000 euros &agrave;&nbsp;l'Universit&eacute; de m&eacute;decine de Hanovre. Il apporte par ailleurs son soutien &agrave; la DLG, l&rsquo;organisateur&nbsp;du salon, en versant 50 000 euros destin&eacute;s aux jeunes universitaires agricoles.Le salon de r&eacute;f&eacute;rence au plan europ&eacute;en, qui va devoir faire sans le leader mondial du secteur, rejoint ainsi la longue liste des victimes collat&eacute;rales de la pand&eacute;mie. Sans pr&eacute;sager du futur de l'&eacute;pid&eacute;mie et des d&eacute;cisions des constructeurs, le Sima 2022, programm&eacute; du &nbsp;6 au 10 novembre 2022, pourrait &ecirc;tre celui des retrouvailles, pour ne pas dire de la renaissance, centenaire oblige.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/40-pretendants-aux-sima-awards-2021" target="_blank" title="">40 pr&eacute;tendants aux Sima Awards 2021</a>
</aside>

Le constructeur invoque l’épidémie et l’impossibilité d’offrir « une protection adéquate de la population mondiale, une condition préalable essentielle à la participation à une foire commerciale internationale ». Agritechnica est programmé du 14 au 21 novembre 2021.

John Deere renonce au salon Agritechnica

<div class="avis">
&laquo; Le projet Recup (Reconception des cultures sous paillage plastique) a pour objectif de limiter l&rsquo;&eacute;rosion et le transfert par ruissellement des produits phytosanitaires. Il consiste &agrave; &eacute;tudier et quantifier les ruissellements des eaux de surface qui entra&icirc;nent des particules de sol et des substances solubles. Deux facteurs concourent &agrave; augmenter les risques&thinsp;: la pente et le paillage plastique des cultures. En effet, les cultures paill&eacute;es sont imperm&eacute;abilis&eacute;es &agrave; 60-70&nbsp;%, ce qui concentre les eaux de pluie sur les 30 &agrave; 40&nbsp;% restants. Il y a alors pr&eacute;somption de risques importants d&rsquo;entra&icirc;nement des pesticides par ruissellement. Le projet Recup, mis en &oelig;uvre par le Cat&eacute; avec le financement de l&rsquo;agence de l&rsquo;eau Loire-Bretagne, porte sur deux cultures&thinsp;: l&rsquo;&eacute;chalote (risque au d&eacute;but du printemps) et la courgette (risque fin d&rsquo;automne). Recup &eacute;tudie simultan&eacute;ment deux leviers. La r&eacute;duction des applications des pesticides par notamment l&rsquo;usage de vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes aux maladies et du d&eacute;sherbage m&eacute;canique&thinsp;; et la r&eacute;duction du ruissellement par le binage (maintien d&rsquo;une structure motteuse en surface) et le barbuttage (proc&eacute;d&eacute; de binage laissant de petites buttes dans les all&eacute;es tous les m&egrave;tres), semis de plantes compagnes dans les all&eacute;es (ray-grass seul ou en m&eacute;lange avec du tr&egrave;fle). Les premiers r&eacute;sultats obtenus sur courgette montrent que le binage des all&eacute;es r&eacute;duit le ruissellement jusqu&rsquo;aux premi&egrave;res r&eacute;coltes. Puis au-del&agrave; de trois passages r&eacute;p&eacute;t&eacute;s, le tassement du sol annule le b&eacute;n&eacute;fice du binage. L&rsquo;enherbement des all&eacute;es, coupl&eacute; &agrave; un paillage biod&eacute;gradable (car l&rsquo;enl&egrave;vement d&rsquo;un paillage poly&eacute;thyl&egrave;ne est difficile en fin de culture avec l&rsquo;enherbement) permettent une r&eacute;duction importante du ruissellement. Le projet R&eacute;cup est reconduit sur deux ans. &raquo;
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A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/arboriculture-en-vingt-ans-les-produits-phyto-ont-evolue">Arboriculture : en vingt ans, les produits phyto ont &eacute;volu&eacute;</a>

Témoignage de Jean-Michel Collet, CTIFL-Caté et Aurélie Le Goff-Prat, Caté, sur le projet Recup (Reconception des cultures sous paillage plastique).

