<p>Dans tous les sens du terme, on peut dire qu&rsquo;ils ont eu chaud. &Agrave; Leynhac, en Ch&acirc;taigneraie, au lieu-dit &ldquo;Les Plaines hautes&rdquo;, Philippe Vacher, Raymond Laur, Dominique Bouchery et Sylvain Caumon ne sont pas pr&ecirc;ts d&rsquo;oublier cette apr&egrave;s-midi d&rsquo;ao&ucirc;t o&ugrave; la foudre est tomb&eacute;e sur un arbre.<br>&ldquo;Il y a eu trois d&eacute;parts de feu, car la foudre avait suivi le fil de fer sur une trentaine de m&egrave;tres&rdquo;, expliquent les t&eacute;moins, dont la r&eacute;activit&eacute; a permis que l&rsquo;incendie soit rapidement contenu. Mais surtout, c&rsquo;est une prise de conscience qui les a vite anim&eacute;s : &ldquo;Que serait-il advenu si, ce jour-l&agrave;, la foudre &eacute;tait tomb&eacute;e sur le massif forestier, &agrave; seulement quelques dizaines de m&egrave;tres de l&agrave; et pratiquement inaccessible ?&rdquo; D&rsquo;autant que, comme presque partout dans le d&eacute;partement, les agriculteurs et riverains constatent la multiplication d&rsquo;arbres secs, dans les haies ou en pleine for&ecirc;t.<br><strong>Des risques du Midi</strong><br>Ce jour-l&agrave; &agrave; Leynhac, sur un versant o&ugrave; la roche effleure le sol, les dieux &eacute;taient avec eux : peu de vent et surtout un d&eacute;part de feu accessible - mais en prenant des risques sur cette parcelle escarp&eacute;e - pour amener une tonne &agrave; eau de 3 000 litres. Car autour d&rsquo;eux, les for&ecirc;ts mal entretenues ne permettent pas de s&rsquo;y aventurer. &ldquo;La foudre tomb&eacute;e sur un arbre mort dans ce massif qui s&rsquo;&eacute;tend de Marcol&egrave;s &agrave; Saint-Constant, c&rsquo;&eacute;tait les canadairs, comme les interventions dans le Midi, pense Sylvain Caumon. Car si habituellement, le sol des for&ecirc;ts reste toujours un peu humide, cet &eacute;t&eacute;, il &eacute;tait sec sur plusieurs dizaines de centim&egrave;tres et jonch&eacute; d&rsquo;aiguilles de pins.&rdquo;<br>Au cours de leur longue vie, les arbres ont, &ldquo;normalement&rdquo;, capacit&eacute; &agrave; s&rsquo;adapter &agrave; des conditions climatiques diff&eacute;rentes. Ce qui change aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est un r&eacute;chauffement si rapide qu&rsquo;aucun sp&eacute;cialiste n&rsquo;a la certitude que les arbres s&rsquo;adaptent...<br><strong>Subventionner l&rsquo;investissement</strong><br>Les insectes en profitent et la for&ecirc;t souffre. Afin de limiter l&rsquo;ensemble des risques, tant li&eacute;s aux parasites qu&rsquo;aux incendies potentiels, l&rsquo;unique solution consiste &agrave; entretenir la for&ecirc;t : exploitation des chablis hivernaux, cr&eacute;ation de pistes d&rsquo;acc&egrave;s et coupe-feu (coupe franche sur 30 ou 40 m&egrave;tres). Si certains propri&eacute;taires sont pr&ecirc;ts &agrave; investir, un soutien des pouvoirs publics est esp&eacute;r&eacute;. &nbsp; &nbsp;<br>&nbsp;</p>


Les arbres morts au milieu de massifs forestiers denses représentent un risque accru d’incendies difficiles à maîtriser. Les témoins d’un départ de feu plaident pour un meilleur entretien des bois.

L’urgence d’entretenir une forêt qui sèche pour prévenir des risques d’incendie

<p style="text-align:left;">En 2020, le premier confinement a profit&eacute; au bio avec une hausse spectaculaire des ventes &agrave; son d&eacute;but (+ 63 % la premi&egrave;re semaine selon Nielsen vs 40 % pour le conventionnel). Pour certains, il s&rsquo;agissait alors d&rsquo;un mouvement du consommateur vers plus de &laquo; sain &raquo; dans un contexte sanitaire trouble, qui renforcerait durablement la dynamique du bio. Pour d&rsquo;autres, il &eacute;tait question d&rsquo;un report d&rsquo;achat quand les r&eacute;f&eacute;rences conventionnelles n&rsquo;&eacute;taient plus disponibles au sein des lin&eacute;aires.</p><p style="text-align:left;">Les &eacute;l&eacute;ments de march&eacute; disponibles depuis montrent quant &agrave; eux un net fl&eacute;chissement de la croissance du bio au troisi&egrave;me trimestre : selon Nielsen, mi-juin, le bio a m&ecirc;me affich&eacute; une croissance nulle, alors que celle du conventionnel &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement positive. D&eacute;but octobre, la croissance du bio est de 5 % sur un an, un niveau identique &agrave; celle du conventionnel. Si le ralentissement de la croissance du bio a commenc&eacute; en 2016, mais alors sur des niveaux encore sup&eacute;rieurs &agrave; 10 %, c&rsquo;est la premi&egrave;re fois que le coup de frein est aussi marqu&eacute;. Plusieurs explications &agrave; ce ralentissement peuvent &ecirc;tre mises en avant.</p><p style="text-align:left;">Tout d&rsquo;abord, avec le d&eacute;veloppement massif de l&rsquo;offre, le bio a d&rsquo;abord pu conqu&eacute;rir les lin&eacute;aires avant de se banaliser progressivement dans l&rsquo;esprit du consommateur. La progression annuelle de r&eacute;f&eacute;rences bio a d&rsquo;ailleurs &eacute;galement fl&eacute;chi en 2020 : de 30 % en octobre 2019 &agrave; 17 % pour le m&ecirc;me mois en 2020. Un moindre d&eacute;veloppement de l&rsquo;offre pourrait donc &ecirc;tre une premi&egrave;re explication et l&rsquo;effet serait donc principalement m&eacute;canique : plus la taille du march&eacute; augmente, plus il est difficile de soutenir une croissance &agrave; deux chiffres.</p><p style="text-align:left;">Une seconde explication serait tout simplement celle du pouvoir d&rsquo;achat, avec des foyers plus attentifs &agrave; leurs d&eacute;penses dans le contexte actuel. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un &eacute;l&eacute;ment clef de l&rsquo;&eacute;quation alors que seulement 5 % des consommateurs d&eacute;claraient &ecirc;tre pr&ecirc;ts &agrave; d&eacute;penser plus pour du bio selon un sondage Opinionway pr&eacute;sent&eacute; dans le cadre des assises de l&rsquo;agriculture biologique en novembre 2019. On peut d&rsquo;ailleurs dire que, d&rsquo;une certaine mani&egrave;re, le march&eacute; du bio va conna&icirc;tre la premi&egrave;re crise &eacute;conomique de son histoire, alors qu&rsquo;il n&rsquo;en &eacute;tait qu&rsquo;&agrave; ses balbutiements et repr&eacute;sentait un march&eacute; de &laquo; convaincu &raquo; lors de la crise financi&egrave;re de 2007-2010.</p><p style="text-align:left;">Par ailleurs, ce ralentissement de la croissance du bio peut &ecirc;tre mis en parall&egrave;le avec un autre ph&eacute;nom&egrave;ne : pour une partie des consommateurs, le bio ne suffit plus ! Les consommateurs, et notamment les plus inform&eacute;s, qui sont &eacute;galement les plus sensibles au bio, veulent que leur alimentation soit durable, dans toutes ses dimensions : moins d&rsquo;emballages, un impact carbone r&eacute;duit, un partage de la valeur plus favorable &agrave; l&rsquo;agriculteur&hellip; En cela, le bio ne serait plus consid&eacute;r&eacute; comme une preuve de transparence suffisante.</p><p style="text-align:left;">L&rsquo;essor du bio est donc l&rsquo;un des ph&eacute;nom&egrave;nes r&eacute;cents les plus marquants au sein de la grande distribution. Son ralentissement n&rsquo;est donc pas anormal apr&egrave;s un presque quadruplement du march&eacute; en une d&eacute;cennie (de 3,1 Mds &euro; en 2009 &agrave; 11,9 Mds &euro; en 2019). Le bio a conquis les Fran&ccedil;ais dont la consommation annuelle moyenne par habitant est devenue sup&eacute;rieure (178 &euro;) &agrave; celle de nos voisins d&rsquo;Outre Rhin (144 &euro;).</p><p style="text-align:left;">Premier signe d&rsquo;un d&eacute;samour ou march&eacute; mature avec 5 % du chiffre d&rsquo;affaires alimentaire de la grande distribution ? L&rsquo;avenir seul nous le dira.</p><p style="text-align:right;">Article de PRISME&nbsp;: L&rsquo;analyse de la conjoncture et de l&rsquo;actualit&eacute; agricole et agroalimentaire &ndash; D&eacute;cembre 2020</p>


La croissance du marché du bio depuis 10 ans semble montrer des signes de fléchissement au second semestre 2020, alors que lors du premier confinement, une forte hausse de la consommation avait été observée. Conséquence de la crise du coronavirus ou simple ralentissement mécanique ? Les explications sont diverses mais ne sont pas forcément un signal inquiétant.

La croissance du bio ralentit et c’est normal !