[Témoignage]  Le projet Recup a pour objectif de limiter l’érosion et le ruissellement des produits phytosanitaires

&laquo; N&rsquo;opposons pas agriculture et &eacute;cologie. Nos agriculteurs sont cl&eacute;s en la mati&egrave;re &raquo;, a indiqu&eacute; le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, Emmanuel Macron lors de son d&eacute;placement sur une exploitation euroise le 12 janvier dernier. Au menu du d&eacute;placement, le programme &laquo; Plantons des haies &raquo; du plan de relance pilot&eacute; par le gouvernement. Des aides &agrave; la plantation et &agrave; l&rsquo;animation seront d&eacute;clin&eacute;es pour les cinq d&eacute;partements de Normandie, adoss&eacute;es au plan de d&eacute;veloppement rural. Une enveloppe r&eacute;gionale de 3,165 millions d&rsquo;euros est consacr&eacute;e &agrave; ce programme. Les agriculteurs et les collectivit&eacute;s pourront d&eacute;poser leurs candidatures d&egrave;s l&rsquo;ouverture des appels &agrave; projets qui commenceront dans les prochaines semaines.

<h3>Le d&eacute;put&eacute; interpelle</h3>

Des voix s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent sur ce programme qui porte notamment sur la cr&eacute;ation de haies. Alors que le d&eacute;partement compte d&eacute;j&agrave; 55 000 km de haies, contrairement &agrave; un grand nombre de d&eacute;partements de France, la Manche craint passer &agrave; c&ocirc;t&eacute;. Le d&eacute;put&eacute; de la Manche, Philippe Gosselin, a saisi le ministre de l&rsquo;Agriculture pour l&rsquo;alerter sur cette &laquo; for&ecirc;t lin&eacute;aire &raquo;, et sur les op&eacute;rations de replantation conduites par les agriculteurs, particuliers et collectivit&eacute;s. &laquo; Un arbre &ccedil;a se plante, &ccedil;a vit, &ccedil;a meurt. Et &ccedil;a doit aussi se couper, se valoriser. Une haie &ccedil;a vit, et &ccedil;a ne peut &ecirc;tre statique &raquo;, &eacute;crit-il.

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/nous-nous-engageons-faire-vivre-la-haie" target="_blank">"Nous nous engageons &agrave; faire vivre la haie"</a></div>

<h3>Des plans Bocage</h3>

Dans la Manche, 40 &agrave; 50 km de haies sont plant&eacute;s par an au travers de la politique d&eacute;velopp&eacute;e par la chambre d&rsquo;agriculture avec les associations de boisement. Au cours de cet hiver 2020/2021, ce sont 42 km de haies &agrave; plat et 12 km sur talus qui seront accompagn&eacute;s. Ces op&eacute;rations consistent &agrave; planter ou &agrave; refaire des haies ou des talus avec les agriculteurs. De multiples partenaires se retrouvent autour de la haie : f&eacute;d&eacute;ration des associations de boisement, Agrifaune, f&eacute;d&eacute;ration des chasseurs&hellip; Un plan &laquo; Bocage&nbsp;&raquo; par le conseil d&eacute;partemental de la Manche a &eacute;t&eacute; act&eacute; l&agrave; aussi en faveur du bocage et &agrave; la plantation. A l&rsquo;&eacute;chelle des collectivit&eacute;s, c&rsquo;est le cas &eacute;galement. Saint-L&ocirc; Agglo a fait fin novembre la distribution de pr&egrave;s de 12 000 plants. 
Trois conseillers sp&eacute;cialis&eacute;s interviennent dans la Manche. Ils apportent &agrave; la fois du conseil en plantation, en mise en place de dispositifs agroforestiers, en d&eacute;placement de haies dans le cadre d&rsquo;un meilleur emplacement environnemental (PAC-BCAE7). Des plans de gestions sont mis en place pour l&rsquo;approvisionnement de fili&egrave;re ou pour le stockage du carbone&hellip; Reste la valorisation de la haie. L&rsquo;association Haiecobois d&eacute;veloppe la fili&egrave;re bois d&eacute;chiquet&eacute;s et commercialise du bois agricole : bois &eacute;nergie, paillage et liti&egrave;res. 
Les &eacute;changes sur la haie ne sont pas pr&ecirc;ts de s&rsquo;&eacute;teindre. Le sujet est au c&oelig;ur des PLUI (Plan local d&rsquo;urbanisme intercommunal) sur lesquels les collectivit&eacute;s planchent actuellement.

Le 12 janvier, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est déplacé sur la ferme des ruelles à Tilly (Eure), pour évoquer le plan de relance et plus précisément le programme « Plantons des haies ». Dans la Manche, département bocager, le sujet est regardé de près.

40 à 50 km de haies plantées par an dans la Manche

&laquo;&nbsp;Les services rendus par l&rsquo;agriculture de montagne sont totalement en phase avec le cadre fix&eacute; par la Commission europ&eacute;enne et totalement en phase avec les attentes soci&eacute;tales&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Philippe Lacube, pr&eacute;sident l&rsquo;Association des chambres d&rsquo;agriculture des Pyr&eacute;n&eacute;es (Acap). &laquo;&nbsp;Sans l&rsquo;agriculture de montagne, la montagne n&rsquo;existe pas&nbsp;&raquo;, abonde Jeanine Jubi&eacute;, pr&eacute;sidente de l&rsquo;Association nationale des &eacute;lus de la montagne (Anem).Avec ces deux postulats de d&eacute;part, on imagine mal la future Pac et sa traduction nationale qu&rsquo;est le PSN tordre le coup &agrave; un pan entier de l&rsquo;agriculture, qui concentre 50 000 exploitations familiales, reconnues pour la qualit&eacute; de leurs productions, g&eacute;n&eacute;rant 250 000 emplois directs et un chiffre d&rsquo;affaires de 8,5 milliards d&rsquo;euros, sans compter les services &eacute;cosyst&eacute;miques que sont la pr&eacute;vention des incendies et des avalanches, et les 10 millions d&rsquo;hectares de surfaces pastorales qui sont autant de puits de carbone et de biodiversit&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale" target="_blank" title="">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a>
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<h1>Trois lignes rouges</h1>Et pourtant, aux dires des &eacute;lus, ces acquis, dont certains obtenus de haute lutte lors de la pr&eacute;c&eacute;dente r&eacute;forme de la Pac, ne seraient pas grav&eacute;s dans le marbre. &laquo;&nbsp;Nous avons des incertitudes quant &agrave; la reconduction de certains soutiens &agrave; l&rsquo;agriculture de montagne, indique Philippe Lacube. Nous entrevoyons le risque d&rsquo;une d&eacute;stabilisation de l&rsquo;ICHN sous l&rsquo;effet d&rsquo;une redistribution des aides du second pilier. En cons&eacute;quence, nous demandons la sanctuarisation de l&rsquo;ICHN, &agrave; la fois dans ses principes et dans ses montants. Nous formulons la m&ecirc;me demande s&rsquo;agissant des aides coupl&eacute;es, qui sont d&rsquo;une importance capitale pour nos exploitations de montagne, mais aussi de celles des zones interm&eacute;diaires et de l&rsquo;arc m&eacute;diterran&eacute;en&nbsp;&raquo;.Les repr&eacute;sentants des massifs formulent une autre requ&ecirc;te, concernant les crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; des surfaces pastorales et le syst&egrave;me de proratisation qui permet de prendre en compte la r&eacute;alit&eacute; de la ressource disponible. Dans le cadre actuel, cette appr&eacute;ciation est du ressort de chaque &eacute;leveur, sans pour autant &ecirc;tre hors de contr&ocirc;le des autorit&eacute;s.La prochaine Pac pourrait ent&eacute;riner un syst&egrave;me de reconnaissance par satellite, exp&eacute;riment&eacute; en Espagne. &laquo;&nbsp;Des parcelles en forte pente ou encore les bois p&acirc;tur&eacute;s pourraient passer sous les radars, s&rsquo;inqui&egrave;te Philippe Lacube. Il n&rsquo;y a rien de mieux que l&rsquo;&oelig;il humain en la mati&egrave;re, d&rsquo;autant que les &eacute;leveurs sont rompus &agrave; ce syst&egrave;me&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/8/3/4/3674380-1-fre-FR/dd44f27d55f6-capture-d-e-cran-2021-02-04-a-09-32-48-jpg" alt="Sans pastoralisme et sans la pr&eacute;servation de milieux ouverts, pas de tourisme (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1480" width="2002" /><figcaption>Sans pastoralisme et sans la pr&eacute;servation de milieux ouverts, pas de tourisme (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h1>Rendez-vous au minist&egrave;re</h1>Au-del&agrave; de ces trois lignes rouges, les &eacute;leveurs de la montagne formulent d&rsquo;autres requ&ecirc;tes. &laquo;&nbsp;Nous r&eacute;clamons le doublement des aides allou&eacute;es &agrave; l&rsquo;installation des jeunes agriculteurs, d&eacute;clare J&eacute;r&eacute;my Jallat, &eacute;leveur repr&eacute;sentant le massif des Alpes. La surpond&eacute;ration des premiers hectares est tout aussi essentielle&nbsp;car elle est une forme de soutien &agrave; l&rsquo;actif agricole&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;En ce qui concerne les Eco-r&eacute;gimes, nous souhaitons qu&rsquo;ils reconnaissent les efforts d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;s par les &eacute;leveurs et dont certains ne sont pas pris en compte&nbsp;dans le cadre actuel &raquo;, d&eacute;clare Dominique Fayel, &eacute;leveur repr&eacute;sentant le Massif Central.Autant d&rsquo;arguments que les &eacute;lus comptent d&eacute;velopper aupr&egrave;s du ministre de l&rsquo;Agriculture. &laquo;&nbsp;Le syst&egrave;me pastoral s&rsquo;inscrit compl&egrave;tement dans les objectifs du Green Deal, conclut Jeanine Dubi&eacute;. Il doit &ecirc;tre reconnu &agrave; la hauteur de ses am&eacute;nit&eacute;s. Il&nbsp;en va de l&rsquo;avenir de nos territoires&nbsp;&raquo;.