<p>Lundi 7&nbsp;d&eacute;cembre, la pr&eacute;fecture de Meurthe-et-Moselle a signal&eacute; la <strong>d&eacute;couverte</strong><strong> les 28 et 30 novembre</strong><strong> de plusieurs cygnes morts</strong> sur la commune de<strong> Fraimbois, pr&egrave;s de Lun&eacute;ville</strong>.</p>

<p>La pr&eacute;fecture &eacute;voque une &laquo;&nbsp;forte suspicion&nbsp;&raquo; d&rsquo;infection &agrave; un sous type influenza H5 hautement pathog&egrave;ne.</p>

<p>En attendant la confirmation des analyses par le laboratoire national de r&eacute;f&eacute;rence (LNR), le pr&eacute;fet de Meurthe-et-Moselle a pris un&nbsp;arr&ecirc;t&eacute; d&eacute;terminant une<strong> zone de contr&ocirc;le temporaire (ZCT)</strong> autour du lieu de d&eacute;couverte des cadavres. Le p&eacute;rim&egrave;tre englobe les communes de Chanteheux, Chenevi&egrave;res, Fraimbois, Gerb&eacute;viller, H&eacute;rim&eacute;nil, Laronxe, Lun&eacute;ville sud, Moncel-l&egrave;s-Lun&eacute;ville, Moyen, Saint-Cl&eacute;ment et Vathim&eacute;nil.</p>

<p>Dans ces secteurs,&nbsp;tous les lieux de d&eacute;tention de volailles et d&rsquo;oiseaux captifs seront recens&eacute;s et visit&eacute;s. Leurs d&eacute;tenteurs peuvent se faire recenser en se d&eacute;clarant en mairie ou en utilisant le <a href="https://mesdemarches.agriculture.gouv.fr/demarches/particulier/effectuer-une-declaration-55/article/lutter-contre-l-influenza-aviaire-498?id_rubrique=53&amp;rubrique_all=1" target="_blank">site de t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration</a> du Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Ces volailles et oiseaux captifs doivent &ecirc;tre enferm&eacute;s&nbsp;; leurs mouvements sont interdits, tout comme l&rsquo;introduction dans le milieu naturel de gibier &agrave; plumes, y compris les galliformes. Une&nbsp;surveillance renforc&eacute;e de l&rsquo;avifaune sauvage est mise en place.</p>

<p><strong>Mardi matin</strong>, le minist&egrave;re de l'agriculture pr&eacute;cise par communiqu&eacute; que le LNR a confirm&eacute; que <strong>les canards de Benesse-Maremne (Landes) abattus par pr&eacute;caution &eacute;taient bien porteurs du virus H5N8 hautement pathog&egrave;ne.</strong></p>

<p>L&rsquo;influenza aviaire n&rsquo;est pas directement transmissible &agrave; l&rsquo;Homme, ni par consommation de viande, &oelig;ufs, foie gras.</p>



Des cygnes trouvés morts fin novembre près de Lunéville auraient contracté un virus influenza H5 hautement pathogène, selon la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Plusieurs communes ont été placées sous surveillance accrue. Et la suspicion des Landes vient d'être confirmée.

Influenza H5N8 : des cygnes suspects en Meurthe et Moselle près de Lunéville 

<div>
<p>Travailler avec des animaux et &ecirc;tre son propre patron, tel &eacute;tait le double objectif de Micka&euml;l Maugan lorsqu&rsquo;il s&rsquo;est install&eacute; en production laiti&egrave;re sur la commune de M&eacute;nil en Mayenne. <em>&laquo;&nbsp;Je voulais m&rsquo;installer seul parce que je sais que je ne suis pas toujours facile&nbsp;&raquo;</em>, admet-il en souriant.</p>

<p>Non issu du milieu agricole, Micka&euml;l a compl&eacute;t&eacute; ses &eacute;tudes (BTS Acse et certificat de sp&eacute;cialisation en machinisme agricole) par une solide exp&eacute;rience professionnelle au sein d&rsquo;un service de remplacement et comme salari&eacute; dans une ETA. En octobre 2016, le projet devient r&eacute;alit&eacute;. Le troupeau laitier des c&eacute;dants est conserv&eacute;. En revanche, <strong>les 30 vaches allaitantes ont &eacute;t&eacute; remplac&eacute;es par 25 Prim&rsquo;Holstein achet&eacute;es </strong>par Micka&euml;l pour recentrer l&rsquo;activit&eacute; sur le lait.</p>

<p>Seul sur son exploitation et occup&eacute; environ deux jours par semaine par la copr&eacute;sidence des JA, Micka&euml;l Maugan cherche avant tout &agrave; rationaliser au mieux son<a href="https://www.reussir.fr/lait/enquete-en-bretagne-des-marges-pour-reduire-son-temps-dastreinte"> travail d&rsquo;astreinte</a>. Notons qu&rsquo;il b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;une journ&eacute;e de remplacement par semaine dans le cadre de ses responsabilit&eacute;s syndicales.</p>

<p><strong>Sa premi&egrave;re priorit&eacute; a &eacute;t&eacute; de passer d&rsquo;une salle de traite 2x3 en 2x6</strong>&nbsp;avec sortie rapide et le moins de surface de lavage&nbsp;possible pour gagner en cadence et confort de travail. Mais aussi&nbsp;de refaire la laiterie. <em>&laquo;&nbsp;Quand je trayais avec la 2x3, cela me prenait 2h30 le matin et autant le soir. J&rsquo;y passais 35 heures par semaine.&nbsp;Depuis que j&rsquo;ai ma nouvelle installation, cela ne me prend plus qu&rsquo;une heure matin et soir. &raquo;</em></p>

<h3>Un &eacute;quipement de traite achet&eacute; d&rsquo;occasion</h3>

<p>&nbsp;</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA352_DOSS_JA_MAYENNE_TRAITE.JPG" /><figcaption>Pour gagner en cadence de traite, Micka&euml;l va passer d&egrave;s d&rsquo;ici un an ou deux en 2 x 10. La ma&ccedil;onnerie est pr&ecirc;te et les postes suppl&eacute;mentaires sont d&eacute;j&agrave; achet&eacute;s. &copy; F. Mechekour</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p>Prudent c&ocirc;t&eacute; finances, le jeune install&eacute; a mis la main &agrave; la p&acirc;te pour limiter les co&ucirc;ts de construction. Il a achet&eacute; un &eacute;quipement de traite d&rsquo;occasion &eacute;volutif&nbsp; (2x10 postes). <strong>&laquo;&nbsp;Avec une 2 x 6, j&rsquo;attends les vaches. Pour gagner en cadence de traite, je vais installer d&rsquo;ici un an ou deux les quatre postes suppl&eacute;mentaires.&nbsp;&raquo;</strong></p>

<p>Pour rationaliser le travail, la nouvelle salle de traite et la laiterie ont &eacute;t&eacute; construites dans le prolongement de la stabulation des vaches. Le couloir d&rsquo;exercice fait office de parc d&rsquo;attente. <strong>&laquo;&nbsp;Je n&rsquo;ai pas besoin de le nettoyer. Cela me permet d&rsquo;&eacute;conomiser du temps et de l&rsquo;eau et les vaches sortent rapidement &raquo;</strong>, appr&eacute;cie l&rsquo;&eacute;leveur. En revanche, il ne peut pas voir ce qui se passe dans le parc. <em>&laquo; Si besoin, il suffira d&rsquo;installer une cam&eacute;ra comme c&rsquo;est souvent le cas &raquo;,</em> pr&eacute;cise Jean-Marc Pilet, de la chambre d'agriculture de la Mayenne.</p>

<p>L&rsquo;option robot de traite n&rsquo;est pas envisag&eacute;e. <em>&laquo;</em><strong><em>&nbsp;</em>Si je devais robotiser une t&acirc;che, j&rsquo;investirais plut&ocirc;t dans un <a href="https://www.reussir.fr/lait/bien-raisonner-le-cout-dun-robot-dalimentation" target="_blank">robot d&rsquo;alimentation </a>qui d&eacute;sile.</strong><em> La configuration du site le permet. &raquo;</em></p>

<h3>Traire le moins de vaches possible&nbsp;</h3>

<p>Le maintien d&rsquo;un troupeau &agrave; 9 000 kilos est &eacute;galement une priorit&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;Mon but est d&rsquo;avoir le moins de vaches possible &agrave; traire pour produire ma r&eacute;f&eacute;rence.&nbsp;&raquo;</em> Pour y parvenir, Micka&euml;l a opt&eacute; pour le <a href="https://www.reussir.fr/lait/des-eleveurs-de-haute-loire-seduits-par-le-zero-paturage" target="_blank">z&eacute;ro p&acirc;turage</a> et la distribution d&rsquo;une ration compl&egrave;te toute l&rsquo;ann&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai peu de surfaces accessibles. Il y a beaucoup de passage sur la route le matin et le soir quand les gens partent au travail. Et je n&rsquo;ai pas envie de retrouver des vaches sur la nationale.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Les aides du d&eacute;partement pour construire un <a href="https://www.reussir.fr/lait/je-cible-mes-investissements-sur-latelier-lait" target="_blank">boviduc</a> ne p&egrave;se pas suffisamment dans la balance. <em>&laquo;&nbsp;Mes silos &eacute;tant proches des b&acirc;timents, je gagne du temps par rapport &agrave; la solution avec du p&acirc;turage.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>La ration des vaches en production est assez classique&nbsp;: 13 kg MS d&rsquo;ensilage de ma&iuml;s, 6 kg MS d&rsquo;ensilage d&rsquo;herbe, 3 kg de correcteur azot&eacute; (2/3 de tourteau de soja et 1/3 de tourteau de colza), 200 g de min&eacute;ral et 50 g de sel. <em>&laquo;&nbsp;En hiver, il m&rsquo;arrive de rajouter 2,5 kg de VL pour les fra&icirc;ches v&ecirc;l&eacute;es.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Garder des vaches &agrave; 9 000 kilos n&eacute;cessite &eacute;galement de bien g&eacute;rer la reproduction. D&rsquo;o&ugrave; le choix d&rsquo;investir 7 000 euros dans un <a href="https://www.reussir.fr/lait/outils-de-monitoring-des-cles-pour-bien-equiper-vos-vaches" target="_blank">outil de monitoring d&eacute;di&eacute; &agrave; la d&eacute;tection des chaleurs</a> en 2019. <em>&laquo;&nbsp;Certaines lactations &eacute;taient trop longues. Les chaleurs &eacute;taient peu visibles et je manquais de temps pour bien les observer.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Vaccination des vaches contre les mammites</h3>