En prévision du Plan stratégique national (PSN), les élus de la montagne et les représentants agricoles des massifs font cause commune et présentent leurs doléances, centrées autour de la défense de l’ICHN et des aides couplées et de la pleine reconnaissance des surfaces pastorales.

La montagne à l’assaut de la Pac et du PSN

&laquo; J&rsquo;&eacute;tais v&eacute;t&eacute;rinaire &agrave; Livarot, et pratiquais l&rsquo;&eacute;levage en activit&eacute; annexe. Ce dernier a toujours &eacute;t&eacute; une passion pour moi. &raquo; Aujourd&rsquo;hui &agrave; la retraite, Alphonse Van Dartel poss&egrave;de un troupeau de vaches Aubrac, p&acirc;turant sur les pentes herbeuses de Heurtevent, mais aussi plusieurs truies et un verrat de Bayeux. Il raconte l&rsquo;histoire de la race : &laquo; elle a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e vers 1850 en croisant des truies Blancs de l&rsquo;Ouest, race normande encore existante, avec des verrats Berkshires, un cochon tout noir, d&rsquo;origine anglaise. L&rsquo;effectif a alors beaucoup progress&eacute;. Les fermes qui faisaient de la transformation laiti&egrave;re valorisaient le petit-lait en alimentant les porcs avec. Le premier coup dur a &eacute;t&eacute; la bataille de Normandie, durant l&rsquo;&eacute;t&eacute; 1944 : les bombardements et les p&eacute;nuries alimentaires ont r&eacute;duit drastiquement les effectifs. Ceux-ci ont r&eacute;augment&eacute; apr&egrave;s la guerre, jusque dans les ann&eacute;es 1970, o&ugrave; la r&eacute;gression de la transformation laiti&egrave;re fermi&egrave;re a rendu l&rsquo;&eacute;levage de ce cochon moins int&eacute;ressant. Et il y avait aussi des marchands d&rsquo;animaux qui disaient qu&rsquo;il ne fallait pas en &eacute;lever, &agrave; cause des taches noires de sa peau, qui ne permettent pas d&rsquo;avoir une couenne immacul&eacute;e. Il restait tr&egrave;s peu de sujets dans les ann&eacute;es 1990. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;Institut technique du porc (Ifip) essaye de sauver la race et recherche des &eacute;leveurs pour faire augmenter le cheptel actuel de 150 truies et 30 verrats environ, dans une quarantaine d&rsquo;&eacute;levages, dont une dizaine de professionnels&nbsp;&raquo;. Alphonse Van Dartel a achet&eacute; son premier couple il y a 29 ans et est maintenant naisseur engraisseur avec pr&egrave;s de quatre truies. &laquo; Je voulais faire de la s&eacute;lection pour distribuer des reproducteurs de la race. &raquo;

<h3>150 truies</h3>

Dans une race &agrave; faibles effectifs, la question de la gestion de la consanguinit&eacute; se pose in&eacute;vitablement. L&rsquo;Ifip d&eacute;tient une base de donn&eacute;es r&eacute;pertoriant les reproducteurs existant ou &agrave; venir. &laquo; Un logiciel permet de d&eacute;terminer des plans d&rsquo;accouplement minimisant la consanguinit&eacute; &raquo;, explique l&rsquo;ancien v&eacute;t&eacute;rinaire. Il ajoute, &laquo;&nbsp;vers la fin des ann&eacute;es 1990, on a fait de la retrempe, c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;on a achet&eacute; des reproducteurs des races d&rsquo;origine pour les croiser avec des sujets de Bayeux, afin d&rsquo;apporter du sang neuf. C&rsquo;est un protocole qui n&eacute;cessite une autorisation minist&eacute;rielle et ce n&rsquo;est qu&rsquo;&agrave; la troisi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration apr&egrave;s la retrempe que les produits peuvent &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;s comme appartenant &agrave; la race &raquo;. Les &eacute;leveurs de porcs de Bayeux sont incit&eacute;s &agrave; garder des verrats afin de conserver le maximum de g&eacute;n&eacute;tique disponible pour la reproduction.

<h3>La fili&egrave;re</h3>

95 % des &eacute;leveurs sont regroup&eacute;s au sein du Syndicat des &eacute;leveurs de race porcine de Bayeux. Les d&eacute;fis ne manquent pas, notamment concernant l&rsquo;abattage pour les carcasses plut&ocirc;t lourdes. Alphonse Van Dartel est membre du bureau de l&rsquo;association Abattoir fermier du Pays d&rsquo;Auge, qui travaille &agrave; la cr&eacute;ation d&rsquo;un abattoir en Cuma pr&egrave;s de M&eacute;ry-Corbon (14). Il glisse, &laquo; on recherche encore du monde pour que le projet soit viable, en conventionnel ou en bio &raquo;. L&rsquo;&eacute;leveur est aussi conscient que la race ne pourra se d&eacute;velopper sans la consommation en aval : &laquo; dans le Sud, les fili&egrave;res existent autour des races anciennes, mais pas ici. Je vois un int&eacute;r&ecirc;t certain &agrave; conserver cette race ancienne, qui donne une viande tr&egrave;s persill&eacute;e, et donc riche en qualit&eacute;s gustatives. Le go&ucirc;t de la viande vient du gras. L&rsquo;&eacute;chine est d&eacute;licieuse, les rillettes superbes &raquo;.&nbsp; A l&rsquo;heure actuelle, les syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage de porcs de Bayeux sont pour environ 80 % en engraissement en plein air, &laquo; &ccedil;a fait sens pour le consommateur d&rsquo;aujourd&rsquo;hui &raquo;, explique Alphonse Van Dartel.

<div class="encadre">Pratique &bull; Si vous souhaitez acqu&eacute;rir des porcs de Bayeux, contactez Herveline Lenoir au 06 43 12 79 90 ou Alphonse Van Dartel au 06 03 81 10 71.</div>

Alphonse Van Dartel, ancien vétérinaire à Livarot, dans le Calvados, est éleveur de porcs de Bayeux à Heurtevent (14) depuis près de 30 ans. Ce passionné d’élevage œuvre à la réhabilitation et au développement de la race qui compte aujourd’hui 150 truies.

Porc de Bayeux, où en est la race ?

Plus de 18&nbsp;200 <a href="https://www.reussir.fr/lait/nous-avons-une-plus-value-de-121-eu1-000-l-grace-aux-taux" title="https://www.reussir.fr/lait/nous-avons-une-plus-value-de-121-eu1-000-l-grace-aux-taux">Jersiaises</a> &eacute;taient pr&eacute;sentes dans des &eacute;levages fran&ccedil;ais au 1 er janvier 2021. &laquo;&nbsp;Cela correspond &agrave; une &eacute;volution de + 11,5 % de l&rsquo;effectif&nbsp;&raquo;, note l&rsquo;organisme de s&eacute;lection Jersiaise France dans sa lettre Jersiaise de janvier. &laquo;&nbsp;En prenant &eacute;galement en compte les crois&eacute;es, cela repr&eacute;sente plus de 3700 vaches suppl&eacute;mentaires en un an.&nbsp;&raquo;&nbsp; Pr&egrave;s des trois quarts des Jersiaises en race pure sont au contr&ocirc;le laitier officiel. Le nombre total de crois&eacute;es fr&ocirc;le la barre des 5&nbsp;500 vaches dont la moiti&eacute; est au contr&ocirc;le de performance officiel.

La part des importations dans la croissance des effectifs est tr&egrave;s faible. &laquo;&nbsp;La disponibilit&eacute; en femelles jersiaises est en effet bonne en France, notamment gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;utilisation de doses de semences sex&eacute;es qui ne cesse de grimper&nbsp;! (46% des ins&eacute;minations sur fin 2020)&nbsp;&raquo;, explique Olivier Bulot, le directeur de Jersiaise France.