<p>&nbsp;</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA352_DOSS_JA_MAYENNE_COLLIER_AFIMILK.JPG" /><figcaption>Un syst&egrave;me de monitoring pour d&eacute;tecter les chaleurs a &eacute;t&eacute; achet&eacute; en 2019 avec pour objectif de gagner du temps et ne plus sortir le soir. &copy; F. Mechekour</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p>L&rsquo;&eacute;leveur a achet&eacute; 25 colliers. Il les pose apr&egrave;s le v&ecirc;lage et jusqu&rsquo;&agrave; ce que la vache soit confirm&eacute;e pleine &agrave; l&rsquo;&eacute;chographie. <em>&laquo;&nbsp;Je consulte mon ordinateur le matin et le soir. Et j&rsquo;appelle directement l&rsquo;ins&eacute;minateur quand il y a une alerte chaleurs.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><strong>Des probl&egrave;mes de cellules et mammites li&eacute;s en grande partie aux conditions de logement des vaches (pas assez de surface d'aire paill&eacute;e par vache) ont conduit Micka&euml;l Maugan &agrave; les vacciner contre les mammites.</strong> <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;utilise les deux <a href="https://www.reussir.fr/lait/un-premier-vaccin-contre-les-mammites-streptococcus-uberis" target="_blank">vaccins</a> depuis un an.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>L&rsquo;am&eacute;nagement de la stabulation en logettes et l&rsquo;installation de niches collectives &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur pour les veaux sont envisag&eacute;s &agrave; court terme pour am&eacute;liorer la situation sanitaire du troupeau.</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>D&eacute;l&eacute;gation de la plupart des travaux de culture</h2>

<p>Sur les 58 ha de SAU, une trentaine sont r&eacute;serv&eacute;s &agrave; l&rsquo;ensilage de ma&iuml;s et 18 ha &agrave; la culture de bl&eacute;. Micka&euml;l d&eacute;l&egrave;gue l&rsquo;&eacute;pandage de fumier, le pressage, les ensilages et moissons &agrave; une ETA. S&rsquo;il pr&eacute;pare le sol, les semis de ma&iuml;s sont d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s &agrave; une Cuma. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai achet&eacute; un tracteur de 145 ch avec un voisin au prorata de nos surfaces. Je m&rsquo;en sers pour faire les semis de bl&eacute; et pr&eacute;parer la terre pour les semis de ma&iuml;s.&nbsp;&raquo;</em></p>
</div>

<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>&Agrave; retenir</h3>
</div>

<div class="relance"><strong>55 Prim&rsquo;Holstein</strong> &agrave; 9000 kg</div>

<div class="relance">R&eacute;f&eacute;rence <strong>400&nbsp;000 litres</strong> de lait</div>

<div class="relance"><strong>58 ha</strong> dont 40 ha de SFP</div>

<div class="relance"><strong>Pas de salari&eacute;</strong></div>

<div class="relance">Investissement dans un &eacute;quipement de traite <strong>2 x 6 postes</strong></div>

<div class="relance"><strong>Silos et troupeau regroup&eacute;s</strong> sur un&nbsp;site compact</div>

<div class="relance"><strong>D&eacute;l&eacute;gation des travaux</strong> &agrave; une Cuma et ETA</div>
</div>

<div class="avis">
<div class="surtitre">
<h3>Avis d'expert : Jean-Marc Pilet, chambre d&rsquo;agriculture de la Mayenne</h3>
</div>

<h2>&laquo; Am&eacute;liorer d&eacute;sormais le logement des vaches &raquo;</h2>

<p>&nbsp;</p>

<div class="clearl">
<div alt="Jean-Marc Pilet, chambre d&rsquo;agriculture de la Mayenne. &laquo; Il faut am&eacute;liorer d&eacute;sormais le logement des vaches. &raquo; &copy; F. Mechekour" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="2cf03a51-4e75-4273-b3e8-7cb31ca87745" title="Jean-Marc Pilet, chambre d&rsquo;agriculture de la Mayenne. &laquo; Il faut am&eacute;liorer d&eacute;sormais le logement des vaches. &raquo; &copy; F. Mechekour" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA352_DOSS_JA_MAYENNE_AVIS_EXPERT.JPG" alt="Jean-Marc Pilet, chambre d&rsquo;agriculture de la Mayenne. &laquo; Il faut am&eacute;liorer d&eacute;sormais le logement des vaches. &raquo; &copy; F. Mechekour" typeof="foaf:Image" /></div>
</div>

<p>&nbsp;</p>

<p>&laquo;&nbsp;Micka&euml;l Maugan a fait en sorte d&rsquo;optimiser ses conditions de travail pour pouvoir g&eacute;rer seul son exploitation. Pour ne pas se mettre dans le rouge au niveau de la tr&eacute;sorerie, il n&rsquo;a pas h&eacute;sit&eacute; &agrave; d&eacute;caler certains investissements moins urgents. Il a commenc&eacute; par investir dans une salle de traite 2x6 en &eacute;pi, d&rsquo;occasion mais &eacute;volutive en nombre de postes. L&rsquo;am&eacute;nagement du site limite les pertes de temps pour soigner les animaux. Les silos sont proches du b&acirc;timent des vaches laiti&egrave;res et des g&eacute;nisses et faciliteront une &eacute;ventuelle automatisation de l&rsquo;alimentation. Tous les animaux sont regroup&eacute;s sur le site. L&rsquo;&eacute;volution&nbsp;vers un syst&egrave;me logettes en tout ou partie lisier permettrait d&rsquo;am&eacute;liorer l&rsquo;aspect sanitaire (gain de places) et sans doute de gagner du temps. Mais cela n&eacute;cessitera des modifications au niveau de la stabulation (aire paill&eacute;e). Sauf agrandissement, cette derni&egrave;re n&rsquo;est en effet pas assez profonde (12 m dont seulement 8 m de couchage) pour pouvoir mettre trois rang&eacute;es de logettes.&nbsp;Et avec cette option on perdrait un tiers de place &agrave; l&rsquo;auge mais que l&rsquo;on pourra r&eacute;cup&eacute;rer en partie le long du bloc traite neuf. &raquo;</p>
</div>



En Mayenne, Mickaël Maugan s’est installé en individuel après des tiers en 2016. Il a ciblé ses investissements pour piloter seul son exploitation.

« J’investis par étape pour pouvoir travailler seul », affirme Mickaël Maugan

<div>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Une Pac plus verte mais surtout plus juste</em>&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est ainsi que le ministre de l&rsquo;Agriculture, Julien Denormandie, a salu&eacute;&nbsp;l&rsquo;accord conclu entre les Vingt-sept dans la nuit du 20 au 21&nbsp;octobre dernier pour la prochaine Pac, laquelle s&rsquo;appliquera &agrave; compter de 2023 pour la p&eacute;riode 2023-2027 si la pand&eacute;mie de Covid ne perturbe pas le calendrier. D&rsquo;ici l&agrave;, 2021 et 2022 seront deux ann&eacute;es de transition. Le syst&egrave;me d&rsquo;aides actuel continuera &agrave; &ecirc;tre appliqu&eacute;&nbsp;mais dans le nouveau cadre budg&eacute;taire.</p>

<p>Les premi&egrave;res grandes lignes de l&rsquo;accord font &eacute;tat de renforcer l&rsquo;ambition environnementale de la PAC. La volont&eacute; est d&rsquo;introduire des &eacute;cor&eacute;gimes. Ce seront des aides directes &agrave; l&rsquo;hectare ou &agrave; l&rsquo;animal pour des pratiques ou situations en faveur de l&rsquo;environnement, du bien-&ecirc;tre animal ou de la lutte contre le changement climatique. Le Conseil des ministres souhaite qu&rsquo;au minimum 20&nbsp;% de l&rsquo;enveloppe des aides du 1<sup>er</sup> pilier leur soient consacr&eacute;s. Ces programmes climat-environnement devraient &ecirc;tre proches des MAEC actuels mais avec une enveloppe plus importante.</p>

<h3>Renforcer l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique</h3>

<p>Le compromis obtenu par la pr&eacute;sidence allemande pr&eacute;voit par ailleurs une consolidation des aides coupl&eacute;es, &agrave; hauteur de 15&nbsp;% de l&rsquo;enveloppe des paiements directs. Soutenant une initiative fran&ccedil;aise, la tr&egrave;s grande majorit&eacute; des &Eacute;tats-membres a souhait&eacute; que les soutiens coupl&eacute;s puissent venir favoriser le d&eacute;veloppement des plantes riches en prot&eacute;ines de mani&egrave;re &agrave; renforcer l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique de l&rsquo;Union europ&eacute;enne.</p>

<p>D&egrave;s le 23&nbsp;octobre, les eurod&eacute;put&eacute;s se sont ensuite prononc&eacute;s pour qu&rsquo;un minimum de 60&nbsp;% des fonds du premier pilier soit affect&eacute; aux aides du revenu de base, aux aides redistributives (avec un minimum de 6&nbsp;%), aux aides coupl&eacute;es (12&nbsp;% maximum) et programmes op&eacute;rationnels. 30&nbsp;% du budget des paiements directs devra &ecirc;tre consacr&eacute; aux &eacute;cor&eacute;gimes et 4&nbsp;% aux jeunes agriculteurs. Le plafonnement des aides a &eacute;t&eacute; d&eacute;fini &agrave; 100&thinsp;000&nbsp;&euro;/exploitation (hors &eacute;cor&eacute;gimes, jeunes agriculteurs et la moiti&eacute; des charges salariales) avec une d&eacute;gressivit&eacute; &agrave; partir de 60&thinsp;000&nbsp;&euro;.</p>

<p>Le Conseil des ministres et le Parlement, avec la m&eacute;diation de la Commission, doivent maintenant trouver un accord selon le processus de cod&eacute;cision (trilogue), pour une publication des r&egrave;glements d&rsquo;ici mars-avril.</p>
</div>

<p>&nbsp;</p>

<p><strong>Lire aussi </strong>:&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/lait/les-dix-points-savoir-sur-la-prochaine-pac" target="_blank">Les dix points &agrave; savoir sur la prochaine Pac</a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/comprendre-les-enjeux-de-la-future-pac-en-six-questions" target="_blank">Comprendre les enjeux de la future Pac en six questions</a></p>

<p>&nbsp;</p>



2021 et 2022 seront deux années de transition. La prochaine Pac s’appliquera pour la période 2023-2027.

Une nouvelle Pac à compter de 2023

<p><strong>Un &eacute;quilibre de march&eacute; pr&eacute;serv&eacute;</strong></p><p style="text-align:justify;">En 2020, la dynamique des exportations &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale s&rsquo;est maintenue au niveau de 2019 dans les principaux pays producteurs, t&eacute;moignant d&rsquo;une <strong>demande soutenue en produits laitiers</strong>. La Chine reste le principal moteur du march&eacute;, notamment sur la mati&egrave;re grasse, avec une croissance des importations par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re (beurre + 47 %, poudre grasse + 1 % sur sept mois de 2020).</p><p style="text-align:justify;">Ainsi, la stabilit&eacute; dans les &eacute;changes a permis de <strong>limiter le recours au stock d&rsquo;intervention </strong>et une remont&eacute;e rapide des cotations des produits industriels apr&egrave;s la chute d&rsquo;avril. Pour l&rsquo;heure, la valorisation beurre-poudre se stabilise un peu en de&ccedil;&agrave; de 2019.</p><p style="text-align:justify;">L&rsquo;autre fait marquant de cette p&eacute;riode restera <strong>l&rsquo;agilit&eacute; dont ont fait preuve les entreprises laiti&egrave;res </strong>de l&rsquo;amont comme de l&rsquo;aval pour, d&rsquo;une part, maintenir la collecte et, d&rsquo;autre part, r&eacute;orienter leurs fabrications afin de r&eacute;pondre &agrave; la demande des consommateurs. Ainsi, le march&eacute; des PGC est rest&eacute; dynamique, pendant le confinement du printemps, boost&eacute; par les achats des m&eacute;nages en lait liquide et en ultrafrais. M&ecirc;me si les achats tendent depuis &agrave; se normaliser, ils restent d&rsquo;un bon niveau avec un <strong>retour en force des ventes de fromages </strong>qui ont retrouv&eacute; leur place dans les rayons &agrave; la coupe et les AOP qui ont pu surfer sur la demande touristique estivale.</p><p style="text-align:justify;">Les &eacute;quilibres de march&eacute;s semblent plut&ocirc;t pr&eacute;serv&eacute;s pour l&rsquo;heure, avec certes une <strong>baisse du prix du lait </strong>aux producteurs par rapport &agrave; 2019 mais qui reste contenue au regard du contexte. Malgr&eacute; tout, l&rsquo;ombre de la r&eacute;cession &eacute;conomique mondiale g&eacute;n&egrave;re beaucoup d&rsquo;incertitudes et de prudence sur les perspectives &agrave; venir.</p><p><strong>Les op&eacute;rateurs restent dans l&rsquo;expectative</strong></p><p style="text-align:justify;">L&rsquo;augmentation de l&rsquo;offre laiti&egrave;re &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale inqui&egrave;te. Si la restriction des volumes a &eacute;t&eacute; l&rsquo;un des fers de lance de l&rsquo;interprofession dans la gestion de la crise, cette mesure est rest&eacute;e franco-fran&ccedil;aise et <strong>le ralentissement de la production ne s&rsquo;est observ&eacute; qu&rsquo;en France</strong>.</p><p style="text-align:justify;">Les autres pays europ&eacute;ens ont globalement poursuivi leur dynamique de production. L&rsquo;Europe, sur les sept premiers mois de 2020 conna&icirc;t une croissance de volume de + 1,3 %, identique aux &Eacute;tats-Unis. M&ecirc;me si les exc&eacute;dents restent mesur&eacute;s, la demande se maintiendra-t-elle pour les absorber ? Rappelons ici, qu&rsquo;en 2015, la crise du prix du lait avait &eacute;t&eacute; provoqu&eacute;e par un exc&eacute;dent de production de 7 millions de tonnes, soit 1 % de trop par rapport &agrave; la demande mondiale. Alors, l&rsquo;effet papillon se reproduira-t-il ? Les tendances de march&eacute;s pour les premiers mois de 2021 sont, &agrave; ce jour, tr&egrave;s incertaines</p><p><strong>Ma&icirc;triser les volumes, la singularit&eacute; fran&ccedil;aise</strong></p><p style="text-align:justify;">La France se distingue de plus en plus des autres pays europ&eacute;ens dans sa strat&eacute;gie laiti&egrave;re.</p><p style="text-align:justify;">R&eacute;guler, ma&icirc;triser les volumes de production reste un ancrage important, bien que l&rsquo;on soit sorti de la p&eacute;riode des quotas. Ce fut le premier levier activ&eacute; dans la gestion de la crise de la</p><p style="text-align:justify;">Covid-19 et, de mani&egrave;re plus structurante, le choix de la contractualisation reste dans cet esprit-l&agrave;, avec <strong>des volumes de production fig&eacute;s </strong>sur le territoire national.</p><p style="text-align:justify;">Le pari d&rsquo;une France laiti&egrave;re conqu&eacute;rante d&rsquo;un march&eacute; export fond&eacute; sur la ma&icirc;trise des co&ucirc;ts a-t-il laiss&eacute; place &agrave; une &eacute;conomie contractuelle port&eacute;e par les attributs qualitatifs du lait et le co&ucirc;t de production ? L&rsquo;absence de strat&eacute;gie des op&eacute;rateurs bas&eacute;e sur le volume (&agrave; l&rsquo;image de l&rsquo;Irlande ou des Pays-Bas) incite &agrave; mieux valoriser les produits de qualit&eacute; sur le march&eacute; int&eacute;rieur. Ainsi, les &eacute;quilibres &eacute;conomiques des exploitations laiti&egrave;res fran&ccedil;aises s&rsquo;en remettent &agrave; <strong>une revalorisation du prix</strong>. Le co&ucirc;t de production tente de s&rsquo;imposer dans les modalit&eacute;s de fixation du prix du lait, permettant ainsi de s&rsquo;extraire (au moins en partie) des r&egrave;gles d&rsquo;un march&eacute; lib&eacute;ral, mais cette r&eacute;f&eacute;rence au co&ucirc;t reste encore peu contractualis&eacute;e. Les d&eacute;marches de segmentation ambitionnent de transformer un march&eacute; PGC d&eacute;j&agrave; mature, en s&rsquo;appuyant sur des pratiques vertueuses avec &agrave; la cl&eacute; <strong>une plus-value possible &agrave; partager </strong>&agrave; l&rsquo;instar de la &laquo; success story &raquo; du lait bio*. Alors l&rsquo;avenir sera-t-il de faire &laquo; moins mais mieux &raquo; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la fili&egrave;re : moins de lait pour ajuster l&rsquo;offre &agrave; la demande, mieux en int&eacute;grant les d&eacute;marches RSE en phase avec les attentes Les sp&eacute;cifiques &agrave; contre-courant des consommateurs d&rsquo;une part et en r&eacute;duisant les co&ucirc;ts d&rsquo;autre part ? Les politiques publiques &agrave; travers le Plan de Relance et les EGalim semblent, en tout cas, vouloir accompagner cette direction.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/4/9/3579465-1-fre-FR/d05ee75fb594-cerfrance-2-jpg" alt="cerfrance" height="800" width="445" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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<p>Lait bio : un march&eacute; toujours en croissance</p><p style="text-align:justify;">Avec ou sans la crise sanitaire, la fili&egrave;re laiti&egrave;re bio devait relever en 2020 un sacr&eacute; challenge&nbsp;: <strong>trouver des acheteurs pour le milliard de litres de lait collect&eacute; </strong>! La croissance des ventes, port&eacute;e par une demande forte des consommateurs, et le jeu de la mod&eacute;ration des volumes ont permis de limiter &agrave; moins de 10 % le taux de d&eacute;classement du lait bio sur le printemps. La r&eacute;orientation de la consommation vers des produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute; et sur des circuits de distribution de proximit&eacute; et GMS ont profit&eacute; aux produits bios. Ainsi, le prix du lait pay&eacute; aux producteurs se maintient sur les m&ecirc;mes bases que l&rsquo;ann&eacute;e 2019. Pour autant, <strong>la hausse des volumes vendus n&rsquo;est pas toujours synonyme de la hausse de valeur</strong>. Les produits pl&eacute;biscit&eacute;s aujourd&rsquo;hui restent des produits de base (lait UHT, beurre&hellip;) &agrave; moindre valeur ajout&eacute;e et la concurrence devient de plus en forte entre les op&eacute;rateurs, notamment sur le march&eacute; des marques distributeurs, au d&eacute;triment du prix des produits. <strong>L&rsquo;&eacute;largissement de la gamme, notamment vers les produits fromagers sera certainement un levier de d&eacute;veloppement </strong>dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Et demain, faudrat t-il aller encore plus loin vers un label plus bio que bio ? Face &agrave; la guerre des prix, des initiatives se mettent en place pour segmenter les produits bios entre eux afin d&rsquo;&eacute;viter une trop forte standardisation et pr&eacute;server la valeur ajout&eacute;e de ce march&eacute;. Port&eacute;es par les producteurs ou par des transformateurs, <strong>elles visent &agrave; &ecirc;tre plus locales</strong>, notamment en mati&egrave;re d&rsquo;approvisionnement, plus &eacute;quitables pour les producteurs ou encore plus sociales avec le financement de journ&eacute;e de service de remplacement. Le d&eacute;veloppement du bio entra&icirc;ne ainsi des craintes sur la pr&eacute;servation du mod&egrave;le &eacute;conomique, signe qu&rsquo;il reste toujours tr&egrave;s compliqu&eacute; de sortir de la loi de l&rsquo;offre et de la demande.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/8/6/4/9/3579468-1-fre-FR/10f0b37697f9-lait-bio-jpg" alt="cerfrance" height="163" width="200" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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<p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; article de la veille &eacute;conomique du cerfrance - Nathalie VELAY<br>nvelay@alliancemassifcentral.cerfrance</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>article</p>