<h3>Un nouvel index de synth&egrave;se &agrave; la mode scandinave </h3>

Pour la premi&egrave;re fois en d&eacute;cembre, la race a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de l&rsquo;index de synth&egrave;se scandinave &laquo;&nbsp;NTM&nbsp;&raquo;. &nbsp;La sant&eacute; (sant&eacute; mamelle, fertilit&eacute;, facilit&eacute; de naissance&hellip;) p&egrave;se pour 48 % dans sa formule contre 38 % pour la production et 14 % pour la morphologie associ&eacute;e &agrave; la facilit&eacute; de travail (qualit&eacute; de la mamelle, des membres, vitesse de traite et temp&eacute;rament).

Exprim&eacute; en base 100, un point de NTM &eacute;quivaut &agrave; un gain &eacute;conomique attendu de 8 &euro; par vache et par an. &laquo;&nbsp;Sur un troupeau de 100 vaches, un gain de 5 points de NTM, c&rsquo;est 4000 euros par an.&nbsp;&raquo;

A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/etes-vous-pret-passer-en-jersiaise" title="https://www.reussir.fr/lait/etes-vous-pret-passer-en-jersiaise">&Ecirc;tes-vous pr&ecirc;t &agrave; passer en Jersiaise</a>

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En 2020, l’effectif de la race a connu une forte progression avec plus de 1 800 vaches supplémentaires en race pure au 1 er janvier 2021. Et autant de plus pour les croisées.

[Génétique] Les Jersiaises toujours plus nombreuses dans l’Hexagone

Inscrite dans le plan de fili&egrave;re &eacute;labor&eacute; fin 2017 lors des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;alimentation, la lutte contre l&rsquo;antibior&eacute;sistance fait partie int&eacute;grante de la strat&eacute;gie mise en place par la section bovine d&rsquo;Interbev pour accompagner la fili&egrave;re dans la mise en &oelig;uvre d&rsquo;une pr&eacute;paration sanitaire des broutards. Pour cr&eacute;dibiliser la d&eacute;marche, un cahier des charges interprofessionnel, d&eacute;finissant un socle commun volontaire a &eacute;t&eacute; construit. D&eacute;sormais disponible, &laquo;&nbsp;il apporte plusieurs garanties, notamment que le broutard pr&eacute;par&eacute; est valablement vaccin&eacute; contre les principaux agents infectieux rencontr&eacute;s en engraissement (le virus respiratoire syncytial bovin, le virus para influenza de type 3, la bact&eacute;rie mannheimia haemolytica) afin de pr&eacute;venir et r&eacute;duire les risques sanitaires gr&acirc;ce &agrave; <a href="Vacciner contre les troubles respiratoires en engraissement">la vaccination</a>&nbsp;&raquo;, note Matthieu Repplinger, animateur &agrave; la section bovine d&rsquo;Interbev. Le cahier des charges repose sur un porteur de d&eacute;marche qui organise la commercialisation des broutards.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/prevention-et-detection-precoce-deux-parametres-pour-lutter-contre-les-maladies-respiratoires">Pr&eacute;vention et d&eacute;tection pr&eacute;coce, deux param&egrave;tres pour lutter contre les maladies respiratoires</a>

Deux protocoles de vaccination sont possibles, une vaccination pr&eacute;coce (protocole de vaccination complet r&eacute;alis&eacute; d&egrave;s le plus jeune &acirc;ge, avant 4 mois, avec un rappel entre un mois et 15 jours avant le d&eacute;part) ou une vaccination tardive (1 mois &agrave; 15 jours avant le d&eacute;part). Pour cr&eacute;dibiliser la d&eacute;marche, des contr&ocirc;les seront r&eacute;alis&eacute;s par un organisme tiers.