La filière laitière a eu très peur d’un effondrement des marchés. Le dévissage rapide et brutal des cotations des produits beurre-poudre en plein pic de production saisonnier et la fermeture de la RHF auraient pu présager une dégradation notable du marché laitier et dans sa continuité une chute du prix du lait. Quelques mois après le premier confinement, force est de constater que le marché laitier a bien résisté jusqu’à présent aux tsunamis de la crise sanitaire.

Lait : une filière qui passe à travers les gouttes de la crise

<table class="Table"><tbody><tr><td>
			<p class="normal">Pour soutenir leur engagement, la Fondation du patrimoine et Ceva Sant&eacute; Animale, accompagn&eacute;s d&rsquo;un m&eacute;c&egrave;ne priv&eacute;, ont cr&eacute;&eacute; en 2012 le Prix national pour l&rsquo;agrobiodiversit&eacute; animale <em>&laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, deux races locales fran&ccedil;aises sur trois sont menac&eacute;es d&rsquo;extinction&nbsp;&raquo;</em>, exposent les organisateurs du concours.</p>
			</td>
		</tr><tr><td>
			<p class="normal">Depuis 2013 (date de la premi&egrave;re remise des prix), 25 laur&eacute;ats ont &eacute;t&eacute; mis &agrave; l&rsquo;honneur (liste des laur&eacute;ats des pr&eacute;c&eacute;dentes &eacute;ditions en cliquant <a href="https://drive.google.com/file/d/1fn9sp9klSXGdNJ6j9HrXKmXApu97XbGc/view" title="https://drive.google.com/file/d/1fn9sp9klSXGdNJ6j9HrXKmXApu97XbGc/view">ICI</a>.</p>

			<p class="Default">Parmi les projets prim&eacute;s en races bovines, notez celui de Ma&euml;ve et St&eacute;phane Terlet avec la race Froment du L&eacute;on, de Christophe Gu&eacute;non pour son troupeau de vaches bordelaises mais aussi celui de l&rsquo;association &laquo;&nbsp;Pas B&ecirc;te la f&ecirc;te&nbsp;&raquo; pour l&rsquo;organisation de la f&ecirc;te de la vache nantaise et des races locales.</p>

			<p class="Default">Chaque ann&eacute;e, pour d&eacute;signer les trois laur&eacute;ats, le jury s&rsquo;appuie sur trois crit&egrave;res majeurs : la valeur &eacute;conomique du projet, son impact social ou environnemental sur un territoire, les actions de sensibilisation et de communication autour d&rsquo;une race &agrave; pr&eacute;server.</p>

			<p class="Default"><strong>Vous avez jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2020 pour d&eacute;poser votre dossier de candidature.</strong> Ce dernier est disponible sur le site internet de la<a href="https://www.fondation-patrimoine.org/uploads/medias/pdf/5d63d2c4ad85c_prixagrobio-dossier-de-candidature-et-reglement-vf-pdf.pdf" title="https://www.fondation-patrimoine.org/uploads/medias/pdf/5d63d2c4ad85c_prixagrobio-dossier-de-candidature-et-reglement-vf-pdf.pdf"> Fondation du patrimoine</a>.</p>

			<p class="Default"><strong>La dotation totale est de 20&nbsp;000 euros dont 10&nbsp;000 euros pour le premier prix&nbsp;; 6000 euros pour le second prix et 4000 euros pour le troisi&egrave;me prix.</strong></p>

			<p class="Default">&nbsp;</p>
			</td>
		</tr></tbody></table><p>&nbsp;</p>



Depuis 2012, le Prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale récompense des éleveurs et des associations engagés pour la préservation de la biodiversité agricole française.

[Appel à candidatures] au Prix national pour l’agrobiodiversité animale 2021

<h3 class="question">D&eacute;coration</h3>

<p>Des sculptures de mouton en papier et en 3D sont&nbsp;propos&eacute;e sous la forme de&nbsp;patrons PDF imprimables. Quatre versions existent : le b&eacute;lier et la brebis&nbsp;avec, pour chacun, la toison en relief ou non (difficult&eacute;&nbsp;suppl&eacute;mentaire). Le patron doit &ecirc;tre imprim&eacute; sur du papier&nbsp;cartonn&eacute; au format A3 ou A4 et la sculpture mont&eacute;e &agrave; l&rsquo;aide&nbsp;de ciseaux, d&rsquo;une r&egrave;gle, de colle blanche et d&rsquo;un cutter.</p>

<p class="note"><a href="https://www.ecogamishop.com/papercraft-sheep-sculpture" target="_blank" title="Id&eacute;e cadeau P&acirc;tre mouton">ecogamishop.com</a> &ndash; 8 euros</p>

<h3 class="question">Bi&egrave;res</h3>

<p>En Aveyron, sur&nbsp;les contreforts&nbsp;du Larzac, <strong><a href="https://ferme-brasserie-masandral.fr/" target="_blank" title="Bi&egrave;re Caussenarde">la&nbsp;ferme du Mas&nbsp;Andral</a></strong> &eacute;l&egrave;ve des&nbsp;brebis laiti&egrave;res&nbsp;pour le roquefort&nbsp;depuis 1985.&nbsp;Depuis 2008,&nbsp;le Gaec brasse aussi une bi&egrave;re naturelle&nbsp;obtenue &agrave; partir de l&rsquo;orge et du bl&eacute; (bi&egrave;re&nbsp;blanche) cultiv&eacute;s sur l&rsquo;exploitation&nbsp;et malt&eacute;s sur place. &laquo; <em>Nous avons&nbsp;s&eacute;lectionn&eacute; une vari&eacute;t&eacute; d&rsquo;orge qui&nbsp;s&rsquo;adapte bien aussi bien &agrave; la brebis et&nbsp;qu&rsquo;&agrave; la fabrication de bi&egrave;re</em>, explique&nbsp;Amandine Augais. <em>M&ecirc;me si nous avons&nbsp;des Lacaune, les bi&egrave;res portent le nom&nbsp;&lsquo;La caussenarde&rsquo; car nous sommes sur&nbsp;le causse</em> &raquo;. La belle &eacute;tiquette de la&nbsp;Caussenarde reprend ainsi l&rsquo;image de la&nbsp;brebis aux lunettes noires.&nbsp;L&rsquo;an dernier, les quatre jeunes associ&eacute;s&nbsp;du Gaec ont brass&eacute; 50 000 litres de bi&egrave;re&nbsp;qu&rsquo;ils vendent en direct, dans les bons&nbsp;magasins, sur les march&eacute;s ou dans les&nbsp;foires sp&eacute;cialis&eacute;es.&nbsp;</p>

<p>Parmi les bi&egrave;res ovines, on notera&nbsp;aussi les bi&egrave;res blondes, dor&eacute;es,&nbsp;ambr&eacute;es, brunes ou blanches &laquo; <a href="http://www.biere-la-bergere.fr/fr/" target="_blank" title="Bi&egrave;re Berg&egrave;re">la&nbsp;Berg&egrave;re</a> &raquo;, fabriqu&eacute;es depuis plus de&nbsp;10 ans pr&egrave;s de Bellac en Haute-Vienne.</p>

<h3 class="question">Les v&ecirc;tements</h3>

<p class="normal"><strong>Guy Cotten </strong>fabrique des cir&eacute;s&nbsp;pour les marins depuis 55 ans.&nbsp;&Eacute;tanches &agrave; la pluie et &eacute;vacuant&nbsp;la transpiration, ces cir&eacute;s&nbsp;sont aussi d&eacute;clin&eacute;s pour&nbsp;les agriculteurs avec des renforts&nbsp;isolants sur les surfaces&nbsp;de contact (&eacute;paules, poitrine,&nbsp;haut du dos). Pour garder son&nbsp;champ de vision m&ecirc;me sous&nbsp;la pluie, la capuche suit le&nbsp;mouvement quand on tourne la&nbsp;t&ecirc;te. Le pantalon Bocage avec&nbsp;ceinture ajustable &eacute;lastique est&nbsp;vendu autour de 50 euros et&nbsp;la veste cir&eacute;e Isoder autour de&nbsp;70 euros.</p>

<p class="note"><a href="https://www.guycotten.com/" target="_blank">guycotten.com</a></p>

<p><strong>Les chaussettes G-Heat</strong> gardent&nbsp;les pieds au chaud gr&acirc;ce &agrave; une&nbsp;r&eacute;sistance aliment&eacute;e par une petite&nbsp;batterie. Les frileux retrouvent&nbsp;alors une chaleur douce et stable&nbsp;sur l&rsquo;avant du pied. Trois niveaux de&nbsp;r&eacute;glages permettent de maintenir le&nbsp;pied dans une atmosph&egrave;re allant de&nbsp;40&deg;C &agrave; 55&deg;C (&agrave; ne pas prolonger trop&nbsp;longtemps pour &eacute;viter les br&ucirc;lures).&nbsp;Les batteries disposent de plus de&nbsp;dix heures d&rsquo;autonomie et se rangent&nbsp;dans une poche int&eacute;gr&eacute;e sur le haut&nbsp;de la chaussette. Une t&eacute;l&eacute;commande&nbsp;(15 &euro;) est propos&eacute;e en option. La&nbsp;marque fran&ccedil;aise G-Heat &eacute;labore aussi&nbsp;toute une panoplie de v&ecirc;tements&nbsp;chauffants (gants, veste, semelles,&nbsp;tour de cou, ceinture lombaire&hellip;) pour&nbsp;s&rsquo;affranchir du froid.</p>

<p class="note">80 euros - <a href="https://www.g-heat.com/" target="_blank">g-heat.com</a></p>

<p><strong>Maison Fabre</strong>, gantier &agrave; Millau,&nbsp;propose des masques en cuir&nbsp;d&rsquo;agneau qui r&eacute;pondent avec&nbsp;&eacute;l&eacute;gance aux obligations de lutte&nbsp;contre la propagation de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie&nbsp;de Covid-19. Des trous facilitent&nbsp;la respiration et un compartiment&nbsp;sp&eacute;cial permet de glisser une&nbsp;gaze st&eacute;rile. Le cuir a &eacute;t&eacute; trait&eacute;&nbsp;pour &ecirc;tre lav&eacute; en machine jusqu&rsquo;&agrave;&nbsp;50 &deg;C. Fabriqu&eacute;s &agrave; Millau, dans&nbsp;l&rsquo;Aveyron, ces masques durables&nbsp;sont fi ns et propos&eacute;s en taille&nbsp;unique et en quatre couleurs (noir,&nbsp;cacao, vanille ou bordeaux). &laquo; Le&nbsp;gant est un produit saisonnier&nbsp;et nous vendons actuellement&nbsp;davantage de masques que de&nbsp;gants &raquo;, explique-t-on &agrave; la ganterie&nbsp;quasi-centenaire.</p>

<p class="note">45 euros sur <a href="https://www.maisonfabre.com/fr/" target="_blank">maisonfabre.com</a></p>

<h3 class="question">Les livres</h3>

<p>Dans <strong><em>Carnet de berg&egrave;res</em></strong>,&nbsp;Marion Poinssot et Violaine&nbsp;Steinmann, deux berg&egrave;res&nbsp;ari&eacute;geoises, racontent avec&nbsp;beaucoup de r&eacute;alisme et de&nbsp;po&eacute;sies leur quotidien dans la&nbsp;montagne. Seules avec leurs&nbsp;&laquo; filles &raquo;, elles observent le&nbsp;troupeau de pr&egrave;s ou &agrave; travers leurs jumelles et nous racontent les relations&nbsp;intimes qu&rsquo;elles tissent avec le troupeau. Elles ne cachent pas&nbsp;non plus les rudes conditions du m&eacute;tier, le corps qui souffre ou la t&ecirc;te&nbsp;qui rumine. Par les textes ou les illustrations, elles nous font vivre les&nbsp;rencontres avec l&rsquo;autre, le randonneur, le louvetier, les pr&eacute;dateurs, les&nbsp;h&eacute;licos&hellip; Un recueil sensible et vrai.</p>

<p class="note">112 pages - 15 euros - <a href="http://lepasdoiseau.fr/carnet-de-bergeres/" target="_blank">&Eacute;ditions Le Pas d&rsquo;oiseau</a></p>

<p><em><strong>Il &eacute;tait une berg&egrave;re</strong></em> retrace le parcours&nbsp;d&rsquo;installation de <a href="https://www.reussir.fr/patre/bergere-contre-vents-et-marees" target="_blank">St&eacute;phanie Maub&eacute;</a>, qui, apr&egrave;s&nbsp;une reconversion professionnelle, est pass&eacute;e&nbsp;d&rsquo;une vie de graphiste parisienne &agrave; celle d&rsquo;une&nbsp;&eacute;leveuse d&rsquo;agneaux de pr&eacute;s-sal&eacute;s dans le&nbsp;Cotentin. Co&eacute;crit avec Yves Deloison,&nbsp;journaliste et &eacute;crivain, cet ouvrage tente&nbsp;d&rsquo;apporter un &eacute;clairage &agrave; la situation de&nbsp;l&rsquo;&eacute;levage contemporain, avec des rencontres&nbsp;de personnalit&eacute;s politiques et scientifiques,&nbsp;des r&eacute;flexions sur les attentes soci&eacute;tales&nbsp;et l&rsquo;&eacute;volution du mod&egrave;le agricole fran&ccedil;ais.&nbsp;St&eacute;phanie Maub&eacute; est &eacute;leveuse militante&nbsp;et, malgr&eacute; ses origines pas du tout agricoles, a su trouver sa place&nbsp;&agrave; la campagne et participer &agrave; la vie locale, par la vente en direct&nbsp;et la cr&eacute;ation d&rsquo;une micro fili&egrave;re laine.</p>

<p class="note">246 pages - 18,80 euros - <a href="https://www.lerouergue.com/catalogue/il-etait-une-bergere" target="_blank">&Eacute;ditions Le Rouergue</a></p>

<p><em><strong>Berg&egrave;re des&nbsp;collines</strong></em> est un&nbsp;roman autobiographique&nbsp;racontant&nbsp;l&rsquo;aventure de&nbsp;l&rsquo;installation et&nbsp;du quotidien de&nbsp;Florence Robert.&nbsp;&Eacute;leveuse de brebis dans le sud de la&nbsp;France, elle fait d&eacute;couvrir aux lecteurs&nbsp;son quotidien de berg&egrave;re, son travail,&nbsp;ses interrogations face &agrave; la pr&eacute;dation,&nbsp;&agrave; la consommation de viande, l&rsquo;impact&nbsp;du pastoralisme sur la biodiversit&eacute;, etc.&nbsp;Florence Robert &eacute;tait calligraphe et a&nbsp;suivi une formation agricole. Son r&eacute;cit&nbsp;relate deux p&eacute;riodes : son installation&nbsp;avec son lot de surprises, et dix ans&nbsp;apr&egrave;s, lorsqu&rsquo;elle est une berg&egrave;re&nbsp;exp&eacute;riment&eacute;e et qu&rsquo;elle a appr&eacute;hend&eacute;&nbsp;les probl&eacute;matiques du terrain.</p>

<p class="note">200 pages &ndash; 18 euros &ndash; <a href="https://www.jose-corti.fr/titres/bergere-des-colline.html" target="_blank">&Eacute;ditions Jose Corti</a></p>

<p><strong><em>Andr&eacute; Leroy, berger d&rsquo;alpage</em></strong> est une r&eacute;&eacute;dition augment&eacute;e et illustr&eacute;e de la&nbsp;publication Un berger parle de ses pratiques datant de 1988. En d&eacute;crivant&nbsp;finement son milieu et ses pratiques, le berger y d&eacute;taille comment utiliser au&nbsp;mieux l&rsquo;herbe de la montagne tout en laissant faire la vie pour le bien-&ecirc;tre&nbsp;des animaux et l&rsquo;harmonie du troupeau. Les nombreux croquis&nbsp;et photos en noir et blanc illustrent les biais et les circuits du&nbsp;troupeau entre les secteurs, les quartiers, les points d&rsquo;eau,&nbsp;les ch&ocirc;mes ou les pierres &agrave; sel. Cet ouvrage de r&eacute;f&eacute;rence est&nbsp;enrichi du regard de deux anciens chercheurs de l&rsquo;Inra, &Eacute;tienne&nbsp;Landais et Jean-Pierre Deffontaines, sur le comportement des&nbsp;b&ecirc;tes et le m&eacute;tier de berger dans diff&eacute;rentes situations. Un&nbsp;mode d&rsquo;emploi de la montagne et du troupeau&hellip;</p>

<p class="note"><a href="https://cardere.fr/pastoralisme/161-andre-leroy-berger-d-estive-9782376490142.html" target="_blank">&Eacute;ditions Card&egrave;re</a> - 248 pages &ndash; 25 euros</p>

<div class="sequence">Voir aussi les <a href="https://www.reussir.fr/patre/idees-de-cadeaux-de-noel-special-patre" target="_blank" title="Id&eacute;e cadeau P&acirc;tre mouton">id&eacute;es cadeau de 2018</a>, de <a href="https://www.reussir.fr/patre/de-beeelles-idees-de-cadeaux-de-livres-ovins-pour-les-fetes" target="_blank" title="Id&eacute;e cadeau P&acirc;tre mouton">2016</a> ou <a href="https://www.reussir.fr/patre/des-idees-ovines-de-cadeaux-pour-les-fetes-de-fin-dannee" target="_blank" title="Id&eacute;e cadeau P&acirc;tre mouton">2015</a></div>



<h2> </h2>

Noël approche et voici une petite sélection de cadeaux autour du mouton et du monde ovin. En 2020, nous avons repéré quelques idées de décoration, bières, livres et vêtements pour se rhabiller de la tête au pied.