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<h3>Une s&eacute;curisation &eacute;conomique assur&eacute;e pour le naisseur</h3>

D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, le cahier des charges assure &agrave; l&rsquo;engraisseur une <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/preparer-les-broutards-la-transition-entre-naissage-et-engraissement">pr&eacute;paration de qualit&eacute;</a><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/preparer-les-broutards-la-transition-entre-naissage-et-engraissement"> </a>gr&acirc;ce &agrave; des attestations sign&eacute;es par le porteur de d&eacute;marche. De l&rsquo;autre, il s&eacute;curise le naisseur par le paiement d&rsquo;un co&ucirc;t de pr&eacute;paration pour les broutards command&eacute;s. &laquo;&nbsp;Le cahier des charges impose que le co&ucirc;t de pr&eacute;paration factur&eacute; au premier acheteur soit pr&eacute;sent&eacute; sur une ligne de facturation sp&eacute;cifique, dont la pr&eacute;sence sera contr&ocirc;l&eacute;e par l&rsquo;Organisme Tiers. Le co&ucirc;t suppl&eacute;mentaire factur&eacute; sera le fruit de la libre n&eacute;gociation entre les diff&eacute;rentes parties prenantes&nbsp;&raquo;, souligne Matthieu Repplinger. Pour favoriser les n&eacute;gociations, Interbev s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; fournir un indicateur sp&eacute;cifique, mis &agrave; jour annuellement.

Trois fiches de bonnes pratiques &agrave; destination des naisseurs et des engraisseurs ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute;es par Interbev avec l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. <a href="https://www.interbev.fr/ressource/preparation-sanitaire-des-broutards/">Ces fiches tout comme le cahier des charges sont disponibles sur le site d&rsquo;Interbev. </a>

Dans l’optique de lutter contre l’antibiorésistance en limitant l’usage des antibiotiques en élevages, l’interprofession du bétail et des viandes met à disposition de la filière un nouveau cahier des charges pour la préparation sanitaire des broutards, définissant un socle commun.

Un nouveau cahier des charges « préparation sanitaire des broutards » est lancé par Interbev

Les cours des jeunes bovins p&acirc;tissent de la concurrence f&eacute;roce sur le march&eacute; europ&eacute;en. &laquo;&nbsp;Le march&eacute; intra-europ&eacute;en du jeune bovin est rest&eacute; d&eacute;prim&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; la tr&ecirc;ve de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Les prix sont rest&eacute;s bas, sauf pour les femelles en Italie dont le nombre &eacute;tait en retrait par rapport &agrave; 2019 alors que la demande restait soutenue&nbsp;&raquo; analyse l&rsquo;Institut de l&rsquo;Elevage dans sa <a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/viande-bovine/?numero=324">lettre mensuelle de conjoncture Tendances</a>. Mais les ventes vers l&rsquo;Allemagne ont permis de r&eacute;sorber le surstock d&rsquo;animaux en ferme et 2021 d&eacute;marre sur des bases plus saines.&nbsp;

D&rsquo;apr&egrave;s le suivi hebdomadaire des sorties r&eacute;elles et attendues de jeunes bovins viande, qui s&rsquo;appuie sur le mod&egrave;le de pr&eacute;vision Modemo, le surstock accumul&eacute; au printemps n&rsquo;&eacute;tait plus que de 3&nbsp;000 t&ecirc;tes au 3 janvier 2021, contre encore 13&nbsp;000 t&ecirc;tes le 1er novembre.

La remont&eacute;e saisonni&egrave;re des cours des jeunes bovins a &eacute;t&eacute; tardive et tr&egrave;s timide. Les cotations des JB U et R ont gagn&eacute; 4 centimes sur le mois de d&eacute;cembre, &agrave; 3,82 &euro;/kg de carcasse et 3,68 &euro;/kg respectivement, restant tr&egrave;s en dessous des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes en fin d&rsquo;ann&eacute;e (-6% /2019 pour le JB U et -5% pour le JB R). La cotation du JB O n&rsquo;a gagn&eacute; que 2 centimes &agrave; 3,22 &euro;/kg en fin de mois (-3% /2019).

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<div alt="RBV289_graphcoursjb" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="crop_freeform" data-entity-type="media" data-entity-uuid="91843ecb-8cf6-47a8-9dc8-b25bdaccc501" title="RBV289_graphcoursjb" class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr"> <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/crop_freeform/public/RBV289_marchejb_graph.JPG?itok=OpxlIhyQ" alt="RBV289_graphcoursjb" typeof="foaf:Image" /></div>
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Dans un communiqu&eacute; du 18 janvier 2021, la FNB demande &agrave; l&rsquo;interprofession la convocation des acteurs de la fili&egrave;re &agrave; une &eacute;ni&egrave;me r&eacute;union de crise pour trouver une r&eacute;ponse rapide et concr&egrave;te &agrave; ce &laquo;&nbsp;dysfonctionnement de march&eacute;&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Le march&eacute; du jeune bovin se porte bien : l&rsquo;offre est stable et la demande dynamique. A ce jour, il n&rsquo;existe plus aucun &laquo; sur-stock d&rsquo;animaux &raquo; en ferme&hellip; donc plus aucune excuse pour justifier les prix, inf&eacute;rieurs d&rsquo;environ un euro au co&ucirc;t de production des &eacute;leveurs, toujours pratiqu&eacute;s par leurs acheteurs &raquo; fait valoir l'organisation.&nbsp; 