Des idées de cadeaux pour un éleveur ovin

<p style="text-align:justify;">Il ne sera pas dit que le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique n&rsquo;aura pas tout tent&eacute; pour honorer sa promesse &eacute;nonc&eacute;e en novembre 2017, visant &agrave; proscrire l&rsquo;usage du glyphosate en France avant la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2020. Un &eacute;chec &laquo;&nbsp;<em>collectif</em>&nbsp;&raquo; a-t-il jug&eacute; lors d&rsquo;une interview au m&eacute;dia en ligne Brut le 4 d&eacute;cembre, faisant allusion aux r&egrave;gles de d&eacute;cision europ&eacute;ennes, l&rsquo;UE ayant fix&eacute; &agrave; fin 2022 le r&eacute;examen de la mol&eacute;cule.</p><p style="text-align:justify;">Pour inciter davantage d&rsquo;agriculteurs &agrave; faire l&rsquo;impasse sur l&rsquo;herbicide, deux leviers financiers viennent d&rsquo;&ecirc;tre activ&eacute;s, dont l&rsquo;un &agrave; l&rsquo;initiative du S&eacute;nat, qui a adopt&eacute; le 5 d&eacute;cembre&nbsp;un amendement permettant la mise en place d&rsquo;un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t temporaire d&rsquo;un montant de 2.500 &euro; pour soutenir les exploitations qui, soit en 2021, soit en 2022, n&rsquo;utiliseront plus d'herbicide&nbsp;contenant du glyphosate.</p><p>Ce coup de pouce fiscal ne sera pas cumulable avec celui accord&eacute; aux exploitations qui pourront justifier de la certification HVE (Haute valeur environnementale) en 2021 ou en 2022.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-1-4-apres-le-logo-le-credit-d-impot" target="_blank" title="(HVE 1/4)&nbsp;: apr&egrave;s le logo, le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t">HVE (1/4)&nbsp;: Apr&egrave;s le logo, le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t</a>
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<p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a par ailleurs d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;attribuer 80 millions d'euros suppl&eacute;mentaires au programme de soutien &agrave; l&rsquo;investissement dans les agro&eacute;quipements permettant de r&eacute;duire, optimiser ou substituer l&rsquo;usage des intrants que sont les produits phytosanitaires, les effluents et les fertilisants. Ce volet du Plan de relance est d&eacute;sormais cr&eacute;dit&eacute; de 215 millions d&rsquo;euros, auxquels s&rsquo;ajoutent 70 millions d'euros allou&eacute;s aux mat&eacute;riels contribuant &agrave; s&rsquo;adapter au changement climatique et &agrave; am&eacute;liorer la r&eacute;silience des exploitations.</p><h1>&laquo;&nbsp;Toute transition a un co&ucirc;t et doit donc &ecirc;tre financ&eacute;e &raquo;</h1><p>FranceAgriMer ouvrira un site de t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure &agrave; compter du 4 janvier 2021.&nbsp;Le guichet sera ouvert jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022 mais les demandes d&rsquo;aides,&nbsp;dument&nbsp;constitu&eacute;es,&nbsp;seront traite&#769;es selon leur ordre d&rsquo;arrive&#769;e, jusqu'&agrave; &eacute;puisement des cr&eacute;dits.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Toute transition a un co&ucirc;t et doit donc &ecirc;tre financ&eacute;e</em> &raquo;, a comment&eacute; Julien Denormandie dans un communiqu&eacute;. Le ministre de l&rsquo;Agriculture prend en exemple les travaux de l&rsquo;Inrae&nbsp; faisant &eacute;tat d&rsquo;une perte d&rsquo;exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE) allant jusqu&rsquo;&agrave; 16 % pour des grandes cultures en semis direct, soit un surco&ucirc;t allant jusqu&rsquo;&agrave; 80 &euro; par hectare. En viticulture, la perte moyenne d&rsquo;EBE est de 7 %, soit un surco&ucirc;t moyen de 250 &euro; par hectare.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="MsoBodyText" style="text-align:left;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-le-detail-des-aides-aux-agroequipements-et-aux-dispositifs-d-adaptation-au-climat" target="_blank" title="Plan de relance : le d&eacute;tail des aides aux agro&eacute;quipements et aux dispositifs d&rsquo;adaptation au climat">Plan de relance&nbsp;: le d&eacute;tail des aides aux agro&eacute;quipements et aux dispositifs d&rsquo;adaptation au climat</a>
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Les exploitations faisant l’impasse sur le glyphosate en 2021 ou en 2022 bénéficieront d’un crédit d’impôt de 2.500€. Le gouvernement ajoute en prime 80 millions d'euros aux 135 millions alloués aux agroéquipements permettant de réduire les intrants. L’activation de ce volet du Plan de relance est programmée pour le 4 janvier 2021, via un site de téléprocédure de FranceAgriMer.

Zéro glyphosate : 2500 € de crédit d’impôt et 80 millions € en plus pour les agroéquipements verts

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<p>Le miscanthus est de plus en plus utilis&eacute; pour le <strong>paillage horticole</strong> et la <strong>liti&egrave;re</strong> pour animaux. Il peut entrer aussi dans l&rsquo;&eacute;laboration de <strong>biomat&eacute;riaux</strong>. C&rsquo;&eacute;tait l&rsquo;un des axes de recherche du programme <a href="https://www6.inrae.fr/biomassforthefuture/"><strong>Biomass for the future (BFF)</strong></a> qui s&rsquo;arr&ecirc;te &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e.</p>

<div class="sequence">Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/le-miscanthus-un-combustible-local-de-chauffage-qui-seduit">Le miscanthus, un combustible local de chauffage qui s&eacute;duit</a></div>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Nous avons test&eacute; du &laquo;&nbsp;<strong>b&eacute;ton v&eacute;g&eacute;tal</strong>&nbsp;&raquo; avec un apport de miscanthus &agrave; hauteur de 5 &agrave; 12&nbsp;% en masse. La r&eacute;sistance &agrave; la compression de <strong>parpaings</strong> d&rsquo;un tel b&eacute;ton permet une utilisation dans des murs non porteurs mais pas dans les murs porteurs, </em>analyse Patrick Navard, chercheur &agrave; Armines. <em>Le miscanthus est utilis&eacute; &eacute;galement dans des composites biopolym&egrave;res <strong>pour l&rsquo;industrie automobile</strong>, avec de bonnes performances techniques et environnementales, compar&eacute; &agrave; l&rsquo;utilisation de fibre de verre.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<h3>Recherche de sorghos plus vigoureux et tol&eacute;rants au froid</h3>

<p>Avec un <strong>potentiel m&eacute;thanog&egrave;ne</strong> proche de celui du ma&iuml;s, le sorgho d&eacute;passe nettement le miscanthus. Le sorgho, fourrager notamment, produit une biomasse qui le destine davantage &agrave; la production d&rsquo;&eacute;nergie qu&rsquo;aux biomat&eacute;riaux. &laquo;&nbsp;<em>Les travaux de BFF ont port&eacute; entre autres sur la connaissance g&eacute;n&eacute;tique et l&rsquo;am&eacute;lioration de cette esp&egrave;ce</em>, pr&eacute;sente Pascal Guillaumin, de Sorghum ID. <em>Cela concerne notamment les <strong>caract&egrave;res de tol&eacute;rance au froid et de vigueur au d&eacute;marrage</strong>, pour favoriser des semis plus pr&eacute;coces et &eacute;viter la s&eacute;cheresse estivale. De nouveaux parents m&acirc;les et femelles sont &eacute;galement con&ccedil;us pour la cr&eacute;ation d&rsquo;hybrides r&eacute;pondant mieux au d&eacute;bouch&eacute; de la m&eacute;thanisation et &agrave; la culture en tant que Cive.&nbsp;</em>&raquo;</p>

<div class="sequence">Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/methanisation-des-cive-source-de-revenu">des Cive source de revenu</a></div>

<h3>Ne plus compter que sur un seul clone en miscanthus</h3>

<p>Plante p&eacute;renne, l&rsquo;approche vari&eacute;tale est compl&egrave;tement diff&eacute;rente pour le miscanthus. &laquo;&nbsp;<em>Il faut absolument diversifier sa g&eacute;n&eacute;tique. Actuellement, un seul clone de </em>Miscanthus giganteus<em> est utilis&eacute; en Europe, avec <strong>un g&eacute;nome triplo&iuml;de</strong> et une st&eacute;rilit&eacute; qui &eacute;vite tout risque invasif. Le recours &agrave; un seul clone est risqu&eacute; si un organisme pathog&egrave;ne venait &agrave; attaquer la culture par exemple</em>, expose Herman H&ouml;fte, coordinateur du projet BFF &agrave; Inrae.<em> Nous allons chercher <strong>plus de diversit&eacute; vari&eacute;tale</strong> avec l&rsquo;utilisation de </em>Miscanthus sinensis<em>, une esp&egrave;ce fertile qui peut se montrer invasive. L&rsquo;id&eacute;e est de reproduire des </em>Miscanthus sinensis<em> triplo&iuml;de&hellip;&nbsp;</em>&raquo; Les travaux portent aussi sur l&rsquo;am&eacute;lioration de biomasse du miscanthus (lignine, cellulose), sur ses caract&egrave;res de qualit&eacute; pour une utilisation <strong>dans les biomat&eacute;riaux ou le biocarburant</strong>&hellip;</p>

<div class="sequence">Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/pesticidesriverains-le-miscanthus-etait-la-seule-solution">le miscanthus &eacute;tait la seule solution en ZNT</a></div>

<h3>Les recherches continuent apr&egrave;s BFF</h3>

<p>Avec un budget de 27&nbsp;millions d&rsquo;euros dont 10&nbsp;millions provenant des fonds publics (ANR), BFF a r&eacute;uni recherches publique et priv&eacute;e sur l&rsquo;am&eacute;lioration de deux esp&egrave;ces. Le programme est en passe d&rsquo;&ecirc;tre clos, mais le Cirad et des obtenteurs priv&eacute;s (Eurosorgho et RAGT semences) prennent le relais sur le sorgho pour faire perdurer une am&eacute;lioration vari&eacute;tale dynamique.</p>

<div class="sequence">Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/changement-climatique-une-filiere-sorgho-sinstalle-aux-portes-de-paris" title="Changement climatique&thinsp;: une fili&egrave;re sorgho s&rsquo;installe aux portes de Paris">une fili&egrave;re sorgho aux portes de Paris</a></div>

<p>C&rsquo;est moins &eacute;vident pour le miscanthus. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons pos&eacute; les bases pour arriver &agrave; de nouvelles vari&eacute;t&eacute;s mais ce sera tr&egrave;s long. Les cultures p&eacute;rennes sont tr&egrave;s difficiles &agrave; valoriser pour les semenciers</em>&nbsp;&raquo;, remarque Herman H&ouml;fte. La recherche et d&eacute;veloppement s&rsquo;organise malgr&eacute; tout sur cette esp&egrave;ce. L&rsquo;enjeu est de contribuer au remplacement des sources de carbone fossile dans le futur avec, en ligne de mire, l&rsquo;objectif gouvernemental de z&eacute;ro &eacute;mission de CO2 en 2050.</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>Sorgho et miscanthus progressent en surface</h2>

<p>La barre des 100&thinsp;000 hectares en sorgho a &eacute;t&eacute; d&eacute;pass&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>Les surfaces de sorgho ont progress&eacute; de 35&nbsp;% en un an dans l&rsquo;Hexagone pour atteindre <strong>115&thinsp;000 hectares</strong> (310&thinsp;000 hectares en Europe) dont 28&thinsp;000 hectares de sorgho de type fourrager et 3000 hectares d&eacute;volus au d&eacute;bouch&eacute; de la m&eacute;thanisation</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Pierre Guillaumin, de Sorghum-ID. Le sorgho peut &ecirc;tre utilis&eacute; comme culture interm&eacute;diaire &agrave; vocation &eacute;nerg&eacute;tique (Cive). Quant au miscanthus, il couvre dor&eacute;navant <strong>7000 hectares</strong> en France sur 1700 exploitations. &laquo;&nbsp;<em>Cette esp&egrave;ce p&eacute;renne a progress&eacute; de 13&nbsp;% par an au cours des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;</em>&raquo;, chiffre Alain Jeanroy, de France Miscanthus. Les deux cultures ont comme atout d&rsquo;&ecirc;tre <strong>peu consommatrices d&rsquo;intrants</strong>.</p>
</div>



L’utilisation de Sorgho et de miscanthus progresse pour la production d’énergie et de matériaux biosourcés. Les deux espèces ont fait l’objet d’un programme d’investissement d’avenir entre 2012 et 2020 : Biomass for the future.

Sorgho et miscanthus à la conquête des débouchés biomatériaux et énergie

<p><em>&laquo;&nbsp;Il y a beaucoup &agrave; gagner avec une meilleure valorisation des prairies p&acirc;tur&eacute;es car il s&rsquo;agit l&agrave; de la ration compl&egrave;te la moins ch&egrave;re du march&eacute; et l&rsquo;herbe produite ne sert &agrave; rien si elle n&rsquo;est pas consomm&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>, commence R&eacute;my Delagarde de l&rsquo;Inrae de Saint Gilles en Ille-et-Vilaine, lors des journ&eacute;es de printemps de l&rsquo;AFPF (association francophone pour la production fourrag&egrave;re).</p>

<p>En syst&egrave;mes p&acirc;tur&eacute;s, <strong>une bonne valorisation des prairies consiste principalement &agrave; permettre aux animaux de r&eacute;colter une fraction substantielle de l&rsquo;herbe produite</strong>, sachant que sa quantit&eacute; varie dans des conditions tr&egrave;s importantes selon le contexte p&eacute;do-climatique, le type de prairies et les pratiques agronomiques appliqu&eacute;es (fertilisation, amendement, irrigation).</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/herbe-bien-geree-autonomie-alimentaire-confortee">Herbe bien g&eacute;r&eacute;e, autonomie alimentaire confort&eacute;e</a></p>

<p>&nbsp;</p>

<h3>P&acirc;turer ras mais sans surp&acirc;turage</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Pour bien valoriser, il faut globalement faire p&acirc;turer assez ras, de mani&egrave;re dite &laquo;&nbsp;s&eacute;v&egrave;re&nbsp;&raquo; mais sans surp&acirc;turage (parcelle parking, p&acirc;turage continu trop ras) surtout quand l&rsquo;herbe ne pousse pas et qu&rsquo;il fait tr&egrave;s chaud. <strong>Avec la s&eacute;v&eacute;rit&eacute; au p&acirc;turage, il y a huit fois plus &agrave; gagner par hectare</strong>. Les &eacute;leveurs ont donc tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; augmenter la s&eacute;v&eacute;rit&eacute; au chargement pour accro&icirc;tre fortement les performances par hectare, sans trop r&eacute;duire celles par animal. La l&eacute;g&egrave;re baisse des performances individuelles qui d&eacute;coule de cette pratique est d&rsquo;ailleurs largement compens&eacute;e sur l&rsquo;ann&eacute;e <strong>par le gain de productivit&eacute; &agrave; l&rsquo;hectare</strong>&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise R&eacute;my Delagarde. La s&eacute;v&eacute;rit&eacute; du p&acirc;turage est donc d&eacute;terminante sur les performances du syst&egrave;me. En revanche, elle est ind&eacute;pendante du syst&egrave;me de p&acirc;turage. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;herbe ne souffre pas, elle est tr&egrave;s plastique.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/quentin-altayrac-dans-laude-ameliorer-lefficience-du-systeme-dans-son-ensemble">Quentin Alteyrac dans l'Aude : &laquo; am&eacute;liorer l&rsquo;efficience du syst&egrave;me dans son ensemble&nbsp;&raquo;</a></p>

<p>&nbsp;</p>

<h3>Des indicateurs pratiques de la valorisation</h3>

<p>Des indicateurs pratiques existent pour &eacute;valuer la valorisation des prairies. Au printemps par exemple, la hauteur d&rsquo;herbe en sortie de parcelle seule n&rsquo;est pas un bon indicateur de sa valorisation. Il faut prendre en compte &eacute;galement la hauteur d&rsquo;herbe &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e. Il existe un effet saison li&eacute; &agrave; l&rsquo;effet structure des plantes (gaines foliaires). Pour une m&ecirc;me hauteur d&rsquo;entr&eacute;e, il faut que celle de sortie soit plus &eacute;lev&eacute;e, dans des conditions de p&acirc;turage s&eacute;v&egrave;re au printemps qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;automne ou en hiver et en &eacute;t&eacute;.</p>

<p>Sur les hauteurs de limbes (partie feuillue au-dessus des gaines), de talles&hellip; il existe encore peu de rep&egrave;res. <em>&laquo;&nbsp;<strong>Globalement, il faut viser, quelles que soient les saisons, une hauteur moyenne de limbes r&eacute;siduelles apr&egrave;s p&acirc;turage de 2 &agrave; 3 cm.</strong> Si on regarde les gaines foliaires, il n&rsquo;y a aucun risque de les p&acirc;turer en &eacute;t&eacute;, automne et hiver. En revanche, au printemps (montaison des gaines foliaires), il faut les p&acirc;turer mais de 50 % de leur hauteur.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/six-ans-detudes-sur-la-methode-herby-de-paturage-tournant-dynamique">Six ans d&rsquo;&eacute;tudes sur la m&eacute;thode Herby de p&acirc;turage tournant dynamique</a></p>

<p>&nbsp;</p>

<h3>Quelques bonnes pratiques au fil des saisons</h3>

<ul><li><strong>En sortie d&rsquo;hiver, </strong>il est recommand&eacute; de p&acirc;turer t&ocirc;t (si le sol est portant) et ras (3-4 centim&egrave;tres). Il n&rsquo;y a aucun risque pour l&rsquo;herbe, les gaines sont intouchables. <em>&laquo;&nbsp;Le d&eacute;primage doit &ecirc;tre un vrai p&acirc;turage et ne pas servir uniquement &agrave; d&eacute;gourdir les animaux. Avec une hauteur d&rsquo;herbe &agrave; 6 cm et une sortie &agrave; 3 cm, il y a d&eacute;j&agrave; 800 kg de MS/ha de valoris&eacute;s. Et cela, aucune machine ne peut le faire&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em></li>
	<li><strong>Au printemps</strong>, il est important de respecter la ph&eacute;nologie des gramin&eacute;es en augmentant la hauteur en sortie de parcelle, &agrave; chaque cycle. Elle peut &ecirc;tre &eacute;gale au mois de l&rsquo;ann&eacute;e, autrement dit&nbsp;: en mars, 3cm&nbsp;; en avril, 4 cm&nbsp;; en mai, 5 cm&nbsp;; en juin, 6 cm.</li>
	<li><strong>En &eacute;t&eacute;,</strong> on peut continuer &agrave; p&acirc;turer comme au printemps tant que l&rsquo;herbe pousse mais la laisser tranquille ensuite.</li>
	<li><strong>En automne,</strong> il ne faut pas oublier de p&acirc;turer s&rsquo;il a plu&nbsp;! les repousses sont d&rsquo;excellente qualit&eacute; tant en &eacute;nergie qu&rsquo;en azote. Avec un &agrave; deux cycles, il est possible de valoriser de 1 &agrave; 2,5 t MS/ha. Ne pas miser sur l&rsquo;accumulation d&rsquo;herbe pour le printemps (gel destructeur).</li>
</ul><p>&nbsp;</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Il est important d&rsquo;avoir confiance dans les capacit&eacute;s d&rsquo;adaptation et de repousse de l&rsquo;herbe, dans les capacit&eacute;s des animaux &agrave; p&acirc;turer ras et accepter de leur laisser une part de travail, ils aiment &ccedil;a&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em>, conclut R&eacute;my Delagarde.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/accroitre-la-longevite-des-prairies-temporaires">Accro&icirc;tre la long&eacute;vit&eacute; des prairies temporaires</a></p>



Lors des journées de printemps de l’AFPF, reportées en novembre 2020, Rémy Delagarde de l’Inrae de Saint Gilles en Ille-et-Vilaine a fait le point sur les bonnes pratiques de conduites des prairies pâturées, sur l’année.

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