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L’année s’ouvre sur un contexte incertain, avec la fermeture quasi généralisée de la restauration en Europe jusqu’à une date indéterminée, mais le surstock d'animaux est quasi-résorbé. La FNB demande la convocation des acteurs de la filière à une énième réunion de crise.

Le marché du jeune bovin en France est assaini mais les cours restent au plancher

L&rsquo;Observatoire de la consommation responsable, cr&eacute;&eacute; conjointement par l&rsquo;Obsoco (Observatoire Soci&eacute;t&eacute; &amp; Consommation) et Cit&eacute;o, pr&eacute;sente un panorama du rapport des Fran&ccedil;ais &agrave; la consommation et aux modes de vie responsables. De nombreuses &eacute;tudes ont d&eacute;j&agrave; abord&eacute; le sujet, mais celle-ci a cherch&eacute; &agrave; &eacute;clairer sur ce que les Fran&ccedil;ais entendent par &laquo; consommation responsable &raquo; via une question ouverte&thinsp;: &laquo; En quelques mots, consommer de fa&ccedil;on responsable, qu&rsquo;est-ce que cela signifie&thinsp;? &raquo;

<h3>D&rsquo;abord, relocaliser la production</h3>

Pour 47 %, consommer responsable, c&rsquo;est d&rsquo;abord adopter une strat&eacute;gie de r&eacute;orientation vers le local et les circuits courts (relocalisation de la production, direct producteurs etc.). Ensuite, pour 28 %, il s&rsquo;agit d&rsquo;optimiser sa consommation&thinsp;: &eacute;viter le gaspillage alimentaire, les d&eacute;chets, les emballages dont le plastique&hellip; 25 % des r&eacute;pondants consid&egrave;rent que consommer durable, c&rsquo;est d&rsquo;abord r&eacute;orienter sa consommation vers les besoins essentiels, et pour 24 %, favoriser une strat&eacute;gie d&rsquo;&eacute;coresponsabilit&eacute; (achats de saison, de produits bio&hellip;). En revanche, se r&eacute;orienter vers la sant&eacute; et la qualit&eacute; ne recueille que 9 % des r&eacute;ponses, et l&rsquo;item &laquo; mieux r&eacute;mun&eacute;rer les producteurs &raquo;, 5 %.

L&rsquo;impact de la crise sanitaire appara&icirc;t dans le d&eacute;veloppement du &laquo; faire soi-m&ecirc;me &raquo; adopt&eacute; par 89 % des r&eacute;pondants (49 % indiquent faire pousser ses fruits et l&eacute;gumes, dont 7 % depuis le confinement&thinsp;; 37 % produisent leur jus de fruits, dont 9 % depuis la crise sanitaire). Sans surprise, l&rsquo;&eacute;tude indique que l&rsquo;app&eacute;tence pour les produits alimentaires &eacute;quitables s&rsquo;oriente vers le frais (67 % consomment des fruits et l&eacute;gumes bio, 53 % des fruits et l&eacute;gumes &eacute;quitables).

L&rsquo;enqu&ecirc;te pointe aussi diff&eacute;rents obstacles&thinsp;: pr&egrave;s de 60 % des Fran&ccedil;ais estiment qu&rsquo;il est difficile de consommer de fa&ccedil;on responsable. Selon l&rsquo;Observatoire, il existe trois freins majeurs &agrave; l&rsquo;adoption de comportements responsables&thinsp;: le co&ucirc;t (52 % des r&eacute;pondants), l&rsquo;insuffisance de l&rsquo;offre (40 %) et enfin le manque d&rsquo;information (38 %).

L&rsquo;app&eacute;tence pour les aliments &eacute;quitables s&rsquo;oriente vers le frais (67 % consomment des fruits et l&eacute;gumes bio, 53 % des fruits et l&eacute;gumes &eacute;quitables).

L’Obsoco et Citéo ont scruté comment évoluait la conscience des enjeux environnementaux chez les Français et comment cela se traduisait dans les habitudes de consommation.

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